N°16 mars 2014

25
#16 MAGAZINE SOCIO-CULTUREL BILINGUE AMERICA LATINA CANADA-QUEBEC EUROPA L'harpe paraguayenne Musique Bd Mythes et Legendes d'Amerique Latine

description

 

Transcript of N°16 mars 2014

Page 1: N°16 mars 2014

#16

MAGAZINE SOCIO-CULTURELBILINGUE

AMERICA LATINA

CANADA-QUEBEC

EUROPA

L'harpe paraguayenneMusique

Bd

Mythes et Legendes d'Amerique Latine

Page 2: N°16 mars 2014

2 3El café latino Magazine socio-culturel

La obra de Ossaba es portadora de un fuerte sentido crítico, la descomposición plástica de un gran placer iconoclasta. Su temperamento de fuego, el vigor impulsivo, el gesto provocado, la amplitud del goce, hacen conservar su función crítica abarcando en su trayectoria los valores culturales establecidos. La alegría es conducida con humor y amor hasta los límites de las desmesuras aceptables. Sus formas rotundas se presentan como un goce. Una fantasía con conciencia de ser un poder expresivo que subsistirá porque es imagen.

Excepto de tabúes y prohibiciones, sus colores lo dicen todo con una tierna ferocidad, su pasta generosa, casi fogosa se riega en tonos vivos rechazando la agresividad por haber adquirido la certidumbre de su poder expresivo.

La naturaleza es predominante y forma parte intrínseca de la expresión. Al gesto le otorga enorme vitalidad, llevando a su máxima paradoja el valor del retrato conjugando la belleza y el placer. Sus personajes son el culto ardiente rendido a la belleza o al deshago de la sed humana de crear y vencer.

Cuando Ossaba construye, sufre, pone atención a que todo esté en su sitio: forma, relieve, superficie, el porte del ángel o guerrero, la madona, una luna, un sol, una serpiente, un tambor, un tigre, una flor, una hoja es a la vez simple y colosal como una llama. Desconoce la pequeñez, su emblema la grandeza. A él le es permitido revestir con un vuelo natural la idea justa de una pomposidad brillante, libre y maravillosa. »

«L'œuvre d’Ossaba porteuse d'un très fort sens critique, effectue une décomposition plastique d'un grand plaisir iconoclaste. Son tempérament de feu, la vigueur impulsive, le geste provoqué, l'amplitude de la jouissance lui conservent toute sa fonction critique, dans une trajectoire qui ratisse les valeurs culturelles établies. Sa joie avance avec humour et amour jusqu'aux limites acceptables de la démesure. Ses formes arrondies se posent comme une jouissance, un fantasme qui aurait conscience de son pouvoir d'expression et qui perdurera parce que l'image, débar-rassé des tabous et des interdits.

Ses couleurs le disent bien: avec une tendre férocité, sa pâte généreuse, presque fougueuse, se répand en tons vifs, sans nul besoin d'agressivité, pénétré qu'il est de la certitude de sa puissance expressive.

Il donne à son geste une énorme vitalité, poussant la valeur du portrait jusqu'au paradoxal, conjuguant beauté et plaisir. Par ses angelots, il rend un culte ardent à la beauté ou à la soif humaine de créer et de vaincre.

Quand il construit, Ossaba souffre et s'assure que tout soit à sa place: forme, relief, surface, le port de l'ange ou du guerrier, une madone, une lune ou un soleil, un serpent, un ara, un tambour, un tigre, une fleur, une feuille. Tout à la fois simple et colossal, comme une flamme. Il ne connaît pas la petitesse: son emblème est la grandeur. Il lui est donné de revêtir de voiles naturels la juste notions d'une composition brillante, libre et merveilleuse.

POR/PAR MARíA PiedAd OssAbA

Page 3: N°16 mars 2014

El Café Latino, 63 rue du Maréchal Leclerc94410 Saint-Maurice

Joindre le coupon et un chèque de 60 euros à l’ordre de El café Latino

Nom, prénom (association):

Adresse:

Ville: Pays

Date:

Adresse e-mail:

commentaires:

Signature

contenido soMMAire

el Café Latino est un magazine socio culturel bilingue édité en France, dont l'objectif est de susciter le désir de connaître la

culture, la géographie et l'histoire du nouveau monde Latino-américain, et de faire le lien avec les autres peuples ; nous sommes un magazine ouvert au monde.Nous communiquons des informations venant des 25 pays d'Amérique Latine et sommes présents en France dans toutes les représentations diplomatiques, agences de voyage, centres culturels, lieux d'enseignement, magasins et restaurants présents aussi dans les manifestations culturelles : festivals de cinéma ou de musique, expositions, etc. Nous avons 170 lieux fixes de distribution.Ses articles traitent de sujets d’intérêt général et peuvent être lus aujourd'hui ou des mois plus tard, sans perdre de leur actualités, les informations sont pérennes, ce qui en fait, un magazine non jetable.El Café Latino est bilingue (espagnol-français), c’est l’avantage du magazine par rapport à d’autres revues. Toute personne vivant en France peut le lire. Nous avons une couverture complète, même dans les établissements des pays latino-américains où l'espagnol n'est pas parlé, comme le Brésil, Haïti, etc.C’est le cas des fils et petits-fils des émigrants latino-américains qui sont nés et ont étudié ici, dont la langue « maternelle » est le français, mais qui n'ont pas oublié leurs origines latino-améri-caines.Aussi, toutes les communautés originaires d’autres continents vivant en France peuvent le lire.Enfin, nous sommes une presse de référence pour les français qui s'intéressent à l'Amérique Latine, et, pour ceux qui ne la connaissent pas, nous montrons le nouveau monde comme ils ne se l'imaginaient pas.El Café Latino est envoyé à cinq mille adresses mail chaque mois, et, par conséquent, nous avons un nombre élevé de visites mensuelles sur notre page web : www.elcafelatino.org, sur laquelle, en plus de pouvoir lire tous les articles des numéros antérieurs de la revue, les visiteurs peuvent trouver des informa-tions sur différentes activités latino-américaines en France, et aussi les logos de nos partenaires avec un lien direct vers leur page officielle.La combinaison du magazine en version papier et de l'internet est un moyen plus complet et plus efficace pour se faire connaîtreNous sommes aussi présents sur twitter et facebook.

el Café Latino es una revista socio cultural bilingüe editada en Francia que tiene por objetivo despertar el deseo de conocer

la cultura, la geografía y la historia del nuevo mundo Latinoamericano y relacionarla con los otros pueblos, somos una revista abierta al mundo.Comunicamos la información de más 25 países de América Latina y estamos presentes en Francia en todas sus representaciones diplomáticas, en todas sus agencias de viaje, en sus centros culturales, sus centros de enseñanza, sus almacenes, sus restaurantes, en las manifestaciones culturales: festivales de cine, música, exposiciones, etc. Tenemos 170 sitios fijos de distribución.Sus artículos son de interés general y pueden ser leídos hoy o varios meses después y no pierden la actualidad; lo cual hace que las informaciones duren en el tiempo. No es una revista dese-chable.El Café Latino es bilingüe (español-francés) lo cual le permite llegar donde otros no llegan. Toda persona que viva en Francia puede leerla. Tenemos un cubrimiento completo, incluso en los establecimientos de los países latinoamericanos que no hablan español, como Brasil, Haití, etc.También los hijos y los nietos de los emigrantes latinoamericanos que estudiaron y nacieron aquí, su idioma “maternal” es el francés sin perder sus orígenes Latinoamericanos.Igualmente todas las comunidades provenientes de otros continentes que vivan en Francia pueden leerla. En fin, somos una prensa de referencia para los franceses que se interesan a Latinoamérica y para aquellos que no la conocen le mostramos el nuevo mundo como no lo habían imaginado.La revista El Café Latino es enviado a cinco mil direcciones mail todos los meses lo cual nos proporciona un alto número de entradas mensuales a nuestra página web: www.elcafelatino.org en la cual además de poder leer los anteriores números de la revista, los visitantes encontraran información de las diferentes actividades latinoamericanas en Francia y también los logos de nuestros partenaires con líen directo a sus web. La unión de la revista en papel y el internet son la manera más completa para hacerse conocer. También estamos presentes en twitter y facebook.

El Café Latino.

editoriAL

© l

ind

e wa

idh

ofe

r

COUVERTURE paR LUis GaRCía (ZaqaRbaL) CHaMaN qUiMbaYa aNNÉE 300 dE NOTRE èRE, MUsÉE d'aMÉRiqUE

editoriAL

toMAs nieto

INTELLIGENCE EMOTIONNELLE

Page 4: N°16 mars 2014

6 7El café latino Magazine socio-culturel

El arpa de Ismael Ledesma L’harpe d’Ismael Ledesma

EL CafE LaTINO EL Café LaTINO

reunirse con... rencontre Avec...

en este último día de invierno en Francia a 21u es algo excepcional así

como lo es encontrar a Ismael Ledesma arpista paraguayo que llegó a Francia a la edad de 19 años en 1982. Nos hemos dado cita en su casa en Bray et Lu pequeño pueblo de 900 habitantes en el límite del Val d’Oise y La Normandía al norte de Francia, en una casa histórica que perteneció antes a La Poste correos de Francia, luego a una escuela y ahora Ismael la disfruta con su familia.Su casa está literalmente tapizada de fotos donde recuenta toda la trayectoria de su vida. Vemos en blanco y negro fotos de sus padres, músicos como Ismael Su padre tocaba el arpa y su madre cantaba y tocaba la guitarra. También vemos una foto de Ismael a la edad de 5 años haciendo su primera interpretación en público con

Aujourd'hui, en France, c'est le dernier jour de l'hiver. Il fait 21°C,

c'est quelque chose d'exceptionnel, tout comme le fait de rencontrer Ismael Ledesma, harpiste paraguayen arrivé en France à 19 ans, en 1982. Nous nous sommes donné rendez-vous à Bray-et-Lû, petit village de 900 habitants situé entre le Val d'Oise et la Normandie, dans une maison historique ayant appartenu auparavant à la Poste, puis à une école, avant qu'Ismael s'y installe avec sa famille. Sa maison est littéralement tapissée de photos retraçant son parcours. Nous pouvons voir des photos en noir et blanc de ses parents, musiciens eux aussi. Son père jouait de la harpe et sa mère chantait et jouait de la guitare. Derrière la table de la salle à manger nous voyons une photo d'Ismael à l'âge de 5 ans, lors de sa première interprétation en public, jouant d'une harpe plus grande que lui. Les photos retracent sa vie de concerts, de prix et de décorations, et sur les dernières nous y voyons Ismael en paix, entouré de sa femme et de ses 2 filles.

un arpa más grande que él. Las fotos transcurren su vida de conciertos, premios y condecoraciones y en las últimas encontramos a Ismael en paz, rodeado por su mujer y sus dos hijas.Conversamos primero algo sobre Paraguay, de cómo fue marcado por la dictadura de más de 30 años de Alfredo Stronner donde nada existía sino su voluntad. Igualmente hablamos sobre el Guaraní como lengua oficial junto con el español*. Y sobre la época de la colonia cuando Asunción su capital, era paso obligado para el oro y la plata que salía del Alto Perú (Bolivia ndt) y llegaba a Buenos Aires para ser embarcado hacia Europa. Recordamos cuando entre los años 1610 y 1767 hubo la dominación jesuita sobre los indios Guaranís en la provincia jesuita de Paraguay que comprende una parte del Paraguay actual pero también una parte

Nous discutons d'abord du Paraguay, de comment le pays fut marqué par la dictature d'Alfredo Stonner, 30 ans pendant lesquels rien n'existait à part sa propre volonté. Nous parlons également du guarani*, langue officielle du pays aux côté de l'espagnol. Et de l'époque de la colonie, quand Asunción, la capitale, était une étape obligée pour l'or et l'argent qui sortaient du Haut-Pérou (Aujourd'hui la Bolivie, ndt) et arrivaient à Buenos Aires avant d'être acheminés jusqu'en Europe. Entre 1610 et 1767 il y eut une période de domination des Jésuites sur les indiens Guaranis, sur un territoire qui comprenait une partie du Paraguay actuel, mais aussi une partie du Brésil et de l'Argentine (aujourd'hui la province de Misiones). Ces terres leur furent retirées et le pays finit par perdre son accès à la mer. La présence jésuite se manifesta notam-ment par la création, à partir de 1609, de villages composés de plusieurs centaines ou milliers d'Indiens sédentarisés et encadrés seulement par deux jésuites, où la vie des Guaranis était communautaire

«Derrière la table de la salle à man-

ger nous voyons une photo d'Ismael à l'âge de 5 ans, lors de sa première interprétation en public, jouant d'une harpe plus grande que lui.»

«También vemos una foto de

Ismael a la edad de 5 años haciendo su prime-ra interpretación en público con un arpa más grande que él.»

Page 5: N°16 mars 2014

8El café latino

sEs aLbuMs sONT dIspONIbLEs aux ENdrOITs suIvaNTs:www.harpebudin.com

MaGasIN dE La harpE

3, rue du Général Larezac75017 paris

Par mail:[email protected] [email protected] www.ismaelledesma.com

sON prOChaIN CONCErT aura LIEu à parIs. le 17 mai

concert Ismael Ledesma triomaison du Mai à 20h

entrée: 12euros27, rue chabrol 75010 paris

métro: Gare de l'estrésErvaTION:

www.maisondemai.org

del Brasil y de Argentina (El actual Estado de Misiones) que le fueron retirando hasta quedar en lo que es hoy en día, un país sin salida al mar y la presencia jesuita se manifiesta principalmente con la creación a partir de 1609, de pueblos formados por cientos o miles de indígenas manejados por dos jesuitas, donde la vida de los Guaranís era comunitaria (hasta la distribución cada mañana de las herra-mientas para trabajar en los campos) y toda la jornada seguida por la religión, misa obligatoria a las 5:30 y durante el día celebraciones religiosas).También existía la encomienda, según la cual los indios eran confiados a un colono, del cual debían recibir protección e instrucción cristiana a cambio del trabajo sobre sus tierras.Para poder tocar arpa a los cinco años se necesita tener una vida bastante diferente de los otros niños. Mientras estos estudia-ban en el día y descansaban por la noche, Ismael debía practicar y acompañar a sus padres en las presentaciones musicales. Su padre muy riguroso había tenido un pasado militar que siempre les ocultó y que Ismael vino a descubrir hace unos pocos años. El murió cuando Ismael tenía 10 años en un accidente de moto. A partir de ahí se convirtió en el compañero permanente de su madre musicalmente en todas las presentaciones. Su juventud transcurre entonces practi-cando el arpa y haciendo presentaciones musicales con su madre. Su vida ya estaba programada sin el haber participado en esta decisión. En Paraguay ya había sido considerado como un joven prodigio. Pero el ímpetu juvenil y el deseo de decidir su propia vida lo impulsan a buscar otros horizontes y como dijimos, a 19 años parte para Francia. El primer día que llega a Paris, es contra-tado para tocar. Duerme una sola noche con sus tíos que lo esperaban y se va a vivir a un hotel con las ganancias que obtiene de sus presentaciones.Con su música no encuentra los mismos problemas que todos los migrantes por la falta del idioma; el arte siendo un idioma universal y especialmente la música y con su arpa y su música considerada a la época como una música exótica recorre Paris, Francia y luego el mundo. Estudia en el conservatorio Alfred de Vigny y estudia la cultura y la civilización francesa en la universidad de La Sorbona a Paris y se integra rápidamente al círculo de músicos latinoamericanos de la época.

Después de conocer al arpista suizo Andreas Vollenweider su concepto musical cambia y abre su música a una sonoridad más universal guardando su fuente inicial.http://www.vollenweider.com/magazine/music/video.php?c=en&act=show&ref=html&vid=61A partir de ese momento comienza a crear

su propia música de la cual ha sacado al mercado 18 álbumes siendo el último: “Colores Latinos” que los podemos encon-trar en www.harpebudin.com

En una de las giras por Francia y en la ciudad turística de la costa atlántica La Baule encuentra a su futura mujer Hélène, con quien se casa tres meses después de conocerla y tienen dos hijas Lena y Johanna.Ismael es nombrado embajador oficial de turismo y de la cultura de Paraguay. En el año 2011 junto con el pintor Fernando Botero fue condecorado por el senado francés con la distinción de «Personalidad de América Latina en Francia»

Ha representado con su arpa al Paraguay en festivales tales como; El Congreso Mundial de Arpa en Praga, en el Auditórium de Roma, el Festival Internacional de arpa de Washington, el

(jusqu'à la distribution chaque matin des outils pour aller travailler aux champs) et fortement encadrée par la religion (messe obligatoire à 5 :30) Le système de l'encomienda était prati-qué, système selon lequel des Indiens, confiés à un colon, devaient recevoir de lui protection et instruction chrétienne en échange de leur travail sur son exploita-tion. Pour pouvoir jouer de la harpe à 5 ans, il faut avoir une vie assez différente des autres enfants du même âge. Alors qu'eux étudiaient le jour et se reposaient la nuit, Ismael devait s’entraîner et accompagner ses parents lors de leurs concerts. Son père, très exigeant, avait eu un passé militaire qu'il avait toujours gardé secret, et qu'Ismael découvrit il y a seulement quelques années. Il mourut quand Ismael avait 10 ans, dans un accident de moto. À partir de ce moment, Ismael devint l'accompagnateur permanent de sa mère lors de toutes ses présentations musi-cales. Il passe ainsi sa jeunesse à pratiquer la harpe et accompagner sa mère à des concerts. Sa vie était alors toute tracée, sans qu'il ne prenne vraiment part à cette décision. Au Paraguay, il était déjà considéré comme un jeune prodige. Mais l'audace de la jeunesse et le désir de faire ses propres choix de vie le poussent à chercher d'autres horizons et, ainsi, à l'âge de 19 ans il arrive en France. Le premier jour, à son arrivée à Paris, il est engagé pour jouer. Il passera une seule nuit chez ses oncles qui attendaient sa venue, puis ira vivre à l'hôtel grâce à l'argent obtenu lors de ses prestations. Grâce à la musique, il ne rencontrera pas les mêmes problèmes que les autres immigrants en ce qui concerne la barrière de la langue: la musique étant un langage universel, et, justement, avec l'aide de sa harpe et de sa musique, considérée à l'époque comme très exotique, commence pour lui une nouvelle vie en Europe de concerts et présentations. Il parcourt Paris, la France, puis le monde. Il étudie au conservatoire Alfred de Vigny et apprend la culture et l'histoire française à l'université de la Sorbonne, dans le même temps qu'il s'intègre rapidement au cercle de musi-ciens latino-américains de l’époque. Suite à sa rencontre avec le harpiste suisse Andreas Vollenweider, sa concep-tion de la musique change et s'ouvre alors à une sonorité plus universelle, tout en gardant ses influences originelles. http://www.vollenweider.com/magazine/music/video.php?c=en&act=show&ref=html&vid=61

C'est à partir de ce moment qu'il com-mence à créer ses propres œuvres musicales, avec lesquelles il enregistrera 18 albums, le dernier étant “Colores Latinos”.C'est lors d'une de ses tournées en France, dans la ville touristique de La Baule, sur la côte Atlantique, qu'il ren-contre Hélène, ils se marieront 3 mois plus tard et auront 2 filles, Lena et Johanna. Ismael fut nommé ambassadeur officiel du tourisme et de la culture para-guayenne. En 2011, avec le peintre Fernando Botero, il fut décoré par le Sénat français de la distinction de “personnalité d'Amérique Latine en France ».Avec sa harpe, il a représenté le Paraguay dans des festivals tels que Le Congrès Mondial de la Harpe à Prague, l'Audito-rium de Rome, le Festival International de harpe à Washington, le Festival de l'Été au Japon, le Festival International de la harpe à Durango, au Mexique, les Rencontres Internationales de Harpe Celtique à Dinan, en France, et le Festival Mondial de Harpe à Asunción au Paraguay. Il existe une vingtaine de langues amérin-diennes vivantes : l’aché, l’ayoreo, le bolivien oriental, le chamacoco, le chiripá, lechorote iyo'wujwa, le guana, le guaraní, le guaraní mbyá, le guaraní paraguayen, la lengua, le maca, le maskoy pidgin, le nivaclé, le pai tavytera, le sanapaná, le tapieté, le toba et le toba-maskoy, plus une langue disparue, l'emok.Les autres langues d'origine européenne parlées sont le portugais (3,2 %), l’alle-mand standard (immigration), le plaut-dietsch (allemand des mennonites) et l'italien.

Festival de Primavera de Japón, el Festival Internacional de Arpa en Durango México, los Encuentros Internacionales del Arpa Celtica en Dinan Francia, el Festival Mundial del Arpa en Asunción Paraguay.Existe una veintena de lenguas amerindia vivas : l’aché, el ayoreo, el boliviano oriental (?), el chamacoco ([2]), el chiripá, el chorote iyo’wujwa, el guana, el guaraní, el guaraní mbyá, el guaraní paraguayen, la lengua, la maca, el maskoy pidgin, el nivaclé, el pai tavytera ([3]), el sanapaná, el tapieté, el toba y el toba-maskoy, más una lengua desaparecida, el emok.Las otras lenguas de origen europeo habladas son el portugues (3.2%), el alemán por inmigración, el plautdietsch (el alemán de los menonitas) y el italiano.

«En Paraguay ya había sido consi-

derado como un joven prodigio. Pero el ímpetu juvenil y el deseo de decidir su propia vida lo impulsan a buscar otros horizontes y como diji-mos, a 19 años parte para Francia.»

HAPPY HOURS de 16h à 20hTous les jours (sauf dimanche)

8 Rue Birague75004 Paris

Métro Saint Paul01 42 72 34 50

LE CAP

HORN

BAR CHILIEN

Page 6: N°16 mars 2014

¿por qué callamos? ¿Cuándo callamos? ¿Cuándo, queriendo decir algo a alguien, no lo hacemos? ¿por qué guardamos silencio, sobre todo frente a figuras de autoridad?

Cuando nos hacemos estas preguntas, encontramos argumentos que justifican el silencio guardado, que nos llevan, y de esto es de lo que no somos conscientes, a seguir actuando, pensando, sintiendo, acerca de nosotros y de lo que nos rodea, de la misma manera de siempre. Hemos permanecido en silencio en muchas situaciones y circunstancias de nuestra vida, que de no haber silenciado, ésta hubiese transcurrido en otros ambientes. ¿Qué nos hemos perdido por permanecer en silencio? Nunca lo podremos saber a ciencia cierta, pero seguro hemos perdido libertad.

Lo que voy a llamar, “el no silencio”, es el origen de caminos nuevos, al hacernos protagonistas, al asumir la responsabili-dad de lo que nos pasa o no nos pasa. No supone el control de todo. Frente a nuestra realidad vivida, en donde nada o casi nada nos pertenece por completo, el pretender el control nos conduce por el camino contrario a nuestra independencia, ya que solo estaríamos conducidos por las acciones que quieren el control.

Por el contrario, el no pretender el control nos libera, al considerar el presente como lo único posible por suceder, ya que depende de la forma en que asumimos de lo que queremos hacernos responsables. La búsqueda del control, es la pretensión de dominio sobre los que nos rodean, de sus pensamientos y acciones, escenario por completo imposible, aunque muchas veces tengamos la sensación de haberlo logrado: fue más por el silencio del otro que por nuestra acción de control.

El ser humano se da en el intercambio abierto, libre, espontáneo. Cuando este intercambio no es así, cuando éste se da en el silencio, en lo cerrado, en lo cautivo, en lo rígido, la misma humanidad se guarda, dando cabida al miedo, al aisla-miento, a la separación, a la locura, a la violencia; aparecen las dominaciones de cualquier tipo - política, ideológica, religiosa, económica-.

En el “no silencio”, en la expresión abierta y libre, en la manifestación de la

pourquoi nous taisons-nous? quand nous taisons-nous? pourquoi, alors que l'on veut dire quelque chose à quelqu'un, ne le faisons-nous pas ? pourquoi garde-t-on le silence, particulièrement face à des figures de l'autorité ?

Lorsque nous nous posons ces questions, nous trouvons des arguments qui justifient le silence gardé, qui nous amènent, et ceci est ce dont nous ne sommes pas conscients, à continuer d'agir, en pensant, en ressentant, à propos de nous et à ce qui nous entoure, comme nous l'avons toujours fait. Nous sommes restés silencieux lors de multiples occasions et circonstances de notre vie, dont le cours aurait été changé si nous ne nous étions pas tus. Qu'avons nous perdu en gardant le silence ? Nous ne pourrons jamais en être scientifiquement sûrs, mais sans doute avons nous perdu de la liberté.

Ce que je vais appeler « le non-silence » est à l'origine de nouveaux chemine-ments, en devenant protagonistes, en assumant la responsabilité de ce qui nous arrive, ou de ce qui ne nous arrive pas. Cela ne suppose pas d'avoir le contrôle sur tout. Face à la réalité vécue, où rien ou presque rien ne nous appartient complè-tement, prétendre vouloir tout contrôler nous mène dans un chemin contraire à celui de notre indépendance, puisqu'alors, notre comportement ne serait défini que par les actions qui nécessitent d'avoir le contrôle.

Au contraire, prétendre ne pas tout contrôler nous libère, en considérant le présent comme étant la seule chose possible qui puisse arriver, bien que cela dépende de la forme avec laquelle nous acceptons ce dont nous voulons nous rendre responsables. La recherche du contrôle est la prétention de domination sur ceux qui nous entourent, leurs pensées et actions, scénario totalement impossible, même si bien souvent nous avons l'impression de l'avoir réalisé: ce fut plus par le silence de l'autre que par notre action de contrôle des éléments.

L'être humain se donne dans l'échange ouvert, libre, spontané. Quand cet échange ne l'est pas, quand il se donne dans le silence, dans le fermé, dans le captif, dans le rigide, l'humanité même se réserve, accueillant la peur, l'isolement, la séparation, la folie, la violence ; tous types de dominations apparaissent – politique,

El No Silencio Le Non-Silence

pOr raúL E. NIETO EChEvErry par raúL E. NIETO EChEvErry

socioLogiA psychoLogie

«Si le chanteur se tait, la vie se tait»

Horacio Guarany

idéologique, religieuse, économique-.

Dans le « non-silence », dans l'expression ouverte et libre, dans la manifestation de l'expérience consciente, nous apprenons, parce que nous nous laissons nous confronter à l'autre, nous acceptons ses points de vue différents, c'est l'expérience de l'apprentissage : Ce moment-là où l'autre nous dit des choses que nous ne voyons pas, que nous nions. Nous appre-nons grâce au « non-silence » de l'autre, en absorbant ce qui est dit par l'autre.

Le « non-silence » nous invite à la réflexion, à ce regard sur nous-mêmes, à la prise de conscience de comment je me comporte face au monde que j'exprime. Si nous nous taisons tous, si un seul se tait, nous perdons tous quelque chose dans cette recherche de ce que nous sommes.

Non seulement, si le chanteur se tait, la vie se tait, mais si n'importe qui se tait, la vie même s'en voit affectée : Quand nous gardons le silence, se perdent les coordi-nations, cette danse nécessaire pour se sentir vivants. Seulement dans les coordinations change la réalité pensée, nous emmenant dans des lieux inconnus des deux danseurs. Non seulement ne devons nous pas « non-silencier » pour nous, mais c'est aussi pour les autres proches et lointains que nous devons le faire ; pour ceux-ci qui gardent le silence, pour quelque raison que ce soit.

Lorsque nous faisons un acte de « non-silence », nous ouvrons les portes pour que les autres, qui pourraient être nous-mêmes, écoutent les voix disso-nantes et la possibilité de son expression : « Que le chanteur ne se taise pas car le silence lâche, accompagne la mauvaiseté, qui opprime. Les chanteurs ne se sont jamais agenouillés, ils ne se tairont jamais face au crime ».

La vie se manifeste pleinement dans la parole prononcée, ou ouvrant la construc-tion de la réalité : Les mots construisent la réalité. La folie est la perte du mot

experiencia consciente, aprendemos, porque nos dejamos confrontar por el otro, aceptamos sus visiones diferentes, esto es la experiencia de aprendizaje: Aquel momento donde el otro nos dice cosas que no vemos, que negamos. Aprendemos por el “no silencio” del otro, al absorber lo dicho por el otro.

El “no silencio” nos invita a la reflexión, aquella mirada hacia nosotros mismos, a la toma de consciencia de como me paro frente al mundo que expreso. Si todos callamos, si uno solo calla, todos nos empobrecemos en nuestra búsqueda de lo que somos.

No solo si se calla el cantor calla la vida, si cualquiera calla, la vida misma se ve afectada: Cuando guardamos silencio, se pierden las coordinaciones, aquella danza necesaria para sentirnos vivos. Solo en las coordinaciones cambia la realidad pensada, llevándonos a otros lugares desconocidos, para ambos danzantes. No solo debemos “no silenciar” por nosotros, es también por los demás cercanos y lejanos, que lo debemos hacer; por aquellos que aún guardan silencio, por las razones que sean.

Al nosotros “no silenciarnos”, abrimos las puertas para que los otros, que podemos

«Si se calla el cantor calla la vida.»

Horacio Guarany

Page 7: N°16 mars 2014

12 13El café latino Magazine socio-culturel

prononcé, considérant, pour ceux qui en souffrent, l'impossibilité de ce qui est désiré, souhaité, restant seul dans son propre monde, son silence, sa réalité impossible à partager.Ceci n'est pas une invitation au bruit, à l'expression pour l'expression, au parler pour parler. C'est une invitation au « non-silence », et par là même, à la conscience du fait que nous sommes acteurs de ce qu'il se passe autour de nous et dans le monde que nous partageons avec les autres.

Nous pouvons confondre le « non-silence » avec l'attitude de ceux qui veulent dominer avec leurs propres discours, qui pensent que leur devoir est de nous démontrer à quel point nous nous trompons, et de nous convaincre que leur vision du monde est la seule et la meil-leure possible. De ceux-ci nous devons nous éloigner, avec eux, la tâche est d'arriver à ce qu'ils gardent le silence, qu'ils écoutent ce que les autres, diffé-rents, leur disent, parfois en le criant. Le « non-silence » est l'opportunité d'ouvrir l'oreille à ce que d'autres disent, et plus encore à ceux qui nous montrent des choses qui nous dérangent, étant contraires aux nôtres.

Le « non-silence » est un acte de détache-ment, c'est une rupture avec ce qui jusqu'à maintenant nous a donné de la sécurité, parce que nous n'avons plus peur de ce qui pourrait nous arriver, et nous n'avons pas peur, dans la compréhension de l'éphé-mère, de que ce qui fait la valeur d'une chose, ce n'est pas la chose en elle-même, mais les relations et constructions que nous mêmes avons réalisées.

Dans l'attitude du « non-silence », nous n'affrontons pas la vie depuis ce qui est vécu, mais depuis le vécu de ce qui est vécu, c'est la prise de conscience du moment, de comment nous affrontons chaque instant de notre vie. En ayant cette attitude, nous pouvons nous poser des questions, constamment, sur des alterna-tives différentes de celles que nous utilisons déjà, parce que nous nous ouvrons à des possibilités présentes et mettons de côté ce qui est désiré.

Nous, les êtres humains, nous évoluons selon la direction que suivent nos interac-tions, si nous préférons le silence, nous abandonnons notre trajectoire aux circonstances vécues, si nous préférons le « non-silence », nous nous approprions cette trajectoire produite en une danse avec les autres participants, en agrandis-sant l'espace opérationnel, l'espace où nous agissons.

C'est certain, nous sommes structurelle-ment déterminés, nous sommes des êtres vivants, nous ne pourrons obtenir que ce que notre structure nous permet d'obtenir. Ceci n'est pas différent que de

comprendre que la tâche à réaliser est avec nous-mêmes. Nous changeons notre structure mentale et avec elle nous élargissons l'offre des possibilités d'agir, nous nous ouvrons au développement de nouvelles capacités, pas parce que nous changeons ce qui est externe, mais parce que nous changeons depuis l'intérieur : nos déterminations structurelles, nos schémas mentaux.

Le « non-silence » nous ouvre pleinement à la rencontre avec l'autre, dans sa différence, à l'examen de nos propres limites et de notre structure actuelle. C'est perdre la peur de perdre, c'est l'amplification de la compréhension des circonstances de sa vie. Nous vivons en conformité avec le mode de vie actuel tant que nous ne perdons pas ce que nous désirons conserver, ni la valeur que nous donnons à ce que nous pouvons perdre. Ceci serait comme vivre aliéné à la valeur de ce que nous pouvons perdre. Vivre libre -non aliéné- nous amène à nous libérer de la valeur que nous donnons à ce que nous pouvons perdre et à construire des relations qui se vivent dans le présent.

Nous, en tant qu'êtres humains, apparais-sons dans les conversations que nous établissons entre nous, rien d'humain n'arrive en dehors de ces conversations, nous existons dans le social : Et le social, nous le nions quand nous gardons le silence face à l'autre, comme négation de cet autre ou comme négation de soi-même.

Regardons-nous et demandons-nous si nous nous comportons en recherchant le silence des autres, ou si nous vivons en nous censurant nous-mêmes. Ces deux conduites nient le social, où les émotions nous permettent la mise en relation : sans ressentir des émotions, nous ne créerions pas de relations. Le « non-silence » nous met face à la question : Comment assu-mons-nous nos émotions ? L'émotion n'est pas une chose qui nous arrive, c'est une chose dont nous faisons en sorte qu'elle nous arrive ; ceci mène à la suprématie de la raison, – comme conscience de soi-même-, sur la manifes-tation de l'émotion.

Nous vivons dans une culture centrée sur le contrôle et la méfiance, dans la soumis-sion de l'autre et dans sa négation ; si nous voulons de meilleures manières d'opérer et de solutionner notre façon de vivre ensemble, abandonnons le contrôle, la méfiance mutuelle, la soumission mutuelle et commençons à ne pas nous taire les uns envers les autres, travaillons pour vaincre la peur de demain et la haine du passé et efforçons-nous de maintenir des conversations exigeantes, qui nous aident à nous reconnaître en tant qu'êtres en constante construction. Ne nous taisons pas ! Mettons notre grain de sel !

Bogotá, Agosto 26/2013 [email protected]

ser nosotros mismos, escuchen las voces disonantes y la posibilidad de su expre-sión: “Que no calle el cantor porque el silencio, cobarde apaña la maldad, que oprime. No saben los cantores de agacha-das, no callaran jamás de frente al crimen”.

La vida se manifiesta plena en la palabra pronunciada, al abrir la construcción de la realidad: Las palabras construyen realidad. La locura es la pérdida de la palabra pronunciada, al considerar, el que la sufre, la imposibilidad de lo deseado, de lo anhelado, quedándole sólo su propio mundo, su silencio, su realidad imposible de compartir.Esta no es una invitación al ruido, al expresar por expresar, al decir por decir. Es una invitación al “no silencio”, por lo tanto, a la consciencia de que somos actores de lo que pasa a nuestro alrededor y en el mundo que compartimos con otros.

Podemos confundir “no silen-cio”, con aquellos que quieren dominar a partir de sus propios y particulares discursos, que pien-san que su tarea es el de conven-cernos de cuan equivocados estamos y que su visión del mundo es la única y mejor posible. De estos debemos alejarnos, con ellos la tarea es a que guarden silencio, que escuchen lo que los otros diferentes le están diciendo, a veces gritándoles. El “no silencio” es la oportunidad para abrir el oído a lo que otros dicen y más a aquellos que nos señalan cosas que nos molestan, por lo contrarias a las nuestras.

El “no silencio” es un acto de desapego, es un rompimiento con lo que hasta ese momento nos ha dado seguridad, porque ya no tenemos miedo a lo que nos pueda pasar, y no tenemos miedo como comp-rensión de lo efímero, de que lo valioso de algo lo es, no en sí mismo, sino por las relaciones y construcciones que hemos nosotros mismos realizado.

En la actitud del “no silencio” afrontamos la vida no desde lo que se vive, sino desde el como se vive lo que se vive, es la toma de consciencia del momento, de como afrontamos cada instante de nuestro vivir. Desde esta actitud, podemos preguntar-nos constantemente por otras alternativas diferentes a las que ya usamos, porque nos abrimos a las posibilidades presentes y dejamos de lado lo deseado.

Los seres humanos nos transformamos en el vivir según la trayectoria que siguen

nuestras interacciones, si preferimos el silencio, dejamos en las circunstancias vividas nuestra trayectoria, si preferimos el “no silencio”, nos apropiamos de esta trayectoria producida en una danza con los otros participantes, ampliando el espacio operacional, el espacio donde actuamos.

Es cierto, estamos determinados estruc-turalmente, somos seres vivos, solo podremos lograr lo que nuestra estruc-tura nos facilite. Esto no significa nada diferente a entender que la tarea es con nosotros mismos. Cambiamos nuestra estructura mental y con ella ampliamos las posibilidades de accionar, nos abrimos al desarrollo de otras capacidades, no porque cambiamos lo de afuera sino porque cambiamos lo de adentro: nues-tras determinaciones estructurales, nuestros esquemas mentales.

El “no silencio” nos abre plenamente al encuentro con el otro diferente, al examen de nuestra propias limitaciones y de nuestra estructura actual. Es perder el miedo a perder, es una ampliación del entendimiento de las circunstancias de su vida. Vivimos en conformidad con el modo de vivir actual, mientras no perdamos lo que deseamos conservar y al valor que le damos a lo que podemos perder. Este es

un vivir enajenado al valor de lo que podemos perder. Un vivir libre – no enajenado- nos lleva a liberarnos del valor que le damos a lo que podemos perder y a la construcción de relaciones que se viven en el presente.

Los seres humanos aparecemos en las conversaciones que establecemos entre nosotros, nada humano ocurre por fuera de estas conversaciones, nos damos en lo social: Y lo social lo negamos cuando guardamos silencio frente al otro, o como negación de ese otro o como negación de sí mismo.

Mirémonos a nosotros mismos y asumamos si nos comportamos buscando el silencio de los demás o si nos pasamos silen-ciándonos a nosotros mismos. Ambas conductas niegan lo social, donde las emociones juegan el papel de permitirnos la relación: si no emocionáramos no nos relacionaríamos. El “no silencio” nos pone frente a la pregunta de ¿cómo estamos asumiendo nuestras emo-ciones? La emoción no es algo que nos pasa es algo que hacemos que nos pase, esto lleva a la supremacía de la razón, - como consciencia del sí mismo-, sobre la manifestación de la emoción.

Estamos en una cultura centrada en el control y en la desconfianza, en el sometimiento del otro y a su negación; si queremos mejores formas de operar y solucionar nuestra convivencia abandone-mos el control, la desconfianza

mutua, el sometimiento mutuo y pasemos a no silenciarnos los unos a los otros, trabajemos por vencer el miedo al mañana y el odio al pasado y esforcémonos en mantener conversaciones retadoras que nos ayuden a reconocernos seres en construcción constante. ¡No nos silencie-mos¡ ¡Pateemos la lonchera¡

Bogotá, Agosto 26/2013 - [email protected]

aquí La CaNCIóN dE hOraCIO GuaraNy: “sI sE CaLLa EL CaNTOr CaLLa La vIda…..” quEda pLENaMENTE dEMOsTrada. La COpIO COMpLETa para darLE sENTIdO a LO

dIChO:

Si se calla el cantor, calla la vida,porque la vida misma es toda un canto.Si se calla el cantor, muere de espanto,

la esperanza, la luz y la alegría.Si se calla el cantor, se quedan soloslos humildes gorriones, de los diarios.Los obreros del puerto, se persignan,

quién habrá de luchar, por sus salarios.

Qué ha de ser de la vida, si el que canta,no levanta su voz en las tribunas.

Por el que sufre, por el que no hayninguna razón que lo condene a andar sin manta.

Si se calla el cantor, muere la rosa,de qué sirve la rosa, sin el canto.

Debe el cantor ser luz, sobre los campos,iluminando siempre, a los de abajo.

Que no calle el cantor porque el silencio cobarde,apaña la maldad, que oprime.

No saben los cantores de agachadas,no callarán jamás de frente al crimen.

Que se levanten todas las banderascuando el cantor se plante con su grito.Que mil guitarras desangren en la noche,

una inmortal canción al infinito.

Si se calla el cantor, calla la vida.

Page 8: N°16 mars 2014

14El café latino

Le nom de la mort

conte

par pILar MaTa sOLaNO

El nombre de la muerte

pOr pILar MaTa sOLaNO

cuento

no sé nada de Ella, tan sólo el nombre; ni la edad, ni dónde nació,

probablemente sea de las tierras de España, pero puede ser de cualquier parte, no tiene acento y habla varios idiomas; insondable en este aspecto: su perfume es arrebatador. La encontré en una terraza del Marais, en París, una noche de hará· cinco años en primavera. Dice que escribe con sangre, pero no sé nada certero, tampoco voy a dar excesiva importancia a las cosas que las mujeres inventan cuando son excéntricas y demasiado guapas, por cierto. Me pidió si podía sentarse a la mesa, estaban todas ocupadas y casi no di crédito de mi suerte, una mujer así sólo la había visto en el cine, aunque tuviera un aire de melancolía que se borraba con la primera sonrisa y la mirada de unos grandes ojos glaucos en los que uno quería perderse, lanzarse, morir… Apareció en mi vida de la misma forma que se marcho, de repente. Si tengo que ser sincero, se fugo con lo que al principio no le di importancia: el pasado. A quien le importa el ayer?… Por norma lo solemos olvidar; lo olvidamos indife-rentes, tan ricamente. Pero, en esta ocasión, contrariamente, el pasado revivía de una manera peligrosa: tomaba fuerza y presencia, ganaba terreno como una mancha de tinta que ocultara el hoy, hasta que se impuso al presente impregnado de aquel perfume que se convertiría en soberano. No fui consciente de inmediato, tuvo que pasar varios meses, aunque algunos lo denominaran simplemente nostalgia, la realidad era, y es, muy diferente, ya que el espeluznante hecho es que me comenzó a habitar la ausencia y, en consecuencia, perdí, aunque fuera paulatinamente, el apetito. Empecé a palidecer como si la ausencia se alimentara no solo con la obsesión de un ayer que me devoraba, sino con la sangre de las venas. Por supuesto perdí cualquier gusto por la vida. No les cuento el aspecto que tengo en la actuali-dad, soy una sombra de huesos que se proyecta en las paredes, la vela de la habitación es mi reloj, mis ojos son dos cuencas, y, sin embargo, tengo un placer sublime en esta posesión que me consume. El ayer me mata: me he enamo-rado de la Muerte aunque se presentara con… Y la mujer le susurro detrás de la oreja el nombre que lo llevaría a la tumba.

Je ne sais rien d’Elle, seulement son nom: ni son âge, ni où elle naquit,

probablement en quelque terre d’Es-pagne, mais elle peut être de n'importe où ; elle n’a pas d’accent et parle plusieurs langues : elle est insondable en cet aspect ; son parfum est enivrant. Je l’ai rencon-trée voici cinq ans, à Paris, une nuit de printemps, à une terrasse du Marais. Elle disait écrire avec du sang, mais je ne suis certain de rien et, pour sûr, ne vais point donner une importance excessive à ce qu’inventent les femmes quand elles sont excentriques et par trop belles. Elle me demanda si elle pouvait s’asseoir à ma table, les autres étant toutes occupées. Je n’en croyais pas ma chance : une femme pareille, je n’en avais vue qu’au cinéma, encore qu’elle eût un air mélancolique qui s’effaçait au premier sourire et vous regardât avec de grands yeux glauques en lesquels on aurait voulu se jeter, se perdre, mourir… Elle entra dans ma vie de la même manière qu’elle en sortit : soudainement. Si j’ai à être sincère, elle s’est enfuie avec ce à quoi je n’ai tout d’abord pas accordé d’importance: le passé. À qui importe l’hier ?… En règle générale, nous avons l’habitude de l’oublier ; nous l’oublions indifférents, si légèrement. Mais, cette fois, au contraire, le passé revivait d’une manière dange-reuse; il prenait force et présence, il gagnait du terrain comme une tache d’encre qui cacherait l’aujourd’hui, jusqu’à s’imposer au présent imprégné de ce parfum qui deviendra souverain.Je n’en fus pas conscient immédiatement, il a dû s’écouler quelques mois. Bien que certains appellent cela simple nostalgie, la réalité était, et est, très différente, puisque, chose effrayante, l’absence a commencé de m’habiter, au point que j’en perdis, encore ce fût peu à peu, l’appétit. Je commençai à devenir pâle comme si l’absence ne se nourrissait pas seulement de l’obsession d’un hier qui me dévorait, mais du sang de mes veines. Naturellement, je perdis tout goût à la vie. Je ne vous dis pas l’aspect que j’ai aujourd’hui : je suis l’ombre d’un squelette qui se projette sur les murs, la bougie de ma chambre est mon horloge, mes yeux ne sont plus que deux orbites, et, cepen-dant, j’éprouve un plaisir sublime dans cette possession qui me consume. L’hier me tue : je suis tombé amoureux de la mort, bien qu’elle se soit présentée avec…Et la femme lui chuchota à l’oreille le nom qui le conduira au tombeau.

Page 9: N°16 mars 2014

16El café latino

¿De quien hablamos?

por to

mas nieto

Parloteos, mitos y leyendas. Bavardages, mythes et légendes.

el café está repleto. Todos hablan. Me pregunto en medio de esta algarabía

cuanto de mitos y leyendas somos capaces de hilar por minuto sin darnos cuenta. El tema parece ser un excedente del polvo de las explosiones de conciencia del “homo-sapiens” atrapado hoy en este “homo-cafiéns” (sic). Estamos impulsa-dos por una fuerza ancestral a parlotear. Ellas y ellos. Ahora y desde entonces. No nos sorprende por lo tanto, la gran cantidad de “mitos y leyendas” en las que nos apoyamos en una conversación sin darnos cuenta de ello. Les traemos a la memoria con sus lugares y momentos, cercanos o lejanos, reales o inventados. Todo con la obligación innata de crear una imagen del mundo que nos rodea y manifestarla en voz alta, como acto de fe. Estaba pensando en esto cuando instinti-vamente golpeo con la palma abierta de la mano la mesa de madera del café impul-sado por la alegría que produce el descubrimiento de la fuerza racional de la palabra. En instante un acto mágico se produce. Por una fracción de segundos los platos, las tazas, los cubiertos y los líquidos de todas las mesas se elevan algunos milímetros para que en medio del estupor general del público caigan de inmediato, tropezándose entre sí, con música de marimba desafinada…El parloteo colectivo se detiene. Seres sobre naturales emergen de eco de las palabras. Todos se atreven a admitir que los han visto pero surge la incredulidad al cruzarse las miradas. Unos seres provie-nen del cielo-raso, otros de los vientos de los abanicos, la mayoría simplemente de las palabras que se tropiezan confundi-das.Estando en medio de esas apariciones se reanudan las voces mezcladas con los golpeteos de sillas y la multitud de objetos pequeños. Algunos seres se materializan sentados sobre las cabezas atestadas de cafeína. “Maleiwa” trae vestimenta blanca, perfecta. Viene de la oscuridad y de la soledad. A su lado “Cai”, luz del sol. “Kachi”, luz de la Luna. Si no fuera suficiente de repente comienza a llover sobre las mesas. La causa se lo atribuye “Juya” con nombre de diosa. Riega a “Mma” la tierra debajo de mesas y manteles. Todo parece irreal. Es el producto de un espejismo en un cruci-grama de palabras incompleto y olvidado:

H1: Ser mítico de la Creación del pueblo Wayuu. Guajira. Al principio sólo vivía Maleiwa.

Le café est rempli de gens. Ils parlent tous. Je me demande au milieu de

cette cacophonie combien de mythes et de légendes sommes-nous capables de tisser par minute, sans nous en rendre compte. Le sujet semble être comme un excédent de poudre des explosions de la conscience de l' « homo sapiens » qui se cache dans l' « homo caféens » (sic). Une force ancestrale nous pousse à bavarder. Elles et eux. Maintenant et depuis tou-jours. Pour autant, la grande quantité de mythes et légendes sur lesquels nous nous appuyons lors d'une conversation sans nous en rendre compte n'est pas surprenante. Nous les ramenons à notre mémoire avec leurs lieux et leurs moments, proches ou lointains, réels ou inventés. Comme si nous avions l'obliga-tion innée de créer une image du monde qui nous entoure et de la manifester à voix haute, comme un acte de foi. C'est ce à quoi j'étais en train de penser quand, instinctivement, je frappai de la paume de ma main sur la table du café, impulsé par la joie que produit la découverte de la force rationnelle de la parole. L'espace d'un instant, un acte magique se produit. Pendant une fraction de seconde, les assiettes, les tasses, les couverts et les liquides de toutes les tables s'élèvent de quelques millimètres pour, au milieu de la stupeur générale du public, tomber immé-diatement, s'entrechoquant entre eux, imitant ainsi la musique d'une marimba* mal accordée...Le bavardage collectif s'arrête. Des êtres surnaturels émergent de l'écho des paroles. Tous osent admettre qu'ils les ont vus, mais l'incrédulité surgit alors que se croisent les regards. Certains sortent du faux-plafond, d'autres sont produits par les brises des éventails, la majeure partie vient tout simplement des mots qui s'entrechoquent, désorientés.Au milieu de ces apparitions, les voix reprennent, mélangées aux bruits des chaises et de la multitude de petits objets. Certains êtres se matérialisent assis sur les têtes des gens, remplies de caféine.« Maleiwa » porte un vêtement blanc, parfait. Il vient de l'obscurité et de la solitude. À ses côtés « Cai », lumière du soleil. « Kachi », lumière de la lune. Et, comme si cela ne suffisait pas, soudain il commence à pleuvoir sur les tables. La cause en est attribuée à « Juya », qui a un nom de déesse. Il arrose « Mma », la terre, sous les tables et les nappes. Tout semble irréel. C'est le produit d'un mirage dans une grille de mots-croisés incomplète et oubliée :

H1 : Être mythique de la Création du peuple Wayuu. Guajira. Au début, Maleiwa était seul.

V1 : Juya rencontra Mma. Il tombe amou-reux d'elle et surgit « Juka Pula Juka » (le rayon) qui pénètre Mma. Jaillit « Kasutai », ou le cheveu blanc, pour se transformer en « Ali Juna », père des « Ali Junas » blancs.

H3 : Mma voulait beaucoup d'enfants. De nombreux rayons tombèrent et Mma accoucha de Wunu Lia (les plantes). Elles se présentaient sous beaucoup de formes mais toutes étaient très calmes. Mma était triste. Elle voulait des enfants qui marchent.Je propose de mettre fin au mirage dans cet après-midi de café. Je n'ai pas assez de volonté pour arrêter l'imaginaire halluci-nogène quand Maleiwa, pour ne pas voir Mma triste, lui dit, alors qu'elle fabrique des figurines avec des serviettes, des revues, des pointes de nappes, des carrés de sucre, des cuillères tordues, avec tout ce qu'elle peut trouver...- « Vous serez les hommes-wayuus. Vous parlerez et marcherez partout sur terre. Cette terre sera la vôtre. Maleiwa continua à faire des figurines, et à celles-ci elle dit :-Vous, je ne vous autorise pas à parler. Vous serez les animaux-Muru-Ulu.Il les fabrique de différentes formes. Les uns grands et les autres petits. Avec quatre pattes et d'autres avec deux. À certains il donne des ailes et les autres il les laisse marcher sur terre. Il ordonne aux Wayuu de ne pas se disputer. Ils doivent vivre en paix...-Tu ne peux pas tuer, car l'on se vengerait et toute ta famille paierait, ne fais pas couler le sang car en lui se trouve la vie, ainsi, quand tu le fais couler, tu dois le payer. Ne prends pas ce qui n'est pas à toi. Cela ne t'appartient pas, et si tu le fais tu devras payer trois fois le dommage causé. Ce sont les ordres de Maleiwa. Nous les respecterons. Tous l'ont fait, c'est notre tour maintenant. »L'addition arrive comme d'habitude après la dernière gorgée de café. Et à cette occasion avec joie, parce qu'avec elle on dirait que l'on retrouve la sagesse ration-nelle du bavardage, du mythe et de la légende. Que d'idées folles issues de la réalité et des paroles. Qu'elles vivent à jamais !

Montréal, printemps 2014*sorte de xylophone en bois (ndt)

Wayuu que no pueden pelearse. Tienen que vivir en paz...— No puedes matar porque serás vengado y pagará toda tu familia, no derrames sangre porque en ella está la vida, por eso, cuando la derrames cóbrala. No cojas lo ajeno. No es tuyo, si lo haces tendrán que pagar tres veces más el daño hecho. Esas son las órdenes de Maleiwa. Las respeta-remos. Todos lo han hecho y nosotros ahora.”La cuenta llega como siempre al final del último sorbo del café. En esta ocasión con alegría, creyendo que con el se recupera la cordura racional del parloteo, el mito y la leyenda. Que ideas locas hechas de realidad y de palabras. ¡Vivan por siempre!

Montreal, primavera 2014

V1: “Juya” se encontró a Mma. Se enamoró de ella y surgió “Juka Pula Juka” (el rayo) que penetra a Mma. Brota “Kasutai” o caballo blanco para convertirse en “Ali Juna” padre de los “Ali Junas” blanco.

H3: Mma quería más hijos. Muchos rayos cayeron y Mma parió a Wunu Lia (plantas) Tenían muchas formas pero todas eran quietas. Mma seguía triste. Quería hijos que caminaran.

Me propongo dar fin al espejismo en esta tarde de café. No poseo un poder sufi-ciente para detener el alucinógeno imaginario cuando, Maleiwa para no ver triste a “Mma” le dice mientras hace figuritas con servilletas, revistas, puntas de manteles, cubos de azúcar, cucharitas torcidas, con todo lo que encuentra…—“Ustedes serán los wayúu-hombres. Hablarán y caminarán por todas partes. Esta tierra será suya. Maleiwa siguió haciendo figuras pero a ellas les dijo:— A ustedes no las dejo hablar. Ustedes serán Muru-Ulu-animales.Los hace de diferentes formas. Unos grandes y otros pequeños. Con cuatro patas y otros con dos. A unos les da alas a otros los deja caminando. Les ordena a los

Page 10: N°16 mars 2014

18 19El café latino

Cosmogonie Artistique dans le bassin du Caura

voyAges

phOTOGraphIEs ET TExTE dE MarGarITa CadENas

Cosmogonia Artistica en la cuenca del Caura

fOTOGrafías y TExTO dE MarGarITa CadENas

viAJes

«Ye'kwana Excelentes arte-

sanos han sido reconoci-dos por la belleza de sus realizaciones artísticas y estéticas, plasmadas en todos los objetos de uso diario o sagrado, llenos de simbología.»

el arte se define como las manifesta-ciones de la actividad del Hombre

mediante la cual éste expresa una visión personal, sensible, que interpreta lo real o imaginario de su entorno. Los indígenas venezolanos, bien sean los hombres de la selva o del desierto, con su sensibilidad y espiritualidad han plasmado en sus expre-siones culturales su propia cosmogonía. El etnólogo y explorador alemán Theodor Koch-Grünberg, quien en su segunda expedición al Amazonas venezolano durante 1911 hasta 1913, al describir las cestas realizadas por las comunidades Ye’kwana dice: “...los pequeños platos redondos trenzados con dibujos negros y amarillos en los que se sirven las tortas de casabe son de excelente belleza. Son verdaderas obras de arte...”La etnia Ye’kwana, también conocida como Makiritare, desde los tiempos mas lejanos han vivido al borde de los afluentes del río Orinoco en el Estado Bolívar y el Territorio Amazonas. Pero no siempre fue así. Según su cosmogonía, al principio del mundo había un solo río de agua dulce: el Kashishiwari. Wanadi, el gran Creador, el Dios Supremo de los Ye’kwana lo había decidido así. Pero los Ye’kwanas, como

eran seres recién creados, vivían muy lejos del río y morían de sed... Wanadi, compa-sivo, trazó con dos dedos de su mano derecha un gran surco cortando en su cabecera al Kashishiwari que bajaba de norte a sur. De esta manera creó al hijo Orinoco y sus afluentes. El Orinoco es un surco divino del dedo de Wanadi por donde comenzó a fluir el agua eterna del Kashishiwari, dando nacimiento a todos los ríos y al gran Orinoco. Desde aquel tiempo, los Ye’kwana no tuvieron mas sed.A partir de entonces se convirtieron en extraordinarios navegantes que atravie-san, estos territorios selváticos alejados de la civilización, como pájaros rozando la superficie de los ríos en sus embarca-ciones de madera: las curiaras hechas de un solo árbol. Ye’kwana significa «gente de curiara», de ye “madera”, cu “agua” y ana “gente”. Excelentes artesanos han sido reconoci-dos por la belleza de sus realizaciones artísticas y estéticas, plasmadas en todos los objetos de uso diario o sagrado, llenos de simbología.

Durante un reciente viaje a la histórica Ciudad Bolívar, mi encuentro con los Ye’kwana de la cuenca del río Caura, me

L'art est défini comme étant la mani-festation de l'activité de l'Homme à

travers laquelle il exprime une vision personnelle, sensible, qui interprète l'imaginaire ou la réalité de ce qui l'en-toure. Les indigènes vénézuéliens, qu'ils soient hommes de la jungle ou du désert, avec leur sensibilité et leur spiritualité, ont projeté dans leurs créations culturelles leur propre cosmogonie.L'ethnologue et explorateur allemand Theodor Koch-Grünberg, lors de sa 2ème expédition dans l'Amazonie vénézué-lienne entre 1911 et 1913, dans sa descrip-tion des paniers réalisés par les commu-nautés Ye'kwana, observe : « ...les petits plats ronds, tressés avec des dessins en noir et jaune, dans lesquels sont servis les galettes de casabe* sont de toute beauté. Ce sont de vraies œuvres d'art... ».L'ethnie Ye'kwana, aussi appelée Makiritare, vit depuis très longtemps sur

les bords des affluents du fleuve Orénoque, dans l'Etat de Bolivar, et sur le territoire de l'Amazonie. Mais il n'en a pas toujours été ainsi.

Selon sa cosmogonie, au début du monde, il n'y avait qu'un seul fleuve d'eau douce : le Kashishiwari. Wanadi, le grand Créateur, le Dieu Suprême des Ye'kwana, l'avait décidé ainsi. Mais les Ye'kwanas, alors qu'ils n'avaient encore que peu de temps d'existence sur terre, vivaient très loin du fleuve et mouraient de soif. Wanadi, compatissant, traça des doigts de sa main droite un grand sillon, coupant à sa source le fleuve Kashishiwari, qui descendait alors du nord au sud. Ainsi fut crée son fils l'Orénoque et ses affluents. L'Orénoque est un sillon divin du doigt de Wanadi, depuis lequel commença à couler l'eau éternelle du Kashishiwari, donnant naissance à tous les fleuves et au grand

Orénoque. Depuis lors, les Ye'kwana n'eurent plus jamais soif.Ils se convertirent aussi, dès ce moment, en d'extraordinaires navigateurs traver-sant ces terres sylvestres, éloignées de la civilisation, tels des oiseaux frôlant la superficie des fleuves sur leurs embarca-tions de bois : les curiaras, creusées dans un seul tronc d'arbre. Ye'kwana signifie « les gens sur la curiara », de ye « bois », cu « eau » et ana « gens »Ils sont reconnus comme étant d'excel-lents artisans, pour la beauté de leurs réalisations artistiques et esthétiques, que reflètent tous leurs objets d'usage quotidien ou sacré, remplis de symbo-lisme.

Lors d'un voyage récent à la ville histo-rique de Ciudad Bolivar, ma rencontre avec les Ye'kwanas du bassin du fleuve Caura m'a permis de découvrir comment

«Ils sont reconnus comme étant d'excellents artisans, pour la beauté de leurs réalisations artistiques

et esthétiques, que reflètent tous leurs objets d'usage quotidien ou sacré, remplis de symbolisme.»

Page 11: N°16 mars 2014

21 Magazine socio-culturel20El café latino

permitió descubrir como estos excelentes artesanos quienes con la producción de sus hermosas canastas, collares, bancos, máscaras, canaletes, guayucos, rallos, armas rituales... expresan creativamente su manera de ver el mundo, esencial-mente las raíces de nuestra identidad ancestral. De igual manera, pude conocer la extraor-dinaria organización comercial y preocu-pación ecológica de los Ye’kwana del río Caura.

Desde hace seis años, teniendo en cuenta que con la calidad del diseño y producción de las artesanías Ye’kwana, tienen el potencial para alcanzar los mercados nacionales e internacionales, las pobla-ciones de la cuenca del Caura se han organizado para realizar talleres sobre la comercialización de su artesanía. Con este fin, han creado cooperativas consti-tuidas por numerosas familias para vender o canjear sus objetos artísticos por productos en la ciudad, principalmente en Ciudad Bolívar. En estos talleres muchas preguntas surgieron para los indígenas: ¿Cómo evaluar el costo de producción? ¿Por qué el artesano recibe menos dinero que el dueño de una tienda? ¿Cuáles son los costos de transporte desde la

ces excellents artisans, de par la produc-tion de leurs belles corbeilles, colliers, bancs, masques, pagaies, pagnes, jarres, armes rituelles... expriment de manière créative leur vision du monde, particuliè-rement les racines de notre identité ancestrale.De la même façon, j'ai pu connaître l'extraordinaire organisation commerciale et la concience écologique des Ye'kwanas du fleuve Caura.

Depuis 6 ans, conscients qu'avec la qualité des produits artisanaux Ye'kwana ils ont tout le potentiel pour atteindre les mar-chés nationaux et internationaux, les populations du bassin du Caura se sont organisées pour réaliser des ateliers sur la commercialisation de leur art. C'est dans cet objectif qu'ils ont créé des coopératives, constituées de nombreuses familles, pour vendre ou échanger leurs objets d'art contre des produits de la ville, principalement à Ciudad Bolivar. Lors de ces ateliers ont surgi de multiples ques-tions pour les indigènes : Comment évaluer le coût de la production ? Pourquoi l'artisan reçoit moins d'argent que le patron d'un magasin ? Quels sont les coûts de transport depuis la communauté jusqu'à la ville ? Et ceux du retour ? Et le temps ??? Paiement d'assurances, de bureaux, d'impôts ??? Enfin !Maintenant, les Ye'kwanas du bassin du Caura connaissant parfaitement chaque étape de la production et de la vente de leurs beaux objets, processus qui les a fait prendre conscience des bénéfices et responsabilités de chacune de ces deux étapes.Le plus important dans cette prise de conscience pendant ces ateliers a été la

place, primordiale, de l'écologie. Les ressources naturelles qu'offre l'environ-nement ne sont pas illimitées, et ils ont dû apprendre à les gérer. La difficulté, pour utiliser au mieux la matière première servant à confectionner les pagaies, bancs et masques, est que cela requiert une planification annuelle qui doit prendre en compte les plantes et les animaux. Combien de temps met une plante à pousser ? Et les grands arbres ? Où poussent-ils ? De combien en avons-nous besoin ? Comment se reproduisent-ils ? Combien en avons-nous ?... une planifica-tion écologique s'est imposée. La destruc-tion de la nature qui les entoure serait fatale pour leur habitat et notre futur.Dans mon article précédent sur les Mayas, sur cette page dominicale , je faisais référence au fait que, actuellement, les problèmes écologiques de la Terre sont un sujet de préoccupation mondial, que régulièrement des alertes sont lancées lors des conférences de L'ONU, à propos de l'environnement et de notre futur sur le plan écologique.Les Ye'kwana du bassin du Caura, avec leur mythologie encore vive et leur manière d'agir avec leur environnement, nous donnent la preuve d'une grande Sagesse.

*pains croustillants réalisés avec de la farine de manioc (ndt)

comunidad hasta la Ciudad? ¿Y los de regresar? ¿Y el tiempo??? ¿Pagar segu-ros, oficinas, impuestos???...en fin!Actualmente los Ye’kwana de la cuenca del Caura, conocen perfectamente cada etapa para la producción y la venta de sus bellos objetos, proceso que los ha hecho tomar conciencia de los beneficios y las responsabilidades de cada una de las partes. Lo más importante en esta toma de consciencia durante estos talleres, ha sido la posición primordial de la ecología. Los recursos que les ofrece el medio ambiente no son permanentes y han debido apren-der a manejar los recursos naturales. La dificultad para conseguir la materia prima para confeccionar los canastos, bancos, máscaras...requiere de una planificación anual con las plantas y los animales. ¿Cuánto tiempo toma una planta en crecer? ¿Y los árboles grandes? ¿Donde crecen? ¿Cuántos necesitamos? ¿Cómo se reproducen? ¿Cuántos tenemos?... Una planificación ecológica se ha impuesto, la destrucción del medio ambiente que les rodea seria fatal para su hábitat y para nuestro futuro. En mi anterior artículo sobre los Maya, en esta página, me refería a que actualmente los problemas ecológicos de la Tierra son

una preocupación mundial, que existen constantes denuncias en las conferencias de la O.N.U. sobre el medio ambiente donde se alerta sobre nuestro futuro ecológico. Los Ye’kwana de la cuenca del río Caura con su mitología aún viva y con su manera de actuar frente al medio ambiente, nos demuestran una gran Sabiduría.

«Ils ont créé des coopératives,

constituées de nom-breuses familles, pour vendre ou échanger leurs objets d'art contre des produits de la ville.»

Page 12: N°16 mars 2014

22 23El café latino Magazine socio-culturel

Hugo busso, docteur en philosophie et formateur international

peut-on soustraire les émotions à la pensée ?Pouvons-nous mettre de côté les senti-ments dans la vie de tous les jours ? Nous ne sommes pas des machines, les sentiments nous poussent à agir et à faire. Tant la psychologie actuelle que la philosophie savent, d’Aristote à Foucault, qu’il n’y a pas de raison pratique sans passions ni émotions, puisque le sens est inébranlable et renvoie aux sentiments. En effet, la mission de la philosophie, des religions et de toute forme de savoir de l’histoire de l’humanité, c’est d’octroyer des principes d’intelligibilité et des guides pour l’action, des orientations avec lesquelles ordonner la pensée, ses enchaînements, conjonctions et exclu-sions. Les émotions soutiennent les sentiments, qui, à leur tour, évaluent, interprètent et légendent les émotions dans le vivre et le vivre-ensemble quoti-dien. Les émotions et les sentiments sont la motivation des comportements et des conduites que développent les individus en société, nous sommes programmés pour fonctionner ainsi.

quelle est la différence entre les émo-tions et les sentiments ?Si les émotions sont inconscientes et automatiques dans l’être humain, les sentiments sont les évaluations que nous faisons et le sens que nous leur donnons. Ces évaluations et interprétations sont des croyances, nos idées et des schémas mentaux. Pour la tradition philosophique occidentale, ce sont des opinions incar-nées, et non pas un savoir, une philosophie ou une science. Dans le Bouddhisme, les croyances sont le socle de la souffrance, qui est associée à l’ignorance, et l’affection est associée aux mauvaises idées, ces fausses croyances aux effets physiques. La douleur est inévitable, la souffrance peut être dépassée grâce à la sagesse des enseignements de sagesse de la vie pour déployer la compassion : dans la tradition chrétienne ce sera l’amour et la charité.

Une vie sereine et attentive est-elle possible ?Si la sagesse est une stratégie de santé et d’équilibre pour une vie saine, sereine et intense, alors qu’est-ce qui nous empêche de bien vivre? C’est le manque d’attention intégrale, c’est-à-dire, les obstacles qui apparaissent sous forme d’émotions, qui teignent les pensées et soutiennent les croyances erronées, basées sur des expectatives fallacieuses. Ceci est typique de la société de consommation et de destruction de la biodiversité dans laquelle nous vivons. Il est nécessaire de s’entraîner à surpasser les obstacles et les empêchements. C’est-à-dire que si

Hugo busso, doctor en Filosofía y forma-dor internacional

No somos máquinas, los sentimientos nos mueven a actuar y al hacer. Tanto la psicología actual, así como la filosofía, sabe desde Aristóteles hasta Foucault, que no hay razón práctica sin pasiones y emociones, ya que el sentido es inescin-dible y remite de los sentimientos. Justamente, la misión de la filosofía, las religiones y toda forma de sabiduría desarrollada en la historia de la humani-dad, es dar principios de inteligibilidad y guías para la acción, orientaciones con las cuales ordenar el pensamiento, sus concatenaciones, conjunciones y exclu-siones. Las emociones sostienen los sentimientos que a la vez, evalúan, interpretan y rotulan las emociones en el vivir y con-vivir cotidiano. Emociones y sentimientos son la motivación de los comportamientos y conductas que desarrollan los individuos en sociedad, estamos programados para funcionar así.

¿qué diferencia hay entre emociones y sentimientos?Si las emociones son inconscientes y automáticas en el ser humano, los sentimientos son las evaluaciones que hacemos y el sentido que le otorgamos. Estas evaluaciones e interpretaciones son las creencias, nuestras ideas y esquemas mentales. Para la tradición filosófica occidental, son las opiniones encarnadas, no es saber, filosofía o ciencia. En el Budismo, las creencias son la base del sufrimiento, que se asocia a la ignorancia y el apego a las ideas erróneas, las falsas creencias, que tienen efectos físicos. El dolor es inevitable, el sufrimiento es superable justamente desde la sabiduría de las enseñanzas de sabiduría de la vida para desplegar la compasión, en la tradición cristina será el amor y la caridad.

¿Es posible una vida serena y atenta?Si la sabiduría es una estrategia de salud y equilibrio para la buena vida, serena e intensa, entonces ¿qué impide que tengamos una vida buena? La falta de atención plena, es decir, los obstáculos que aparecen en forma de emociones, que tiñen pensamientos y sostienen las creencias erróneas, basadas en expectati-vas falaces. Esto es típico de la sociedad de consumo y depredación de la biodiversi-dad en la que vivimos. Ensayar superar los obstáculos e impedimentos es necesario.

Les émotions et les intelligences multiplesPeut-on apprendre à vivre mieux ?

Las emociones y las múltiples inteligencias¿es posible aprender a vivir mejor?

nous jetons les bases d’une bonne vie, cela aura, nous le savons, des effets positifs individuels et systémiques. Ces obstacles se résument, premièrement, à cette agitation intérieure, qui n’est rien d’autre qu’un gaspillage de l’énergie vitale, n’étant pas orientée par des buts cohé-rents et harmoniques. Ensuite, le désir de modifier, dominer et juger, au lieu de commencer par accepter, écouter et s’identifier pour chercher l’optimum d’un jeu dans lequel tous, humains et non humains, pourraient gagner. Enfin, les impératifs moraux du « on devrait », le mal-être névrotique de la plainte comme stratégie pour consolider son ego, qui ne nous fait pas aimer la vie telle quelle en l’acceptant sans résignation, comme un principe de transformation compatis-sante, coopérative et écologique.

que faire avec les obstacles ?D’après ce qui a déjà été dit, les obstacles sont aussi une opportunité, puisqu’ils nous rendent conscients, nous permettent de nous apercevoir du gaspillage énergé-tique et vital, et nous avons ainsi la possibilité d’apprendre à apprendre, de nous-mêmes et des autres. Ce sont les conclusions et les enseignements des traditions de sagesse sous leur forme religieuse et philosophique, popularisés aujourd’hui à partir des sciences de la psychologie et des recherches neuroco-gnitives-comportementales, comme Intelligence émotionnelle. Ainsi, le coaching n’est rien d’autre que la réactua-lisation de la vieille tradition maître-élève de type Socrate et Platon, et le Mindfulness est le déguisement psychia-trique new age de la méditation Vipassana qui a illuminé Bouddha. Nous assistons à une réactualisation de techniques et de stratégies qui conservent une partie du contenu et s’adaptent à la vitesse nihiliste de l’homme moderne.

C’est pour cela que changer de para-digme, c’est-à-dire, laisser de côté des supposés auto évidents qui structurent nos émotions, sentiments et croyances, c’est ouvrir la porte à une aventure qui incite à sortir de la zone de confort, anodine et non nécessaire. Si nous nous accordons ce voyage et cette aventure, nous nous permettons ainsi d’expérimen-ter d’autres perspectives et points de vue, au delà de la simple consommation docile et non critique. Une stratégie intelligente peut activer les multiples intelligences que nous possédons tous… En plus d’être éco-nomique, elle sera éco-logique. Rappelons-nous que la racine grecque ECO signifie maison, et s’occuper de la maison pour le plaisir et le bien-être de tous, ce sont les idéaux basiques de ce qu’a réussi de mieux la race humaine dans son ensemble, et non la compétitivité et l’accumulation individuelle…

interview par susana pérez herrero, psychologue

entrevista por susana pérez herrero, psychologue

Es decir, si hacemos los cimientos de una vida buena, esto tiene, ya se sabe, efectos positivos individuales y sistémicos. Estos obstáculos, se resumen, primeramente, en la agitación interior, que no es más que malgastar la energía vital, al no estar direccionada con propósitos coherentes y armónicos. Luego, el deseo de modificar, dominar y juzgar, en vez de aceptar primero, escuchar y empatizar para buscar el óptimo de un juego donde todos, humanos y no humanos, ganen. Por último, los imperativos morales del “debería”, el malestar neurótico de la queja como estrategia de afianzar el ego, que no nos hace amar la vida tal cual es y aceptándola sin resignación, como principio de transformación compasiva, cooperativa y ecológica.

¿qué hacer con los obstáculos? Como corolario de lo dicho antes, los obstáculos son una oportunidad, de hacernos conscientes del malgaste energético y vital, así tenemos la oportuni-dad de aprender a aprender, de nosotros y los otros. Estas fueron las propuestas y enseñanzas de las tradiciones de sabi-duría en formato religioso y filosófico, lo que ahora se popularizó, desde las ciencias de la psicología y las investiga-ciones neurocognitivas-conductuales, como Inteligencia emocional. Como el coaching, que no es más que la reactuali-zación de la vieja tradición maestro alumno como Sócrates con Platón, y el

Mindfulness es el vestido psiquiátrico new age de la meditación Vipassana, con la que se iluminó Buda. Asistimos a una reactua-lización de técnicas y estrategias que mantienen algo del contenido, y se adecúan a la velocidad nihilista del hombre moderno. Por esto, cambiar de paradigma, es decir, dejar de lado los supuestos auto evidentes que estructuran nuestras emociones, sentimientos y creencias, es abrir la puerta a una aventura que promueve salir de la zona del confort, anodina e innece-saria. Si nos permitimos este viaje y aventura, vamos así permitiéndonos experimentar otras perspectivas y puntos de vista, más allá del imperativo de ser consumidores dóciles, a-críticos. Puede ser una estrategia inteligente que active las múltiples inteligencias que todos poseemos… Además de eco-nómica, será eco-lógica. Recordemos que la raíz griega ECO, es casa, y cuidar la casa para el disfrute y el bienestar de todos, son los ideales básicos de lo mejor que ha logrado la raza humana en su conjunto, y no la competitividad y la acumulación indivi-dual…

Si laS emocioneS Son inconS-cienteS y automá-ticaS en el Ser humano, loS SentimientoS Son laS evaluacioneS que hacemoS y el Sentido que le otorgamoS.»

restaurant el picaflorRestauRant – tRaiteuR spécialités péRuviennes

9, rue Lacépède 75005 Paris M° Place Monge ou Jussieu Tél. : 01 43 31 06 01 [email protected] www.picaflor.fr

Possibilité de réservation les jours de fermeture pour un minimum de 10 pers. Possibilité de Traiteur / Réception à domicile.

« Prix pour diffuser la gastronomie péruvienne : Décoration de l’ordre du Mérite par le Pérou »

« Le meilleur restaurant péruvien de Paris » Guide du routard

« 1er prix au concours international de la pomme de terre 2008 »

Menu à partir de 22

entrée+PLat+Dessert

Du MarDi au saMeDi à partir de 19h

ouvert Le MiDi

Du venDreDi

au DiManche

ProMotions

nous consuLter

picaflor Voyagesagence de voyage spécialiste de l’améRique latine

5, rue Tiquetonne 75002 Paris M° Étienne MarcelLic. 075960219 A.P.S.Tél. : 01 40 28 93 33 [email protected]

taRifs ttc à partir de : Basse Saison / Haute SaisonLima 750 / 1295 La Paz 910 / 1350 Quito 860 / 1490 Buenos Aires 890 / 1290 Santiago 950 / 1450

boLivie

équateur

arGentine

chiLi

Pérou

coLoMbie...

pub-cafe-mai-2014-72x297.indd 1 29/04/2014 11:15

Page 13: N°16 mars 2014
Page 14: N°16 mars 2014

26 27El café latino Magazine socio-culturel

© c

ar

los f

ar

all

o

Surdub, des racines aux antennes

Musique

par C.OLGaE

Surdub, entre raices y antenas

pOr C.OLGaE

MÚsicA

Assez ! Arrêtons d’illuminer les artistes et de dissimuler les

techniciens. Arrêtons de ne regarder que les marionnettes sans prendre la peine de se demander qui sont ceux qui leur donnent vie. Dans tout espace clos, l’électricité et ses câbles font la loi, et doivent être respectés comme l’un des membres du spectacle. Ce sont ces idées révolutionnaires que Brecht a convoquées au théâtre à la fin du XIXème siècle en allumant la lumière de la salle pendant la représentation pour obliger les spectateurs à penser pour de vrai. Ce sont ces idées révolutionnaires que les ouvriers russes ont soulevées au début du XXème siècle, bientôt suivis par de nombreux autres mouvements du monde qui ont exposé l’utilité de cette classe oubliée pour le bon fonctionnement de l’appareil social. Ce sont ces mêmes idées révolutionnaires qui ont poussé les techniciens de reggae à mettre sur le devant de la scène ceux qui étaient de l’autre côté du rideau, qui, dans l’ombre, ajustaient des fréquences ou polissaient des hauteurs de son. Ils décidèrent de dévoiler ce qui avait toujours été caché, de conférer une valeur artistique à ces machines que l’on appréciait jusqu’ici selon leur degré de rendement. Egaliser le son n’est plus un ‘truc’ de magicien bien entraîné, et manier des boutons peut désormais se faire à la vue de tous. En nous hypnotisant, les secrets nous rendent passifs, mais la lumière nous questionne et exige des réponses. Voilà ce qu’est le Dub. Le temps de King Tubby, Lee Scratch Perry et Mad Professor, les premiers grands noms du Dub, est déjà loin, et ce genre – ou plutôt cette manière de créer des sons – s’est popularisé et a atteint une recon-naissance internationale qui nous laisse penser que le Dub pourrait bien être la musique de notre génération, tout comme le Rock & Roll ou le Disco ont été celles de générations antérieures. Ceci parce que le Dub décide d’exhiber ses câbles et ses prises, mais aussi parce que le Dub permet d’accueillir une grande variété de voix – ce que l’on appelle les samples – faisant de cette musique le point de rencontre de différents discours. Il s’agit de donner un espace à cet Autre, à l’intérieur de soi, de construire avec la différence. C’est sur ces principes que s’est formé le groupe SURDUB, créé en 2012 à partir de

ya basta con iluminar a los artistas y esconder a los técnicos. Ya basta con

prestar atención a los títeres sin tomarse la pena de preguntar quién los está manejando. En cualquier espacio cerrado, la electricidad y sus cables hacen la ley, y se tienen que respetar como un integrante más del espectáculo.

Son estas ideas revolucionarias que Brecht convocó en el teatro a finales del siglo XIX, prendiendo las luces de la sala durante la obra de teatro para que los espectadores pudiesen pensar de verdad. Son estas ideas revolucionarias que gritaron los obreros de Rusia al principio del siglo XX, seguidos por muchos otros movimientos del mundo demostrando lo necesario que era esa clase olvidada para el buen funcionamiento del aparato social. Son estas mismas ideas revolucionarias que llevaron los técnicos del reggae a poner en el escenario a los que estaban detrás del telón, ajustando frecuencias y puliendo alturas de sonido. Decidieron mostrar a todos lo que siempre se había ocultado, decidieron darle un valor artístico a estas máquinas que hasta allí se apreciaban según su grado de rendi-miento. Ecualizar sonidos ya no es un truco escondido de mago bien entrenado, y mover los botones se puede hacer delante de todos. Los secretos nos dejan hipnotizados y pasivos, la luz nos cues-tiona y nos pide respuestas. Esto es el Dub.

Desde King Tubby, Lee Scratch Perry y Mad Profesor, los primeros grandes nombres del Dub, ha pasado tiempo, y ese género – o más bien esa forma de crear sonido – se ha popularizado y ha alcanzado una fama internacional que nos hace pensar que el Dub podría ser el sonido de nuestra generación, como el Rock & Roll o el Disco fueron los sonidos de genraciones pasadas. Eso porque la música Dub decide exhibir sus cables y sus enchufes, pero también porque el Dub deja un espacio a una gran variedad de voces – los llamados samples – haciendo de esta música una encrucijada de discursos. Se trata de darle un lugar a este Otro dentro de lo suyo, de construir con la diferencia. Con estos propósitos se conformó el grupo SURDUB, creado en 2012 a partir del encuentro de varios músicos durante el proyecto de laboratorio muscial +LAB.

la rencontre de plusieurs musiciens lors du projet de laboratoire musical +LAB. Chacun d’entre eux s’exprimait dans son langage musical : le jazz, le hip hop, le rock, le reggae, mais tous avaient en tête l’idée de faire advenir de nouvelles sonorités dans la ville de Cali Colombie, où régnait la salsa toute puissante, éclipsant de son ombre d’autres types de proposi-tions. C’est dans un placard qu’ils ont commencé à enregistrer ces différents langages musicaux qui, travaillés et organisés, souhaitaient transmettre cette idée de diversité respectueuse. Une basse, colonne vertébrale du son ; une batterie électronique, humanisant la technologie ; une guitare et des instruments à vent aux harmonies médio-orientales, pour adoucir le voyage ; un processeur de sons, legs du XXIème siècle. Les textes sont partagés entre un harmonica blues, une radio internationale et une voix parlée qui intervient en espagnol et en français, rêvant ainsi à une langue métisse, en équilibre entre deux académies linguis-tiques. Reprenant à son compte l’apprentissage de Valle Inclán dans les œuvres duquel on entend passer des ombres, le premier CD de SURDUB propose d’explorer les sonori-tés de chacune des couleurs de l’arc-en-ciel. Le rouge révolutionnaire cherche une issue entre un hier épique et un demain douteux ; le bleu industriel chante des idéaux infinis de respect et d’amour ; l’incitant orange poursuit la raison dans la rue ; le gris neutre est tiraillé entre une nostalgie ancestrale et un plastique dévorant ; le noir silencieux s’aventure de l’autre côté du miroir. Recherchant un contrepoint entre le visuel et le sonore, SURDUB associe au travail musical un tra-vail cinématographique type road-movie dans les rues du monde, et les notes deviennent des passants. SURDUB est un projet indépendant et collectif, rendu possible grâce à Marco Antonio Bejarano, Julián Miranda, Coline Rosdahl, Pabel Velasco et Endhir Villa, enregistré à Cali et mixé à Buenos Aires, qui trouve ses racines à Madrid, Paris, Téhéran, Marrakech et bien d’autres. Conviant le public au voyage, SURDUB est un chant pour la diversité de couleurs, de voix et de points de vue. C’est en apprenant à écouter que l’on apprendra à tolérer.

Cada uno de ellos se expresaba en su idioma musical : el jazz, el hip hop, el rock, el reggae, pero todos tenían la idea de concebir nuevas sonoridades en Cali Colombia, donde reinaba la salsa toda poderosa, ocultando con su sombra otros tipos de propuestas. Fue en un armario que comenzaron a grabar estos diferentes lenguajes musicales, que, trabajados y organizados, querían transmitir esta idea de diversidad respetuosa. Un bajo, columna vertebral del sonido; una batería electrónica, humanizando lo tecnológico; una guitarra y unos vientos con armonías medio-orientales, para suavizar el viaje; un procesador de sonidos, legado del siglo XXI. Los textos se los comparten una armónica blusera, una radio internacio-nal, y una voz hablada que interviene en español y en francés, soñando así con un idioma mestizo, en equilibrio entre dos academias lingüísticas.

Retomando la enseñanza de Valle Inclán en las obras del cual se escuchan sombras pasar, el primer CD de SURDUB propone explorar el sonido de cada color del arco iris. El rojo revolucionario busca su salida entre un ayer épico y un mañana dudoso; el azul industrial canta ideales infinitos de respeto y de amor; el incitante naranja persigue la razón en la calle; el gris neutro lucha entre nostalgia ancestral y plástico devorante ; el negro silencioso se aventura del otro lado del espejo. Buscando el contrapunto entre lo visual y lo sonoro, SURDUB asocia al trabajo musical un trabajo cinematográfico tipo road-movie en las calles del mundo, y las notas musicales se vuelven transeúntes.

SURDUB es un proyecto independiente y colectivo hecho posible gracias a Marco Antonio Bejarano, Julián Miranda, Coline Rosdahl, Pabel Velasco y Endhir Villa, grabado en Cali, mezclado en Buenos Aires, que tiene sus raices en Madrid, París, Teherán, Marrakech, y muchos más. Invitando al público a viajar, SURDUB es un canto por la diversidad de colores, de voces y de puntos de vista. Aprendiendo a escuchar, se aprenderá a tolerar. dub ; Youtube : Sur Dub / Cali

Contactos : [email protected] ; www.facebook.com/sur.dub Para escuchar: soundcloud.com/sur-

Page 15: N°16 mars 2014

documentaire bolivien en compétition au Festival

International « Cinéma du réel à Paris »

cinéMA

par IsabEL COLLazOs

documental boliviano en competición en el Festival Internacional « Cinéma du réel » de Paris

pOr IsabEL COLLazOs

cine

El Corral y el Viento, le documentaire du réalisateur bolivien Miguel Hilari, a été sélectionné pour participer dans le prestigieux festival international Cinéma du Réel, organisé tous les ans par le Centre Georges pompidou à paris.

Le dimanche 23 mars à Paris, fut la première mondiale du documentaire El Corral y el Viento du jeune réalisateur boli-vien Miguel Hilari, dans le cadre du 36e Festival International Cinéma du Réel. L’œuvre fut sélectionnée pour concourir dans la catégorie “Premier film interna-tional”. La remise de prix eut lieu le samedi 29 mars, dans le célèbre Centre Georges Pompidou.Le Festival International Cinéma du Réel, de films ethnographiques et sociolo-giques, fut créé en 1979 par la Bibliothèque Publique d’Information du Centre Pompidou, avec le soutien du Centre National de Recherche Scientifique de France (CNRS). Le festival mélange documentaire, essai et expérimentation dans une sélection qui reflète la diversité des genres dans l’approche cinématogra-phique.Dans El Corral y el Viento, Miguel Hilari revient à Santiago de Okola, le village de son père, dans les environs du lac Titicaca, où l’un de ses oncles y vit encore. L’auteur transmet dans le film sa quête pour trouver sa place dans le village. La position du réalisateur comme un sujet semi-externe et, surtout, distant à la réalité qu’il veut montrer, résulte en un regard particulier de la situation des paysans indigènes. “Lorsque je filmais, je me suis rendu compte qu’il s’agissait aussi de la distance que tu as en filmant un sujet. Parfois c’est uniquement physique, mais parfois c’est encore plus abstrait. Quand mon oncle se rapproche de la caméra et commence à poser des questions, c’est comme si en même temps il s’éloigne à des kilomètres de moi”, expliqua dans un court entretien Miguel Hilari, arrivé à Paris pour assister à la première mondiale de son documentaire.Le documentaire fut présenté lors de trois séances, les 23, 26 et 28 mars, avec un débat en présence du réalisateur qui suivit les deux premières projections. De ces rencontres, Hilari remarqua comment le public français fut interpellé par l’image de l’indigène dans son documentaire : “Je pense que le public de ce festival est habitué à un cinéma anthropologique qui montre l’indigène comme une entité

El Corral y El Viento, documental dirigido por el cineasta boliviano Miguel Hilari, fue seleccionado para participar en el prestigioso festival internacional « Cinéma du Réel” que es organizado anualmente por el Centro Georges pompidou en paris.

El pasado domingo 23 de marzo tuvo lugar en Paris, en el marco del 36 Festival Internacional Cinéma du Réel (Cine de lo real), el estreno mundial del documental El Corral y el Viento, del joven realizador boliviano Miguel Hilari. Esta obra fue seleccionada para competir dentro de la catego de “Primeras películas internacio-nales”. El pasado sabado 29 de marzo, en una ceremonia en instalaciones del célebre Centro Georges Pompidou, se dieron a conocer los ganadores del certamen.El Festival Internacional Cinéma du Réel, de films etnográficos y sociológicos fue creado en 1979 por la Biblioteca publica de Información del Centro Pompidou, con el apoyo del Centro Nacional de Investigación Cientifica de Francia (CNRS). El festival mezcla documentales, ensayos y experimentación en una selección que refleja la diversidad de géneros y formas de aproximación cinematográfica. En El Corral y el Viento, Miguel Hilari retorna a Santiago de Okola, el pueblo de su padre, en los alrededores del lago Titicaca, donde continúa viviendo uno de

bienveillante et neutre, et parfois les gens ne savent pas comment le comprendre autrement. Pour moi c’est bien, car je questionne leur lecture du ‘Bon sauvage’, et comme ça ils sortent de la salle en se posant de nouvelles questions”.Le leitmotiv de ce documentaire est une triste anecdote du racisme. Dans sa jeunesse, le grand-père du réalisateur est parti au village pour demander d’être scolarisé. Mais, une fois arrivé, il fut enfermé dans une étable d’ânes, tandis qu’on lui criait “t’es qu’un âne, tu resteras un âne”. Nous épargnant de discours simplistes et réducteurs, Hilari explore le passage de trois générations depuis son grand-père, qui est exclu de l’éducation formelle par sa condition d’indigène, jusqu’à la génération des petits-fils lesquels, scolarisés, non seulement profitent de la possibilité de l’intégration avec le monde urbain, mais construisent un espace où ils peuvent promouvoir le discours de revendication indigène.Mais il serait toutefois réducteur de prétendre que ce documentaire de 54 minutes parle uniquement de ce sujet. L’œuvre transite par de différents terrains, passant de la contemplation à l’interpella-tion, de l’intimisme à la recherche de lieux de contact.Miguel Hilari a obtenu une licence de cinéma à l’Université Catholique de La Paz puis, par la suite, il s’est spécialisé en cinéma documentaire à Barcelona. “L’objectif du documentaire est de faire voir la réalité d’une façon nouvelle pour, au final, pousser à une réflexion. Il s’agit toujours d’une construction, on montre la réalité mais composée d’une certaine façon car derrière il y a toujours un discours”. El Corral y el Viento est sa première œuvre.2300 films se sont présentés au Festival Cinéma du Réel, parmi lesquels une quarantaine furent sélectionnés, distribués dans les catégo-ries suivantes : Internationale, Française, Premier Film International, et Court métrage. Le documentaire bolivien se trouvait en compétition dans la catégorie de Premier Film International, avec des réalisateurs du Viet Nam, Allemagne, Irak, Royaume Uni, France, Italie, Chine et Serbie. Le lauréat, Cyop&Kaf d’Italie, a obtenu le prix Joris Ivens, qui attribue 5000 euros et une formation au sein de l’Institut National de l’Audiovisuel de France. / I.C.

sus tíos. En esta obra, el autor transmite su búsqueda por encontrar su lugar en el pueblo. La posiciión del cineasta como sujeto semi-externo, y sobre todo distante, a la realidad que quiere mostrar permite una visión singular de la situación de los campesinos indígenas. “Al hacer la película, me he dado cuenta que trata tambien de la distancia que tienes al filmar algo. A veces es solo física, pero a veces es mucho más abstracta. Cuando se acerca mi tío a la cámara y comienza a hacer preguntas, es como si al mismo

imagen del indígena en su documental: “Pienso que el público de este festival está acostumbrado a un cine antropológico que muestra al indígena como una entidad benevolente y neutra, y alguna gente no sabe cómo entenderlo de otra forma. Para mí es bueno porque estoy interpelando su lectura del 'Buen salvaje', y así salen del cine haciéndose nuevas preguntas.”El leit-motiv de este documental es una triste anécdota del racismo. El abuelo del realizador, en su juventud, fue al pueblo a pedir educación escolar. Pero a cambio, fue encerrado en un establo de burros, mientras le gritaban “burro eres, burro te vas a quedar”. Esquivando discursos simplistas y reductores, Hilari explora el paso de tres generaciones, desde su abuelo, a quien se le fue negada la educa-ción por su condición indígena , a la generación de los bisnietos quienes gozan de escolaridad y a partir de ella no sólo tienen la posibilidad de la integración con el mundo urbano, sino que les permite incluso un espacio donde promover el discurso de reivindicación indígena.Pero sería de todos modos reductor pretender resumir este documental de 54 minutos en este tema. La obra se adentra por terrenos diferentes, pasando de la contemplación a la interpelación del intimismo a la búsquedade espacios de contacto. Miguel Hilari obtuvo una licenciatura en la carrera de cine en la Universidad Católica de La Paz y se especializó en cine docu-mental en Barcelona. “La función del documental es hacerte ver la realidad de una manera nueva, y al final llevarte a una reflexión. Siempre es una construcción, muestra la realidad pero ordenando de cierta manera ya que detrás hay un discurso.” El Corral y el viento, es su obra prima. Al Festival Internacional Cinéma du Réel se presentaron 2300 obras, de las cuales fueron seleccionadas cuarenta, en total distribuídas en cuatro categorías: Internacional, Francesa, Primera película internacional y Cortometraje. El docu-mental de Hilari se encuentra en competi-ción para la categoría primera película internacional, junto con directores de Vietnam, Alemania, Irak, Gran Bretana, Francia, Italia, China y Serbia. El ganador, Cyop&Kaf de Italia, obtuvo el premio Joris Ivens que consiste en 5000 euros y una formaci en el Instituto Nacional del Audiovisual en Francia. / I.C.

«La función del documental es

hacerte ver la realidad de una manera nueva, y al final llevarte a una reflexión.»

tiempo se alejara a kilometros de mí, comentó en un breve encuentro Miguel Hilari, quien vino a Paris para asistir al estreno de su documental. El documental fue presentado en tres sesiones, los días 23, 26 y 28 de marzo, y en las dos primeras hubo además debate en presencia del realizador. De estos encuen-tros, Hilari resalta el hecho de cómo el público francés fue interpelado por la

Page 16: N°16 mars 2014

30 31El café latino Magazine socio-culturel

© c

réd

it

Phillipe, Carlos, Edith, la chica Flores, Nadia, y tres mujeres que llegaron con su esposo, quien era agregado cultural en quién chingados sabe dónde; como buena chica rusa, Nadia era la mejor catadora, fabricante y consumidora entusiasta de esos productos alcohólicos que nos acompañaban con las viandas. Ella se fue del estado meses después cuando le secuestraron a su hijo, la dejaron en la banca rota, y eso que preparaba algunos de los banquetes para el gobernador Carrillo Olea. Eso no cambia en Morelos. Años después me la encontré en ¡Zipolite!, dueña de un hermoso restaurante en Roca blanca, donde pasamos el año nuevo de 1999.-Eres un ser maravilloso, Ricardo, pero también estás lleno de mierda. Vicente nunca dejó conmigo de lado sus dotes de psicoanalista de medio tiempo que le gustaba ejercer. ¡Y vaya que conocía a las personas! Guillermo me habló de su mamá, de su pasión por las artes, de los primeros años de la infancia, sonrió. Los tres entendimos que así era el arte, y que así habían sido hasta el momento las historias de nuestras vidas, llenas de milagros y repletas de mierda. Con la música de María Callas, el enorme y luminoso estudio de Vicente, a media luz de una noche de octubre en Cuernavaca, parecía otra vez el paraíso. La casa de Vicente era asombrosa. ¡Tenía árboles bonsáis más viejos que yo! Vicente orgulloso nos mostró un cuaderno que él mismo había fabricado, y que tiempo antes, le regaló al poeta cubano Eliseo Diego. El maestro ebanista de la Habana le devolvió ese mismo obsequio a Vicente durante su estadía en Morelos, quien se hospedó en casa del pintor. Vicente me alcanzó un libro de su mesa de trabajo y me regaló un ejemplar de Entre la dicha y la tiniebla, la antología de poemas escritos entre 1948 y 1985. Eso era poesía.

esa noche Guillermo insistió en que lo acompañara al estudio de Vicente.

–Vamos, me lees tus versitos. La reunión del “taller literario” de los viernautas terminó a las doce pm en La Casa Azul, en el centro de Cuernavaca; Fréderic, Óscar y Nadia, la propietaria del lugar, nos acompañaron a los autos y Guillermo me dijo que él quería seguir bebiendo y me preguntó qué haría yo, le dije que nada, que era libre. Argumentó que Vicente estaba borracho y que quería dormir, y que no estaba dispuesto a suspender una buena parranda (se comportaba como si fuera un niño caprichoso, con talento pero como un niño endemoniado). Vicente lo toleraba, por respeto, por admiración, porque no había de otra; yo por mi parte, me uní porque me pareció un desperdicio ir a casa en lugar de emborracharme con Guillermo, tapatío considerado el mejor italianista mexicano, cuyas versiones al castellano de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Alberto Moravia, Natalia Ginzburg, Italo Calvino, Antonio Tabucchi, Valerio Magrelli, Dino Campana, Andrea Zanzotto, Alda Merini, Umberto Saba, entre otros, son harto conocidas, además, era poeta, abiertamente homo-sexual y caballero desde 1997 cuando le fue otorgada la Condecoración de la Orden al Mérito de la República Italiana. Vicente era un valenciano pintor de luminosos jardines, con los rastros de la polio en las piernas, hombre batallador a quien le dediqué un poema de mi primer libro.Llegamos a casa de Vicente en la Privada Anita. Fuimos a su estudio. Toda la propiedad y los jardines fueron pensados por él y por Andrea, su esposa; los árboles habían sido plantados por ellos mismos lustros antes. Yo conocía ese lugar en El Vergel, en Amatitlán, porque mis abuelos maternos cuidaban una quinta cerca y siempre fui un niño travieso. Después, porque trabajé unas semanas con él en su

La luz de la tiniebla La lumière des ténèbres

pOr rICardO arIza par rICardO arIza

poesiA poésie

cette nuit-là, Guillermo insista pour que je l'accompagne à l'atelier de

Vicente. -Allez, tu me liras tes petits vers.La réunion de “l'atelier littéraire” des vendredistes se termina à minuit à la Casa Azul, dans le centre de Cuernavaca; Frédéric, Óscar et Nadia, la propriétaire du lieu, nous accompagnèrent jusqu'aux voitures et Guillermo m'annonça qu'il voulait continuer à boire et me demanda ce que j'allais faire, je lui dis que rien de particulier, que j'étais libre. Il invoqua le fait que Vicente était bourré et voulait dormir, et que lui-même n'était pas disposé à interrompre une aussi bonne soirée (il se comportait comme un gamin capricieux, avec beaucoup de talent, mais tout de même comme un enfant possédé par le diable). Vicente le tolérait, par respect, par admiration, parce qu'il n'y avait pas le choix; moi, pour ma part, je me suis joint à eux car c'eût été du gâchis de rentrer seul chez moi au lieu de me saouler avec Guillermo, tapatío* consi-déré comme étant le meilleur italianiste du Mexique, dont les traductions en espagnol de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Alberto Moravia, Natalia Ginzburg, Italo Calvino, Antonio Tabucchi, Valerio Magrelli, Dino Campana, Andrea Zanzotto, Alda Merini, Umberto Saba, entre autres, sont mondialement connues, et, en plus, c'était un poète, ouvertement homosexuel et gentleman depuis 1997, quand il fut décoré de l'Ordre du Mérite de la République Italienne. Vicente était un peintre de lumineux jardins, originaire de Valencia, et portait sur les jambes les traces de la polio ; un battant, à qui j'ai dédié un poème dans mon premier livre.

On est arrivés à la maison de Vicente, à Privada Anita. On s'est installés dans son atelier. Toute la propriété et les jardins avaient été conçus par lui et Andrea, son épouse; ils avaient eux-mêmes planté les arbres il y a des lustres. Je connaissais ce lieu à El Vergel, à Amatitlan, parce que mes grands-parents maternels s'occu-paient d'une maison de campagne dans le coin, et que j'ai toujours été un gamin audacieux. Et aussi parce que j'avais travaillé une semaine avec lui dans son atelier. On parla beaucoup, on échangea des perspectives sur la poésie, l'art, mais surtout sur la vie. Vicente, énergique et puissant (peintre qui disait qu'un tableau ne se peint jamais tout seul, que le peintre devait s'enfermer pendant de longues heures tous les jours), remplissait réguliè-rement mon verre de vodka ou du cham-pagne que produisait Nadia à Na Zdorov'j, son premier restaurant russe en ville, et maintenant à la Casa Azul. Vicente

commandait des côtes d'agneau avec une sauce de moutardes noire et grise Maille de Dijon, et me donnait la moitié, ou il demandait un Goulash, et me donnait la moitié. -Poète, il faut boire, manger, aimer. Moi à ton âge, je buvais comme un cosaque.

Cette réunion du vendredi ne ressemblait pas aux autres, nous étions plus de douze, nous lisions des textes que nous avions nous mêmes écrits, ou d'auteurs divers ; l'invité spécial était Guillermo, arrivé récemment de Toluca, Tol. On se saoulait joliment Frédéric, Óscar, Guillermo, Vicente, Alejandra, Alejandro, Phillipe, Carlos, Edith, la jeune Flores, Nadia, et trois femmes arrivées avec leur époux, qui était attaché culturel dans je ne sais quelle foutue ville; en vraie femme russe, Nadia était la meilleure goûteuse, fabricante et consommatrice enthousiaste de ces produits alcoolisés qui nous accompa-gnaient avec les viandes. Elle quitta le pays des mois plus tard, quand son fils fut séquestré, qu'elle fut ruinée, et alors qu'elle préparait certains banquets pour le gouverneur Carrillo Olea. Ça, ça ne change pas à Morelos. Des années plus tard je la croisai à ¡Zipolite!, patronne d'un beau restaurant de Roca Blanca, où nous passâmes le nouvel an 1999.

-Tu es un être merveilleux, Ricardo, mais tu es aussi rempli de merde. Avec moi, Vicente n'a jamais réprimé ses talents de psycho-analyste à mi-temps, qu'il aimait à exercer. Et il en savait long sur les gens! Guillermo me parla de sa maman, de sa passion pour les arts, des premières années de son enfance, il sourit. Tous les trois nous fûmes d'accord pour dire que c'était ça, l'art, et que les histoires de nos vies, remplies de miracles et pleines de merde, en avaient toujours été ainsi jusqu'à ce moment. Avec la musique de María Callas, l'atelier énorme et lumineux de Vicente, dans la faible lumière d'une nuit d'octobre à Cuenravaca nous semblait une fois de plus être le paradis. La maison de Vicente était surprenante. Il avait des Bonsaïs plus vieux que moi! Vicente nous montra avec fierté un cahier qu'il avait lui-même fabriqué, et qu'il avait offert à Eliseo Diego, poète cubain, il y a des années de cela. Le maître ébéniste de la Havane, alors qu'il était hébergé dans la maison du peintre lors de son séjour à Morelos, lui rendit son cadeau. Vicente attrapa un livre sur sa table de travail et m'offrit un exemplaire d'Entre le bonheur et les ténèbres, l'anthologie de poèmes écrits entre 1948 et 1985. Ça, c'était de la poésie.

taller. Hablamos mucho, intercambiamos perspectivas sobre la poesía, el arte, pero principalmente sobre la vida. Vicente, enérgico y poderoso (pintor que creía en que el cuadro no se pinta solo, que el pintor tenía que encerrarse durante muchas horas todos los días), solía escanciar mi vaso del vodka o la cham-paña que Nadia producía desde Na zdoróvj su primer restaurante ruso en la ciudad, ahora en La Casa Azul. Vicente pedía órdenes de costillas de cordero en salsa de mostazas negra y gris Maille de Dijon y me daba la mitad, o pedía Goulash y me daba la mitad. –Poeta, hay que beber, comer, amar. A tu edad, yo bebía igual que un cosaco. Esa del viernes no fue parecida a otras reuniones del grupo, éramos más de doce, leímos textos propios y de diversos autores, el invitado especial: Guillermo, recién llegado de Toluca, Tol. Nos empe-damos hermosamente Frédéric, Óscar, Guillermo, Vicente, Alejandra, Alejandro,

A DÉCOUVRIRSpécialités culinaires d’Ethiopie8 rue de l’Ecole de Polytechnique

75005 - ParisMétro : Maubert Mutualité

01 40 46 82 21www.godjo.com www.godjo.com

Entre amigosVenga a descubrir nuestra cocina

gastronómica de Etiopía.Venga a degustar con las manos, evocando una cultura diferente

Page 17: N°16 mars 2014

32 33El café latino Magazine socio-culturel

Adam et Eva Adam et Eve

TExTO pOr javIEr LEIbIusky y ILusTraCóN pOr sErGIO sChMIdT TExTE par javIEr LEIbIusky ET ILLusTraTION par sErGIO sChMIdT

refLexiÓn MéditAtion

Me desperté a las cuatro de la mañana pensando en la historia

bíblica de Adán y Eva. Especialmente en la prohibición de comer del árbol del conocimiento del bien y del mal. La serpiente convenció a Eva de comer la fruta y Eva convenció a Adán y luego los dos fueron expulsados del Jardín del Edén. La serpiente utiliza un argumento muy interesante para convencer a Eva de comer del fruto prohibido. “No habéis de morir, por cuanto Dios sabe que el día en que lo comáis se abrirán vuestros ojos y seréis como Dios, conocedores del bien y del mal” (Génesis 3:4-5). Después de haber comido el fruto, la primera cosa que ven es que están desnudos y corren a cubrirse. Lo que sigue es conocido, son expulsados, reciben un castigo eterno y el árbol de la vida permanece custodiado por querubines armados con espadas de fuego.En una primera lectura podemos suponer que la intención de Dios era de mantener al hombre ignorante. Dios no quería que el hombre pudiera discernir entre el bien y el malYo pienso que este dilema – el de escoger entre la vida y el conocimiento del bien y del mal- es algo muy interesante y actual. Este conocimiento del bien y del mal es probablemente la interpretación que nosotros le damos a las circunstan-cias que encontramos en la vida. Una definición subjetiva que no toma en cuenta el hecho que las cosas que nos suceden son a menudo eventos neutros. El “conoci-miento” es el “cuerpo mental”, esta costumbre que tenemos, sobre todo en occidente, de darle toda la importancia a la razón negando los otros aspectos de nues-tra inteligencia. Es la decisión que Adán y Eva tomaron y que nosotros continuamos a tomar hoy en día. Este conocimiento que ha hecho progresar a nuestra especie está volviéndose contra nosotros mismos. Estas teorías del bien y de mal mantienen la idea que nosotros estamos todos separados por razas, colores, ideologías, etc., y han sido desde siempre las promo-toras de los más grandes actos contra la vida: Las guerras, las colonizaciones de tierras lejanas, la explotación de recursos naturales y de pueblos al punto de poner en peligro esta tierra de la cual depende-mos para vivir. La exterminación sistemá-tica de toda otra interpretación de la vida que no sea la del intelecto. Esta sed de

Je me suis réveillé vers 4h du matin en train de réfléchir à l’histoire biblique

d’Adam et Eve. Surtout à cette interdiction de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Le Serpent convainc Eve de manger le fruit, Eve convainc Adam puis ils sont tous les deux bannis du Jardin d’Éden. Le Serpent utilise un argument

très intéressant pour persuader Eve de franchir l’interdiction divine : « Non, vous ne mourrez point : Dieu sait que du jour où vous en mangerez vos yeux seront dessillés et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3 : 4-5). Après avoir mangé le fruit, la pre-mière chose que le couple voit est qu’ils sont nus et ils courent se couvrir. La suite est connue, ils sont chassés, punis pour toujours et l’arbre de la vie reste gardé par les chérubins armés d’une épée flam-boyante. Dans une première lecture nous pouvons supposer que l’intention divine était de maintenir l’homme idiot. Dieu ne voulait pas que l’homme puisse discerner par lui-même entre le bien et le mal. Je trouve ce dilemme – le choix entre la vie et la connaissance du bien et du mal – très intéressant et très actuel. Cette connais-sance du bien et du mal est peut être cette interprétation que nous donnons aux circonstances que nous traversons dans la vie. Une définition subjective qui ignore le fait que les événements sont en général neutres. La « connaissance » est le « corps mental », cette habitude que nous avons, surtout en Occident, de donner toute l’importance à l’intelligence intellectuelle humaine en négligeant les autres aspects de notre intelligence. C’est le choix qu’Adam et Eve ont fait, et que nous continuons à faire aujourd’hui. Cette connaissance qui a fait tellement évoluer notre espèce est en train de se retourner contre nous. Ces théories du bien et du mal, entretenant l’idée que nous sommes tous séparés par race, couleur, idéologie, etc., ont été depuis toujours les promo-teurs des plus grands actes contre la vie. Les guerres, la colonisation de terres lointaines, l’exploitation des ressources naturelles et des peuples au point de mettre en péril cette terre sur laquelle nous dépendons pour continuer à exister. L’extermination systématique de toute autre interprétation de la vie qui n’est pas celle de l’intellect. Cette soif de connais-sance, de croissance sans limites, cette séparation nette entre humain et nature, entre le sujet et son entourage, est peut être reflétée dans cette histoire biblique, dans ce choix de se dissocier de la vie, de cette harmonie avec le monde qui nous entoure. Le choix de desceller le bien du mal par le logos uniquement. Plutôt qu’apprendre à se détacher des

conocimiento, de crecimiento sin límites, esta separación neta entre el humano y la naturaleza, entre el sujeto y su entorno, se encuentra probablemente reflejada en este pasaje bíblico, en esta decisión de disociarse de la vida, de esta armonía con el mundo que nos rodea. La decisión de aceptar la interpretación del bien y del mal por el intelecto solamente. En vez de desapegarnos de los acontecimientos que son generalmente el justo reflejo de ciertos aspectos de nosotros mismos y por extensión de nuestras sociedades. Nos transformamos así en manipuladores manipulados.Es el castigo la consecuencia de la decisión de Adán y Eva. Para la mujer, entre otros, será: “… a tu marido desearás y él te dominará”, (Génesis 3:16). Esta traducción no refleja todas las interpreta-ciones posibles del texto hebraico. En hebreo podemos entender también “tu deseo será el de tu esposo”, probable-mente como un indicio de esta dependen-cia que viven aun hoy muchas mujeres, que no son libres de de vivir su feminidad y su verdadera voluntad por causa de sus esposos dominantes y de la sociedad que les impone sus roles. Y en cuanto al hombre se trata de la maldición de tener que trabajar duramente para ganar su pan, reduciéndolo al estado de esclavo, llevándolo hasta un extremo casi ridículo por nuestros modelos económicos y políticos actuales que, como la Serpiente, toman diferentes formas para lograr la misma meta de explotarlos.Nuestras sociedades siguen desde entonces una carrera desenfrenada detrás de un espejismo, mirando un horizonte que se aleja a cada paso. Corremos detrás de vanas promesas de prosperidad y de revolución, que deben ocurrir en un futuro difuso, jamás en el presente del aquí y ahora; siempre hacia el exterior jamás hacia el interior, hacia nosotros mismos.No solamente ella nos aconseja someter-nos a la tiranía del intelecto, sino que la Serpiente nos empuja a imaginar cada vez más formas para evadirnos de nuestro medio y de nosotros mismos. Ella nos ha convencido que el hecho de juzgar siempre lo que es bien y lo que es mal nos hace parecidos a Dios, cuando por cierto, es justamente eso lo que nos aleja de nosotros mismos y de los otros, es lo que refuerza nuestro culto a la separación. Es

Suite page 34 Suite page 34

Page 18: N°16 mars 2014

34 35El café latino Magazine socio-culturel

Sergio & Javier

EL CafE LaTINO

Arte/Art editoriAL

el número de noviembre de “el café latino” generó un encuen-tro entre el artista plástico Sergio Schmidt Iglesias (SSI) y el

escritor Javier Leibiusky (JL). En ese número se publicó un texto sobre SSI escrito por JL, y también un cuento de JL ilustrado por SSI.En ese número de “el café latino” nació un proyecto que hoy culmina en un libro llamado “Cuentos y collages”. Se trata de un libro muy especial, armado a mano por SSI en el cual figuran 5 textos de JL y 10 collages de SSI. Se trata de una edición limitada del libro bilingüe, francés/español, que es vendido como objeto de arte. Sólo 10 ejemplares originales, hechos a mano existen. Los autores están buscando ahora una editorial interesada en su publicación para lanzar una edición masiva.

Es posible ver imágenes del mismo, así como también del proceso de elaboración y del evento de presentación que se llevó a cabo el día sábado 5 de abril en la página facebook dedicada al proyecto: https://www.facebook.com/pages/Cuentos-Collages/844442052248054

Le numéro du mois de novembre de « el café latino » a fait rencontrer l’artiste Sergio Schmidt Iglesias (SSI) et l’écrivain

Javier Leibiusky (JL). Dans ce numéro nous avons publié un texte sur SSI écrit par JL, puis une nouvelle de JL illustrée par SSI.A ce moment un nouveau projet est né. Il s’agit de « Contes & Collages », un livre très spécial, fait à la main par SSI et dans lequel on peut trouver 5 textes de JL et 10 collages de SSI. C’est une édition limitée de ce livre bilingue, français/espagnol, vendu en tant qu’objet d’art. Il existe que 10 exemplaires originaux, fait à la main. Les auteurs sont à la recherche d’une maison d’édition pour faire un tirage plus important.

Il est possible de voir les images ainsi que le processus de produc-tion du livre sur la page facebook du projet: https://www.facebook.com/pages/Cuentos-Collages/844442052248054

événements qui sont souvent juste des miroirs reflétant des aspects de nous-mêmes et par extension de nos sociétés. Nous nous transformons ainsi en manipu-lateurs manipulés.

C’est dans la punition qu’Adam et Eve reçoivent qu’on devine aussi les consé-quences de ce choix. Pour la femme, entre autres, « la passion t’attirera vers ton époux et lui te dominera » (Genèse 3 : 16).

adaM & EvE suITE...

fr

también el origen de creer que “Dios” es alguna cosa que se encuentra al exterior, en un cielo inalcanzable, creando así la ilusión tanto del ateísmo como del teísmo. De esta manera la Serpiente, se asegura de que nosotros nunca encontremos el retorno a esa fuente de vida que no hallaremos sino siendo nosotros mismos y manteniendo la sensibilidad hacia el mundo que nos rodea.

https://www.facebook.com/XafierLeibs

Cette traduction ne transmet pas toutes les interprétations possibles du texte hébraïque. En hébreu nous pouvons comprendre aussi « ta passion sera à ton époux », peut être comme un indice de cet emprisonnement que connaissent encore aujourd’hui beaucoup de femmes, qui ne sont pas libres de vivre leur féminité et leur vraie volonté à cause de leurs époux trop dominateurs, ou de la société qui leur impose un rôle. Quant à l’homme, il s’agit de la malédiction de devoir travailler durement pour gagner son pain, le réduisant à l’état de l’esclavage, exacerbé jusqu’à un point presque ridicule par nos modèles économiques et politiques actuels qui, comme le Serpent, prennent des formes variées pour atteindre le même but exploiteur.

Nos sociétés poursuivent dès lors une course qui s’accélère de plus en plus derrière une fata morgana, un horizon qui s’éloigne à chaque fois un petit peu plus. Nous courons derrière des promesses vaines de prospérité et révolutions, toujours dans un futur flou, jamais dans l’ici et maintenant ; toujours vers

l’extérieur jamais vers l’intérieur, vers nous-mêmes. Non seulement il nous a conseillé de nous soumettre à la tyrannie du logos, mais le Serpent nous pousse aussi à développer de plus en plus de moyens pour nous évader de notre entourage et de nous-mêmes. Il nous a convaincu que le fait de trancher en permanence entre le bien et le mal nous fait semblables à Dieu, quand en fait c’est justement cela qui nous éloigne de nous-mêmes et des autres ; cela motive notre culte de la séparation. C’est aussi l’origine de cette idée que « Dieu » est quelque chose qui se trouve ailleurs, dans un ciel inatteignable, créant ainsi l’illusion tant de l’athéisme que du théisme. De cette manière le Serpent – qui n’est qu’un aspect de notre être - s’as-sure-t-il que nous n’allons jamais pouvoir retrouver le chemin de retour à cette source de vie qui n’est nulle part ailleurs qu’en étant nous-mêmes tout en restant sensibles au monde qui nous entoure.

https://www.facebook.com/XafierLeibs

La correction du francais par Karina Obadia

NASAComo el caparazón de una estrella explota hacia afuera, su núcleo aprieta hacia adentro. El resultado puede ser un agujero negro o una estrella de neutrones. Este remanente de super-nova muy distorsionada, llamado W49B, puede contener el más reciente agujero negro formado en la galaxia de la Vía Láctea.

NASAComme la carapace d'une étoile qui explose vers l'extérieur, son noyau se ferme vers l'intérieur. Le résultat peut être un trou noir ou une étoile de neutrons. Ce remaniement de supernova en distorsion, appelé W49B, peut contenir le trou noir le plus récent apparu dans la galaxie de la Voie Lacté

Page 19: N°16 mars 2014
Page 20: N°16 mars 2014

Escuela de guión y creatividad

La educación virtual es el presente y el futuro de la educación. Tiende un puente entre el docente y quienes no pueden acceder a la zona en que éste dicta sus clases.Es ecológico en el sentido de que no genera deshechos, es económico pues evita los traslados, es democrático y federal en el sentido de la expansión y la inclusión. Por otro lado, promueve el acercamiento entre personas unidas por un mismo interés, en un ambiente propicio en donde la excelencia académica, la relación personalizada y la creatividad, son el motor que pone en funcionamiento el mecanismo del aprendizaje.

Otras ventajas de la educación virtual:

Ausencia de impedimentos para que el alumno llegue al aula. La clase nunca se cancela. El alumno siempre participa en la medida de sus capacidades y su dedicación. Realiza un genuino intercambio de trabajo, el cual es garantizado a través del uso de los chats, los foros, las videoconferencias, videos asincrónicos y espacios de intercambio de mate-riales.Acceso irrestricto. Todos pueden acceder a una educación de calidad teniendo una computadora con conexión algunos días por semana es suficiente para participar de un curso de nivel internacional y exigencia de alto rendimiento.

Guionarte fue creada en 1991 en Buenos Aires por la Lic. Michelina Oviedo, quien desarrolló un método que conjuga técnica y creatividad. Este particular y original Método fue sentando las bases para una didáctica del guión, pretendiendo dar respuesta a la real necesidad de formación de guionistas para cine, tv y multimedios.Nos convertimos en un verdadero laboratorio de investigación de la didáctica del guión del que participaron docentes y alumnos a lo largo de más de dos décadas. Herederos de una intensa y prolongada experiencia en la EICTV (Escuela Internacional de Cine y tv de San Antonio de los Baños, Cuba, creada por G. García Márquez, como presidente de la Fundación del Nuevo Cine Latinoamericano, bajo la dirección de Fernando Birri.)

En el caso de nuestros cursos, que son básicamente para escritores tanto profesionales como amateurs, el mismo oficio de escribir en soledad es muy propicio para aprovechar al máximo las virtudes de la educación a distancia, lo mismo ocurre con todos aquellos que se encuentran en las afueras de las grandes ciudades y que por ende, no podrían de otro modo acceder a estos cursos. En suma, el estudiante virtual de Guionarte, tiene las mayores ventajas de las posibilidades actuales para aprender.La formación está dirigida a todos los que deseen desarrollarse como guionistas profesionales o trabajar en áreas de dirección y producción audiovisual, y necesitan poseer una herramienta para la evaluación y corrección de guiones; y para todos aquel-los que quieran aprender un método técnico-creativo especifico, aplicable a otras formas de escrituras como ensayísticas, literarios o teatrales.Por otro lado, hemos dado inicio a la productora de guiones. Una producción de guiones en equipo, a la medida de las necesidades de quienes se acercan a solicitarlo, tanto proyectos individuales como institucionales. Los alumnos egresados de los cursos anuales y bi-anuales, dan cumplimiento a una interesante experiencia a la que espera-mos sumar a la brevedad a nuestros alumnos virtuales capacitados para la inserción laboral. www.guionarte.com

¿Porqué estudiar a distancia?Guionarte

Page 21: N°16 mars 2014

40 41El café latino Magazine socio-culturel

© c

réd

it

Los wajapi, que pertenecen al grupo etnolingüístico tupi-guaraní, son una población indígena del norte de la Amazonia. Los 580 miembros que compo-nen actualmente esta comunidad viven en unas cuarenta aldeas agrupadas en un territorio protegido del Estado de Amapá, al noreste del Brasil. Los wajapi tienen una remota tradición que consiste en utilizar tintes vegetales para adornar sus cuerpos y otros objetos con motivos geométricos. En el transcurso de los siglos, han ido desarrollando un lenguaje único, mezcla de arte gráfico y verbal, que refleja su visión particular del mundo y mediante el cual transmiten los conoci-mientos esenciales de la vida de la comunidad.Los motivos de este arte gráfico único, llamado kusiwa, se realizan con tintes vegetales rojos que se extraen de una planta del Amazonas, la bija, mezclada con resinas odoríficas. El arte kusiwa es tan complejo que los wajapi consideran que la competencia técnica y artística necesaria para dominar el arte del dibujo y preparar los tintes no puede alcanzarse antes de los cuarenta años. Los motivos más recurrentes suelen ser el jaguar, la anaconda, la mariposa y el pez. Los dibujos kusiwas evocan la creación de la humanidad y cobran vida a través de los numerosos mitos en torno a la aparición del hombre. Este grafismo corporal, estrechamente vinculado a las antiguas tradiciones orales amerindias, posee varias significaciones a distintos niveles sociológicos, culturales, estéticos, religiosos y metafísicos. De hecho, el kusiwa constituye la estructura genuina de la sociedad wajapi y su significación va mucho más allá de su mera dimensión artística. Ese repertorio codificado de conocimientos tradicionales evoluciona de forma permanente, ya que los artistas indígenas renuevan constantemente los motivos mediante la reinterpretación o la invención.Aunque los wapajis están afincados en un territorio protegido, su modo de vida tradicional, y en particular la práctica del kusiwa, corren el peligro de perder su significación simbólica, e incluso de desaparecer por completo. Esa alteración modificaría radicalmente las referencias

Las expresiones orales y gráficas de los wajapi

UNESCOBRASILestéticas, sociales y cosmológicas de la comunidad. El principal peligro procede de la falta de interés de las jóvenes generaciones, del número cada vez más reducido de wapaji que conocen bien el kusiwa y de la indiferencia de la sociedad contemporánea.

Les expresions orales y graphiques des wajapiLes Wajapi, qui appartiennent au groupe ethnolinguistique des Tupi-Guarani, sont une population indigène du nord de l’Amazonie. Cette communauté de près de 580 personnes vit dans une quarantaine de petits villages regroupés sur un territoire protégé de l’État d’Amapá. Depuis la nuit des temps, ils utilisent des teintures végétales pour dessiner des motifs géométriques sur leurs corps et sur divers objets. Ils ont élaboré au fil des siècles un système de communication unique, riche mélange d’art graphique et verbal, qui traduit leur vision singulière du monde et leur permet de transmettre les connais-sances essentielles sur la vie de la communauté.Les motifs de cet art graphique, appelés kusiwa, sont tracés à l’aide de résines odo-rantes mélangées à de la teinture végétale rouge extraite d’une plante, le roucou. La complexité du kusiwa est telle que le niveau technique et artistique nécessaire pour maîtriser l’art du dessin et préparer la teinture ne peut être atteint, selon les Wajapi, avant l’âge de quarante ans. Les motifs les plus récurrents sont le jaguar, l’anaconda, le papillon et le poisson. Ils évoquent la création de l’humanité et prennent vie à travers les nombreux mythes qui entourent l’apparition de l’homme. Ce graphisme corporel, étroite-ment lié à des traditions orales amérin-diennes, revêt de multiples significations socioculturelles, esthétiques, religieuses et métaphysiques. Le kusiwa constitue de fait la structure même de la société Wajapi et sa signification va bien au-delà de sa dimension artistique. Ce répertoire codé de connaissances traditionnelles ne cesse d’évoluer grâce à un renouvellement constant des motifs, par réinterprétation ou invention.Bien que les Wajapi soient installés sur un territoire protégé, leur mode de vie traditionnel, notamment la pratique du kusiwa, risque de perdre son sens symbolique, voire de complètement disparaître. Une telle altération ébranle-rait profondément les repères sociaux et cosmologiques de la communauté. Le principal danger vient du désintérêt des jeunes générations, de la diminution du nombre de Wajapi experts en kusiwa et de l’indifférence de la société dans son ensemble.

Page 22: N°16 mars 2014

JAPON

BRASILC

M

Y

CM

MY

CY

CMY

K

pub cafe latina.pdf 1 28/02/2014 00:19

afiche para el reclutamiento de emigrantes

Descripción:La Compañía de Asentamiento Japonés de América del Sur, cuya fuente principal de fondos era un grupo de gigantes textiles de Japón, produjo este afiche. Esta empresa se estableció en 1928 para promover la emigración desde Japón hacia la cuenca del río Amazonas, en la provincia de Pará en Brasil. La emigración japonesa a Brasil comenzó en 1908 y alcanzó su pico entre 1926 y 1935. Después de la abolición de la esclavitud en Brasil, en 1888, el gobierno brasileño buscó inmigrantes para hacer frente a la escasez de mano de obra en la cada vez más importante industria del café. Los inmigrantes europeos, en especial los italianos, llenaron el hueco al principio, pero más tarde se unieron a ellos los inmigrantes de Japón, donde la pobreza rural estaba ampliamente extendida y la economía luchaba por modernizarse y reabsorber a los soldados que regresaban después de la Guerra Ruso-Japonesa (1904-1905).

poster for the recruitment of emigrants.

Description:This poster was made by the Japanese Settlement Company of South America, which was mainly financed by a giant textiles group in Japan. This company was established in 1928 to promote emigration from Japan to the Amazon River basin, in Para Province in Brazil. Japanese emigra-tion to Brazil began in 1908, and reached its peak in 1926–35. Following the aboli-tion of slavery in Brazil in 1888, the government of Brazil looked to immi-grants to address a labor shortage in the increasingly important coffee industry. European immigrants, particularly Italians, filled the gap at first, but were later joined by immigrants from Japan, where rural poverty was widespread and the economy was struggling to modernize and to reabsorb soldiers returning after the Russo-Japanese War (1904–5).

affiche pour le recrutement d’émigrants

Description:Cette affiche fut créée par la Compagnie japonaise d’établissement en Amérique du Sud qui était principalement financée par un groupe de géants du textile au Japon. Cette compagnie fut établie en 1928 afin de promouvoir l’émigration depuis le Japon vers le bassin du fleuve Amazone, dans la province brési-lienne de Para. L’immigration japonaise au Brésil commença en 1908 et atteint son apogée entre 1926 et 1935. À la suite de l’abolition de l’esclavage au Brésil en 1888, le gouvernement du Brésil recherchait des immigrants pour faire face au manque de main d’œuvre dans l’industrie du café qui connaissait une croissance importante. Les immigrants européens purent combler cette brèche dans un premier temps. Il s’agissait principalement d’Italiens, mais ils furent rejoints plus tard par des immigrants du Japon, où il y avait une large pauvreté et où l’économie peinait à se moderniser et à recycler les soldats de retour de la guerre russo-japo-naise (1904–1905).

Page 23: N°16 mars 2014

El café latino 2

¨Eterno Mateo¨

¨Una caricia y castigo ¨

¨La foudre demain ¨

¨Sala de exposición Claudio Gay¨ Ismael Ledesma

¨Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes¨

¨De Garcilaso et Guaman Poma à Mariategui ¨

¨Retrouvailles¨

¨Retratos Ecuatorianos

¨Vero Pérez

¨C h i l i T o u t C o u r t

¨Arajuno imaginé¨

Jeudi 15 Mai 2014 à 19H00 Présentation du livre d’Eduardo Gonzalez Viaña en présence de l’auteur. Commentaires en espagnol de Luis Dapelo. Gonzalez Viaña revient sur le sujet qui le passionne: l’immigration. Eduardo Gonzalez Viaña; écrivain originaire du Nord du Pérou (Chepen, Trujillo) est professeur de l’Université Western Oregon (USA), Ecrit el Correo de Salem. Luis Dapelo est professeur à l’Université de Picardie Jules Verne.Librairie Hispanidad, 16 rue de Santeuil, 75005 Paris

Lundi 26 Mai 2014 à 19H Présentation du livre de Goran Tocilovac en présen-ce de l’auteur Commentaires par Françoise Aubès. Presque un roman fantastique, il peut aussi être considéré dans la science-fiction. Tocilovac place les protagonistes Herman et Ona dans un Paris imaginaire Original, plein d’imagination et parfois dérangeant, ce récit marie la réflexion à la sensua-lité et au fantastique.Librairie Hispanidad, 16 rue de Santeuil, 75005 Pa-ris

Samedi 7 Juin 2014 à 17H Lecture de poésie de Sylvia Miranda, exposition de Sylvie Lobato. A l’occasion de la sortie de ce « beau livre » produit d’un travail joint entre une poète pé-ruvienne et une peintre franco-espagnole, nous vous invitons à sa présentation et lecture. En collaboration avec la galerie et la maison d’édition. Les Arètes Edi-tions, 2013.L’Escalier – Espace d’art, 104 – 106 rue Edouard Vai-llant, 93100 Montreuil-sous-BoisContacts : www.cecupe.comtemples Inca qui [email protected]

Jeudi 15 mai à 18h30La Maison du Chili a le plaisir de vous inviter au VER-NISSAGE de l’exposition “RETROUVAILLES” de l’artis-te peintre ANDRES GANA. Nous avons l’honneur de compter avec la présence de l’artiste ainsi que celle de Gustavo “Grillo” Mujica, poète et éditeur chilien qui nous lira l’un de ses poèmes. Il s’agit d’un événement exceptionnel car tous les deux habitent au Chili.

Mardi 20 mai 2014 à 20h Nous avons le plaisir de vous inviter à la soirée de courts-métrages “C h i l i T o u t C o u r t” qui aura lieue le au cinéma La Clef. Venez nombreux!Tenemos el agrado de invitarlos a la muestra de corto-metrajes “C h i l i T o u t C o u r t” que se realizará en el Cine La clef. Los esperamos !

Mardi 20 Mai 2014 à 19H00 Le défi de concevoir la nation péruvienne. Rencon-tre avec Edgar Montiel. Notre invité nous exposera la genèse de principes fondamentaux qui depuis Inca Garcilaso de la Vega , ont forgé une pensée péruvienne sur la réalité complexe de notre pays. Edgar Montiel philosophe et économiste péruvien.Maison de l’Amérique Latine (217 boulevard Saint-Ger-main, 75007 Paris)

Jusqu’au 9 juin ISADORA RE née en Équateur, vit à Paris. Son tra-vail de photographe portraitiste interroge les canons traditionnels de la lecture des visages. Les images présentées au Salón Evidencias cherchent à rendre perméable les définitions du portrait du migrant, où le corps adopte son propre état qui diffère de toute volonté narrative ou descriptive. . Entrée libre. Salón Evidencias 34 Avenue de Messine 75008 Paris

27 mai, Au Jardin du Luxembourg 75006, ParisLes enfants et collégiens de la Ville d’Argenteuil participent à la Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes au Jardin du Luxembourg. 31 mai 10h à 17h, Kiosque à Musique du Jardin du Luxembourg 75006, ParisLe groupe de musique “Trío Diamante Latino”, composé par Magaly Velazco, Jorge Landázuri et Richard Serrano, propose le récital intitulé “Lo más se-lecto de la música ecuatoriana o latinoamericana”. 1er juin, 14h30, Théâtre Claude Lévi-Strass du Musée du Quai Branly 37 Quai Branly 75007 Paris L’Association Échange Musical Artistique International E.M.A.I présente le Concert de Musique classique réunissant les œuvres inédites des composi-teurs équatoriens et français Luis Humberto Salgado, Enrique Espín Yépez, Corsino Durán, Gerardo Guevara. L’ensemble est composé par les violonis-tes Gille Lefèvre et Alejandro Jimenez, la soprano Lys Norde, la violonceliste Gwejdeline Lumaret et l’altiste Jean-Philippe Bardon.

Mercredi 21 mai, 20h00Ce documentaire franco-équatorien se déroule à Arajuno, dans l’Amazonie équatorienne. Le film ra-conte à l’aide de photographies et de vidéos l’histoire de Rosario, une femme kichwa, ainsi que celle de Jorge et María, un couple shuar. Suite à cette projec-tion aura lieu un débat autour des thèmes du cinéma participatif en Amérique Latine et du rapport filmeur. Cet échange se déroulera en présence du réalisateur Arnaud Alain et de Sophie Gergaud de l’association De la Plume à l’Écran.Cinéma La Clef, 34, rue Daubenton 75005 Paris

El Instituto Francés de Chile/Club Parisantiago con la colaboración de la Maison du Chili, invitan a la convo-catoria para exponer en la Sala de exposición Claudio Gay. La temática a presentar por los postulantes debe estar relacionada con Francia. Puede descargar las bases en el siguiente link: http://www.icf.cl/club-pa-ris-santiago/convocatoria-artistas-emergentas/Maison du Chili 46 Rue Saint Antoine (Espace Altura, au fond de la cour) 75004 - PARIS [email protected] www.maisonduchili.fr

17 may 20h Concert Présentation officielle de l’album « colores Latinos » avec les invites: Andrea gonzalez – Violon et Orlando Rojas - GuitareMaison d’arts et Musiques Interculturels 27 rue Chabrol 75010 Paris

Le 13 juin 2014 à 20hVéro Pérez, plus connue comme la chanteuse du groupe de jazz Effet Mandarine, a surpris le public dans le ‘ Festijazz » en Bolivie, avec une interprétation swing de La vie en rose de Edith Piaf, et son incroyable performance à capela de Tout dit, Camille.Maison de M.A.I. 27, rue de Chabrol - 75010 Paris

EL CAFÉ CULTURAL por Patricia Bustamante

Page 24: N°16 mars 2014

Une banque ouvertesur deux mondes.

CIC Iberbanco, partenaire des communautés de langues espagnoles.

Rendez-vous dans nos agences CIC Iberbanco,sur présentation du magazine «Café Latino»,

une offre de bienvenue vous est réservée.

cic-iberbanco.com

Iberbanco

iberbanco insert caféLatino210X297+5mm.indd 1 06/03/14 17:22

COORDINATION: Marnia Guillaume //[email protected]: Marcelo Gómez V //[email protected]: Román E Gómez //[email protected]ÉDACTION: Hugo Busso, Tomás Nieto,

Javier Leibiusky, Román Gómez // [email protected]

COLLABORATEURS:Contact: [email protected] Patricio U Cermele.Bolivie: Ramiro Borja. Chili: Nanette Paz Liberona. Colombie: Hernando Salazar. El Salvador Gustavo Milan.Guatemala: Renato Barrios. Haïti: Tcheîta Vital. Mexique: Ricardo Ariza.Paraguay: Diego de La Cueva.Pérou Flore Garcia BourRép.Dominicana: Maria Victoria Wazar.Uruguay: Ricardo Aguesta.Venezuela: Aurora Zambrano. Canadá: Tomas Nieto.

Teresa Elena CadavidÉtats-Unis: Christian Jaramillo. Espagne: Hugo Busso. France: Bertrand Le Four

Pedro Lima.(Région Paca )

Traducteurs : Juliette DeprezStephen Sanchez.Coline Rosdahl.

Infographie Carla Beatriz GonzalesAgenda : Patricia Bustamante.Conseilleur historique : Henry Jenz Jaramillo. Conseilleur Scientifique: Leonardo Espejo. Poésie: Duvan Montoya. DUMONT.Communication : Camilo Gomez V.Maquette: Jérôme VerbrackelDessinateur: William Nathanael GuarinPhotographe: Rocío Garza Barraza

Mauricio AlvarezContact: [email protected]

www.elcafelatino.orgEl Café Latino : Magazine socioculturel Bilingue

Siret : 480 999 424 00017 APE/913EEl Café Latino : édition imprimée ISNN/ 1958-3249

Nu Editeur 9786269529389EL Café Latino: en ligne. ISSN 1954 – 939X

Le magazine « El Café-Latino » est une publication associative régit par la loi 1901, France. Le magazine El Café Latino soutient tous les articles publiés. Les articles peuvent être utilisés et reproduits librement en mentionnant l’auteur et la source. Sauf les images qui sont la propriété de chaque auteurAdresse postale : El CAFE LATINO. 63 Rue Marechal Leclerc 94410 Saint Maurice-Tel : 0786377076. France.Bimestriel Nu16 - Mai 2014

WWW.ELCAFELATINO.ORG

MAGAZINE SOCIO-CULTURELESPAGNOL - FRANCAIS

Retrouvez El Café Latino sur :

El Café Latino

@El_CafeLatino

AMERICA LATINA-CANADA-QUEBEC-EUROPA

Maria Elena ERAZO THIERY

Traductora e intérprete juramentadaespañol-francés y francés-español

Traducciones con apostilla o sin apostilla de toda clase de documentos jurídicos y privados. Interpretariados para matrimonios, juicios y

eventos sociales, etc.

14 bis rue Saint Maur 75011 Paris Métro Voltaire Línea 9 Portable: 06.41.86.39.11

[email protected]

Café de Los Semilleros de ColombiaDistributeur Café 100% Arabica.

Venez goûter le CaféLe plus doux du monde.

Boutique : 38, Rue Notre Dame de Lorette 75009 ParisTel 0148787403 [email protected]

46

Page 25: N°16 mars 2014