Djasso mars 2015

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Djasso Mars 2015 Internet est trop cher en Côte d’Ivoire! Illimité Téléchargement Mise à jour Streaming Copie de page web Vitesse en Uploading Très Haut Débit Cloud Stabilité de la connexion Fibre Optique partout 3G+ 4 G LTE 2G Edge

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Djasso est votre mensuel Kamite pour la renaissance Africaine.

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Djasso

Mars 2015

Internet est trop cher en Côte d’Ivoire!

Illimité

Téléchargement

Mise à jour Streaming

Copie de page

webVitesse en Uploading

Très Haut Débit

Cloud

Stabilité de la connexion

Fibre Optiquepartout

3G+

4 G LTE2G

Edge

• Guerre Froide Acte 2 • Le Cloud Computing • Le NAS• Philip Emeagwali: Créateur d’internet et du supercalculateur • La sécurité alimentaire • L’hymne du Fara Akounaatona

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N°3,Mars 2015Saison: Shemou Mois: Pa n khonsou Année: 6251

Djasso est destiné à l’Africain de la diaspora et du continent. Les questions sur sa renaissance y sont abordées avec perspicacité et dans un paradigme purement africain.

Mensuel/n.3/Mars 2015/Disponible uniquement en version numériqueDirecteur de publication & Rédacteur en chef:LATTEY Kouadio,Rédacteur en chef adjoint:TRAYE BottyContributeur:N’GOTA Cheick,Traduction :LATTEY Kouadio, N’GOTA Cheick,Illustrateur:AKÉBOUÉ Philipe

Designer:IBRAHIMA Siloué Iconographie:BATOUA Angèle Photogaphe:KONAN Konan Brou Contact :+225 20000 571/ mobile:+225 48 43 41 05 Email:[email protected]

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Sommaire.En couverture 5

Internet est trop cher en Côte d’Ivoire 5

Politique 10Guerre froide Acte 2 10

Économie 1218.000 milliards de dollars: la dette des USA atteint des sommets. 12

La Chine fait un «grand bond» sur le marché mondial de l’or 12

Renaissance 15La sécurité alimentaire 15

Technologie 17Le Cloud Computing ou la dématérialisation des Supports contenant les données 17

Le produit du mois: La télévision connectée 18Je change: Mon Disque dur classique pour un NAS 19

Inventeurs Africains 21Philip Emeagwali : Le créateur d’internet et du supercalculateur 21

Justus Amandianaze Nwaoga: Le créateur du panneau solaire biologique 22Le Nil 23

Civilisation 24Livres 25

Musique 27Cinéma 29Mode 30

Étude de texte & Jeux 32

Dossier du Mois 39 La Théorie Economique Africaine: L’alternative à la crise du capitalisme mondial 39

Passons à l’action 40Comment porter l’information utile à la Jeunesse 40

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DjassoÉditorial.

LATTEY KouadioRédacteur en Chef [email protected]

« Que ton cœur ne soit pas vaniteux à cause de ce que tu connais ; prends conseil auprès de l’ignorant comme auprès du savant, car on n’atteint pas les limites de l’art, et il n’existe pas d’artisan qui ait acquis la perfection. Une parole parfaite est plus cachée que la pierre verte ; on la trouve pourtant auprès des ser-

vantes qui travaillent sur la meule. »Ptah-Hotep Maxime 1

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Il faut un changement

Écrivant un article pour le magazine Djasso, je me rends à l’Université Félix-Houphouët Boigny - UFHB, anciennement Université de Cocody si-tuée à Abidjan, Côte d’Ivoire - dans le but de travailler et de changer d’air. Bien que l’accès à internet dans cette Université soit souvent limitée, j’arrive à me connecter, cependant avec une connexion trop lente. Je n’arrive même pas à télécharger les photos utiles à l’illustration de mes écrits. Pendant mes nombreux essais pour améliorer ma navigation, je suis interpellé par un homme. D’une cinquantaine d’années, il est grand de taille, de teint noir, et bien qu’il parle avec un accent anglais, il s’exprime bien en français.

En insistant sur le fait que l’accès à internet dans cette université soit très lent, je lui explique que je m’y connecte très peu et que, pour mes té-léchargements et mises à jour (pour profiter pleinement d’internet), c’est dans un cybercafé que je me rends. Comme réponse, il déplore que « c’est inadmissible dans une université en 2015».En plus, depuis hier qu’il est en Côte d’Ivoire, il a dépensé plus de 20 000 Fcfa pour profiter du web comme aux USA. Je lui explique donc notre calvaire. Il me confesse alors que c’est la France qui décide des prix en côte d’ivoire et m’indique aussi le niveau d’accès à internet et aux mon-tants de communication téléphonique de la sous-région.Il m’informe également qu’avec 10 dollars, il peut passer 3 à 4h de temps avec sa femme qui est aux États-Unis, quand il est Nigeria, au Kenya, au Zimbabwe au Ghana, mais en Côte d’Ivoire, avec ces mêmes 10 dollars c’est à peine de 30min de communication qu’il profite. À mon tour, je lui explique que pour avoir l’illimité en 8Mo de type ADSL, il faut dépenser plus de 40 000 Fcfa, qu’en 3G c’est plus de 45 000 Fcfa pour une connexion limitée d’un mois. Du coup, il me fait signe qu’il comprend maintenant pourquoi il a dépensé plus de 20 000 Fcfa. Puis il me remercie en me donnant une gomme à mâcher des États-Unis et s’assoit dans une salle jouxtant ma table de travail avec ses deux ordinateurs MacBook pro.Tel est la triste réalité en Côte d’Ivoire, le pays candidat à l’émergence de 2020 avec une croissance à 2 chiffres.Tel est la réalité en Afrique, le continent qui émerge et se développe sans industrie, sans armée continentale, sans défense vraie, sans mon-naie continentale, sans éducation proposée par ses élites, sans spiritualité faite maison, sans institution souveraine. Face à des forces continen-tales qui ont besoin de matières premières et de matière grise servile.

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Les Prix d’internet en Côte d’Ivoire

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En Couverture

Facebook en tête

En Côte d’Ivoire, 60% de la connexion est tournée vers les réseaux sociaux avec en tête Facebook et les autres sites de rencontres, suivis des consultations de courriers électroniques, de paris en ligne et de mises à jour.35% : téléchargements de fichiers vidéos et audio. et visualisation de vidéo en Streaming sur Youtube et autre.4% : Recherche sur internet (pages web)1% : Uploading et Cloud ComputingSource: Djasso (Janvier 2015)

Internet est trop cher en Côte d’Ivoire.La connexion à internet en Côte d’Ivoire et le dictât des Opérateurs Télécom et des fournisseurs d’accès.

Câbles-sous marins et FA en RCI

Les principaux Fournisseurs d’Accès (FA) à inter-net en Côte d’Ivoire sont MTN, Orange et Moov. Il existe d’autres FA comme Yoomee et Green...mais leur champ d’exercice est encore faible et dépend bien souvent de ces trois grands. Orange (France) domine le marché avec son SAT 3 et les nouveaux backbones (Câbles sous-marins) dans l’Océan at-lantique. On a aussi le WACS avec une capacité de 5120 Gigabits, ACE (2500Gb), le SAex (2500Gb). Le GLO-1( 2500 Gb), le maIN OnE (1920 Gb) et le SAT3/SAFE (340 Gb) étant déja en service, leur capacité sont donc réduite. Il existe d’autres câbles égale-ment sous-marins en méditérranée comme le EIG (3840Gb),le I-ME-WE (3840Gb), sur la Côte est on a EASSY (4720Gb), le Lion 2 (1280Gb)...tous ces câbles sont des fibres optiques.

Téléverser/Télécharger

Beaucoup d’Africains téléchargent plus qu’ils n’uploadent (téléversent) des données. Pour preuve une étude faite à l’UFHB d’Abidjan par l’équipe de Djasso sur un échan-tillon de 500 étudiants interrogés sur «quel est le contraire de télécharger ou Down-loading ?» aucun étudiant n’a pu donner la bonne réponse. La conclusion est claire, l’uploading (téléversement) leur est quasiment méconnu. Le peu d’ordinateurs sur le marché ivoirien (il y a un boom actuellement dû à la baisse des prix et des ordinateurs, tablettes et smartphones bas de gamme «Chinetoque» vendus sur le marché), le prix de la connexion limité, les utilisateurs qui se limitent à des opérations basiques ne de-mandant point l’accès aux débits ne leur permet pas de songer à envoyer des données sur internet. Le haut débit plébiscité devient presqu’une arnaque d’autant plus que la majorité des étudiants mais aussi des ivoiriens dans leur ensemble n’utilisent qu’une bande passante presque insignifiante.

Wibox de MoovMoov est actuellement le FA qui propose au mieux une qualité /prix en Côte d’Ivoire depuis février 2015.

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Le Wimax de MTN

MTN utilisant un Wimax pour la distribution d’internet à la connexion la plus rapide en Côte d’Ivoire sans fil grand public. MTN est aussi la seule société qui n’a pas installé de hotspot WiFi gratuit dans les uni-versités de Côte d’Ivoire où Moov et Orange permettent l’accès à inter-

net. Le débit reste certes lent, mais le raccordement par fibre optique de toute l’université augmentera largement le débit bientôt.

Ci-dessous les prix de MTN Côte d’Ivoire pour l’accès à la 3,5 G.

La vache à lait

De prime abord, il faut savoir qu’internet n’est pas une denrée limitée comme le pétrole qui tarit, ou une mine d’or qui se vide de minerai lorsqu’on le sollicite constamment. Internet ne tarit pas. C’est une vache à lait pour ces opérateurs qui, comme le pétrole pompent à longueur de journée. Internet c’est des câbles connectés. La matière première ici c’est des données numériques donc immatérielles qu’on peut créer à tout moment ! Pourquoi la limité alors aux Africains vu que le cuivre, l’hévéa les résidus de pétrole (constituant des backbones) sont pompés à vil prix en Afrique.

L’interdiction des mises à jour

Tous les systèmes d’exploitation ainsi que les logiciels (navigateur, antivirus... installés sur un OS téléchargent pour la plupart en ar-rière-plan des mises à jour pour maintenir la stabilité du système. S’il est vrai que ces mises à jour fréquentes sont devenues une occasion pour les entreprises du secteur informatique d’avoir des informations utiles sur le profil des utilisateurs il n’en demeure pas, que ces mises à jour soient souvent obligatoires pour pou-voir utiliser des services sur internet. Idem pour les smartphones. Lorsqu’on vous octroie en 2015 «20 Mo» de données, il est clair que les mises à jour vous soient interdites de facto. Quel est ce service internet qui interdit des mises à jour? tel est le calvaire que Orange, MTN, Moov nous font subir. La preuve, lorsque vous appelez leurs services clientèle pour vous plaindre que votre

«connexion jour» achetée et utilisée n’a pas pu tenir 15 min. Ils vous répondront: avez-vous fait une mise à jour? Puis ils feront suivre la deuxième : Avez-vous fait un téléchargement ? comme si on peut utiliser internet sans télécharger.Cette pratique rend la majorité des Ivoiriens très distants de tout ce qui est téléchargement. Comment comprendre qu’à l’universi-té ou dans une entreprise on puisse interdire de télécharger! ne pas octroyer de l’illimité c’est interdire des téléchargements et par ricochet interdire tous travaux de recherche. On télécharge pour avoir accès au contenu d’un document ou autre après dé-connexion (hors ligne). Vivement que cette pratique prenne fin.

En couverture

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Taux de croissance de la bande passante in-ternationaleL’Afrique subsaharienne compte aujourd’hui pour 0.2% de la bande passante internationale totale, pourcentage qui est resté stable depuis au moins sept ans. L’augmentation de la connectivité grâce aux câbles sous-marins change la donne puisque les spécialistes des communica-tions prévoient pour mi-2015 une capacité totale de 15.7 térabits par seconde en Afrique.

Coût de la connexion

L’Union Internationale des Télécommunications (UIT) et la banque mondiale estiment qu’en moyenne, le coût d’une connexion haut débit y est d’environ 70 euros (46000 Fcfa) pour 110 kilobits/s en Afrique. En Europe et Asie, le même type de connexion revient à 14 euros alors qu’en Amérique latine et aux caraïbes, il s’établit à 5 euros. Les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du nord paient quant à eux moins de 21 euros. Cependant l’atterrissement de nouveaux câbles sous-marins

Fibre optique

n’entraîne pas automatiquement une baisse des prix. Les prix pratiqués en Côte d’Ivoire sont trop élevés, même Facebook est payant ici. Au Ghana ceux qui ont des puces Vodafone ont accès à Face-book gratuitement. Ces prix pratiqués montrent le niveau d’ignorance de la plupart des Ivoiriens sur ce qui se passe chez leur voisin et de l’ignorance du fonctionnement d’internet différent du Web. Internet c’est l’ensemble des ordinateurs et des équipements de télécom mis en réseau c’est à dire ensemble. Le Web, c’est la partie logiciel, c’est des protocoles qui permettent d’utiliser un navigateur qui utilise le code source mis en place par des infor-maticiens dans un langage compris par l’ordinateur pour diffuser sur votre écran les données (documents, Images, vidéo). Par ailleurs, il faut savoir que mettre

des ordinateurs suit des principes très pré-cis qu’il faut connaître. Les Africains dans leur ensemble doivent chercher à maîtriser comment on a accès à «internet» c’est-à-

dire comment avoir accès à des données sur des serveurs distants. Car internet est une technologie, basée sur l’échange et le par-tage. L’unicité est réduite en tout, dans un ensemble de fractales qui crée une toile. On ne peut donc verrouiller internet, on ne peut que le baliser (l’accès à des données) avec des méthodes plus ou moins inconnues par le grand public. «Armez- vous donc de sciences jusqu’aux dents».(Cf. Cheikh Anta Diop)

«le coût d’une connexion haut débit y est d’envi-ron 70 euros (46000 Fcfa) pour 110 kilobits/s en Afrique».

Volume de données de MTN Côte d’Ivoire

En couverture

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Tableaux

En vert clairVolume de données et les prix en 3G de Moov Côte d’Ivoire et en orange ceux de Orange Côte d’Ivoire.

En couverture

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La Nouvelle Guerre Froide

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PolitiqueGuerre froide acte 2.

Ceux qui ont planifié et organisé le Maïdan en Ukraine n’avaient certainement pas prévu que leurs actes conduiraient à une guerre civile sanglante, à un afflux de réfugiés, et pousseraient l’Ukraine et la Russie au seuil d’un conflit armé. Ce scénario a bien eu lieu mais n’a stoppé ni les autorités de Kiev ni leurs patrons occiden-taux. Nul besoin d’autres preuves: la situation actuelle met en évidence la nouvelle stratégie de l’Occident vis-à-vis de la Russie. Le monde occidental veut imposer au pays qu’il suive le sillage de la politique des USA et de leurs partenaires pour réaliser le projet d’un monde unipolaire. Les causes de cette nouvelle confrontation entre la Russie et l’Occident

Il ne s’agit pas seulement de l’hégémonie des Etats-Unis sur l’arène internationale. Nous ressentons et voyons tous que l’ordre mondial qui s’est établi après la Se-conde Guerre mondiale a cessé de garantir la stabilité, la prévisibilité et la sécurité du cours de l’histoire. Le sentiment de chaos croissant dans le développement mondial s’est notamment renforcé après la chute de l’Union soviétique et la crise économique mondiale de 2008. Le projet de monde unipolaire proposé et imposé avant tout par les USA est appelé à stopper ce proces-sus, à assurer le contrôle de l’histoire en affirmant la domination des Etats-Unis et de leurs alliés dans tous les domaines de la vie de l’huma-nité.L’existence objective d’une telle possibilité après l’effondrement de l’URSS a été formulée pour la première fois par l’éminent penseur russe Alexandre Zinoviev, qui a mis en évidence que cette option n’était pas sans alternative ou inéluctable. Le contrôle de l’histoire sous-en-tend la capacité de promouvoir un projet mondial alternatif. Et c’est la Russie qui se présente aujourd’hui comme l’unique pays, l’unique force ayant conscience de sa mission et disposant de ressources suffisantes pour mettre en échec ce projet de monde unipolaire. C’est pourquoi les événements en Ukraine n’ont été qu’un élément déclencheur de la confrontation Russie-Occident qui mûrissait depuis longtemps, dont la

première manifestation publique fut probablement l’allocution du pré-sident russe Vladimir Poutine à la Conférence sur la sécurité de Munich en février 2007.Ce processus se déroule aujourd’hui aussi bien sous la forme d’une confrontation politique que d’une guerre médiatique. Tôt ou tard, le niveau de tension devrait s’apaiser et une entente pourra être trouvée avec les USA et l’Occident concernant la situation ukrainienne. Ce-

pendant, selon moi, il n’y aura pas de paix complète dans les relations entre la Russie et l’Occident. La vision russe et occidentale du présent, les prévisions et la planification de l’avenir, le choix des objectifs pri-maires et des valeurs fondamentales divergent complètement.Source Oleg Iouriev http://fr.sputniknews.com

«Le projet de monde unipolaire proposé et imposé avant tout par les USA est appelé à stopper ce processus, à assurer le contrôle de l’histoire en affirmant la domination des Etats-Unis et de leurs alliés dans tous les domaines de la vie de l’humanité».

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Les USA s’affaiblissent de jour en jour tandis que les Chinois affinent leur puissance

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18.000 milliards de dollars: la dette des USA atteint des sommets.

La dette publique des USA a atteint sa limite légale, a annoncé le secrétaire au Trésor américain Jack Lew devant le Congrès, le quoti-dien Novye Izvestia.La dette américaine s'élève aujourd'hui à presque 18.300 milliards de dollars, soit 110% du PIB national. Le plafond avait été suspendu en février 2014 et l'administration d'Obama avait reçu l'autorisation des républicains pour emprunter jusqu'au 16 mars 2015.Aujourd'hui la limite est de nouveau en vigueur, au niveau du montant réel de la dette publique. A partir de maintenant et jusqu'à l'approba-tion de nouveaux emprunts par le Congrès, le Trésor américain devra prendre des mesures extraordinaires pour honorer les obligations du gouvernement. Cette situation se superpose à l'examen du budget pour l'année fiscale 2016, au sujet duquel républicains et démocrates sont également intransigeants. Les deux partis ne s'entendent pas sur les fondements de la politique budgétaire, y compris le séquestre, les dépenses pour la défense et le déficit budgétaire.Jack Lew insiste sur l'augmentation immédiate du plafond de la dette publique américaine. Selon lui, cette mesure n'entraînera pas de dé-penses supplémentaires mais permettra au gouvernement de financer les dépenses déjà approuvées par le Congrès.Le plafond de la dette publique est une notion qui n'existe qu'aux USA. Le Congrès a défini pour la première fois une limite de la dette en 1917 et n'a cessé de l'augmenter depuis. La dette publique a atteint 10.000 milliards de dollars en 2008, quand la récession avait provoqué une forte diminution des impôts récoltés, et que le gouvernement dépen-sait d'importantes sommes d'argent pour les programmes sociaux et la lutte contre le chômage.Depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison blanche, la dette pu-blique a augmenté de 70%. Il avait pourtant personnellement critiqué son prédécesseur, George W. Bush, pour la hausse de la dette publique de 4.000 milliards de dollars.La dette publique des USA est l'argent dû par le gouvernement fédéral à ses créanciers. Elle s'élève aujourd'hui à 57.000 dollars par habitant. Cet indice est de 1.645 dollars en Russie. Selon le professeur Laurence

Kotlikoff de l'université de Boston, de nombreux électeurs américains ignorent les obligations de dette du pays et les risques d'une restruc-turation de la dette publique. "Notre population est dans une situation financière pire que la Grèce", estime l'expert.

La Chine fait un «grand bond» sur le marché mondial de l’or.La Chine va participer à la formation et fixer le prix de référence mon-dial de l’or fin mars, avec le lancement d’un nouveau système électro-nique (LBMA) qui remplacera le «fixing» de Londres.La Chine a effectué un «grand bond» sur le marché mondial de l’or en six mois seulement, après que Shanghai a pour la première fois lan-cé un défi à Londres le 29 septembre — la capitale anglaise étant le centre où le prix mondial de l’or est fixé depuis plus de cent ans.

Cinq banques, qui constituent le marché interbancaire de Londres, en sont chargées: Deutsche Bank, Société Générale, HSBC, Scotia Mocatta et Barclays Capital. La Chine a tenté de surmonter sa dépendance en-vers la domination des «Golden Five». Elle a développé son propre ou-til de formation du «prix chinois sur le marché de l’or» en attachant les contrats internationaux sur l’or au marché intérieur. L’analyste boursier Sergueï Khestanov y a vu le premier défi de Shanghai aux anciennes règles du jeu appliquées à la Bourse de l’or à Londres:

«La décision du Shanghai Gold Exchange a permis de fixer, en tant qu’indice boursier, le prix formé aux enchères sur le territoire de la Chine. La présence d’un indice boursier indépendant et de la soi-disant cotation reconnue a permis aux enchères en Chine de devenir formel-lement indépendantes du fixing de l’or de Londres».

À partir de mars, on attend un élargissement considérable du nombre de participants aux enchères, dont les résultats fixeront le prix mondial de référence de l’or. Apparemment, le Shanghai Gold Exchange en fera partie. Sachant qu’au sein du LBMA qui fixera ce prix, trois banques chinoises sont représentées. Leur fonction dans la fixation du prix n’est

Économie

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pas encore entièrement définie. La présidente du LBMA Ruth Crowell a déjà annoncé que les banques chinoises figureraient également parmi les participants. Et compte tenu du fait que la Chine est le plus grand détenteur mondial de réserves d’or, elle obtiendra de réels méca-nismes pour dicter ses règles du jeu sur ce marché, considère l’expert Iakov Berger:«La politique des prix sera définie en fonction du commerce sur le marché libre. Mais la participation à ce jeu de ces énormes réserves nationales d’or définit, bien sûr, la politique mondiale sur le marché des métaux précieux, le prix mondial de l’or, les institutions et l’orga-nisation du travail dans ce domaine. Shanghai va devenir un centre mondial du commerce de l’or et de devises liées à l’or, au même titre que Londres et New York. C’est une politique délibérée qui va trans-former la Chine en centre mondial du commerce de l’or et en centre mondial financier».Afin d’accélérer la transformation de la Chine en centre mondial de la fixation du prix de l’or, un accès direct aux enchères sur le Shanghai Gold Exchange a été accordé à 40 acteurs internationaux l’automne dernier. Parmi eux figurent de grandes banques d’inves-tissement telles que Goldman Sachs Group Inc., UBS AG, HSBC, Australia & New Zea-land Banking Group et Standard Chartered PLC. L’ouverture par la Chine de son propre marché de l’or aux investisseurs étrangers a renforcé ses positions par effet de syner-gie. Le centre mondial de la consommation de l’or coïncide désormais avec la plate-forme qui fixe l’indice de l’or pour toute l’Asie. En même temps, la participation des investisseurs étrangers a permis au Shanghai Gold Exchange de former un prix représentatif de ce métal précieux.

«Et compte tenu du fait que la Chine est le plus grand détenteur mondial de réserves d’or, elle ob-tiendra de réels mécanismes pour dicter ses règles du jeu sur ce marché»

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Économie

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La sécuritéalimentaire

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Un élément de développement:La sécurité alimentaire.Paradoxe

L’Afrique multiplie les paradoxes. Elle importe jusqu’à 85% de ses denrées, alors qu’elle dispose de plus 700 millions d’hectares de terre arables non exploitées, soit trois fois la superficie de la RD Congo. Elle est traversée par de gigantesques fleuves, mais seulement 3% des terres sont irriguées, contre plus de 20% dans monde. Elle abrite dans son sous-sol de fabuleux gisements de phosphates (Maroc, Sénégal, Togo…).Pourquoi une telle situation ? Les pouvoirs en place ont délibérément privilégié les populations ur-baines, et donc les importations, au détriment des populations rurales, signifiant que les produits vivriers sont délaissées pour des produits non consommables. Atteindre la sécurité alimentaire pour écarter le spectre de la faim est une entreprise que tous les pays africains peuvent atteindre rapide-ment si le plan est débiter par les institutions locales.

La chance : quel est le potentiel de l’Afrique ?Un monde sans faim, ce serait possible. Car la terre est en mesure de produire suffisamment de nourriture. Il suffit de saisir les chances offertes par l’agriculture, surtout en Afrique.Selon les calculs de la FAO, l’organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture, la production agricole doit augmenter de 60% pour que le monde puisse encore se nourrir en 2050. Le continent africain et ses nombreuses terres arables représentent le plus grand potentiel de croissance. Mais les défenseurs de l’environnement préviennent que de nombreuses plantes et espèces animales pourraient mourir si

des écosystèmes sensibles sont transformés en champs cultivables.Une autre possibilité serait d’augmenter le rendement des récoltes. Par rapport aux autres pays du monde, les paysans d’Afrique n’ont qu’un faible rendement par hectare. En améliorant les systèmes d’irrigation ou en utilisant des engrais de façon ciblée comme au Sénégal, les ré-coltes peuvent être doublées, selon des spécialistes.Depuis les années 1960, de nombreux pays africains ont pu augmen-ter considérablement leur production de nourriture. Au Malawi, dans le sud-est du continent, on récolte aujourd’hui cinq fois plus de maïs qu’il y a 50 ans. La productivité a doublé au cours de la même période: deux tonnes de maïs pour chaque hectare. Selon une étude, le Malawi pourrait même atteindre un rendement de 5 tonnes par hectare s’il améliorait l’irrigation et la fertilisation de ses sols.source :www.dw.de

Tel est présentée la situation en Afrique, cet article ne parle pas des nombreuses cultures d’exploitation des grandes firmes occiden-tales qui s’accaparent les terres de l’Afrique pour y cultiver des mil-lions d’hectares de champ de (Coton, thé, cacao ,café, palmier à huile, maïs...) point consommé par les populations rurales les plus nombreuses, de même l’article tient sous silence les nombreux hec-tares de déforestation pour la construction d’usines et d’exploita-tion des ressources minières qui endommagent les terres et vide la nappe phréatique nécessaire à l’irrigation des cultures. Sans oublier non plus que l’article ne mentionne point les terres achetées par ces firmes à titre privé sur lesquelles il n’est point permis de cultiver.Lorsque nous savons que les denrées comme le riz sont importées,on ne peut que devenir «révolter», ce riz est génétiquement modifié pour un rendement à l’hectare très élevé, on se demande si ces pays veulent vraiment que l’Afrique soit auto-suffisante en aliments. Rap-pelons-nous en paraphrasant ce que Sankara nous disait, «l’impé-rialisme c’est votre plat de nourriture que vous mangez». Les terres sont disponibles, et les Africains ont faim parce qu’on doit vendre le coton, le coltan, l’uranium, le café, l’hévéa, l’ananas, l’orange etc. On délaisse le manioc, l’igname, la banane plantain, le maïs, le sorgho, le mil, l’aubergine, les feuilles...qui sont nos aliments de base. Ils sont pro-duits en quantité insuffisante enfin d’acheter de la soi-disant farine de blé plus adaptée pour faire du pain. Quelle ironie, quelle aliénation!

Renaissance

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Sauvegarde dans le CloudLa télévision connectéeLe NASLe créateur d’Internet et du supercalculateurUne plante comme panneau solaire

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Sciences &TechnologieLe Cloud Computing ou la dématérialisation des Supports contenant les données.

Mettez vos données à l’abri sur le Web.

Pour ne plus perdre vos données,la solution c’est de les sauvegar-der en ligne. Les promoteurs de la sauvegarde en ligne soulignent les avantages de cette solution: si on vous vole votre PC portable,si votre disque dur tombe en rade,ou si l’ordinateur familial part en fumée dans un incendie,vos données seront toujours disponibles. Car elles sont dupliquées sur un serveur distant accessible en permanence en ligne via PC,une tablette ou un mobile. Dès que vous modifiez un fi-chier sur votre ordinateur,sa nouvelle version est sauvegardée en ligne. Avec à la clé,pour les services les plus sophistiqués,la possibilité de travailler à plusieurs sur des fichiers et de leur partager. Les détracteurs du système ont quelques arguments à opposer. Tout d’abord,en rele-

vant l’actuel gros point de tous ces services en ligne: si l’internet haut débit via ADSL apporte des débits importants en sens descendant(d’in-ternet vers l’ordinateur),il n’en va pas de même dans le sens mon-tant(ordinateur vers Internet):de fait sauvegarder un grand volume de données sur un service en ligne peut prendre un temps considérable. En espérant,qui plus est,ne pas être sujet à une interruption ou à un problème susceptible de corrompre un fichier pendant le transfert.Un système sûr et efficace?Les interrogations les plus fréquemment soulevées ne sont pas

d’ordre technologique mais plutôt pratique. Par exemple,du cas ou l’on vous a également volé votre box internet? Sans accès au web,vos données en ligne vous sont inaccessibles...de même,quelle certitude avez-vous vis-à-vis du fournisseur du service? S’il met la clé sous la porte (cas plus fréquent qu’on ne croit),que deviennent vos fichiers? Et s’il est rattaché par

un autre acteur,comment cela va-t-il se passer? Autre sujet d’inquié-tude: c’est la confidentialité de vos données. Si elle est la plus souvent assurée pendant les transferts( les données sont alors cryptées),qui peut vous assurer que personne-Personnel du fournisseur de service ou intrus malveillant-ne pourra venir mettre son nez dans vos fichiers? Il existe trois type de sauvegarde en ligne.1. La synchronisation de données en ligne(pour celui ou celle qui veut

avoir accès à ces données depuis n’importe quel support,ainsi vous disposer de la dernière version d’un fichier partout)

2. La sauvegarde en ligne(pour celui ou celle qui utilise le Net comme second disque dur. Le site devient le disque dur,et vous profitez du logiciel de sauvegarde de vos données)

3. La sauvegarde hybride qui allie la solution 1 et la solution 2 (pour celui qui protège toutes ses données à 100%.Plusieurs solutions dont la sauvegarde en ligne et la sauvegarde automatisée sur disque dur local).

En ADSL le débit dépasse rarement 128 Kbps en uploading (débit mon-tant).Depuis la sortie de OSX Yosemite l’installation du OS des ordinateurs Mac se fait exclusivement sur leur serveurs et plates-formes (apple.com, istore, itunes, appstore...) qui demande une connexion haut débit et des informations sur votre identité,signe facial,signature rétinienne...Presque tous les logiciels aujourd’hui ont leur service de Cloud. Sur les téléphones portables,plusieurs applications se rattachant aux réseaux sociaux ,se partagent les informations sur votre identité et font réguliè-

rement des Backups (sauvegardes) à votre insu de vos don-nées. Personne n’est à l’abri (iOS, Androïde, Windows Phone, Ubuntu Phone...)

«Sur les téléphones portables,plusieurs applications se rattachant aux réseaux sociaux ,se partagent les informations sur votre identité et font régulièrement des Backups (sauvegardes) à votre insu de vos données. Personne est à l’abri (iOS, Android, Windows Phone, Ubuntu Phone...)»

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Le produit du mois. La télévision connectée

Quelques TV• Moyen et haut de gammePanasonic TX-P42GT60E *****Samsung UE46F7000 ****Philips 32PFL4258T ****Sony KDL-50w805B ****Sony Bravia KD-85X95055 *****13 120 000 FcfaLG 55EA80V ****• Petit budget Haier LET 39C810HF ***Changhong 40C1600H ***TCL L32F3300 C ***

Incurvés, connectés à internet,3D et compatibles avec les protocoles de com-munication sans fil, les téléviseurs d’aujourd’hui voient grand.LCD: C’est la technologie d’affichage la plus couranteLED: Type de rétroéclairage utilisé sur certains écrans LCDPlasma: Vieux rival du LCD,cantonné au diagonales de 94 cm et plus

Samsung-UE55HU8500 2 147 000 FcfaTechnologie: LCD LedRésolution:3840 x 2160 pixelsDiagonale: 55pRéseau: Ethernet,DLNA,WifiProcesseur: 4 CoeursUSB: 1USB 3.0 et 2 USB 2.0Application: oui,smartTV...

La télé est aujourd’hui un instrument de guerre pour faire de la propagande. Certaines chaînes l’utilise grossièrement pour ma-nipuler les populations (France 24,CNN,E entertainment etc). Les Africains doivent apprendre à se déconnecter de ces chaînes mensongères qui font tout pour présenter les maux de l’Afrique et activer les divisions (religions, ethnies, clans, infériorité du noir, guerres, pauvreté, violence, mœurs dépravées...). Les enfants sont les plus exposés, il faut donc veiller à ce qu’ils regardent.

De nos jours regarder la télé sans trouver des contradicteurs sur un évènement ,grâce à inter-net, c’est vraiment refuser de s’informer. Il faut aller à la source la plus proche que possible.«Allez donc à la connaissance directe.»

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Je change. Mon Disque dur classique pour un NAS Le NAS (Network Attached Storage ou Disque dur réseau).Ce qui différencie un disque dur réseau(NAS) d’un disque dur clas-sique, c’est qu’on le raccorde directement au routeur par le biais de l’Ethernet et parfois même sans fil,via le Wifi. Cette solution propose de nombreux avantages. D’abord,il n’est pas nécessaire d’allumer une machine pour accéder aux données. Une fois le NAS branché sur le réseau, n’importe quel poste connecté peut accéder aux données qu’il contient. Ajoutez à cela les avantages spécifiques à chaque modèle de NAS disponible sur le marché. Certains permettent de sécuriser les données grâce à des systèmes de RAID en utilisant plusieurs disques, d’autres proposent des fonctions de serveurs avancées. La gestion des comptes utilisateurs est l’une des fonctions les plus intéressantes. Etant donné qu’ils sont accessibles par toutes les machines du réseau, il convient de définir les droits de chacun. On peut ainsi créer des groupes d’utilisateurs ou des partitions réservées. Mais les NAS ne se limitent pas à l’utilisation en tant que disque dur partagé. La quasi-to-talité des modèles disponibles à l’heure actuelle est en mesure d’effec-tuer des sauvegardes automatiques planifiées. Plus intéressant encore : une bonne partie de ces modèles est capable de diffuser des conte-nus. L’usage de ces fonctions diffère grandement d’un produit à l’autre et en particulier selon l’offre logicielle associé au produit. A titre d’exemple, le serveur iTunes : toutes les machines du réseau peuvent consulter la bibliothèque audio stockée sur le NAS par l’intermédiaire d’iTunes.

Le Pogoplug ne peut être considéré comme un NAS à par entière, mais vu ses avantages et son prix c’est un appareil très avantageux.

«Ce qui différencie un disque dur ré-seau(NAS) d’un disque dur classique, c’est qu’on le raccorde directement au routeur par le biais de l’Ethernet et parfois même sans fil,via le Wifi.»

Sciences & Technologie

Western Dgital: My Cloud

Pogoplug-Series-4

Pogoplug v2 Buffalo: LinkStation LS220D

Synology: DS211

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Lenovo:ix2-dl

Western Digital:Caviar «Green»

Western Digital:My Cloud EX2

QNAP:TS-212P 2

Western Digital:My Cloud Mirror

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Phillip Emeagwali est né dans une famille pauvre de l’ethnie Igbo au Nigéria en 1954. Malgré ses excellents résultats en mathématiques , il doit abandonner l’école en 1967 à cause de la guerre du Biafra. A l’âge de 14 ans, il est enrollé dans l’armée Biafraise. Après la guerre et en étudiant tout seul les sciences , il obtient une équivalence dans ses études et une bourse pour une Université aux États-Unis. Il reçoit un Bachelor en mathématiques en 1977 à l’Université de l’Orégon. En 1981, il obtient un Master en ingénierie environnementale et un autre doctorat en mathématiques appliquées en 1986. Il obtient éga-lement un doctorat en génie maritime travaillait déjà en tant qu’ingé-

Le blanchiment du Prof. Philip Emeagwali

Lorsque l’on parle de la falsification de l’histoire et le blanchi-ment du monde, il est souvent difficile non seulement pour les Africains mais aussi pour le européens d’accepter la vérité parce que les uns et les autres en ont peur. Mais c’est parce que cela dure déjà des siècles que ce grand « machin » divulgue les men-songes divulgue pour nourrir la « suprématie blanche » (white supremacy en anglais).

Prof. Emeagwali est né et a grandi au Nigeria (Afrique de l’Ouest) avant d’obtenir une bourse d’études pour les USA où il s’inscrivit en faculté de Mathématiques. Il est devenu l’un des pionniers de l’Internet mo-derne pour avoir résolu avec ses 18 équations l’un (la communication entre processeurs ou ordinateurs) des 20 plus problèmes complexes que l’humanité connaisse pour ainsi permettre de fabriquer non seule-ment le Super computer mais aussi la réalisation de l’Internet tel qu’il nous est connu à nos jours. Il est appelé le « Bill Gates » Africain. Ses travaux ont aussi permis de faire hausser exponentiellement l’exploitation du pétrole brut, visitez son site Internet pour en savoir d’avance sur ce grand scientifique Africain.http://emeagwali.com

«Emeagwali a un coefficient intellectuel de 192.»

Inventeurs Africains.Philip Emeagwali :Créateur d’internet,du supercalculateur et père de plusieurs inventions et in-novations technologiques.

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nieur à cette époque. Il est un informaticien et un inventeur multidisciplinaire qui a dévelop-pé des logiciels ayant permis de résoudre des problèmes complexes longtemps qualifiés d’insolubles. Inspiré par les formes complexes de la nature, Emeagwali a recouru à la géométrie pour prouver que les abeilles utilisaient la méthode la plus efficace possible pour construire leurs ruches. Il en a déduit qu’un ordinateur construit suivant le mo-dèle de la ruche pourrait améliorer l’efficacité. Ce qui est bien le cas. L’architecture informatique qu’il a conçu a permis à 65 000 processeurs travaillant de concert de réaliser le plus grand nombre d’opérations jamais réalisé par un ordinateur en une seconde, soit 3,1 milliards de calculs. Une première mondiale. Cela représentait trois fois la vitesse des super-ordinateurs du moment, à un cinquième du coût.

Les prouesses de Philip Emeagwali font le bonheur de l’industrie du pétrole dans laquelle ses inventions ont contribué à résoudre le pro-blème-cauchemar des fuites dans les réservoirs de pétrole. L’informa-ticien travaille entre autres au développement de super-ordinateurs capables de simuler les courants climatologiques sur une période d’un siècle en vue d’enquêter sur le réchauffement de la planète.Quand on lui demande ce qu’il considère comme ses plus grandes réalisations, Emeagwali répond :

«Dans ma vie personnelle, c’est d’être marié depuis 1981, d’avoir un fils merveilleux et de servir de modèle et de source d’inspiration pour les générations futures de scientifiques. Dans le domaine de la science et de la technologie ma plus grande réalisation ce sont mes contri-butions au développement d’ordinateurs plus puissants et de tech-niques plus efficaces de récupération dans les réservoirs de pétrole. Dans l’industrie, ma plus grande réalisation est que j’ai découvert une technique de calcul électronique qui permettra à l’industrie pétrolière de récupérer plus de pétrole et d’économiser environ 400 millions de dollars par champs de pétrole. Dans la société, enfin,dit-il, ma plus grande réalisation est que j’ai aidé à détruire le stéréotype selon lequel seuls les blancs contribuent aux développements de pointe en science et en technologie».

Justus AmandianazeNwaoga: Créateur du panneau solaire biologique

Nwaoga est un Nigérian qui a découvert que la mauvaise herbe Mimosa pudique (pudica) possède des propriétés solaires adaptées à la production de panneaux solaires.

Le point de départ de cette innovation a été la réflexion suivante :« Pourquoi les feuilles du Mimosa pudica se replient-elles quand on les touche, pour s’ouvrir à nouveau après quelques minutes en plein jour ?» Il a écrit un livre sur son innovation intitulé « Plant Weed for Solar Cell Development » dans lequel il décrit ses découvertes qui lui ont valu d’être l’un des 10 finalistes du Prix de l’Innovation pour l’Afrique en 2013. Il a également partagé ses découvertes lors de sa présen-tation à la 26e Conférence et Exposition de l’Union Européenne sur

l’Énergie Solaire Photovoltaïque qui s’était tenue à Hambourg, en Allemagne, en Septembre 2011.En résumé, les bio-accumula-teurs sont construits en utili-sant les électrolytes provenant de l’herbe Mimosa. Exposés au soleil, les panneaux solaires construits avec les extraits de cette herbe ont permis d’accu-muler de l’énergie solaire qui a été convertie en énergie élec-

trique. Toute l’innovation est basée sur ce principe.

Grâce à cette découverte, il a été possible de construire un panneau solaire fonctionnel avec l’extrait de l’herbe Mimosa. Le panneau solaire est conçu de telle sorte que le potentiel électrique des cellules peut être rétabli lors d’une exposition directe aux rayons solaires, une fois qu’ils ont été déchargés.Après une meilleure compréhension de la chimie de cette matière, il a été possible de générer un courant continu constant qui a allumé une lampe de 4,5 V.

Justus Nwaoga est Ingénieur en chef dans le département de chimie pharmaceutique et médicinale de l’Université du Nigeria Nsukka. La plupart du temps, en Afrique, nous ne considérons pas ces génies qui peuvent naturellement être tentés de vendre leurs compétences à l’étranger. Ils vont ensuite contribuer au développement de na-tions-acheteuses-de génies qui finiront par nous vendre des produits qui auront été conçus à l’origine en Afrique, par des Africains. Puis, comme d’habitude, les dirigeants africains se plaindront de la fuite des cerveaux... Quelle ironie.

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Avec plus de 6 718 kilomètres (à vérifier ndlr). Son bassin draine 3 millions de kilomètres carrés (à vérifier ndlr), un dixième du continent africain réparti entre deux grands ensembles, le Nil Blanc depuis le lac «Victoria» et le Nil Bleu ou Abbay (« le père » en amharique) depuis le lac Tana en Éthiopie. Leurs eaux convergent à Khartoum. Ce bassin se répartit entre onze pays : la Tanzanie, le Kenya, le Burundi, le Rwanda,l’Ouganda, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, l’Érythrée, le Soudan, le Soudan du Sud et l’Égypte. Ce n’est pas pour autant un fleuve au débit moyen très abondant. Avec ses 2 830 (à vérifier ndlr) mètres cubes par seconde à Assouan. La moitié des eaux du Nil Blanc se perd dans les im-menses surfaces lacustres du pourtour du lac Kyogaen Ouganda, mais surtout du Sud et du Bahr al-Zaraf au Soudan du Sud. Le Nil devient, sur les derniers 3 000 kilomètres (à vérifier ndlr) de son cours, un fleuve allogène qui, après avoir quitté le domaine tropical humide,traverse l’un des déserts les plus arides du monde. Le Nil est appelé cou-ramment el Bahr (« la mer »), en Égypte et au Soudan arabophone, ce qui témoigne de sa dimension vitale. Dans l’ancienne Égypte, Hâpy, symbole de l’abondance, est aussi la personnificationdivine de la crue. Ce régime de la crue a favorisé l’essor de civilisations majeures, en Égypte bien sûr, mais aussi en Nubie couchitique, méroïtique ou chrétienne ou encore, au Sud-Soudan, avec la royauté sacrée shilluk et la domination des clans pastoraux nilotiques Dinka et Nuer. Les civilisations abyssiniennes se sont épanouies à distance du Nil Bleu, qui coule dans des gorges longtemps réputées maléfiques. La mythologie antique comme les expéditions pour découvrir les sources du Nil puis contrôler son cours et, aujourd’hui,« l’hydropolitique » des pays riverains sont associées à l’angoisse d’une crue peu abondante synonyme de famine et à la peur de voir les pays de l’amont couper le cours du fleuve. En 2011, 423 millions de personnes vivent dans les onze pays où coulent les Nils, dont un peu moins de la moi-tié sur le bassin lui-même. Entre le Soudan et l’Égypte, quelque 90 millions de riverains ne disposent d’aucun autre accès à l’eau. Depuis que l’empe-reur éthiopien Amda Sion, en 1321, a menacé, sans en avoir les moyens, le sultan égyptien de couper les sources du Nil pour faire cesser la persécu-tion des coptes, la problématique est la même, déterminant les relations internationales comme les aménagements du bassin nilotique.Source : Encyclopedia universalis 2014

Le Nil

Source du Nil (Burundi)

Ce monument, évoquant les pyramides d’Égypte, marque la nais-sance du Nil. Ce site, situé dans les montagnes du Burundi, à 2145m d’altitude, est la source la plus lointaine du fleuve, en Afrique équa-toriale (à vérifier ndlr). Aujourd’hui on sait que les cartes sont tru-quées. Quand reprendrons-nous notre destin en main ? Nos ancêtres l’ont fait,mais aujourd’hui,même les dimensions de nos fleuves et de nos terres sont mesurées par l’occident. Celui même qui se dit Ou-gandais, Rwandais, Éthiopien, Congolais... ne peut même pas lancer une expédition sans aide pour découvrir par sa propre investigation les contours du continent le plus grand sur terre.

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Les Africains écrivent

La Musique Africaine comme on l’aime

Le Fespaco: les Prix

Le blanchiment de la peau

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CivilisationLivres.

Abou KANATE:Autopsie de la gestion foncière en Côte D’ivoire

Pour faire face aux énormes besoins de la Côte d’Ivoire en matière de logements, d’équipements collectifs et d’in-frastructures, les collectivités publiques et terri-toriales ont engagé des politiques de réformes foncières massives. Cependant, les évolutions actuelles des agglomérations, la persistance des besoins de constructions, l’étalement urbain mal maîtrisé, le processus rapide de valorisation des territoires, conduisent à une nouvelle prise de conscience de la nécessité de mettre en œuvre des politiques foncières adaptées. En Côte

d’Ivoire particulièrement, les litiges en matière foncière et immobilière sont multiples. Ceci est le résultat de situations irrégulières dont le manque d’information des populations car on n’achète pas un terrain comme du pain au marché. Posséder un terrain suppose qu’on détient des documents administratifs délivrés par l’administration. Grâce à cet ouvrage très facile à lire, nous emmenons le lecteur à comprendre les questions foncières urbaines et rurales, les questions d’aménagement et d’acquisitions des certificats de propriétés (zones urbaines) et des certificats fonciers (zones rurales). Cet ouvrage est destiné aussi bien aux professionnels de l’aménagement et de I ’urbanisme qu’aux parti-culiers (ivoiriens, non ivoiriens, diaspora, etc..) à savoir les lotisseurs, constructeurs, géomètres, notaires, responsables des collectivités ter-ritoriales, services instructeurs, propriétaires fonciers publics ou privés , etc.

Source: www.kiyikaat.com 12 000 Fcfa

JP KAYA : Ce que philosopher veut dire...

Qu’est ce que la philosophie et que vaut-elle comme savoir ? Telle est la question qui mérite d’être posée, contre ceux qui accusent la pensée africaine d’être antiphilosophique et anti-scientifique.Les Africains doivent-ils revendiquer aujourd’hui la paternité de la philosophie au motif que ce genre culturel est né en Egypte ancienne et que les philosophes grecs de l’Antiquité qui pour les Occidentaux contemporains seraient les seuls inventeurs de la philosophie, ne sont pour nous que de vulgaires copistes ?La philosophie telle qu’elle se pratique de nos jours, n’a plus rien à voir avec son étymologie bien connue : Amour de la sagesse ; ni avec la philosophie originelle : la Maât, qui est une véritable science du per-fectionnement de l’être. Mais les idées fausses ayant tendance à avoir une durée de vie inquiétante, Jean-Pierre KAYA s’est autorisé à revenir sur ce que philosopher veut dire... et la question de savoir si oui ou non la culture africaine est capable d’engendrer l’esprit philosophique

et l’esprit scientifique, pour y apporter une réponse décisive. Kaya est retourné à son Ka.

Source:www.kiyikaat.com8 000 Fcfa

Paul HEUTCHING:L’Afrique expliquée auxenfants (et peut-être parfois à certaines grandes per-sonnes)

Le terrible paradoxe africain.L’Afrique, est un continent doté par la nature de tout ce qui fait la richesse, le développe-ment des pays et le bonheur des peuples.Mais hélas, elle est appauvrie, l’Afrique ; c’est le plus « pauvre » des cinq continents (que vous connaissez évidemment les enfants et qui sont, par ordre alphabétique : l’Afrique, l’Amérique

ou les Amériques, l’Asie, l’Europe et l’Océanie.L’Afrique est appauvrie, avec ses nombreuses autres grandes difficul-tés, principalement parce qu’elle est pillée sans cesse par les puis-sances ou nations étrangères depuis des siècles (Traite et d’Esclavage des Noirs, d’abord par le monde arabo-musulman et/ou arabo-ber-bère, ensuite par l’Europe, plus la colonisation et le partage du conti-nent, en 1885 à Berlin, entre les puissances de cette même Europe.Et aujourd’hui, elle est mal gouvernée, mal géré par des gouverne-ments à légitimité, droiture et sérieux politiques plus que douteux, plus tout un tas de réseaux étrangers et locaux fort suspects pour ne pas dire autre chose. Très majoritairement (52 Etats ou pays sur 57 présentés et expliqués dans ce livre) opposés à la démocratie, mauvais pour le continent. C’est tragique.Mais l’espoir reste permis.

Source: www.kiyikaat.com 12 000 Fcfa

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Alain Patrice IKOO:L’antivirus de la Bible

Cet essai critique d’une valeur culturelle et spirituelle inestimable, propose eu égard à la rigueur cabalistique de la démonstration et de la maîtrise rare des thématiques des mystères sollicitées, une interprétation de la transcendance qui prend à rebours l’interprétation des mystères jusqu’ici présentés par la tradition ju-déo-chrétienne, aussi bien celle de l’incarnation que de la résurrection.Ce faisant, l’essayiste dans une démarche historique

et traditionnelle, non seulement coupe les ailes à la mystification des patriarches de la légende biblique, mais également « dissipe les brumes de l’ignorance et de l’arrogance » qui planent encore sur les pratiques culturelles et spirituelles des enfants d’Afrique et de sa dias-pora…C’est dans un esprit ouvert mais sans complaisance qu’il réintroduit le message Christique dans sa filiation Osirienne, africaine.

Source:www.kiyikaat.com 12 000 Fcfa

Jean-Philippe OMOTUNDE: Les humanités classiquesAfricaines pour les enfants

Nicolas AGBOHOU:Le Franc CFA et l’Euro contre L’ Afrique

Nicolas AGBOHOU a écrit un livre de révolte, intelligent et puissant. Livre d’économiste d’abord. En homme de science, érudit et précis, l’auteur démontre le mécanisme de la répression monétaire des an-ciennes colonies africaines de la France. Le maintien du Franc CFA, en d’autres termes : la camisole de force des pays africains enserré s dans la zone franc, est pour lui la première cause de la persistante misère, de l’humiliation permanente, du sous-développement devenu réalité des pays d’Afrique francophone...Nicolas AGBOHOU défend sa thèse avec un langage vif, tranché et une foule d’arguments logiques et d’énoncés pertinents. Il est le contraire de ces scientifiques désincarnés et mornes qui, usant de leur érudition, énoncent des évidences, puis éteignent la lumière et sortent du champ de bataille. AGBOHOU est Africain, passionnément. C’est un patriote continental. Un homme en révolte. Bref : un intellectuel engagé au ser-vice des luttes populaires et des lumières à venir.. La globalisation des marchés financiers, pour lui, est un fait. Rien ne sert de nier l’esclavage contemporain de l’Afrique. Les oligarchies politiques, raciales, reli-gieuses commerciales, financières et bancaires règnent sur le monde. Elles ont fait un monde à leur image et tant pis pour les victimes. L’oligarchie dispose du destin de la multitude. La masse anonyme des victimes subites, impuissante, sa propre agonie. Rien ne justifie l’inéga-lité vécue des êtres, sinon la brutale imbécillité d’une stratification so-ciale préexistant à leur naissance, sinon les idéologies discriminatoires, sinon les privilèges défendus avec violence.AGBOHOU appelle donc à la renaissance, à la revitalisation des mé-moires, à l’insurrection des consciences. Quelles humiliations ne su-bissent-ils pas, les Africaines et Africains de cette fin de millénaire ! Le beau livre d’AGBOHOU en appelle au règne de la souveraineté popu-laire, de la loi, du rétablissement de l’homme dans son incompressible dignité de sujet unique de l’histoire. Ce livre est nécessaire. Il faut le diffuser largement et le lire avec attention.

Source:www.kiyikaat.com 16 500 Fcfa

Nous sommes convaincus que ce nouveau livre de Jean-Philippe OMOTUNDE fera date pour le combat que nous menons, depuis de nombreuses années, contre la falsification de l’Histoire des Noirs. En effet,au niveau des écrits, ce livre est le premier qui aborde, pour la jeunesse, la quasi-totalité des thèmes les plus fondamentaux de l’Histoire des Nègres, depuis les premiers homos sapiens jusqu’à aujourd’hui.Nous souhaitons que ce travail enrichissant sera fortement diffusé dans toutes les écoles

d’Afrique et des Antilles. Nous espérons qu’il y aura de nombreux ensei-gnants, assez courageux, pour inclure dans leur programme, en France continentale, les différentes thématiques abordées ici.Nous conseillons aussi ce beau livre à tous les parents qui veulent vrai-ment le bien de leurs enfants.Jean-Philippe OMOTUNDE apporte ici une grande contribution contre l’aliénation mentale des enfants panafricains. Nous parions que les adultes seront, eux aussi, séduits par la formule. Vie, Santé, Force !

Source:www.kiyikaat.com 10 000 Fcfa

Civilisation

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Musique.

Djeli Moussa Condé: Womama ****29 Mars 2015,2015 Polychrome

Après le succès du son premier album solo, Djeli Moussa Conde rend ici hommage à son continent d’origine, l’Afrique, mais qu’il évoque désormais depuis Paris, où il réside. C’est un hommage singulier fait d’amour, de nostalgie, de distance et de reconnaissance… Ce nouvel album, écrit sur les routes, pendant les tournées, est tout imprégné de l’énergie de ses musiciens au caractère cosmopolite… Un répertoire audacieux cassant les codes de la musique africaine, plus d’ouvertures harmoniques et toujours des textes dont le sens est fort : Djeli affirme ici une nouvelle maturité, toujours entre musiques actuelles et musiques du monde. Réalisé par Vincent Lassalle et inter-prété par Djeli (chant, kora et guitare) et ses musiciens Jouni Isoher-ranen (basse), Renaud Tenoux (flûte) et Vincent Lassalle (percus), cet album accueille aussi des invités de marque, tels Guimba Kouyaté à la guitare et Kandet Dioubaté aux choeurs.

Boubacar Traoré: Mbalimaou ****10 Fevrier 2015

Deux ans de guerre au Mali n'ont pas rendu le pays aphone, loin de là. Un an après la salve de la colère (Bassekou Kouyaté, Rokia Traoré...), les Maliens ont le blues. Chez le doyen Boubacar Traoré, il est lim-pide, profond et d'une lumineuse sérénité : à 72 ans, ce pionnier de la musique mandingue moderne, qui chanta le twist à l'indépendance, en 1960, continue d'abreuver ses ballades lyriques de ces années d'ombre et de lumière. Néanmoins, la belle voix chaude de « Kar-Kar » y renoue avec une certaine véhémence, tout comme Vincent Bu-cher, beaucoup plus en retrait sur le précédent disque, et qui arrache ici à son harmonica des lamentations de cow-boy blessé - la poignante relecture de Mariama, tube de Boubacar. Jamais les rythmes khasson-ké n’ont autant sonné aussi proche du swing du Mississippi...Dans la génération suivante, Samba Touré, 46 ans, assume un groove plus rock. Lui aussi chante et joue de la guitare, mais il s’enracine davantage dans le blues du peuple songhaï. Car, comme Ali Farka Touré, dont il était le protégé, il vient de la région métissée de Tom-bouctou, hantée par les syncopes berbères. A la croisée d’un Hendrix, d’un Hooker et des Tinariwen, sa saudade énervée exulte sur des riffs électrifiés, amplifiés par une réverb constante un peu vaine. Dans une tonalité rock plus franche encore, la verve syncrétique des Songhoy Blues, autres déracinés songhaï, lui fait écho. Ces jeunes étudiants ont eux aussi fui le Nord Mali pour Bamako, où ils ont été repérés par la bande de Damon Albarn. Leurs chansons d’exil accrocheuses, qui conjuguent swing mandingue et transe touarègue, ont déjà eu les honneurs des Transmusicales de Rennes. Quant à l’écurie Africa Ex-press (un festival devenu collectif) d’Albarn, elle retraverse des terres américaines plus contemporaines : celles, minimalistes, de Terry Riley, dont l’oeuvre In C (1964) renaît dans une version 100 % africaine.

La musique de l’Angola, c’est la musique de l’Afrique. Cette musique classique demeure sur le continent. Elle porte en elle notre culture notre civilisation notre Ame. Cet album de 10 titres dure 50 minutes et est produit, écrit par le vétéran Diogo, l’album est une brisure de sonorités contemporaines (gospel, samba, folk angolais…)

Music of Angola :Manuel Diogo ***24 Février 2015

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MoonChild Sanelly: Rabulapha ***20 Avril 2015/Sony/Just MusicL’énigmatique et excentrique Sanlley revient après son précé-dent album Rabubi avec cet album Sanelly nous montre qu’elle a mûri. Les 14 titres nous le prouvent, peu de featurings seu-lement avec Maramza sur Cut the cake et avec Toya Delazy sur Twitter. À vos casques.

Simphiwe Dana: Firebrand *****24 Novembre 2014/2014 Sony music Entertainment Africa

Celle qui a appelé son album de 2006 «The one love movement on Ban-tu Biko Street» est de retour, désormais centrée sur sa vision africaine. Dans cet album de 14, titres Simphiwe se confesse et dit “I am a fire-brand, and always have been. «I am a firebrand because I do not allow society’s prisons to hold me back. I speak my truth. I am free. I love fier-cely and I fight for what I love, and this is the source of my activism». À vos dictionnaires, la traduction tue bien souvent la pertinence des mots.

Birdie: Tribute ‘‘ Birdie’’Mboweni ****12 Avril 20152015 Native Rythyms

Encore très peu connue cette jeune chanteuse nous livre un album de 16 titres hauts en couleur entre maniement de sa langue maternelle et l’anglais de l’envahisseur.

Zensi Miriam Makeba 04 Avril 1932-09 Novembre 2008

Bien souvent lorsqu’on parle de Miriam Makeba c’est pour rejouer ses mêmes morceaux d’amour. Pourtant sa discographie est complète (30 Albums, 19 Compilations ,de nombreuses associations). Miriam est née le 4 avril 1932. Celle qu’on appelait maman Afrique (Mama Arica était une femme qui est resté Africaine jusqu’à retour au Ka(Mort). Mariée à Hugh Masekela un Africain dévoué pour la cause Africaine, puis à Stokely Carmichael qui a eu le courage de prendre son nom Africain (kwamé Touré) qui est l’association de Kwamé Kruma et de Sékou Touré. Makeba va lutter activement pour la cause panafricaine après avoir quitté l’Afrique du Sud des blancs militarisé et raciste envers les Africains. Elle demeure en Guinée pendant 15 ans, après l’élection de Madiba (Mandela) elle retourne dans son «royaume» zoulou, elle va y rester jusqu’en 2008 année où une crise cardiaque l’ébranle, le 9 Novembre à 76 ans ,fatiguée de voir les injustices perdurer, parce que la jeunesse continue de faire les mêmes erreurs: Ne pas écouter les anciens ,se détourner de leur culture.

Compil:Essentials Afrobeats:Vol 1 *****1er Décembre 2014/2014 Freeme Digital

L’afrobeat de Fella a-t-il survécu? Oui, bien sûr que cette musique est encore là. 35 titres s’enchaînent avec plusieurs artistes et des featurings de tous genres Davido, Don jazzy, Tiwa

savage, Sean Paul, Arafat DJ, Kay Switch, Flavour, Phyno et la liste est longue. Parmi les artistes, on peut citer Iyanya, Olamidé ,Kin, V-Tek,Lil Kesh,Rayce, Dj Jimmy Jatt...P Square, vous l’avez compris tout le monde est là.

Zensi Miriam Makeba

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Cinéma.

Série: An African City ****saison 1 , 10 épisodes De Nicole Amarteifio,Millie Monyoavec MaameYaa Boafo,Nana Mensah, Maame Adjei, Marie Humbert, Esosa E.

«Une ville africaine» est une série web créee au Ghana. C’est l’équivalent de sex and the city diffusé sur YouTube. Débutée le 2 mars 2014.

Au Mali des islamistes envahissent la ville de Tombouctou et y imposent la Charia. Ils bannissent la musique,le football,les cigarettes,procèdent à des mariages forcés,persécutent les femmes et improvisent des tribunaux qui rendent des sen-tences injustes et absurdes. Malgré la férocité de leur répres-sion,la population résiste avec courage,souvent au nom d’une autre conception de l’islam.Kidane est un éleveur Touareg vivant dans le désert avec sa femme et sa fille. D’abord épargnée,sa famille va bientôt subir les nouvelles lois islamiques à l’occasion d’un conflit avec un autre habitant.

source:Wikipedia.com

Le jour où sa mère est envoyée en taule, Benjami, gamin violent et solitaire,se découvre un père: Karim. Il débarque alors dans la vie de ce quadra cassé, habitant encore chez ses parents. Entre amour et haine,Karim se débat avec sa paternité soudaine pendant que Benjamin se lie d’amitié avec un poète marginal squattant une caravane au bord de l’eau. Dans le foyer à l’équilibre fragile,les murs tremblent et les cœurs s’échauffent...

Source: Wikipedia.com

Blockbuster: FièvreDe Hicham Ayouch,Aicha Yacoubi, Benotman, avec Slimane Dazi, Tony Harrisson, DidierMichon, Abdel HafedFilm dramatique de 89 mnSortie en 2013

TimbuktuDe Abderrahmane Sissoko, avec Kessen Tall

Festival: FESPACOLe 24e festival panafricain de Ouagadougou s’est achevé le samedi 7 Mars 2015Lauréats des prix spéciaux de cette 24e édition de FESPACO

- Le prix de la Ville de Ouagadougou d’une valeur de trois millions de FCFA et un trophée a été décerné au film long métrage «Le prix de l’amour» de la réalisatrice tunisienne Hailay Hermon

- Le prix Sembène Ousmane donné par Ecobank d’une valeur de 5 mil-lions de FCFA et un trophée a été décerné au film long métrage «L’œil du cyclone» du réalisateur burkinabè Sékou Traoré

- Le prix de la chance donné par la LONAB d’une valeur d’une valeur de 2 millions de FCFA et un trophée a été décerné au film documentaire «La sirène de Faso Fani» du réalisateur burkinabè Michel K. Zongo

- Le prix de la Santé et de la Sécurité au travail de l’Union Africaine d’une valeur de trois millions de FCFA et un trophée plus un diplôme a été décerné au film documentaire «Karité, manne des savanes» de la réalisatrice ivoirienne Abossi Abenan Félicia Kouakou

- Le prix Thomas Sankara de la Guilde Africaine des Réalisateurs et Pro-ducteurs d’une valeur de 3 million de FCFA a été décerné au film court métrage «Zakaria» de la réalisatrice tunisienne Leyla Bouzid

- Le Prix de l’UEMOA de l’intégration catégorie film documentaire d’une valeur de 3 millions de FCFA et d’un trophée a été décerné au film documentaire «La sirène du Faso Fani» de Michel K. Zongo

- Le prix de l’UEMOA de l’intégration catégorie film court métrage d’une valeur de 3 millions FCFA plus un trophée a été décerné au film «Les avalés du grand bleu» du togolais Kossivi Tchincoun

- Le prix de l’UEMOA de l’intégration catégorie film long métrage d’une valeur de 5 millions FCFA et un trophée a été décerné au film «L’œil du cyclone» du réalisateur burkinabè Sékou Traoré

- Le prix IBN Battuta de Royal Air Maroc doté d’un séjour à Marrakech et à Ouarzazate (ville du cinéma marocain) et la somme de 6 millions de FCFA a été décerné au film court métrage «Zakaria» de la réalisa-trice tunisienne Leyla Bouzid

- Le prix SINGIS de l’Association Catholique Mondiale pour la Com-munication d’une valeur de 2 millions de FCFA, d’un trophée et un diplôme a été décerné au film «Cellule 512» du réalisateur burkinabè Missa Hébié

- Le prix UNICEF pour le Droit des Enfants d’une valeur de 7 millions de FCFA et un trophée a été décerné au film «DAMARU» du réalisateur camerounais Agbor Obed Agbor.

L’étalon d’or est revenu à Hicham Ayouch pour son film Fièvre

Civilisation

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Mode.Bblanchiment de la peau GBA

Aime toi et on t’aimera

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PoèmeAux Dieux qui ont des Couleurs.

Je porte la couleur de peau la plus répugnante du mondeJe me déteste à mourir, chaque jour, je maudis le créateur de m’avoir attribué cette Couleur horrible.Sincèrement je ne m’aime pas.Je veux trouver un homme, une femme, du travail.Je me change la peau.Heureusement que Jésus-Christ même est blanc, la couleur divine sainte.Frères et sœurs faites comme moi.Mettez-vous à la mode débarrassez-vous de cette couleur maudite de Satan.Devenez blanches, claires, jaunes, rouges, vertes, bleues tout sauf noir.Oh, le berger Jésus, pourquoi, ton père blanc m’a créé noir! Pourtant, je suis un bon croyant ,Oh Allah. Je suis un musulman pieux,Je déteste l’Afrique et tous les éléments de mon africanité.Malheureusement, avec tous les efforts que je fais l’autre me rappelleque je suis un sale Nègre, qui porte la malédiction du «noir» maudit par un ivrogne.Oh, Dieu blanc, pourquoi aimes-tu toutes les races sauf moi ? Et surtout s’il te plaît, ne me dis pas que ça ne compte pas. Dis à maman marie,à son fils jésus à ses anges...d’être noir ou jaune un seul jour de l’année,pour que je sache effective-ment que Dieu n’a pas de couleur. LATTEY Kouadio

Les conséquences de cette folie due partiellement aux syn-dromes de Willy Lynche et de Stockholm.

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Étude de texte.L’hymne du Fara Akounaatona(Nefer-Kheperou-Ré Wa-n-Ré Imanahotep Netjerhekaiounou Akh n Iten)

Ce roi est très connu, et son règne a marqué profondément l’histoire de l’humanité. La version officielle le présente comme un pharaon hérétique, comme un mystique, ou comme l’inventeur du monothéisme dans la civi-lisation pharaonique, tout ceci en raison de l’orientation religieuse dont il a fait la promotion durant ses 17 années de règne.

Mais, en réalité, qu’a voulu réaliser Akhenaton, en agissant comme il l’a fait ? A-t-il voulu créer une nouvelle religion ? Ou a-t-il voulu créer un « nouveau Dieu » (Aton) comme les gens le prétendent ? Ou encore a-t-il voulu créer le « monothéisme » pour remplacer un soit disant « polythéisme » dans la civilisation pharaonique comme le prétendent toutes les versions officielles (présentées par les occidentaux) qui sont en vogue un peu partout ?

Akhenaton fils de Tiyi a écrit pendant son règne et laissé à la postérité un hymne à Dieu manifesté par le disque solaire dispensateur et régulateur de vie. Il est ainsi l’auteur d’un des plus beaux textes que vous puissiez lire. Son hymne à Aton est un chef d’oeuvre absolu et un sommet de la littérature kamite (noire), qui est appelée à devenir un classique dans les prochaines années.

Khai ek nefer m akhet net pet pa [Tu apparais beau à l’horizon du ciel]

Iten ankh sha ankh iou ek [Disque solaire vivant qui a inauguré la vie]

Ouben ti m akhet iabty [Sitôt que Tu t’es levé à l’horizon oriental]

Mekh n ek ta neb m neferout ek [Que Tu as empli chaque pays de ta beauté]

Iou ek n ti our ti tek tjek kai ti her-tep ta neb [Tu es beau, tu es grand, tu étin-celles haut au-dessus de tout l’univers]

Setout ek ink sen taou r ra ir ti n ek neb [Tes rayons embrassent les pays jusqu’à l’extrémité de tout ce que tu as créé]

Iou ek m ra in n ek ra wy sen [Etant le Soleil, tu as atteint jusqu’à leurs extré-mités]

Oua ef ek sen n sa ek merit ou ek [Tu les lies pour ton fils que tu aimes]

Oua ti setout ek her ta [Tu es loin, mais tes rayons sont sur la Terre]

Iou ek m her sen bou nou semat ek [Tu es sur leurs visages (des hommes), mais ta marche n’est pas visible]

Hotep ek m akhet imenty [Lorsque que tu te couches dans l’horizon occiden-tal]

Ta m kekou mi sekher n met [L’univers est dans les ténèbres à la manière de la mort]

Sedjerou m sesepet tepou hebes [Ils dorment (les hommes) dans les chambres, têtes couvertes]

N peter n iret sen nout [Et aucun œil ne voit l’autre]

Si taou het sen neb iou her tepou sen [Si tous leurs biens qui sont sous leurs têtes étaient volés]

N am sen [Ils ne s’en apercevraient pas]

Mayou neb peri m rouyt ef [Tous les lions sortent de leur antre]

Djedefout neb pesesh sen [Et tous les serpents mordent]

Kekou haou ta m seger pa [Ce sont les ténèbres d’un four et le monde gît dans le silence]

Irer sen hetep m akhet ef [C’est que leur Créateur repose dans son horizon]

Hedj ta ouben ti m akhet [Mais à l’aube, dès que tu es levé à l’horizon]

Pesed et m iten m herou [Et que tu brilles, disque solaire dans la journée]

Ini ek kekou di ek setout ek [Tu chasses les ténèbres et tu émets tes rayons]

Tawy m heb [Alors le Double-Pays est en fête]

Res aha her redouy tesy [Eveillés, ils (les hommes) se tiennent sur leurs pieds]

Res n ek sen [Car tu les as éveillés]

Ouab haou sen sesepou ounkhou [Sitôt leurs corps lavés, ils prennent leurs vêtements]

Awy sen m douat n khaou ek [Et leurs bras sont en adoration à ton lever]

Ta r djer ef irer sen kat sen [L’univers entier se livre à son travail]

Iaout neb hetep her semou sen [Tout bétail est satisfait de son herbe]

Shenou semou her akhakh [Arbres et herbes verdissent]

Apedou paou m seshen sen [Les oiseaux s’envolent de leurs nids]

Djenhou Sen m douaout n ka ek [Leurs ailes déployées en adoration de ton Ka (énergie)]

Aout neb her tjebhen her redouy [Toutes les bêtes se mettent à sauter sur leurs pattes]

Pay khenit neb [Tous ceux qui volent et tous ceux qui se posent]

Ankh sen ouben n ek n sen [Ils vivent lorsque tu t’es levé pour eux]

Ahaou m khedji khenty m mitt [Les bateaux descendent et remontent le cou-rant pareillement]

Ouat neb oun n hai ek [Tout chemin est ouvert, car tu es apparu]

Remou her iterou her tefet n her ek [Les poissons dans le fleuve bondissent à ta face]

Setout ek m khenou ouadj our [C’est que tes rayons pénètrent profondément dans la mer]

Sekheper mayou m hemout [Tu fais développer les germes des femmes]

Amon Assémien

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Djasso Mars 2015

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Ir mou m remetou [Et créer la semence chez les hommes]

Sankh sa m khet n mout ef [Tu vivifies le fils dans le sein de sa mère]

Segerhe sou m temet remout ef [Et tu l’apaises avec ce qui fait cesser ses larmes]

Menat m het [Nourrice dans le sein]

Erdi tjaou r sankh iret ef neb [Tu donnes le souffle pour vivifier chacune de tes créatures]

Hai ef m khet r teper herou mesou ef [Lorsqu’elle sort du sein pour respirer au jour de la naissance]

Oupi ek r ef her ked ir ek heret ef [Tu ouvres la bouche tout à fait et tu pour-vois à son nécessaire]

Iou tja m souhet medou m in er [Quand le poussin est dans son œuf et pépie déjà dans la coquille]

Erdi ek n ef tjaou m hou es r sankh ef [Tu lui donnes le souffle à l’intérieur, pour le vivifier]

Ir en ek en ef demedyt ef r sed es m souhet [Tu as prescrit pour lui son temps fixe pour la briser de l’intérieur]

Peri ef m souhet r medet r demedyt ef [Il sort de l’œuf pour piauler, au temps fixé]

Sem ef her redouy ef peri ef im es [Et il marche sur ses pattes aussitôt qu’il en est sorti]

Asha wy siry ek [Qu’elles sont nombreuses les choses que tu as créées]

Iou sheta m her pa [Bien qu’elles soient cachées à la vue]

Netjer oua enen ky hery tep ef [Ô Dieu Unique qui n’a point un autre au dessus de Lui]

Kema ek ta n ib ek [Tu as créé l’univers selon ton cœur]

Iou ek oua [Etant seul]

Temou Menmenet aout neb [Tous, hommes, troupeaux et bêtes sauvages]

Nety neb her ta shemou her redouy [Tout ce qui est sur Terre et marche sur les pattes]

Nety m akhi her pa m djenhou sen [Ce qui est dans les hauteurs et vole de ses ailes]

Khasout kharou Kush [Les pays de montagne : Khor et Kouch (le Soudan)]

Ta n Kemet [Et le pays d’Egypte]

Erdi ek es neb r set ef ir ek kheret sen [Tu as mis chaque homme à sa place et as pourvu à son nécessaire]

Oua neb hery r ounmou ef heseb ahaou ef [Chacun a sa nourriture et son temps de vie est compté]

Nesou oupou m medout [Les langues sont séparées dans leur expression]

Ked sen m mitt inmou sensetjeniou [Leurs caractères comme leurs peaux sont distincts]

Nefertiyi Ti et Akh n Iten

Setjeny ek hasetyou [Puisque tu as distingué les étrangers]

Ir ek Hapi m douat [Tu crées le Nil dans le monde inférieur]

Ini ek sou meri ek er sankh rekhyt [Et tu le fais venir à ta volonté pour faire vivre les gens]

Mi ir ek sen n ek [Comme tu les as créés pour toi]

Neb sen raou oured im sen pa [Toi, leur Seigneur à tous, qui prends tant de peine avec eux]

Neb n ta neb ouben n sen pa [Seigneur de l’univers entier, qui te lèves pour lui]

Iten n herou aa shefyt [Disque du jour au prodigieux prestige]

Khasout neb ouat ir ek ankh sen [Tout pays étranger, si loin soit-il, tu le fais vivre]

Erdi n ek Hapy m pet hay ef n sen [Tu as placé un Nil dans le ciel qui descend pour eux]

Ir ef henou her douhou mi ouadj our [Il forme les courants d’eau sur les mon-tagnes comme la mer]

R tekheb akhout sen m demiou sen [Pour irriguer leurs champs et leurs villes]

Semankh wy sy sekherou ek pa Neb nehehe ! [Qu’ils sont efficients tes des-seins, Seigneur de l’éternité]

Hapy m pet sou ek n Khasityou [Un Nil dans le ciel, c’est le don que tu as fait aux étrangers]

N aout dou neb semou her redouy [Et à toute bête des montagnes qui marche sur les pattes]

Hapy ii ef m douat n Ta Meri [Tout comme le Nil qui vient du monde inférieur pour le Pays-Aimé (l’Egypte)]

Setout ek her mena akhet neb [Tes rayons nourrissent toute la campagne]

Ouben ek ankh sen red sen n ek [Dès que tu brilles, elle vit et pousse pour toi]

Peret r sekheb sen heh dep set tou [La saison « Peret » pour les rafraîchir et l’ardeur pour qu’ils te goûtent]

Ir en ek pet ouat ti er ouben im es [Tu as fait le ciel lointain pour t’y élever]

Er maa iry ek neb [Et pour embrasser de la vue tout ce que tu as créé]

Iou ek oua ti [Tu es unique]

Ouben ti m kheperou ek m iten ankh [Lorsque tu t’es levé en ta forme de disque vivant]

Khai ti pesed ti [Qui apparaît puis resplendit]

Oua ti khen ti [Qui est loin, mais demeure proche]

Ir ek hehe n kheperou im ek [Tu crées des milliers de formes de toi-même]

Oua ti [Etant seul]

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Djasso Mars 2015

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Niouout demiou ahiout ma tjenou ouat iterou r mou [Villes, districts, champs, chemins, fleuves]

Gemeh tou iret neb er aka sen [Tout œil te voit en face de lui]

Iou ek m iten n herou her tep ta [Parce que tu es le disque du jour au-dessus de la terre]

Sem n ek n ounen iret neb kema ek her set [Mais parce que tu es parti, plus aucun des êtres n’existe que tu as créés]

Er tem ek maa haou oua [Pour ne point contempler uniquement toi-même]

Iret n ek [Bien que nul ne te voie de ceux que tu as créés]

Iou ek m ib i [Tu demeures pourtant dans mon cœur]

Nen oun ky rekh tou [Et il n’y en a point d’autre qui te connaisse]

Oupou her sa ek Nefer-Kheperou-Ré Oua-n-Ré [Excepté ton Fils Nefer Khe-perou Ré Wa-n-Ré]

Di ek sesha ef m sekherou ek m pehty ek

[Car tu fais en sorte qu’il connaisse tes desseins et ta puissance]

Kheper ta her ek mi ir ek sen [L’univers est venu à l’existence sur ta main, comme tu l’as créé]

Ouben n ek ankh sen [Te lèves-tu et il vit]

Hetep ek met sen [Te couches-tu et il meurt]

Netek ahaou r haou ek [Tu es la durée de la vie elle-même]

Ankh tou im ek [On vit de toi]

Ounen irty her neferou r hetep ek [Les yeux ne cessent de fixer ta beauté jusqu’à ton coucher]

Ouakh tou kat neb hetep ek her imenty [On cesse tout travail dès que tu te couches à l’Occident]

Ouben sered n nesout [Dès ton lever, tu fais croître toute chose pour le roi]

Nefer-Kheperou-Ré Wa-n-Ré Imanahotep Netjerhekaiounou Akh n Iten & Nefer Neferou Iten Nefertiyi Ti

Ouni m red neb [Et la hâte s’empare de toute jambe]

Djer sentj ek ta [Depuis que tu as organisé l’univers]

Outjes ek sen n sa ek peri m haou ek [Et que tu les as fait surgir pour ton fils, sorti de ton corps]

Nesout bity ankh m Maât neb tawy Nefer-Kheperou-Ré Oua-n-Ré [Le Roi de la Haute et de la Basse Egypte, vivant de vérité, le seigneur du Double-Pays, Nefer-Khéperou-Ré Wa-en-Ré]

Sa ra ankh m Maât neb houou Akhou n Atona (Akh n iten) [Fils de Râ, vivant de vérité, Seigneur des couronnes, Akhenaton]

Aha m ahaou ef [Grand dans la durée de la vie]

Hemet nesou ouret r meri t ef nebet tawy Nefer Neferou Aton (Iten) Nefertiyi ti [Et la Grande Reine qu’il aime, souveraine du Double pays, Nefer-Neferou-Aton Neferty-Iiti (Nefertiti)]

Ankh ti det [Puisse-t-elle vivre et rajeunir à jamais,éternellement]

Questions1. Que représente ce texte?2. De quoi parle le texte?3. Quel est le nom d’intronisation de Akhou n Atona (Akh n iten)?4. Quel est l’autre nom d’Aton?5. Pourquoi la lumière divine est-elle source de vie?6. Quel est le nom des parents de ce Fara, préciser également le

nom de son épouse?7. Quel est la réforme qu’Akh n iten entreprend?8. Le créateur unique caché, possède (à la manière d’un diamant)

plusieurs facettes, quel est le nom que nos parents donnaient-ils à ces facettes?

9. Donner un exemple d’unicité qui a plusieurs facettes?10. Aton existe-t-il dans le texte?11. Aton représente t-il «Dieu»? 12. Akhenaton est-il un «féticheur» idolâtre? Étayez avec des

exemples.13. Qu’a voulu accomplir Akhenaton en réformant le culte à Ta

Mery?14. Que nous apprend la tombe de Pan n hesy sur le culte dit

Atonien?15. Quelle conséquence sa réforme va imposer à KMT?16. Comment appel-t-on l’écriture à KMT?17. Pourquoi sa connaissance est-utile pour la compréhension de la

pensée de nos ancêtres?18. Pourquoi la maitrise de sa langue maternelle est-elle primor-

diale dans l’étude perspicace des écritures et dans la vision du monde?

19. Pourquoi l’égyptologie n’est-elle pas enseignée dans les écoles africaines sous programme occidental?

20. Quel est l’intérêt de lire directement le texte original de l’hymne à «Aton» ci-dessous?

Hymne à «Aton»

Zoomer pour lire

Civilisation

Correction dans le numéro d’Avril 2015.

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Jeux

1. Quel est le nom de ce Famien sur les figures a,b,c et d ?2. Quel est le nom de la sculpture en partant de gauche à droite sur l’image c?

c

b

d

a

Réponses

1. Nefer-Kheperou-Ré Wa-n-Ré Imanahotep Netjerhekaiounou Akh n Iten2. Osiris(Wosirè,Ausa...)

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Correction de l’étude de texte du mois de Février 2015

1. Rite sacré de l’ancienne Égypte.

2. Confession du défunt justifié (jugement divin).

3. Le défunt veut dire qu’il est pur, il se confesse au vu des lois qu’il connait,qu’il doit respecter pour que l’ordre, l’équité, l’amour, l’harmo-nie soit dans l’univers tout entier. Il dit: je n’ai pas… En langue Ba ou lé par exemple pour dire je n’ai pas on dit :man é man.

4. Bien sûr ,c’est identique.

5. Non, les Gnamien M’mlâh sont antérieurs aux dix comman-dements donnés à Moise, car le papyrus d’Ani (Le papyrus des Agny) qui représente le livre des formules efficaces du défunt justifié dans la lumière divine est antérieur à Moise. Le culte Osirien est également antérieur d’environ 3000 ans avant l’écriture de la Torah.

6. Maât

7. Non, puisque bien avant que les Européens viennent christiani-ser nos parents ils connaissaient les lois divines qui ont consigné dans les écrits et dans la culture. C’est le cas des proverbes et maximes. Un Africain n’a pas besoin d’apprendre les 10 commandements de la loi mosaïque , il sait ce qu’il ne doit pas faire, car depuis son enfance ses parents et les membres de sa communauté lui ont déjà appris dans la pratique, en effet c’est après une erreur qu’on donne des conseils, ou encore lorsqu’on juge une affaire, les parents et les membres de la communauté relatent les actions d’un membre qui a transgressé les lois,durant chaque étape de la vie, les lois s’accumuleront et par ex-périence et par instinct,il saura ce qui est mal et ce qui est bien. Il faut également noté qu’il y a des fautes minimes et des fautes graves. Il est évident pour un Africain que voler une chèvre est moins grave que tuer son prochain. Dans les deux cas, il a transgressé la loi, il subira donc les sentences de la loi.

8. En Ba ou lé on dit M’mlâh , en lobi Mara, en malinké Mara,en Agny Mala …en Égyptien ancien on dit Maât, c’est tellement évident de comprendre que la langue mère a subi des variations du au dépla-cement des populations après l’invasion de l’Egypte et les razzia né-grières. Mais en somme elle garde sa source. Ici la source est le préfixe « Ma », nous sommes tous issu du même noyau linguistique, historique bref culturel.

9. L’extrait sur le « papyrus des Formules efficaces pour la fusion du défunt justifié dans la lumière divine » retrace les 42 commandements de la Maât.

1) Je n’ai pas commis l’iniquité ; 2) Je n’ai pas agi avec violence ;

3) Je n’ai pas été cupide ; 4) Je n’ai pas volé ; 5) Je n’ai tué personne ; 6) Je n’ai pas diminué le boisseau ; 7) Je n’ai pas commis de forfaiture ; 8) Je n’ai pas volé les biens d’une divinité ; 9) Je n’ai pas dit de mensonge ; 10) Je n’ai pas dérobé de nourriture ; 11) Je n’ai pas été de mauvaise humeur ; 12) Je n’ai rien transgressé ; 13) Je n’ai pas tué d’animal sacré ; 14) Je n’ai pas fait de spéculation avec les grains de céréales ; 15) Je n’ai pas volé de ration de pain ; 16) Je n’ai pas épié ; 17) Je n’ai jamais péché par excès de parole ; 18) Je ne me suis disputé que pour mes affaires personnelles ; 19) Je n’ai commercé avec une femme mariée ; 20) Je n’ai pas forniqué ; 21) Je n’ai pas inspiré de crainte ; 22) Je n’ai pas forniqué ; 23) Je ne me suis pas emporté en parole ; 24) Je n’ai pas été sourd aux paroles de vérité ; 25) Je n’ai pas été insolent ; 26) Je n’ai jamais fait verser des larmes à mes semblables ; 27) Je n’ai pas été dépravé ni pédéraste ; 28) Je n’ai pas été faux ; 29) Je n’ai pas insulté mon semblable ; 30) Je n’ai été brutal ; 31) Je n’ai pas agi avec précipitation ; 32) Je n’ai pas transgressé ma condition au point de m’empor ter contre DIEU ;

33) Je n’ai pas été bavard ; 34) Je suis sans péché, je n’ai pas fait de mal ;

La Maât en Afrique

La Maât existe dans tous les peuples d’Afrique noire. D’après le cher-cheur camerounais Mbombog Nkoth Bisseck, elle se dit Mbog (Bas-sa, Cameroun), Mbongi (Kikongo, Congos), Mbok (Wolof, Sénégal), Fokon’olo (Madagascar), Mboka (Lingala, RDC), Bok (Abomey, Bénin), Mvog (Ewondo, Cameroun), Fokh (Fang, Cameroun-Gabon-Guinée Equ.), Woko (Banyarwanda, Rwanda-Burundi), Wiko (Copte, Égypte), Wogo (Shilluk, Sud Soudan), Wooko (Pular, Afrique de l’ouest et Cen-trale), Mogho (Mossi, Burkina Faso), Dugu (Bambara, Mali), Hoggo (Dogon, Mali), Mogho (Soninké, Afrique de l’ouest), Hougan (Haiti).

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35) Je n’ai pas insulté le Roi ; 36) Je n’ai pas pollué les eaux ; 37) Je n’ai pas été hautain ; 38) Je n’ai pas blasphémé DIEU ; 39) Je n’ai jamais été impertinent ni insolent ; 40) Je n’ai pas fait d’exception illicite en ma faveur ; 41) Je ne me suis enrichi de façon illicite ; 42) Je n’ai pas calomnié DIEU dans ma ville.

Le GNAMMIEN M’MLA (M’mlâh)

Présent dans la vie quotidienne des Baoulé, le GNAMMIEN M’MLA se dicte dans un style de recommandations ; à savoir :

Nan fâ Gnammien-Kpli yiyi wô gni su : Ne blasphème pas Gnam-mien-Kpli (Dieu) ; Nan can amouin’bo nu n’dè gwa su : Ne raconte pas les secrets du bois sacré aux non-initiés ; Nan coun sran : Ne jamais ôter la vie à son semblable ; Nan fâ n’gna tèh : Ne possède pas d’égrégore à usage négatif ; Nan clôclô blo nigué mu : Ne provoque pas les habitants de la forêt (génie, etc.) ; Nan coundè blâ blo : N’entretien pas de rapport sexuel en brousse (hors des habitats) ; Nan tôh blâ gblu : Ne commet pas le viol ; Nan yo blâ fin’fin’ : Ne maltraite pas la femme ; Nan yo n’zué abôlè : Ne gaspille pas l’eau ; Nan yo klôh n’nin abôlè:Ne maltraite pas les animaux (domestiques) ; Nan coundè wô wiégu i yi : Ne commet pas l’adultère ;

Nan man wô nouan to Agwa ni klôh kpingbin mu: Ne manque aux nobles (Rois et Chefs de villages) ;

Fôhn’vô hounmien mu, man bé sasa wô : Honore les Ancêtres afin qu’ils veillent sur toi ;

Nan wâ wama su aliè : Ne vole pas la nourriture étalée sur l’autel des Ancêtres ;

Man wô gni yi wô sy, ô ni wô ny : Respecte ton père et ta mère ;

Man wô gni yi wô gnroun kpingbin mu : Respecte le droit de nais-sance ;

Nan kpla kpingbin nouan n’dêh : N’arrache pas la parole à un aîné ;

Nan bo sanzan wô wâh su : Ne prononce pas de parole maléfique à

l’endroit de ta progéniture ;

Nan wâ : Ne volespas ;

Nan kpêh sayè : Ne sois pas auteur de problème délicat à résoudre par ta famille ;

Nan sri wô wiégou sa yalè su : Ne ris pas du malheur de ton prochain ;

Nan to gblè : Ne racontespas de mensonges ;

Nan di n’droumou : Ne triche pas ;

Nan fia n’dêh nanwlè su : Ne cache pas la vérité ;

Nan bou wô wiégou louflé : Ne pas léser son prochain ;

Yidjôh tchêtchê : la parole est sacrée ; parle juste, sans t’emporter ;

Nan yidjôh fin’fin n’zra nu : Ne sois pas bavard (ne divagues pas) en public ;

Nan yo wô wiégou têh : Ne nuit pas à ton prochain ;

Nan yo n’zan bo fouè : Ne sois pas ivrogne, alcoolique ;

Nan goua wô wiégou gni assé : Ne pas honnir, offusquer son prochain ;

Nan fâ wô wiégou i oun ya : Ne te fâche pas avec ton prochain ;

Nan kpêh wô wiégoun n’zoua : Ne prononcespas d’injures à l’endroit de ton semblable ;

Nan yo n’zagué fouè : Ne sois pas insolent ;

Nan yo vigui-vigui fouè : Ne sois pas turbulent ;

Nan sri fôlèh fouè : Ne te moque pas d’un handicapé ;

Nan hogo hogo wô oun : Sois humble et modeste.

cf:KONAN BonthinSource :Africanhistory-histoireafricaine.com

L’extrait du papyrus d’Ani

Civilisation

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La théorie économique AfricaineL’information juste

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Dossier

Dossier du MoisLa Théorie économique Africaine: L’alternative à la crise du capitalisme mondial

Le problème qui se pose ainsi est celui de la place accordée à l’homme dans l’organisation du système économique. Karl Marx avait entrevu le problème avec clarté et montré que sans solution à la question de la VALEUR, le modèle économique occidental qui domine serait un non sens, car voué à l’appétit de la classe bourgeoise contre les opprimés et les pauvres. On le voit aujourd’hui, la société occidentale est bloquée. Ce qui avait manqué à Karl Marx pour conduire à bien la forme valeur, c’était une description cohérente du système politique qui devait faire écran au capitalisme et surtout, l’expression de cette valeur, entendue comme le produit d’une orientation équitable des rapports de production et de répartition entre travailleurs et capitalistes aux fins d’édifier une société de bonheur. Voilà. Le fait économique est un fait social qui n’est pas isolé de la culture et de la religion. Cette question est résolue dans la pen-sée africaine. Le continent noir est donc celui qui conduira à l’alternative économique et financière au prochain siècle. Aux économistes africains de prendre toute la mesure de la portée de cette alternative au lieu de se poser en répétiteurs de la pensée économique dominante qui ignore notre histoire et notre culture. Le développement est avant tout, une affaire de culture…La science économique n’existe pas sans la science politique et la science religieuse (le paradigme). Les dissocier est une grave erreur,du point de vue de la science. La théorie économique africaine est liée à son idée de partage, de complémentarité et de bien-être pour tous, laquelle est reprise dans l’organisation politique et les institutions de Vérité contraignantes, qui implémentent ce partage et privent les individus et le pouvoir des libertés égocentriques. Seul ce modèle peut permettre de réconcilier l’homme avec le divin bonheur, loin des jouissances individuelles du capitalisme qui se gave du sang et de la

pauvreté des peuples avilis. Bonne lecture et surtout, que nos écono-mistes enrichissent la plate-forme proposée. Je n’ai pas la prétention d’avoir dit tout. J’ai simplement refait la théorie de la valeur telle que comprise par nos ancêtres. Il ne s’agit pas de MA théorie. Il s’agit de la théorie qui émerge de la pratique économique ancestrale.Il s’agit à présent de partir de cette théorie pour mettre en musique, un modèle qui tienne compte du communautarisme comme forme idéal de développement, à toutes les échelles de l’organisation poli-tique. Tous les villages doivent et peuvent se réorganiser en coopéra-tives avec pour objectif le partage équitable des fruits de l’effort sous la bonne garde des initiés. L’arbre à palabres doit redevenir le modèle par excellence du consensus social autour de la richesse. Comme en Égypte, un partie de cet effort doit être sous contrôle de l’État pour

s’assurer que la redistribution est effective en vue d’enrayer la pauvreté. Un surplus est reversé dans le trésor publique. Ce qui signifie que la monnaie doit être l’objet d’une étude qui tienne compte de la capacité à battre monnaie, à créer une dynamique démographique de nature à satisfaire la capacité de production pour contrer l’effet de masse de la réaction de l’Occident. Entre donc en théorie, l’économétrie pour en charge les pro-blématiques liées aux contradictions du marché interne et externe. Une modélisation mathé-matique s’impose: elle doit tenir compte de la science économique dominante et des impératifs de la théorie africaine de la valeur. Le travail com-mence dès maintenant car aux économistes de bien lire la façon dont les Africains conçoivent la vie en société et les ressources de l’informel qui sont la véritable économie du développement, contre le capitalisme qui utilise l’administration publique et ses institutions étrangères. Qu’on se comprenne: il s’agit de mathématiques appli-quées à l’économie et non de littérature. Car la théorie africaine doit se comprendre comme une théorie mathématique…MBOG BASSONG

«La science économique n’existe pas sans la science po-litique et la science religieuse (le paradigme). Les dissocier est une grave erreur,du point de

vue de la science. La théorie économique africaine est liée à son idée de partage, de complémentarité et de bien-être pour tous, laquelle est reprise dans l’organisa-tion politique et les institutions de Vérité contraignantes, qui implémentent ce par-tage et privent les individus et le pouvoir des libertés égocentriques.»

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Passons à l’action.Comment porter l’information utile à la Jeunesse.

HotepÀ chaque fois qu’un jeune cherche à s’informer sur les questions de l’Afrique (ils/elles sont tellement rares) ;La complexité du problème du nègre ébranle notre démarche pour porter l’information utile pendant les brefs instants que nous dispo-sons pour échanger. Car parler simplement de la terminologie « razzia » appelle à définir le sens du mot « esclave », à préciser la condition du nègre depuis l’Égypte antique et de l’Afrique précoloniale, ce qui va se prolonger avec la question de la colonisation (terme impropre, préférez plutôt l’expression « vol des matières premières »). Puis, la question du retour au vol, et avec le vol à distance des matières pre-mières bradées par le nouvel esclave mental qui épouse par réflexe ou pour gain alimentaire les agissements du maître devenu légitime. Qui-conque refuse l’aliénation est fauché par le système. Tel est la difficulté auquel tout Kamite est confronté pour porter l’information utile aux jeunes esprits. Par ailleurs ceux qui s’intéressent à cette problématique savent que « dire peu » peut dérouter le néophyte qui vous prendra pour un fou ou quelqu’un d’incroyablement instable aux arguments illogiques et irréa-listes. « Dire trop » conduit à la banalisation de l’information, car du vocabulaire, au paradigme en passant par l’épistémologie des concepts institués depuis l’enfance par les parents, l’entourage et l’école créent des « bêtas bloquants » chez l’apprenant. L’idéal c’est de « dire ni peu, ni trop ». Aussi le deuxième problème est la question du « contact et du «re contacte» afin de parachever la refonte de l’embryon en quête de connaissance.Ensuite, vient la question du média, des moyens de communication pour porter l’information. Ma petite expérience montre que c’est dif-ficile de trouver des étudiants ou des jeunes qui ont des smartphones ou des téléphones avec des capacités de mémoire (carte mémoire assez élevée en capacité de stockage pour donner des références, pour communiquer des données (vidéos, audio, documents). L’ordinateur même, n’en parlons pas. Dès lors, comment porter l’infor-mation? Les jeunes qui ont généralement un ordinateur ou un smartphone ont un autre problème, mais il faut le dire leur problème est d’un autre ordre. C’est la problématique du coaching, car s’il est facile (pas pour tout le monde) de télécharger des données sur internet, trouver l’information utile est une autre paire de manche. Beaucoup ne savent pas encore utiliser ces appareils, quand ils savent s’en servir, la démarche pour établir des recherches fructueuses en peu de temps est méconnue par le grand nombre. Ceci constitue un autre problème. Car l’individu n’ayant pas ces appa-reils se tournera vers des livres, ou des documents imprimés. Quand on connaît les prix et la rareté des livres sur l’Afrique, disons des vrais Africains, pas des africanistes qui écrivent notre histoire à notre place ou de nos frères « leucodermisés » écrivant des fioritures qui dénotent d’une flibusterie intellectuelle, on n’ose même pas y penser.Généralement, ces livres sont ostracisés, censurés, retirés des biblio-thèques, des librairies. En revanche, lorsque ces livres sont disponibles, ils sont hors de prix pour les étudiants qui sont affaiblis financièrement par les nombreuses photocopies à l’université et la « paupérisation du continent ».Ne nous voilons pas la face, il y a aussi la question de la pluridiscplina-rité et le niveau de l’étudiant, car lire par exemple les livres des KMT (Kamite) revient à connaître un tant soit peu la linguistique, les ma-thématiques, la physique, la philosophie, l’histoire, la géographie, la spiritualité, sa langue maternelle, bref une somme de sciences qui ne sont pas données à tout un chacun vu les formations de spécialisation

dynamisée par le système eurocentrique. La vision kamite est holistique, elle prend en compte le matériel et l’immatériel, le visible et l’invisible. Laconiquement disons qu’il forme un « tout ». Changer de paradigme a pour conséquence de reconsidé-rer autrement dit, refonder presque toutes ces connaissances. Ce qui peut ébranler encore le néophyte qui verra que presque tout ce qu’il a appris à l’école est à 90% faux ; ou doit être passée dans le crible de la vision kamite. Chose au quelle il n’est pas habitué. Sans le vouloir et même y penser, toute personne qui suivra cette dy-namique pour la renaissance africaine sera convaincu qu’il y a beau-coup d’appelés mais peu, très peu d’élus. Très peu d’Africain ont les capacités, tant intellectuelles, logistiques, voir matérielles pour accé-der et diffuser le savoir. Pour connaitre et tenter d’apporter sa contribution à la renaissance, il revient à tout Africain d’: -avoir les moyens financiers pour communiquer et apprendre.-Avoir des connaissances ou avoir une formation pluridisciplinaire ou encore se recycler pour toucher d’autres corps de science.-avoir les moyens financiers et du temps pour porter l’information et mener des actions concrètes sur le terrain africain et hors du continent.-avoir de la sagesse pour travailler soit dans le secret sur des ques-tions stratégiques soit être un leader populaire pour toucher le maximum d’Africains. La question donc demeure.Devrons nous autres qui avons décidé de nous consacrer à cette épineuse question de la survie de l’homme noir, qui avons compris de quoi il est question, je veux parler de l’enjeu de cette lutte insidieuse, mais féroce que l’occident nous livre, devons-nous autre nous axer sur l’économie, sur l’histoire, sur l’éducation, sur les technologies, sur l’industrialisation, sur l’invention, sur la morale africaine? Par quoi devrons-nous commencer?Je répondrais « tout ».Chacun à sa place doit contribuer, à trouver en lui sa passion, sa voca-tion et l’accomplir.Certains dans l’économie, certains, dans la culture, certains dans les sciences dures… La seule chose qu’on devra avoir en commun c’est l’unicité, c’est l’union, l’union, l’union et la communication.J’ai ditLATTEY Kouadjô

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