SINOSSI - imagoorbis.it · Elle semait la peur dans la famille. ... pris plus tard que ses formules...

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SINOSSI

Alla periferia di Khouribga, una città situata vicino a una miniera di fosfato, vive ABDOU, un adolescente di 16 anni, servizievole, semplice e del tutto incapace di fare del male. Il ragazzo sta cercando di uscire dalla sua umile condizione imparando a leggere e scrivere. MBARKA, sua madre adottiva, che invece è contraria a che Abdou abbia un’istruzione, è la guaritrice del quartiere, temuta e rispettata da tutti. Un giorno CH’AAYBA, un giovane cinico di circa trent’anni, venditore ambulante di pesce con il vizio e la passione per il borseggio, si fa convincere da Abdou ad andare a trovare MBARKA, per guarirsi dall’eczema che lo tormenta. Da quel momento, il destino legherà per sempre le sorti dei tre personaggi.

LE CONTRASTE :

Ch'aayba a quelque chose de fondamentalement antireligieux, le contraire de Mbarka.Il opère en cachette, elle en public. Il est solitaire tandis qu'elle a besoin des autres et vit une sociabilité horizontale.Abdou est une figure intermédiaire entre Mbarka et Ch'aayba, à la fois doux et terrible avec eux, constructeur et démolisseur de leurs raisons d’être, à la fois lumière et obscurité.Abdou leurs tend un miroir à la découverte de leur propre image : ils ont peur d’eux-mêmes.

LA GUÉRISON PAR L'ESPRIT :

La maladie suscite à Ch'aayba les sentiments les plus opposés : la crainte, la confiance, l'espérance, la résignation, la malédiction, l'humilité et le désespoir ; comme tous les habitants du quartier, la maladie pousse Ch'aayba au plus haut degré de la superstition.

UNE MÉMOIRE DÉPOUSSIÈRÉE :

Le point de départ de ce scénario est inspiré d’un personnage de mon enfance qui ne m’a jamais laissé en paix : il s’agissait d’une Directrice de prison qui exerçait un pouvoir terrible et injuste sur des femmes emprisonnées avec leurs enfants. En réalité, cette femme était la tante de mon père. Je me souviens d’el-le quand elle venait chez nous, elle fumait devant tout le monde, vêtue comme un soldat. Elle semait la peur dans la famille.Après avoir écrit des dizaines de pages sur cette figure effrontée et redoutable, un autre visage féminin a pris forme sur la toile de mes souvenirs : ma grand-mère qui exerçait l’activité de sage-femme.Elle donnait des soins et des remèdes étranges à des patients toujours plus nombreux. Pour moi enfant, ces moments me semblaient magiques. J’ai com-pris plus tard que ses formules et ses incantations venues d’un autre temps apportaient surtout du réconfort à tous ces malades, un soutien psychologique que ces pauvres, souvent sans éducation, trouvaient chez elle, comme une prière pour guérir leurs maux.Le personnage de « La Guérisseuse », MBARKA, est ainsi né au croisement de ces souvenirs. Elle a un pouvoir spirituel et économique obscur sur la popula-tion, dans un quartier en pleine mutation, qui s’industrialise car la terre est riche en phosphates. En dépit de cette révolution, MBARKA continue à organiser son monde selon des lois ancestrales, ses recettes étranges et ses remèdes de charlatan. Parallèlement, elle mène aussi la vie de ABDOU, un jeune adolescent qu’elle a recueilli et qu’elle traite comme un esclave à son service exclusif. Alors qu’elle pensait sa vie amoureuse définitivement morte, MBARKA est sou-dainement émoustillée par la rencontre d’un jeune homme de 25 ans, CH’AAYBA, un magicien pickpocket, atteint d’un eczéma aggravé. Une passion amoureuse difficile naît alors entre eux qui va bouleverser leur vie et celle du monde qui les entoure.

NOTE D'INTENTION de Mohamed Zineddaine____________________NOTE DI REGIA

Mohamed Zineddaine

Il punto di partenza di questa sceneggiatura è ispirato a un personaggio della mia infan-zia che è sempre stato vivo nella mia memoria: si tratta della direttrice di un carcere che esercitava un terribile potere sulle donne imprigionate insieme ai loro figli. Questa donna era, in realtà, la zia di mio padre. Mi ricordo di quando veniva a casa nostra, quando fuma-va davanti a tutti, vestita come un soldato.

Dopo aver scritto dozzine di pagine su questa figura formidabile e sfacciata, un altro volto di donna ha preso forma sulla tela dei miei ricordi: quello di mia nonna, di professione levatrice.

Era lei a proporre rimedi misteriosi a un numero sempre più alto di pazienti. Per me, bambino, questi momenti erano davvero magici. Ho capito solo più tardi che tutti queste ricette, che provenivano da un passato ancestrale, donavano soprattutto un sostegno psicologico a tutti questi malati, per la maggior parte poveri e senza istruzione. Per loro, lei era come una preghiera per liberarsi dal male.

Il personaggio de “La Guérriseuse”, MBARKA, è nata dall’incontro di questi due ricordi. Una donna che ha un potere spirituale ed economico molto forte e oscuro sulla popolazi-one di un quartiere in forte mutamento, che si sta industrializzando grazie alla terra, ricca di fosfato. Nonostante questa rivoluzione, MBARKA perpetua una modalità di organizzazi-one del mondo secondo leggi ancestrali, basate su ricette misteriose e rimedi da ciarlatani. Allo stesso tempo, la donna controlla anche la vita di ABDOU, un adolescente che ha

raccolto dalla strada e che tratta come un suo schiavo, a suo esclusivo servizio.

MBARKA è convinta di non avere più la possibilità di una vita sentimentale: tuttavia, un giorno, la sua esistenza viene sconvolta dall’incontro con CH’AAYBA, un giovane di trent’anni, abile borseggiatore, afflitto da un grave eczema.

Tra i due nasce una passione sentimentale profonda e difficile, che rivoluziona le vite dei tre personaggi così come il mondo che li circonda.

IL CONTRASTO:

CH’AAYBA racchiude in sé un elemento fortemente anti-religioso, il contrario di MBARKA. Lui opera in privato, lei in pubblico. Lui è solitario nella misura in cui lei ha bisogno degli altri. vivendo una socialità aperta e a tutto tondo.

ABDOU è una figura intermedia tra i due, allo stesso tempo dolce e temibile, fautore e demolitore della loro ragione d’essere, luce e ombra. ABDOU offre ai due protagonisti uno specchio per permettergli di scoprire la loro propria immagine, della quale entrambi hanno paura.

LES DÉCORS :

Les décors du film (lieu d’habitation, le village, les ateliers...) seront des éléme-nts constitutifs de la psychologique des personnages.Mbarka habite une écurie d’architecture coloniale qui traduit littéralement son pouvoir sur tous les habitants du quartier, symbole du colon qui s’adresse à l’indigène du haut son cheval.Naima, la petite amie de Abdou, habite une des maisons du village des mineurs où l’architecture cubiste et monotone l’emprisonne et l’opresse.Le café royal est l’unique espace public où se rencontrent les personnages du film. Son propriétaire est un ancien militaire, avide, n’ayant aucun scrupule pour gagner de l’argent.La reconstitution de certains ateliers seront emblématiques de métiers disparus ou appartenant au passé.Pour exemple, la transformation de pneus de véhicules en sandales ou en objets du quotidien, elève pour moi d’un travail d’archiviste de la mémoire, une matérialisation concrète à pouvoir filmer la mutation entre deux mondes, celui « d’hier » et celui d’aujourd’hui.

LE CHOIX DES ACTEURS :

Le personnage de MBARKA est fort, dense, complexe : il exige l’interprétation d’une actrice d’expérience, aussi bien dans le domaine cinématographique que théâtral. J’envisage une vraie présence, un caractère d’impératrice dont la physionomie impose le respect.Certaines scènes de Mbarka sont très difficiles. Les débordements de sa pas-sion font changer le cours de sa vie, son trône glissant devient trottoir, fait d’elle la mendiante de caresses et d’affection.Le personnage de Ch’aayba ne cesse de fuir, d’échapper aux autres et à lui-même. Son rôle est celui d’un équilibriste qui marche continuellement au bord du gouffre. C’est un ‘’animal’’ qui se doit d’être fascinant et séducteur, interprété par un acteur expérimenté également.Le rôle de Abdou sera dévolu à un jeune acteur non-professionnel pour préserv-er sa fraîcheur et son authenticité. Face au travail des deux professionnels, Mbarka et Ch’aayba, j’aurais pour enjeux de guider cet apprenti comédien et de l’amener à appréhender lacaméra.

J’ai eu la chance de voir ‘’Tu te souviens d’Adil ?’’, le deuxième long métrage de Mohamed Zineddaine projeté dans la section «Coups de cœur» au festival de Marrakech en 2007. J’étais alors journaliste de cinéma pour la télévision en France (Arte) et impres-sionné par cette œuvre.

J’ai organisé ainsi un entretien filmé pour la chaîne avec l’auteur, tant il me semblait important de le rencontrer et de faire partager cette découverte aux spectateurs. J’avais décelé une chose qui m’apparaissait rare dans son film : un équilibre épuré entre l’évocation d’une réalité spécifiquement marocaine (nourrie d’un désir de partage et de culture) et d’autres thèmes plus universels, qui témoignaient d’une ouverture sensible et réfléchie à un monde en constante mutation.Mohamed Zineddaine perpétuait selon moi, les motivations des pionniers du cinéma, avec un grand respect et confiance en l’intel-ligence du spectateur.

Je serais heureux que le scénario de « La Guérisseuse » auquel j’ai contribué aujourd’hui puisse être lu comme fidèle à cette inten-tion primordiale ; que l’observation d’une micro société soit com-prise comme la représentation d’un espace plus vaste, prolongeant en même temps l’idée d’une confrontation entre la tradition et la naissance d’un monde nouveau qui bouleverse l’an-cien.

À PROPOS DE “LA GUÉRISSEUSE”par Olivier Bombarda (coscénariste)_______________________________

Si les personnages de ce scénario sont indubitablement l’enjeu d’un anthropomorphisme marocain et s’ils existent parce qu’ils sont inti-mement liés au parcours et à la poésie de Mohamed Zineddaine, ils sont également le produit de questions que se posent chacun d’entre nous, au-delà de toute morale ou confession religieuse, et par-delà les frontières géographiques du Maroc.

Le personnage central de la guérisseuse Mbarka est ainsi un por-trait attentif d’une femme qui tire son pouvoir de sciences obscures, attirant le commun des mortels à son profit, manipulant les espri-ts, jouant de zones d’ombres qui persistent partout et encore au-jourd’hui, malgré les progrès constants de la connaissance et de la médecine internationale.

L’origine du trouble et de la maladie du personnage de Ch’aayba (l’eczéma dont il souffre) est emblématique d’énigmes médicales qui perdurent et profitent souvent, hélas, à la fortune des charlatans de tous poils et contribuent aux malheurs des plus pauvres, aux esprits crédules.

Il en est de même de l’analphabétisme, celui de Abdou qui reste en-serré dans l’ignorance, un véritable drame humain circonscrit à la périphérie d’une ville minière dans le script, mais dont il n’est plus à démontrer l’ampleur mondiale, retranché jusque dans les espaces les plus développés des civilisations, qui nous enjoint à une surveil-lance permanente et partout.

LA GUARIGIONE CON LO SPIRITO:

La malattia suscita a CH’AAYBA i sentimenti più contrapposti: la paura, la fiducia, la speranza, la rassegnazione, la maledizione, l’umiliazione e la disperazione. Come tutti gli abitanti del quartiere, la malattia porta CH’AAYBA ai più alti gradi della superstizione.

LA SCELTA DEGLI ATTORI

Il personaggio di MBARKA è forte, denso e complesso, e richiede l’interpretazione di un’attrice di grande esperienza, sia nell’ambito teatrale che cinematografico. Una presenza forte, un carattere da imperatrice, una fisionomia che incuta immediatamente rispetto. Alcune scene di MBARKA sono piuttosto complesse. L’esplodere della sua passione determina di quando in quando il mutamento della sua intera vita: la vediamo così scendere dal trono e trasformarsi in una mendicante, affamata di affetto e carezze.

Il personaggio di CH’AAYBA non smette mai di scappare, di fuggire dagli altri e da sé stesso. E’ un funambolo, che cammina costantemente sull’orlo dell’abisso. E’ un “animale” seduttivo e affascinante, interpretato da un attore esperto in grado di rendere tutte queste sfaccettature.

Il personaggio di ABDOU sarà invece affidato a un attore esordiente, così da preservarne l’autenticità e la freschezza. Sarà compito mio guidarlo e insegnargli il rapporto con la macchina da presa.

L’AMBIENTAZIONE

L’ambientazione del film (le case, il villaggio, gli ateliers, la fabbrica) sono spazi costruiti su misura dalla psicologia dei personaggi. MBARKA vive in una costruzione coloniale che ben rappresenta il potere che la donna esercita sugli abitanti del quartiere.

NAIMA, l’amica di ABDOU, vive invece nell’area delle case dei minatori, dove l’architettura cubista e monotona la imprigiona e opprime.

Il Cafè Royal è l’unico spazio pubblico dove si ritrovano i personaggi del film. Appartiene a un militare in pensione, un vecchio e avido, che farebbe qualsiasi cosa per guadagnare qualche soldo.

La ricostruzione di certi laboratori/ateliers saranno emblematici per rappresentare un mondo che sta scomparendo: come quelli, per esempio, dedicati alla trasformazione degli pneumatici in scarpe o in oggetti quotidiani. Si tratta, per me, della possibilità di riprendere - e quindi “archiviare” - il passaggio tra due mondi: quello “di ieri” e quello di oggi.

LES DÉCORS :

Les décors du film (lieu d’habitation, le village, les ateliers...) seront des éléme-nts constitutifs de la psychologique des personnages.Mbarka habite une écurie d’architecture coloniale qui traduit littéralement son pouvoir sur tous les habitants du quartier, symbole du colon qui s’adresse à l’indigène du haut son cheval.Naima, la petite amie de Abdou, habite une des maisons du village des mineurs où l’architecture cubiste et monotone l’emprisonne et l’opresse.Le café royal est l’unique espace public où se rencontrent les personnages du film. Son propriétaire est un ancien militaire, avide, n’ayant aucun scrupule pour gagner de l’argent.La reconstitution de certains ateliers seront emblématiques de métiers disparus ou appartenant au passé.Pour exemple, la transformation de pneus de véhicules en sandales ou en objets du quotidien, elève pour moi d’un travail d’archiviste de la mémoire, une matérialisation concrète à pouvoir filmer la mutation entre deux mondes, celui « d’hier » et celui d’aujourd’hui.

LE CHOIX DES ACTEURS :

Le personnage de MBARKA est fort, dense, complexe : il exige l’interprétation d’une actrice d’expérience, aussi bien dans le domaine cinématographique que théâtral. J’envisage une vraie présence, un caractère d’impératrice dont la physionomie impose le respect.Certaines scènes de Mbarka sont très difficiles. Les débordements de sa pas-sion font changer le cours de sa vie, son trône glissant devient trottoir, fait d’elle la mendiante de caresses et d’affection.Le personnage de Ch’aayba ne cesse de fuir, d’échapper aux autres et à lui-même. Son rôle est celui d’un équilibriste qui marche continuellement au bord du gouffre. C’est un ‘’animal’’ qui se doit d’être fascinant et séducteur, interprété par un acteur expérimenté également.Le rôle de Abdou sera dévolu à un jeune acteur non-professionnel pour préserv-er sa fraîcheur et son authenticité. Face au travail des deux professionnels, Mbarka et Ch’aayba, j’aurais pour enjeux de guider cet apprenti comédien et de l’amener à appréhender lacaméra.

J’ai eu la chance de voir ‘’Tu te souviens d’Adil ?’’, le deuxième long métrage de Mohamed Zineddaine projeté dans la section «Coups de cœur» au festival de Marrakech en 2007. J’étais alors journaliste de cinéma pour la télévision en France (Arte) et impres-sionné par cette œuvre.

J’ai organisé ainsi un entretien filmé pour la chaîne avec l’auteur, tant il me semblait important de le rencontrer et de faire partager cette découverte aux spectateurs. J’avais décelé une chose qui m’apparaissait rare dans son film : un équilibre épuré entre l’évocation d’une réalité spécifiquement marocaine (nourrie d’un désir de partage et de culture) et d’autres thèmes plus universels, qui témoignaient d’une ouverture sensible et réfléchie à un monde en constante mutation.Mohamed Zineddaine perpétuait selon moi, les motivations des pionniers du cinéma, avec un grand respect et confiance en l’intel-ligence du spectateur.

Je serais heureux que le scénario de « La Guérisseuse » auquel j’ai contribué aujourd’hui puisse être lu comme fidèle à cette inten-tion primordiale ; que l’observation d’une micro société soit com-prise comme la représentation d’un espace plus vaste, prolongeant en même temps l’idée d’une confrontation entre la tradition et la naissance d’un monde nouveau qui bouleverse l’an-cien.

À PROPOS DE “LA GUÉRISSEUSE”par Olivier Bombarda (coscénariste)_______________________________

Si les personnages de ce scénario sont indubitablement l’enjeu d’un anthropomorphisme marocain et s’ils existent parce qu’ils sont inti-mement liés au parcours et à la poésie de Mohamed Zineddaine, ils sont également le produit de questions que se posent chacun d’entre nous, au-delà de toute morale ou confession religieuse, et par-delà les frontières géographiques du Maroc.

Le personnage central de la guérisseuse Mbarka est ainsi un por-trait attentif d’une femme qui tire son pouvoir de sciences obscures, attirant le commun des mortels à son profit, manipulant les espri-ts, jouant de zones d’ombres qui persistent partout et encore au-jourd’hui, malgré les progrès constants de la connaissance et de la médecine internationale.

L’origine du trouble et de la maladie du personnage de Ch’aayba (l’eczéma dont il souffre) est emblématique d’énigmes médicales qui perdurent et profitent souvent, hélas, à la fortune des charlatans de tous poils et contribuent aux malheurs des plus pauvres, aux esprits crédules.

Il en est de même de l’analphabétisme, celui de Abdou qui reste en-serré dans l’ignorance, un véritable drame humain circonscrit à la périphérie d’une ville minière dans le script, mais dont il n’est plus à démontrer l’ampleur mondiale, retranché jusque dans les espaces les plus développés des civilisations, qui nous enjoint à une surveil-lance permanente et partout.

A PROPOSITO DI “LA GUERRISSEUSE”

di Olivier Bombarda (co-sceneggiatore)

Ho avuto la possibilità di vedere “Ti ricordi di Adil?”, il secondo lungometraggio di Mohamed Zineddaine, proiettato nella sezione “Coup de Coeur” al festival di Marrakesh nel 2007.

All’epoca ero giornalista di cinema per il canale televisivo francese Arte, e rimasi molto colpito da questo film. Ho quindi organizzato una video-intervista con l’autore, tanto mi sembrava importante incontrarlo e far conoscere al pubblico questa rivelazione. Avevo individuato nel suo film un elemento eccezionale e raro: un equilibrio tra l’evocazione di una realtà specificamente marocchina (nutrito da un desiderio di condivisione e di cultura) e l’analisi di temi più universali, che divengono così testimoni di una grande sensibilità e capacità di riflessione su di un mondo in perpetua mutazione. In questo modo Mohamed porta avanti, secondo la mia opinione, le intenzioni che hanno mosso i pionieri del cinema, insieme ad un grande rispetto e un grande desiderio di confidenza nei confronti dello spettatore. Sarei estremamente felice se la sceneggiatura di “La Guaritrice”, alla quale ho contribuito, possa essere intesa come un atto di fedeltà a questa primordiale intenzione, dove l’osservazione di una micro-società vuole essere la rappresentazione di uno spazio più vasto, di un confronto tra la tradizione e la nascita di un mondo nuovo, che sconvolge il precedente. Se i personaggi di questa storia sono certamente l’espressione dell’universo marocchino, e se esistono in quanto intimamente legati al percorso e alla poetica di Mohamed, sono allo stesso tempo e allo stesso modo espressione di domande che ciascuno di noi si pone intimamente, al di là di qualsiasi morale e di qualsiasi credo religioso, ben oltre i confini geografici del Marocco.

Il personaggio centrale, MBARKA, è il preciso ritratto di una donna che ottiene il suo potere da forze oscure, attraendo i comuni mortali per ottenerne un guadagno personale, vagando in quelle zone d’ombra che ancora esistono nonostante i costanti progressi della medicina universale.

L’origine del disturbo e della malattia (l’eczema) del personaggio di CH’AAYBA è l’emblema dei misteri che ancora esistono nell’ambito della medicina, sono proprio questi che vengono sfruttati dai ciarlatani, andando ad aumentare il malessere dei più poveri, alimentando le loro credenze.

E’ la stessa cosa per l’analfabetismo di ABDOU, un dramma umano che qui, nella sceneggiatura, rimane all’interno dei confini della città mineraria: che altro non è che l’espressione di quanto accade nel mondo, dove le sacche di povertà si annidano nelle civiltà apparentemente più evolute.

Per potersi emendare da una realtà così difficile, per far fronte a questo flagello, ci è sembrato importante spiegare come il silenzio contenga molto spesso la luce, come testimoniano simbolicamente i segreti che ciascun personaggio porta dentro di sé.

La storia de “La Guaritrice” proviene anche da un forte desiderio di esprimersi in questa direzione, nel tentativo di portare avanti un discorso originale contro l’ignoranza, l’analfabetismo, l’oscurantismo: a cui cerchiamo di far fronte con la nobiltà del mezzo cinematografico, per favorire la nascita di un film “aperto”, accessibile a tutti.

Riprese

Riprese

Riprese

Riprese

Riprese

Mohamed Zineddaine voit le jour dans le petit patelind’Oued-Zem que les colons français appelaient autrefois « Le petit Paris ». Enfant libre et difficile, élève médiocre, Mohamed Zineddaine confessera à un journaliste : « Les instants les plus joyeux de l’école, je les dois au gardien qui à travers la cloche faisait sonner l’heure de la récréation et surtout de la sortie. Ce monsieur était pour moi, le plus respectable de toute la hiérarchie ».Voué à l’échec dans ses études scientifiques, une main se-crète le pousse vers la littérature pour laquelle il se découvre boulimique.En 1983, Mohamed Zineddaine laisse le Maroc, son pays natal, pour suivre un cycle d’études d’informatique à Nice en France à l’Université de château. Il s’aperçoit qu’il est de nouveau sur un chemin qui ne le mène nullepart. Il fuit en Italie qui a stimulé sa curiosité et où il exerce tous les métiers possibles.Après avoir séjourné plusieurs mois à Florence, Naples, Pérouse et Rome, Mohamed Zineddaine s’installe à Bologne en 1985 où il a fait sa formation cinématographique. Journaliste, photographe, scénariste et producteur, Mohamed Zineddaineza réalisé des courts métrages, des documentaires et met en scène son premier long métrage de fiction, « Réveil », en 2005.

BIOGRAPHIE DU RÉALISATEUR______________________________

Fictions - Longs métrages :________________________COLÈRE(Maroc /2013 – 87 mn, 35mm)Production : Ouarzazate Films Productionavec Omar Lotfi, Hajar Graigaa, Aniss Elkohen,Cristina Serafini, Fatim zahra Bennacer

TU TE SOUVIENS D’ADIL .(Maroc /2008 – 88 mn, 35 mm)Production : Ouarzazate Films ProductionCoproduit par SOREAD 2M

RÉVEIL (Maroc/2005 - 78mn, 35 mm)

Courts & moyens métrages :_______________________SOUS LE CIEL D’AOÛT (Italie/1999), 52mn, 16mm

UNE FAMILLE FREUDIENNE (Italie/1998) - 17mn, Beta SP

Documentaires :_____________GORIZIA AU DELÀ DES CONFINS (Italie-Slovénie/2006), Beta DigitalDocumentaire sur la chute du mur qui, depuis la seconde guerre mondiale, a divisé la ville de Gorizia en deux zones

PRÈS LE SILENCE (Italie/2005) – 48mn, Beta DigitalFilm-documentaire sur la vie et sur l’art du peintre italien Bruno Pinto.

LE REGARD AILLEURS (Italie/2002) – 20mn, Beta SPDocumentaire sur les immigrés italiens en Argentine.

LA VIEILLE DANSEUSE (Italie /1996) - 46mn, 16mmDocumentaire basé sur le texte de Bertolt Brecht, « Théorie de la radio »

Biografia del regista

Mohamed Zineddaine

Mohamed Zineddaine è nato nel piccolo villaggio di Oued-Zem che i coloni francesi chiamavano “la piccola Parigi”. Giovane libero e com-plesso, studente mediocre, confesserà in seguito a un giornalista: “Io devo i momenti più belli del periodo scolastico al bidello, che con la sua campana faceva suonare l’ora della ricreazione e quello, soprattutto, dell’uscita. Quell’uomo era, per me, in cima a qualsiasi gerarchia”.

Destinato al fallimento nell’ambito degli studi scientifici, Mohamed è sta-to spinto da un qualcosa di soprannaturale verso la letteratura, per la quale si è scoperto bulimico.

Nel 1983 lascia il Marocco, il suo paese natale, per seguire un ciclo di studi legati all’informatica presso l’Università de Château, a Nizza. Si rende conto, ancora una volta, che sta percorrendo un cammino che non lo sta conducendo da nessuna parte. Fugge in Italia, il paese che ha stimolato la sua curiosità e dove esercita lavori di ogni tipo e genere. Dopo essere stato per diverso tempo a Firenze, Napoli, Perugia e Roma, nel 1985 Mohamed si trasferisce a Bologna, dove si forma dal punto di vista cinematografico.

Giornalista, fotografo, sceneggiatore e produttore, Mohamed realizza dei cortometraggi, dei documentari e il suo primo lungometraggio di finzione, Risveglio, nel 2005.

Fiction - Lungometraggi

Rabbia (Marocco, 2013 – 87’, 35 mm)Produzione: Ouarzazate Films Production con: Omar Lotfi, Hajar Graigaa, Aniss Elkhoen, Cristina Serafini, Fatim Zahra Bennancer

Ti ricordi di Adil ? (Marocco, 2008 – 88’, 35 mm)Produzione: Ouarzazate Films Production Co-prodotto da: SOREAD2M

Risveglio(Marocco, 2005 – 78’, 35 mm)

Corti e medio-metraggi

Sotto il cielo di agosto (Italia, 1999 – 52’, 16mm)Una famiglia freudiana (Italia, 1996 – 17’, BetaSP)

Documentari

Gorizia, al di la dei confini (Italia-Slovenia, 2006 – BetaDigital)Documentario sulla caduta del muro che, dopo la Seconda Guerra Mondiale, ha diviso la città di Gorizia in due zone

Dopo il silenzio (Italia, 2005 – 48’, BetaDigita)Film-documentario sulla vita e l’arte del pittore Bruno Pinto.

Lo sguardo altrove (Italia, 2002 – 20’, BetaSP)Documentario sugli immigrati italiani in Argentina

La vecchia ballerina (Italia, 1996 – 46’, 16mm)Documentario basato sul testo di Bertold Brecht “Teoria della radio”.

OUARZAZATE FILMS SARL75, Boulevard 11 Janvier Appat. N° 169 Sidi Belyout - 20000 Casablanca Anfa - Maroc

+212 665359500 /+39 333 [email protected]