L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de...

36
chiffres clés Production industrielle (hors série) édition 2002 L’industrie française des technologies de l’information et de la communication en chiffres

Transcript of L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de...

Page 1: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

chif

fres

clé

sPr

oduc

tion

indu

stri

elle

(hor

s sé

rie)

édition 2002

L’industrie françaisedes technologies del’information et de lacommunication

en chiffres

Page 2: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Adresses utiles :

Fédération des Industries Électriques, Électroniqueset de Communication (FIEEC)11-17 rue Hamelin –75783 Paris Cedex 16tél : 01 45 05 70 70, Fax : 01 45 53 03 93

• Groupement des industries de l’interconnexion, des composants et des sous-ensembles électroni- ques (GIXEL)

• Syndicat des Industries des Tubes Électroniques et Semi-conducteurs (SITELESC)

• Syndicat des Industries de Matériels Audiovisuels Électroniques (SIMAVELEC)

• Groupement des Industries de Télécommunica- tions et d’électronique professionnelle (GITEP- TICS)

• Syndicat professionnel des fils et câbles électri- ques (SYCABEL)

• Syndicat de l’instrumentation de mesure, du test, de l’énergie et des communications dans le domaine électronique (SIMTEC)

Syndicat National des Entreprises de Sous-traitanceÉlectronique (SNESE), 20 rue du Parc - BP 1224 -29102 Quimper Cedex

DIGITIP

Service des Technologies et de la Sociétéde l’Information

Sous-Directions Composants Électroniques,Électronique professionnelle et informatique

Réseaux et multimédiaLe Bervil, 12 rue Villiot

75572 Paris cedex 12

SESSI

20 Avenue de Ségur75353 Paris 07 SP

Centre d’information :J.M. Cholet, tél : 01 43 19 45 22

Le SESSI souhaite la meilleure utilisation et la plus largediffusion possible des informations qu’il publie.

Toute reproduction, avec indication de la source, estdonc autorisée sans aucune restriction.

Vous cherchez des statistiques sur l’industrie française ?Le SESSI met à votre disposition le site internet

des entreprises industrielles :www.industrie.gouv.fr

CE DOSSIER A ÉTÉ RÉALISÉ AU SESSISERVICE DES ÉTUDES ET DES STATISTIQUES INDUSTRIELLES

Avec la participation de :

Raymond Heitzmann (chargé de mission, sous-direction des études)tél : 01.43.19.65.37 mél : [email protected]

Pierrette Briant (attachée INSEE, sous-direction des études)tél : 01.43.19.41.63 mél : [email protected]

Pour les fiches relatives aux secteurs industriels :

Nicole Pipari (responsable de la division sectorielle Électricité-Électronique)tél : 01.43.19.47.25 mél : [email protected]

L’industrie informatique et l’industrie de la connectique

Sassan-Sadat Sowti (chef du bureau électronique)tél : 01.43.19.47.27 mél : [email protected]

L’électronique grand public et l’industrie des télécommunications

Jean-Pierre Chedanne (gestionnaire - bureau électronique)tél : 01.43.19.49.90 mél : [email protected]

L’industrie des composants électroniques

Jean-Pierre David (gestionnaire - bureau électronique)tél : 01.43.19.48.14 mél : [email protected]

L’industrie des appareils de mesure et contrôle

Patricia Bréard (Conception et réalisation)

Directeur de la publicationJean-Marc Béguin

Chef du Service des Etudes et des Statistiques Industrielles

Imprimerie Maulde & Renou

CE DOSSIER A ÉTÉ RÉALISÉ AU SESSISERVICE DES ÉTUDES ET DES STATISTIQUES INDUSTRIELLES

Page 3: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

S O M M A I R E

1

• Présentation et délimitation du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) .............................................................................................. Pages 2 et 3

• L’industrie française des TIC .................................................................................................. Pages 4 et 5

• Les secteurs industriels des TIC- L’industrie informatique (NAF 30.0C) ............................................................................. Pages 6 et 7- L’industrie des composants électroniques (NAF 32.1A et 32.1B) ................................ Pages 8 et 9- L’électronique grand public (NAF 32.3Z) ........................................................................ Pages 10 et 11- L’industrie des télécommunications (NAF 32.2A et 32.2B) .......................................... Pages 12 et 13- L’industrie de la connectique (NAF 31.3Z) ..................................................................... Pages 14 et 15- L’industrie des appareils de mesure et contrôle (NAF 33.2A,33.2B et 33.3Z) .......... Pages 16 et 17

• L’évolution de l’industrie française des TIC (1990 - 2001) ............................................... Pages 18 et 19

• Les salariés de l’industrie des TIC ......................................................................................... Pages 20 et 21

• Le secteur des TIC, industrie et services .............................................................................. Pages 22 et 23

• L’industrie européenne des TIC ............................................................................................. Pages 24 et 25

• Le commerce mondial des TIC .............................................................................................. Pages 26 et 27

• Le classement mondial des grandes entreprises des TIC .................................................. Pages 28 et 29

• Les dépenses informatiques des entreprises industrielles françaises ............................... Pages 30 à 33

Les chiffres publiés dans cette brochure sont des données 2000 et 2001, voire 1999.

Toutes les entreprises de même activité principale relèvent d’un même secteur d’entreprises

L’activité principale de chaque entreprise est déterminée à partir de la ventilation de ses ventes et de ses effectifs.

L’effectif employé est égal à l’effectif salarié moyen (moyenne annuelle des effectifs), corrigé du solde des effectifs pris en location etdonnés en location.

Le taux de valeur ajoutée est un indicateur du degré d’intégration de l’entreprise, c’est-à-dire de l’importance des transformationsqu’elle fait subir aux produits dans la filière de fabrication.

Le taux d’investissement dépend de facteurs structurels (intensité capitalistique du secteur, durée de vie des équipements..). Il est aussifonction des mutations technologiques, de l’innovation, de la possibilité de financement des entreprises.

Le taux de marge mesure la part de la valeur ajoutée rémunérant les capitaux de l’entreprise.

Le taux de profitabilité est un indicateur de la profitabilité de l’exploitation.

La liste des principales entreprises est définie en termes de chiffre d’affaires pour chaque branche d’activité.

MÉTHODOLOGIE ET GLOSSAIRE

Page 4: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Présentation et délimitation du secteur des technologiesde l’information et de la communication

2

C’est la délimitation du secteur des TIC élaborée par l’OCDE qui est reprise ci-dessous. Elle permet d’assurer la comparabilité internatio-nale des statistiques en matière de technologies de l’information.

ACTIVITÉS DE FABRICATION : NES 114 NAF 700C45 - fabrication d’appareils de réception, enregistrement ou reproduction du son et de l’image

323 Z fabrication d’appareils de réception, enregistrement ou reproduction du son et de l’image

E31 - fabrication de machines de bureau et de matériel informatique300 C fabrication d’ordinateurs et d’autres équipements informatiques

E33 - fabrication d’appareils d’émission et de transmission hertzienne322 A fabrication d’équipements d’émission et de transmission hertzienne322 B fabrication d’appareils de téléphonie

E35 - fabrication de matériel de mesure et de contrôle332 A fabrication d’équipements d’aides à la navigation332 B fabrication d’instrumentation technique et scientifique333 Z fabrication d’équipements de contrôle des processus industriels

F61 - fabrication de matériel électrique313 Z fabrication de fils et câbles isolés

F62 - fabrication de composants électroniques321 A fabrication de composants passifs et de condensateurs321 B fabrication de composants électroniques actifs

DÉLIMITATION DE L’INDUSTRIE ET DES SERVICES LIÉS AUX TIC

Services liés à des biensCommerce de gros de machines, équipements et fourni-tures (51.6G)Location de machines et équipements de bureau (71.3E)

Services immatérielsTélécommunications (642A et 642B)Activités informatiques (721 à 726)

Les technologies de l’information et de la communication (TIC)tiennent désormais une place centrale dans l’économie. Non seule-ment leur utilisation semble insuffler de la productivité et de l’inno-vation dans tous les secteurs de l’économie, mais surtout le secteurproducteur de TIC a contribué fortement à la croissance économi-que jusqu’en 2000. L’industrie des TIC a atteint une importancecomparable à celle de poids lourds de l’économie traditionnellecomme la construction automobile.

Le secteur producteur de TIC regroupe les industries et les servicesde trois filières :♦ la filière informatique (machines de bureau, ordinateurs per-sonnels, grands ordinateurs, serveurs, matériels de réseaux, péri-phériques, cartes) ;♦ la filière des télécommunications (équipements profession-nels de transmission, commutateurs, relais, terminaux destinés auxusagers), qui comprend aussi la connectique (câbles et fibres opti-ques) ;♦ la filière électronique (composants électroniques, semi-conduc-teurs, circuits imprimés, les équipements de l’électronique grandpublic, téléviseurs, magnétoscopes, récepteurs radio, lecteurs de dis-ques), à laquelle sont associés les instruments de mesure (activités dehaute technologie civile et militaire, instruments de navigation, comp-teurs, productique).

Sont d’abord présentées les caractéristiques et les performances del’industrie française des TIC à partir des variables clés les plus ré-centes et de leur évolution (chiffres d’affaires, valeur ajoutée, em-ploi, investissements, exportations et importations). Les variablesproviennent pour l’essentiel de l’Enquête Annuelle d’Entreprise(EAE) du Sessi. Les données sur la structure de l’emploi provien-nent des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS) del’INSEE, et les chiffres du commerce extérieur sont issus des statis-tiques douanières.

Plusieurs thèmes plus transversaux sont ensuite évoqués :♦ l’évolution de l’industrie française des TIC durant la dernière dé- cennie ;♦ les caractéristiques des effectifs salariés de l’industrie des TIC ;♦ le secteur français des TIC, industrie et services ;♦ l’industrie des TIC dans l’Union européenne ;♦ le commerce international des produits TIC.♦ le classement mondial des grandes entreprises des TIC♦ les dépenses informatiques des entreprises industrielles françai- ses.

Page 5: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

3

L’industrie mondiale des TIC en crisede croissance

Depuis 2001, l’industrie mondiale des TICconnaît un marasme persistant. Celui-ci s’estdéveloppé d’abord aux États-Unis, gagnantensuite l’Europe et les autres régions dumonde. Les difficultés américaines ont ré-sulté essentiellement du surinvestissementen TIC et d’une série de mauvaises antici-pations à la fois industrielles et financières.En Europe, le ralentissement résulte d’uneffet de contagion des États-Unis et de laréduction de la demande mondiale. Ce ma-rasme résulte d’une conjonction de plusieurscrises liées entre elles :

♦ une crise conjoncturelle globale : de-vant le ralentissement de l’activitééconomique, les entreprises ont reporté ouannulé leurs investissements et les vendeursont été obligés de diminuer fortement leursmarges (guerre des prix). Ce freinage de l’in-vestissement productif riche en produitsTIC, surtout aux Etats-Unis, a contraint leséquipementiers TIC à réduire leurs charges(stocks, investissements, effectifs).♦ une crise financière : la correction in-tervenue sur les marchés boursiers et l’ef-fondrement des cours des sociétés techno-logiques ou internet ont tari les investis-sements en capital-risque pour les nouvellesentreprises. De plus, les équipementiers etles opérateurs de télécommunications, for-tement endettés, ont subi le contrecoup del’éclatement de la bulle financière.♦ une crise industrielle : la saturation decertains marchés tels que, celui del’informatique grand public aux États-Uniset celui des téléphones portables danscertains pays européens, a été mal anticipée.Ceci a contribué à mettre les équipemen-tiers de l’informatique et des télécommuni-cations en difficulté ainsi que, par voie deconséquence, les fabricants de composantsélectroniques.

Néanmoins, les mutations et les ajustementsindustriels en cours du secteur producteurde TIC ainsi que l’assimilation des investis-sements technologiques réalisés depuis 1995par les entreprises utilisatrices, devraientpermettre de surmonter ce ralentissementcyclique de l’activité.

La diffusion des TIC appelée à sepoursuivre

Une première phase de la « révolution nu-mérique » s’est achevée, marquée par uneinnovation technologique exacerbée, une su-renchère médiatique et l’exubérance finan-cière. Celle-ci a conduit à développer la « nu-mérisation de l’économie » qui a contribuéà améliorer l’efficience des mécanismes deproduction et d’échanges et à dégager desgains de productivité dans les entreprises.

Bien que le calendrier de reprise du secteurdes TIC reste flou, la dynamique de l’inno-vation et de la diffusion des technologiesdans les entreprises et le grand public ne vapas s’arrêter. Les pays européens ne con-naissent pas de surinvestissement dans lesnouvelles technologies : la demande de-meure forte du fait du retard d’équipementen TIC par rapport aux États-Unis. Le tra-fic internet connaît une progression rapide,la population connectée ne cesse de croîtreet les micro-ordinateurs portables connais-sent un succès certain. Dans les entrepri-ses, les nouveaux outils TIC gagnent cha-que jour du terrain avec le basculement dela plupart des systèmes informatiques versune architecture en réseau. Les outils degestion adoptent progressivement les tech-nologies de l’internet qu’il s’agisse de la re-lation client (CRM), de la gestion des four-nisseurs (SCM) ou de la planification desressources internes de l’entreprise (ERP).

La satisfaction de ces besoins en réseaux eten progiciels ainsi que la nécessité pour lesentreprises de renouveler ou de moderni-ser certains équipements informatiques de-vraient contribuer à une reprise des inves-tissements dès que les perspectives écono-miques s’éclairciront. Par ailleurs, de nou-veaux biens et services TIC vont stimulerla demande émanant des entreprises, desménages et des administrations. Parmi lesaxes porteurs apparaissant dans l’offre desTIC, on peut citer les applications de e-bu-siness, les technologies de connexion sansfil, le haut débit ou encore le développe-ment de réseaux optiques.

La R&D, élément moteur del’industrie des TIC

Afin de stimuler la demande par de nou-veaux produits ou le perfectionnement deson offre et pour assurer leur compétitivité,les entreprises TIC consacrent des investis-sements considérables à la Recherche et Dé-veloppement (R&D). Dans l’ensemble desdépenses intérieures de R&D des entrepri-ses en France (DIRDE), les entreprises del’industrie des TIC sont en pointe.

Les différentes branches des technologiesde l’information connaissent des destins va-riés. En 2000, les fabricants d’équipementsradio, TV, téléphonie et composants élec-troniques ont investi plus de 2,6 milliardsd’euros dans la R&D, soit 13,7% de laDIRDE. Ils talonnent ainsi l’industrie auto-mobile mais précèdent les industries phar-maceutique et aéronautique. Depuis 1992,le poids dans la DIRDE des « technologiesde la communication » a augmenté de prèsde 4 points, passant de 1,6 milliards d’eurosà un peu moins de 2,7 milliards d’euros. Enrevanche, les constructeurs de matériels in-formatiques réduisent leur effort de R&Den France. La banalisation des matériels in-formatiques et la réorientation des construc-teurs vers d’autres domaines (services in-formatiques et téléphonie) expliquent la fai-blesse toujours plus grande de ce secteuren France.

Par ailleurs, l’ensemble de l’industrie desTIC rassemble plus du tiers des chercheurs(20 000) employés dans l’industrie manu-facturière.

Enfin, une part croissante de la R&D dans lesecteur des TIC est réalisée dans le cadre d’al-liances interentreprises nationales ou inter-nationales. Ceci a pour but de réduire les ris-ques liés à la valorisation des efforts de R&D,du fait de leur importance et du raccourcisse-ment de la durée de vie des produits.

Page 6: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

4

Nombre d’entreprisesEffectif employéChiffre d’affaires h.t. M€

Investissements & crédit-bail M€

Valeur ajoutée par personne k€

Frais de personnel par personne k€

Taux d’exportation (EXP/CAHT) %Taux de valeur ajoutée (VAHT/CAHT) %Taux d’investissement (INV/VAHT) %Taux de profitabilité (RNC/VAHT) %Taux de marge (EBE/VAHT) %

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000 SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

PRINCIPALES ENTREPRISES

Nombre Effectifs Chiffre d’affaires Taux Investissements d’entreprises hors taxes d’exportation en millions

en millions en % d’eurosd’euros

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

(entreprises de 20 personnes et plus)

(entreprises de 20 personnes et plus)

1 213295 90372 9943 863

64,345,052,426,119,88,6

25,2

1992 1 213 268 388 40 315 33,4 1 7021993 1 121 250 103 38 396 32,3 1 5931994 1 163 248 122 40 331 34,2 1 6781995 1 218 249 637 45 171 36,2 1 8221996 1 187 254 374 47 540 40,2 1 9121997 1 187 258 869 50 827 45,2 1 8571998 1 191 272 543 55 629 45,8 1 8361999 1 187 274 163 59 826 48,6 2 1682000 1 213 295 903 72 994 52,4 3 8632001 1 247 * 261 887 69 832 51,2 2 685

* effectif au 31 décembre

- Hewlett Packard France- Alcatel-CIT- Sagem- Cie IBM France- ST Microélectronics- Solectron France- Alcatel Business Systems- Alcatel Submarine Networks- Philips France- Alcatel Space Industries- Thales Systemes Aéroportés- Nexans France- Nortel Networks SA

COUP DE FREIN À LA CROISSANCE EN 2001

L’HÉGÉMONIE DE LA RÉGION ILE-DE-FRANCE

Effectifs100 000

5 000100 SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

L’industrie française des technologies de l’informationet de la communication

Une industrie en pleine crise

En 2001, l’industrie française des TIC réalise un chiffre d’affairesglobal de plus de 70 milliards d’euros. Ce montant est en recul de4 % par rapport à l’année 2000 qui s’était caractérisée par une crois-sance exceptionnelle (+19 %). Le fort ralentissement de l’activitédu secteur des TIC aux Etats-Unis s’est, en effet, rapidement étenduau reste du monde. Cette baisse de l’activité dans l’industrie des TICexplique à elle seule plus du tiers du ralentissement de la croissancede l’industrie manufacturière française, du fait de son poids en termede chiffre d’affaires (10,8 % du chiffre d’affaires en 2001 au lieu de11,7 % en 2000).

Comme dans les autres grands pays industrialisés, la crise a surtouttouché l’industrie des télécommunications, dont le chiffre d’affairesrecule de près de 12,7 %, après avoir fait un bond de près de 30 %en 2000. Parallèlement, l’industrie des composants électroniques voitson chiffre d’affaires reculer (-4,7 % contre près de +30 % en 2000),subissant le contrecoup du retournement du marché des téléphonesmobiles et de la demande en équipements TIC. Si le marché infor-matique français a plutôt mieux résisté que celui des pays voisins, lechiffre d’affaires de la filière informatique progresse à un rythmeralenti (+2,3 % contre +7 % pour l’année 2000). Il en est de mêmepour le secteur des instruments de mesure (+4 %). En revanche,l’activité du secteur de l’électronique grand public a été plus dyna-mique (+12,5 %) en raison de la forte demande intérieure des parti-culiers (DVD et téléviseurs à écran large).

La totalité de la baisse du chiffre d’affaires dans l’industrie des TICde 2001 peut s’expliquer par celle des exportations. En effet, l’in-dustrie des TIC, très tournée vers l’international, voit le montant deses exportations (36 millards d’euros en 2001) diminuer fortement(-7,6 %), contrastant avec leur croissance ininterrompue depuis 1994.

Page 7: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

5

Enquêtes Annuelles d’Entreprise

1996 1997 1998 1999 2000 2001Chiffre d’affaires InvestissementsExportations Effectif salarié en fin d’année

17 %16 %15 %14 %13 %12 %11 %10 %9 %8 %

ÉCHANGES COMMERCIAUX EN RECUL EN 2001

Douanes 2001

En milliards d’euros

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Importations Exportations

403530252015100

2001

LES PRINCIPAUX PAYS PARTENAIRES

Douanes 2001 Importations Exportations

Exportations34,9 milliards d’euros

Importations39,3 milliards d’euros

0 2 4 6 8246

Allemagne (4,6)

Royaume-Uni (3,1)

Japon (3,0)

États-Unis (6,2)

Chine (2,0)Espagne (1,3)

Italie (2,4)

États-Unis (2,3)

Royaume-Uni (3,6)

Allemagne (4,7)

8Les exportations de TIC ne représentent plus que 14,7 % des ex-portations nationales au lieu de 16,2 % en 2000. Par ailleurs, lesimportations en produits TIC se contractent en 2001, le déficit com-mercial se stabilisant à 4 milliards d’euros, ce qui correspond à untaux de couverture de près de 90 %. La France reste structurellementexcédentaire dans la filière des télécommunications, mais avec untaux de couverture en réduction sensible (133 %). En revanche, ledéficit continue de se creuser pour la filière informatique.

Recul de l’investissement et de l’emploi

Devant cette situation de crise, les industriels du secteur des TICont réagi en réduisant fortement leurs dépenses. Tout d’abord, l’an-née 2001 est marquée par la chute de l’investissement (-27 %), aprèssa hausse spectaculaire l’année précédente (+75 %). L’investissementdiminue fortement dans les secteurs des composants électroniques(-41,5 %), des équipements en télécommunications (-26,4 %) et del’électronique grand public (-15,2 %). Seul le secteur de l’informati-que en maintient la vigueur (+22,6 %). Au total, l’effort d’investis-sement dans le domaine des TIC ne représente plus que 11 % del’investissement manufacturier en 2001, au lieu de 15 % en 2000.Ensuite, les industriels du secteur des TIC ont commencé à rationa-liser leur production et à restructurer leurs activités. Ainsi, l’emploisalarié dans les secteurs des TIC diminue de 1,7 % au cours de l’an-née 2001, alors qu’il reste quasiment stable dans l’ensemble de l’in-dustrie manufacturière (-0,3 %). Ceci constitue un retournement detendance par rapport au passé récent. Paradoxalement, les effectifschutent le plus dans la filière informatique (-6,6 %), alors que l’acti-vité se maintient, à défaut d’être très dynamique.

Enfin, plus du tiers des 255 000 salariés de l’industrie des TIC tra-vaillent dans des entreprises situées en Ile de France. La régionRhône-Alpes occupe le deuxième rang (10 % des effectifs) sauf dansla filière des télécommunications. Suivent la Bretagne et les Pays dela Loire, en raison notamment de leur spécialisation dans les télé-communications (respectivement 10,4 % et 8,1 % des effectifs decette filière).

LES DIFFÉRENTS PRODUITS TIC

FIECC - 2001

LES TIC DANS L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE

Matérielinformatique(17,1 %)

Équipements d’émission-réception (8,6 %)

Matériels télépho-niques (11,6 %)

Électroniquegrand public(5,3 %)

Aide à la navigation (20,3 %)

Instruments demesure (10,6 %)

Composantsélectroniques(18,9 %)

Fils et câbles isolés (7,6 %)

Page 8: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Nombre d’entreprisesEffectif employéChiffre d’affaires h.t. M€

Investissements & crédit-bail M€

Valeur ajoutée par personne k€

Frais de personnel par personne k€

Taux d’exportation (EXP/CAHT) %Taux de valeur ajoutée (VAHT/CAHT) %Taux d’investissement (INV/VAHT) %Taux de profitabilité (RNC/VAHT) %Taux de marge (EBE/VAHT) %

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000 SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

PRINCIPALES ENTREPRISES

Nombre Effectifs Chiffre d’affaires Taux Investissements d’entreprises hors taxes d’exportation en millions

en millions en % d’eurosd’euros

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

(entreprises de 20 personnes et plus)

(entreprises de 20 personnes et plus)

L’industrie informatique(entreprises de 20 personnes et plus)

(Nomenclature d’activités française 30.0C)

7036 39214 240

221,694,766,649,224,26,4

12,125,5

Effectifs13 000

1 00020

44 % DES EFFECTIFS LOCALISÉS EN ILE-DE-FRANCE

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

SEUL L’INVESTISSEMENT PROGRESSE

1992 93 47 528 10 130 37,8 5081993 58 41 966 9 354 36,6 4311994 61 38 634 9 668 35,9 3671995 68 36 163 11 163 40,1 3431996 54 33 860 10 807 43,0 3791997 60 35 852 11 279 45,5 2241998 59 41 877 12 628 44,3 2791999 63 38 179 13 406 44,8 3152000 70 36 392 14 240 49,2 2212001 65 * 30 371 13 777 47,1 246

* effectif au 31 décembre

- Cie I.B.M France- Hewlett Packard France- Bull Sa- Act Manufacturing France- SCI France- Matra Systèmes et Information- Lacie Group Sa- IER (Impression Enregistrement Résultat)- Unika Computer- Continental Edison

Un secteur en pleine mutation

L’année 2001 a été difficile pour les grandes entreprises informati-ques. Aux difficultés conjoncturelles s’ajoute un malaise profondqui secoue tout le secteur. En effet, le principal métier des entrepri-ses consiste à assembler les composants d’un PC. La valeur ajoutéede cette opération a diminué au fil des ans et la bataille commerciales’est reportée sur d’autres domaines : fabrication d’assistants numé-riques, de serveurs, amélioration du design. Elles tentent de se dé-velopper vers les services.

Grâce à plusieurs programmes d’équipement des salariés de grandsgroupes publics et privés (Vivendi et EDF ...) et à une forte de-mande des particuliers, le marché français a plutôt bien résisté parrapport aux autres grands marchés mondiaux. Face à des perspecti-ves moroses, les principaux constructeurs tentent de se restructu-rer : fusions, suppressions de postes chez la plupart des grands cons-tructeurs, guerre des prix, transfert de technologies… C’est l’offrede services aux clients (installation, maintenance, conseil) qui vapermettre aux entreprises d’échapper à la récession. Elles multiplientles partenariats avec des cabinets de conseils et des SSII. C’est surcette activité qu’a décidé de se positionner IBM alors que Dell estdevenu le numéro un des PC grâce à son modèle de fabrication à lademande. Il peut ainsi répercuter immédiatement la baisse du prixdes composants alors que ses concurrents ont des stocks.

Secteur très concentré : 12 entreprises emploient 90 % des effectifset réalisent 93 % du chiffre d’affaires. Ces multinationales propo-sent des produits provenant de filiales installées dans différents pays.Les échanges se font donc avec les pays d’origine des multinationa-les (États-Unis, Royaume-Uni...) et le taux de couverture (exporta-tions/importations) ne traduit pas réellement la compétitivité desentreprises françaises.

6

Page 9: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Importations ExportationsEnquêtes Douanes

18 00016 00014 00012 00010 0008 0006 0004 0002 000

0

LE DÉFICIT COMMERCIAL S’ACCENTUE

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

en millions d’euros

260

220

180

140

100

601995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

APRÈS LA BAISSE DE 2001, REDÉMARRAGE EN 2002

Base 100 en 1995

Indices bruts Corrigé des variations saisonnièresSESSI - Enquêtes de production

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

Nombred’entreprises

Effectifs Chiffred’affaires

Exportations Investissements

20 à 49 salariés50 à 99 salariés

100 à 249 salariés250 salariés et plus

100 %

80 %

60 %

40 %

20 %

0 %

UN SECTEUR TRÈS CONCENTRÉ Une production sous-traitée

Face à la crise, les entreprises se désenga-gent progressivement de la production in-dustrielle et délocalisent leurs sites de pro-duction vers l’Asie ou la main d’œuvre estmoins chère et la fiscalité plus attractive.C’est la Chine qui joue actuellement ce rôled’aspirateur et dans une moindre mesure laMalaisie, la Thailande mais également leVietnam. La Chine apparaît ainsi commele 6ème pays fournisseur de matériel infor-matique pour le marché français.

Enquêtes Douanes 2001

Importations14,6 milliards d’euros

Exportations8,7 milliards d’euros

PRINCIPAL PARTENAIRE : LE ROYAUME-UNI

Importations Exportations3 2 1 0 1 2 3

Allemagne (1,36)

Royaume-Uni (1,26)

Pays-Bas (0,74)

Italie (0,64)

Irlande (0,61)

États-Unis (0,50)

États-Unis (2,30)

Royaume-Uni (2,20)

Irlande (1,35)

Japon (1,32)

Allemagne (1,18)

Chine (1,0)

7

Page 10: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Nombre d’entreprisesEffectif employéChiffre d’affaires h.t. M€

Investissements & crédit-bail M€

Valeur ajoutée par personne k€

Frais de personnel par personne k€

Taux d’exportation (EXP/CAHT) %Taux de valeur ajoutée (VAHT/CAHT) %Taux d’investissement (INV/VAHT) %Taux de profitabilité (RNC/VAHT) %Taux de marge (EBE/VAHT) %

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000 SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

PRINCIPALES ENTREPRISES

Nombre Effectifs Chiffre d’affaires Taux Investissements d’entreprises hors taxes d’exportation en millions

en millions en % d’eurosd’euros

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

(entreprises de 20 personnes et plus)

(entreprises de 20 personnes et plus)

L’industrie des composants électroniques(entreprises de 20 personnes et plus)

(Nomenclature d’activités française 32.1A & 32.1B)

31075 23618 3582 391,8

61,636,263,325,247,78,1

35,4

Effectifs12 0002 000

100

LES RÉGIONS SUD-EST ET OUEST ATTRACTIVES

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

COUP DE FREIN SUR L’INVESTISSEMENT EN 2001

1992 299 45 889 4 968 43,0 3381993 266 37 987 4 266 40,4 3461994 267 38 924 4 961 46,6 5341995 279 42 911 5 875 47,8 6051996 288 45 221 6 683 51,0 6741997 291 46 007 7 740 56,0 7111998 295 48 613 8 176 55,2 5991999 294 60 835 12 846 59,3 8702000 310 75 236 18 358 63,3 2 2112001 326 * 70 404 17 764 59,8 1 297

* effectif au 31 décembre

- ST Microélectronics Sa- Philips France- Alcatel Optronics- Motorola Semiconducteurs Sa- Gemplus- Solectron France- Atmel Rousset Sa- Oberthur Card Systems- Schlumberger Systems- Altis Semiconductor

Un marché en recul : investissements et effectifsen baisse

Après une année 2000 exceptionnelle marquée par l’envolée du mar-ché de la téléphonie mobile, l’industrie des composants électroni-ques a subi en 2001 une crise importante et inattendue. La récessionéconomique américaine qui s’est étendue aux grands pays industria-lisés, a amplifié la crise mondiale du secteur des télécommunica-tions; le retournement du marché des téléphones portables et laforte diminution de la demande en équipements de technologie del’information ont provoqué un recul brutal de ce secteur. Devantcette situation de crise, les industriels ont réagi en réduisant les dé-penses : chômage partiel, licenciements, fermetures de sites etdélocalisations se sont multipliés.

Les semi-conducteurs ont connu la plus mauvaise année de leurhistoire avec une baisse de 30 % du marché mondial. Aux facteurséconomiques conjoncturels déjà indiqués, s’est ajouté une surcapacitéde production générée par les investissements massifs des années1999 et 2000 destinés à satisfaire une demande supposée en fortecroissance. Ainsi, en début d’année 2001, les stocks importants ontalimenté les ventes au détriment de la fabrication. Tous les secteursclients ont été touchés par la crise mis à part celui de l’automobile.Les fabricants français accusent une baisse de leur chiffre d’affairessauf pour les composants discrets.

La profession des composants passifs enregistre une diminutiond’activité de 21 %. Aux raisons évoquées plus haut s’ajoute unetransformation structurelle de la filière électronique : le désengage-ment des grands clients de la fabrication. La production est réalisée,de plus en plus, par des sous-traitants qui cherchent à s’approvi-sionner au moindre coût (externalisation des achats) pour augmen-ter leur rentabilité.

8

Page 11: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Importations ExportationsEnquêtes Douanes

12 000

10 000

8 000

6 000

4 000

2 000

0

UNE BALANCE COMMERCIALE POSITIVE EN 2001

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

en millions d’euros

Enquêtes Douanes 2001

Importations7,8 milliards d’euros

Exportations8,3 milliards d’euros

L’ÉMERGENCE DES PAYS ASIATIQUES

Importations Exportations2 1 0 1 2

Allemagne (1,30)

États-Unis (0,75)

Italie (0,54)

Royaume-Uni (0,53)

Singapour (0,45)

Malaysia (0,33)

États-Unis (1,53)

Allemagne (1,05)

Japon (0,63)

Malaysia (0,60)

Singapour (0,53)

Italie (0,50)

310

260

210

160

110

601995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

RALENTISSEMENT DE LA PRODUCTION DEPUIS 2001

Base 100 en 1995

Indices bruts Corrigé des variations saisonnièresSESSI - Enquêtes de production

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

Nombred’entreprises

Effectifs Chiffred’affaires

Exportations Investissements

20 à 49 salariés50 à 99 salariés

100 à 249 salariés250 salariés et plus

100 %

80 %

60 %

40 %

20 %

0 %

UNE MAJORITÉ DE PETITES ENTREPRISES Une sous-traitance importante

L’importance de la sous-traitance dans l’or-ganisation de la production électroniqueprogresse fortement ; le poids des sous-trai-tants représenterait 50 % de la productionmondiale (et plus de 65 % pour lestélécoms). À l’activité classique d’assem-blage de cartes, s’ajoutent des fonctionsnouvelles comme l’achat des composants,la conception et le service après-vente. Cettemontée en puissance s’accompagne d’untransfert vers les pays de l’Europe de l’Estet d’Asie, attractifs par leur aptitude à pro-duire au moindre coût.

9

Page 12: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Nombre d’entreprisesEffectif employéChiffre d’affaires h.t. M€

Investissements & crédit-bail M€

Valeur ajoutée par personne k€

Frais de personnel par personne k€

Taux d’exportation (EXP/CAHT) %Taux de valeur ajoutée (VAHT/CAHT) %Taux d’investissement (INV/VAHT) %Taux de profitabilité (RNC/VAHT) %Taux de marge (EBE/VAHT) %

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000 SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

PRINCIPALES ENTREPRISES

Nombre Effectifs Chiffre d’affaires Taux Investissements d’entreprises hors taxes d’exportation en millions

en millions en % d’eurosd’euros

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

(entreprises de 20 personnes et plus)

(entreprises de 20 personnes et plus)

L’électronique grand public(entreprises de 20 personnes et plus)

(Nomenclature d’activités française 32.3Z)

5211 2143 385,4

73,542,531,736,214,115,2- 8,218,3

Effectifs2 500

30020

DES EFFECTIFS TRÈS DISSÉMINÉS

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

UN SECTEUR EN PROGRÈS

1992 54 14 001 3 782 41,0 1601993 47 13 904 3 461 38,0 801994 54 15 251 3 413 40,0 971995 53 15 942 3 757 45,0 1451996 53 17 930 4 589 49,0 1631997 54 17 882 5 516 50,0 1091998 54 18 197 5 777 48,4 941999 55 13 710 3 333 44,9 752000 52 11 214 3 385 36,2 722001 55 * 10 228 3 852 48,5 62

* effectif au 31 décembre

- Philips France- Sony France- Thomson Télévision Angers- VDO Car Communications France- Daewoo Electronics Manufacturing Sa- Audax Industries SNC- Clarion France- Secre Alpine Electronics Sa- Sagem- Kenwood Bretagne Sa

Une bonne année portée par la dynamique du numérique

Le secteur de l’électronique grand public (EGP) regroupe les entre-prises dont l’activité principale est la fabrication de récepteurs detélévision, de décodeurs et d’appareils vidéo, hi-fi (chaînes, radios,autoradios…). C’est un secteur dont la croissance, vive ces derniè-res années, est soutenue par le passage progressif aux nouvelles tech-nologies basées sur le numérique (TV numérique, lecteurs DVD,caméscope numérique, graveur de CD). La hausse de la consomma-tion des ménages contribue à l’essor des produits « haut de gamme »(TV 16/9e, écrans plats, home cinéma, haute fidélité).

La progression de l’EGP en France s’est poursuivie en 2001 avec unchiffre d’affaires en hausse de plus de 13 %. Cette croissance estliée à celles des téléviseurs (grand écran et écran plat) et des lecteursDVD (doublement en volume). L’amélioration du rapport qualité-prix, en raison du passage de l’analogique vers le numérique, et ladiversité des chaînes de télévision, transmises par le câble ou lessatellites, ont encouragé la consommation de ces produits. Par con-tre, les ventes de magnétoscopes ont baissé et celles des camésco-pes sont restées stables. Dans le domaine de l’audio, on constate desbaisses pour les chaînes Hi-Fi et pour les lecteurs CD, alors que lesamplificateurs et les systèmes d’enceintes ont suivi la croissance duhome-cinema. L’intégration de la technologie numérique a permisde compenser, en général, la baisse des ventes en volume par unehausse en valeur des produits. Cela a permis aux fabricants de con-server leurs marges bénéficiaires.

La concentration tend à diminuer car les grandes sociétés, pour res-ter compétitives, sous-traitent et délocalisent de plus en plus leurproduction. Au niveau régional, quatre régions, dans l’ordre, Ile-de-France, Pays de Loire, Alsace et Centre, regroupent près de deuxtiers des effectifs employés dans le secteur.

10

Page 13: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Enquêtes Douanes 2001

Importations5,2 milliards d’euros

Exportations3,9 milliards d’euros

DE NOUVEAUX PARTENAIRES

Importations Exportations0 0,5 1,0

Allemagne (0,51)

Espagne (0,42)

Royaume-Uni (0,35)

Italie (0,32)

Pays-Bas (0,29)

Belgique (0,18)

Japon (0,84)

Chine (0,70)

Hongrie (0,51)

Allemagne (0,31)

États-Unis (0,29)

Pologne (0,25)

0,51,0

SIMAVELEC

SUCCÈS DU DVD EN 2001

11

Audio (15,8 %)Audio portable (7,1 %)

Électronique embarquée (7,4 %)

Support d’enregistrement (7,1 %)

Vidéo, (DVD, camescopes ...)(24,9 %)

Écrans (téléviseurs, projecteurs ...) (37,8 %)

Évolution2000/2001+ 4,9 %

- 0,4

%

+ 1,0

%

- 5,9 %

+ 6,3 %

+ 1,0

%

Le succès du DVD en 2001 s’est traduit par une augmentationdes importations de près de 37 % essentiellement en provenancede l’Asie du sud-est. En hausse par rapport à l’année 2000, lesimportations en provenance de Chine représentent plus de 32 %des importations totales . Certains pays de l’Europe de l’est com-mencent à émerger parmi les pays fournisseurs : 15,1 % des impor-tations de DVD proviennent de la Hongrie. Par contre, les expor-tations se font majoritairement vers nos partenaires européensessentiellement l’Allemagne (15,3 %), la Belgique (14,6 %) et l’Es-pagne (13,0 %).

DVD : UN TIERS DES IMPORTATIONS EN PROVENANCE DE CHINE

Allemagne (15,3 %)

Belgique (14,6 %)

Espagne (13,0 %)

Italie (9,6 %)

Royaume-Uni (9,2 %)

Chine (32,4 %)

Pays-Bas (2,8 %)

Corée du Sud (15,9 %)

Hongrie (15,1 %)

Espagne (5,8 %)

Japon (5,1 %)

Enquêtes Douanes 2001Importations Exportations

0 20 402040

Allemagne (3,2 %)

Un secteur concentré soumis à une vive concurrence

Une dizaine de multinationales réalise 85 % du chiffre d’affairesdu secteur. L’activité de ces entreprises s’accompagne d’importa-tions de produits du groupe fabriqués ailleurs dans le monde.Elles ont à la fois la capacité de proposer des produits innovantset complexes et le prestige de la marque. La concurrence s’exerceà tous les niveaux : coûts de production, maîtrise de la qualiténumérique, design, service après-vente, … D’importants effortssont réalisés en R&D et dans le domaine publicitaire.

DES IMPORTATIONS EN BAISSE EN 2001

Importations ExportationsEnquêtes Douanes

7 000

6 000

5 000

4 000

3 000

2 000

1 000

01993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

en millions d’euros

Importations2,2 milliards d’euros

Exportations0,4 milliards d’euros

Page 14: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Nombre d’entreprisesEffectif employéChiffre d’affaires h.t. M€

Investissements & crédit-bail M€

Valeur ajoutée par personne k€

Frais de personnel par personne k€

Taux d’exportation (EXP/CAHT) %Taux de valeur ajoutée (VAHT/CAHT) %Taux d’investissement (INV/VAHT) %Taux de profitabilité (RNC/VAHT) %Taux de marge (EBE/VAHT) %

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000 SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

PRINCIPALES ENTREPRISES

Nombre Effectifs Chiffre d’affaires Taux Investissements d’entreprises hors taxes d’exportation en millions

en millions en % d’eurosd’euros

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

(entreprises de 20 personnes et plus)

(entreprises de 20 personnes et plus)

L‘industrie des télécommunications(entreprises de 20 personnes et plus)

(Nomenclature d’activités française 32.2A & 32.2B)

19782 821

21 534,0752,064,847,254,924,913,8- 7,320,5

Effectifs30 000

1 00010

56 % DES EFFECTIFS : ILE-DE-FRANCE ET BRETAGNE

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

UN TAUX D’EXPORTATION TOUJOURS IMPORTANT

1992 205 58 113 7 580 23,7 2601993 174 53 111 7 745 26,2 2721994 189 54 840 8 911 30,8 2751995 221 62 881 10 451 30,1 3461996 208 69 222 11 497 32,4 3031997 208 69 689 12 511 40,2 3471998 203 75 357 15 873 47,2 4281999 202 74 559 16 930 51,6 4632000 197 82 821 21 534 54,9 7402001 215 * 69 367 18 963 52,1 550

* effectif au 31 décembre

- Sagem- Alcatel CIT- Alcatel Business Systems- Alcatel Space Industries- Soc Alcatel Réseaux d’entreprises- Thalès Communications- Nortel Networks- Matra Nortel Communication- Mitsubishi Electric France- Alcatel Submarine Networks

Une industrie en voie de restructuration

La crise mondiale que cette industrie traverse aujourd’hui est lecontrecoup de son extraordinaire croissance durant la dernièredécennie. Plusieurs éléments se sont conjugués pour faire chuter lademande depuis le début de l’année 2001 : faillite des petits opéra-teurs, endettement des grands opérateurs, arrivée à maturité dumarché des mobiles, retards dans l’UMTS…

Le contenu industriel du secteur diminue et les équipementiers seréorientent vers les métiers de R&D et de marketing. Ils rationali-sent leur production en cédant des activités ou en concluant desaccords de sous-traitance. Ainsi, Alcatel, entreprise généraliste of-frant une gamme complète de produits et de services, cède des ac-tivités périphériques comme les câbles ou les composants. Elle ré-duit le nombre de ses usines, standardise sa production et sous-traite la fabrication de ses terminaux mobiles entraînant des sup-pressions d’emplois massives et sans précédent.

La contribution de cette industrie à la balance commerciale de laFrance reste très élevée : 2,3 milliards d’euros en 2001, après unsommet de 5,2 milliards en 2000. Les exportations affichent 19 %de croissance annuelle moyenne entre 1993 et 2001. L’industrie fran-çaise des télécommunications est compétitive et gagne des parts demarché. Cependant, près de 74 % des exportations et 55 % desimportations françaises sont encore intracommunautaires. De nou-veaux échanges avec certains pays asiatiques ou des pays de l’Eu-rope de l’Est apparaissent cependant en 2001.

À l’avenir, les grands équipementiers se recentreront sur les techno-logies les plus pointues et garderont le contrôle de la fiabilité desgrands systèmes afin de sauvegarder leur image de marque.

12

Page 15: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Importations ExportationsEnquêtes Douanes

12 000

10 000

8 000

6 000

4 000

2 000

0

UNE BALANCE COMMERCIALE EN BAISSE

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

en millions d’euros

Enquêtes Douanes 2001

Importations5,9 milliards d’euros

Exportations8,2 milliards d’euros

APPARITION DE NOUVEAUX PARTENAIRES

Importations Exportations2 1 0 1 2

Royaume-Uni (1,01)

Allemagne (0,63)

Italie (0,53)

États-Unis (0,43)

Espagne (0,40)

Hong-Kong (0,32)

Allemagne (0,86)

États-Unis (0,65)

Finlande (0,57)

Royaume-Uni (0,52)

Autriche (0,46)

Chine (0,29)

300

260

220

180

140

100

601995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

2001 : RALENTISSEMENT DE LA PRODUCTION

Base 100 en 1995

Indices bruts Corrigé des variations saisonnièresSESSI - Enquêtes de production

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

Nombred’entreprises

Effectifs Chiffred’affaires

Exportations Investissements

20 à 49 salariés50 à 99 salariés

100 à 249 salariés250 salariés et plus

100 %

80 %

60 %

40 %

20 %

0 %

16 % DES ENTREPRISES GÉNÈRENT 94 % DU CHIFFRE D’AFFAIRES L’importance grandissante de lasous-traitance électroniqueLes équipementiers des télécommunicationssous-traitent de plus en plus la fabricationde leur produits. Leurs usines sont rache-tées par des groupes qui fabriquent, dansdifférents endroits du globe, à des coûtsavantageux, des produits de masse commeles téléphones mobiles. Ils sont capables deproduire des téléphones portables, des as-sistants personnels numériques, des conso-les de jeux, etc. sur un même site de pro-duction. Ces sous-traitants possèdent desmarchés considérables et une grande forcede négociation face à leurs fournisseurs decomposants électroniques.

13

Page 16: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Nombre d’entreprisesEffectif employéChiffre d’affaires h.t. M€

Investissements & crédit-bail M€

Valeur ajoutée par personne k€

Frais de personnel par personne k€

Taux d’exportation (EXP/CAHT) %Taux de valeur ajoutée (VAHT/CAHT) %Taux d’investissement (INV/VAHT) %Taux de profitabilité (RNC/VAHT) %Taux de marge (EBE/VAHT) %

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000 SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

PRINCIPALES ENTREPRISES

Nombre Effectifs Chiffre d’affaires Taux Investissements d’entreprises hors taxes d’exportation en millions

en millions en % d’eurosd’euros

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

(entreprises de 20 personnes et plus)

(entreprises de 20 personnes et plus)

L‘industrie de la connectique(entreprises de 20 personnes et plus)

(Nomenclature d’activités française 31.3Z)

5720 7823 639

17350,732,830,928,915,822,629,6

Effectifs5 000

1 00030

DES LOCALISATIONS DIVERSES

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

FORTE PROGRESSION DE L’INVESTISSEMENT EN 2001

1992 69 20 256 3 538 26,0 1251993 65 19 024 3 507 29,0 1101994 63 21 002 3 498 26,9 981995 63 19 179 3 637 30,6 991996 61 17 221 3 179 34,5 971997 51 17 125 3 016 40,7 911998 55 17 203 2 836 36,7 1251999 53 17 720 2 725 33,9 982000 57 20 782 3 639 30,9 1672001 55 * 15 979 3 480 39,4 240

* effectif au 31 décembre

- Acome- Alcatel Câbles France- Alcatel Contracting- Alcatel Submarine Networks- Axon Câble Sa- Labinal- Nexans France- Nexans Wires- Pirelli Câbles et Systèmes- Sagem

2001 : une année de rupture

Ce secteur comprend les fabricants de câbles transporteurs d’éner-gie (câbles de réseaux d’énergie, câbles industriels ou domestiquespour la construction) mais aussi les fabricants de câbles de télécom-munications ou transporteurs de données qu’ils soient en cuivre ouà fibres optiques. C’est ce deuxième domaine qui bénéficie de l’es-sor des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Commu-nication.

Le développement des communications et principalement d’inter-net nécessite des débits sans cesse plus élevés. Il contribue forte-ment aux projets et réalisations de câblages tant terrestres que sous-marins. Depuis 1999, ce secteur bénéficiait d’une conjoncture por-teuse. Les investissements massifs réalisés par les télécommunica-tions avaient conduit les industriels de la connectique à une fortesurproduction de câbles à fibres optiques.

L’année 2001 a, par contre, été une année de rupture. Même si lesperformances des entreprises restent acceptables grâce à une bonnetenue de l’activité au premier semestre, la fin de l’année a été trèsdifficile. Alcatel, leader mondial de ce secteur, a franchi une nou-velle étape dans son recentrage sur les télécoms et l’Internet. Cetteentreprise a conservé les activités les plus rentables c’est-à-dire lesfibres optiques, les câbles sous-marins et à haute fréquence pourtéléphone GSM considérées comme stratégiques. Nexans a reprisles câbles pour l’énergie et une partie des câbles pour télécomsd’Alcatel. Il a subi la chute du marché américain puis européen desdépenses en informatique et l’arrêt des investissements de réseauxprivés. Les suppressions d’emplois et le chômage partiel se sont suc-cédés au deuxième semestre et les prévisions pour le début de l’an-née 2002 sont loin d’être optimistes. Les difficultés de ce secteursont exacerbées par une surcapacité qui pousse aux délocalisationsvers l’Asie et l’Europe de l’Est.

14

Page 17: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Importations ExportationsEnquêtes Douanes

1 600

1 400

1 200

1 000

800

600

400

0

UNE BALANCE COMMERCIALE STABLE

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

en millions d’euros

Enquêtes Douanes 2001

Importations1,3 milliards d’euros

Exportations1,4 milliards d’euros

PRINCIPAL DÉBOUCHÉ : L’EUROPE

Importations Exportations0,2 0,1 0 0,1 0,2

Allemagne (0,19)

Royaume-Uni (0,12)

Espagne (0,10)

Belgique (0,08)

Italie (0,07)

États-Unis (0,05)

Italie (0,17)

Portugal (0,16)

Espagne (0,16)

Allemagne (0,14)

Maroc (0,12)

Belgique (0,07)

200

180

160

140

120

100

80

601995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

2001 : UNE ANNÉE PERTURBÉE

Base 100 en 1995

Indices bruts TendanceSESSI - Enquêtes de production

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

Nombred’entreprises

Effectifs Chiffred’affaires

Exportations Investissements

20 à 49 salariés50 à 99 salariés

100 à 249 salariés250 salariés et plus

100 %

80 %

60 %

40 %

20 %

0 %

85 % DU CHIFFRE D’AFFAIRES POUR 9 ENTREPRISES Un secteur très concentré

La concentration du secteur est forte :9 entreprises de plus de 250 salariés réali-sent 85 % du chiffre d’affaires. Les petitesentreprises sont plutôt positionnées sur desactivités annexes ou de sous-traitance : câ-blage et pose de connecteurs. Très dépen-dantes du prix des matières premières (cui-vre et aluminium), les entreprises de ce sec-teur ont bénéficié de la chute des cours ducuivre début 2001. La reprise des cours ducuivre en fin d’année a pesé sur les résul-tats des entreprises accentuant encore lesrésultats médiocres du secteur.

15

Page 18: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Nombre d’entreprisesEffectif employéChiffre d’affaires h.t. M€

Investissements & crédit-bail M€

Valeur ajoutée par personne k€

Frais de personnel par personne k€

Taux d’exportation (EXP/CAHT) %Taux de valeur ajoutée (VAHT/CAHT) %Taux d’investissement (INV/VAHT) %Taux de profitabilité (RNC/VAHT) %Taux de marge (EBE/VAHT) %

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000 SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

PRINCIPALES ENTREPRISES

Nombre Effectifs Chiffre d’affaires Taux Investissements d’entreprises hors taxes d’exportation en millions

en millions en % d’eurosd’euros

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

(entreprises de 20 personnes et plus)

(entreprises de 20 personnes et plus)

52769 458

11 837,4250,658,246,646,234,25,9

15,415,1

Les appareils de mesure et de contrôle(entreprises de 20 personnes et plus)

(Nomenclature d’activités française 33.2A, 33.2B & 33.3Z)

Effectifs30 000

2 000300

CONCENTRATION EN ILE-DE-FRANCE ET RHONE-ALPES

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

LÉGÈRE PROGRESSION DU CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2001

1992 525 91 352 11 165 32,3 3181993 511 84 111 10 060 28,7 2861994 529 79 471 9 878 30,2 2751995 534 73 122 10 286 30,5 2381996 523 70 920 10 782 36,8 2351997 523 70 011 10 739 42,4 2391998 525 71 296 10 335 39,4 2661999 520 69 160 10 682 41,0 2122000 527 69 458 11 837 46,2 2372001 531 * 65 538 11 996 45,8 290

* effectif au 31 décembre

- Thales Systèmes Aéroportés- Sagem- Thales Naval France- Thales Avionics Sa- Thales- Thales Air Défense Sa- Airsys ATM Sa- Thomson-CSF Optronique- PNY Electronique Europe Sa- Sercel

Un secteur en pleine évolution

L’année 2001 se caractérise selon le S.I.M.T.E.C (Syndicat de l’ins-trumentation de mesure, du test, de l’énergie et des communica-tions) par un repli sensible dans le domaine de l’instrumentationradiofréquences (- 73 %), du test (- 48 %) et de l’instrumentationlogique (- 51 %) et cela après une année 2000 de très bonne facture.

Les instruments de mesure couvrent les domaines de l’industrie etde l’environnement. La mesure concerne tout ce qui touche au pro-cédé de fabrication, sa régulation et son contrôle ainsi que son auto-matisation. Le développement de l’ergonomie, la prise en comptede la sécurité des utilisateurs, les économies d’énergie, entraînentune profonde et rapide modification du marché de l’instrumenta-tion. La défense de l’environnement est également un thème mobi-lisateur dans lequel une instrumentation fiable et adaptée s’impose.Dans ses différents aspects, la notion d’environnement génère desbesoins en appareils de mesure de plus en plus sophistiqués tant surle plan technique que sur le plan de l’usage. La convergence destechnologies entre les appareils qualifiés « d’électriques » et ceuxqualifiés « d’électroniques » se poursuit et assure de nouvelles fonc-tionnalités aux produits traditionnels. Le matériel devient très inté-gré particulièrement dans le domaine des capteurs et des actionneurs,mais aussi dans celui du test et dans tout le matériel de laboratoire.

Le domaine des équipements d’aide à la navigation connaît d’im-portantes mutations technologiques. Il englobe dans le secteur civilles systèmes de contrôle de trafic aérien et l’ensemble des aides à lanavigation et à l’atterrissage. L’électronique de défense et de sécu-rité (systèmes de détection) représente plus de 40 % du chiffre d’af-faires du secteur.

16

Page 19: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Importations ExportationsEnquêtes Douanes

5 000

4 000

3 000

2 000

1 000

0

UN LÉGER REDRESSEMENT EN 2001

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

en millions d’euros

Enquêtes Douanes 2001

Importations4,5 milliards d’euros

Exportations4,4 milliards d’euros

NOS PRINCPAUX PARTENAIRES : ALLEMAGNE ET ÉTATS-UNIS

Importations Exportations1,5 1,0 0,5 0 0,5 1,0 1,5

Allemagne (0,70)

États-Unis (0,58)

Espagne (0,35)

Royaume-Uni (0,31)

Italie (0,25)

Pays-Bas (0,17)

États-Unis (1,46)

Allemagne (1,01)

Royaume-Uni (0,33)

Suisse (0,27)

Japon (0,25)

Italie (0,20)

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

UNE PRODUCTION STAGNANTE

Base 100 en 1995

Indices bruts Corrigé des variations saisonnièresSESSI - Enquêtes de production

220

200

180

160

140

120

100

80

60

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

Nombred’entreprises

Effectifs Chiffred’affaires

Exportations Investissements

20 à 49 salariés50 à 99 salariés

100 à 249 salariés250 salariés et plus

100 %

80 %

60 %

40 %

20 %

0 %

10 % DES ENTREPRISES RÉALISENT LES 3/4 DES EXPORTATIONS Une industrie sensible aux fluctua-tions économiques

Les entreprises les plus importantes du sec-teur sont principalement des filiales deThalès ex Thomson CSF, dans le domainedu civil et du militaire. Les restructurationsde ces dernières années, pour faire face à labaisse substantielle des budgets nationauxde la défense, ont permis au groupe quiréalise plus de 60 % de son chiffre d’affaireà l’extérieur de nos frontières, de nouer despartenariats efficaces. Ils se sont traduits parla signature de gros contrats.

17

Page 20: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

L’évolution de l’industrie française des technologies del’information et de la communication (1990 - 2001)

18

Des évolutions de forte amplitude

Les évolutions des secteurs industriels des TIC sont de plus forteamplitude que dans le reste de l’industrie manufacturière : de 1995 à2000, la progression de l’activité a toujours été largement supérieuredans les TIC, en particulier dans la filière des télécommunications.Aussi les TIC ont-ils ces dernières années contribué de manière plusimportante que leur poids effectif – autour de 10 % du chiffre d’affai-res de l’ensemble manufacturier – au soutien de l’activité industriellefrançaise. En 2001, alors que l’activité manufacturière ralentit, celle del’industrie des TIC se retourne sous l’impact de la crise internationaledu secteur : le chiffre d’affaires recule de 4 % après une hausse de prèsde 19 % en 2000.

Le dynamisme de l’investissement

Sur l’ensemble de la période 1990-2001, l’investissement corporeldes TIC se révèle plus dynamique que pour l’ensemble de l’indus-trie manufacturière, sauf dans l’informatique qui les a réduits con-tinûment sur l’ensemble de la décennie. Le dynamisme dont les sec-teurs industriels des TIC ont fait preuve tout au long de la décennie1990 ne se retrouve pas dans l’évolution de l’emploi. Celui-ci a dé-cru depuis 1990, malgré une remontée récente, qui a été remise encause en 2001. La croissance de l’emploi dans les télécommunica-tions, qui en 2001, représente environ un tiers de l’emploi total dansles TIC, est loin de compenser son atonie dans l’électronique. (plusde la moitié de l’emploi total) et sa chute dans l’informatique (12 %de l’emploi total).

Une industrie largement tournée vers l’extérieur

L’industrie des TIC est nettement tournée vers l’extérieur, tendancequi s’est accentuée tout au long de la période considérée. En 2000,plus de la moitié des ventes en produits TIC a été destinée à l’ex-portation (53,4 %). A cette date, les exportations en produits TICont représenté plus de 16 % des exportations de l’industrie manu-facturière. Les exportations se sont révélées très dynamiques dansla filière des télécommunications et à un moindre degré dans lafilière électronique. En revanche, le montant de ses exportationsdiminue nettement en 2001 (-7,6 %), contrastant avec leur crois-sance ininterrompue depuis 1994.

L’industrie informatique en difficulté

Les difficultés que traversent les secteurs des télécommunicationset de l’électronique en 2001 apparaissent de nature différente decelles de l’industrie informatique. Les difficultés des premiers sec-teurs sont récentes, liées au ralentissement de la demande mon-diale, alors que la crise de l’industrie informatique est plus ancienneet résulte d’une moindre compétitivité. Ce secteur a réduit forte-ment ses emplois, ses investissements, y compris immatériels.

Base 100 en 1990

Industrie des TIC Industrie manufacturièreSESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

200

180

160

140

120

100

01990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

ÉVOLUTION DES EXPORTATIONSBase 100 en 1990

Industrie des TIC Industrie manufacturière

350

300

250

200

150

100

501990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

ÉVOLUTION DES EFFECTIFS SALARIÉS (EN FIN D’ANNÉE)Base 100 en 1990

Industrie des TIC Industrie manufacturière

120

110

100

90

80

70

60

50

401990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

Page 21: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

19

ÉVOLUTION DES EFFECTIFS DANS LES FILIÈRES DES TICBase 100 en 1990

Électronique Télécommunications Informatique

120

110

100

90

80

70

60

50

401990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Base 100 en 1990

Électronique Télécommunications Informatique

240

220

200

180

160

140

120

100

801990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

ÉVOLUTION DES EXPORTATIONS DANS LES FILIÈRES DES TICBase 100 en 1990

Électronique Télécommunications Informatique

700

600

500

400

300

200

100

01990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DANS LES FILIÈRES DES TIC L’industrie des TIC privilégie la R&D

Les industries des TIC consacrent davantage de moyens à la recher-che et développement (R&D) qu’aux investissements physiques.Même en 2000, où leur effort en matière d’investissement physiqueculmine à 20 % de la valeur ajoutée, ils consacrent encore plus demoyens à la R&D. Elle représente un quart de la valeur ajoutée,proportion néanmoins en décroissance depuis 1997. En revanche,l’industrie manufacturière consacre à peine 12 % de sa valeur ajou-tée à la R&D, proportion très stable sur les dernières années. Parailleurs, l’industrie des TIC rassemble plus du tiers des chercheurs(20 000) employés dans l’industrie manufacturière. Les semi-con-ducteurs, les équipements de télécommunications ainsi que les ins-truments de mesure sont des domaines privilégiés de la R&D.

TAUX D’INVESTISSEMENT

SESSI - Enquête Annuelle d’EntrepriseMinistère de l’Éducation Nationale, de la Recherche et de la Technologie -

enquête R&D

(investissement / valeur ajoutée, en %)

Année 1997 1998 1999 2000

Investissement corporelIndustrie manufacturière 12,8 13,3 13,9 15,2

Informatique 7,3 7,8 11,0 6,4Télécommunications 9,4 10,6 10,2 13,2Électronique 13,3 13,4 15,3 29,6Total industrie des TIC 10,8 11,2 12,7 19,8

Investissement incorporel (R&D)Industrie manufacturière 11,6 11,3 11,8 11,6

Informatique 15,2 13,4 11,1 9,4Télécommunications 32,5 33,1 30,9 27,4Electronique 34,5 30,3 29,1 29,5Total industrie des TIC 29,9 27,5 25,9 25,2

Investissements corporel et incorporelIndustrie manufacturière 24,4 24,5 25,8 26,8

Informatique 22,5 21,2 22,0 15,8Télécommunications 41,9 43,7 41,1 40,6Electronique 47,8 43,8 44,4 59,1Total industrie des TIC 40,8 38,7 38,6 45,0

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

Page 22: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Les salariés de l’industrie des technologiesde l’information et de la communication

20

Un taux d’encadrement et un degré de qualification élevé

La structure des emplois dans l’industrie des TIC s’équilibre en troisgroupes d’importance comparable : les cadres représentent 33 %des effectifs, les ouvriers 31 % et les professions intermédiaires(techniciens, agents de maîtrise) 28 %. Par ailleurs, elle se caracté-rise également par l’importance des chercheurs (environ 20 000)dans ses effectifs.

Dans l’industrie des TIC, la proportion de cadres supérieurs est deuxfois et demi plus importante que dans l’ensemble de l’industrie ma-nufacturière. L’écart reste important si l’ensemble des cadres, y com-pris les professions intermédiaires, sont pris en compte : 61 % pourle secteur TIC et 36 % pour l’industrie manufacturière. Dans lesdifférentes filières des TIC, la situation est très hétérogène : l’infor-matique est en tête avec 57 % de cadres supérieurs dans son per-sonnel et 86 % de cadres. L’électronique ferme la marche avec 26 % decadres supérieurs et 52 % de cadres, proportions encore supérieures àla moyenne manufacturière.

Les ouvriers représentent une part moins élevée des effectifs quedans l’industrie manufacturière. En revanche, la part des ouvriersqualifiés dans l’ensemble des ouvriers est à peu près équivalente(respectivement 63 % et 61 %). L’informatique se distingue par uneproportion très forte d’ouvriers qualifiés (79 % de l’ensemble desouvriers), contrairement au secteur de l’électronique grand public,où elle est inférieure à 50%. Elle est supérieure à 60 % dans lesautres industries des TIC.

À qualification égale, des salaires en dessous de lamoyenne manufacturière

En moyenne, les salariés des secteurs TIC gagnent près de 20% deplus que les salariés de l’ensemble de l’industrie manufacturière, dansl’informatique, plus de 50 % de plus.

Mais c’est le niveau de qualification plus élevé de la main-d’œuvredans le secteur des TIC qui explique cet écart. Aussi, à catégorie socio-professionnelle donnée, l’avantage des salariés TIC disparaît, saufpour la catégorie des employés, très minoritaire.

Tous les secteurs de la filière électronique rémunèrent plus faible-ment leurs salariés que les autres secteurs TIC et a fortiori que l’in-dustrie manufacturière dans son ensemble, en particulier l’électro-nique grand public.

L’informatique fait exception, avec des pratiques de rémunérationégales, voire très légèrement supérieures à la moyenne manufactu-rière pour ses cadres. Les cadres supérieurs ainsi que les ouvriersqualifiés de la connectique bénéficient également de bonnes condi-tions de rémunération.

L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE, 55 % D’OUVRIERS

Déclaration Annuelle de Données Sociales 1999 (INSEE)

L’INFORMATIQUE, À PEINE 10 % D’OUVRIERS

En %

Cadres supérieursProfessions intermédiairesEmployésOuvriers qualifiésOuvriers non qualifiés

60

50

40

30

20

10

0Informatique

Déclaration Annuelle de DonnéesSociales 1999 (INSEE)

L’INDUSTRIE DES TIC, 61 % DE CADRES

Professions intermédiaires (28,1 %)

Employés (8,1 %)

Cadres supérieurs (32,5 %)

Ouvriersqualifiés(19,4 %)

Ouvriers non qualifiés(11,5 %)

Chefs d’entreprises (0,4 %)

Cadres supérieurs (13,0 %)

Ouvriersqualifiés(33,9 %)

Ouvriers non qualifiés(21,8 %)

Chefs d’entreprises (0,6 %)

Professionsintermédiaires(22,4 %)

Employés (8,4 %)

Télécommunications Électronique

Déclaration Annuelle de Données Sociales 1999 (INSEE)

Page 23: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

21

Des salariés assez jeunes, sauf dans l’informatique

Les salariés travaillant dans les secteurs TIC sont un peu plus jeunesque ceux de l’ensemble de l’industrie manufacturière : 34,2 % ontmoins de 35 ans. Dans l’industrie des composants et plus encoredans celle de l’électronique grand public, les salariés sont les plusjeunes : plus de 40 % de leurs salariés ont moins de 35 ans et plus de70 % ont moins de 45 ans.

En revanche, l’informatique se distingue encore, avec des salariésnettement plus âgés que dans la moyenne manufacturière : près de14 % de ses salariés ont au moins 55 ans, contre 7 % pour la moyennedes secteurs TIC et près de 8 % pour l’industrie manufacturière. Ilest probable que la baisse des effectifs a freiné des embauches, sus-ceptibles de rajeunir ses salariés.

Le secteur des TIC un peu plus féminisé

Près d’un tiers des salariés travaillant dans le secteur TIC sont desfemmes, proportion qui varie sensiblement d’une filière à l’autre.Dans l’informatique et les télécommunications, la part des femmesest proche de la moyenne de l’industrie, alors que dans l’électroni-que elle est largement supérieure (35 %), les industries des compo-sants électroniques et plus encore de l’électronique grand publicétant très féminisées. Cette forte féminisation est à relier à la moin-dre qualification constatée dans ces deux industries.

La forte représentation des femmes parmi les ouvriers est une ca-ractéristique partagée par tous les secteurs TIC. Ceci les rapprochedes industries des biens de consommation dont ne fait partie quel’électronique grand public. Les femmes occupent plus souvent queles hommes des postes non qualifiés : elles représentent près de41 % des ouvriers qualifiés dans l’ensemble des secteurs TIC et prèsde 56 % des ouvriers non qualifiés.

IMPORTANCE DES OUVRIÈRES DANS LES TIC

Déclaration Annuelle de Données Sociales 1999 (INSEE)

UNE STRUCTURE PAR ÂGE PEU DIFFÉRENTE DE LA MOYENNE

Déclaration Annuelle de Données Sociales 1999 (INSEE)

TAUX DE SALAIRE HORAIRE DANS L’INDUSTRIE DES TIC COMPARÉS À CEUX DE L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE *

Déclaration Annuelle de Données Sociales 1999 (INSEE)

Total Cadres Professions Employés Ouvriers Ouvriersdes salariés supérieurs intermediaires qualifiés non qualifiés

Total industrie des TIC 1,19 0,96 0,90 1,04 0,95 0,97Informatique 1,55 1,01 1,01 1,03 0,91 0,98Télécommunications 1,21 0,96 0,90 1,06 1,01 0,98

dont appareils de télécom 1,25 0,95 0,90 1,07 0,99 0,98dont connectique 1,01 1,06 0,89 1,04 1,04 0,97

Électronique 1,07 0,91 0,86 1,03 0,93 0,96dont appareils de mesure 1,16 0,92 0,88 1,06 0,96 1,01

dont composants électroniques 0,99 0,89 0,85 0,98 0,92 0,95dont électronique grand public 0,89 0,92 0,80 0,90 0,87 0,89

* taux de salaire horaire de l’industrie manufacturière = 1.

En %

Industrie manufacturière Industrie TIC ensemble

35

30

25

20

15

10

5

015 - 24 ans 25 - 34 ans 35 - 44 ans 45 - 54 ans 55 - 66 ans

En %

Part des femmes dans l’emploi totalPart des femmes parmi les ouvriers

Industriemanufacturière

5550454035302520151050

5,7 5,5

26,728,7 29,9 30,2 30,2 28,5

7,5 7,1

Industrie des TICensemble

Informatique Télécom-munications

Électronique

2825

32

46

27

42

29

4135

49

Page 24: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Le secteur des technologies de l’informationet de la communication (industrie et services)

22

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DANS LES TIC (HORS COMMERCE DE GROS)

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

135

130

125

120

115

110

105

100

95

90

Services des TIC Industrie des TIC Total des TIC

1995

100

1996 1997 1998 1999

100

107,5 105,2

117,3

112,5

132,5

123,2 125,4

132,4Base 100 en 1995

ÉVOLUTION DES EFFECTIFS DANS LES TIC (HORS COMMERCE DE GROS)

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

120

115

110

105

100

95

90

Services des TIC Industrie des TIC Total des TIC

1995

100

1996 1997 1998 1999

100100,5 99,9

109,4

99,6

117,4

103,1

113,5

104,0

Base 100 en 1995

Une croissance riche en emplois dans les services des TIC

Entre 1995 et 1999, le chiffre d’affaires dans l’industrie des TIC aprogressé de 32 % contre 25 % dans les services des TIC (non com-pris le commerce de gros). Aussi, les deux types de secteurs ontparticipé de manière assez équilibrée à la croissance de l’ensembledu secteur des TIC. En revanche pendant la même période, l’em-ploi s’est accrû de près de 14 % dans les services et seulement de4 % dans l’industrie. La quasi-totalité de la progression de l’emploi

dans le secteur TIC est donc le fait des services, notamment infor-matiques. Au total, l’emploi a ainsi progressé d’un peu moins de10 %.

En 1999, le secteur des TIC a généré un chiffre d’affaires de 148 mil-liards d’euros, dont 40 % sont dégagés par les services, et autant parl’industrie. Le commerce de gros représente une part non négligea-ble qui s’élève à 20 %.

Page 25: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

23

En terme de valeur ajoutée, la part des services augmente compara-tivement au chiffre d’affaires, tant du fait de la filière informatiqueque de celle des télécommunications. Les services concentrent 60 %de la valeur ajoutée des TIC. La contribution des activités indus-trielles se limite à 32 %, celle du commerce de gros à 8 %.

En terme d’effectifs, avec plus de 700 000 emplois relevant du sec-teur des TIC en 1999, la répartition entre services et industrie estencore différente. La part des services diminue par rapport à saplace en terme de valeur ajoutée, mais plus de la moitié des effectifsdu secteur TIC est employée dans les services (51 %) et le com-merce de gros (11 %). L’industrie représente un peu plus de 38 %de l’emploi.

Le poids prépondérant de la filière informatique

La filière informatique représente 46 % du chiffre d’affaires des TIC,40 % de la valeur ajoutée et 43 % des effectifs, si l’on prend encompte l’industrie, le commerce de gros et les services. La filièredes télécommunications (industrie et services) arrive au second rang,avec 36 % du chiffre d’affaires et 37 % des effectifs, mais elle dé-passe l’informatique pour la valeur ajoutée (46 %). Dans ces deuxfilières, les secteurs des services sont prépondérants, sauf pour lechiffre d’affaires informatique, fortement déterminé par le com-merce de gros (20 % de l’ensemble des TIC). La filière électroniqueest donc minoritaire, son poids s’élevant à 18 % du chiffre d’affai-res, 14 % de la valeur ajoutée et 20 % des effectifs.

RÉPARTITION DE LA VALEUR AJOUTÉE PAR FILIÈRE

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 1999

RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES PAR FILIÈRE

Opérateurs télécommunications (23 %)

Électronique/industrie (18 %)

Informatique / industrie (9 %)Informatique /commercede gros (20 %)

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 1999

RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR FILIÈRE

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 1999

- France Telecom- Société Française du Radiotéléphone- Bouygues Telecom- Transpac- France Telecom Mobiles- Cap Gémini France- Télédiffusion de France- Sema Groupe- Dassault Systemes- France Câbles et Radio- CS Systèmes d’information- Sopra

PRINCIPALES ENTREPRISES DANS LES SERVICES DES TIC

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 1999

Chiffre d’affaires : 148 milliards d’euros en 1999 Effectifs : 711 712 personnes en 1999

Valeur ajoutée : 53 milliards d’euros en 1999

Informatique / services(17 %)

Télécommunications /industrie (13 %)

Opérateurs télécommunications (35 %)

Électronique/industrie (14 %)

Informatique / industrie (7 %)Informatique /commercede gros (8 %) Informatique / services

(25 %)

Télécommunications /industrie (11 %)

Opérateurs télécommunications (24 %)

Électronique/industrie (20 %)

Informatique / industrie (5 %)Informatique /commercede gros (11 %) Informatique / services

(27 %)

Télécommunications /industrie (13 %)

Page 26: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

L’industrie européenne des technologiesde l’information et de la communication

24

L’industrie des TIC, 35 % du chiffre d’affaires du secteurdes TIC ...

En 1999, l’ensemble du secteur des TIC (industrie et services) gé-nère dans l’Union européenne un chiffre d’affaires de 990 milliardsd’euros. Près de 35 % de ce chiffre d’affaires est dégagé par l’indus-trie des TIC. Les services informatiques représentent 42 % et lesopérateurs des télécommunications 23 % du chiffre d’affaires total.La Finlande et l’Irlande sont les deux pays de l’UE où le chiffred’affaires de l’industrie dépasse en importance celui des servicesTIC. Entre 1997 et 2000, la progression du chiffre d’affaires del’industrie des TIC a été la plus dynamique en Finlande (+178 %),en Irlande (+138 %) et en Suède (+92 %). Les performances de cespays surclassent largement celles de l’industries française (+40 %)ou britannique (+31 %).

… le tiers de l’emploi, soit 1,5 million de personnes

Quelques 4,5 millions de personnes sont occupées dans le secteurglobal des TIC dans l’UE en 1999 contre 5,2 millions aux États-Unis. L’emploi dans les TIC représente 2,8 % de l’emploi total dansl’UE, mais ce chiffre dépasse 4 % en Irlande, en Finlande et enSuède. Seulement un tiers des effectifs travaillent dans l’industriedes TIC, soit 1,5 million de personnes à comparer au 1,1 million depersonnes employées dans l’industrie japonaise. De 1995 à 2000, lepoids de l’emploi manufacturier des TIC est resté stable dans l’UE,mais il a sensiblement augmenté en Irlande et en Finlande.

… et le quart de la valeur ajoutée

En 1999, la valeur ajoutée de l’ensemble du secteur des TIC repré-sente 365 milliards d’euros, soit près de 4,6 % du PIB. Ce montantdépasse celui du Japon (259 milliards d’euros), mais reste nettementen deçà de celui des Etats-Unis (675 milliards d’euros).

Environ 26 % de la valeur ajoutée totale du secteur des TIC pro-vient de l’industrie des TIC, soit 95 milliards d’euros. Les industriesallemande, britannique et française représentent plus de 60 % de lavaleur ajoutée de l’industrie européenne des TIC et les pays scandi-naves et l’Irlande environ 17 %.

L’industrie européenne des TIC est spécialisée dans les biens destélécommunications et les instruments de mesure et de contrôle.♦ matériel informatique : l’industrie allemande a généré la valeurajoutée la plus importante (21 % du total de l’UE) devant les indus-tries britannique (20 %) et française (19 %).♦ matériel de télécommunications : l’industrie suédoise représente22,4 % de la valeur ajoutée de l’UE, précédant celles de la France(16 %), de l’Allemagne (15 %) et du Royaume-Uni (12 %).♦ composants électroniques : l’industrie du Royaume-Uni réalise lequart de la valeur ajoutée sectorielle de l’UE, suivie par les indus-tries allemande et française.

L’EMPLOI DANS L’INDUSTRIE DES TIC DES PAYS DE L’U.E.

Eurostat, 1999

LA VALEUR AJOUTÉE DE L’INDUSTRIE DES TIC DE L’U.E.

En %

CHIFFRE D’AFFAIRES DE L’INDUSTRIE DES TIC

Eurostat, 1999

En milliards d’euros

1999 2000

Espagne

Finlande

Irlande

Suède

Italie

FranceRoyaume-

UniAllemagne

Eurostat

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

400

350

300

250

200

150

100

50

0

En milliers de personnes

France (18,0 %)

Allemagne (23,7 %)Autres (9,3 %)

Royaume-Uni (21,6 %)Italie (8,0 %)

Suède (5,7 %)Finlande (5,5 %)

Irlande (5,1 %)

Espagne (3,2 %)

AllemagneRoyaume-

Uni FranceItalie Suède

Pays-BasEspagne

FinlandeIrlande

Autriche

Page 27: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

25

♦ électronique grand public : l’Allemagne reste le premiercontributeur à la valeur ajoutée de l’UE, devant les Pays-Bas et leRoyaume-Uni.♦ instruments de mesure, de précision et de contrôle : la France dé-gage 23 % de la valeur ajoutée de l’UE, précédant l’Allemagne (19 %)et l’Italie (16 %).

La forte spécialisation des petits pays de l’Europe du Nord

Près d’un cinquième de la production manufacturière de la Fin-lande et de l’Irlande relève des industries productrices de TIC en1999, contre environ 13 % pour les États-Unis. Les industries despetits pays du Nord de l’UE se révèlent les plus spécialisées dans ledomaine des TIC.♦ les biens de télécommunications représentent 16,7 % de la valeurajoutée manufacturière de la Finlande.♦ les biens de l’informatique et des composants électroniques dé-gagent près de 8 % de la valeur ajoutée manufacturière en Irlande.♦ les biens de l’électronique grand public représentent 5 % de lavaleur ajoutée manufacturière des Pays-Bas.♦ les instruments de mesure et de contrôle représentent 2,6 % de lavaleur ajoutée manufacturière de la Suède.

Un effort de R&D des grands pays européens inférieur àcelui des Etats-Unis et du Japon

Dans le domaine des TIC, les investissements de R&D des entrepri-ses sont très importants. Néanmoins, l’intensité de l’effort de R&Ddes entreprises des TIC des grands pays européens est nettementen deçà de celles des États-Unis et du Japon. De plus, la part de laR&D des TIC dans l’ensemble de la R&D manufacturière a mêmediminué dans les grands pays européens depuis 1990, contrairementaux petits pays nordiques. Ceci augure mal d’un rattrapage en cedomaine, notamment dans les secteurs de l’informatique et des semi-conducteurs.

Un commerce extérieur européen largement déficitaire

En 2001, pour l’ensemble de l’UE, les importations de biens desTIC se sont élevées à 171 milliards d’euros, soit 51 milliards de plusque le niveau des exportation de TIC. Ce déficit s’explique essen-tiellement par les très fortes importations de matériels informati-ques. En termes absolus, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Francesont les principaux exportateurs de produits TIC. Mais seules, l’Ir-lande, la Finlande et la Suède ont enregistré un excédent commer-cial dans le domaine des biens des TIC. Les Pays-Bas ne présen-tent, quant à eux, qu’un déficit commercial limité.

PART DES TIC DANS LA R&D INDUSTRIELLE

OCDE

PART DES TIC DANS LA VALEUR AJOUTÉE MANUFACTURIÈRE

OCDE, 2000

En %

En %

2220181614121086420

AutricheDanemark

Télécommunications Informatique & électronique

70

60

50

40

30

20

10

0États-

Unis1990 2000

LE COMMERCE EXTÉRIEUR DES TIC DES PAYS DE L’U.E.

Eurostat

En milliards d’euros80

70

60

50

40

30

20

10

0

FinlandeSuède

Belgique Italie IrlandeFrance

AllemagnePays-Bas

Exportation 2001 Importation 2001

Royaume-

Uni

FinlandeIrlande

Pays-BasSuède

FranceAllemagne *

Royaume-

Uni

FinlandeIrlande

Royaume-

Uni SuèdePays-Bas

FranceAllemagne

* Non disponible

Page 28: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Le commerce mondial des technologiesde l’information et de la communication

26

CHIFFRES CLÉS DU COMMERCE MONDIAL : LE DYNAMISME DES PRODUITS TIC

Commerce mondial Ensemble Biens Produits produits Produitsdes marchandises manufacturés des TIC * chimiques et de l’industrie

pharmaceutiques automobileExportations 1990 en Md $ 3 396 2 391 299 295 319

2001 5 984 4 477 828 595 565Part du commerce global 1990 en % 100 70,4 8,8 ** 8,7 9,4

2001 100 74,8 13,8 ** 9,9 9,4Taux annuel d’évolution 1990-2001 en % 5 6 10 7 5

1999-2000 13 10 22 9 42000-2001 -4 -4 -14 2 -2

* produits des TIC : machines de bureaux et produits informatiques, électroniques et de télécommunications** les exportations des produits des TIC représentent 18,5% des exportations de biens manufacturés en 2001 au lieu de 12,5% en 1990.

OMC , 2001

Eurostat, 2001

ÉCHANGES DES DIFFÉRENTS PRODUITS DES TIC DANS LES PAYSDE L’OCDEEn milliards d’euros

1990

OCDE

650600550500450400350300250200150100500

Une industrie des TIC de plus en plus mondialiséeLe secteur des TIC occupe une place de premier plan dans le processusde mondialisation industrielle. En témoignent la croissance très impor-tante des échanges commerciaux, des investissements directs à l’étran-ger ainsi que le développement du commerce intra-entreprise. De plus,les fusions-acquisitions et les alliances stratégiques se sont égalementmultipliées dans ce secteur très concurrentiel.

Une contraction exceptionnelle des échanges en produitsdes TIC en 2001En 2001, l’éclatement de la bulle financière et la chute de l’investisse-ment en TIC aux Etats-Unis, puis dans les autres pays, ont entraîné uneforte contraction du commerce mondial des produits des TIC (de prèsde 14 %). Ce recul important contraste avec le dynamisme des échan-ges durant la décennie écoulée. En 2000, les exportations mondialesavaient encore augmenté de 22 %.

Les produits des TIC, une part croissante du commercemondialAu cours de la décennie écoulée, les échanges de biens des TIC ontprogressé presque deux fois plus vite que les échanges de marchandisesen général. Les échanges en TIC ont progressé de plus de 10 % par antout au long de la période. De ce fait, les exportations des produits dusecteur des TIC représentent une part croissante des exportations demarchandises. Cette part est passée de 8,8 % en 1990 à 13,8 %. Rap-porté aux échanges de produits manufacturés, les produits TIC comp-tent pour 18,5 % en 2001 contre 12,5 % en 1990.

Les équipements de télécommunications, segment le plusdynamique des échangesAu sein de l’OCDE, les équipements informatiques représentent la partla plus importante des échanges de biens du secteur des TIC (exporta-tions et importations), soit 43 % en 2000, en baisse par rapport à 1990(58 %). La part des composants électroniques s’établit à 37 % en 2000et celle des équipements des télécommunications à 21 %.

1995 2000 1990 1995 2000

Exportations OCDE Importations OCDE

Équipements de communicationComposants électroniquesÉquipements informatiques

L’IMPORTANCE DES EXPORTATIONS DES PRODUTS TIC PAR PAYSDE L’UNION EUROPÉENNE

Exportations en milliards d’euros0

40 %

35 %

30 %

25 %

20 %

15 %

10 %

5 %

0 %10 20 30 40 50 60 70

Luxembourg

Irlande

Royaume-UniPays-Bas

Suède

AutricheItalie

France Allemange

Part des TIC dans les exportations totales

Page 29: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

27

Le segment où la croissance a été la plus rapide est celui des équipe-ments de télécommunications. Les échanges ont progressé de 20 %par an pendant la période 1990-2000.

Dans l’UE, la progression des échanges des TIC est trèsdifférenciée selon les paysEn 2001, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont les principaux exporta-teurs de biens TIC. Les exportations de biens des TIC représententune part importante du commerce total des biens en Irlande (35 %), enFinlande (22 %), au Royaume-Uni (20 %) et aux Pays-Bas (18 %).

Les produits des TIC totalisent 12,3 % de l’ensemble des exportationsextra-communautaires et 16,8 % de l’ensemble des importations com-munautaires. L’Italie est le seul pays où la part des TIC dans les expor-tations a été plus faible en 2000 qu’en 1990.

Le dynamisme des échanges dans les petits pays nordiques ou dans lespays en voie de convergence (Autriche, Grèce) est significatif des nouvel-les spécialisations industrielles, engagées depuis plusieurs années, ainsique du développement des délocalisations et de la sous-traitance dans ledomaine des TIC. En particulier, l’Irlande est devenue une plate-formed’assemblage et de réexportation d’équipements informatiques.

L’émergence des pays asiatiques dans le commercemondial des TICLes États-Unis et le Japon demeurent les principaux exportateurs d’équi-pements des TIC mais leurs parts de marché dans l’ensemble des ex-portations mondiales de produits des TIC diminuent, tandis que cellesde certains pays de l’OCDE augmentent (Corée du Sud, Irlande, etc.).Si les pays de la Triade réalisent toujours une part prédominante desexportations mondiales, l’évolution la plus notable est l’essor des ex-portations des pays asiatiques (Chine, Thaïlande, Taiwan, Singapour,etc.). Leur spécialisation est liée au développement des sociétés transna-tionales, aux délocalisations de certains segments de production ainsiqu’aux accords de sous-traitance.

LES PARTS DE MARCHÉ À L’EXPORTATION DES TIC DANS LE MONDE EN 2000

CEPII - Chelem 2000

Composantsélectroniques

17,9 % USA15,1 % Japon 8,9 % Corée 6,6 % Taiwan 6,5 % Singapour 4,6 % Allemagne 4,2 % Pays-Bas 3,1 % France 3,0 % Royaume-Uni 1,4 % Chine 1,3 % Irlande 0,2 % Finlande

Matérielinformatique

12,0 % USA 9,0 % Japon 8,4 % Taiwan 7,2 % Royaume-Uni 6,8 % Chine 6,4 % Singapour 5,9 % Pays-Bas 5,6 % Irlande 5,3 % Corée 5,1 % Allemagne 3,3 % Mexique 3,1 % France

TIC (total)

15,0 % USA11,4 % Japon 6,2 % Allemagne 5,8 % Royaume-Uni 5,7 % Corée du Sud 5,3 % Taiwan 5,1 % Chine 4,6 % Singapour 4,3 % Pays-Bas 3,9 % France 3,7 % Mexique 2,8 % Irlande

Électroniquegrand public

18,4% Japon14,4% Chine11,3% Mexique5,2% Corée3,3% Allemagne3,3% USA3,2% France2,9% Royaume-Uni2,9% Pays-Bas2,6% Thailande1,9% Singapour1,5% Taiwan

Instrumentsde mesure

28,1 % USA13,6 % Allemagne12,4 % Japon 6,7 % Royaume-Uni 4,7 % France 4,3 % Pays-Bas 3,6 % Mexique 2,4 % Italie 1,8 % Chine 1,8 % Canada 1,7 % Suède 1,4 % Irlande

Équipements detélécommunications

13,0 % USA 7,6 % Royaume-Uni 7,4 % Japon 7,2 % Allemagne 6,0 % Suède 5,9 % France 5,7 % Chine 5,4 % Canada 5,3 % Corée 5,0 % Mexique 4,9 % Finlande 2,4 % Taiwan

LA PROGRESSION DES EXPORTATIONS DES PRODUITS DES TIC(1996 - 2001)

Eurostat

Croissance annuelle 1996 - 2001, en %28

21

14

7

0

FinlandePortugal

AutricheIrlande

GrècePays-Bas

AllemagneDanemark

FranceEspagne Itali

eSuède

LA PROGRESSION DES IMPORTATIONS DES PRODUITS DES TIC(1996 - 2001)

Eurostat

Croissance annuelle 1996 - 2001, en %28

24

20

16

12

8

4

0

Pays-BasAllemagne

IrlandeAutriche

Royaume-UniPortugal

GrèceFinlande

EspagneFrance

Danemark Italie

Suède

Royaume-Uni

Page 30: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Le classement mondial des grandes entreprisesdes technologies de l’information et de la communication

28

Les grandes entreprises des TIC dans le monde

En 2001, d’après le classement publié par le péridique « For-tune », on compte parmi les 50 premières entreprises dusecteur des TIC (industrie et services) :- 17 opérateurs de télécommunications,- 14 fabricants de matériel et composants électroniques,- 8 producteurs d’ équipement et de systèmes informati- ques,- 7 fabricants d’équipements et de systèmes de télécom- munication,- 3 prestataires de services informatiques (y.c vente en gros),- 1 éditeur de logiciels.

Le chiffres d’affaires total de ces 50 grandes entreprises serépartit comme suit : 36 % provient des opérateurs de té-lécommunications, 32 % des fabricants de matériel et com-posants électroniques, 17 % des producteurs de matérielet systèmes informatiques, moins de 10 % des équipemen-tiers des télécommunications et 5% des prestataires de ser-vices (y.c vente en gros et éditeur de logiciels). Par rapportà l’année précédente, seules les parts des opérateurs de té-lécommunications et des producteurs de matériel et decomposants électroniques augmentent, les parts des autresactivités étant en net recul. Par ailleurs, plus des trois quartsdes effectifs relèvent des opérateurs de télécommunica-tions et des producteurs de matériel et composants élec-troniques.

Les 50 premières entreprises ont pour la plupart leur siègeaux États-Unis (24 en 2001) et au Japon (13). En 2000, lesentreprises sises aux Etats-Unis ont représenté 47 % duchiffre d’affaires total, 41 % des effectifs et 39 % des dé-penses de R&D ainsi que 65 % de la capitalisation bour-sière totale. Les sociétés établies au Japon comptaient pour31 % du chiffre d’affaires total, 29 % des effectifs, 34 %des dépenses de R&D et 13 % de la capitalisation bour-sière. En 2001, l’Europe compte 12 entreprises dans ceclassement. La France, l’Allemagne et le Royaume-Unicomptent chacun deux des 50 premières entreprises.

Les grands fabricants de matériel des différentes filières sontfortement représentés dans le classement des 50 premièresentreprises. En particulier, les entreprises de la filière électro-nique, parmi lesquelles on trouve plusieurs grands conglomé-rats, précèdent en importance la filière informatique et celledes équipements de télécommunications. Néanmoins, les opé-rateurs de télécommunications occupent en nombre les pre-mières places du classement en termes de chiffre d’affaires etd’effectifs. La filière des fabricants d’équipement de télécom-munications se caractérise par l’effort de R&D le plus pro-noncé (près de 13 % du chiffre d’affaires en moyenne).

1 Nippon Tel & Tel opérateur télécom J 93,4 2 IBM informatique USA 85,9 3 Siemens électronique ALL 77,4 4 Verizon Com. opérateur télécom USA 67,2 5 Hitachi électronique J 63,9 6 Sony électronique J 60,6 7 AT&T opérateur télécom USA 59,1 8 Matshushita Elect. électronique J 55,0 9 SBC Com opérateur télécom USA 45,910 Hewlet-Packard informatique USA 45,211 Deutsche Telekom opérateur télécom ALL 43,312 Toshiba électronique J 43,113 NEC électronique J 40,814 Fujitsu informatique J 40,015 France Telecom opérateur télécom France 38,516 Tyco International électronique USA 36,417 Samsung Elect. électronique J 36,018 WorldCom opérateur télécom USA 35,219 Compaq Computer informatique USA 33,620 Vodafone opérateur télécom R-U 32,721 Dell computer informatique USA 31,222 Motorola industrie télécom USA 30,023 Bristish Telecom opérateur télécom R-U 30,024 Mitsubishi Elect. électronique J 29,225 Royal Philips électronique NL 29,026 Italia - Olivetti opérateur télécom ITA 28,727 Nokia industrie télécom FL 27,928 Telefonica opérateur télécom ESP 27,829 Intel semi-conducteurs USA 26,530 Sprint opérateur télécom USA 26,131 Microsoft éditeur de logiciels USA 25,332 Ingram Micro vente en gros USA 25,233 Lucent Technol. industrie télécom USA 25,134 Bell South opérateur télécom USA 24,135 Canon informatique J 23,936 ABB électronique S / CH 23,737 Alcatel industrie télécom France 22,738 KDDI opérateur télécom J 22,739 L.M Ericsson industrie télécom Suède 22,440 Cisco systems industrie télécom USA 22,341 China Telecom opérateur télécom J 22,342 EDS services informatiques USA 21,543 Qwest Com. opérateur télécom USA 19,744 Solectron semi-conducteurs USA 18,745 Nortel networks industrie télécom USA 18,546 Sun Microsyst. informatique USA 18,347 China Mobile opérateur télécom J 17,448 Tech Data vente en gros USA 17,249 Xerox informatique USA 16,550 Onex semi-conducteurs USA 15,4

CLASSEMENT MONDIAL DES ENTREPRISES TIC

Place Société Domaine Nation CA 2001en Md $

The World’s largest corporations - Fortune - édition européenne, n°15 du 19 août 2002

Page 31: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

29

LES PRINCIPALES ENTREPRISES DES TIC PAR BRANCHE D’ACTIVITÉ

Place Société R&D2001

R&D/CA2001

Fabricants d’équipements et de systèmes informatiques 2 IBM 85 866 88 396 319 876 316 303 5 151 5,8 %10 Hewlet-Packard 45 226 48 782 86 200 88 500 2 646 5,4 %12 Toshiba 43 139 55 194 176 398 188 042 3 041 5,5 %13 NEC 40 796 50 171 141 909 149 931 3 199 6,4 %14 Fujitsu 40 044 50 863 170 000 nd 3 741 7,4 %19 Compact Computer 33 554 42 383 70 950 70 100 1 469 3,5 %21 Dell Computer 31 168 31 888 34 600 40 000 482 1,5 %

Fabricants de matériel et de composants électroniques 3 Siemens 77 350 70 964 484 000 447 000 5 328 7,5 % 5 Hitachi 63 931 71 158 321 517 323 827 3 870 5,4 % 6 Sony 60 608 59 467 168 000 189 700 3 505 5,9 % 8 Matsushita electric 54 997 64 916 267 196 290 448 4 670 7,2 %24 Mitsubishi Electr. 29 183 38 297 116 192 116 715 1 731 4,5 %25 Philips Electron. 28 959 37 956 188 643 231 161 2 553 6,7 %29 Intel 26 539 33 726 83 400 86 100 3 897 11,6 %

Fabricants d’équipements et de systèmes de communications22 Motorola 30 004 30 931 111 000 121 000 4 440 14,4 %27 Nokia 27 931 28 039 53 849 58 708 2 385 8,5 %33 Lucent technologies 25 132 33 813 77 000 126 000 4 024 11,9 %37 Alcatel 22 704 28 992 99 314 131 598 2 610 9,0 %39 Ericsson 22 416 29 931 85 200 105 129 4 587 15,3 %40 Cisco Sytems 22 293 18 924 38 000 nd 3 922 17,6 %45 Nortel networks 18 507 30 275 52 600 94 500 4 005 13,2 %

Opérateurs de télécommunications 1 NTT 93 425 92 679 213 000 224 000 3178 3,4 % 4 Verizon Comm. 67 190 64 707 247 000 260 000 nd nd 7 AT&T 59 142 65 981 117 800 166 000 402 0,6 % 9 SBC Communications 45 908 51 476 193 420 220 090 nd nd11 Deutsche Telekom 43 261 37 021 257 000 170 000 667 1,8 %15 France Telecom 38 530 30 480 206 200 188 866 428 1,4 %18 Worldcom 35 200 39 090 59 000 nd nd

Société de services informatiques, sociétés éditrices de logiciels et vente en gros31 Microsoft 25 296 22 954 47 600 nd 4 380 17,3 %32 Ingram Micro 25 187 30 715 14 000 16 500 nd nd42 Electronic Data Syst. 21 543 19 227 143 000 122 000 24 0,1 %48 Tech Data 17 198 20 428 8 600 10 500 nd nd55 Avnet 12 814 nd 13 600 nd nd nd61 Oracle 10 860 10 130 42 297 nd 1 139 10,5 %62 Arrows electronics 10 128 nd 12 400 nd nd nd

nd : non disponible«Perspectives des TIC de l’OCDE» (édition 2002) et «The World’s largest Corporations» Fortune n°15 du 19 août 2002 (édition européenne).

Effectif2000

Effectif2001

Chiffre d’affaires2000

Chiffre d’affaires2001

Page 32: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Les dépenses informatiques des entreprisesindustrielles françaises

30

Contraction des dépenses informatiques en 2000

En 2000, les dépenses informatiques des entreprises de l’industriemanufacturière se sont élevées à 3,6 milliards d’euros, soit un mon-tant en baisse de 13 % par rapport à 1999. Dans le secteur automo-bile, la baisse atteint même 30 %, succédant à une croissance de80 % en 1999. Cette contraction des dépenses informatiques esttrès spécifique, puisque les entreprises industrielles ont par ailleursfortement accru leur investissement en 2000 (de 16 % en moyenne)sauf dans les biens de consommation.

Il s’agit d’une première inversion de tendance après une croissanceininterrompue des dépenses informatiques durant la deuxièmemoitié des années 90 et qui s’était intensifiée en 1999 pour prévenirle bogue du millénaire. Elle doit néanmoins être relativisée, si l’onrapporte le montant des dépenses informatiques au chiffre d’affai-res. En 2000, les entreprises manufacturières ont consacré l’équiva-lent de 0,6 % de leur chiffre d’affaires à ce type de dépenses, c’est àdire autant qu’en 1996 et 1997. En 1999, ce ratio avait atteint 0,7 %.Dans le total des investissements corporels des entreprises manu-facturières, la part des investissements informatiques (dépenses in-formatiques immobilisées de matériel ou logiciels) s’élève à 7,5 %en 2000. Cette proportion avait augmenté continûment les quatreannées passées jusqu’à dépasser 10 % en 1999. Dans le secteur desbiens d’équipement, constitué en grande partie de secteurs de hautetechnologie, la part des investissements informatiques est plus dudouble (16,5 %) de la moyenne manufacturière (7,5 % en 2000).Trois secteurs industriels se distinguent par une composante infor-matique particulièrement élevée dans leurs investissements, dépas-sant 15 % : la construction aéronautique et spatiale, les télécommu-nications et l’édition imprimerie reproduction.

Net recul des dépenses de logiciels

Les deux tiers de la contraction des dépenses informatiques en 2000ont pour origine les achats de logiciels (baisse de 26 %), le tiersrestant correspondant aux achats de services informatiques, tandisque les dépenses en matériel (y compris les charges de location dematériel) sont restées constantes.

Les dépenses en logiciels ont aussi été le premier facteur de croissanceà la fin des années 90, avec des taux de croissance annuels supérieurs à40 % en 1998 et 1999. L’année 2000 peut ainsi s’interpréter commeune pause après les efforts importants en achats de logiciels suscitéspar la préparation du passage à l’an 2000 et à l’euro. A la fin des années90, les évolutions des dépenses de matériel informatique ont été demoindre amplitude que celles des logiciels. La progression annuelle n’ajamais dépassé 10 %, en 2000, la baisse est d’à peine 1 %. Le matérielinformatique demeure, malgré la baisse des prix, le premier poste dedépenses informatique, absorbant d’une année à l’autre plus de 40 %de l’ensemble des dépenses informatiques. Les achats de services in-formatiques pèsent pour un tiers et les dépenses en logiciels pour moinsde 30 % dans le total des dépenses.

DÉPENSES INFORMATIQUES / CHIFFRES D’AFFAIRES

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

DÉPENSES INFORMATIQUES / INVESTISSEMENTS CORPORELS

En millions d’euros

1997

4 5004 0003 5003 0002 5002 0001 5001 000

5000

Total desdépenses

informatiques

DÉPENSES DE LOGICIELS EN NET RECUL

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

Dépenses dematériels

informatiques

Dépenses delogiciels

Achats deservices

informatiques1998 1999 2000

En %

1997

2,01,81,61,41,21,00,80,60,40,2

0Industrie

informatiqueIndustrie des

télécom-munications

Industrie desTIC

(ensemble)

Industriemanufacturière

1998 1999 2000

SESSI - Enquêtes Annuelles d’Entreprise

En %

1997

454035302520151050

Industrieinformatique

Industrie destélécom-

munications

Industrie desTIC

(ensemble)

Industriemanufacturière

1998 1999 2000

Page 33: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

31

DÉPENSES INFORMATIQUES PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ EN 2000

Secteurs classés par ordre décroissant Investissementsdu taux de dépenses informatiques Dépenses Dépenses Dépenses en Achats de informatiquespar rapport aux investissements corporels informatiques en logiciels matériel services en % des(colonne de droite) totales informatique * informatiques investissements

corporels

En millions d’euros

Secteurs TIC 683 182 289 212 10,2filière informatique 72 34 31 7 19,8filière télécommunications 273 49 136 87 15,7filière électronique 338 99 121 117 7,3

Industrie manufacturière 3 647 986 1 492 1 169 7,5Biens d’équipement 1 164 312 475 377 16,5Biens de consommation 804 210 308 286 11,8Biens intermédiaires 1 339 398 514 426 5,4Industrie automobile 340 66 195 79 3,7

Édition, imprimerie., reproduction 220 52 88 80 15,2Equipement du foyer 189 60 80 50 12,7Habillement, cuir 50 11 26 13 10,9Pharmacie, parfumerie., entretien 344 87 114 144 9,8

Automobile 340 66 195 79 3,7

Construction.aéronautique, navale et ferroviaire 298 86 94 118 19,0Equipements électriques et électroniques 493 135 225 133 18,1Equipements mécaniques 373 91 156 126 13,5

Textile 56 16 22 18 6,5Composants électriques et électroniques 413 119 152 142 6,5Métallurgie, transformation des métaux 283 76 123 83 5,7Bois et papier 111 43 49 19 5,6Chimie, caoutchouc, plastiques 357 105 128 124 4,5Produits minéraux 119 38 42 39 4,2

* y compris charges de location de matériel SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

L’industrie des TIC, des investissements à fort contenutechnologique

Les secteurs producteurs de TIC présentent des investissements àfort contenu informatique, comparativement à la moyenne de l’in-dustrie manufacturière, avec des écarts importants d’une filière àl’autre.

Malgré le coup de frein important en 2000, près de 20 % des inves-tissements des entreprises de la filière informatique y sont consa-crés. Les trois années précédentes, cette proportion oscillait autour de

40 %. Ce rythme élevé ne pouvait sans doute pas se perpétuer. Lafilière des télécommunications a toujours affecté plus de 15 % de sesinvestissements à de l’informatique et jusqu’à 26 % en 1999.

La filière électronique se situe nettement en dessous des précédentesfilières, avec un taux de 7,3 % en 2000, alors qu’elle dépassait tou-jours légèrement la moyenne manufacturière les années précéden-tes. C’est en fait la fabrication des composants qui tire le taux de lafilière électronique vers le bas (5,4 %), la fabrication de matériel demesure et de contrôle la tirant vers le haut (23,3 % ).

Page 34: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

Les dépenses informatiques des entreprisesindustrielles françaises

32

DÉPENSES INFORMATIQUES PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ DÉTAILLÉ EN 2000

Investissementsinformatiques

Dépenses Dépenses Dépenses en Achats de en % desinformatiques en logiciels matériel services investissements

totales informatique informatiques corporels

Industrie manufacturière 3 647 986 1 492 1 169 7,5

Industrie de l’habillement et fourrures 38 8 20 10 12,6Industrie du cuir et de la chaussure 12 3 6 3 8,2Édition, imprimerie, reproduction 220 52 88 80 15,2Industrie pharmaceutique 237 57 80 100 9,4Fabrication de savons, parfums et produits d’entretien 107 29 34 44 10,6Fabrication de meubles 39 10 22 7 6,9Bijouterie, instruments de musique 14 4 2 8 24,7Fabrication d’articles de sport, jeux et divers 19 5 9 5 6,6Fabrication d’appareils domestiques 65 27 30 8 24,0Fabrication d’appareils de réception, enregistrement ou reproduction 16 6 6 3 13,8Fabrication de matériel d’optique, photographique et d’horlogerie 37 8 10 19 22,6Industrie automobile 237 49 149 40 3,7Fabrication d’équipements automobile 102 18 46 39 3,8Construction navale 14 1 10 3 11,6Construction de matériel ferroviaire et roulant 9 2 3 4 6,6Construction aéronautique et spatiale 267 78 79 110 21,3Fabrication de cycles, motocycles et matériel de transport 9 5 2 2 15,2Fabrication d’éléments en métal pour la construction 19 6 10 3 7,9Chaudronnerie, fabrication de réservoirs métalliques et chaudières 38 7 18 13 9,8Fabrication d’équipements mécaniques 78 12 30 37 8,3Fabrication de machines à usage général 95 25 46 24 18,1Fabrication de machines agricoles 16 6 6 5 12,8Fabrication de machines-outils 17 4 7 6 16,4Fabrication d’autres machines à usage spécifique 76 19 30 26 16,1Fabrication d’armes et munitions 34 12 11 11 44,7Fabrication de machines de bureau et de matériel informatique 75 35 33 8 18,5Fabrication de moteurs, générateurs, transformateurs électriques 26 7 11 9 9,2Fabrication d’appareils d’émission et de transmission 238 41 125 72 17,6Fabrication de matériel médico-chirurgical et d’orthopédie 51 23 18 10 18,1Fabrication de matériel de mesure et de contrôle 102 30 38 34 23,3Extraction de minerais métalliques 0 0 0 0 0,0Extraction production de carrière et minéraux divers 14 4 5 5 2,4Fabrication de verre et articles en verre 32 15 10 7 4,7Fabrication de produits en céramique et matériaux de construction 73 19 27 27 4,7Filature et tissage 24 8 9 8 6,5Fabrication de produits textiles 19 5 8 5 5,0Fabrication d’étoffes et articles en maille 13 2 5 6 13,4Travail du bois et fabrication d’articles en bois 26 10 14 2 4,9Fabrication de pâte à papier, papier et carton 34 15 16 3 5,9Fabrication d’articles en papier et carton 51 19 18 14 5,8Industrie chimique minérale 42 3 13 26 3,2Industrie chimique et organique 72 19 27 26 2,4Parachimie 82 19 28 35 7,8Fabrication de fibres artificielles et synthétiques 2 0 1 1 3,3Industrie du caoutchouc 66 34 14 18 8,9Transformation des matières plastiques 94 31 46 17 4,6Sidérurgie 82 18 34 30 5,5Production de métaux non ferreux 38 8 11 19 7,1Fonderie 15 4 8 3 3,1Services industriels du travail des métaux 70 19 38 13 4,8Fabrication de produits métalliques 73 27 30 16 9,5Récupération 5 1 2 2 1,3Fabrication de matériel électrique 193 56 75 62 8,8Fabrication de composants électroniques 220 63 77 80 5,4Les libellés en couleur correspondent au secteur TIC.

En millions d’euros

SESSI - Enquête Annuelle d’Entreprise 2000

Page 35: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

33

SESSI

Collection « Le 4 Pages du SESSI »♦ « L’industrie française des télécommunications - haute technologie, dynamisme et compétitivité» , n°148, juin 2001

♦ « Informatique et télécommunications dans l’industrie française – des entreprises de plus en plus communicantes », n°137, août 2000

♦ « L’internet dans l’industrie française – une révolution en marche», n°136, août 2000

♦ « L’industrie française à l’heure des technologies de l’information et de la communication », n°135, août 2000

♦ « Les technologies de l’information et de la communication : 5% du PIB », n°111, juin 1999

♦ « L’informatisation des entreprises industrielles : l’explosion des réseaux et la montée de l’internet », n°94, août 1998

Collection « Les chiffres clés du SESSI »♦ Les technologies de l’information et de la communication dans l’industrie dans « chiffres clés - référence », édition 2001

♦ Technologies et sociétés de l’information dans « chiffres clés - analyse », édition 1999

♦ Information technology and the information society, dans « chiffres clés - analyse », édition 1999

♦ L’industrie française des technologies de l’information et de la communication en chiffres, édition 2000

♦ L’industrie française des technologies de l’information et de la communication en chiffres, édition 2001

INSEE

Collection « Insee Première »♦ « Les services marchands en 2001 - toujours les TIC en tête», n°856, juillet 2002

♦ « Le marché des télécommunications en 2000 - la téléphonie fixe toujours en tête », n°847, mai 2002

♦ « Le dynamisme des petites entreprises internautes», n°668, juillet 1999

Autres publications♦ « La nouvelle économie et la mesure de la croissance du PIB », « série des documents de travail » n°G2001/01

♦ « Les technologies de l’information et de la communication en France : diffusion et contribution à la croissance », numéro spécial (139-140) d’« Économie et Statistiques », mai 2001

♦ « les statistiques des TIC » dans « Courrier des statistiques » , n°89, mars 1999

Publications du SESSI et de l’INSEErelatives aux technologies de l’information et de la communication

Et à venir…Les résultats de l’enquête 2002

« les TIC et le commerce électronique dans les entreprises »

L’objectif de cette enquête est d’observer l’avancement des entreprises françaises dans l’adoption et l’usage des outils TIC les plusreprésentatifs dans les domaines de l’informatique et de la communication (internet, progiciels, réseaux, etc ...). Cette observation inclutl’estimation de la part des salariés ayant accès à certains outils phares des TIC et le volume des transactions commerciales effectuées enligne.

Cette enquête couvre les secteurs de l’industrie (service enquêteur : le SESSI), y compris les industries agro-alimentaires (service enquê-teur : le SCEES), ainsi que ceux du commerce et des services (service enquêteur : l’INSEE).

Lancée fin 2002, les résultats de cette enquête seront disponibles avant la mi-2003 pour ce qui concerne les entreprises industrielles.S’agissant d’une enquête communautaire, la plupart des informations seront comparables avec celles des autres pays membres de l’Unioneuropéenne.

Page 36: L’industrie française des technologies de …...3 L’industrie mondiale des TIC en crise de croissance Depuis 2001, l’industrie mondiale des TIC connaît un marasme persistant.

L’industrie française des technologies de l’informationet de la communication (TIC)

L’industrie française des TIC regroupe trois grandes filières industrielles :l’informatique, l’électronique et les télécommunications. En 2001, ellereprésente près de 11 % du chiffre d’affaires de l’industrie manufacturière etoccupe 262 000 personnes en fin d’année. L’emploi y est très qualifié (un tiersdes salariés sont des cadres supérieurs ou des ingénieurs).

C’est à la fois une industrie tournée vers l’international avec 51 % du chiffred’affaires réalisé à l’exportation et une industrie de haute technologie quis’appuie sur un effort soutenu de recherche et développement.

Cette industrie, en pleine expansion jusqu’en 2000, a connu un netralentissement de son activité lié à la crise de croissance mondiale de cesecteur déclenchée aux États-Unis en 2001. À terme, elle devrait continuer desoutenir et d’accompagner le développement des services qui lui sontliés (services informatiques et des télécommunications). Elle contribue avecces derniers, à moderniser l’appareil productif français et à maintenir sacompétitivité.

Le présent document permet, à partir des statistiques existantes, de mieuxconnaître les performances, les caractéristiques et les enjeux de cetteindustrie stratégique.

Direction générale de l’Industriedes Technologies de l’Information et des Postes

SESSI : Service des études et des statistiques industrielles20, avenue de Ségur - 75353 Paris 07 SP

Téléphone : 01 43 19 41 07 - Télécopie : 01 43 19 41 73Information sur Internet : www.industrie.gouv.fr/sessi

ISSN 1625 - 1555

7 €

N° PI011

chiffres clés