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ENTRE TRADITIONS SAVOIR-FAIRE RÉUNIONNAIS RECHERCHE DÉVELOPPEMENT ET INNOVATION Paroles d’acteurs de l’Île de La Réunion Rencontre Pôle PASS - Qualitropic 22426 novembre 2010 Grasse, Région Provence Alpes Côte d’Azur parfums arômes senteurs saveurs

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Qualitropic - book I parfums I arômes I senteurs I saveurs

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ENTRE TRADITIONSSAVOIR-FAIRE RÉUNIONNAISRECHERCHEDÉVELOPPEMENT ET INNOVATIONParoles d’acteurs de l’Île de La Réunion

Rencontre Pôle PASS - Qualitropic

22426 novembre 2010Grasse, Région Provence Alpes Côte d’Azur

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préface

Labellisé en 2005 par le gouvernement français, Qualitropic est le seul pôle decompétitivité de l’outre-mer français. situé sur l’Île de La réunion, au cœur del’océan Indien, Qualitropic a développé un réseau national et international decompétences scientifiques, techniques et économiques autour de la valorisa-tion innovante de la biodiversité tropicale. La réunion dispose d’un patrimoinenaturel hors du commun qui a marqué l’histoire et la culture locales, étroite-ment associées depuis l’origine à l’économie du vivant. Il demeure aujourd’huile principal atout de La réunion face aux défis du futur. en effet, les climats et lessols réunionnais constituent un milieu exceptionnellement favorable pour laproduction végétale. par leur variété et leur richesse, ils rendent possible uneproduction très diversifiée. Qualitropic a ainsi inscrit dans ses objectifs straté-giques de valoriser les produits d’origine tropicale, fruits et légumes, plantesaromatiques, à parfums et médicinales, pour contribuer à la préservationde la santé, à l’amélioration du bien être des populations tout au long de la vieet au développement de nouvelles applications.

Le rayonnement du pôle dans la zone océan Indien, au sens large, initié fin2008, a consisté tout d’abord à organiser des rencontres entre nos chercheurset les chercheurs des autres pays de la zone (l’Île maurice, l’afrique du sudet la Chine).Qualitropic poursuit depuis 2007 une politique de partenariat avec d’autrespôles afin de consolider son réseau d’expertise.

Le partenariat avec le pôle pass, seul pôle de compétitivité sur la thématiquedes parfums, arômes, senteurs, saveurs, vise à créer des opportunitésde rencontres, optimiser les complémentarités et développer des projetscollaboratifs entre les acteurs des deux pôles.

La parole est aux acteurs.

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sommaire

parfumsLCSNSA Laboratoire de Chimie des substances naturelles et des sciences des aliments Laboratoire de recherche 5CAHEB Coopérative agricole des Huiles essentielles de bourbon Coopérative 6APLAMEDOM association plantes aromatiques et médicinales de La réunion organisation associative et scientifique 7F. THOMAS COSMETICS entreprise 8

arômesCIRAD Centre de coopération internationale en recherche agronomique et pour le développement Centre de recherche 10COOPÉRATIVE BOURBON POINTU Coopérative 11J. CHATEL SARL DISTILLERIE entreprise 12LA PART DES ANGES entreprise 13

senteursUMR PVBMT unité mixte de recherche peuplements végétaux et bioagresseurs en milieu tropical Laboratoire de recherche 15LA VANILLERAIE entreprise 16SOLIFLOR entreprise 17

saveursCONSERVATOIRE DE L’ESPACE LITTORAL ET DES RIVAGES LACUSTRES Institutionnel 19VIVÉA Coopérative des producteurs de fruits et Légumes Coopérative 20CRÊTE D’OR ENTREPRISE entreprise 21MAISON DU CURCUMA entreprise 22SOJA D’ASIE entreprise 23SOLEIL RÉUNION entreprise 24

annuaireadhérents du pôle Qualitropic du secteur « parfums, arômes, senteurs, saveurs » 25

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Témoignage de Mme Anne BIALECKI,enseignant-chercheur

Valorisation des substancesnaturelles entre chimie marineet analyse des composés volatils desplantes aromatiques et fleursodorantes. »

QUELLES SONT VOS DIFFÉRENTES ACTIVITÉS(RECHERCHE, ENSEIGNEMENT,…) AU SEINDU LABORATOIRE?Je dispense des cours de chimie organique, chimie analy-tique, chimie des polymères et chimie marine, pour l’essen-tiel. Je m’implique également dans l’organisation de visitesde sites industriels aussi bien pour les étudiants de Licenceque de master. Certains de ces sites comme la sucrerie debois rouge ou la Coopérative agricole des Huiles essentiellesde bourbon (CaHeb) sont incontournables. Quant à mes ac-tivités de recherches elles sont essentiellement centrées surla valorisation des substances naturelles, dans deux do-maines particuliers :- Celui de la chimie marine. L’objectif étant non seulementla recherche de molécules bioactives (anticancéreux, anti-oxydants…) chez les invertébrés marins tels que les éponges,ascidies ou coraux mous mais aussi la caractérisation decette biodiversité par la chimiotaxonomie ;- Celui des composés volatils de plantes aromatiques etfleurs odorantes. Là encore, l’objectif est double : (1) un ob-jectif économique passant par la valorisation des plantes aro-matiques et fleurs odorantes dans les domaines de laparfumerie et de l’aromathérapie ; (2) un objectif écologique,celui de la conservation et protection de la biodiversité in-sulaire. Ce dernier objectif est mené en étroite collaboration

avec l’unité mixte de recherche - peuplements végétaux etbioagresseurs en milieux tropical (umr - pvbmt). Dans cecadre, j’apporte par exemple une contribution au classementdes végétaux par des études chimiotaxonomiques ou en-core je participe, par l’étude des composés volatils defleurs, à une meilleure compréhension des relations plantes-insectes et donc du phénomène de pollinisation.

SUR QUELLES ESPÈCES ENDÉMIQUES OU INDIGÈNES DELA RÉUNION OU DE LA ZONE OCÉAN INDIENTRAVAILLEZ-VOUS?Dans le domaine de la chimie marine, nous travaillons exclu-sivement sur des invertébrés marins collectés dans la zonesud-ouest de l’océan Indien (réunion, mayotte, madagas-car).Dans le domaine des plantes aromatiques, il y a en parti-culier trois genres de plantes ; deux qui sont endémiques desMascareignes : psiadia et melicope et un troisième, indigène,se résumant à une seule espèce fréquemment rencontrée àl’île de la réunion: Dodonea viscosa. De ces trois genres ontété isolées de leurs huiles essentielles de nouveaux composésterpéniques.

QUELLES SONT VOS COLLABORATIONS LES PLUSSIGNIFICATIVES AVEC LES LABORATOIRES LOCAUX,RÉGIONAUX OU INTERNATIONAUX?au niveau local, nous collaborons avec l’umr - pvbmt, etdonc automatiquement avec le CIraD, et l’IrD depuis 2010(travaux de recherches sur les moustiques). au niveau régio-nal, nous collaborons avec les Comores, Maurice et Mada-gascar. J’ai notamment co-encadré deux doctorants, l’uncomorien et l’autre malgache dans le domaine des plantesaromatiques. au niveau national et international enfin, les col-laborations concernent d’avantage le domaine de la chimiemarine avec l’ICsn-Cnrs de Gif s/ Yvette, l’unité mixte de re-cherche Diversité, Évolution et Écologie fonctionnelle marine(DImar, université d’aix-marseille-Cnrs), le muséum nationald’Histoire naturelle et l’université de tel-aviv.

Y A-T-IL DES INTERACTIONS ENTRE LE LCSNSAET LE SECTEUR PRIVÉ, LOCALEMENT ET AU NIVEAURÉGIONAL/INTERNATIONAL?Cela dépend du domaine de recherche. Dans le domaine del’agro-alimentaire les collaborations avec le secteurindustriel local sont nombreuses et instaurées depuis de trèsnombreuses années. Dans le domaine de la valorisation dessubstances naturelles issues des invertébrés marins, desplantes médicinales et aromatiques, il y en a très (trop) peu,et nous cherchons justement à développer cet aspect quiest, je pense, tout à fait primordial.

mon principal projet est la création d’un ouvrage à destina-tion des parfumeurs, fruit d’un travail de 10 ans de re-cherches (avec l’aide des botanistes de l’île et du parcnational de La réunion) sur les fleurs odorantes de l’île dela Réunion. Ce livre pourra être une source d’inspiration pourla création de nouvelles fragrances, et au-delà de cet aspectd’outil pour le développement économique, il pourrait fourniraux botanistes se préoccupant des relations plantes-insectes,des informations sur les composés volatils potentiellementresponsables de l’attractivité exercée sur certains insectes. Lamaquette est en cours de réalisation et j’espère proposer celivre à un éditeur sous peu.

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LCSNSALaboratoire de Chimie des Substances Naturelles et des Sciences des Aliments

Contactbertrand ILLIen, Directeur

LCSNSAufr sciences & technologiesuniversité de La réunionbp 7 151-15 avenue rené Cassin97715 saint-Denismessageries CeDeX 9La réunion

tél.: 02 62 93 81 84fax : 02 62 93 81 83

[email protected]://laboratoires.univ-reunion.fr/lcsnsa/

Effectif15 chercheurs3 techniciens10 doctorants

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Témoignage de M. Laurent JANCI,Coopérative Agricole des HuilesEssentielles de Bourbon

Une activité de distillationtraditionnelle d’huiles essentiellespour l’identité de La Réunionet une production « agri-culturelle »

POUVEZ-VOUS ME PRÉSENTER VOS ACTIVITÉSET LES FILIÈRES DE PRODUCTION?La CaHeb créé en 1963 regroupe aujourd’hui environ 120producteurs de plantes (géranium rosat, vétiver, baie rose,mais aussi gingembre mangue, cryptoméria, etc.) qui sontensuite distillées en huiles essentielles. Depuis 2003, unesarL a été créée pour la commercialisation des huiles essen-tielles, notamment dans le but de mieux valoriser la produc-tion au niveau local. Il faut savoir que les exportationsreprésentent 95 % des ventes. nous rencontrons des difficul-tés structurelles et conjoncturelles. Je citerai comme exemplele cyclone Dina de 2002, le coût de la main d’œuvre, les prixtrop bas offerts par les parfumeurs qui nous achètent la ma-tière première. Les chiffres de la production annuelle parlentd’eux-mêmes : nous sommes passés de 8 à 9 tonnesd’huiles essentielles de géranium produites annuellementau début des années 2000 à moins de 2 tonnes aujourd’hui.(sachant que la production mondiale des huiles essentiellescompte à peine plus de 200 tonnes).

QUELS SONT LES PRODUITS « PHARES »QUE VOUS COMMERCIALISEZ, ET SENTEURSQUI ONT LE PLUS DE SUCCÈS?traditionnellement, ce sont les produits à base de géraniumrosat, de vétiver bourbon (dont la production n’est que pourle marché local) et de baie roses qui plaisent le plus à nosclients. Ces extraits naturels ont une certaine typicité, quiest le résultat de la subtile combinaison entre l’origine desplantes, le terroir dans lequel elles ont poussées et la tech-nique d’extraction utilisée. Depuis peu nous exportons éga-lement la baie rose séchée. Ces baies ont beaucoup desuccès, comme le géranium elles servent autant en alimen-tation qu’en parfumerie.

QUELS SONT LES PROCÉDÉS D’EXTRACTIONQUE VOUS UTILISEZ?Je pense qu’il est très important de bien choisir la tech-nique d’extraction, qui a une grande influence sur le carac-tère olfactif d’une essence. aujourd’hui les producteurs (quidistillent eux-mêmes ou en venant à la coopérative), utilisentla technique classique d’extraction par entraînement à la va-peur d’eau.J’ai cependant le projet d’utiliser de nouvelles techniques,telles que l’extraction au Co² supercritique, ou par micro-onde.

AVEZ-VOUS DES PARTENAIRES INSTITUTIONNELSET/OU PRIVÉS?nous sommes membres de la toute nouvelle Association deDéfense de Promotion et de Développement des Plantesà Parfums, Aromatiques et Médicinales (ADPAPAPM), auxcôtés de provanille et de l’apLameDom.Cette association pluridisciplinaire a été créée début 2010dans le but de rapprocher les acteurs des filières géranium

et vanille autour de problématiques communes (notammentla valorisation des usages traditionnels des plantes et le dé-veloppement de nouvelles applications médicinales).nous attendons aussi beaucoup de la nouvelle FédérationEnvironnement et Biodiversité, également créée en 2010regroupant différents laboratoires de l’université de La réu-nion (LCsnsa, pvbmt, eComar) ainsi que d’autres acteurs(CIraD, GIs CrvoI, CHr, IrD, arvam). Grâce à ce nouveau ré-seau, nous pourrions participer de près ou de loin à des tra-vaux de recherches, notamment sur les techniquesd’extraction.

QUELLES SONT LES PERSPECTIVES D’AVENIR, SELONVOUS, POUR LA FILIÈRE DES HUILES ESSENTIELLES?Je pense qu’il est primordial que les acteurs concernés, auniveau des sphères scientifiques et industrielles, soient plusunis afin d’accroître leur compétitivité. aujourd’hui notre vraievaleur ajoutée serait d’utiliser les nouvelles techniques d’ex-traction. J’aimerais également, à titre personnel, contribuerà la valorisation de la biodiversité végétale en développantune production d’eaux végétales et d’huiles essentiellesà haute valeur ajoutée et bilan carbone favorable partir denouvelles plantes, dès que possible bIo.

CAHEBCoopérative Agricole des Huiles Essentielles de Bourbon

Contactmarie-rose severIn présidenteet Laurent JanCI animateur projet

CAHEB83, rue kervéguen97430 Le tampon – La réunion

tel : 02 62 27 75 28fax : 02 62 27 35 54

[email protected]

Année création1 963

Effectif120 producteurs de plantes

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APLAMEDOMAssociation pour les Plantes Aromatiques et Médicinales de La Réunion

ContactClaude maroDon

APLAMEDOMCYroI - 2, ave maxime rivière,parc technor,97 490 sainte-Clotilde – La réunion

tél.: 02 62 93 88 18fax : 02 62 93 88 01

[email protected]

Année de création2 000

Effectif2 salariées ; 15 personnalités du monde médical,universitaire, industriel et agricole rassembléesdans le conseil d’administration, 50 adhérents

Fleur Jaune, Hypericum Lanceolatum, Crédits R. Lavergne Aplamedom

Témoignage de Mme Stéphanie BRILLANT,chargée de mission à l’APLAMEDOM

Pour que tous les maillons de la filièrePAPAM soient unis et opérationnels »

EN QUELQUES MOTS, QU’EST CE QUE L’APLAMEDOM?notre association est née d’une volonté de pharmaciens etde chercheurs de mieux connaître et de valoriser lesplantes aromatiques et médicinales des régions d’outre-mer, (d’autres associations homologues se sont créées dansles autres régions d’outre-mer). administrée par une équipepluridisciplinaire qui réunie des pharmaciens, des chimistes,des anthropologues, des botanistes, des agriculteurs, des ti-saneurs et des représentants du monde économique.

QUELS SONT LES TRAVAUX RÉCENTS DE L’ASSOCIATIONEN MATIÈRE DE VALORISATION DES PLANTES AROMA-TIQUES ET DES ÉPICES RÉUNIONNAISES?nous avons réalisé un certain nombre de recherches sur lesplantes de la pharmacopée traditionnelle locales (endé-miques, indigènes) notamment sur l’ayapana, l’ambaville,le benjoin, et une orchidée, le Faham, qui est riche encoumarine. un programme sera prochainement initié pourétudier l’activité anti-diabétique de préparations tradition-nelles à base de plantes.

POUVEZ-VOUS ME DONNER DES EXEMPLES D’APPLICA-TION EN MATIÈRE AGRO-ALIMENTAIRE ET COSMÉTIQUE?La plupart des plantes sur lesquelles nous travaillons ont plu-sieurs applications possibles. par exemple, l’Ambaville estune plante médicinale bien connue des tradipraticienslocaux (tisaneurs) dont les propriétés antiulcéreuses ont étémises en évidence chez l’animal. elle possède égalementdes propriétés antioxydantes et antiradicalaires intéressantespour une application en cosmétique. Une démarche d’ins-cription à la pharmacopée française est actuellement encours.

QUELS SONT LES PARTENARIATS DÉVELOPPÉS PARL’APLAMEDOM AU NIVEAU LOCAL, RÉGIONAL ET INTER-NATIONAL?au niveau local, nous collaborons avec le GIp-CYroI (grou-pement d’intérêt public Cycloton réunion océan Indien), latechnopole, Qualitropic, le syndicat des pharmaciens, l’uni-versité de La réunion, le CIraD, la Chambre d’agriculture, laCaHeb, provanille. au niveau de la zone océan Indien, nousavons amorcé la création un réseau entre les différentes îles,mais ce projet n’a pas encore abouti, cependant noussommes en contact avec des correspondants dans chaquepays (notamment à madagascar à l’Institut malgache de re-cherches appliquées et Homéopharma ; aux Comores auCentre national de Documentation et de recherche scienti-fique et à maurice, l’enseignant-chercheur amineenah Gurig-fakim).au niveau national nous travaillons avec l’agence françaisede sécurité sanitaire des produits de santé (afssaps), la so-ciété française d’ethnopharmacologie, des universités et La-boratoires privés, les autres associations pour la valorisationdes plantes aromatiques et médicinales des Dom-tom. auniveau international enfin, l’apLameDom fait partie du réseautramil (programme de recherche appliquée à l’usage popu-laire des plantes médicinales dans la Caraïbe).

COMMENT L’APLAMEDOM STRUCTURE-T-ELLE LA FILIÈREDES PAPAM À LA RÉUNION?en 2004, l’apLameDom a bénéficié d’un financement de larégion destiné à rassembler les acteurs des papam, afin demutualiser les compétences de chacun et de fédérer les per-sonnes concernées. Les industriels se sont montrés deman-deurs de la matière première alors que les producteursn’étaient pas structurés pour répondre à la demande.

aujourd’hui, l’apLameDom s’est rapprochée de deux coopé-ratives agricoles (la CaHeb et provanille) au sein de l’Asso-ciation pour le Développement, la Défense et laPromotion des Plantes à Parfums Aromatiques et Médi-cinales (ADPAPAM) pour structurer et développer la filièrePAPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) réu-nionnaise.

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Témoignage de Mme Fabienne THOMAS

Je souhaiterais m’ouvrirau marché international »

COMMENT A GERMÉ CETTE IDÉE DE CRÉERDES PRODUITS COSMÉTIQUES NATURELS?Depuis mon plus jeune âge, je suis fascinée par les vertusmédicinales des plantes. ma grand-mère par exemple savaitfabriquer des sirops à base de plantes pour soigner la toux.puis au cours de ma vie, j’ai vécu dans différents pays, no-tamment dans deux autres îles de l’océan Indien (madagas-car et les Comores), et cela m’a montré que la valorisationdes papam avait beaucoup de potentiel, partout dans lemonde. J’ai alors décidé de me lancer dans la création decette entreprise.

« Fabrication de produits naturels, c’est-à-dire sansaucuns produits dérivés de la pétrochimie »

QUELLES SONT ALORS LES MATIÈRES PREMIÈRESUTILISÉES DANS VOS PRODUITS?J’ai deux types de matières premières :- celles qui sont importées de métropole ou de d’autres payseuropéens(intrants d’origine naturels, qui subissent des contrôlesstricts),- les matières premières locales, c’est-à-dire des huiles es-sentielles des plantes de La Réunion (cryptoméria, cur-cuma, géranium, etc.).

Je cherche aussi à me fournir auprès des îles de la zone, no-tamment madagascar, mais je rencontre beaucoup de freinsadministratifs. Je suis en train d’élaborer une nouvellegamme de produits, qui va élargir le champ des ressourcesnaturelles locales utilisées pour la fabrication de mes produits.

QUELS SONT VOS PRODUITS PHARES ET COMMENTLES COMMERCIALISEZ-VOUS?pour le moment, mon produit phare est le baume « KALM ‘A NOU » à base de cryptoméria, qui a des vertusanti-inflammatoires et antidouleur. mes produits sont distri-bués en pharmacies et utilisés par les kinésithérapeutes, etpourraient l’être prochainement dans des centres esthé-tiques. Une vente en ligne est également proposée pour lespersonnes qui n’habitent pas à la réunion par exemple. Jecherche à utiliser au maximum l’outil internet pour commu-niquer sur nos produits, et les statistiques montrent que 3 %des personnes qui consultent le site web pour la premièrefois achètent un produit à l’issue de cette visite.

AVEZ-VOUS DES PARTENAIRES INSTITUTIONNELSET /OU PRIVÉS AU NIVEAU LOCAL, RÉGIONALET INTERNATIONAL?au niveau local en lien l’apLameDom, le CrItt réunion, leCYroI (Le Groupement d’Intérêt public Cyclotron réunionocéan Indien) et le département de Génie biologique de l’Iutde La réunion. Je suis également membre de l’association« entreprendre au féminin océan Indien - réunion » (efoIr)et j’ai par ce réseau pu rencontrer de potentiels fournisseurs(huiles essentielles de madagascar par exemple). au niveaurégional et international, j’aimerais encore multiplier lescontacts. J’en ai déjà établi avec l’Île maurice, l’afrique del’ouest, le sénégal, la Chine où il y a des potentielles nicheséconomiques.

F. THOMAS COSMETICS

Contactfabienne tHomas

F. THOMAS COSMETICSGIp CYroI2, rue maxime rivièretechnopole97 491 sainte-Clotilde - La réunion

[email protected]

Année création2 005

Effectif3 personnes

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Témoignage de M. Jacques JOASchercheur du Centre de coopérationinternationale en recherche agronomiqueet pour le développement

L’arôme : un des constituantsde la qualité du fruit »

QUELS SONT LES TRAVAUX DE RECHERCHEQUE VOUS CONDUISEZ EN MATIÈRE DE VALORISATIONDES RESSOURCES NATURELLES DE LA RÉUNION?pour la production et la commercialisation des fruits frais,nous étudions l’incidence des conditions de cultures et deconservation sur la qualité des fruits. Ce travail se fait dans lecadre d’un programme piloté par une équipe pluridiscipli-naire (agronomes, agronomes systèmes, écophysiologistes,physiologistes, etc.), dont je fais partie, dénommé ProductionIntégrée de Mangues, d’Ananas et autres fruits tropicaux(« pIman »). Ce programme repose sur le concept de produc-tion fruitière intégrée (pfI) qui a été défini en 1997 par l’or-ganisation Internationale de Lutte biologique (oILb). mais ilintègre en plus - et c’est ce qui fait son originalité- l’étude desitinéraires techniques post-récolte car l’élaboration de la qua-lité ne dépend pas que du « champ », et sa préservation esttributaire des conditions de mise en marché. en d’autrestermes, nous abordons la qualité comme un continuum dela production à la consommation.

TRAVAILLEZ-VOUS SUR L’ASPECT « AROMATIQUE »DES FRUITS?La qualité est un concept large, qui se décline notammentsous les plans énergétiques, nutritionnels, sensoriels. sur leplan sensoriel, nous cherchons à évaluer l’impact des condi-tions de culture, du stade de récolte et des conditions destockage sur la capacité de synthèse des composés aroma-tiques. Ces travaux sont conduits actuellement sur ananaset mangue, mais des études ont également été menées surlitchi, un autre fruit emblématique de la réunion.

ÊTES-VOUS IMPLIQUÉ DANS LES DÉMARCHESLOCALES VISANT À GARANTIR LA QUALITÉ DES FRUITS?Je suis membre expert à la commission de certificationd’OCTROI (Organisme Certificateur Tropique RéunionOcéan Indien). Cet organisme contrôle les cahiers descharges de différents dossiers pour les certifications produits(label rouge, aoC, labels européens) ou du label agriculturebiologique.

À ce jour deux labels rouge de fruits tropicaux réunionnaisont été obtenus : l’ananas Queen Victoria et le litchi.

QUELS SONT VOS PARTENARIATS ET COLLABORATIONS?au niveau local, nous sommes évidemment en contact avecl’ensemble des groupements de producteurs de fruits, lachambre d’agriculture, les centres techniques, l’université deLa réunion. au niveau régional, nous sommes membre duréseau régional « QualiREG Océan Indien », projet de coo-pération régionale soutenue par la région réunion sur laqualité des productions et des produits agro-alimentaires. auniveau national nous sommes rattachés à des unités de recherche du CIraD- Je fais partie de l’unité mixte de rechercheQualisud - « Démarche intégrée pour l’obtention d’alimentsde qualité ». piman travaille avec différents partenaires de recherche(Cirad, Inra, universités, agroparis tech, Cemagref…).“

CIRADCentre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique et pour le Développement

ContactGilles manDret, Directeur régional

CIRAD - Réunion & MayotteCIraD-réunionstation de La bretagne bp 2097408 saint-Denis messagerie CeDeX 9La réunion

tél : 02 62 52 80 00fax : 02 62 52 80 01

www.reunion-mayotte.cirad.fr

Effectif180 agents permanents, dont 55 chercheurs,125 techniciens et employés basés à la réunionet environ 10 agents dont 2 chercheurs à mayotte.

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Mangue Cogshall-Crédits M.Lechaudel CIRAD

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Témoignage de M. Frédéric DESCROIX,chercheur au CIRAD et directeurde la Coopérative Bourbon Pointu

Proposer un café haut de gamme,aux arômes et saveurs spécifiques »

QUELS SONT VOS TRAVAUX DE RECHERCHECONCERNANT LE CAFÉ BOURBON POINTU?mes travaux de recherche et ceux de mon équipe du CIraD(trois techniciens et deux doctorants) entrent dans le cadred’un programme de la région réunion portant sur l’expéri-mentation de la culture du café. Ce programme est constituéde deux phases successives :- 2002-2007 : cette phase avait pour but d’évaluer l’intérêtde relancer la culture du café à La réunion, par la sélectionde lignées de café bourbon pointu qualitativement et quan-titativement très performantes, l’identification des terroirs fa-vorables et des procédés de transformation post-récoltepermettant de bien exprimer les caractéristiques qualitativesdes terroirs d’origine.- 2008-2013 : cette seconde phase prévoit notamment, untravail sur le descripteur de maturité (thèse en cours sur cesujet), la constitution d’un dossier AOP, et l’accompagne-ment des producteurs de café grâce à la création de la Coo-pérative (créée fin 2007) qui a pour objet de former lesnouveaux producteurs, d’appuyer les producteurs à laconduite des vergers selon des techniques d’agriculturedurable et bien sûr de collecter, transformer et commerciali-ser les produits. mais aussi de rédiger les documents tech-niques (cahier des charges, suivi-traçabilité produits et biend’autres.) et organisationnels pour le développement de lafilière.

« Le café bourbon pointu est typique, notamment parses saveurs fruitées de type « agrume »

POURRIEZ-VOUS EXPLIQUER LA TYPICITÉDU CAFÉ BOURBON POINTU?L’espèce bourbon pointu est cultivée dans d’autres zonesgéographiques (en nouvelle Calédonie par exemple), maisil est reconnu maintenant que l’effet du terroir réunionnaisjoue un grand rôle sur la qualité, les arômes et les saveursdu café à la tasse.

COMMENT LA QUALITÉ DES ARÔMESET DES SAVEURS DU CAFÉ SONT-ELLES TESTÉES?nous accueillons dans les locaux de la coopérative des dé-gustateurs professionnels, qui ont un palais très sensible etqui ont été formés pour évaluer les différents descripteurs quidéterminent les caractéristiques qualitatives du café à latasse, et ce dans le but de son classement dans une caté-gorie commerciale : - Grand cru (ou 1er cru ou premium cof-fee) - sublime (ou 2d cru ou specialty coffee) - authentique(ou cru bourgeois ou specialty coffee)- original (ou déclasséet non commercialisé)

QUELLES SONT VOS COLLABORATIONS ET VOTRERAYONNEMENT AU NIVEAU LOCAL ET INTERNATIONAL?nous collaborons avec l’umr Qualisud, du Cirad-montpellier,l’université de La réunion, l’université de tokyo, l’IrD pour lesstructures de recherche et la coopérative bourbon pointu etueshima coffee company pour les professionnels parte-naires.Lors du concours organisé en novembre 2008, à new York,par le Wall street Journal, division food & drink notre Grandcru a été classé à l’unanimité des juges experts dégus-tateurs internationaux « Meilleure tasse » pour les cafésà faible teneur en caféine. régulièrement je participe à descolloques internationaux, notamment au Colloque bisannuelde l’association scientifique Internationale du Café (asIC).

QUELS SONT LES MOYENS DE VALORISATIONDU CAFÉ BOURBON POINTU?en 2007, nos produits ont été classés premium coffee, en2008 « meilleure tasse » à new York, ce qui correspond à unereconnaissance d’excellence par les professionnels du sec-teur et a découlé sur des prix de vente à haute valorisation(20 à 25 fois le cours mondial).un dossier d’a.o.p. a également été déposé, car les contre-façons sont nombreuses et nous tenons à protéger l’origineet la qualité du café bourbon pointu par le respect des ca-hiers des charges à la culture et à la transformation, ce quene respectent pas tous les produits mis en marché à La réunion.

COOPERATIVE BOURBON POINTU

Contactfrédéric DesCroIX

COOPÉRATIVE BOURBON POINTU7 chemin de l’Iratbp 18097455 saint pierre – La réuniontél.: 0262.49.92.43fax : 0262.49.92.95

[email protected]

Année de création2 007

Effectif66 associés coopérateurs1 directeur ; 1 agent administratif, 3 techniciens

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Crédits F. DESCROIX Crédits F. DESCROIX

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J. CHATEL DISTILLERIE

Contactalain CHateL

J. CHATEL SARL DISTILLERIE80, rue adolphe pégoudZaC de Gillot - bp 3297438 sainte marie – La réunion

tél.: 02 62 97 99 10fax.: 02 62 29 16 64

[email protected]

Année de création1 907

Effectif33 personnes

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Témoignage de M. Alain CHATEL

Perpétuer l’innovationdans les punchs naturels »

POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER VOTRE ACTIVITÉ?Depuis sa création en 1907, la distillerie familiale CHateL atoujours cherché à mettre en valeur les ressources végé-tales de La Réunion (que ce soit des fruits, des plantes, desfleurs). mon grand-père, qui a suivi la formation de pharmaciencomme son père, s’est alors tourné vers un nouveau métier(pour éviter de le concurrencer) : la distillation du rhum en ymêlant des plantes médicinales et des fruits tropicaux. Depuis, de père en fils, la distillerie est en perpétuelle recherche d’innovation et sa gamme de produits ne cesse des’agrandir.

QUELS SONT LES PRODUITS « PHARES »? QUELS SONTLES ARÔMES QUE VOUS METTEZ EN AVANT?un des produits devenus célèbres est le « Goyavlet », unpunch à base de goyavier qui avait été créé par mon grandpère, ainsi que le « punch des îles ». ensuite, il y la gammed’autres punchs aux fruits frais de saison (ananas, letchis,mangue, fruit de la passion, orange, citron, coco, vanille, bi-basses, etc.).

« toujours chercher à mettre en avant de nouveaux arômes,c’est ce sur quoi je travaille en ce moment »

tous mes produits sont élaborés à partir de ressources natu-relles (locales ou importées), et je n’utilise absolument aucunarôme de synthèse. Mon objectif est que le produit fini serapproche le plus possible des arômes naturels.

QUELLES INNOVATIONS AVEZ-VOUSRÉALISÉES DERNIÈREMENT?Il y a quelques années, j’ai l’idée du « CubIpunCH », qui m’estvenue naturellement, en créant ce nouveau produit j’ai ima-giné ce packaging, plus pratique, plus adapté à un usagedans un cadre festif.Je cherche aussi à me renouveler et à améliorer sans cesseles arômes. pour ce faire, j’améliore et je change mes procé-dés de fabrication, pour obtenir des saveurs les plus fines pos-sibles. J’aime passer du temps à peaufiner mes innovations,pour que l’arôme me satisfasse au maximum.

COMMENT SE DÉROULE LA COMMERCIALISATIONDE VOS PRODUITS?nous commercialisons essentiellement nos produits sur lemarché réunionnais, et également à l’export (trop peu selonmoi) : nous touchons un peu aux marchés de métropole etde l’europe. Depuis la fin des années 1980, j’ai égalementnoué des contacts avec des fournisseurs au Japon, pays verslequel j’exporte des produits adaptés à la demande locale (es-sentiellement des produits qui servent de base pour des re-cettes de grands pâtissiers et glaciers).nous avons une unité de fabrication à l’île maurice, ce quinous permet d’avoir une place importante sur ce marché voisin.

QUELLES SONT VOS ACTIONS EN MATIÈRED’ATTÉNUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX,INHÉRENTS À VOTRE ACTIVITÉ?Implantés depuis 2008 dans la zone d’activité de l’aéroportde Guillot à saint-Denis, nous avons fait bâtir ce nouvel es-pace de r & D, de production et de vente, soumis à la légis-lation des Installations Classées pour la Protection del’Environnement (ICpe). mes convictions personnelles m’ontpoussé à mettre en place une sorte de plan de gestion envi-ronnementale afin de minimiser les impacts des activités dela distillerie. ainsi nous faisons par exemple un tri sélectif trèsstrict, j’ai formé tout mon personnel à des gestes qu’ils n’ontpas toujours l’habitude de faire.

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Témoignage de M. Ludovic MAUFRAS

« L’alcool, tel un supportvéhiculant l’arôme du fruit »

POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER VOTRE ACTIVITÉNAISSANTE?avec ma femme, nous avons commencé notre activité dedistillation des fruits tropicaux de La Réunion depuis àpeine une année (notre sarL a été créée en mai 2009, débutd’activité 25 mars 2010), et l’idée est venue du fait de notrehistoire : elle est sommelière et je suis issu d’une famille dedistillateurs de Cognac. nous sommes attachés à une cer-taine tradition de distillation et aux savoir-faire artisanaux.

« Eaux de vie de bouche, à base de fruits de la Réunion »Ananas victoria, banane, goyavier, mangue josé etmangue auguste, papaye, gingembre, litchi) mais aussides fruits « lontan » tels que le jamblon.

Ces saveurs locales sont très prometteuses, les fruits sont tel-lement riches en sucre naturellement, qu’il est inutile d’ajou-ter quoi que ce soit, et la recette est donc 100 % naturelle.L’alcool sert ici de support pour véhiculer les arômes des fruitsréunionnais.nous utilisons un alambic en cuivre et à clavier numériquefait sur mesure et breveté, qui permet de distiller entre trois etsix fois les fruits, alors que classiquement les eaux de vie sontfabriquées en distillant deux fois seulement. nous ne gardonsque le cœur de chauffe des fruits. pour le moment, la com-mercialisation n’en est qu’à ses balbutiements. elle rencontreun bel enthousiasme auprès des cuisinières à La réunion etdes grands hôtels restaurants étoilés de métropole (paris,strasbourg, bordeaux, etc.) qui projettent d’utiliser nos eauxde vie comme ingrédient dans des préparations culinaires.par exemple quelques gouttes d’eau de vie dans un gâteaupatate, et cela change le goût de votre dessert !

AVEZ-VOUS DES PARTENAIRES INSTITUTIONNELSOU PRIVÉS QUI VOUS ACCOMPAGNENT?nous n’avons pas réellement de partenaires, nous travaillonsen famille (mon père m’a conseillé, notamment sur laconception de l’alambic), et avons été lancés par l’agencede Développement de La réunion. nous souhaitons égale-ment faire partie du réseau des distillateurs de l’Union Eu-ropéenne, et faisons partie du Club export, car nouscherchons à vendre nos produits à l’international sur desmarchés ciblés (nous avons déjà des contacts en asie dusud est). nous pourrions être amenés à nous rapprocherd’un centre de recherche pour effectuer des analyses sur nosproduits. enfin, grâce à la coopérative Vivéa, nous avons étéfournis en fruits de saison, au moment du lancement denotre projet. nous faisons maintenant appel à cette coopé-rative pour l’achat de toute notre matière première.

COMMENT ATTÉNUEZ-VOUS VOS IMPACTSENVIRONNEMENTAUX, INHÉRENTS AUPROCESSUS DE FABRICATION DE VOS PRODUITS?J’ai une sensibilité environnementale depuis longtempsdéjà, et nous faisons le maximum pour atténuer nos impactsnégatifs. nous nous fournissons à 100 % en énergie élec-trique (ce qui n’est pas commun pour un alambic) puisquenous avons le projet d’installer des panneaux solaires pro-chainement. nous valorisons également toutes nos éplu-chures de fruits en compost, qui retourne aux vergers de laCoopérative de producteurs de fruits. enfin, nous avons leprojet de fonctionner en circuit fermé pour l’eau utilisée dansl’alambic.

La part des Anges

ContactCéline et Ludovic maufras

SARL La part des Anges29, rue corne de cerf – bellemène97460 saint-paul – La réunion

tél.: 06 92 28 81 01tél.: 06 93 91 54 87

[email protected]

Année de création2 009

Effectif2 personnes

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Qualitropic - book I parfums I arômes I senteurs I saveurs

UMR PVBMTUnité Mixte de Recherche Peuplements Végétaux et Bioagresseurs en Milieu Tropical

Contactbernard reYnauD, CIraDDominique strasberG, université de La réunion

UMR PVBMT – CIRAD – Pôle 3 P7 chemin de l’IratLigne paradis97410 saint-pierre – La réunion

tél.: 02 62 49 92 00fax : 02 62 49 92 93

www.umr-pvbmt.cirad.fr

Effectif84 personnes dont 20 chercheurs (CIraD)10 enseignants chercheurs (université de La réunion)

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Témoignage de M. Tony PALAMA,jeune Docteur en biologie végétale,Université de La Réunion (France)Leiden University (Pays-Bas)

La vanilline de synthèse ne pourrapas détrôner l’arôme naturelde vanille »

POUVEZ-VOUS ME PARLER DE VOS DIFFÉRENTSTRAVAUX DE RECHERCHE?Lors de mon cursus universitaire, j’ai effectué des travauxde recherches sur plusieurs plantes tropicales (canne àsucre, bananier plantain et café bourbon pointu) avant deréaliser ma thèse de doctorat sur la vanille, Vanilla plani-folia. Ce doctorat s’est effectué entre 2006 et 2010, en co-tutelle entre les universités de La réunion et de Leiden auxpays-bas. J’ai eu pour but de comprendre le fonctionnementde la plante au travers, par exemple, de l’analyse de la ge-nèse des composés aromatiques dans les gousses ou dusuivi des précurseurs d’arômes dans les feuilles. Ce doc-torat a porté ses fruits puisqu’il m’a permis de participer àplusieurs congrès internationaux et de publier, d’ores et déjà,trois articles scientifiques.

QUELS SONT LES FACTEURS QUI INFLUENCENT L’ARÔMEDE LA VANILLE?Comme pour beaucoup d’épices et de plantes à parfums,un des éléments clés déterminant ses qualités organolep-tiques est le terroir dans lequel la plante a poussé.La vanille n’échappe pas à cette règle ! Le contexte pédo-climatique de La réunion fait que la vanille se développe fa-vorablement dans les zones est et sud-est de l’île afin deproduire des gousses d’une excellente qualité.

L’ARÔME NATUREL APPORTE-T-IL UNE PLUS VALUE PARRAPPORT À L’ARÔME DE SYNTHÈSE?Il faut noter que l’arôme de synthèse est composé unique-ment de la vanilline. Ce composé phénolique est le consti-tuant principal des gousses de vanille. néanmoins, cesgousses renferment environ 250 autres composés qui contri-buent également à l’élaboration du bouquetaromatique de la vanille. ainsi, bien qu’il soit aisé de produirede la vanilline de synthèse, l’arôme naturel de vanille estbeaucoup plus complexe et a une qualité supérieure aux pro-duits synthétiques. Le marché mondial est de plus en plus àla recherche de produits "naturels" ou issus de "l’agriculturebiologique". La culture de vanille ne peut que se pérenniserpuisqu’elle répond tout à fait à cette demande.

QUELLES SONT, SELON VOUS, LES PERSPECTIVES POURLA FILIÈRE VANILLE DE LA RÉUNION?La filière vanille locale est actuellement en pleine restructu-ration. elle doit néanmoins faire face à la concurrence, prin-cipalement de madagascar qui est le premier producteurmondial de vanille. La vanille réunionnaise ne peut pas êtrecompétitive à l’exportation du fait des coûts de main d’œuvreplus élevé qu’à madagascar.

La production d’un produit "haut de gamme" est alors unedes perspectives de la filière. De plus, une demanded’identification géographique protégée (IGp) a été déposéeafin de démarquer la production de La réunion de l’appella-tion utilisée aujourd’hui : "bourbon", qui englobe les produc-tions de madagascar, mayotte, les Comores et La réunion.

QUELLES SONT LES PERSPECTIVES VOUSCONCERNANT?Je vais poursuivre mes travaux sur la vanille par le biais d’uncontrat d’1 an de recherche post-doctorale auprès de l’uni-versité de La réunion et du CYroI (Le Groupement d’Intérêtpublic Cyclotron réunion océan Indien). Je m’intéresserais,entre autres, à l’évaluation du profil aromatique desgousses de vanille en condition de stress de la plante. Jesuis également impliqué dans un projet de recherche portantsur l’analyse des plantes médicinales de La Réunion.

"NMR-based metabolomic characterization of Vanilla planifolia"soutenue le 10 juin 2010 à Leiden par T.L. Palama, sous la directionde H. Kodja (UMR PVBMT, Université de la Réunion) et de R. Verpoorte(Pharmacognosy department, Leiden University)

Références des publications :1 - Palama T.L., Menard P., Fock I., Choi Y.H., Bourdon E., Govinden-Sou-lange J., Bahut M., Payet B., Verpoorte R., Kodja H., 2010. Shoot diffe-rentiation from protocorm callus cultures of Vanilla planifolia(Orchidaceae) : proteomic and metabolic responses at early stage.BMC Plant Biol. 10, 82-100.2 - Palama T.L., Fock I., Choi Y.H., Verpoorte R., Kodja H., 2010. Biologicalvariation of Vanilla planifolia leaf metabolome. Phytochemistry. 71,567-573.3 - Palama T.L., Khatib A., Choi Y.H., Payet B., Fock I., Verpoorte R.,Kodja H., 2009. Metabolic changes in different developmental stagesof Vanilla planifolia pods. J. Agric. Food Chem. 57, 7651-7658.

Fleur de vanille. Crédits M. GRISONI CIRAD

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Qualitropic - book I parfums I arômes I senteurs I saveurs

Témoignage de M. Bertrand CÔME

Garantir l’excellence de la vanillede La Réunion »

POUVEZ-VOUS ME PRÉSENTER VOTRE ACTIVITÉDE TRANSFORMATION DE VANILLE ET D’OUVERTUREAU PUBLIC?La vanilleraie de sainte-suzanne est toute récente (ouvertureen 2009). nous transformons les gousses de vanille achetéesà près de 30 producteurs des régions de l’est et du sud del’île (ce qui représente environ 150 ha).nous accueillons en effet le public pour une visite de la plan-tation (différentes variétés de vanilliers) et des ateliers de pré-paration de la vanille. Ils découvrent ainsi que latransformation des gousses de vanille est un long processus,qui dure en moyenne trois années entre le moment où lafleur est fécondée (manuellement, une à une) et le momentoù elle sera vendue (après avoir été échaudée, puis étuvée,puis séchée, et enfin mise dans une malle pour la matura-tion).

« Les gousses des différents producteurs sont traitéesséparément, ainsi nous pouvons sélectionner les meil-leurs « crus », nous cherchons toujours à garantir unequalité supérieure de vanille.

COMMENT SE PASSE LA COMMERCIALISATIONDE VOS PRODUITS?nous commercialisons près de 90 % de la vanille transforméelocalement, notamment lorsque les touristes terminent la visite.Les 10 % restant sont distribués à quelques boutiques lo-cales. nous aimerions aussi être présents sur des marchésforains, et exporter notre vanille à des grands pâtissiers telsque paul bocuse, bernard Loiseau, etc.enfin, un projet de vente en ligne va bientôt voir le jour, il faudraque nous puissions assurer l’approvisionnement nécessaireà cet élargissement des modes de commercialisation.

QUELS SONT LES PRODUITS TRANSFORMÉSQUE VOUS COMMERCIALISEZ?nous avons une gamme de produits assez réduite, en effetnous commercialisons :- de la poudre de vanille (valorisation des gousses de qualité« inférieure ») ;- des gousses de vanille calibrées ;- des gousses givrées (sorte de « vendanges tardives » quisont en fait des gousses de vanilles laissées en maturationbeaucoup plus longtemps : 2 ou 3 ans au lieu d’une annéepour les autres) ;- du sucre aromatisé à la poudre de vanille.nous commercialiserons ensuite de l’extrait de vanille,lorsque nous aurons acquis le dispositif permettant de le faire(à échelle artisanale). Ce produit sera une nouvelle manièrede valoriser un sous-produit du processus de transformationdes gousses de vanille.

COMMENT VALORISEZ-VOUS VOS PRODUITS?Nous avons eu la satisfaction de recevoir à deux reprisesdéjà (2008 et 2010), la médaille d’argent au concoursgénéral agricole organisé dans le cadre du salon del’agriculture à Paris. ainsi la vanille réunion a reçu ce titre,alors qu’elle était en concurrence avec d’autres vanilles fran-çaises (gousses de mayotte, Guadeloupe et nouvelle-Calé-donie). afficher aujourd’hui une telle médaille fait ladifférence, car le client est très sensible à ce genre de « label ».Déjà depuis une dizaine d’années, la filière vanille de LaRéunion a eu le projet de monter un dossier d’IndicationGéographique Protégée (IGP). L’organisme de Défense etde Gestion (oDG) nécessaire pour ce genre de montage n’acependant pas réussi à fédérer les différents acteurs de la filièrevanille.

nous ne courons pas après un label européen qui n’a pasun cahier des charges aussi strict que les mesures que nousmettons en place pour transformer notre vanille (par exemple,il préconise seulement 7 mois de maturation, alors que notrevanille passe plus d’un an dans les malles prévues à ceteffet).

PRENEZ-VOUS PART À DES RENCONTRESINTERNATIONALES OU TOUTES AUTRESCOLLABORATIONS?Je suis par exemple allé dernièrement au congrès internationalau mexique, en 2005, où seulement quatre-vingts personnesconcernées par la thématique de la vanille se réunissent, cefurent des échanges très fructueux. Dans un futur proche,nous pourrions aller au salon de l’agriculture de melbourne,en australie, et également participer à d’autres salons en mé-tropole.

LA VANILLERAIE

Contactbertrand Côme

LA VANILLERAIEDomaine du Grand Hazierallée Chassagne97441 sainte-suzanne – La réunion

tél.: 02 62 23 07 26 – 06 92 88 42 49fax : 02 62 23 07 26

[email protected]

Année de création2 009

Effectif2 personnes

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Vanille de La Réunion - Crédits Emeline LA VANILLERAIE

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Témoignage de Mme Nataelle SISSOKOet M. Hervé MUNIER-DIDIÈRE

Créateurs et conseillers en beautépour allier science et création »

POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER VOS ACTIVITÉS?La savonnerie propose une gamme de savons et de cosmé-tiques alliant qualité et créativité. Les personnes intéresséespar la confection de cosmétiques naturels viennent à l’atelierpour des stages d’initiation. nous organisons également desvisites pour sensibiliser le public scolaire à l’utilisation de sa-vons naturels et aux ressources locales. après 18 mois d’in-cubation de notre projet en couveuse d’entreprise, nousavons lancé la commercialisation de nos produits fin 2009.notre production mensuelle est d’environ 1 500 savons. Ilssont entièrement réalisés à la main, chaque pièce est unique.pour la conception des savons, nous avons choisi le procédéde saponification à froid, le plus respectueux et le moins gour-mand en énergie. après fabrication, les savons sèchent ets’affinent au moins un mois avant leur commercialisation.nous travaillons en lien avec une chimiste spécialiste enarômes et parfums qui contrôle la conformité des lots et desprocédés de fabrication.

« La rencontre avec le territoire réunionnais et lesrichesses naturelles qu’il recèle a boosté notremotivation ».

COMMENT A GERMÉ CETTE IDÉE D’UNE SAVONNERIEÀ LA RÉUNION?C’est d’abord la passion pour notre métier qui nous a guidés.notre projet a rapidement trouvé des appuis, et a pu se dé-velopper avec des partenaires locaux (fournisseurs, profes-sionnels, distributeurs…). L’usage de savons plutôt que degels douche est un geste concret en faveur de l’environne-ment, qui se développe partout dans le monde et qui va dansle sens de la nécessaire préservation de la qualité de l’eauet de la réduction des déchets à La réunion.

QUELLES SONT LES MATIÈRES PREMIÈRES UTILISÉESDANS VOS PRODUITS? QUELLES SENTEURSMETTEZ-VOUS EN AVANT?Les savons ont pour base l’huile d’olive biologique et lebeurre de cacao brut. Nos produits sont enrichis d’additifsnaturels locaux : sucre roux, rhum, huiles essentielles dela zone Océan Indien, sel de St Leu… La gamme des sa-vons se décline autour des senteurs mythiques de la zoneOcéan Indien : Vanille Bourbon, Géranium, Vétiver, Can-nelle… . nous proposons un savon shampoing à base demiel de La réunion et d’huile de ricin. notre baume merveil-leux allie la richesse du beurre de cacao et de l’huile de sé-same, parfumés d’essences de Géranium et de vanille. Lesinspirations sont multiples sur cette terre de senteurs !

Y A-T-IL D’AUTRES RESSOURCES DE LA RÉUNIONPOTENTIELLEMENT VALORISABLES SELON VOUS?en effet, nous aimerions privilégier l’approvisionnement enmatières premières locales. La question des noyaux demangues, riches en beurre, serait par exemple très intéres-sante à creuser. nous cherchons également à nous fourniren matières premières venant des îles voisines, notammentmadagascar. nous utilisons de l’huile de ricin produite enInde, elle pourrait potentiellement l’être à La réunion (cettehuile possède d’excellentes propriétés hydratantes et forti-fiantes). Il existe donc de nombreuses pistes.

COMMENT SE PASSE LA COMMERCIALISATIONDE VOS PRODUITS?une part des ventes s’effectue sur les marchés et salons del’île, ainsi que sur notre site de vente en ligne que noussommes en train de développer. nous nous appuyons aussisur un réseau de distributeurs-conseil : parapharmacies, cen-tres d’esthétique, boutiques de bien-être, hôtels de charme…nos clients ont des intérêts différents : coup de cœur pour lasenteur, le graphisme, l’éthique de l’entreprise ou attentesprécises pour résoudre leurs problèmes de peaux (mycose,dépigmentations, sécheresse, acné). nous sommes là pourles conseiller et les guider dans leur choix.

COMMENT AGISSEZ-VOUS CONCRÈTEMENTPOUR ATTÉNUER VOS IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX?L’idée est d’avoir un impact minimal : ingrédients naturels,produit fini et emballage biodégradable, procédé de fabrica-tion écologique, aménagement de l’atelier avec des maté-riaux nobles, tri des déchets, matériel informatique peugourmand en énergie, usage de papier recyclé… au quoti-dien, nous sensibilisons notre clientèle, nos produits garantissans huile de palme, sans additifs de synthèse ni conserva-teurs, les parfums sont entièrement naturels. nous sommessur le terrain pour proposer des actions d’information… C’estnotre manière de contribuer à la préservation de l’envi-ronnement. nous tenons à garder cette philosophie !

SAVONNERIESOLIFLOR

Contactnataelle sIssokoet Hervé munIer-DIDIere

SAVONNERIE SOLIFLOR1, chemin balzaminebois d’olive97 432 ravine des Cabris

tél.: 02 62 32 06 92tél.: 06 93 30 04 20

[email protected]

Année de création2 009

Effectif2 personnes

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Témoignage d’un animateur naturedu Conseil Général de La Réunion

Sel de l’océan Indien,un savoir-faire unique »

Propriété du Conservatoire du Littoral, les salines de St Leu,d’une superficie de 20000 m², sont des Espaces Naturels etSensibles (ENS), du Conseil Général de La Réunion (CG974).C’est un dispositif qui permet de protéger, gérer et ouvrir aupublic un site. Depuis le 1er juillet 2010, le CG974 a repris lagestion du site

POUVEZ-VOUS NOUS RACONTER LA NAISSANCEDES SALINES À LA RÉUNION?Le sel a commencé être produit à La réunion depuis leXvIIIème siècle. mais il faut attendre 1 942 pour que les salinesde La pointe au sel voient le jour. C’est dans le contexte dela seconde guerre mondiale, qu’un blocus économique apoussé La réunion à exploiter son propre sel de mer. aprèsune période de concurrence défavorable, l’activité a reprisen 1996.

QUELLES SONT LES PARTICULARITÉS DES SALINESRÉUNIONNAISES?Les salines de la pointe au sel ne ressemblent pas aux maraissalants métropolitains, car elles ne sont pas reliées aux mou-vements des marées. C’est un captage qui permet d’ache-miner l’eau de mer jusqu’à un grand bassin de stockage,avant que l’eau s’écoule progressivement grâce à un dispo-sitif de 23 bassins de décantations dont le fond est constituéde la terre glaise (afin de retenir l’eau de mer et éliminer lesimpuretés en suspension).

L’eau de l’océan Indien bénéficie d’un taux de salinitéplus élevé que la moyenne mondiale :42 grammes de sel/ litre (la moyenne mondiale étant à37 g/L). Ce sel est naturellement riche en oligo-éléments, etil ne contient pas de colorant.

Les sauniers de La pointe au sel se sont transmis de généra-tion en génération un savoir-faire unique,qui garantit une grande qualité des produits salins.

COMBIEN DE TEMPS FAUT-IL POUR PRODUIRE DU SELÀ LA POINTE AU SEL?Étant donné que le processus de fabrication du sel dépendde la météo (vent, soleil, humidité), seul le saunier sait le jouroù l’on peut capter de l’eau de mer pour lancer une phasede production. Il faut attendre environ 20 à 30 jours pour queles cristaux de sel se forment. puis une fois le sel ramassé, illui faut encore 6 mois pour sécher avant d’être commercia-lisé. production optimale : 100 kg de sel/bassin.production annuelle : 180 tonnes de sel.“

LES SALINES DE SAINT LEU

LES SALINES DE SAINT LEUservice espaces naturels sensiblesDirection de l’environnement et de l’Énergie16, rue Jean Chatel97 400 saint-Denis - La réunion

tél.: 0262 90 24 00fax : 0262 90 24 19

www.selreunion.com

Année de création1 942

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Qualitropic - book I parfums I arômes I senteurs I saveurs

Témoignage de M. Joël SORRES, producteuret administrateur au sein de la coopérativeVivéa

Remettre au goût du jourles saveurs d’antan »

POURRIEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER LES ACTIVITÉSDE LA COOPÉRATIVE?La coopérative vivéa rassemble une centaine de produc-teurs de fruits et légumes répartis sur toute l’île. noussommes très soucieux de garantir la qualité de nos pro-duits et le respect de l’environnement, c’est pourquoi nousavons environ un tiers des adhérents qui sont labellisés Agri-culture Raisonnée, et nombreux sont ceux qui utilisent laméthode de Protection Biologique Intégrée.La tomate, produit phare de vivéa, représente quasiment lamoitié de la production, avec 1 700 tonnes par an. Les autresproduits sont les fruits tropicaux classiques (banane, ananas,mandarine, tangor, orange, citron, etc.) et des légumes va-riés : concombres, choux, pommes de terre, etc.

ENCOURAGEZ-VOUS ÉGALEMENT LA PRODUCTIONDE FRUITS ET LÉGUMES D’ANTAN?en effet, cela fait partie de nos projets actuels, et ceci répondà une demande sociétale croissante, qui cherche à retrouversur les étals des marchés les patates douces, les pâtissons,le manioc, les potimarrons, les « échalotes péi », les jamblons,les longanis, les kakis, etc.

QUELS AUTRES PROJETS AVEZ-VOUSMIS EN PLACE POUR RÉPONDRE À LA DEMANDEDES CLIENTS?nous avons mis en place, depuis cinq ans maintenant, les« paniers fraîcheur », qui sont livrés sur le lieu de travail desclients nous passant les commandes. Il existe deux types depaniers de 6 kg :- le premier « Diversité » (assortiment de fruits et légumes à13 €),- le second « Gourmand » (constitués de fruits, 20 €).Les fruits et légumes sont en grande majorité récoltés la veilledu jour de livraison, sauf quelques produits d’importation(comme l’ail, l’oignon et la carotte). Ces produits sont sélec-tionnés parmi les producteurs qui respectent le suivi tech-nique, et des méthodes d’agriculture raisonnée.

QUELS SONT VOS PARTENAIRES PUBLICS ET PRIVÉS?nous travaillons avec l’association réunionnaise pour la mo-dernisation de l’Économie fruitière, Légumière et Horticole(armefHLor), le CIraD (pour leur banque de semences) etune association agricole de madagascar qui produit des oi-gnons. nous envisageons une future coopération avecmayotte et nous avons récemment rencontré un représentantde la filière.

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COOPÉRATIVE VIVEA

ContactJean pierre avrIL

COOPÉRATIVE VIVEA6 Chemin beau rivagepierrefonds97410 saint-pierre - La réunion

tel.: 02 62 38 83 06fax : 02 62 25 82 19

www.vivea-reunion.com

Année de création2 000

Effectif100 producteurs

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Témoignage de Mlle Adeline VION,chargée R & D

Développement de nouvellesrecettes entre tradition et innovationpour valoriser les saveurs locales »

POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER CRÊTE D’OR ENTREPRISE ET LES PRODUITS QUE VOUS COMMERCIALISEZ?Créée en 1990, Crête d’or entreprise est une société majeurede la filière avicole de la réunion : elle concerne l’abattage,la transformation et la commercialisation d’une large gammede quelques 400 produits bruts et transformés.nous distribuons 5 marques commerciales :-Crête d’or, marque aux « mille et une recettes » proposantune large gamme de volailles (poulets jaune et blanc, lapin,dinde, canard, etc.) et des produits typiques créoles commeles découpes de carri ou de shop-suey ;-Grand matin, basée sur l’authenticité et la tradition réu-nionnaise (poulets noir de Cimendef, fermiers, produitsfumés…) ;-Créolailles, produits élaborés 100 % volaille utilisant des re-cettes et ingrédients locaux tels que le combava, le pi-ment, la vanille bourbon ;-ti-gayar, produits à format familial (frais ou congelés) ;-al Halal, produits bruts et transformés certifiés Halal ;

AVEZ-VOUS DES PARTENAIRES INSTITUTIONNELS OU PRIVÉS QUI VOUS ACCOMPAGNENT DANS VOS PROJETS?oui, nous avons tissé des partenariats et collaborations di-verses. parmi nos partenaires, nous pouvons citer la sociétéIsautier ou le Chai de Cilaos avec qui nous avons développédifférentes recettes à base de canard (rhum vieux, vin deCilaos). nous travaillons avec le CrItt réunion pour les ana-lyses sensorielles, avec la Commission de surveillance duHalal de la réunion pour la certification de notre production.Le CIraD est un partenaire sur le développement de projetsd’innovations scientifiques. Également, le pôle de compétiti-vité Qualitropic nous accompagne, entre autres, sur nos pro-jets santé-nutrition.

QUELLES SONT LES MESURES QUE VOUS METTEZ ENPLACE POUR RÉDUIRE VOS IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX?notre abattoir est opérationnel depuis 1991 et produitchaque année 8 500 tonnes de volailles (soit 25 % du mar-ché réunionnais). Crête d’or entreprise dispose d’une cellulerecherche & Développement, accueillant des doctorants(déjà 3 à ce jour) et d’un pôle Qualité Hygiène sécurité envi-ronnement. nous suivons des objectifs de réduction et de va-lorisation des déchets. nous préconisons des économiesd’eau et d’énergie et nous poursuivons nos efforts de réduc-tion des effluents polluants. De plus, nous avons réalisé lebilan Carbone de nos activités et travaillons sur celui de la filièreavicole.

CRÊTE D’OR ENTREPRISE

Contactfrançois GauvrIt

CRÊTE D’OR ENTREPRISEZa des sables97 427 Étang - saléLa réunion

tél.: 02 62 26 59 00fax : 02 62 26 59 01

[email protected]

Année création1 990

Effectif235 salariés

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Témoignage de M. Aimé RIVIÈRE

Les épices péi, directementdu producteur au consommateur »

POUVEZ-VOUS ME PRÉSENTER VOS ACTIVITÉSDE PRODUCTION ET DE PROMOTION DESRESSOURCES LOCALES?en tant qu’agriculteur, je me suis intéressé au curcuma de-puis longtemps et j’ai décidé de me lancer dans la produc-tion et la transformation d’épices et de fruits. J’ai aujourd’huisix hectares de plantations de curcuma, la même superfi-cie de vergers (agrumes, ananas, papayes) et un peu moinsd’un hectare de gingembre. Je vends mes produits à Laplaine de Grègues et sur les marchés locaux, j’en exporteégalement, notamment par la vente en ligne. mon commercefonctionne beaucoup grâce au bouche à oreille, et j’ai desclients fidèles, qui suite à leur visite à la maison du Curcuma,me commandent régulièrement des produits. Dans le cadrede la promotion du terroir réunionnais, je participe à beau-coup de manifestations au niveau local (la fête du Curcumaau mois de novembre, la fête miel vert en janvier, etc.) et àde nombreux salons en métropole (par exemple le pari fer-mier, Les Journées Gourmandes, etc.)

« La poudre et le sirop de curcuma »

QUELS SONT VOS PRODUITS « PHARES »?Les produits les plus courus sont la poudre et le sirop de cur-cuma, utilisés respectivement en cuisine et pour combattreles toux grasses. De même, nous transformons le gingembreen poudre et en sirop (cette fois pour les toux sèches). Il y aégalement la poudre de zeste de combava et des produitsà base d’arrow-root (aux nombreuses vertus médicinales).nous produisons également des confitures, selon une re-cette traditionnelle (6-7 heures de cuisson au feu de bois)à base de saveurs locales : tangor, combava, ananas-pa-paye, etc. nous avons aussi des préparations pour rhumsarrangés. De façon plus marginale, nous distillons et com-mercialisons des huiles essentielles de curcuma, de vétiver,de géranium.

AVEZ-VOUS DES LABELS OU AUTRES GARANTIESQUI PERMETTENT DE VALORISER VOS PRODUITS?oui et non. J’ai déposé deux marques pour garantir une qua-lité et une recette traditionnelle de mes produits. Il s’agit desmarques « curcuma de luxe » et « ti coup sec » (préparationde rhum arrangé). en effet nous ne récoltons les racines decurcuma et ne sélectionnons que la meilleure partie, c’est-à-dire les « mères » (partie centrale du rhizome), puis nouslaissons sécher au soleil les « cossettes » pendant environ 6jours. enfin, nous les transformons en poudre ou en sirop.

Je suis assez intéressé par le label « produit pays » mais lacomplexité des dossiers pour obtenir d’autres labels (bio parexemple) me freine beaucoup. J’estime que mes produitssont déjà 100 % naturels et le consommateur qui achètemon curcuma n’est pas aujourd’hui demandeur d’une cer-tification supplémentaire. mes produits respectent une tradi-tion ancestrale, et vous ne les trouverez pas sur les rayonsdes supermarchés.“

MAISON DU CURCUMA

Contactaimé rIvIÈre

MAISON DU CURCUMAmaison du Curcuma14 rue du rondplaine des Grègues97 480 saint-Joseph – La réunion

tél.: 02 62 37 54 [email protected]

www.maisonducurcuma.fr

Année de création1 986

Effectif5 personnes

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Témoignage de M. David NARAYANIN

Mettre en avant des arômesréunionnais pour une meilleuredémarcation »

POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER VOTRE ACTIVITÉ?La société a été créée en 2003, dans le but de fabriquer desproduits transformés à base de soja. nous avons développéune gamme de produits frais, qui sont certifiés bio. L’entre-prise a également obtenu le label « Artisan Qualité » en dé-cembre 2009. nous nous attachons à utiliser des produitslocaux biologiques dans nos recettes, tels que l’huile essen-tielle de combava, ou le piment réunionnais. nous importonstous nos autres ingrédients, pour des contraintes liées au pro-cessus de séchage des herbes (thym, basilic) et au manquede marché spécifique à La réunion.

« Élaboration de nouvelles recettes adaptées à la clientèlelocale »

QUELLES SAVEURS METTEZ-VOUS EN AVANT DANSVOS PRODUITS?nous avons élaboré des recettes adaptées à la clientèle lo-cale. À titre d’exemple, des produits comme le « steak tomatecombava » ou les « saucisses de tofu épicées » remportentun franc succès auprès des consommateurs réunionnais.nos produits sont distribués en grandes surfaces, en maga-sins spécialisés et également en restauration collective.

AVEZ-VOUS DES PARTENAIRES INSTITUTIONNELSOU PRIVÉS QUI VOUS ACCOMPAGNENT?nos partenaires institutionnels sont principalement la Cham-bre des métiers et la Chambre de l’agriculture, ainsi que l’uni-versité de La réunion pour la r & D (nous avons effectué desanalyses sensorielles à l’Iut de sainte pierre). Le pôle de com-pétitivité Qualitropic depuis peu, pour la mise en réseau etles passerelles entre le monde industriel et le monde de larecherche.

COMMENT PROCÉDEZ-VOUS POUR ATTÉNUER VOSIMPACTS ENVIRONNEMENTAUX, INHÉRENTS À VOTREACTIVITÉ?nous avons pris plusieurs mesures afin de minimiser nos im-pacts environnementaux, à commencer par une valorisationtotale des résidus de matière première et des produits finisinvendus, en nutrition animale. nous recyclons nos embal-lages, et nous avons pris des mesures drastiques quant à laquantité d’eau que nous utilisons (dispositif de spray utilisantde l’eau de javel diluée, qui est bien moins nocif que les pro-duits classiques de désinfection). nous projetons d’installerdes panneaux photovoltaïques, et ainsi de substituer notreapprovisionnement en gaz par l’énergie produite grâce ausoleil. un autre projet qui nous tient à cœur : valoriser le sous-produit le plus important : l’okara qui reste, après le broyagedes graines de soja.

SOJA D’ASIE

ContactDavid naraYanIn

SOJA D’ASIE SARL1 rue du Commerce97 441 sainte-suzanne

tél.: 02 62 46 14 70

[email protected]

Année de création2 003

Effectif5 personnes

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SOLEIL RÉUNION

ContactGérard ranGama

SOLEIL RÉUNION14, rue de la GuadeloupeZaC foucherolles97 491 sainte-Clotilde - La réunion

tél.: 02 62 92 10 10

[email protected]

Année de création2 008

Effectif14 personnes

Témoignage de M. Gérard RANGAMA

Mêler savoir-faire d’antanet innovation »

POUVEZ-VOUS ME PRÉSENTER VOTRE ACTIVITÉ?après quinze ans d’activité en lien avec l’insertion et la pro-motion des produits du terroir de La réunion, j’ai décidé dechanger de stratégie en créant mon entreprise sur cette base,avec la volonté de me tourner vers l’export (qui date des pre-miers jours). Les ventes à l’export représentent aujourd’hui15 % de mon activité. elles seront amenées à augmenter.Issu du secteur de la grande distribution, j’ai pu ainsi rapide-ment y commercialiser mes produits. Je peux aujourd’hui direque mes produits sont accessibles à tous, dans les grandessurfaces de l’île.L’activité de mon entreprise concerne la transformation agri-cole, de matières végétales. mes matières premières sont is-sues à 70 % des terres agricoles réunionnaises. Le resteprovient essentiellement des pays de la zone océan indien.L’originalité de ma structure est l’emploi de personnes en ré-insertion, ce qui est une action concrète de solidarité, qui metient à cœur et qui entre dans la thématique du développe-ment durable.

« Confiture songe-géranium, condiments et achards »

QUELLES SONT LES SAVEURS PHARES QUE VOUSCHERCHEZ À METTRE EN AVANT?J’ai une gamme d’environ cinquante produits, dont une tren-taine qui sont élaborés avec des matières premières locales(épices, fleurs, fruits et légumes), afin de promouvoir les sa-veurs d’antan. par exemple la confiture « songe-géranium »remporte un grand succès, ainsi que mes condiments etachards utilisant des produits végétaux de La réunion (fleursde bananier, vacoa, palmiste, chouchou pimenté, etc.).

COMMENT CHERCHEZ-VOUS À VALORISER VOS PRO-DUITS, SUR LES ASPECTS QUALITATIFS PLUS PARTICU-LIÈREMENT?J’ai dans le projet de monter un dossier de labellisation « noula fé » (démarche réunionnaise de marque collective, ndlr).Je suis également préoccupé par un approvisionnement enproduits d’agriculture biologique lorsque c’est possible (j’aipar exemple le seul fournisseur de vanille bio de l’île, mon-sieur Leichnig). en 2009, j’ai gagné le prix de l’innovation duconseil général de la réunion, ce qui me permet d’accroitrema notoriété et ma lisibilité auprès des consommateurs.

QUELS PARTENARIATS AVEZ-VOUS NOUÉ, AU NIVEAULOCAL OU INTERNATIONAL?outre la technopole qui a été notre incubateur, nous tra-vaillons en lien avec le CrItt agroalimentaire de La réunionpour les analyses organoleptiques. nous avons aussi accueillides étudiants de l’esIDaI (École d’Ingénieur agroalimentairede La réunion) sur des besoins ponctuels. mais ces centrestechniques et scientifiques seront des partenaires utiles pourune collaboration plus pérenne. au niveau international, nousavons fait appel à Ipsos pour mesurer les indicateurs de ga-rantie de la qualité de nos produits.

QUELLES SONT VOS PERSPECTIVESDE DÉVELOPPEMENT?- Construction d’un nouvel atelier de transformation fin 2010- augmentation de l’effectif (de 14 passer à 20 salariés)- transformation de produits carnés- Commercialisation moins ponctuelle dans les grandes sur-faces de métropole- Création d’une boutique soLeIL rÉunIon dans la zoned’embarquement de l’aéroport- Instauration d’une continuité avec les partenaires scientifiques.

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annuaireadhérents de Qualitropic du secteur« parfum, arôme, senteur, saveur »

AVIPOLE RÉUNIONCoopérative des agriculteurs avicoles de La réunionwww.avipole.re

BIOALGOSTRALproduction de microalgueswww.bioalgostral.com

BIOTOPE Grand Anseproduction de fruits et légumeswww.frcareunion.coop

BRASSERIES DE BOURBONproduction de boissonswww.ladodo.com

Coopérative Agricole des Huiles Essentiellesde Bourbon (CAHEB)*production et transformation de plantes aromatiqueswww.geranium-bourbon.com* interview en page 6

J. CHATEL SARL Distillerie *Liquoristeriewww.groupechatel.com* interview en page 12

Compagnie Laitière des Mascareignes (CILAM)produits laitiers et jus de fruits

COGEDALminoterie et meuneriewww.cogedal.com

CONSERVERIE BANONtransformation et conservation de légumes

CREAFOODConseils en innovation culinairewww.creafood.fr

CRÊTE D’OR Entreprise*abattage, transformation et commercialisation de volailleswww.mi-aime-zot-tout.com - www.volaypei.com* interview en page 21

DISCRET NATUREproduction et transformation de curcuma

DISTILLERIE RIVIÈRE DU MATDistillerie de rhumswww.rdm.gqf.com

EARL LE MONT VERTproduction de fruits et légumes

Fédération régionale des coopératives agricoles (FRCA)www.frca-reunion.coop

ISAUTIERDistillerie de rhumswww.isautier.com

LA VANILLERAIE *transformation, commercialisation de vanille et visite touristiquewww.lavanilleraie.com* interview page 16

MOBIEprestations de r & D en agroalimentairewww.mobie.re

OCTANStransformation, Commercialisation et distribution de produitscosmétiqueswww.cilaos-cosmetics.com

OVOCOOPtransformation agroalimentaire d’ovoproduits

RÉUNION FRUITS ET LÉGUMESCommerce en gros en fruits et légumes

ENTREPRISES ET COOPÉRATIVES

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annuaireadhérents de Qualitropic du secteur« parfum, arôme, senteur, saveur »

RÉUNION PÉLAGIQUEtransformation agroalimentaire des produits de la merwww.reunionpelagique.com

ROYAL BOURBON INDUSTRIESConserverie et transformation de fruits et légumeswww.royalbourbon.com

SAVEURS MÉTISSESproduction et transformation de fruits et légumeswww.reunion.runweb.com/id-2265-1V-fiche, Saveurs-Metisses. html

Syndicat des Fabricants de Sucre (SFS)www.sucredelareunion.com/notices.php

SICALAITCoopérative des éleveurs et producteurs de laitwww.sicalait974.com

SICA TERRE RÉUNIONNAISECoopérative de production et commercialisationde fruits et légumeswww.sicatr.com

SICAVIANDES PAYStransformation et commercialisationde viande porcine et bovinewww.porcpays.com

SOCIÉTÉ HORTICOLE DE BASSIN PLATproduction de fruits et légumes et production horticole

SOJA D’ASIE*transformation agroalimentaire de protéines végétales* interview en page 23

SOLEIL RÉUNION*transformation de fruit et légume,promotion des produits du terroirwww.soleilreunion.com* interview en page 24

SUCRERIE BOIS ROUGE - Usine sucrièrewww.bois-rouge.fr

SUCRIÈRE DE LA RÉUNIONusine sucrièrewww.gqf.com

TROPILEGUMEStransformation agroalimentaire de fruits et légumes4e et 5e gamme

URCOOPAunion réunionnaise des coopératives agricoleswww.urcoopa.fr

VIVEA*Coopérative de production et commercialisationde fruits et légumeswww.vivea-reunion.com* interview en page 20

ENTREPRISES ET COOPÉRATIVES

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annuaireadhérents de Qualitropic du secteur« parfum, arôme, senteur, saveur »

APLAMEDOM*association plantes aromatiques et médicinales de La réunionwww.aplamedom.com* interview en page 6

ARMEFLHORassociation réunionnaise pour la modernisation de l’économiefruitière, Légumière et Horticolewww.armeflhor.pagesperso-orange.fr

ARTASassociation réunionnaise pour le développementde la technologie agricole et sucrière

ARVAMassociation pour la recherche et la valorisation marineswww.arvam.pagesperso-orange.fr

CIRAD*Centre de coopération internationaleen recherche agronomique et pour le développementwww.cirad.fr/reunion* interview en page 10

CRITT Agro-alimentaireCentre régional d’Innovation et de transfert de technologieswww.critt.re

ERCANECentre d’essais de rechercheet de formation sur la canne à sucrewww.ercane.re

GIP CYROI - Cyclotron Réunion Océan Indienplateforme technologique de recherche et de diagnosticwww.cyroi.fr

IRDInstitut de recherche pour le développementwww.ird.fr

Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles et des Sciences des Aliments *Laboratoire universitairewww.sciences.univ-reunion.fr/laboratoires/lcsnsa/* interview en page 5

Peuplements Végétaux et Bio-agresseurs en Milieu Tropical *Unité mixte de recherche Université de La Réunion/CIRADwww.umr-pvbmt.cirad.fr* interview en page 15

CENTRES DE RECHERCHE, DE R & D ET ORGANISATIONS ASSOCIATIVES À VOCATION SCIENTIFIQUE

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annuaireadhérents de Qualitropic du secteur« parfum, arôme, senteur, saveur »

Faculté des Sciences et TechnologiesUniversité de La Réunionhttp://sciences.univ-reunion.fr

Institut Universitaire de TechnologieUniversité de La Réunionwww.univ-reunion.fr/universite/composantes/iut.html

ESIROI - IDAIÉcole Supérieur d’Ingénieurs Réunion Océan IndienInnovation et Développement Agroalimentaire Intégréwww.esiroi.univ-reunion.fr/idai/

CENTRES DE FORMATION

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www.qualitropic.frMaison Régionale des Scienceset de la Technologie3, rue Serge Ycard97490 Sainte-Clotilde - La RéunionTél.: 02629710 88 - Fax : 0262 29 58 [email protected]

P R É F E C T U R E D E L A R É U N I O N

L'île où les nouveaux talentsrencontrent les nouveaux business

Crédits photos : Aurélia Labedan, Nicolas Sébastien, Evelyne Tarnus, Claire Desvignes, Fotolia, Shutterstock, Pepin Press.Qualitropic novembre 2010