Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

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SOCIETAS ACADI]MICA DACOROMANA

ACTA HIST()RICA

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EVloz(/,.ROMA.

ROMAEt959

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'Srci.es

ASCO : Archivio dgXa S. Congregazione per la Chiesa Orientale, 'Roma.

ASCPF : Archivio della S. Congregazione di Propaganda Fide, Roma.

ASMAE : Archivio Storico del Ministero degli Affari Esteri, Roma.

OCTAVIAN BARLEA

LA ROUMANIE ET ROME SOUS LE PRINCE ALEXANDRE J. CUZA(185e-1866)

Introthution

A I'issue de la premilre guerre mondiale l'6crivain roumain Marius Theo-dorian-Carada mentionna briBvement, dans. un survol des relations entre laRoumanie -od..n. et le Vatican, qu'au temps du Prince Alexandre Jean Cuza,le Ministre Michel Kogilniceanu <<a voulu conclure un Concordat> (l).

L'attention 6veill6e par cette indication nous a servi comme premier guideaux Archives de la S. Congr6gation de Propaganda Fide et de la S. Congr6gationpour l'Eglise Orientale, pour l'6tude de cette dpoquc. Lcs cffortr ont abouti Iun recueil de documents in€dits, qui dclairent un chapitre de I'hirtoire roumaineentidrement inconnu jusqu'i prdsent. Des investigatioru poursuivier eruuite dansles Archives du Ministdre des Affaires Etrangtrcs dc Rome ont enrichi et prdcirCla documentation des Archives eccl€siastiqucs (2).

Ces documents, mis en relation avec d'autres sourccg connuct, rcnt pr6tent4tici dans un r€cit, qui co-prend les articles suivants:

I. << Les Thermopyles de I'Orient>>II. Nationalisme et religionIII. Vers le ConcordatIV. Vers I'UnionV. Qlangement de d6corVI. Conclusion.

_-(l) y. Treooonrex-Cereoe, Mai nulai lrnninilt - drns (Qutlura Crc9dni>, X (lg2l)

p. 189: << De pc banca ministeriaE s'a declarat ci lnci dc sub Cuza, Kogilniceanu a voii si inchecu onmrdat- Daci mai tirziu fon Britianu nu a isbutit s[ isa inaint€a Mtrntenegrului gi Serbiei,pricina este ci Austro-Ungaria, congtienti de ce cigtigi romenismul, a intigarisit la Vatican.. .A6a s'a fiot o neputinli, la 1884, inchesea unui concordatr>.

(2) Pour la bienveillante autorisation d'accds au Archives, nou exprimons la plw vivegratitude,-i,la S. Congr6gation de Propaganila Fide, i la S. Congr6gation pour I'Eglise

-Orientale

et au Ministdre des Affaires Etrangdres de Rome,Dans nos recberches noris avons itd aide par les Archivistes Mgr. Gr€goire Nicotra de la

s. congr6gadon orientale, le Trs Rdv. Pdre Nicolas Kovalski de la S. congrCgation de prop. F.,et M. le Prof. Mori du Ministdre des Affaires Etrangdres. M. I'AbbC G. Nottebaere et M, I'Abb€J' P. Thieftt' ont bien voulu revoir le texte de cette Ctude au point de we du frangais. A tousnou exprimons nos sincdres remercirnents.

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I. I-us 'lttrattc,;'r'lls DE L'ORrEr!T

La guerre russo-turque, qui dclata en 1853, ir la suite de I'intcrt'clrtion de

la France, de l'Angleterre, de I'Autriche et d'Italie, changea de caract€re: d'uneguerre locale de I'Europe orientale, elle devint une guerre du continent europ6en.Les Russes, poursuivant un ancien but politique, voulaient faire de la Nfer \oireun lac interne, aux diperses de I'Empire Ottoman, et atteindre m6me la \I6di-terran6e orientale. ltlais les Occidentaux prirent les armes pour bloquer la mar-che des Russes. Les batailles se li\TCrent en Crim€e; la paix fut sign€e IParis (1856).

La victoire des Occidentaux en Crimde fut riche en corx6quences. Elle r6ta-blissait de nouveau l'€quilibre entre les puissances europeennes et la Russie. Elleouvrait le Sud-Est europden -

jusqu'ici terre de rivalitds entre la dominationturque et le protectorat religieux russe

- aux influences politiques, sociales,

€conomiques, culturelles et meme religieuses de l'Occident.La balance de ce nouvel dquilibre avait son centre surtout vers le Danube.

C'est dans les Pals Roumains que la guerre avait commenc6, et c'est lhque la sensibilit6 des vainqueurs et des vaincus ir la fin des hostilites se con-centrait. L'objet de la querelle russo-turque, au commencement de la guerre deCrim€e, 6tait certainement loin du Danube. Par la crise ouverte en 1852 la Russievoulait pousser plus loin sa protection sur les Orthodoxes grecs, de Constanti-nople et d'ailleurs, et sur les autres Orthodoxes de I'Empire Ottoman; elle recla-

-ait aussi des privilBges de grande puissance orthodoxe )r J€rusalem. Mais concr|-

tement elTe conrmenga les hostilit6s par l'occupation des Pa1's Roumains. << Nousavons jug6 indispersable de faire entrer nos troupes dans les Principautes danu-biennes - disait le Tsar Nicolas I.' dans son manifeste du 14 Juin 1853

-,afin de montrer a la Porte oir peut la conduire son opiniAtretd. Toutefois,m€rne 2r pr6sent, notre intention n'est point de co'mmencer la guerre; parI'occupation des Principautds, nous voulons avoir entre les mains un gage quinous r6ponde en tout €tat de cause du r€tablissement de nos droits. Nous necherchoru point de conqudtes; la Russie n'en a pas besoin. Nous demandons qu'ilsoit satisfait i un droit l6gitime si ouvertement enfreint. Nous sommes pr€ts, m€medls I prdsent, I arrdtcr le mouvcment de nos troupes, si la Porte Ottomane'l'engage tr observcr rcligicuscment I'intCgritd des privillges de l'Eglise ortho-doxe> (3). C'ert donc A travers les PrinciparrtCs danubiennes de Moldarie etde Vnlachie quc la llrrssie cherchait de se frayer une voie vers Constantinople,('()lnnrr rllc nvirit cssavC tant de fois dts le commencement du XVIII" sidcle '.{).

l.n rrt:rlr:lre <lc I'arrnie russe fut priparde et acompagn€e par une.interse

(ll) (i. l'rtnrscu, D. A. Srunoz.r, D. C. Srr,'noza, Acle Si domntc relatfue la istoria rcreeerciIlontiniti, v. II, Ilucurcpti lBB9, pp. 145-6.

('1) Voir A. D. Xnsopor-, Histoirc fus Rownaire dc la Dacie Trajau depuis les origines jtsqu'dI'union des Principautls en 1859, v. I-II, Paris, 1896; N. Ionca, Geschichtc dcs rundnischen Volks, I-IlCotha, 1905.

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ilcti<.rrr cic conqu('rt(: r.l';lrrrt s. Llr prolltt;ttrdc ttrss, avait ,ioLttl srlltorlt ics cc,r'des

drr panslavisme et dc I'orthocloxic. l:,n ,lerbie I'in{luence russe itait sure, car ici

le support politique (ia principaut6 avait itd ressuscit6c avec I'appr.ri russe, par

la Paix d'Adrianople, en 1829), la foi orthodoxe et la lang.re slave, constitu-

aient un triple lien. En Bulgaie, soumise entidrement ir la Turquie, I'influence

russe avait des fortes racines (5). Les Grecs |taient ddbiteurs aux Russes

d plusieurs titres: c'etaient eux qui soutenaient le droit de possession des

monastdres et de Ia hidrarchie ortodoxe grecque en N{olda'i'ie, \'ralachie et

Bessarabiel I'autonomie toujours plus grande de I'Eglise orthodoxe grecque

devant la Sublime Porte 6tait par eux appiry6e; et toujours fu couronnaientleur activitd de protecteurs de I'Eglise orthodoxe grecque par des influences

culturelles et par des prfients faits aux personnes et aux institutions. M€me

dans les PaTs Roumaiu de Moldavie et de Valachie - qui appartiennent au

monde latin -, pendant les longues ann6es d'occupation militaire de la pre-

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. (5) Le comul italien a Bucarest, A. Strambio, darx une lettre dcritc dc Bucarert, lc 19 Avril1860, disait: << La propaganda dello Czar... infatti per concordi asscrzioni I attivirsima ed crtcuin tutta la Butgaria i si esercita Wr rr,iczzo dei preti greci, dei molti giovani bulgari chc furonogntuitamcnte iucati neicollegi russi e di spcciali cmissarn cbc percorronole-proviacir o vi rcno;tabiliti. la Russia non cessa pure dallinviar doni allc chiese ed dlc scuolc cristiane c nullr ommcttepr convincere quelle popolazioni ch'essa sola ha la volontl c la forza pcr difcadcrle e proteggcrlcora e liberarle irit taiai-. Questa propagmda pud riuscire tanto piir cftcacc in-quanto che essa

t la sola che si-eserciti in Bulgaria, abbandonata questa provincia da tutte lc dtrc potcnze, che

non si cgrano di avervi agenti uftciali inviati, n6 di prestawi altramente qucll'attcazione chc amio awiso meritercbbe>-(A$MAE, Seria II, Busta 251, ddp€chc du 19 Avril 1860). ToujounStrmbio, dans sa lettre du 9 Mars t86l dcrivait: < Lo spirito di nazionalitir che da quinqici annicomincid di rinascere fm le genti slave, si d assai wiluppato dappoi I'ultima guem d'Oriente;In Bulgaria si f6 gii si forte ahe gli abitanti suoi, che 6ltr's ai quatto gilioni prof-esno la reli-gione &istiana del rito oricntale, abbiano reclamalr preti che pdino la propria lingua slavona,ihe celebrino la Messa secondo il rito usitato in Russia, in rma parola che appartcngano allaIoro nzione. Negli. ultimi due o tre mi fu una lotta incessante e semPre pii virra Fa il popoloe il clero greco che gli veniva mandato da Costantinopoli e s'era impossessato,di tuttc le chiesc

e di tutte G scuole. Quale opposizione perd non proveniva soltanto da cid che il clcro greco fosse

strmiero al paee e stiomenio del Govemo Ottomano che pesd sempre si duramclte sui Bulgari,ma ebbe altrci ragione nella condotta imorale dei preti fanariotti, nelle gravi,tasse che questiimponevmo alle pinocchie e negli atti Aequentissimi del violento predominio della-loro autoritA.Il rj-ore di vedeni sfi:ggire una Cosl ricca preda indusse il patriarca ed il sinodo .li Cctantinopolia fae ai Bulgari alcune concssioni, fm cui queste: che gli uficii divini venissero altcf,nativamcntecelebrati io St"- ed in slavone, chc si promuovessero all'cpiscopato alcuni preti bulSlti' che fossc

stabilita "."=

t""iff. delle tasse a soddidarsi dalle panocchie. Ma questc rirohzioni furono assai

poco eseguite. L'iritazione quindi fu spinta si oltre da inspirare ai Br:lgari il discgno di unirc laioro chiesa con quella di Ro-", unione che gil in qualche parte si t compiuta e Potrebbc,dicsi, fmi perfetta, quando meglio venise aiutata e difm da una grodc pote-nza c dalla stessa

Smta Sede.-sarebbe questo un colpo fatzle alla propaganda russa in Bulgaria che princip"Jmentesi sercita sotto il velame di una sollecitudine religiosa; e tanto imPorterebbe sottrme quel paese

all'influeua efficace della Russia in quanto che ben si crede che lo scopo utile che se ne ripro-mette il Govemo di Pietroburgo sia quello di far della Bulguia la prima base delle operazionidi una sua armata che venise destinata ad invadere la Turchia> (ASMAX, Busta 167 f8051, depe-che du 9 Man 186l).

Le Vice-Comul frangais de Tulcea, Comte de Louridres, dcrivait lui aussi, dans un rap-port du 26 Nov. 1860: <Juqu'en 1844 I'opposition Bulgae aux Grecs s'est manifestd dans caiimites, mais a cette 6poque, derx pr€tres nommds Hilarion, et NdoPhvtc ont entrevu u remideplus efficace, et ils onipmd i, rattacher les Bulgares i l'6glise dc Rome. Ils ont dans ce but tra-

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nlii rc moitii Cii \I\'' siccle, le. Riisses ont acquis les faveurs d'un r,'r-t;rirrrron-llrrc de personnes: i quelques-uns.ils accordaient des grices politiqucs; ilsprotdgcaient les institutions orthodo\es (6) ; daru les icoies russes ils formaicntdes eccl€siastiques roumains; et ils 6taient arrives i avoir dans le clerg6 ortho-doxe roumain aussi des propagateurs parslavistes (7). La pouss6e russe dans les

Balkans avait donc 6t6 une oeuvre de longue haleine.L'effondrement des aspirations msses par la perte de la guerre laisa aux

Occidentaux la charge d'€tablir un nouvel ordre dans la rdgion karpato-danu-bienne. Les chancelleries des Puissances belligdrantes furent aiddes dans ce travailpar les mdmoires et les suggestions I'enues de la part des diplomates, des voya-geurs, des sociologues, et de la part des €migres polonais et roumains.

En Occident existait d6ji avant la guerre une atmosphire contraire au pansla-visme russe, soutenue par les imigris polonais et aliment€e ausi par le rifugi,is roumains.

A Paris, en 1848, Mickiewicz proposait la crdation d'un Etat slave libdral - la

vailli avec une pen€vdrance qui n'a pas tard6 iL attirer sur eu de terribles repr€sailles. Ces deumalheueux, ddnonc6s au Clerg€ Grec, furent enfermds danq 163 prisons du Moot Athos, et sou-miq 2 des peins co4rcrelles d'une cruaut€ inouie. L'rm d'eux, Ndophyte, mourut quelques am6esaprCs de nisere et de souftaoce, ct quant A, Ililarion, il demeura renfermd da.. les prisons jusqu'au@mmenc€ment de la guene d'Orient, €poque i la quelle il fut renis en lib€rtd ir la requtte deI'Ambassadeur de Frocc. Or cette id6e, sans avoir eu de zuccts, s'est propagCe et D'6t pas restCesaro faire entrenoir ir une partic de la population dclair€c des Br:lgare, que s rdalisation semiturl moyen d'€chapper au Clergd Grec. Cette pens6e qui est Ircut €tre Ia rCsolution d'un grandprobldme, suscitait ndanmoins tout d'abord de nouveaux eonemis aux Bulgares, et fomait unparti daru la nation clle m8me. Effectivement en dehors des Grecs et pour les contrebattre il ya I'iddc scrbc qui aurait pour but de crder un patriarcat en Serbie compldtement inddpendant decclui de Constantinople et cctte tendance mise en avant en 1848 fut appuy6e par I'Autriche quiayant elle m6me quclques milli6a5 de zujets de la communion grecque, trouverait grand avantageA deplacer A sn profit lcu Ccntre rcligieu. Cette combimison auait des chances de rencon-trer des partfuans parmi les Bulgares qui tiement essentiellement et avant tout A conserver leursu.ragcr, leur langue ct lcur liturgic; ce que plusieurs d'entre er:x craignmt de perdre en se ral-liant au Clergd catholiquc trop peu facile su ces mtitres, mqlgrd la Bulle de Bcnoit XIV. Or lcscxcmplcs de latinisation pres de Philippopoli et de Niopoli, n'oDt pas amene la resultats beuretxqu'on en croyait tirer. L'opposition la plus riolente que rencontre I'union a Rome ct den< laRwie. Les Bulgres qui occupent rn pays frontiue presque de la Russie, Slaves d'origine, dem€me religion que les Ruses, hostiles au Tuc et arx Grecs, mis n'ayant pas eocore assez deforce pour lutter d'eu m0mes et re p:rsser de soutiens, sont pour le Cabinet de St. Petenbourgd'une haute laleur. Awi strt-ils travaillds incmment par de nombreux agenq Russes qui sontde toutes la conditions, et prennent toutes les fomesl on les flatte, on les soutient, on leur faitentrwoir la communaut€ de religion, d'origine, de langue presque. En un mot on se sert detous la moyem posiblc pour arriver a leur persuder que ce qu'il y aurait de plu profitablepou la Bulguie, ce serait de se fondre dans un grand peuple comme la nation Russe> (.162).

(6) L'Evcque catholique Antonio de Stefano, dans son ( Prospetto della Missione di Nlol-davia> du 28 D6cembre 1854, disait que le I\{onastdre Neamlu (orthodoxe) avait i ce momentli. <<circa due mila l\Ionaci>' et qu'il se trouvait <<sotto spdciale protezione del lloscorita> (ASCPF,Scrilturc riferite mi Congressi. 1848-1861, Aloldatia, vol. ll, f. 395r).

(7) Le Comul frangais ir Ia9i, dm une d6pdche du 22 Juin 1856, parlait d'une conversa-tion quiil a eu avec le mdtropolite de \Ioldarie-sofronie Nficlescu: <Il'ri'a dit que lui, it sur-tout l'Ev€que actuel de Socola Philardte Scriban, homme d'ailleurs fort intelligent, avaient 6tipendant bien des mdes au nombre des adeptes lc plu ardents de la propagande panslaristeir la tete de laquelle s'6tait placie la Russie > (G. Peruscc', D. A. Sluroze, D. C. Srunoze, JcteSi doarunte relatiu la istoria renucerei Rondniei. v. III, Bucurqti 1889, p. 557). Philardte Scribanavait fait ses itudes th6ologiques i Kiev.

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]t,rlo,gnc I -' q,ii s,tit uti oLstzrcle i l'l.i:rt sl:ivt: alrsolrrtistr' - rlrr'rll;rit I,r lirr*r, .

A lrlorencc, toujours en 1848, un alltre Polonais, Ad:rrn (jrrrorvski, s'riligr..rit lorr-tre le panslavisme. \I6me Engels et Earl Mar^', en 1853, Jl<-rrrsslicrrt ir llr grrcllr.contre le panslavisme par des €crits qui eurent grand succts tatrt ell Arniri<1uc,qu'en Europe (8). De leur c6ti, les r6lugiis roumains, qui avaicnt (lrittC lit M(,1-davie et la Valachie aprds I'iruucc€s de la rivolution dc lB4B ct s'Ctaicnt con-centr€s surtout ir Paris, exergaient aussi leur influence sur les spherc politiqua.Quand la guerre 6clata, plusieurs d'entre eux se porterent a Constantinople, puissur le Danube, avec l'intention de forrner meme une arm€e roumaine contre lcsRusses. Mais, ne pouvant pdn€trer dans les Principautds danubiennes, I la findes hostilit6s, ils rentrErent de nouveau i Paris. Partout, sur leur chemin d'exil,ils n'oubliaient pas I'activitd politique. Ainsi, par ex., les representants du courantlib6ral Nicolas Golesco (9) et C. A. Rosetti (10) avangaient de Constantinople,

(8) Axcelo Teroonne, Qustioru italim c qucstione romcru rulla politica di C@oul (F-stzttodall'Archbio Storico Italiao No 396), Firenze 1950, pp. l&19.

(9) Le Consul italien a Bucarest, Di Strambio, nous donne de Golescb le portrait suivant<< Nrcor.e Gor.rsco appartenente ad antica famiglia bojaresca, celibe, ristretti mezi di fortuna...Fatti i suoi studi in Fraacia, entrd Dcll'armata Valaca e ne p€rcorse tutti i gradi fuo a quello diColomello. Dopo 15 6 t$ rnni di scrvizio, caduto I'Ospod4p6 {tesssndro Ghika, suo protettorc,di€ le proprie dimiqsi6ni e gli fu conferto in quell'occasione il rango di g"arr bojaro. Nel 1848si slancid nella rivoluzione, fu membro del Govemo prowisorio c quindi dclla LuogoteoenzaPrincipessa, riconmiuta dalla Porta e composta di tre penone. Espulso dal pacsc all'arrivo deiTurchi e dei Russi si ricoverd a Parigi ove ritnare fino allo scoppiarc dclla guerra d'Oricnte,tccndo nel frattempo un viaggio in Grecia per adempire ad una mirsione ccgrcta afidatagli delC"-igtg Valaco di Parigi ma senza niun succqso. Nel 1854 ri rccd a Coruntinopoli, regul,con altri zuoi compatrioti l'armata Turca sulle sponde dcl Danubio, nclle rpcreuze di formirvtuna kgiooe Valaga, 'n" uon tardd a dover riparare a Parigi, occupati i Piinciprti ddt'rrmrtraustriaca. Rimpatriato in seguito al Trattato di Parigi cd alla concecla mnirtir, ftr nomlnrto drlhCitte di Bucarest a suo dq)utato presso il Divaao ad hoc. Il grandc prrtito nulondc lo foccs-uo candidato all'Ospodarato, na ritardatasene qul I'clezione, dslla Caimrcrmit rurionrlr, pcr{g- r_"yp"

^.t candidato di qyesta, Bibesco, di arrivarc da Parigi, e compiutali ncl linttcmpo qiriltr

di Moldavia nella persona del C.olonnello Couza, il partito nazionalc conccpl c pmmorrc energl.camente' per dr nuova mletme consacrazione al voto d'unione, il progetto nuovo cd rmmlnbitcdella doppia elezione. Il neo-eletto Principc Coua per riconosceri il patriotiamo det Gotcrco ecircondani di uomini alla nazione benevisi, lo nomind Presidente del Consiglio e Miniltro delloIntemo- nel primo zuo Ministero, detto di fusione, che non pot6 duare che appcna un me!e;piri tardi gli conferi il gmdo di zuo aiutanrc di campo, cui egli credC di rinunziarc, mrnl6lstrdosituttavia sempre ia ottime relazioni con Sua /Jtezza La citta di Bucarest lo scelse a suo depUtatonella lr ed in questa 2d" Legislatura. I premessi cenni potrebbero ragionwolmente far supporreche-il Golesco vadi pregiato per merito distinto. Spiacemi iuvece, per l,amicizia che gliprofesso, di doverlo dichiarare una rullitt FJra" d egli stesso, modestamente, tale si confessa.Ma Golesco i pure 9n onestissimo uomo, liberale per sincera convinzione, amenlg !6tt2 sua paaiae n6 nodi zuoi perfetto geutiluomo e per tali sue qualiti generaLmente amato e stimato. Quindid che il partito nazionale dal 1848 in poi I'ha tolto a suo capo, a titolo di rappresentanza ecome ua bandiera rispettata, potendo farne nel resto sue facili voglie> ASMAE, Scric II, Busta 251,d6p6che de Strambio i Cavour, datde de Bucarest, le 9 Juin 1860.

(10) Toujom Di Stmmbio peint ainsi C,onstantin Rosetti: <<CoNsr. Roser.rr detto BERLrso6,figlio di un Greco di Costantinopoli che amogliatosi con una Valaca, 6"16 feoiglia bojarescadegli Obediano, era salito al rango di bojaro di seconda classe. La gioventt del Rosetti fu rco--pigliata, lgqpestosa e poco onore!'ole. Servi per poco come uffciale di cavalleria e quindi comePrefetto di Polizia a Pitsti. Si ammoglid con rma cameriem inglese. A 35 mni per subita risolu-zione mutd costumi, si pose allo studio e comincid a divantere un onest'uomo e tale asicurarsisia rimasto dippoi. Si recd a Parigi nel 18,16 e ritomatone nel 1848 fu membro del Comitato

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l'inciependance, de les iriger au Erng de roj'aume roumain, ct d'\ rattacher cga-

lement la Bessarabie. Presque les m€mes id€es €taient exposdes par le gdniralMagheru dans le m€moire du 28 D€cembre lB55 (ll). Un autre grouPe de

Roumairx - B. Boeresco, C. Racotta, G. D. Vernesco et G. Alexeanu -, darsun mdmoire rddigd pendant le Congris de Paris (24 F€vrier 1856), soutenait laformation d'un seul Etat roumain, qui soit < une barriSre > contre la Russie. < LrnEtat libre de race latine aux portes de I'Orient - ajoutaient-ils -. c'est un avant-poste de 5 millions (d'hommes), capable de se ddfendre contre tout agresseur etde m6nager ainsi le sang et les ressources de l'Occident. Quelle plus belle avant-garde pour I'Europe anglo-latine que ce peuple latin qui se trouve sur son che-

min au milieu de populations slaves et qui offre ses bras et son sang pour la d€fen-

dre ir I'avenir, ou au moins pour I'emp€cher de nouvelles complications... Lepeuple roumain (dans tout I'Orient). . . lui seul peut oPposer une digue au Patxi-lavisme et aux r6volutions qui pourraient bouleverser la Turquie de m€me que

I'Autriche > (12).Au sein des Puissances occidentales on cherchait jr tracer pour les Pays danu-

bieru un nouveau statut, Eais l.es propositions variaient d'un pays a I'aute. EnPnusc, on projetait de former dans les r6gions roumaines - d'aprts l'expression

de Moltke - << les Thermopyles de l'Europe >>. I,e Anglais envisageaient l,a solu-

tion du problime russe par la crdation d'une s€rie de petits Etats-coussins entre

la Russie et la Turquie, cornme la Moldavie, la Valachie, la Bucovine, la Migre-lie, la Circassie, qui jouissent d'une semi-ind6pendance sous la suzerainetd tur-que (13). En ltalie, Cavour pensait au cornmencement !r persuader l'Autrichede c€der les duch€s Parma et l\'fodena et de transPlanter les deux ducs dans les

Principaut€s danubiennes (la). En France, la <<Revue des deux mondes>> des l84B

souhaitait que les Roumains forment, entre le Danube et le Tisa, <<un Etat fort,pour prendre ou conserver vis-e-vis de la Russie, au nom des int6rdts de I'Europc

la.tinc- lc ii,lt' ti'iirrr !, r,till!'ll( ii-,ilitrrL,: ct sirle r, ;i . I'i:rs rarii. cierns l'ar.rrr;s,phdre du Congrds dc Paris, l'arrl lJataillard mettait en evidence que << les Rou-mains sont comme un ilot de I'Occidcnt... Q,," reste-t-il... i opposer 2r tousces 6l6ments hostiles et ddsorganisateurs? IJn mur d'airain sur la question terri-toriale!... qu'il existe aux confins de la Turquie, en face de la Russie et deI'Autriche, un peuple arm6 qui soit ) I'abri des Eoubles int6rieurs et des conflitsdiplomatiques, et qui ait un intdrdt indestructible a ddfendre la Turquie contreles deux puissances... La 1\{oldo-Valachie doit €tre et elle aspire }r devenir laSuisse de I'Orientln (16). A ce courant favorable au-.< Roumains I'EmpereurI\apol€on III donnait son appui oficiel; car dans son m6morandum pr6sent6 aLondres (29 Mars lB55) il n'hesitait pas i dire qu'il voulait faire des Pays rou-mains <<la barritre de I'Europe occidentale contre le g€ant du Nord>> (17); etm€me devant le Parlement frangais il ddclarait que < dans I'intdr6t de la Turquieet de I'Autriche >> il envisageait << une meilleure constitution des Principautdsafin qu'elles servent de rempart contre les invasions sans oesse renaissantes duNord > (lB).

Les points de vue des Occidentaux concernant I'Orient furent harmonisds eteurent une premi€re rddaction en Juillet 1854; quand les Cabinets de Vienne,Londres et Paris €tablirent comme base de la paix future: l) La substitution dela protection russe sur les Pays roumains et la Serbie par la protection collcctivedes Puissances occidentales, et la restitution d'une partie de Ia Bessarabie auxRoumains; 2) la libertd de navigation sur le Danube et l'exclusion du contr6lenrsse sur le delta danubien; 3) la r€vision du r6gime du Bosphore-Dardanelleset de la Mer Noire, et 4) le renoncement au protectorat nrsse sur les chrdtienssoumis a-ux Turcs (19). Ces points, qui resumaient les.int€r€ts politiques et 6co-lsmiques de I'Occident, furent transmis par I'Autriche A Petersbourg le 16Ddcembre 1855, et servirent de pivots pour la Conference dc Paris (1856).

A la conclusion de la Paix, Ies Puissances bellig€rantes d€cident de qhangerprofond€ment la situation des Principaulf5 l6umaines. Elles zz seront plus sous hprotectlrdt cxclusif de la Russic ou d'un autre pays, m:is rrsfsr'ent sous la suzerai-net6 turque et seront placdes sou3 la garantie de I'Europ. F.lles auront une arm€cnationale, qui, en accord avec la Porte, adoptera un s'steme d€fensif pcmiancnt.Elles conserveront leurs priviltges 61 immuliffs, et jouiront de la libertC adminis-trative, de la libertd du culte, de l€gislation, de commercc et de navigation; mairon y op€rera chez elles une rCvision des lois et des statuts en vigueur. Unecommission spdciale, cr€€e par les Puissances garantes, sc r€unira I Bucarest pourrecueillir les informations n6cesraires et pour faire aux Puissances garantes des

(15) Trwor.m, Cuou c i Balcni, Torino 1958, p. 2.16.(16) Pernrscu, Sru'uza, Sruroa, Aac, IlI, 37+, 383.(17) Tenonrl, Cnow, 250-1.(18) Ter,oonre, Qust. it., ll.(19) Tlloom, Qun. il.,7.

rivoluionrio e del Goverrto prowisorio e Prefetto di Polizia in Bucaest. Dovette sccsiwmteripme in Fmncia ed allo rcoppiae della guem di Gima regmi egli pue a Cctantircpo-lieioi Turchi sul Dmubio e quin&, di nuovo all'ailio in Parigi, di dovc rimpatri6 in reguito alla,mniitia. La citta di Bucarst lo nomind suo deputato al Diwo ad hc ed all'Asembla nellcdue lrgislature. Fondd il Ronttul, giomle democntico, apcse una librsia on gabinetto di let-tura ed una stampcria, tol* I'impresa del teatro wiooale meno, per la quale domda auentddi rcwenzione pubblica. Sciupato intiemente il patrimonio di famigl!, male rimite le speo-luioni intrapme, trovami alqumto angutiate le condizioni attrnli della u esistem. Ingegnorcompigliato, nurito troppo ta;di di studi male digciti, @mttere esaltato ed adimtos. Cono-rcirrtisimo in pace lo si acolta e lo si segue per il principio di liberti e di uione di oi si dcgli fatro bandiera. piir che per fede che si abbia in lui. Intimo ed imepmbile e-ico ol Gio.Uratiano, si crcdono entrambi in relu ione con sietir segrete 6tere, siccome esi rcno nell'Ashrblaalla tcsta dclla piccola fruione ulra-liberale, ed al di fuori tribrni del popolo> (.Ii-id.)-

(ll) Trraonu, Qust. it.. ll-12; Prruscu, Srr,mze, Srr.rnozr, Acte-lIl, 966.(12) Te-rrgom, fuEst. it., 22-23.(13) Trvnonnr, Qust. ;t., 2l-22.(l'1) Temonr-r, qwst. it.,3, 6' &10' 16-17.

r0B 109

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ilr'!|rnsr::,:li. L:i T'.rlquic a;itra ic ::ai'eil Ci l: Curnrrrissitrti, c-:r L'rn\oq!...r,: les

representants de toutes les classee sociales en \{oldavie et Valachie i se riunbdans des Assemblees ad hoc, afin de suggdrer i la Commission les lignes de la futureorganisation (20).

On voulait ainsi non seulement fortifier politiquement la situation des Pa,vs

danubiens par leur assomption sous la garantie des sept Puissances bellig6rantes,mais aussi les r€former int€rieurement. L'avenir de ces Pays continuait a €tre unprobleme roumain, mais il surgissait en m€me temps au rang d'importantprobltme europ€en.

II. \,c,TIOx.{LrsrdE ET RELIGION.

La r€organisation des Pays danubiens enflamma les Rouma"irs. Parmi eux,deux courants principaux se cristallisdrent: I'un libhal, l'autre consercateuf. Leursluttes continudrent id6ologiquement la guerre de Crim€e. Les r6fugies, rentriesd'Occident chez eux, soutenaient les iddes lib€rales. Les partisans d'hier de laRussie, au contraire, appuyaient les conservateurs. Les forums de leur dialoguefurent la presse et les Assembldes ad hoc.

La Conf€rence de Paris avait ouvert aux Principautes roumaines la po6si-bilitC d'introduire des r6formes int&ieures. f4s (errmains qui partageaient leplus ces vues de la ConlErence dtaient des lib€raux. C'est dars une brochure deBasile Boeresco (21) qrie semblent le mieux exposdes les grandes aspiratioDs lib€-rales, appliqu€es i la Roumanie. Il voulait effacer Ia grande distance qui sdparaitla Moldavie et la Valachic de I'Occident; il pr€chait I'union des deux Princi-pautds; au lieu du despotisme calqu€ sur l'administladsn militaire ottomane, ildCrirait voir les portes largement ouvertes aux conceptions d€nocratiqu€s; il envi-rageait une meilleure organisation 6conomique; puisque les richesses du pa1r,domind par des Ctrangers, avaient attird des aventuriers - surtout 6. I'FmpireOttoman -, il souhaitait voir I'ahosph€re purifi6e par des r€formes morales;

(20) D. A. Srumze, Inscnndlaha Dbwilor a&luc dh lett i Buangi h iduia rnalttrii Rod-ziri, dans: Analele Academiei Romine, Mmoriile secliuii istorice, scr. II t. XX>aIII, Bucrrqtil9ll, pp. 291-6.

(21) BAsrr.z BoER.Esco, qui cn 1860 dcieot Ministrc dc Jutice A Bucarest, nou cst pr6mtd pr Di Strambio dqnc s [ga63

<< Boznusco. Suo padrc era domestio, poi intcndcatc trella f'miglia bojarcsca ft-mlriniaao.Fu mdao alle scuole a Parigi on rcidi primti. Fece ccccllcnti studi c fu addottonto iE Diritto.Pubblicd in Fraacia dmi sitti politici che fumno alqrnnto ridarcati. Al suo ritomo in pacsc,or sno duc ami, venne dal Principe Alm&o Ghika nominato di slucio Direttore delle nole.Fond6 il ,Yalbnalul, giomale modento, che fece perd visa opposizione al l\finistero Crezzulm,dal quale fu dstituito. Intaprese allora I'ercizio della profsione di awmto e dalla cittir diBucarat fu eletto deputato all'remblea in ubc le Legislarure. Ambiziosisimo ed avido di potaeaccettd ora il Ministero con compagni che hanno opinioni politiche piri avamte che non le se.Mazi d: fortua ristrefti, modi u po' grsolmi, ma nell'imieme un buor giovme, oncto cdmmte del so paese cui, per incontstata distinta epacitir, wi rcvente chiamato a senire arti-vamcnteD (ASMAE, Seric II, Buta 25l, dipeche de Stmbio i Cavour, Bucarct le gJuin 1860).

ll0

il Vorllair rrrlr: mcill('rlr' .itsti'e. unl irlr:; largc ir-,.ir ;t-.iurr: nranrL 1rr,,, I,. ci.lrr.,i1r:reljgieux ii prevoyart que << toutes les religions jouiront du libre e*ercice de leurculte comme par le passi. Les rsra6lites seront €mancipis. Les ministres du culteseront r€tribuds par I'Etat, de m6me que les religieux des monasteres et couvents.Le recrutement de ceux-ci sera interdit. Le mariage est un acte d'€tat civil. . .Le calendrier gr6gorien sera adopt6, et le nombre des f€tes legales diminu6) (22).Des mesures de ce genre pouvaient €tre consid6r6e, co-ml hardies, mais elles€taient partagees par un grand nombre de jeunes gens qui avaient regu l,instmc-tion en Occident.

A I'autre tribune - celle des conservateurs - on professait sur certaiui points

des vues diamitralement opposdes. Nicolas Istrati, grand propridtaire, frlre deI'ivdque de Hugi, qui propagea ses id6es par une brochure,.n fut l. ih€ori"i.o.rl venait de soutenir qu'un grand danger menacerait la nation roumaine

- parI'invasion des armdes des trois Monarchies voisines

- si les deux principautdsosaient cr€er un Etat national. puis il ajoutait: <<A ce degr6 de danger, aprcs lanationalitd, nous placerons notre religion, ra religion de nos pBres, liquelre nousa 6t6 d'un grand et incontestable soutien pour notre e*istence politique m€me,et qui est maintenant dichue au point de ni plus avoir de prix aux y.,rl .d" b."o-coup de nos scribes, ni d'ofirir de conviction r Ia masse d,, p",rpl., tomb,6e parignorance dans les prdjug€s et les superstitionsl et, s'il n,cst pas arrivd en Molda-vie ce qui a eu lieu r6cemment poui nos frlres de Boyan cn Bucowine, que l,ondit avoir emb.ss6 le catholicisme (22), ou bien ce qu;espcrc re prieur i.i'ngur.luthdrienne des Principautds [voir le ,T€tdgraphe Roumaii'du 9 Mai dcrnier (21)],Ia cause vdritable est uniquement parae que re Gouvernement que nour avoruest de notre religion, et parce que cette religion demeure jurqu'A prdrent te brrodes droits politiques, par nos institutions> (25).

Au fond de cette discussion entre lib€raux et coruervateun rc trouvait lcprobldme du catholicisme. Les premiers voulaient une nationalitd inddpendrntc dc lrrdigron, tandis que les autres unissaient la nationalitd ,ou.uin. a h Lfigion ortho-doxe. on sait que les Roumains des deux principautds danubiennecitaient cngrande majoritd orthodoxes, comme le Tsar de Russie, mais de souche latinqcomme les autres nations latines d'occident. Les arguments en favcur drun mcil-leur avenir des Roumains, apport€s par les Roumains et les occidentaux danstoutes ces ann€es, s'appuyaient sur la latinit6. La communaut6 de foi orthodoxe

(22) k pasage des Rowins de Boian i lunion avec lEgrisc cathorique (Mars tg56)nou 6t- prAmtc - pourtant non sine in et studio - pa s. Rzu:-Trcuca to'rili" o-'r,lt^u- a;,Boiu, dans < Candeli> xxxwll (1927), 2cf,-izgl, ztiz-ioe .(23) B. Boerusco- In Roumnic__"prii tt trow'a" paris du 30 Marc rgs6, par;s 1g56, d2..3Perruscr--Srrmzr-Srunoze, Actc, Ill,' li}.(2+) Tclegraful Ronin €tzit l'orgae de l'Ev6ch6 orthodoxe roumin de sibiu, o6e par yEv6-que Andr6 $agua.(25) N. Isrurr. Dcsbrc ehzstit z,ci -in Mordoua, brochue .

- texte ro*ain et fragais, Iagi(Albina) I 856, dus : pnrirscu-srunoze -Sr*i:;', b,' iir, f So_ r s f .

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cle: fir' rrtlr,i:ts t:t t.l,:s ILttsst:s rl, d,-"'.:it-elle Das poilflant 'lllrir ::n mcltil d'inouie-

tude? Les Anglais, jugeant la siru:rtion co;r1me statique, avaient, concernant

I'orthodoxie roumaine, changd leur projet d'appuyer I'union des deux Prin-

cipaut&. Les Frangais concevaient une situation plus dynamique. La << Reme des

deu-r mondes >, par exemple, trousait que la guerre de Crim€e avait retabli la<<juste pr6pond6rance du Christianisme occidental dans I'Orient> (26). Les jeunes

Roumains eux-m€mes se montraient en g6ndral assez Uberds de I'influence de I'Eglse

orrhodose. L'envo,v€ sarde i Con-.tantinople, Benzi, notait pafeillement de son

c6t€, en 1857, que m€me dans le clerg{ roumain existait une tendance <( a secouer

le joug du Patriarche de Constantinople et ir former un slnode national >>, envi-

sageant aussi une union avec Rome, si le d{tachement de Constantinople se r6v6-

lait impossible (27), Ce courant d'rriamique aurait pu avoir gain de cause dans

un conflit at-ec les conservateurs? Le Consul frangis a Iagi, Victor Place, quijugeait la situation r{elle des forces, conseillait de ne Pas avoir une confiance

cxcessive dars les jeunes. (Je crois - ecrivait-il au Ministre \{'alewski le 22 Juin

1856 - qu'un des points les plus ddlicats ir traiter dans l'affaire de la r6union

des Principaut€s... c'est la question religieuse.... Il est donc facile de voir que

lc MCtropolitain et les Eveques possedent une position fort importante dans la

socictC moldave. .. On doit ienir aussi pour certain, que tout membre de I'Egtise

d'Orient, pretre ou laique, est anin6 vis-n-vis de tout chr6tien d'Occident d'ungrand esprit de defiance, et - pour €tre plus c).act

- a coDtre lui une antiPa-

thie fanatique. La Russie, dont rien, durant tant d'ann6es, n'a entravC les menfes

dans ces conEdes, a merveiller$ement €xPloite cette disPosition native des orien-

taux et on en retrouve bientdt les effets, si on veut les rechercher avec quelque

atterition, La portion nombreuse de la jeunesse moldo-walaque qui a fr6quent6

I'Allemagne, la France et I'Angleterre s'efforce de se montrer affranchie de pr6-jugds lorsqu'un {tranger-traite derant elle de I'influence de son clerg€, et tombe

meme, en parlant, dans des e:rces qui Prrouvent mal, en voulant troP Prouver'Mais, on s'exposerait i faire fausse route si.on voulait La suivre sur ce tetrain,

car il est rare qu'elle s'y engage de bonne foi... Je suis arrir'6 I me convaincrc

que I'orthodoxie orientale y est tres vivace et qu'il y aura li de grands mdna-

gements i garder, si I'on ne veut pas se trouver un jour en pr€sence de grandes

difficult€s> (28).L'csprit d'observation du Consul Place avait pergu la force de la tradition

rcligicuse chez lcs Roumains des deux Principautds danubiennes. Le monde roumain,

rtpandu d'un c6t€ et d'autre dcs Karpates, divisd entre deux Empires - aufii-

chicn et turquc -, puis entre trois --: en ajoutant la Russie -, avait subi jusqu'au

foncl de son ime - m€me dans la sphlrc religieuse ! - le contraste politique qui

(26) A. Tmnonre, Qust. it., 19.(27) A. l'exaom, Cuour,26€.(28) Pzruscu, Srunoze, Srunoa, Actc, lIl, 5545.

l12

6-ActaHbL-I

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clrcssait tt's I'r,is ,ur,, , l rrrr, ( r,lrlt( l .rltt(- C\r:rnci ler Rouruains de '1 rarrs1.1r'anic,engiobds dans l l',mpirc .r\utriclricn, adoprer.ent l'union reiigieuse avec Rome(1697-1700), les Roumains de la \Ioldavie et de la Valachie, restds dans l,Empireottoman, continuerent I 6tre orthodoxes sous I'autorit6 du Patriarche de Cons,tantinople. Vienne craignait que lcs Roumains des Principautds danubiennesn'induisent les Transylvains ir abandonner I'Union; le Sultan, au contraire, redou-tait que les Transl,lvains ne conduisent aussi les Roumains de Moldavie et deValachie a l'union: tous les deux dtaient anxieux pour les consiquences politi-ques qu'un changement d'attitude aurait pu avoir. On a donc intensifi€ la sur-veillance des frontidres. on a cherch6 aussi ir €riger un barrage spfuituel. T,'Eglsegrecque, surtout pendant le X\TII. si€cle, non seulement €ditait des oeuwespol6miques contre I'Occident, mais langa aussi, du Mont Athos, le courant derebaptisation des catholiques (29). L'application de cette intol6rance se faisaitdans les rdgions de contact avec les catholiques, et surtout parmi les Roumains.Ainsi le long des Karpates I'Eglise orthodoxe voulait avoir ses hauts murs fortifi€s.Elle interdisait les mariages mixtes. si un catholique, par exemple, voulait dpouscrune roumaine, il 6tait oblig6 de se laisser rebaptiser dans I'Eglse orthodoxe, Cetteattitude rigide, promue dans la p€riode Phanariote, fut accentude pendant leprotectorat russe par des dispositions juridiques. Le Rtglement Organique, pro-mulgu6 en Moldavie et valachie sous I'occupation russe (l83l-l8g2), laissait auxchr€tiens, de n'importe quel rite et confession, la possibitit6 d'obtenir << la pctitcnaturalisation>r, qui comprenait le droit <<d'acheter et vendre>; mais pour <<lagrande naturalisation ) - qui comprenait I'exercice des droits politiques

-, cecode exigeait 7 ou l0 ans de s€jour, et en plus d'ttre, oa de dcoerir, ortludoxc (3o).De cette m2niere I'acc€s des Grecs, des Russes et des autres orthodoxes i la natio-nalit€ roumaine 6tait largement favorisd, 121dis que pour les catholiques il €taitrendu impossible. c'€tait donc cette pratique religieuse et juridique qui pesaitsur les Roumains de 1857. . /

Les deux groupes rounrains, progressiste et conservateur, dans leurs disputespartaient non seulement d'une diftrente manidre de concevoir le passd et I'dve-nir du peuple rourrain, mais aussi d'une diffErente affinitd avec les id€ologies d'audellr des frontiEres des deux Principaut€s. Izs Roumairc dc Truuylaanic dtaient lespremiers qui exergaient leur influencc dans I'un et I'autre camp: lec catholiquerde rite oriental qui, surtout aprts la r€volution de 1848, avaient mir pied darr lcr

..^. (29)^.c9: A[rnauo] t[er.rcruf, It rcbaptisatbn dcs Lotins cru2 rcs Gnu, drru <Rev'c dctlorigTl clrddg>' vII (1902), 6l&&16; VIII (1903), lll-132; c. tr'.q.arcr^xu, 'Rtboraarta nonan-

Carolieilor.i a.Uniagilor lafwpututvcilului prcnt, Bisie ort. rom., XVIII itgg+St. pp. 26t-S.-(30) D.A. Srroze, C. Col*scu Vrnnc, Actc ji domilc rclatitc la ittor:io rtnotlirii'Rorrrlri"i,

vol- Vr,2., Bycueri 1896, p.501: (Tout crrangerd'u rite cbrdticn>r l0 a"s-ajit-ia p"rr."-?d9" d:.1_" demude peut obtenir <lc b.net de grande naturalisation... N. po,fio"ijoirir desdroits politique qwe hs chrdticrc du .ritc orthodop ou -ceu,qui auraiznt cmbrusl tat" riigii, :bnr.*".p-tds de cette disposition le rcldas de la milicc nationale>. Si I'dtrmgcr cpowe unJ i"aist. ""H.,il peut obtenir la nafuralisation aprc 7 aro (Regulmentul organ-ic ai Moldovei, Aic*. x).

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I'r:r,.ip:.rrii. - .\. l'rel;oltirr I-auri:1, S. Birrii:',lii, P:-pii: ll:irr:',n ctc. . sr)rLt{ -

naient les progressistes; le metropolite orthodoxe de Transl'lr'anie A. $aguna, au

contraire, alarmait les consen-ateurs (31). L'Auticlze de son c6t6 faisait aussi

ombrage aux consen'ateurs. Outre le protectorat exerce Par elle sur les catholiques

des deux Pi-incipaut€s, une certaine publicitd venait grandir Ieur anxi6t€' Aprtsle CongrBs de Paris, les journaux de Vienne publiirent une s6rie d'articles, attri-bu€s au professeur Stein, oir on chercha de proul-er: l) que la possession des

Principaut6s est ndcessaire au d6veloppement de l'Autriche; 2) qu'une tentative

de conqu€te par la voie des armes serait une faute; 3) que I'Autriche peut arriverau m€me r€sultat par d'autres molens, tels que le monopole de la navigation du

Danube, la canalisation des fleuves int€rieurs, I'exPloitation des mines et des

for€ts par des compagnies privil6gi6es, l'affermage de divers revenus, le placement

de capitaux autrichiens dans les Principaut€s en toute espEce d'entreprises pro-

ductives, l'€tablissement de postes, de t€l€graphes, de diligences, et surtout Parla colonisation progressive du pals et la plus grande extension possible de lajuridiction consulaire (32). Ce programme de l'€conomiste autrichien d6clancha

la jalousie des autres Puissances garantes: les commis"ires de France, Prusse et

Russie ir Bucarest r€digbrent une protestation collmune contre ces vis6es de I'Autri-che, pour I'envoyer ir leurs gou!'ernements; fu utilisdrent cette occasion pour €lever

leur voix aussi contre h protectorat que I'Autriche s'arrogeait sur les catholiques

dcs deux Principautes (33). Les progressistes ne resterent Pas non plus sans pr6oc-

cupation devant l'imprudence du professeur Stein; ils €taient aussi ddcides ir

s'opposer I une colonisation; mais lcur attitude ouverte envers Ie catholicisme ne

chancclart pas pour cette raison. Ils regardaient avec grande sympathie vers la

(3t) Cfr. PrrrucrrSnrnoz,r-Srrnozr, Actc' llI, l3l; D..d Smrn.oze, C. Cor,rscu Vrrrnc,i to*l nlariu la btoiz rcreaci Ronthiei. vol. VI. l. hrctcci 1896 p. 719.l* $ aiaou* nlatbe la ktmiz vol. VI, I, hrcucci t896 p. 719.

troaam{c rclain lc rruo,rca Rornhici, trol.lX.I WWW rsauw.!(32) D. A. Srnnozr, J:J. Srumrtrrr, Act ti docuuril. rclaiu b

E"curlci 1901, p. 32; G.-Prrrr:cu, D..d Snnoa, D.C. Srmozr' Actc ai thmntc rclztiu laistoria rmsaci Ronttbi' vol. VII, Bucurei 1892, p. 143.

(33) I: Jrnrolcnox dc Agents dc Puiswce Ctrangic cn Oricnt -

dit le npport avoy6pr lcs Cbmmiei'a de Fmce, PNe ct Rwie i leun Goummeas, le 12-13 Avril 1858,

-<16t rme ons€quence du principe adoptd pa ldahomed II i f€ad dc scs sujets non-musulmarr-Ia loi civile muutmmc, qui dCrivc d'ue suc qcluivmmt rcligicre, €tant incompatible avecles baoim d'rme population non-musulme, il a fallu, d"* l'orguisation ndme de I'Empirc,acorder au populatiom le droit d'me juridiction sp€ciale, rcc les auqliccs dc leur clcrgd r*pectif et d'rmi ispece d'autonomie mmicipale. I,onque, plu ard, lcs onsuls virent s'6tabliri".. la Etats ottom, ils a trouvirent donc invetis du pouvoir dc juidiction sur leurs natiomlx, en vrhr d'un principe d6ji o viguro d"'" I'orgaisation politique du nouvelepitulatior imivirent, depuis, ce m6me principe dane le d$it public de l',Oricntepitulatior imivirent

o viguro d"." I'organigtion politique du nouvel Empirc. Lece m6me principe a".. le drcit public de I'Oricnt>r. Liapplica-rtcs ro rm-in6 ( 6t ue uomalie. oarce ou'il n'v a oa et il n'vtion de ce principe arx PrincipautCs rowines ( est ue uomalie, lwce qu'il_n'y a pa et il n'y

a imis eu ue population muulme et, Pa coNdqumt, non plu me legislation murllmanea imis eu ue population muulme et, Pa comdqumt, non plu me l€gislation mudlmaneco-ntre laquelle la population chr6tieue amit dri etle prot6g6e pal ue juidiction exceptiomelle.Asi, l'in'troduction de la juridiction consulairc ne dati-t-clle que depuis l'6tablisemmt de con-suls d,Autriche en l\IoldoValachie (1783), et c€tte juidiction a €ti introduite progrtrivementet pa analogie avec ce qui se pratiquait dm 16 autrs partis de I'Orieqt > (Srtruze-Srumze,Act,, Vll, 142; SrURDze-SKupEffiEI. Acrc, l){., 3l).

l14

Ftat;te, pals'rarujoLlrs c;rtltolit1u,. l,t lrr rr,ritrtc rl urrr' 1,rr'lrorrrlrir.rrrrc tlt la /irrsii'orthodoxe, qui aurait itouffE la vie rrationirlc rorrrn;rinc ...- la graviti dc ce dangern'6tait pas rdalis€e par certains conservateurs

-, acccrrtuait chcz Ies progressistesla confiance dans I'Occident.

De cette fagon, les Roumains des deux PrincipautCs, placCs aux carrefour desEmpires, dtaient les porteurs des prioccupations pour I'avenir de leur nation, eten m€me temps le reflet des grands courants europdens.

Le probl8me de la relation entre nationalitd et religion fut ouvert en Molda-vie par l'intervention des indigtnes, qui n'appartenaient pas I I'Eglisc orthodoxe,et surtout par les catholiques. Depuis des sidcles les deux Principautes danubiennescomptaient une minorite catholique: la Moldaaie, en 1857, en avair 47.266 (34)(sur une population d'un million et demi), et la Valachie, en 1843, en receruait8.234 (35) (sur 2 millions et demi d'habit".ts). Lrcur statut juridiqac, au point devue religieux, €tait celui de la tol€rance (36). Cette situation pouvait €tre com-parde avec celle qui existait en Trarsylvanie jusqu'cn lB4B: tandis qu'en Tran-slvanie les orthodoxes 6taient seulement toldrds par ler catholiques ct lcs protca,tants, dans les Principautds danubiennes, au contraine, lcr catholiquer etaicnttol€r€s par les orthodoxes. Dans cette categorie mincure se trouvaicnt ausri 16Armdniens et les JuiG. Les catholiques de Moldavie dtaient prcrque tour der labou-reurs: ils cultivaient la terre des bojars ortbodoxes, grfr lcr fopgalcnt pour leuntravaux d'adopter Ie calendrier julicn. En Valachic ilr habiteicnt .urtout drtules villes, et dts 1853 (37) suivaient le calendrier grtgoricn, tout en contlnurnt Isentir l'inconrrdnient de la discordancc de colendricr rvcc h mrlo octhodoro.Des €coles, il n'y en avait aucune en Moldavie, tandir qu,en Vdrchle oxlrtrlt

(34) ASCPF, Sr;:ittuc tifaitc rci htgrcssi, Molbia 1818-1861, rol. ll, f. 6t9.(95) ASCPF, Saittuc rifaite ri hngresi 183I-1815, Bulgcia-Vallauhia, nol. ll, f. 93r.(36) ASCPF,JaT;tara

"ifair. rc;hngrui l81e-1ffi5, Mold@ia, vol. lf, f.396r (<Procpetto

della Misioae di Moldavia>r, cuvoy6 t la S. CongnQation de Prropagan& Fide pir I'BviqucAntonio de Stdano, Ia$ le 28 D6ccmbrc 1854): (Stante i trattati La Missionc Cattolica a !oih-m€nte toll€rara ael Principato; cd I inibito ai banditori dcll'aspctolico verbo di toccarc qualctrc:cgrc dello Scisma colla inttozionc di ondulo ncl grembo dclla S. Ma&c (hiesa C:attolicaRomaa... I cattolici del Principato sn tutti agrioltori, mlvo pochi che abitaao netle Cittl>.

(37) <Abolito jam pm Catholicis in Valachia degutibus, quod mtea vigebat, Kalcndaiovctai scu Julimo q Deceto Congregationfu ga. S. Romanae et Universalis Inquisitionir 5. Igl.1853. ct novo id et Gregoriuo stabilito, cfi?m f6ta, jejuia ctc. rcl uo rel alio modo stabilirideberc... pmpimm et> (ASCPF, Soiltuc fifaite rci Congtcsi, Bdgarh-Valuhh 1859-IB6tl, wl.13, f.226v: letEe du -isiomaire Ambrciu Bogd6nfi i fEv6que de Buwest Aryelus Pasi, Briilale 2l Aorit 1860).

. ( Mais ce qui pamit surtout avoir dCtemin6 l\fgr. Pasi i introduire lc calmdrier Grfuo-rien, c'est que le GouvememeDt dc cette dpoque avait promiq pcitivement d'introduire lui agssile nouveau calen&ier> (ASCO, Sarrlzrc rifcritc rui Cangrui, Bulgmi 1863-187d vol. I, f. l3ov:la lettre de I'Ev6que Pluym, du 26 Fdwicr 1864, i rm cuC).

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(li.s iii.i(l-.;l une ec.riri a Buc:riest rcnire par urr re ligicrrx ..iii;. l.r rr r lt rr,,r: ;rirr.i rir', :rtvcnir drr dehors, et de fait, tous lql missionnaires itaient dt:s dtlangt:r's: l:r \loldavie6tait fournie en prCtres par les \Iineurs Conventuels, et la Valachie par les }{ineursOl>servants et ies Passionistes; les uns venaient surtout d'Italie, les arrtres plu-tot d'Autriche-Hongrie. Ils 6taient dirigds par deux Ev0qucs, qui siigeaient l'una Bucarest, I'autre ir Ia;i; mais quoique autrefois il y ait eu des titres d'dv6ches

catholiques tant dans I'une que dans I'autre Principaut6, maintenant les deuxEr'6ques portaient des titres dtrangers: celui de Bucarest portait le titre d'Ev€quede Nicopolis (Bulgarie), et celui de Iagi Evdque de Benda (in partibus), de l\farco-poli etc. L'entidre organisation eccl€siastique des catholiques dans les Pa-vs danu-biens avait airsi un caractdre provisoire.

De cette situation les catholiques venaient d'6tre 6veill6s par la victoire de

Crim€e. L'Ev€que de Iaqi Antonio de Stefano, voyant les catholiques de l\{olda-vie ddavorises dans les 6lections pour I'Assembl6e ad hoc, se d€cida ir intervenir.Au mois de Mars lB57 il envoya un mdmoire aux commisaires des Puissances

garantes, en demandant: l) la reconnaissance officielle du culte catholique dans

les Principaut&; 2) les m6mes droits pour les ministres du culte catholique que

ceux du derg6 orthodoxe; 3) la reconnaissance par I'Etat de la validit6 des

mariages mixtes sans I'obligation d'un nouveau bapt€me, et 4) les m6mes

drois civils et politiques aux catholiques qu'aux membres de la << religiongrecque) (39). Il 6crivit ensuite aux Nonces Apostoliques de Vienne et de Paris,

(38) "

La scuolia chc io fabricai gin da 13. anni nella Cortc del Momterc agisce con I'inter-vento di circa cinquaota Giovani, m non sendo bene asistita da quei religici' csa ha awtoun deficit ddla mctA de Scolari > (Relation su la visite canonique faite par I'Ev6que GiuscppcMolajoni co Nov. 1842 - FCv. 1843, ASCPF, Soittue rif. rcihagrcsi I83l-I815,Bulg@b-Va0u-chb vol. ll f. 92(h).

D.Dr h lettre du 28Juh 1845, dcritc de Burct, I'Ev6que Molajoni rlisit: <<Sin da 14.raai rddicto bo crato unr ruolr pcr i Fanciulli tanto cir€ I'ordine, ci pcr la Fabrie, epaadi contcnerc 2fl). Individui>. Msb il y avait un rcul religierx (fraociscain) qui s'occupa.it d'cllc,

L'EvCquc rvrit prit dcr mcrurcc en 1845 pou ouvrir aussi une 6ole pou jeuncs fIIc,confidc rur Demcr Angleiro. A ce but il avait achctd une mbon I Bucarest. < Qrcsra casa -dit.ll -- rcrvirl pcr un'Iriituto, onde eduar le Fmciulle... Qucta Scuola awi il so comincia-nrenlo rl primo di furrto di quert'anno [8a5] e sono tante le richiestc, che mi fanno noa rcloI crtnlkl, nn dtrcrl I lii5nori Vrllrchi per mmdre le loro figliuolc, che ha dell'incrcdibile, tantabqntA hrnnq pcr nle, rncntrc rcn pcrsutsi, che il sbtema roulano, e molto meglio dcl Vallaco>(llJrl. f. l05itv.t0t{4, f. Mrnifiotc pour I'ouvertre de ettc 6cole (Bucarat, le I Juin 1845)illult qqn {rnr l'lrutltut il dteit prdvu d'coscigner gratuitemmt, 5 jom par scmaine, I'allcoand,h toutrnlrt, le llrngrlr, le Seintc Dcriturc ct le tnmil d main (1M., tr lo58r-1059r).

(i0) r lo Pulnnco... voudront quc le catholiqua rcmiru jouisent dec m€mes libcf,tdsqul vlerurant drlrro rrctroydrr pu S, H. le Sultan i tou les Chrdtien, rdpmdw &ns su Empirc.I,teretrhe rlrr cuhe ulholiquc nt6t, cn cc moment, que tol€rC et nullemmt recormu par lc gou-ver ilolteltl rrroldeyc. . , la plur grmde difficult6 i la jouima de cs &oits, il faut bien le recou-trlllre, ;rruvlerrt de I'intolfrmcc du rit grec. Ce clerg6 nou r€garde come IEieB, sc refirc ilcrorrnlllr lcr rnrrirga ruixta cntrc Moldava de rit grec et du catholique 16main, i mo\que,lE rlri rre rc prliiquc cn Rsie m€me, le catholique rcmain ne consente I subir u nouveaulralrtiarrrc, rlxolumcnt commc lc juif ou le paien et ) renier s religion. Il at inutile de faireroorlir quc, dlru un pays oir le pouvois et Ia richse snt entre les mains du clergt grec'rcttc pratiquc rrc:siomc la plus graves abu > (La lettre de l'Er'6que Antonio de Stefano a&sderrrx (krnrmisairs ds Puissaces garant6, Iagi, IvIm 1857, G. Ptrnrscu, D.A. Sru,r.oze, D.C.SrrrRrrrr, Actc si docwntc rclatic la istoria rcnuccrei Rondni.;, l'ol. IV, Buruesci 1889, pp. l2&9).

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et ) 1a S. (,onqlrrg:ttiorr tir. I'ro1t;rc:rnd,r i;ide, pour ics prier ci'inter.,enir auprisdes \linistres des Aflaires Etrangtrcs \Valeu'ski et Buol (40). I1 ne laissa pas ichap-per i'occasion de se prdsenter personnellement au Commissaire de France, Talley-ranci, et ir celui de Sardaigne, Benzi - arrivds en visite ir Iagi -, afin d'obtenirleur secours (41). Il parla aussi aux Commissaires d'Autriche et de Prusse (42).

Les Commissaires des Puissances catholiques, vers lesquels convergeaient ces

demandes, accompagndes de recomrnandations gouvernamentales, n'6taient pasir m€me de ddcider de leur propre autoritd. Tout au plus pouvaient-fu sugg6reraux esprits ouverts de convaincre l'Assembl6e moldave de proposer elle m€mele changement de cet €tat des choses. Le Congrds .de Paris avait reconnu auxPrincipautes la libert6 religieuse: maintenant n'€tait-il pas mieux de laisser auxRoumains le soin de forger leurs libertes?

L'Ev€que de Stefano suivit aussi cette voie au moment de I'ouverture deI'Assembl€e ad hoc i Iagi. Au cours de ses ann€es d'activitd dans la capitalemoldave il 6tait arrivd i connaitre la plus grande partie des personnei destin€escomme ddput6s. Il leur recommanda I'avenir des catholiques de Moldavie, etrecueillit de bonnes promesses. Il se sentait appuy6 aussi par les Consuls des Puis-sances catholiques. Mais en meme temps il 6tait conscient que l€s ddputds favora-bles aux catholiques indigines avaient devant eux I'opposition du M6tropolitainde Moldavie Sofronie Miclescu (43). Il presageait donc qu'un conflit plein d'in-connue; venait de s'engager cntre deux forc€s du pays. De quel c6td sera la victoire?

A I.ali l'.4ssembla ad hoc inaugura ses travarD( le 22 Septembre 1857. Unecammissioll d€leguie par l'Assembl€e r&"igea une liste de 12 guestions e d€battre.Dans cette liste, ir c6t6 des questions d'ordre civil - oornme les corrections defrontiires, la libertd du commerce, I'arm€c, la libertd individuclle, I'egalit€ devantla loi, la #paration de I'exdcutif du pouvoir judiciaire etc. -, on inscrivit aussitrois points concernant la religion, c'est-l-dire le point 5: la libertl dcs arltcs ddnt lcslimites des Capitulations; le 6: l'ltablisscm.nt d'unc autoitl slnodalc ccnhalc poat lcsprobltmes spiituek de l'Eglise roumainc; et le 9: I'octmi fus droits politiguct A tous

{t10) Axxzn II.(al) Arrn:<r III.(42) Axrm VII. Pareille demandc alon n'dtait pan chuc inrclitc. la kn)nbru, qrrl hrbl-

taimt en petitcs olonis daro pluiem villa dc la Moldavie, ont fsit eur ruri h dcmtndc d'oc-troi de drcits politiqus. Le Mdtropolite onhodoxe de Moldavic, Solronh Miclesco, I erlrrrll lul.m8mc deux demmda ir la Comission, par I'entremir du Comisairc rturc Batily -.rlkrriglncgrecque

-, pou avoir la libertd d'envoycr I l'Asemblde ad lroc lcs ddldgudr quc lc clergd vou-

lait et pou avoir son appui aussi dans le probldme des couvcntg dddids (Srunoza, Courlcu Venrro,Acte . \'I,2, pp. 42O-421, 431, 411-442; G. Pernnscu, D. A. Srtnoz,r, C. D. Srrnnzr, Aclr $ docu-runlc rclalic la isloria rcnucerci Ron1nici, vol. V, Bucurerci 1890, pp. .l5l-5).

(43) .{.sEu VII.

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Ies ind$ines.ehritiens (aa). Le 6'poinr regardait entiiremenr l'l,i je orthodo\:roumaine, les deux autres (5 et 9) r-isaient surtout les catho, r' .res; et c's :

sur ces deux derniers points que se concentra plus intensivemer',r ..r discussiorr.

Le projet concernant le point 5 fut presentd devant I'Assembltt ie 25 octobre

1857. Il 6tait le fruit de I'effort fait par les membres de la comnrision prdpara-

toire pour cctncilier le courant progressiste avec la tendance 113.::lionaliste. Letexte, construit A la manidre d'une sentence judiciaire, ddbutait l\rr une longue

motivation et finissait par un principe. Ainsi on invoquait d'une cr:t la toldrancc

de I'amour chr6tien et la libertd des cultes adopt€e par les €tats cir,lises et recon-

nue m€qre par I'histoire des Principaut6s roumaines - excepti 11 \Iahom6tisme

-; d'aure c6td on pgndennaif que << la religion et la langue ont atc le palladium

de la nationaf1i lsrrmain6>; puis on sugg€rait cette conclusien3 kl'Assenbl€ead hoc desire qu'i la future organisation soit pris pour base le srrirant principe:La rcligion dominante en Roumanic est la religion orthodoxe de I'Oic*t' L'exercicc dcautres anltes rcconn$ cst libre sauf les restrictiotts pilwes pour hs Capitulations> (c'est-A-

dire pour le Mahom6tisme) (45).Cette formule, malgrd I'effort de conciliation qu'elle incluait, ne jouit pas

du consentement gdn€ral des membres de l'Assembl6e, et pour 1a thartget quatn

amendements furent propos€s. La tendance rigide eut ses repr€sentants dans A. Fitu

- qui ne concevait << I'entidre libert6 du culte > que pour ( 1a rcligion domi-

Dante>, €t aux autres chrdtiens accordait seulement <<l'cxcrcicc..., en tant qu'ilsne portent pas atteinte n h rdigion dominante >

-, et dans N, CarP qui vou'

lait faire reconnaitre qu'en dehors de la << religion doninante > itrlle orthodoxe

d'Orient) <<l'cxcrchc des autres cultes rcconnus> soit sculemcnl <tol&6> ('{6).

Le clerg€ orthodoxe appuyait Pun ou I'autre de ces a^mendemcnst et l'archiman'drirc Ndophite Scriban sc proclama en leur faveur (47). Mais contre I'amende'

ment de A. Fatu s'€leva Anastasc Panu, et contre I'amcndement dc Carp parla

M. Kogilniceanu (48). Qes intervcntions 6rent tombcr les deux smendemenb.Egalement vou€ i I'iruuccis fut I'amendement de D. Cractl qui vorrlait ta liberta

du culte n6me pour les non-chr6tiens, compris les musulmans (49). A la fin on

proposa I'amendement de \I. Kogilniceanu, compldrc par Hr-rrmuzaki, qrri disait:

<< La religion dominante de ia Roumanie, est la religion orthodox€ de I'Orient.L'exercice du culte des autres religions reconnues, sera libre, maiS avec leS restriC'

tions pr€r.ues par les capitulations >. C'dtait une solution d'iquilibre. Les ddputds

ecclesiastiques voulurent pourtant s'opposer a cette solution, et NdoPhite Scriban

ddclara m€me << que si I'on n'ajoute pas les mots, razr portcr attcinle A la religion

dominante, le clergd ne prendra pas part au vote> (50)' Kogllniceanu Protetacontre cette menace. L'archimandrite Mclchisedec exigea lui ausi quc la Pro'position du clerg6 soit inscrite dans le procds-verbal et com-uniqu€e A la Com-mission europ6enne de Bucarest. Mais cette opposition n'a pas gagnd l'AssemblCe.

Soixante ddputes ont votd une conclusion qui 6largissait la motivation initialcpar I'accent sur la tol€rance comme aPanage de la civilisation chr{tienne et

acceptait I'amendement Hurmuz"ki. Contre cette conclusion on eut 13 absten-

tions: l0 {taient celles des representants du clerge orthodoxe, et 3 (C- Rosctti,

D. Cractd et P. Briescu) cdles de ceux qui auraient voulu << ta liberte des cul-

tes sans aucune restriction>> (51).

La discussion, quoique conclue avec la victoire des moil€rdg laissa un goirt,-er dans l'dme des d€putes. Le fait que le clergd orthodoxe n'ait pas vouluse plier, pesait sur l'Assembl6e. Kogilniceanu exPrima scs regrets pour l'absten-

tion, qui faisait presager d'autres conflits, plus Apres.

La bataille suivante pour la libert€ religieuse se livra le 12 novembre 1857,

quand I'Assembl€e moldave ouwit la discusion sv le poinl $ conccroant I'octnoi

des droits politiques ir tous les indigdnes de n'importe qucllc rcligion chr{tiarne.Le projet pr€sente cettc fois-ci ir I'Assemblee, au nom dc lr Commirion Pltptn'toiri, portait le cachet de l'esprit de Kogilniceanu, qui vcnrit lo llro dcrtrnt PArsembl€e et le d€fendre Plus que.n'importe quel autre ddPute Prr cc Prvdct on

voulait toujours tcnir unc voie conciliante cntre les novatcutl Gt b 6OD*!AlE||t|ten admettant d'une part la jouissance des drois politique Poul tout b ohritlcalindig6nes, et d'autre part en rreservant dircctcment t I'Arcqbl6c l{lrlidw hfacult€ d'accorder la <grande naturalisation> (52). dinri 911 n'ouvnlt Fl hA!'ment la Porte vers I'Occident, maiq s11 la laissait entrouvcrte'

Cette fois-ci, malgr6 I'autorit€ de Kogilniceanu, les humeurs vari4er der

ddput€s firent avancer cinq amendtmcnLr, les uns ProPosant I'ajournement dc lasolution, les autres demandant le refus des droits. Hurmuza.ki, dans son amen-

demeng proposait le renvoi de cette question i la < prochaine Assemblde lQis-lative >r. Gr. Costachi, invoquant le fait que I'Asembl€e avait €xPrim€ le vocu

que I'heritier du chef de I'Etat roumain soit Clevd dans !2 religion orthodoxe

- dans la .religion d€clar€e < dominante >

-, 9uc lfualit6 des droits politiques

(44) Smnoze, Corxscrr V^r.rac, Acb, VI, l, p. 87. Les actca dc I'Asrombl6c- $ hoc dcMoffi;yi6 ont 6t6 ddit& aussi 'l.n. le-volume i nfu.i ArUAa"gedhtctmAfud4i Ad-Hoc a Mol-daei, Iai 1858.

(45) Srunoze, Cor.sscu Vlarrc, Actc, VI, l, p. 9!).(m; e. ffru goutcnait rinci ea --cndcncnt-: < C.ar, bia quc l,a comllrisio! roooDnaisrc

le droit ie rorvcillancc, si on n'introduisait pas lca mots Jar prt"r'oarA" c. rerait par ll ol€raconre noft rcligior le attaques de la pr6pagudc> (Srrn;;, C";* ysttr,c,^Acu'-Yl, l,pp. 107-9, 597-9). N. Or*r dacle aussi'qui ir. soo aincoae-*t il voutait ncmqShcr la--propiganac ct lc prmions publiqucs des auri religions, ct limitcr lc nonbrc dc leurs Qliscr>(rbilr. tt2,6ot-2).

(47) Ibid., 102-7 (tcxtc roumin), 592-6 (tatc C-angais).$q IbA., l0&ll2 (599601), ll2-ll7 (602-7). Koa'Slnicanu concluait vrn-dscoun avcc

le pabl&: <<Vrcm a Europa si 6e dreaptlpcati.t noi,ata? Rominia 56 lr,'&eaPE Peatnrto$-6ii sei, IEri mbire de-crcdin$. Eu iotci pcntru libcrtatea cultrrilor!> (lb;d., ll7)-

(49) Ibid., l0l, ll7-8 (590, 607, 609).

llB

(fi) na., ll8 (60e).(5t) Ibid., ll&120 (6lG6ll).F4 Inid., 2r%222 (713-+).

ll9

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Pour tous les cultes suppose une culture plus 6volu€e, que la bourgeoisie dans ta'plus grarde partie n'irair pas orthodoxe, demanciait lui aussi que la solutionsoit laiss6e ir I'arbitrage de la future Assemblde l€gislative (53). G. sturdza, aucontraire, repoussait le projet: <<Vo'ez la Bucovine, l'Ardeal, le Banat, disait-il.Il y a i peine quatre-vingts ans que nous ar-ons perdu en temps de palr et parcession Ia Bucovine, cette infortun6e soeur de Ia \Ioldavie, et aujourd'hui ce pavsn'est plus roumain; de plus, la religion du pa1's est lir opprim6e par la religioncatholique et par la religion orthodoxe-unie. L'an dernier mOme, le village Boianu,sur la frontiire moldave... a pass€ parmi les orthodoxes-unis ir la suite de l'op-pression des prdtres... \tous n'ignorez pas, I\{essieursr eu,en.Autriche et enAllemagne, il s'est form€ des soci6tes pour propager le catholicisme en orientet introduire des colonies allemandes dans les Principaut€s >> et que Ie clerg6catholique des Principaut€s est sous la protection de I'Autriche (54). Plus faro-rable au projet de la Commission se montrait Em. Costachi, qui voulait que dansle futur Etat roumain la religion orthodoxe ne soit plus << une condition sine quanon pour I'acquisition des droits politiques >>. ffiris, eD contraste avec ce voeu,I'amendement de A. Fitu voulait que seuls << les Roumains et les individus l6ga-lement naturalists tlc religion orthodoxc> jouissent des droits politiques (55)-

Pour ddfendre le projet de la Commission se leva en premier lieu M. KoS"l-niceanu, qui prononga un long discours, daru lequel il mit toute sa verve. Lareligion, il ne I'incluait pas dans la nationalit€, comme les autres. << Pour moi

- disait-il -, chaque fiIs de ce payrs, chaque indig€ne est Roumain. Jc ne meprdoccupe pas du tout, comm€nt, et en quelle manilre il adore Dieu >>. La clausecontenue dans le Rtglement Organique, qui limitait les droits politiques auxorthodoxes seuls, a €t6 inserde par les Grecs et les Russes, pour avoir ainsi lemonopole de I'indigdnat dans les Principautes Roumaines. cette situation deman-dait i etre chang€e, non seulement par devoir de justice, mais aussi par grati-tude envers les Occidentaux, et en premier lieu envers Napol€on III, qui vou-lait faire des Roumeins << une nation >>. Le danger d'une invasion duangtre, quieftayait les autres, devait 6tre exclu, car il s'agissait seulement de la naturali-sation des indigEnes, contr6l€e par l'Assembl€e g€ndrale du pays. L'ouverturevers I'Occident aurait servi ir la cr€ation de la classc moyenne, qui manquaitcomplitement en Moldavie. On y avait aussi une autre raison: I'Angleterrc aprisla C.onJErence de Paris (1856), avait abaadonn€ son opinion favorable ir I'unionpolitique des deux Principaut€s. Elle disait que I'id€e de I'union de la Moldavieavec la Valachie 6tait inspir6e par les Russes; que la Russie par ce.mouvementvoulait << regagner au Danube son ancienne prdpond&ance; que la Roumanieunie aux Moscovites par les m€mes liens de l'orthodoxie, ne serait qu'un avpnt-

(53) rbid., 220-3 (7 t+-7).F lba., 223-6 (7ts-72t).Fq rba., 22r-2 (7t6-7)-

poste de la Russie contre la .Turquie etc. >>. Ainsi de tous les arguments qu'onutilisait contre I'union, la religion orthodoxe €tait toujours < l'alpha et I'ornega >.

Si I'Assemblee moldar-e d€clarait I'orthodoxie de condition nicessaire porrr I'indi-ginat, n'aurait-elle pas confirm€ ces accusations? (56).

Dans le m€me sens de d€fense du projet parla aussi C. Negri, qui disaitouvertement qu'il 6tait lui-m6me pr6occup6 de pr€r'cnir I'invasion des €trangers,mais que ce danger pouvait gfis diminu6, en concddant les droits politiques seu-lement aux indigdnes chrdtiens. << En nous arretant a cette maniEre de faire

-ajoutait-il - les grandes Puissances, desquelles ddpend aujourd'hui tout notreavenir, verront que nous donnons tout ce que nous pouvons donner> (57).

Malgrd la lumidre et la chaleur mises dans les paroles de Kog6lniceanu eNegri, le projet n'arriva pas ) €tre acceptd par la majorit6 de I'Assembl€e mol-dave. Seulement 36 deputis votirent pour I'extension des droia politiques auxchrdtiens qui n'appartenaient pas i I'Eglise orthodoxe, t"rdis que 42 se pro-noncdrent pour I'amendement }lurmuzaki, c'est-i-dire pour le renvoi duprobl8me ir la future Assemblee legislative. Kogilniceanu signa contre la propo-sition de Hurmuzaki, et Alexandre Jean Cuza, le futur Prince des deux Prin-cipaut€s unies, 6tait aussi du c6t6 de KogS.lniceanu (58).

Dans ces discussions qui eurent lieu dans les der:x sessions de Ias,i concer-nant les chr6tiens qui n'appartenaient pas i I'Eglise orthodoxe, les victoirts etles difaites furent donc partag€cs. Dans la premidre session - sur le point 5

-Ies mod€rds obtinrent la victoire sur le clerg€ orthodoxe. Au contraire dans ladeuxidme s€ssion

- sur le point 9 - ce fut plut6t le groupc traditionaliste quivainquit. Des influences venues d'au delh des frontidres de la Moldavie avaientalourdi I'atrnosphBre €t rendu infructueux I'effort des partisans de ltOccident.ks discours de G. Sturdza, Gr- Costachi et meme de l(ogilniceanu et Negriont comme arriEre-fond une certaine appf€hension dwant la possibilii6 d'inva-sion 6trang0re pour coloniscr et catholiciser: c'est le contrecoup des articlcs queIe Prof, Stcin publia i Vienne. Sturdza mentionne aussi le passage du villageBoian (en Bucovine) (parmi les orthodoxes-unis>>: c'est I'effet du journal t<Tele-graful Romin >> publi6 i Sibiu (Transylvanie) par l'6v€que orthodoxe roumainA. $aguna. Le courant anti-autrichien de Iagi 6tait surtout alimentd par la noblesseroumaine de Bucovine, r6fugiee en Moldavie, dont une des personnes en vue€tait Hurmuzaki (59). Et il faut noter que tant dans les d6bats sur le point 5,que dans c€ux sur le point 9, le plus illustre orateur fut Kogilniceanu; mais 165

votes se rasembl€rent en majorit€ toujours en faveur de l'opinion de HurmuzaLi,signe qu'il €tait la p€nlonne de confiance, et du courant orthodoxe, et de ceuxqiii regardaient avec d€fiance envers l'Autriche d'alors.

(s6) Ibid., 227-243 (723-74t).(57) rbi.d., 2+r8 (7++-7).(58) rbid.. 2+&25t (748-750).(59) Snnoze, Corescu Vmrrc, :lclc, VI, 2. pp. 495, 498.

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***La d€faitedes progressist.r'd"* les d6bats sur le point 9 ne pouvait plaire

ni aux Catholiques de Moldavie, ni aux membres de la Commission europ6enne.Les catholiques ont sfirement acceptd la conclusion prise dans I'Assembl€e de

Iagi i la fin des d€bats sur le point 5. Mais le refus des droits politiques (point 9),ils le sentirent comme une << grave injure faite au Catholicisme >. L'Ev€queAntonio de Stefano appela contre cet arr€t <<i la France, ). I'Autche et ) laCommission europdenne de Bucarest> (60). Les Arm6niens ne manqudrent pasde faire eux aussi des interventions ir la Commission europdenne.

La Commission europ6enne, qui sidgeait ir Bucarest, examina de sa pdrtattentivenent ce que les Assembl€es ad hoc des deux Principautds lui soumet-taient en vue de la rdorganisation de ces Pays. Elle avait la libert€ de confron-ter ces suggestions - car les dilibdrations de lagi et de Bucarest dtaient accept6esseulement collme suggestioru

- avec d'autres inforrrations et surtout avec lesdirectives donn€es par la Confdrence de Paris. Chaque membre de cette Com-mission suivait en plus le point de vue propre du Gouvernement qu'il devaitrepr€senter. Leurs d€lib€rations, ils del'aient les soumettre i la Conf6rence desPuissances europdennes, pour faciliter les d€cisions.

Le point 5 de I'Asscmblie moldawe, concernant la rdigion orthodoxe commedominante, la libertd de I'exercice des autres cultes chr€tiers et la restriction aumahom€tisme, fut jug6 conme a.2filisnatisfs: il << ne fait que confirmer le statuquo existant depuis des temps immdmoriaux>. En I'examinant, il pamt auxCommissaires d'Arfiliclu, dc Frarcc, dc Prussc, de Rttssic et tle Sanlaigu qu'il €st (con-forme aux principes consacr6s par le Congrts de Paris>. Mais cet avis ne futpas partag6 par le Commissairc turc, qui disait que la restriction < est contraire il'esprit du sitcle >. Au contraire, le &tmissohc rzrsa demanda le maintien de laclause contre le mahom6 'me. Entre ces divergeances d'opini61, le Commissairc dc

la Grande Brctagnc chercha un compromis: premitrenent il se rallia <<i I'avis deses coll0gues d'Autriche, de France, de Russie et de Sardaigne, quand ils dech-rent que le vote 6mis par le Divan moldave confirme l'€tat existant depuis deslemps im-rr6moriaux>; mais pour ce qui concerne le mahom6tisme il acceptaI'opinion du Commiseire turc et se prononga << en faveur du principe g6n€ral dela libert€ des cultes, saDs autre restiction que celle que la n6cessit€ de maintc-nir le bon ordre pourraii imFoser> (61).

Quand la Commission europ€enne €xamina le point 9 de l'Assembl€e mol-dave, elle s'6carta de la conclusion adoptee. << Le Divan - dit-elle

-, aprtsde longues et orageuses discussions, ne pouvant pas tomber d'accord sur l'adoption de ce principe [de I'octroi des droits politiques i tous les chr6tieni indi-

(60) Annue IX.(61) Rapport su I'organisation des Principautds adrsd au Congris de Paris pr la Com-

mision europ6cme, 7-13 Awil 1858: Srunaz,r, Cor.escu VRTC, Act, VI, 2, p.581.

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gdnes], quoique appuv6 et recommandd chaleureusement par la commission char-

g€e par liri de I'examen de cette question, a enfin arrEt6: Qrc la question dont iL

s'agit dait Afte hartle, commc dtant dc la compitence de la future Assembllc ligislatiac. Etconstatant ce fait, la Commission de rdorganisation ne croit cePendant Pas Pou-voir passer sous silence que les arguments, qu'a fait valoir la commiscion duDivan mentionn6e plus haut en faveur de I'admission de tous les chrdtiens indi-gdnes, sans distinction de rite, ir I'exercice des drois politiques, lui paraissent

etre de nature i m6riter la plus sdrieuse attention du Congrts, vu qu'en Molda-vie le nombre des chrdtieru appartenant ir d'autres €glises que celle du rite grec

d'Orient .est tres consid€rable; qu'il y a surtout dans cette Principaut€ de nom-

breuses populatiors arm6niennes et catholiques; que ces dernilres comPtent Plusde 50.000 A.'mes; que ces populations se trouvent soumises aux memes charges

de l'imp6t, de la corv6e et du recrutement que les paysars aPPartenant au ritegrec de I'Eglise d'Orient et qu'il serait, par consdquent, aussi injuste que dange-reux de priver les dites populations, uniquement ir cause de leur religion, des

droits politiques; et, enfin, que tant le clerg6 catholique que la cominunaut6arm6nienne en Moldavie ont adressd ir la Commission des r6clamations, bas€es

sur les arguments les plus conclqants, contre l'exclusion des indigEnes aPparte'nant aux dif€rentes confessions chrdtiennes de I'exercice des droits politiques>>.

Cctte prise de position n'€tait pas assez large pour le &mmissairc anglais (SirHenry Bulwer), qui ajouta le voeu que meme les Isra€lites dans l6s Principautdssoient trait€s avec la meme toldrance que leurs corrcligionaircs dc fempireturc (62). Mais le Commissaire ,?lire, se ddtachant de ses collCgues, trouva que les

catholiques de Moldavie jouissaient de tous les droits politiqucs, que I'ordrc quidominait i ce moment - d6riv6 du Rtglement Organique forg€ sous les russ€s

- €tait bon et qu'on ne dwait pas donner des avantages i I'Autriche (63).I,es dlCments recueillis par la C;ommission cnvof€ a Brrcarest

servirent aux representants des 7 Puissances n Paris pour trac€r les lig:ne de lafuture r€organisation des deux Principautes. Ceux-ci, le 19 Aout /858 sign0rentla Coruention dc Pais, qui dcvait etre la Magna Charta du nouveau Pays renais-sant dans l'esprit moderne. Comme principes de base de la rdorganisation, onacceptait par ce document les principes memes de la rdvolution de l7B9 (64):<< Les Moldaves et les Valaques

- disait I'art. 46 de lia Convention - ieront

tous €g"ux devant I'imp6t et €galement admissibles aux emplois publics, dans

l'une et I'autre Principaut€. Leur libertd individuelle scra garantie. Personni ne

pourra €tre exproprid que l€galement, pour cause d'intdr€t public et moyennant

(62) I.es lradlit€s, vers 1863, comptaicnt en Roummie l44.tt{B pcrsmc, dont la -qjoritc(124.867) vinient m Moldavie (A IaSi ils arrinient a 40.000). Ils ayaient 247 synagogues et dtaieotvmu, pour la plw grode prtie d'atre u, de Pologne et de Rsie. La tol6rane n'avait jmismqud pour m (ASMAE, Buta 167 (8051, dtp€che de Bucarest, du 4 Jmvia 1863).

(63) Snnoze, C.;or.escu Yl.*nc, Aetc VT,2, 571-2.(64) Prrrrscu, Snnoze, Srueoz.r, Actc, Yll, 336-7.

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indemniti- Lcs .trfoldni:rs et les I'alaques de lous les rites &rititns jcuircnt y'galement desdroiis 1'olitique'; /ajouissante dt 66s Lirotls pouna itre itcnduc aux autres culks par des tlis-positions ligislatius>> (65). L'idie de I'union des deux principaut&, soutenue parla France) ne fut pas reconnue par toutes les puissances ,igo.oi... qui conti-nuaient d'exercer la garantie collective, et ainsi on arriva ir une solution de com-promis: chaque Principaut6 der-ait avoir son prince, son ^\ssembl6e dlective etI6gislative; mais on devait avoir pour les deux principaut& une seule constitu-tion, une l€gislation identique, une organisation miritaire commune, une seuleHaute cour de Justice et surtout une commission centrale i Foc;ani (ville entreles deux Principautds), composee de 16 membres (B pour chaque principautd,Ia moit6 6lue par les Assembl6es et l'autre moitid nommde par le prince), pourpromouvoir et veiller sur I'unit€ ldgislative dans les deu-x principaut€s. Les loisd'int6r€t corrmun devaient €tre pr€par6es par cette cornm.ission centrale, d'oirelles avaient ) €tre consign€es au Prince de chaque pays, pour les soumettre irI'approbation des Assembl€es l€gislatives (66). ce s\steme d'organisation se r6v6lainsuffisant pour saGfaire les Roumains, qui en Janier lB59 6lurent un seulPrince pour les deux Principautes (Alexandre Jean cuza) et en deux ansarrivdrent ir forger l'union compl8te des deux pa1s.

Aprds avoir rdalis6 I'union personnelle des deux principautes par ra double€lection du Prince cuza, Ies dirigeants de la vie publique ro 'meine se pr€occu-p€rent d'arriver i 6laborer une Constitution. Dar. ce but la Commission ccntralcde FocSani, pr€vue par Ia convention, s'€st r6unie en Mai l85g. Ene avait irfondre ensemble 3 6l6ments: les arros de I'Assemblee (Di"-) ad hoc de Molda-vie, ceux di l'Assemblee valaque, et les dispositions de la convention de parisdu 19 Aoirt lB5B. Harmoniser ces sounc€:r, saru en sacrifier aucune, ne fut pastoujours possible. surtout dans la question de la libertd religieuse le contrastcentre la convention de Paris et les Assembldes ad hoc 6tait €vident. Mais lesmembres de

.la commission centrale, qui en bonne partie €taient d'esprit con-

servateur, dans le projet de corstitution qu'ils votirent le 9 octobre 1859, ne seddclarErent pas pour la convention, mais pour le Divan. Ils acceptaient le point5 de I'Asemblde moldave avec une note plus intransigeante: ra religion ortho.doxe, ils la prdsentaient comme << religion de I'Etat 1e rnain; (67); ils dnongaientque I'Eglise orthodoxe roumaine des Principaut€s unies €st, et sera toujours, ind6-pendante de toute autre Hi€rarchie €tranglre (contre corstantinople), en ajou-tant qu'une loi < rdglera dans les Principaut€s unies Ia position de I'Eglise tatho-

(65) lbid.,313.(66) rbid.,30&31+.(67) Annexe XII.

lique et des autres cultes chretiens reconnlls, la nationalisation du clerg6 de ces

reiigions et leur indcpenciancc de toute protection €trairgire )) (contle l'r\utrichc);ils 6tablissaient que le clerg6 supirieur et les instituts d'enseignement religieuxsup€rieur, tant de la religion orthodoxe que des autres cultes chr€tiers recon-

nus et nationalis€s, seront pay€s par l'Etat, que le clerg€ inferieur sera salaridpar les communes, et que les mariages entre chrdtiens orthodoxes et non-ortho-doxes seront reconnus par I'Etat (68).

Ce projet, qui acceptait Ia r€solution de l'Assembl6e moldave sur les droitspolitiques des chr€tiens qui n'appartenaient pas i l'Eglise orthodoxe et sur les autrespeints concernant la religion, alarma de nouveau les catholiques. La S. Congr€-gation des Afaires Ecclesiastiques Extraordinaires (Rome), connaissant l'€tat des

choses, crut bon de sugg6rer n h S. Congr€gation de Propaganda Fide (F6vrier1860) d'encourager les Sup6rieurs des Missions en Moldavie et Valachie et.leslaiques plus influents 2r obtenir I'abolition de ces articles (69).

Les apprdhensions €veilldes parmi les catholiques se manifestirent pourtantpr€matur€es. Car le Prince Alexandre Crza, pat sa lettre du 3 Ddcembre 1859

adressde i la Commission centrale de Fogani, n'avait pas accept6 le projet deConstitution. Le m€me Prince, le 6 D€cembre, avait lu devant l'Assemblee son

m€ssage en annongant les r€foranes qu'il voulait introduire dans le pays. Pour lareligion les seules paroles qu'il avait dit €taient qwe ld liberti dz conscierce et ccllc

dzs Cultes seront rcspcctics (70). Aprls la lecture de ce message I'Assemblde fut dis.,r

soute, et les autres Assembl6es, au temps du Prince Cuza, ne revinrent plussur cet argument.

Plus tard le Prince Cuza lui-m6me reprit ce thdme, ir l'occasion de la pro-mulgation du Code civil, calqud sur le Code Napol€on: danq ss1 discours,prononc€ devant les Chambres l€gislatives le lB D6cembrg 1864, il disait de

nouveau: < L'€ga.lit€ des cultes et la libert€ des consciencet ont regu de nouvellesgarantieso (71).

(68) Amcxe XII.(69) Annae XIII.(70) Amac XII.(71) (L'ealitd de culta et la libert{ de conscience ont requ de nourcllcs garanties. L'Eglise

orthodoxe rolmrine dc deu Principautds a 6t6 unic pu I'institution d'ua synode mtral com-mu e toute la Ro'mie. IJn nouveau dioctse, avcc sifue €piscopal Ismail, a 6t4 crC€ danc I'in-tdr6t da districts du Bas Dmube. Nos populatioos catholiques, principalcocot celles d'au dclirdu Milcov, obtiodront, par l'€tablismmt du Sdmimire catholique, la satirfaction du bmihvivement rnti d'un clcrgd etholique indigtne. Mon Gouvernemcnt, tout €o tcrynt sotntte 6esintdrSr lmu, a pris et prendra ocorc da mm ooveaabla pou bAta I'emcipa.tion desRowiro qui prcfmt lc cultc im6litc> (Dimm du Prine Cra prcnoncd le 6/18 DdccnbrcI88f, publi6 rlznc <<l3 rcix de la Roummie> du 24 D6c. 1864: ASMAE, Bretc 168 (806),ddp€che du Consuf Di Strambio, Bucarest, 24 D&. l8e+).

Su I'mion drnq laquelle le Prince Cuza prononga ce dimun, Di Strambio, dans lad€p€che du 24 D6cembre 186{, dome cettc relation: <<Domenica scom, l8 con. ebbe luogo collacometa slemita e dopo la celebwione di u srvizio religim alla ettedrale, I'apertura delleCamere Irgislatire onfomemente all'art. l8 dello Statuto del Principe Coua. Destinata a talecerimonia em la grmde aula che accoglieva in pasato I'unica Asembla alla Metropolia. Al

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Le prcbltrne de la libert6 des cultes. aprts les vi'es discussions d. temps deI'Assemblie ad hoc et de la Lgmmission centrale de Foqani (1857-lg59r, entra,sous le rdgne du Prince cuza, dans une phase de cal-e. on avait voulu procla-mer l'Eglise orthodoxe roLr-aine comme Eglise dominanra, m€me cotnme Eglised'Etat. l0/.ats le Prince a impos6 l'6galit6 dans la libert6. Ainsi c'6tait non seule-ment le point de'"-ue de Kogildceanu et des catholiques de Roumanie qui triom-pha, mais aussi celui de Ia convention de Paris, c'est-ir-dire: sdparer la notionde nation de celle de religion.

Pendant la domination du Prince Cuza c,6tait le calme, oui, qui rdgnaitdans le domaine religieux, ma''s seulement sous certains rapports. car les plusgrandes et les plus profondes riformes du temps de Cuza furent non pas cellesintroduites dans la vie civile, mais celles qu'on m6ditait d'introduire dans ledomaine religieux et qu'en bonne partie on r€ussit i faiie valoi.

III. Vr,ns rB C,oxcono.a,r.

Pendant les 7 ann€es de rdgne du Prince Alexandre Cuza les Gouverne-ments qui se sont succed€s ir Iagi et Bucarcst ont repr€sentd les deux courantspolitiques: conservateur et progr€ssistc. Si I'eficrt d€s consernatcurs visait natuel-lenent i maintenir Ie statu quo, cdui des lib€raux (mod€rds ou cxtrdmistcs)aspirait au contraire n innoduire des grandes rdformes politiques, sociales, cultu-relles et m€me religieuses. Ces derniers voulaient faire progresser la nation et lepays dans toutes les directions et purifier m€me tous les secteurs de la vie, soitprivee, soit publique. Dans leur la.g'ge on trouve souvent le verbc monliserl ar€alit6, ils voulaient moraliser tout: la population, I'adminisfi21iq1, le derg€ m6me.c'est avec qs11g 6s1telit6 qu'ils pr6par0rcnt des r€fonnes pour I'Eglise orthodoxerournaine, et c'est avec cet esprit qu'ils s'approchtrent des cattroliqucs.

Le chd du Gouvernement moldave, dens les premiers mois de la nouvelledomination, fut Michd Kogilniceanu, I'homme le plus dou6 de sa g6n6rarion,

dimpn dell,.'tr'io prcsidmialc @e cretto, per la prina volta, un trono riccap@tc allcstito csopn il quale sed& il Principc Regnante coperto il capo. ena diritta del trono colocaronsi i Mni-lq, il. sinistra i consigliai di _stato e al di stto... > (A la droitc du tr6ne, tca sdoatcurs, lctD@ut&_--pami lgquels rme douaine ca cctume national

-; i gauche, lcs ag@s polida;

!!d. <n Metropolita di Bucarot, in abiti pontifirli e preccduto-.t.lt2 cr"cci aa UU"o'aaVagelo, stam nell'miciclo onde prtsiedere alta prestzione del giuramento. Con cguale solo-aitl e nello stso luogo asisteroo il Vccow amoo, il Parc cittolio, in asr-^ ict Vcsovo/ I'Ev€quc Plulm €tait i Rome / ed il Ministo lutmno, chiamadyi per la pri-a rclta dat Gpvemo,il quale, con tale dimostrzione-estciore, volle dr prova ed cempio di iollenua religica, -"t-grado che ciroo di quati culti rli<identi non conti &-a i membi delle Camere chc "rmo o duefedeli... Temimta la lettun del dirom del trono, Sua Bm. il Merropolir-.o lcssc la formuladel giuramento ci concepita: 'Giuo obbediem alla ctituione ed aile leggi del pae, gilrofedelta .al_ Princjpc e ccl Dio mi aiuti'. Eguale fomula, alla toro volta, vdie t.ni a"giti""lrriMinistri del culto ed i Smatori ed i Deputati prmti rispondmo rispettimmcntc: lo liuro>r.

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qui chercha ii r6aliser les id€es lancies d6ji dans I'Assemblde ad hoc (72). Pourles orrhodcrses il promut la soumission de la hi€rarchie face au pouvoir civil, las6cularisation des biens conventuels, le contr6le de I'instruction et de la vie reli-gieuse, et La rupture des liens de juridiction avec le patriarcat de Constantinople:en un mot, de nationaliser I'Eglise orthodoxe. Dars cette direction il se pr€occupaaussi de la nationalisation du clergi et de la rie catholiques.

L'esquisse du programme de Kogilniceanu pour les catholiques de Molda-rie on la trouve justement dans le journal de KogilniceantStcaoa Dunarei,Nr.236,de I'ann€e 1859, otr il dit: << A I'avenir le clergd cathotique, 6tant e Ia tete d'unecourmunaute indigine, doit 6tre lui-m6me indigdne, instruit dans les €coles indi-gEnes et ordonn6 dans le pays. A I'avenir la population catlolique indigine doit€tre traitde de la m6me manidre que la population indigdne orthodoxe; donc nousdevons lui donner des 6coles, la moraliser, nous devons soigner ses indigencesspirituelles. Son r6gime, nous ne pouvons plus le laisser.ir un cleqgd protdg€ pardes €trangers. Donc bient6t arrivera le temps pour notre Gouvernement de con-

clurc un Concordat dhect atec le Saint Papc de Rome, pour r€gler I'existence ldgale del'Eglise catholique et de son clergd dans les Principaut€s Unies> (73).

Ie .mouvement d'intdgration des catl-roliques dans Ia vie de I'Etat roumain€tait d'ailleurs bien prononc€. Ieurs de-andes introduites pendant I'Assembl€ead hoc et dans les ann€es suivantes pour obtenir des drois politiques t€moi-gnaient certainement de cette volont€. Mais en plus on y avait aussi d'autres signes

s&rs de cctte <<aspiration quotidienrie> i I'intQration, comme par exemple l'emploide la langue roumaine dans les publications catholiques. ., Il y . quelques ann€es

- nous dit Kogilniceanu - c'6tait impossible de pouvoir publier en rouurainun livre destind aux catholiques >. Pour eux la principale soulce de lumidre rcli-gieuse €tait les sermons des pasteurs, donn€s gdn€ralement en allemand ou enitalien, et donc souvent mal compris.'Cette situatioD a 6td chang€c i:ns la 1sg-velle Brc par la loi de la presse (1856) et surtout par la Convention de Paris (19

(72) M. I(ocirmcrexu en 1860 dtait ru par le Conqrl italien Di Strambio dan ccttclunicre: <Cagalnicem

- Il pin distinto ingeguo della Moldavia, pcrspire c facondo, attivis

sino; autor€ di una pregiata storia dclla Moldavia c di altri siritti, redattorc dcl giornale di Iassy' Steaua Drmirii ' (Stella dcl DuubiQ; dotd il suo paese di scolrcrte soriche dclla pin gmdcimportanza; appatiene al ceto ncdio, I capo del lwtito d-ocratico cd uno dei pirl fervcnti

dsll''nisag dei Principati; caratt rc incctanrc, moralc equivoe, bisognco seoprc didana.o. tv[6as6 r* fabbrica di cattivi pani c li forniscc all'mta. Si volle scioglierc il con-Eatto cd cgli ninaccid di una rivoluionc. pg rmmcco dovtoti continuare ad acccttarc i ruoiparni, di 20. tinte diffsenti o pagargli una grw indemiti- L'mo scorso cn ncmbro dcllaCo--isiore Centrale di Fcksiani; on mpa il seggio di Via Prcsid€ntc dell'Asscmblea Mol-dam. Pas facilnmte drll'oppsl2iesg aI govmo e viccw, m il pin speso diretra sinpa-tia c dwozione penonalc al Principe Co'q. Qgesti poi dimi rn giomo aver definitivamotcvincolato a s il Cogalnicmo con argommti ir€sistibili. Il Cogalnicr.o appartioe a quLella md'uomini che bisognerebbc poter $pprimere o che altramente bisogm tener molto in conto. Alui fece il Principe ricono quado ogni alro tentativo pcr riompone il lllinistero add fallito>(AS\IAE, &rir II, Buta 251, d€p8chc envoy6c par Di Sranbio au Ministdre de Affaires EtrangCrcs,Bucarest le l8 Mai 1860)

(73) ASCPF, Sdthnc ifn;te ui &ngrcsi dal 1848-1861, Moklqia vol. ll, f. 849.

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1-:-'i:,"\j-

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-{.orlt iB5B). \{aintenant le grand pas sur le chemin des publications en rolrmain.de-la parr.des catl:cliq.e1, e; rair par r'.L,''dquc -{'iorrio dc steiano i,i-m€me,qui malgre l'opposition du \Idtroporire orthodose de laqi, Sofronie \Iiclescu,riussit ir mettre sous presse, en lB5B, un recueil de sermons intitur6 Esprieatiuni

!:"'g:li!t (74)' cette publicadon fut regardde comme un 6v6nement culturel.Kogilniceanu trou'a le ri*e bon, utile four le bien moral des fiddles, et aussi6ligant (75)- L'6loge fait par Kogdlniceanu ir ce li're visait non seulement lespages imprimdes, mais aussi I'auteur, qui savait cultiver les meilleures relationsavec les dirigeants de la sie pubrique roumaine, ne manquant pas de prdsenterses hommages aussi au nouveau prince, Alexandre C,rr. iZO;.Le'Gouvernem6nl lsrrmein en Nfoldavie, sous la presid.rr". a. Kogilniceanu,aspirait arriver sans retard i donner une forme concrdte aux relations entre l,Etatrg'Tain et I'Eglise catholique. En premier lieu il voulait que l,Eglise catholiqueddfinisse son attitude envers re prince cuza, qui syrnbolisait l'Etat. La f6te ono-mastique du Prince (st. Aloiandre, 30 Aoirtfll septembre) en 1860 offrait lameilleure 6,6s:sis1 pour une prise de position, et Kogilniceans l,slilisa. En effetil imposa non seulement au \Idtropolite orthodoxe de ragi de tenir un servicereligieux, mais ordonna a,rssi au pdre Tom"ssi, supdrieur ie ra Mission catholi-que en Moldavie (77), de c6l6brer solennellement ce jour tant i Ia5i, que dans

5 *!* eglises catholiques de Moldavie. Ce f.ig saris precddent a'i+, jeta leP€re Tomassi dans un grand embarras. L'autorit6 pofitque, q,ri "rrj presid6jusqu'ici i la communaut6 catholique i ragi, €tait h (Lnsur-d'A.it i"he, qui occu-pait une place prddminente dans les c€r€monies religieuses et i qui o,, p'ods.rrt itl'.Evansrfe i baiser, aprds Ie pr€tre (78). cette situation maintenant jevait-ellechanger? Pour savoir ce qu'on entendait par service solennel le pdre Tomassi

s,adressa directement 2r Kogilniceanu. Quand il apprit qu'on attendait de lui

uire J-fr;s,' chantii er un Tt Deunt - commc on avait chantd i la5i, par exemple

en lB5B, pour \apoldon III (79) -, en hAte il envoya une ddp€che ir Rome, puis

il parla au Consul autrichien. De Rome la r€ponse ne pouvait arriver aussi vite

qu'on ddsirait (80). Le Consul autrichien de son c6t€ suggdrait une certaine r&erve.

Ne sachant comment composer les devoirs, Tomassi fut aid6 par le Consul franEais

Place, qui lui sugg6rait de chanter Te Deum, si on ne p€ut Pas faire plus'

Kogilniceanu se ddclara content de cette solution. Ainsi, au jour fix6, les auto-

rit€s all€rent premi8rement ir la cathidrale orthodoxe, mais apres, tous les Minis-

tres, avec les autres autorites civiles et mili12l165, vinrent i l'€glise catholique,

et tous (restCrent indiciblement satislaits>> (Bl). On se rejouissait parce que

cette commdmoration du Prince Cuza dans un ofrce religieux formait une Pre-midre ouverture vers les relations directes avec Rome.

Ce commencement dut subir pourtant une longue interruption, car Kogil-niceanu - qui 6tait I'dme de ce mouvemenl -

den12 sa d6mission le 29 Jan-vier 186l. Lui succ€d8rent n Iagi le Gouvernement Anastase Panu et puis celui

d'Alexandre Moruzi, connu courme russofile (82). Jusqu'au 20 Ddcembre 186l

- jour otr le Prince Cuza procl.m, I'union pleine des deux Principaut€s -,

une prise de contact avec Rome en vue d'un Concordat aurait 6td difrcilem€me par le fait que les Principautes avaient deux Gouvernements et deux Assen-

bl€es, ce qui aurait doubl€ les difficult€s. Oq devait attendrre le retour de Kogil-niceanu au Gouvernement de la nouvelle Roumanie (24 Octobre 1863), pour

voir posd ce probl€me.Une difficult6'non moins grave surgissait aussi i cause des oscillations de la

politique ext€rieure du Prince Cuza. Le nouvel Etat rounain, Proted par les

sept Puissances eurol#ennes de la guene de Crimee, 6tait utilise oonrme dhemP de

rvrno€uvre de ces Btats guerriers, les uns contre les autres. D'une lnrt c'€tait

une certaine continuation souterraine de la guerre contre la Russie; d'autre parton cherchait i organiser sur le sol roumain une diversion dans les guerT€s que

(74) ASCPF' saittuc if- ui loasrcs; d4r lo4a-1861, Motdoia, vol. lr, ff. 732r-733r:rctteff"I'ftH:. Antonio de stcfino i b S. c""s,fu;tjt.l" n"pa;*L i;a.r-tt"it" a.'ra4;,te 24

(75) AS@4 Snittuc rf. l94{&tffil, Moldah, rcI. Il, f.8€.(76) De I'avmmcnt du hina c; ;.1;d.'-a. t'f"eqr" aotonio de Stefano, cnvoydede rEi' le 6.furier 1859. ir ra. s. co"g..e"e*ll-i*oii-* Fide, dit;-;r;;"JJ-iJir. po-._ridimc drll'Asmbla nzien^rg t.githtd fu.r"tt" i-ft.i,r y:r a kincipe di Moldavia il signoreAk^'dm c'*- Il oualc nqrpu -e nel nrmso aifcrnaia"ti; c tutto ad u Eatto cbbc voti28. acllo scrutinio *O-t:i : ".1 ..g"; ;oili Fr-"f-*,. fu acclmato hincipe. N-onappartiene alle prirrcie famiglie;_si. spen pero ile fara del bene, .d -;;.i";l--*

**-_.la giutizia' e on imouialiii. -r"i i"a.-i.-"L-ri"iiro-, mi riccrette assai bene dichiarandciW:f"T:ti---::::fftt *i ";il c"'i"ii"iiinscpr, sti-"ir'iiiaE e,,*; d"t

(77) L'Ev€ouc Antonio de sttfaio,_rivoqu€, awit quitte Ia Mordavie re 3 Juin Ig59 (AscpF,t;:i'f;r:tr;'r:Jfrouriln!:*^' ""r- ir, i"l.i.';;ail.pp. ro-"*i t;"snil. ic p,op.

yp8,ft .i;?H.ffii:i'nffff i::*,,x:l'ff n:*f"."fJT:,iX%"':"Jr#baciare il m.vre i com'19 Aytrlc9 qumdo "*i"l.-i" r.-" p"urii- *iiri'"aJi il *rodel Vagelo, c dopo che lo ba baciato ii s..i.aot., ..;l-; u, vero abw. E perd vctra signoriafarir bene di approfirare del'asu d.l c.;i;-;;ld.tto p€r procure di toglierlo>> (AScpFIztterc c Dcneti. a. 1866, vol. 357, f. lO7OiJ.

128

(79) Prrrrscu, Srunoze, Srunoze, Actc, Yll' 6, 47, zffi-(80) Ann*cs XV-XI/II.

[$l] #f;iafl;'."*". i ra' par ,,n Ivlajor-srec-, protdse par la.Rusic (cclui{i faLaitpartie dJ h lfuion gr.Ar" o;g*i.d"'p- la n.rs.s a"* bguerrc 4q-Cq-&),^9ll-. *".m Mol-i""i. t chute-du 6r"6-"mit libdral-udoniste d'Anastasc Panu (5/17 OcL 186l) ct la foma-tion du Gouvememmt prtsid6 par Auxexonr lvtoruzr, ultra-concrvatcur, S,ti 64t 13- do P\ugnnds propriCtaires dc

-Moldavie. De celui-ci Di Str -bio dcrit: <Si ctricsc sc il Sig. Mrui sia

i,fofa"ri, ientrc fn qui lo si C creduto Russo... Cct Ia Rwia ebbc a.mplisima soddisfazioncpei mali- trattammti & coi n. vittim in fsy yn suo -protetto, il Mnirtero suddetto 6€ndoItia-"to un Ministero rus, tanto stro note lc tindwe e li relzimi di parccc'hi dc'suoi- mcmbri,u6mini dgl r6to scnza @ttcre edi poca probita> (ASMAE, Buto 167 (805),dtp€chedu6Nov.186l). Plu tard, d"* le premier Gouvmment mique pour ls Principaut€s Unie_(Gouvem+

-.oi B..br C";".Cr), tr{o-rui devint Ministre des Firoces, ct €n ette occasion Di Stranbiodit de lui: <A.C,-iiorui di origine greca, Principe e protetto Russo ryosato ad una Moldavala cui elezione all'ulrim. asemblei di lassy era stata viwente combatmta Ircr contEtata wio-naliti romena>> (ASMAE' Buta 167 (8d5), depeche du 5 Fdwier 1862).

a-i

-',j

e -

Acta Ebt. - I

129

Page 16: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

la France et I'Itaiie prdparaient contre l'-{utriche. A. commencement, ce furentlcs lialicl,; et lcs Frangais qui 'oulaient avoir dans les l,rincipautds Urues unebase milit;rire pour r€r-olutionner I'Hongrie, et des na'ires sardes arrir-irent ad€barquer des croates et des Hongrois, aprds des n€gociations difficiles et €ph6-mires (1860). \fais le mouvement 6tant d6couvert, I'Autriche demanda I'extra-dition des rdvoltds et voulait m8me pro'oquer quelque r6volution en \:alachie,pour justifier l'occupation militaire des Principaut€s. Pour se soustraire aux impli-cations, le Prince Cuza laissa tomber les accords, ce qui provoqua le m€conten-tement de la France et de I'Italie (83). Plus tard, en 1862, c'est la Russie qui parla Roumanie transporta des armes ir la serbie, ce qui .pareillement ne tarda pasir €veiller les soupgons de I'Angleterre (Ba). En 1863 c'6tait un navire anglaisqui com-rrrengait le ddbarquement des r€volutionnaires polonais sur le territoireroumain, pour y crder la base de leurs opdrations, soutenues aussi par la Franceet par I'rtafie, qui visaient i ressusciter la Pologne. Mais les Autrichiens etles Russes, co[lme riponse, commencirent i concentrer des troupes aux fron-tidres de la Roumanie (1864) avec la menace d'une occupation militaire (85)-Pris dans ce jeu de trafic d'armes, de r€volutions, de coups en cachette entre lesallies qui prot€geaient la ftsrrmznis, le Prince cuza crut bon d'utiliser une tac-tique mobile, de ne pas respecter ses paroles et s€s engagements quand le dangergrandissait. ces fluctuations donntrent un caractere instablc i sa politique etdonntrent prise n de graves accusations contre lui (86).

Il faut cependant reconnaitre qrte derridre ces inconstances dans les faits

d'armes et de r6voluUol,s, Cuza eut aussi des iignes tris conslattts darrs sa poli-

tique: il a poursuivi I'iddal de perfectionner I'union des deux Principautis, d'am6-

liorer la siiuation des pauwes paysans, d'acqu6rir toujor-rrs plus d'ind€pendance

pour son pa,vs, de n'€tre plus un administrateur seulement des PrinciPaut6s -

(83) L Cn*ul de Sardaigne e Gahii, L. Leardi, dcrivait lc 3l Ddccmbrc lg60: < Lo sbarcodci Goad... vconc da mc acccr'-to... In pacse si sapcva chc lc armi c le polvai sbarcate daiduc tcgni Sardi, crano statc dcp6itatc... ). r4 22 Dcccmbrc lc cocul

"raicico s'cst plaint auGouremcm_ at qu'on pcmcttait <soggiomo in qucsta a molti cpimtori Uughaesi chc avsanoqui stabilito un emitato... di oi capi crano Bcscnzey a \tdarz> et a deirandd lru atndi-dto. r crcdo purc 9rycrc utile di notarc all'Fclleoza v6tn - ajoutait Lcardi - che da qual-c:he topo il dctto Consolato / autriaco / f} sparpre voci di mtir-rivoluioni in wie cittir c'bor-q* 99 Principati, e di tmrativi-di 9 gucqpcr far supporc che ncl pacsc vi r€gnidisotdinc, Per cui-tcmmdci chc il govmo non abbia sufrcicnti forc -pcr

afienaersi iarctt oc&-sariro l'intervcnto_t_o,* poteq-per garantirc la pubb,lica siclrcza> (asuen,s;rc n, hltta 2sq.

En Mars 1859 ue mtente fut @ncluc atle lc Princc Crn ct ie Cto&;l Khpka (dil6d69: 5.*-"61, pll !agg9!e_on lmetr':t ar:x rtfirgids hongmis dc formcr des d@ts: d'anacs-caMoldavie. ED IVhi 186l Crm consid€rait cet accord @mc tomb{: il s'excusii .lient qu'il 3dri c{da ir ue < qmi... @ionc moralc> tDcpechc du consul Di saanbio, Garad, le li l![ai1861.:--ASMAE, Bust, 167 (80il1. er fait a iritd le Consut Placr, qui soupgonnait biza d'avoirtrahi- l'accord (D€peche ovoy€ pr Di Slranbio dc Bucacst, lc llJrin 1862;A.SMAE, Butt 16Z(805). Yoir awi R- V. ksv, Agmlia &pltuid a Romtnici h p6;t i hgituite piA;o 1*yn&u sub-9:"a*dd-, Bucurcati, l93l lp:44 s"; R.V. Pcrsv, L,Autriclu ctTcs priaiifoitas'Ilnics,Bucarest 19,19, (Etudcs ct de I'Acaddoie Roumaine, X), pp. 74 s.

^^ (84) ASMAE,_ B6ta 197 (805), dCp€cha du C.onsul Di Stranbio de Bucarest, envoydr les 26

ct 28 Novobrc, 12 et 15 D€cemtrc 18621, Busta 168 (805), du 13 ct 16 Janvier 1863.

- -(85)_ASMAE ,BlLttq 168- (806), ddp€chcs envoy6c de Bucarcst pr Di Strambio ls 20 Juil-let 1863, 24 Mars 1864, 8 ct 9 Mai l8&.(86) k jugement des Consuls dtraagm €tait suvcnt sqrr I'imfression des relations, bomcs

ou roumis, qui cistaient entre eu, ou entre lem Gourcmmeas, et la Prince cua. .{,iroile corul italien Di Stmmbio en 1860, aprs la f6te nationale du 2{ Javier 6aivait: < Il priD-cipc Coua i u onet'uomo, quli non Io fi.rono mai i Principi di questo pa*; ha patriottisuo cmolta intelligema, modi cortei che lo rendono simpatico a chiuqu- lo aiwicini, anihc fra i suoi

130

awesari. Ma qu6te bclle c buone qualitir vmo accoppiatc a pmchi -d+tti 9" sono, direi

orsi, inerenti al cmttere mcno, ci'oi leggerezza, incost^-a di prcpoeiti, inczia ncll'opcrarcrli*'.n *i.-a.i piac.t., ;nci" vem tutficia che toglic o limita la pmonale liberti Gd indi-*d.*. Cotafi disffiizioni dell'animo se non sno @stanti, si tradiscono lrcrd loventc nd Prin-

!io. C"*u" (ASMAE, '9riz II, Buta 25I, d€p€che de Bucarcst, du 7 F€vria 1860)'"'' U;-;'tpU ta, c'st_i_dire cn-lg6i, le m6me Comulvoyait plu so-mbres enorc lcs

chosa; co dp.*it.o. *i"tioo ru laf€te nationale du 24Jmvier, il disait:1N9njtryioe que

"t" .ofi*i,a wionale fu celebmta assai frcddmente, carisa il malcontento e la sfducia chc crc-

'[o" ogoi giomo di pin. X Principc ha omai pcrguto g*-.Ot*lriti e gli si rimprcvcra aver

traaito itt'Jta misioni chc gli fu @mesa dai suoi concittadini. la leggetaz del suo cantterc,i;a;p"t""r" del ruo linguafoio, la srn inopcrositir ongi'nta a t6dea"3 di predominio lf eo"9-9-"J df"i quasi affatto-pc;nalc, I'ab'odi qti no1 scmpr-c bcne *ll9.tp*P fauo degli

""t;il a'"Stii clase e diogni partito sicch6 niuo piir qui"i o. resta a sfruttarc, lo spmzo dimolte dowie conveniruc J di pemnati riguardi, l"

"tes." sverchia modestia della sa 6tsiorc

-ppi*."i"*" -U" viste di risirarEii peiliomi-nal sicrri del sro awenire, tutto cid Ebc ad

;ifi;.gli;U ;-i;l cd a ridulo'-". drto i" -quello

stato d'isolamcoto di cti ?ti o m vuolc

"*"4* 6 non si cun, ponado fonc troppa fiianza nclla suPPTta gtt"zrgat dclla nn dcbolc

.;;;;;il" di"irioo" dilk crzoi c dei pifoti che si clidono l-viccnda, ncllc toutc onagra-zioni j intcrveozioni c rci wi estncmi-di oi egli dicc Potrebbc valci pcr lf,arFc a -s. il pacsc

quando um lotta sorgcsc, od impcibilc altramenrc si ;da* il aantenimeoto dclla propriaJ"t-itl. Qpafi calcoli-ba-potrcbtiro Alirc,.. Buoni consigli c rirycttsc csortazioni non manca'

"-o -"i i Principc Cotoi g Partc rycdaln@tc dcgli Agmti-di quci Govmi.la tP qgitio "-pud csscrc sdpctta; qucsto pacsc'o a ai ggli inolbe--dilncAa afidarri on amichcvolc dnPatia..-.-ba altra p*i^t o"-* tcoi ooto dcllc iimcnsc difficoltt chc inoatra il Capo dcl Gomo diq,r-t" pd. orc tanta ri grocrale c prof,mda la cornzionc clz d,o',ral;,oa,1orc, orrc gli rcmini& oobii" carattcrc... rooi C pocni.-.. Lc asscmblec dal caoto loro fcmatcsi fn qui rmdo labggr-;lcttoJ; anncssa :lla dnvcn"ionc di Parigi, 4ale npqcsqta3o il pcrc c gl'intcrtsi suoi'b%ggt -* di s riusccodo rui omposta-di clcmoti-chc si dimctraoo reopre piil hcou-er.utr-r prcgrcsso dcla libatt c dclb^nazionalitl ntmcna. I oppcizioc al Govcrm cd-inlottc di pardti ise cooomrro.o fnon il loro tempo.,Itc'varn Minirtcri... in qucrto P.gc oYc

daJl'Ospidaro all'ultimo impicg;ao dcllo Stato ttrid r'""s scmpre rubato e rubano.. - Cod lcccc diqucsto pto"."ooo-dp* di male in pcggio c nclo foazb di 9"t l*"i.dacchf, t-quiin attiviti Ia dnvenziorc di Pa;gi nirm progrcirc-si e conscguito non solo t"U'4-9 malc G

politico ma ncanco ncll'ordinc *Icrialc, Rcgtravi sugli anini un scntincoto g€ocml€ di lcdteoto'" ai Ja""i" ed un prcseotinento di vicha iU t" u6o6nra"" la quale i opinioae dci pi&, anchcfra i miei Colleghi, dil" gi-go.tb" oppott-" 6 s16!gs -n-i urg€ntisima-la coDeg"e ddl'uioncp.rntt" a.i JJ. f.'-ai"ti,-Aoi on'in rclo Ministcro, um sla Asmbla, c La Icgge _dcttomlci.ai".f-*t -oamoti "leSUen, Scri. II, B6ta 2i5, d@6chedeBucarat, du lg_Fdv- 186l).

L€s acc€ntr contre lc itir.c Clua, dans la aon€cs suinntc, sont dwenus, chcz_Di Stnnbio,phs forts. Le t2 Scpt*U* l88t, irit6 par les bome, relatioro qui. afutaiat :"9€ C\t" ct I'Au-ihc, il dciwait: <Ii hinciF Couza, qucto tipo perfetto di faariota 1dEr*9 capo di unanazionc i cui uonini pcr rango piir distinti, vallon6 alrettatoD (ASMAE, Batu 168 (ary).Slt:aJ-qucs joun aprCs (15 3bptemle lSef) Di Stnmbio ajoutait quc lc ruccis obtcnus pa.r- lc Prinei C"ilrt""tti"pt"Lnt a;rninue h conface de celui-ci dans la Consuls 6trang€f3:-<-Lc ortcsicdel Principc Jerso i Comli Gacrafi 6tsi @sistettero fin qui cschnivanmle acl farli s6'irc didtncidt, ;ft e sigari cirehcdm volta che si recarono prcsso di lui e ncllo spicgarc-w dcimedcsimi. . . tuttje risorc della sua mbiliti pemnale >. Qpand le Prince 6t avec da Ranmai$,il lwle mal de Comuls. < sia per mctmi intieramentc cnmcipato_da ogm influ3na di 6tereoipro"ot*., sia per nuoceri al prctigio di queste nel pase.. - In si anni gli agati stsidelli Poteue gmtinon ebbcro che ua sola volta invito di pwo a paluo>> cn @ntrate avec

s pr6d6csues (ASl\tr{'E, Buta 168 (806).

l3l

Page 17: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

comme les Consuls des sept Puissances auraient voulu -. mais le prince d'rrn Etat.Dans le domaine eccli'siastique*il a poursr.rir.i d'uiie part j'elimination de la domi-nation de l'Eglise orthodoxe grecque, en sicularisant les biens conventueis et enproclamant I'autonomie de I'Eglise orthodoxe roumaine vis-ir-r.is de constantilnople. - et d'autre part la soustraction de l'Eglise catholique en Rotimanie auprotectorat autrichien.

ce trait d'ind6pendance religieuse en'ers l'Autriche s,accentua justementdans les ann6es 1863-1864, parallilement avec la tension dans le domaine poli-tique. L'occasion favorable ir ces divergences fut donn€e en premier lieu parI'action contre le Pdre Funtak Nfin. obs., cur6 de Grozegti (Moldavie), et parIe legs Kapuczyruki en faveur de l'€glise de Iai (87).

Le r-isitateur apostolique de Moldavie, le p. Giuseppe To-asi, ne pouvantirnposer sa volont6 au P. Funtak de quitter sa paroisse, demanda I'appui de laNonciature Apostolique de Vienne (BB). Le probldme arriva ainsi

"r, bo.',;.rr.-

ment autrichien, et d'ici au consul autrichien de Ia;i, qui devait obtenir unemesure administrative de la part.du Prince cuza. Le prince pourtant ne se con-tenta pas de la ddclaration de la volont€ du corsul, mais exigea << une copieauthentifi€e du d6cret de destitution de ce cur€, et la nomination de son suc-cesseur> (89). Devant s611s .tiffi6uh{ le Gouvernement imperial dut chercheri obtenir ces ddcrets ir Rome, par l'Ambassadeur Bach, et celui-ci en formu-lant la demande jugea le Prince cuza €t son Gouvernement ( de dispositionspcu favorables i l'6gard de la religion catholique> (90). Rome de son c6t6 encou-ragea lelP. zapol<ki, l'Administrateur apostolique de la Moldavie (le p. Tomassis'6tait retir€ de Roumanie) n faire les declarations requises et ir les mettre i ladisposition du Consul autrichien de Iagi (91).

cette tension concerruurt Ia protection des catholiques dans les principautesfjnies connut un dpisode m€me i Rome. re visitateur apostolique des catholi-qu6 en Moldavie

- rest€ apres le d€part de I'Ev6que Antonio de stefano -,le Pdre G. Tomassi Min. conv., n [a fin de I'ann€e 1863 renrra ]r Rome. D'ici,

pour raisons de sant6, iI voulait aller i vichy. Avant de quitter Rome il ecrivite h s. congr6gation de Propaganda Fide que les biens de la Mission catholi-que en Moldavie pourraient 6tre en danger, car le Gouvern6ps111 1s rmain acommenc6 la secularisation des biens conventuels orthodoxes. pour se pr€munircontre cette sorte de danger il recommandatt dla s. congregation de faire appelnon plus ir l'Ambassade autrichienne, mais i ld6lassade frangise, car les Frangaisexercent une grande influence 61 (srrmanie (92). La s. congr6gation crut plus

(87) Aancxcs )aWII-XXI, XXV, XXXI.(88) Amae XXVIII.(89) Annexe XX.($) Aanae XXVI.(91) Aano<cs )O(VII-XXVIII.(92) Annce X)q, XXV.

prudcnt po'rlrlan: de nc pas s'tica:'ter de la prarique irabitLrelle et recommandaI'affaire toujours i I'Ambassade autrichienne (93). Le danger, en rdalitd, n'exis-

tait pas pour la }fission catholique de Moldavie. L'ambassadeur Bach fit des

interventions pour prdvenir le piril, et se tourna aussi contre le PBre Tomassi (94),

qui d'ailleurs, aprds sa cure i \;ichy, ne retourna plus en N{oldavie.Mais tandis que la S. Congr6gation ne consid6rait pas opportun de changer

i ce moment le protectorat autrichien en Moldavie, elle approuva une attitudediflErente prise par le nouvel Ev6que catholique en Valachie, Mgr. Antoine JosephPluym(95)-

***

En Octobre 1863 arriva i Bucarest le moine Passioniste Antoine JosephPluym, Hollandais d'origine, no--6 Ev€que de Nicopolis s1 ddminiqtr'a1sut'Apostolique de la Valachie. Eniron dans le mdme temps (12/24 Octobre) MichelKogilniceanu constitua le noul'eau Gouvernement roumain. C'€tait donc la ren-contre de deux €v€nements, qui dcvaient s'aider et se compldter r&iproquement.

Le Gouvernement roumaiq t€moigna dts le premier moment toute sa bonnevolontd envers le nouvel Ev€que catholique. On avait I'intention de lui pr€parerdts la fiontiBre du pays une rdcqrtion quasi ofrcielle, en le considdrant rev6tudu carutthc dillonaliqae; m:is il n'avait pas laiss€ le temps I ces marques d'hon-neur, en arrivant sans s'anroncer. Aprts son arriv€e i Bucarest, il fut visiti parle Comte Charlcs Rosetti - noble rourrain, d'origine italienne

-, 9d voulaitsavoir s'il n'avait pas apportd une rdponse i la lettre qu'il avait envoy€c I Rome(probablement pour I'ouverture dcs pourparlers en vue d'un Concordat). Rosettis'int€ressa aussi de savoir si Pluym n'avait pzr une lettre pour le Princg cornmeune lettre de cr6ance, et I'assura qu')r Bucarest on d€sirait beaucoup cntrer Gn

relations avec Ie Saint Si0ge et meme conclure wt Corcordat. Qpelques jours aprls,l'Ev€que fit s€s visit€s au Ministres du pays, en ddbutant avec le Chd du Cabinetet Ministre de I'Interieur Michel Kogilniceanu. Le premier Ministre commensala conversation avec le probllme du calendrier - car un bon nombre de catho-liques de Valachie voulaient retourner du calendrier gregorien au calendrierjulien observ€ par la massc orthodoxe -, et entendit avec satisfaction la proposi-tion d'adopter pour tout le pals le calendrier gr6gorien, afin de le soustraire ainsi)r I'influence grecque et aussi russe. Puis avcc gdn€rositd il fit des promesses d'aug-menter la somme alloude pour le pensionnat catholique de Bucarest (InstitutSainte Marie) et de donner des subsides pour un sdminaire et une 6v€ch€: ( pourvuque Rome - disait-il - veuille s'entendre avec nous >, Erfn il toucha le prebltme de I'organisation de I'Eglise catholique en Roumanie, en afrrmant que

(93) Am*c XXI, XXIII-XXV, XXX, XXXIII.(94) Amexe XXXI.(95) Amqc XXIX.

132

Page 18: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

I'Eveque des catholiques roumains devrait avoir le titre de Bucarest et non plus deNicopolis etc. Dans ce domairtt il dnonga clairement son principe: << Nous disirons

ai;oir une Eglise catholique nationale, un clergi national>>. A I'Ev€que cette formule sem-bla malsonnante, et croyant qu'il pouvait porter la conversation sur le bon chemin,il reconnut < qu'il faudrait un clcrgi indighe>>, mai" iruista aussi zur la liberti qu'ondewrait accorder i I'Eglise, pour s'organiser. A cc point pourtant Kogilniceanufit signe que la conversation dtait finie. Trois jours apr€s, I'Ev6que alla en visitechez le Prince Cu<a. Kog6lniceanu avait obtenu lui-m€me cette audience. LePrince l'a << parfaitement bien regu >, en lui donnant I'impression d'€tre < trtsfavorable aux catholiques> (96).

Toutes ces visites furent faites en dehors de la tutelle du Consul autrichien,qui jusqu'ici pr€sentait lui-m6me I'Ev6que catlolique au Prince et par lequel onintroduisait les d€marches des catholiques adr€ssdes au Gouvernement. Les rela-tions maintenant devaient se d€rouler directemenl Vouloir donner i I'Ev6quea tout prix un caractdre diplomatique, indiquait I'aspiration du Gouverncmentrournain de retirer les catholiques i I'influencc autrichienne. Mais c'6tait aussi ledessein des Consuls frangais et italien, qui soutenaient les efforts du Gouverne-ment. Etre combl€ de faveurs de Ia part des hommes politiques paraissait troppour I'Ev6que Pluym. Il chercha I se d€rober en disant que s:t mission en Vala-chie <<est tout-a-Ait spirituelle> et qu'il n'avait pas (la moindre envie de sc m€lerde politique >. Il rdp€ta ces affinations devant le Consul tangais et la nouvellede cette attitude se r6pandit parmi la noblesse rou-maine. << Ne pas se m6ler depolitique > fut compris co[rme ne-pas vouloir entrer sous la protection autri-chienne. Cette d€claration de l'Ev6que fit bonne impression (97). Le principe deI'Ev€que -

de ne pas faire de politique -

pouwait €tre clair, meis l'[,yiqus,pour se maintenir en bonnes relations avec tout le monde, dut sc forger une<diplomatie>. Kogilniceanu lui avait dit un jour de s'adresser toujours au Gou-vernement rou[rain, s'il voulait obtenir quelque chosc. Mais il commenga A deman-der les services parfois du Consul autrichien, parfois du Consul fransais et plu-sieurs fois directement du Ministire de I'Intdrieur. Mais aprds les premidres exp€-riences il venait de savoir qu'on aimait qu'il traite directement avec le Ministbredes Afaires Etrangtres toutes les questions comp,6tentes, 6rant assimil6 au Corpsrtiplomatique (98). Se voyant accr€ditd tnalgd lui, il protesta devant ses Sup6-rieun de son innoccnce, neis il p66ry1aiei1 qu'en cette qualit€ il jouissait toutde m€me de certains avantages (excnption de charg€s etc.).

Le Gouvemepsnf lsumain accepta la suggestion de I'EvGque Pluymd'adopter le cahndricr grtgoricn. \'ers la fin de I'annde 1863, afin d'obrcnir le con-sentement de I'Eglise orthodoxe rou.maine, il convoqua i Bucarest un Conseil

(96) Annorc XIX.(97) Amo<e XIX.(98) Amue XXXVI.

eccl€siastique pour rdpondre ir la question: <Le probldme du calendrier est-il

un probliire dogm.tiq,le, or, ,'t.t p.oble-. purement scientifique? >' Ott y Pensait

que la rdponse ne pouvait €tre que favorable au projet du Gouvernement'j'...*n, flo. qn. dans la lutte pour la sdcularisation des biens conventuels

- comllenc€e en 1862 (99)

- et dans le grand couP contre I'usage de la langue

grecque dans la liturgie qu'on avait portd en Mars 1863 (100) -, il avait

J' i-por.,. sa volont€. Pourtant la question du calendrier prit maintenant une

,o*rrrr.. inattendue, i cause des influences dtrangtres. car si d'une c6t6 les

consuls frangais et italien mirent tout en oeuvTe pour aider le Gouvernement

sur ce chemin, en rayonnant leur influence dans la haute soci€t€ rorunafurer d'autre

c6t€ les agents grecs et msses fanatisdrent << le clerg6 et les basses classes, en leur

disant que le irince, .a sh2ngeant le Calendrier Julien, n'a d'autre intention

que deihtr,g., la Religion ortlodoxe> (101)' Dars les villages on arriva aux

i6monst ations. A Bucarlt on fit une p6tition au Gouvernement. Ir clergd ortho-

doxe signa une autre petition adress€e au M€tropolite Nifon de Bucarest. Le

(99) AD. Xnonor., Donb tui Ge*Vodd, I, I$i 1903' pp-. l?19,-^111;J' Dornrrcu'su;; E' ;rtori a;w;"a ,H i,t" e-;-- r- Bi;i; di; Ro,nn;i

-( ls50'r895), B-ucure$i- -1905'

il]ior_2, n".." . esru;" aou,-iii,-i6lw, zy,zaz-2n;36st, r:attidu, l:B-9, 140-141,3:x1360.tt' 'iifr)-I- -dii!;'d";-'ao co.rvaa"-i"t rqmain conccroant l,a languc litrgiquc.firt, pcu-t-

€t", ;;;*E ffi;;Lu*u- a. *u- q". t'oo.qnt a1ry b t"ttt--pSg L s&ulari:atim dcs

bicos conycntueb. p-s .o. Jtion "* o'Ait, Di-srrambio dit: <Un'Ondinaoza cmaaata &-* ili"i"t"- del C\rlto all'awicinmi dcllc fcstc di Pasqua I 1863 l, ha vivamcorc.comnso:,:; ;;1o};;T$;r6"21y|- "Urir..

I'uso dclla tinlrua'creca pcr la lirurgia-in tutrc lc

ihf fi-ptt";;;, .*d;-d."t quc1o dc1" lingrn ."Toialc. Una simitc nirun cbc tocca iD

o,,.i"l" -oao "lL "6*1*o dci crcimti, priacipalmeotc dci piir frnatici c dci.mcoo colti, vcone

J-*n-t tacciata d'inopportrnita. Ed in vcro sc si tico conto dcl tcmPo m cru v€nnc @r-il-o,1?lf.frJaaf"-"ri'i--.ai"t non si pu6 a -ar.o dimtarc 11'reluta-".t.- ai t"tt" da parte d"l C,-"-"'i talc chfotanz:, cod il.Bvqcnolc cffctto

chc in trtt'altra occasioBe, ; il a"t t-i."tio"" avrcbfu scoa frllo-1rydotto sull'aDimo dci

n_*r,-alie;i "--. ;o prl"""pi" g*"raL-t". "pp-.y"t"r

omc qudli--;hg rcmprc applaudir-

; allt tir"ilioni chc te"d;;;a "ti-;.,'e if pin iosibite i'cle-coto forcsticro, 9a pin parti-

-t"**t il Grcco, che sono abituati a comiderirc iome il lom secolare ncnico. Essa non scrvl

i."* "1"

a ferire vivamotc la susc€ttibilit) dd rncdesimo, il qudc scntc- dlcqrc ancora po-d6 "a paese pel ournero, po "i""U*" e pcr aderenze. Il'risrn6to al qualc il-Govcmo avrebbc

d";;;,L"..iadottando'''* .i-if. -i.uo, n'crano le vive lagnam, e l" tm.a -"PP9Yd*:A p-" del Clso C*-

"pp"ggi"to dai ryoi comligionri, cd itordibi,.ch.e in varie chiesc si

"a.ih".-oo, ma chc fortuna:tidentc uon cbbcro seguito' il gorrcrno cscndci tro\rato c6tr6tto a

i-Urrg.*.'f" .* appli"a"io* alt" C.li* sottaodcdapftrtcogonoaUo.*ato, e ropyscdodopcr qri.U" appartcn&h ai Convcnti dcdicati ai luoghi Tlti, di qg4"h9 giorDo, P€r dar tcopoii;.d""=""; che si cra manifestata nclla popolazi6nc Gr€ca dci-PrinciPati, di latm?Ti- L'ordi-

m**=,:myru;rmrm:rw"'ffi??1fift ffi ,ffitOi i-AO6l. d6p6chc du 19 Avril 1863). L€s Bgrmtncs grecs dcr ltfonasta'1s d&lidc dilaiat ar-;#-;;;-d pr"t*tation du 5/17 Avril prdsmt6c arx CoD".,ls €tnn$c: <k GouvcmencotEilao "i*r aJ.frappa les rcwipa d'un

^o1+ dw rmiblc / slt t ryfr ag uas /' nui*qu'il lcur fait un; po;tiou insoute'able ct pr€dit leur crrpulsion. Ou intcrdit au 6gum6n€s grecs

dc sc srvir de leur langue das leun propres 6glis> g!A')' --- - D; les principaufu vivaient en c. ti-po{ +.q0'Gre&. Ia m}rc du Prince Cwa 6tait

.Uo-*. a;";gi* decque (ASMAE, Bwtd 167 (805), d6p6che du Corul Di Strambio, Bucar€st'

lc 22 Novembre 1862).o01) Am*e xxxlv, Voir ausi Ep. IVsLcrnsEDec, Bivrica oAa&xn $ cdadual, drc

n;sc*L indoxa ronrhd, Y (l8SGl8Sl), 561-604.

135134

"'""".-ffi:l-

Page 19: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

Gou'ernement chercha ir itouffer le mouvement en emprisonnant (( urle quaran-taine de moines valaques et d€, preFes grecs, qui excitaient le peuple: les moinesont €td rel6gu6s dans leurs couvents, et les Grecs ont €t6 conduits aux fron-tiBres> (102). Mais la victoire, dans ces conditions, en fa'eur de la rdforme ducalendrier, ne put €tre obtenue. Le conseil ecclesiastique, r6uni ir Bucarest, Ie12 Janvier 1864, donna la rdponse que la question du calendrier est devenue<<comme un dogme>> (103). Cette r€ponse obligea le Gouvernernent ir diff€rerle changement ir un temps meilleur.

De la part du Gouvernement roumain I'Evdque Plutrn regut aussi une autremarque de sp€ciale bienveillance. Au commencement de I'ann6e 1864 t'Asyle-Hitine ,tout pres de Bucarest, destin6 aux orphelins et aux enfants uouv€s, qui 6taitplac€ sous Ie patronage de la Princesse H6ltne, fut confi€ aux soins des Religieu-ses catholiques de I'Institut Sainte l\{arie (Englische Fr6ulein). cette ddcision futprise aprts deux confdrences que I'Ev€que eut en secret avec un d€l€gu6 duGoul'ernement (104). une telle mesure n'dchappa pas ) certaines critiques desanticatholiques, mais I'EvEque ne s'en inqui€ta pas.

++*Vers la moiti6 de l'ann6e 1864, aprts le coup d'Etat, le Prince Cuza crut le

momcnt venu pour entrmer da rclations dircctes aocc Rome, cn we d'ran &ncodaf.A ce but il €vita au d6but de s'adresser iL l'Ev€que Pluym, mais demanda leconcours d'une personne qui avait la renomm6e d'6tre largement ouverte arxKprobltmes de I'Eglise orientale, c'est-irdire au Pdre Lazariste Eugtne Bore,Sup€rieur de la Mission de Const^.tinople (105). Au courmencement de Juin 1864Cuza partait de Roumanie pour une visite d'hommage au Sultan de Cons-tantinople. Dans sa suite il avait aussi son secrdtaire particulier 4. f,aligot deBeyne (106). Celui-ci, ir Constantinople, au nom du Prince, prit contact avec

(102) Anncxe XX)flL(103) Donnrscu, 104'5.(104) Amae XX)CI.(105) La F..c rcnom€c du Ptre Boy|"." le Sud-Est ermpdcn pcut 6tre confirmdc par

la lcttrc du missionnairc de Bulgaie Eugenio Maia Valmte, Psioniste, cnvoydc le 20 MaE lS63ir La. S. Congr6gation dc kopaguda Fide, oir il demdait quc ( u misionario dotto, prudentc,

c saato sia mendato qui on noi IF un mcs€ almmo, ncl qual tmlo grri ovc glipiaccra solo, o aaoornlngmto da uo di noi a na scclta, c quindi venga costir solo, o col corn-papo chc I'avri scortato a dm rn'csatto dello stato ddl'Unione [in Bulguia], didodel quale ragguaglio Vctra Eminenza si decid€rn allc ultcriori dispoeizioni cbe lo Spirito DivinoIc suggerirl: il sogg€tto che a mc pare raccoglic in rc le doti, e lmi da me $pra indieti, nouche bmti 0... il slo Ro.mo P.rc Eucrrro Bop$ r -.-rfuta git Prdctto apctotio ia Cdtan-tinopofi da tarto tempoD (ASCO, Scnrure rfatu ui &ngns| Bulgai 1863J875, vol. t,.f.53v).

_- (106) Di Srambio n'arzit pr ue id6e acellmte du Sccr€tairc du Prince Cua. < Sig. Baligot*dicente de Bclac

- dit-il

-, giir democntico parigino, rifugiatci a Castantinopoli e direttore

coli di u giomale, d (tale almeno io I'ho scmpre giudicato) rm awentuiero *'1a principii n6arattere, il quale non ha altre !.fute che quella di fa fornrna. E ne i in via qui dove gode diuo_stipendio di 20/m. fr. sul bilmcio dell'atcro>> (ASNtr{,E, Buta 168 (806), dtp|rhe du12 Sept. 1864).

136

le Pdre $,o16, en demandant de lui faire connaitre les .d6marches qu'o1 devait

entreprendre pour aboutir ir la conclusion d'un Concordat. Il avait l'intention

d,aller lui-m€me A Rome en Septembre 1864, muni des pouvoirs nicessaires, pour

achever les n€gociations. Afin de ne pas faire de faux pas, il aimait ir savoir sur

quelle base on devait conduire les pourparlers.Le Pdre 8o16 jugea que la meillbure solution 6tait de s'adresser directement

au Prdfet de la S, Congregation de Propaganda Fide, le Card. Barnab6, et de

lui demander une formule de Concordat, pour I'envoyer ensuite ir Baligot, par

l,interm€diaire de I'Ambassade de France ir ConstantinoPle. En €crivant a Rome'

8,o16 rdpdta les louanges ir I'adresse de I'Ev€que Pluym, qu'il ayait entendues de

Baligot de Beyne, et conclua avec les paroies pleines d'opdmime: <(Je suis tou-jours d'at'is. . . que tout ce qui se passe dans ces Principautes Rorrmaines est favo-

rable au catholicisme et que I'Eglise aura un jour de pr€cieux dddommagements

de ces c6tis> (107).La d6merche du Pdre Bord )r Rome fut prise en toute consid€ration. Le

Secr6taire de la S. Congrdgation de Propaganda Fide, Mgr. Capalti, se chargea

de la presenter au Pape Pie IX, dans I'audience du 3 Juillet 1864' L'examen

du probllme dut 6tre tres attentif, Pour bien ouvrir l€s convenBtions est'ce quron

devait acheniner les lettres par I'int€rm€diaire de l'Ambassade de Francc, corrlme

Ie proposait Ie PEre Bor€? Qu'en aurait dit I'Autriche? Pour sortir de cettc difr-cult€, I'allure rliplomatique donnde Par le Gouvernement roumain I I'Ev€que

Pluym venait ir propos. On ddcida donc d'inviter le Gouvernement roumain ifaire ses ddmarches par le Visiteur Apostolique de Bucarest, Mgr. Pluym, vu

_que le Gouvernement €tait content de lui (l0B). On n'envoya aucune formule

de Concordag car pour chaque pays << il y a des particularit€s tout-l-fait excep

tionnelles et locales> qui ne correspondent P:rs arD( autr6 Pays (t09)- ldais on

monrrait que Ia libert€ de culte pour les catholiques de rite latin et orientalr

la libre profession de'la foi, la libert€ d'enseignemeng d'org4nisation des parois-

ses etc. devaient effe i la basc des ndgociltions (ll0).Les indications venues de Rome, Pour la conclusion d'un C.oncordat, cn

Rolmanie furent tres bien regues. Baligot" au nom du Priacc, accePta lcs libert€s

6numer6es dans la lettre de la S. Congrdgation courme base des n€gociations (l I l).Le Gouvernement roumain voulait demander, i I'occasion du Concordat, quc

les Ev€ques catholiques €n Roumanie soient d€s Ev$qucs r€sidentiels, avec d€s

sigges roumains; il voulait assurer aux Evdques une allocation qui leur Pcrmettede vivre avec dignit6; il envisageait des zubsides Pour un s€minaire ir Ia;i, pour

(107) Amaes XXXVII' XLIV.(108) Anaxe XXXVII.(109) Am*e XL.(ll0) Amore XXXIX.(lll) Amse XLIV.

t37

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une €cole ir Galagi etc. Kogilniceanu lui-m€me s'est exprim6 ainsi: <Le Gouver-nement d€sire que I'Eglise catbplique dans les Principaut6s soit aussi libre qu'elleI'est i Rome> (ll2l. \Iais c'est le mdme Kogdlniceanu, qui dans une conversa-tion avec I'Ev6que Plul-rn, quand on aborda la question de la libert€ demanddepour I'Eglise catholique, r6pliqua en disant qu'elle aurait < la libertd de disci-pline> (ll3). Dans cette conversation entre I'Ev€que et le Premier Ministre leconcept de libert€ ne fut pas pr€cis6.

Apres ce premier titonnement les d€marches pour la r€alisation du Con-cordat ne tarddrent pas. Elles partirent de trois c6tes:

l') Le Comte Charles Rosetti, ddj)r avant que Rome eirt r€pondu, 'voulait

devancer les ndgociations par d'autres personnes. Au com.mencement du Juillet1864, il se pr6parait pour un voyage en Occident. Mais il n'avait aucune missionde la part du Gouvernement et il n'6tait plus dans les grices de I'Ev6que Plu1m.Nous ne savons pas s'il est arrivd ir Rome ou non, car nous n'avons pas trouv6de traces de son passage. M6me s'il y est venu, il ne pouvait avoir de succes,

6tant d6pourvu de caracttre officid (lla).

2) Le Premier Ministre Michel KogS,lniceanu chargea I'Ev€que Pluym -qui se rendait i Rome au mois d'Octobre l8A+ - de se renseigner sur la manidrcdont on pourrait enrlmer des nQociations en vue de la condusion d'un Con-cordat avec le Saint-SiCge (ll5). Il pr€para m€me pour Pluym une lcttre quiI'autorisait i engager des pourparlers omciels (116).

3) ParallClement avec Kogilmiceanu, le secrCtaire particulier du Prince Cuza,Baligot de Beyne, chargea aussi l'Ev€que Pluym, au nom du Prince, de << pr6-parer officieusement la voie qui puisse conduire plus tard i des ndgociationsultcrieures et officielles>; et de prier le Cardinal fufet de Propaganda Fide <<de

rffiger un projet de Concordat qui pourr:ait €tre conclu entre le S. Sitge et leGouvernement des Principaut€s-Unies> par I'aide de Negri (ll7). Baligot nepouvait pas emp6cher Kogilniceanu, en qualit€ de Chd de Cabinet, de faircses d€marches, mais il €tait d'avis qu'un autre Gouvernement pourrait €tre plwdispos€ ir seconder les intentions personnelles du Prince et trouver le momentopportun pour faire approuver la convention par les Chambres. Puisqu'il yavait une concurrence sur ce terrain entre Kogilnicea.nu et le Prince, Baligotpensait que la meilleure rolution scrait de s'appuyer sur la volontd du PrinccCuza (ll8).

*:*Le commencement des ndgociations diplomatiques entre la Roumanie et le

Saint Siege n'est pas reste un secret entre Bucarest et Rome. Le Gouuernenunt

frangais connaissait parfaitement cette question et on Peut supposer qu'il €uitparmi les inspirateurs (ll9). N{ais la nouvelle arriva aussi i cer'rx qui n'dtaient

pas parmi les a-is de la convention. Kogilnicezlnu, €n effet, avait dict6 la lettre

pour I'Er'6que Plul'rn (120) en roumain, en pr€sence de quatre personnes (l2l).C'6tait une imprudence. Les rivalites politiques et la sun'eillance exercee par leConsul et les agents russes firent quLe le Gouaerncnunt russ. arrivit ir €tre au cou-

rant des d€marches. En effet le journal russe <(Le \lord> (22 Fdvrier 1864) €cri-

vait: << Le prince (Cuza) n'aspirerait i rien moins, qu'i obtenir la couronne royale

de Roumanie, ir subordonner le rit grec au culte romain darx les Principaut€s

et a se convertL lui-m6me au catholicisme, en dchange de I'aide que lui fourni-raient les puissances catholiques, pour son 6l€vation au tr6ne> (122). Plus suggen-

(ll9) Annae L.(120) Annae XLI.(l2l) Anncxc XLIV.(122) Xnroror, Domio lui Cszt-Vodd, II' 24 n. 58.i* (hwncrunt wc tlait rcolcip6 nr la situation rdigicusc cn Rounanie non sculcncot

pil rotr Couul a Bucarcst, mrir sulsi par c.rtaios Roumais- AiEi lc bojar rusophil-c Nrcor.esRossrrr Rozr,rovexu cnvoya dc lagi au Mdtropolit hsr.Arin os Mcou (donc indircctcmcntau Gouvcmcncnt) unc letac, lc 2 D€mbre l8e+' dans laguclc il anngait I'id& qu'tm grandprojet d'offcrsive, large de Vistule au Danubc, amit dtd mgu IEr llF4lisc atholique cmtrclrEmpirc rusc; et il invoquait le Tsar d'6cms lc catholicismc au flanubc, aiosi commc Is RusscsI'ont fait anr la Vistule. <Toli .m f61 opringi dc cca -ai duremaS mlinittc

- dit-il da,ns sa lcttle'

- vizaod stlruintslc, deja & patm ani, de a oulge prci ndstrc oedinfa, carc pdnl acrn a

pezit ti a mangniat pc p:rint'i nogtri; toli am tr@urat, vnzand ce altrritorii fr€tti ai credintsinoastrc, oamcoi, cari stau iD frunt€a S,rci noastrc, sc uneE dcschb crr ac6tc forFri ca si neimpins,i prin toatc miiloacelc la scbisni gi erezic, supunindrnc jqgului FPal-., Totul la ac4iu-nile rctui gwm / al lui Cuz / in cun de patru o.i, arati o hodrerc anticipatt>. Rcctti Roz-vau mcatiomc ici le maw-ais traitmmt infli# au M€tropolitc Sopbmoir de Mol&vie, la s&u-larisation de biens eccldsirtiqucs ctc. <<Guvemul... a nuit or dda sine putcrc la.catcdrcle/ episcopqti I var:r.tc pc craturile gle cu o inlmire vremclnforl--- In acclati timp, organcleoficiale ale au inccput, la orice ocazic, se d€tteptc in loi rri S dttP.{ fiS dc corcli-giomii nogtri din Rusia gi dc bisica g€acn din Comtatinopolc, p^pa noaslr{ ohtasci >.k Gouvcrnemmt roumain, a cfct, a onfsqu6 le biea dc I'Eglisc grooque ct a cxpuls€ les moincsgrecs. << In cele din rmi, guvcrnul gi-a anncat masca gi a pomit ar pagi rcpei la indcplinireaplanuilor salc. Nu a fct dcstul cn a [psit dc putrc pc cllugSrii gtcci, trcbuia ri-i mti ti g6oca$ci...

- Cu toate acsta... geoera;ia dc aclm... a rimas lcgatih adtncul i-inii sale de vcc[ea

lor credinli ortodoxi, astfel ci rivna grrcmului nu a putut crrlcge mulrc jade. Dar viite'rcagcuera$rme va fi mi acccsibiln pentnr iubirca papali: dc accca Echuia slt sc ocrrpc de cduczliu-na ci, si acgionczc asupn suflctclor tinere, si mufun din elc riticirca mgtcnitf gi ri lc introduciin sanuf biscricii catolicc. Pcntru accasta au iaeput si soati din scointiilc mlioaale limba $rin-gilor greci gi se o inlocuiasci o studierea linbitror Jrotcczl $ ldhd. In foldc gencralftmilor tincrcau introdu pmfmri groi-uiti / roumairur"nir /. In frrnta mircrntifi din TTi ag In;s Pe lmunit ti atcdre univccitarc au fct deschisc 1rcntru noii doctori. In gelclc de fetc au adus suroride ruiate catolice cu mi cleltueli din Apu. In oratele de judel, ude, ca in Botogeni, s vcdeci erau dcstul de mulli simpli preogi catolici dc parohic, au instituit cpiscoparc catolice. A prc-gltit introducerca caleadarului greco-unit gi in dipa de fap rc discug in coroiliul ds min;tt'i,prem gi procchrl de cod civil, care Feornoatte e obligatorie numi r:€toria civili gi dedaa-re de divorl dupi dreptul bisericsc, inlocuind-o o divorgrl dupt judccata civili. In sfinr;it, cas5' se da ultima lovitui, s'a infiinpt 3rqmindul catolic din Iagi ca si inudee satele ooatr€ cu

(ll2) Annexc XLII.(ll3) Anncc XLIV.(ll4) Amerc X)O(VII.(115) Annexc XLfV.(116) Aan*e XLI.(ll7) Amcc XLIV.(ll8) Amexe XLIV.

138 139

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tifs soni encore les conseiis que I'Aml:assadeul russe ir ccnstantinople, le GdndralIgnatiefi donne au Prince Cuza i trar.ers le Consul Offenburg de Bucarest:celui-ci disait {oct. 1865) que < son -\ltesse sdrdnissime avait trop sacrifi6 i desid€es politiques et sociales qui ne sonr pas faites pour le peuple roumain; ques.A.S. favorisait trop hautemenr le laiinisnte aux d6pens des croyances qui ontune racine profonde dans le pa\-s er qui sont colununes ir la Russie, laquelle ice titre a 6t€ sensiblement attristee> (123). Les Grecs parldrent aussi trb cat€go-riquement: <\roue Lrcellence est certainement persuad€e

- dit le D6l€gu€ patriar-chal Cl6oboulos au Ministre des Cultes Veresco (10 Mai 1865) - que le sortde votre Principaut6 n'est pas occidental, mais oriental. Avec l,.Occident vous€tes li6s ir peine

- autant que je connais - par le fil de votre langue mdlang€eet par quelques colons venus de Rome aprts le Christr' et qui se sont unis avecI'eldment indigtne dace. \{ais dans l,Orient chrdtien sont enracines la religionet l'instruction, les moeurs, les coutumes, La conduite, tout le pass€ et tout votreavenir. . . si le Prince reste pleinement dans le sein de l'orient orthodoxe et seuluniversel, il jouira, pour toujours, comme protecteur et guerrier, de la parole etd'une autoritd spdcialement honor6e, sf.rre et prrissanls pour le perfectionnementorthodoxe, toutes choses qu'il perdra imm6diatement s'il suit - i Dieu ne plaise

-

les enseigne ments astucicux des e trange rs >' 124). L'alarme Pour le rn':ttve-

ment du Gouvernement roumain se communiqua aussi au Consulat autrichien

de Bucarest, et de la am Gourernenient dc l'icnnz et ?r I'Ambassade d'Autriche 2r

Rome. Qu'un pa1's, ou le Gouvernement autrichien r6clamait des droits de pro-

tectorat, l.euille conclure un Concordat ir I'insu de Vienne! ce lait ne pouvait

€tre approuv€. Le Consul Eder ar-ait appris la nouvelle par la rumeur publique

et suriout par Kogilniceanu qui lui avait montr€ m€me az proja de Concordat,

qu,il a refus6 d'ailleurs de regarder. Le Gousernement autrichien, de son c6t6,

a .oup€ le subside qu'il donnait ir la Mission catholique de Valachie (125).

ces maneuvres ne laissdrent pas indifferents les autres consuls catholiques

de Bucarest. Surtout celui de France et celui d'Italie cherchirent le moyen de

retirer I'Eglise catholique en Roumanie du protectorat autrichien, pour la met-

tre sous ia protection des quatre Consuls catholiques a Bucarest (Autriche'

France, Italie et Belgique), ou meme des six Puissances chr6tiennes garantes (126).

**:i

Les ndgociations de I'Er-€que Plu;im ir Rome en vue d'un Concordat avec

la Roumanie s'ouwirent sous des bonnes Perspectiv€s. La S. CongrQation de

Propaganda'Fide, qui savait d€jl - de ce qrr'anait relatd Pluym -, 9ue Kogil-niceanu ne serait bient6t plus Ministre, accePta la proposition faite par le Prince

Cuza et son secrdtaire Baligot de Beyne de construire concritement le Croncordat

en prenant colllme base le princb€ de la libert6 pour I'Eglise catholique en

Roumanie. ce principe d'ailleurs n'6tait que le reflet du principe indigu€ par

Ia S. Congr€gation de Propaganda Fide elle-m6me (127).

Mais au coulmencement de I'annde 1865 cette atmosPhCre de.confiance venait

d'€tre troublee par les nouvelles arriv€es de Roumanie. Les jours m€mes du d€part

de I'Ev6que Pluym de. Bucarest, c'est-ldire le 16-20 octobre l8&1, le Gouverne-

ment roumain prdpara un ddcrel signd par le Prince, Pour l'drection d'un s€ni-

naire catholique ir Iagi. Au d6cret on ajouta un Rlglement, qui en dehors des

prescriptions pour le s€minaire contenait aussi des dispositions pour toute I'Eglise

catholique de Moldavie: on donnait les m€mes dispositions que Pour les €v6ch€s

et les ;€minaires orthodoxes (128). A Iagi justement dans ce temps arriva un

nouvel Ev€que, le Mineur Conventuel Giuseppe Salandari, qui resta surpris par

la publication du d€cret. Dans les visites qu'il avait fait aux autorit€s de Bucarest,

il €tait ar7irv' a lire le projet du decret; il €tait conscient que celui-ci contenait

propagaditti romani 9i € lc prcda ca j(-di prozditimului bisaicii papalc. Gwcmul nctrunu trnerdc nicio imprcjurarc ca si aratc o viditii hmivoinp fa$ dc cpiscopul etolic Ai Fqngu-{ci lui' pe dnd, in' lowilc celc tui halt *. dinti public dipr rupcrstigiite crcdinpi oitodoxc.l -Pe lingi accasta trebue si Vi spu, <f grmul nctru, numi pcot u a temim dclnticele saleplanui-.. trcbuc sl r incredingcze dc ajutorul - 6E tc nu firi folc personal - pt;tio; ,t ";*,trebrc si-i dea - zic - o Eigudc. accastt rigrrarc ac d&&noca rcligici nutrc

"tt;"rrt" I aiahca ci a rcligia catolicit. Nv m ncvoc si arSt aci hg,&tra hhadrid, carc uqte propaganda 6toucr,dil fra-fg*-*l -o propagaada lrc carc o sivir$€ttc i1 ecei;ti lremc cierui yito", *r4"6t a"ucias; Ninai r1 tuutu{le apuscne ale impdiului (rrr). Asdel a'trcbuit sa s tcririne nmic ptu,cue-naa qut_qltsnp afttr de a ataca imp.1ftd ru ortodox in aalali tinF din doun pf4i ofursc,cfudu-i la Vistul yr pe Dun&e drTmsni de ocdinp 9i de politici. Augutul i6pin-t, @ @-ducc in proot soarta impcriului siu, nrmi si rciisci, gi n stropgi cu o singu* lovituri rrofulia 9i crczia.-. Eu nu vorbcsc dspre marile intcrcrc politicc, ai- ircbuie se impiedecc Ruia itrlugta conga disauga€i ortodcici la Drmiirc; nmcle ci atuci va fi ur6t, influmga-ei va f pcrduti,influaF dutr.ani -insi va 6 stipeni fengn po4ile ci. Eu chcm ginduri nelmcaii. Eu nii-adrcsczortodciei-tuturorf-alilor noglri dio RBia... Ceire a;i fiot pcnrru ginutrrile apuscoe alc impe-rirlui, unde-a ti E 1ot, credinF mgionaH a fct o ginti pmtu f..atica propag;d,i a paniduluit"l-, -fa-*p acelali lum !i pcntru noi... > (k texte original dc cctrc-lettre, ecrit ci franq i.,lit rraduit-en ns ct publi€.|'nq ChristiaEko€ atenic, IJOG (1900) pp. 21,$.9. De rrse, if fuidepuis traduit cn rowin ct prbli6 par Sr- Brruanrz IJa rcu doainii fur la rcfowic bkz-ticcsti alc lu; AL. l. Cuze' .1a." <Bisica ortodci ronAni,r>, XLIII (1925), 7178: Voir aussiSr- Senr,crcr, R{omlc blwbqti sttb Gsa-Yodn dzld preu sk&td, Azn" (Biscri; ort. rom.r, XLfII(r95), 4719.

_ Is nogvellc domdes par Rcam Rerove-ru sont cn bomc lnrtic qagdr6es ct m€nc fr,1sscs(par. a. ellc concemant la Ev€chs atholiqua, les Soculs, le S€nimire crc.;. Uonc cllcs r€vt-lot plut6t u 6tat d'A.me qu'mc r6alitd. Rctti Ramq chcf du comit6 libdral-onmtcu dcIa'ti-fomt- pour detr6na cwa, fut mad ;2nr le tmulte alti-unionistc qu'cut lieu t Iali tc 15.{wil 1866, et mis m prison (Hwnv, L'abdication,3ll-3). Ia infomtiois su sn compte, quc.{vnl- lubtt, 9t mis m prison (Hwnv, L'abdication, 3ll-3). Ia infomtions su sn compte, qucvemient de Bucarcst au Govemment frmrie. disaient (17 Awil t8661: <<M- Raznounn t'.--.frmgais, rligigal (l/ Awil 1866): <<M. Roznovano. homed'r'ne 366plirc nullitd rnais fort riche et dont la aissc f"isit tous le bair de ccs 16ifstatiom>(Iam., 341).

(123) Paw Hz:*v, L'abditation da Prircc Cuza ct I'afimnt de la 6a4tti fu Hohatzolhn attr6u dz Rownatil, Paris 1930, p. 134.

140

(124) F. Belexecr, Domntc - Cnrcspndala iarrc P_dtri4thh din Coretantircpol gi MilropolilulUngriWoiit; Nifon, i*i A. I. Cuza $ fidrc ioatc Bisnicile Ortodoxc, Bucurelti l9l3' pp' 6G62'

(125) Annue LI.(126) Annexe LI.(127) Annxe XLVI.(128) Amexs XLIII' XL\at.

t4l

Page 22: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

<< des clauses inadmissibles >, il les attribuait pourtant non i une mauvaise volontimais aux id€es confuses, qu'il-espdrait pouvoir corriger. l{aintenant, \'o'ant ledicret pui:iii, il s'est effrayd et a €crit ) la S. Congr6gation de propaganda Fide,pour se disculper (129).

L'Ev6que Pluvm, de Rome, chercha i savoir conrnent on 6tait arrir.€ ir ced6cret. Les informations eu'il recueillit attestaient que Kogdlniceanu n'avaitaucune faute et que le d€cret et le rEglement dtaient l'oeuwe de l'€mple de celui-ci,Nicolas crezzulesco, alors Ministre des cultes (130). crezzulesco lui-m6me n'avaitpas agr sans consulter les repr€sentants de I'Eglise catholique de Moldavie; cespourparlers pourtant ont eu lieu non avec I'Ev€que Salandari, mais avec I'Admi-nistrateur de la Mission, le PEre Zapolski, et celui-ci a pr6sent6 au Gouverne-ment un proiet de dispositions (l3l). Les responsabilites devaient donc 6tre divi-s€es entre crezzulesco et Pdre Zapolski. Pluyrr apprit aussi i Rome que le 1\{inis-t€re avait appliqu€ les articles B et 9 du D6cret (132) ir deux paroisses du Vica-riat de Bucarest

- ce qui en r6alit€ 6tait .un faux bruit (lg3) -, et demanda

une explication au secr€taire partic'lier du Prince, Baligot de Beyne. Le secr6-taire ne lui r€pondit pas personnellement, mais par un des amis de I'Ev€que il luilaissait entendre qu'il ne devait pas se soucier des articles, car le d€cret tout edtiern'aurait pas de suites: cette r€ponse pourtant ne lui est pas arrivde avant sond€part de Rome (134). Mortifi€, Pluym guitta Rome pour passer par la Franceet Allemagne avant de r€ntrer en Roumanie, sans port€r plus loin les discussionsconcernant le Concordat.

Apris les histoires du d€cret pour le #minaire de lagi, Pluym se replia surlui-m€me, en attitude de d6fense. A Paris, il causa avec le Baron d'Awil - unami des Roumains, qui 6tait attachd au Ministlre des Affaires EtrangEres

-;quand la discussion roula sur la question du concordat il consid6rait de son devoirde d€clarer: << En attendant je ne permettrais ja-ri. qu'on s,occupe de ce quiest de ma juridiction spirituelle; et je saurais au besoin m'y opposer par tousles moyens lCgi-'n6; (I35). De mdme, en arrivant ir Bucarest, le5Jrrillgl 1665,il disait i Baligot de Beyne que le saint sidge serait disposd iL conclure un arran-gement' mais il revendiquait pour l'Eglise la pleine libert€ et ajoutait qu'en facede mesures comme celle du D6cret il utiliserait la << r6.istance passive >. euelquesjours aprbs, il tint le m€me langage devant Floresco, le nouveau Ministre de I'rn-tdrieur (car depuis le 7 Fdwier lB65 Kogilniceanu n'€tait plus Ministre), quiI'entendit avec un air de surprise. En somme, Plulm coruid€rait que son devoir

(129) Annaes )CII, XLIII.(130) Amae )(L\/II.(l3l) Annae LI.(132) Amue XLI[.(133) Am*e LI-(131) Amo<e LI.(135) Anaae L.

mainrenant etait de faire savoir i << ces \Iessieurs > << qu'un Evdque catholiquen'est pas un Ev€que Valaque> (136).

Sur ces eaux troubldes ce fut Ie Prince qui versa l'huile. En recevant I'Ev6-que en audience (6 Juillet l865), il lui dit tout simplement qu'il dtait au courantdes problimes discutes et qu'il miditait d'aller lui-mdme ir Rome, pendantI'ann€e (137).

Apris tous ces remous on pensait que ce n'6tait pas le moment de troublerdavantage la question. Le Gouvernement roumain €tait en pleine discussion avec

Constantinople ir cause des couvents dCdies, qu'on ar.ait d6cid6 de seculariser. Il6tait occup€ aussi 4vec l'organisation de I'Eglise orthodoxe roumaine. << On avziittrop sur les bras>> (138). On voulait donc laisser un peu reposer la question duConcordat.

Les bonnes relations entie le Gouvernement et l'Evtque Pluym ne cessbrent

pas aprEs ces pou4rarlers, mais elles n'avaient plus, pendant les derniers mois durBgue du Prince Cuza, I'intimit6 des premiers temps. C'est vrai que le Gouverne-ment n'€tait plus pr€sid6 par Kogilniceanu, mais par Crezzulesco, Mais la ten-sion i la suite des difficult6s pour le D€cret concernant le #minaire de Iagi nes'6tait pas complEtement effac6e. Ie m&:ontentement du Consul autrichicn deBucarcst refroidissait aussi les relations. Ainsi le caracttre diplomatique de l'Ev&que Pluym, accordd en vue de la conclusion du C.oncordat, prit fin.

IV. Vrns L'IJMoN

L'effort du Gouvernement roumain sous le rlgne du Prince Cuza, et surtoutcdui du Cabinet Kogilniceanu, pour conclure un Concordat avec le Saint Si{e,fut bien appreci€ au point de vue politique. Dts le premier moment ce traif futsaisi tant par les hommes politiques que par les autorit€s rcligieuses. Ie Barond'Avr[ par ex., disait a Paris (printemps de I'ann€e 1865) que le d€sir du PrinceCuza €tait de << pouvoir poser un actc d'autonomie >, << de faire- un trait€ avecune puissance 6trztngtre>>, et d'avoir <un ant6c6dent qui lui serait d'une grandeimportance>> (139). L'Ev6que Pluym lui-mEme, peu aprts son arriv& i Bucarest(Ddcembre 1863), (tout en causant avec c€s Messieurs>>, avait ddcouvert qu'onvoulait conclure un C,oncordat parce que le Prince < par un acte pareil du St.Silge aurait au moins I'apparence d'€ue reconnu corlme un Souvcrain inddpcn-dant > et parce que le Corxul italien Di Strambio esp€rait annuler le protectoratautrichien (140). L'appui que la Francc et I'Italic votlaient donner pour €loigner

(l!16) Amae LI.(137) Annexe LI.(138) Annexe LI.(t39) Ann*c L.

t42

(140) Amexe XIX

t43

Page 23: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

I'influence au6ichienne 6tait certainement inspird par des motifs politiques. L'op-

position au Concordat faite 15rr Ia Ry,rsit et Ie Phanar et la fr-ideur de I'Auticht

iraient pareillement d'origine politiqr.ie. Donc le ponr er le c,nlre de cet acte

€taient bien pendtr€s de politique.Pourtant, si on examine de pltrs pris les Personnes et les 6\'inements

de ce temps, on decouvre qu'au dela de I'interdt pour I'itablissement d'une con-

vention internationale, un courant d'union religieuse avec Rome ,tenta d'enfon-

cer ses ragines dans le sol roumain. Des indices certains, nous en trouvors dans

les lettres de I'Ev€que Pluyrn, qui en lB63 relatait qu'un jour le Consul italien

Di Strambio <( avait donnd i un des Nlinistres - 66ft2in6msnt iL Michel Kogal-

niceanu - le conseil de catholiciser par couP de main les Principautds Unies >

et que, << selon lui, cela se ferait facilement, parce qu'il y a Peu de diff6rence entre

les deux religiors, et le peuple roumain se separer?iit ainsi des races slaves Pours'unir avec les races ladnes>> (l4l). Le m6me Plu1m, une ann& plus tard' enten-

dait le secr6taire Baligot de Beyne dire <<en toute confidence) que le Prince

Crza, par les ndgociatiorxi Pour le Concordat, d€sirait << pr€parer et amener La

population roumaine vers les races latines et le catholicisme> (142). Il est remar-

quable que les personnes qui pousaient de plus ir la conclusion d'un Concordat

€taient justement Kogilniceanu et Cuza, et que lozs hs deux aspiraient aussi it

I'r.nisn religieuse avec Rome.En vue de cette union religieusc, Cuza et Kogilniceanu travailldrent non

seulement l l'6tablissement des relations avec le Saint Silge et ir la conclusion du

Concordat, mais ils cherchdrent aussi a prdparer I'Eglise orthodoxe roumaine au

rapprochement avec Rome. IJn vaste plan de r6formes aurait dfi aboutir ir I'union'

Da.. ce sens, les gTandes rdalisations ont commencC pendant la p6riode du gou-

vernement Kogilniceanu, c'est-i-dire du 24 Octobre 1863 au 7 F6wier 1865. La

lutte pour la s€cularisation des biens couv.entuels grecs avait €t6 port€e ir un stade

avancd par les Gouvernements prec€dents, qui arriv}rent aussi - en Mars 1863

- 3r imposer par d6cret 'la langue roumaine dans I'office divin (143)- Mais

<Le Dtnct organique concernant la constitution d'une autorit€ synodale centrale

pour les probldmes de la religion roumaine> - donn€ le 6 D6cembre 1864 -'<< Le Ddcret pour la rdglementation de la vie monachale >> - de la m6me date -,

(l4l) Anncxe XIX.(142) Amae XLIV.(t+f) Voi" note l(X). <<Nei Principati rrmcni quct'awmionc / dg cbrCticns oriotatx 6ntre

la Gri65 f e pitr mpiamente giutifieL e dalla doibrca ricordua dcl fincsto rcgime cpodarcs-o dei fanaioti, le oi tndizioni si prlrctrnno in ua parte noterclc dell'cistocrazia che rracda si la sua origine, e non si e mcora fatta wiomle c dalt'usurpazionc della quinta parrcdel tmitorio nmino'fatta dai momci greci i quali parteggiarono smprc Ircr lo stranierc e'oll'abw di tante ticchezze, contribuirono potentemente ad accresccre fismoalitt in qucstopae ed a cagli imbmzi al di fuori, sping-udo infne il govcmo di qysto alle^misue csEemeihe cctituirono,-non snza un gmve pU-coto, la qustione che ora si dibatte a Cctantinopoli'

- c'st-ir-dire de la sicularisatioin dc-biem con.cntrels (ASMAE, Breta 1A5 (806), Di Stnmbio

a Visconti Vencta, Bucarest le 14 \{ai 1864).

144

et < La Loi pour la nomination des m€uopolites et des 6vdques > - vot6e par

la Chambre ei le S€nat en Jan','ier-Fd',rier !865 -, comme aussi l'essai d'intro-

duire le calerulrier grigorien (186+), apparliennent i I'dpoque de la collaboration

du Prince cuza ar-ec Kogdlniceanu (l+t). Par ces mesures on a d6cid6 I'ind6-

pendance de l,Eglise orthodoxe roumaine vis-ir-vis de constantinople, et on lui

u do.rn€ une organisation unitaire dans le cadre de I'Etat roumain'

Aprds que kogilniceanu eut quitt€ le Gouvernement, Cuza chercha lui-

meme, ur." I'uid. du Gouvernement crezzulesco, de conduire Plus loin les r€for-

mes achemin€es. Au premier moment il laissa I'irnpression de c€der aux instanc€s

du consul russe de Bucarest, qui voulait que les ddcrets concernant I'organisa-

tion et I'autonomie de l;Eglise orthodoxe roumaine ne soient pas appliques. Mais

guand I'archimandrite cl6oboulos, d6l€gu6 du Patriarche sophronios de cons-

t ntinople (Mai 1865), arriva ir Bucarest pour imposer le maintien de fautorite

patriar;le en Roumanie, alors la volont€ de r€forme du Prince Cuza fit €rup

tion. Le Gouvernement roumain expulsa cleoboulos (10 Mai 1865). Le lende-

main, Cuza, de sa propre autorit6, noErma les Eveques orthodoxes pour les sieges

vacantsenRoumanieetpromulgalesd€crerconcenrantlareorganisationdeI'Eglise lesmaine (la5). Les Ev€ques nonm€s directement par le Prince dtaient

(144) Dornrscv, l0+ll2' ll7' 122-

-"d':l*]*3*11ffi "si;'%Hil$*m;Jr6,'mpr*mSi'lf;,-if ai r'"1o-O*"fb o""ig""t- convcoimus am aliquibur diveaarum l1"d6qum lai'it.i*:i" Ga. Russis, qui o """i;"-C"*:"e

partibu.-hoc iEnere in patriam suam-tendcbant,

;; t"d"hb, C.aec;" icU*aticis quibusdm dacatorily, qui ncgotiorrm Sratia gTtantino-

-t- o-n"i*"1*tur. Gm horrm-nomullis loqum, ubi opportuB^occasio.lc Praebut lal,cfitir- ioiot"- cum Ecclaia Catholica illis m--endabam' scd invcni -tq sP-int"lcq :ntm d-dtd.";;;; p".".ndere et "o--"oit r hanc:cligiem de vcra Ecclesia Ieq Cbristi disgdd-;;;";; "itoi "ios

aclesirticos rejicere. Variis aitem pracjudiciir relate-ad f.dsian Catloll;-i;"."t*;-q;a; i-p.aiu"t*, -rt

de *ioot IP."YP illa cogitcnt' Si: -131-RYY st*a* oolil.-'hi. a. ," .uo"rto "i-. . . - GM valrch* vero loqucos rcflectebrn cc ad corunf*;;;;;N.to""tit"t., q""." Ro-"o* glorian-tur:_'dicitis vc Romaoc ct ta'cn in Rdi-sione in re principali ooo oti" * *- Ron"a conjuncti'. Respondit: Principco-corun rcluirsc

ffi;ffi i'""5.^"-oil-n"r""". n tioiu, sed vladyla-Bularcschti;idem restitit' - Ita quatuor dica

;o O*rti" navigutes ,".o top"r.2 f.{ovembris-t865 advaimrx in stationc Czenrawoda> (Relatio

f-1*",i*i*o..] Alerodto iamto... Praefcto gco. S. Congrcgationis de_Prcp. F. a Jcc-oho Smbratowie Archiepircopo Nziruao data de-itinere e -md"to ssmi. D.ni Nctri Pii IXFii.I"V*i."i. ;" e;;; 6;A;,t"opolin ad epql.!i** Bulguonrm Administratoftm Rapha6

lei popov in Episcopum co^.ct ndri. . . Romae 2l Iuii 1866: ASCO, Stnhnc iJairc ui hngcssiBdsai 1863-1875. vol. I. ff. 357v-358r)-"*"-ri+sibi--sti"Jio'r.r",. que I'uchiman&ite (x€oboulos pdnetra dans lc Principau-tds

gta"";;jlri;"-p"o".-J;e p"t ldi fa!h" ct qu'il voulaitcoufier le lettra patriarchala ) cha-

oue Ev€sue, A Bucarest po,lit"ot il ne fut Ps regu par le Princc, eJ lc Goyyegem- e1t ne lui;;;;;-h p"-ir"i"; de visiter d'autra- Evdues-cn dehors du Mctropolitain de Suercst-ili, .pt[-a* ;*"* q"'tt *. p.oo-".1 derat'le des Cults Veresco, oa I'apulsa.- -' o-Iolo*o poi alla

"uto.a dJUa misione dell'Archimmdrita Clobulu ed all'attitudine da

*o qri i ;, n i-ot / osenata, identiche affatto non rcno le venioni che si danno dalle pconedel Governo e dall'Agcnte di Rwia.

Secondo il Baoni d'Offenberg i le Corul rue / le lettere pxtomli, che dice sere b€n note

alie Anbcciate in Cmtatinopoli,-nln ontagono de la ondima del mtrinonio civile sbto

;;i;t "d;tt. col orovo Coa;& iiUte, della legge stata votata da ambe le Cuere e non ancon

10 -

Acto Hbt. - I

145

Page 24: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

des personnes sur lesquelles le Gortvernement e'Diraitrdformes. En effet I'Er'6que €henadie d'-A.rge; 6rait

pour-oir compter dans ses

un adepte de l'rrnion reli-

guionata da Sua Altezza sulla nomina dei \'rcovi per Parte del Govemo e della legge gii promulgata sulla costituione dgtla Chisa e la composizione del sinodo, con intetrmto dell'elementolaicJ; e tite @ndama t.otitp.g*t" 66 s-".i6 o da mimccia di essa; la lettera poi direttaa Sua Altezza rispettcisi.nt, come prudotc ed incensurabile la ondotta ossrvata in Buaet.r^l Rcv.do Cleobulu e proFta e q)ontana la;na detminazione di patte,'appena riconobbcdi non pottr mddisfre al compito se 6d iiprorato dalla minuta del telegrama spedito alPatrire che egli stm, I'Agente Rw, po* $tto gli occhi del Principe, il quale srebbcsimctrato oncitatissimo nel olloquio avuto con lui e vivamente sdegnato contro l'alto clero grodi Cctmtinopoli, il quale, colla misionc del Cleobulu, awebbc tatato, nell'ignoranza in cui si

trova dello riUtb . delle dispooiziooi religie dei meni, di gimrsli un brutto tirc.Dall'altra parte si dic! che le lettere pctorali del Delegato Patriacale condmuo molte

altre pilti della nuova legislzione del pae e nominatammtc la confsca dei @i gii dediatiai luoghi santi e coatengono la smuica o la minaccia di esa; che inoltre I'Archimmdrita avenia rnimg di udre ad eccitae tutti i Vescovi contro il Gorcmo ed a conomperli anche; chein Bucarest crasi ms in rapporto con mold Sreci d aveva cominciato intrighi con si, riu-cando anche la conoscenza di uomiai politici dcl pae, alcrmi dci quali vmero da €sso visitati;e che a Giurgwo, nel ritorno, qumtuque scortato, avcva tentato di agitre la popolazione conprestabilitc intclligwe coi greci colir dimomti.- Si C perd meglio disposti a credcrc chc tutti questi intrighi o tentativi di agitzione sianostati iaventati o grandemente Egerad p€r 9p.ra delta poli;a, onde avcrc tm Pretetto per sba-razani dd Delegato pat*ircale, l,a cui misione oon potm al ccrto piacae, ac lasciarsi com-pierc, na al qualc tuttavia.dovtrasi dapprincipio avcr sembiarc di usarc dguadi pcr rispcttoallc altc commcndatizic di cui si trorrava mrmito.

Grza poi, piir particolarmcnte, accrxa la Rusda di avae, allo rtrcoo di ogni altra risom,lanciato qucst'ulimo colpo p€r tcnta$ con c:io d'intimidar lui c comnuovcre il pacsc, cd umprova di qucato d;scgno Ia rawisa anchc nci dispui tdegra6ci dei gionrli parigini chc annun-ziavmo mticipatamcotc che il Paciarca cd il Sinodo di Cctantinopoli si proponevmo di pro-Drmziare la scomrmica contro Su. Altcza qualc grbblicazi,onc l'iJt@ Sua dimctrava averl,amolo initata cd, assumcodo scoprc piri I'ardtudinc di chi e gravcmcntc pnovocato, decrctd lag4nrlsionc dcl Delegao patriarcale .c sanzidsl in pari tcrapo d itau, il ll/23 Maggio p.P., !alcgge che tovavasi gii! votata dallc Camcrc 6i dd l7 febbrab u.s (st. N.) in virti della qualci Metropolitaai c Vixcovi che in passato, sccondo i canoni cd il Rcgofamoto orgaaico, crmorlrni.l.ll'Asscnblca gmcrale dei Bojardi, della quale faccvano partc, di diritto, i Vescovi del pacsce coofcmati quindi dal Principc, saranno d'on ia poi tuniaati dal Govcrao. Qpalc lcgge pubbli-cata dal Monitore ufrciale del 16/28 lfagio C dcl teoore scguentc:

A$.'f -

I Mcoopolitlani cd i Vcsoosi.dioccsani dclla Rurmia rono aominati dal Prin-cipc, sulla pr€sentazione del Minisuo del Grlto, dopo delibcrazione dcl Coriglio dei Minisai.

Art. 2 -

I Metropoli*"ni ed i Vcscori sono wlti nel clero rcgolare romcno; il Metroflitano debbc avere l'cti di .t0 ami ed i Vcscovi di 35, e debboao esac concciuti p€r la loropietA, la loro istnzione e la Iorc capacitir.

Art. 3 -

I M€tropolitai cd i Vccovi stro ettopcti, pei delitti spirituali, alla giuridizionedel Sinodo nazionale e per gli altri delitti a quella della Cortc di Cassazione.

Con dccreto poi dello st6o giomo, 23 Maggio (s.n.) pubblicato nel Monitore del 27 detto,€ppcrcid pcteriomente alla legge, il Principe ha prowisto alla scde Metropolie.a di Moldaviac Suciava (Iassy) ed alle sedi vescovili d'Argit, di Roman, di Bueo, di Husche e di Bas Danu-bio (Imail), qu6t'ultim' ceata recentcnente e le dtre vacanti & pmcchi anni.

Gii prccedmtmotc ho rifcito chc al Metopolitao di Bucaret vconc conferito, I'annorom, il titolo di Pri-"tc dclla Rrmaia.

Q;lmdo. alle Camere discqtaai la legge ruddetta, I'Agmte russo impieg6 hrtta I'opera mapresso i Deputati e specialmente i bojri smtori Fr inpedime I'accettazione, ma invano, sta-techd essa venne votata, come lo sno tutte le altre leggi dalle Camere attuli, alla quai uani-mitir, Concentrd allom il Brone d'Offenberg i suoi sfozi prso al Principe Corn, minaccimdoperfno che quando una tale legge r-mise wionata, il Govemo re awebbe sequclrato lerendite, di circa amui 30/m. duati, dei beni situati in Basarabia, appaneoenti ad alcuni vsce

146

IL-

russo, Critio la pramtzione di quel progetto di legge che dis essere stato rcdatto un po' ao,. inebrrra- ridic;l@iar Ie Drete a.l mo Ministro d;l Culto di volq discutere il Sacerdos Macrezua imputa, ridicoleggid le prcte del suodella Rrrmenia- dichird che. mr no ordi

tc.

della Rmgnia, , IEr suo ordine, en stato per intiero stanpato tel Moniurc uffciale,,- t"ogo disrso stato pt p"Lt", dicc$, d; uo dei piir distinti awo&ti c chc fu pronuniiatonella Gmm alta dal Senatore Rmtti- contro Ia lesse, promise infne che qucsta noo avrebbnella Rmtti, contro Ia legge, promise infne che qucsta noo avrebb

gieuse avec )lome, et trois-qr.iarre autres Eveques et meme le l{€tropolite \ifon

vadi di \Ioldavia perchi i futui titolari di qusti non sarebbero stati considerati come legitti-nvmente eletd e frcid come veri vmvi. Al-che prsumo sri stato rispoeto dai Ministri che,

in linea religica, i rumeni non ricooobbcro mai la-supremzia del sinodo ruso e del Patriaedi Mosca J"t.,;" linea politia, le disposizioni del-Regolmmto orgaico Pcono-b€aisimocssere rimpiat; da altre ihe t*gano stabilite mediute m legge dai potcri amrdi dello Statoche la Rwia ha, miemc allc nmrc istituioni, riconcciuti.

Ma il Principe, pu affmdo il prcprio diritto, oswd un altro oonteguo coll'Agente

sarziooato.Al mio collega di Rsia che rifsivami quelle conversazioni awte con Sua AJitaa e prana

provarne 6ducia, io ho siclEto nel tmpo, che la legge sarebbc stata qn-ion'ta alla p'rimLcasione favorwole, tmmdola ina-to in sospco ome .n" prcmessa s{ ga2 minrc'ir; n€ cbbimerito di am indovinato quel che $ocesc, perch6 debbo omi, pitr 'che altri, spcr intcrprc-tare il linguaggio di Couz d a44rlzzre il no procedm.

On lf nincipc dicc altrui ctrc, pur spiaccndogli di avcr dmto inniggErc r:ao snacco alBaroae d'Ofieaberg rispetto d suo Gorirnor-awebbc-il medeimo awto bcn torto di crcdc checgli fcc pcr farc '-" si grande ouccsioc, qualc quclla dell'abbandono dcfnitivo di quclla lcggc,ti cui

"an"io"c cra stata da lui scopliccoeatc aggiornata, Ixrn Pcr alla Russia' 9a

pcr scguirc il consigtio del lvlarqui dc Moustia, il quale gli avcrra fato a99rc1ch9 nm rarebbcitato oppo.tr-o di aggiungae in quci momcoti, qucst'una dlc dtrc gii cistcnti-

f,'age"t di fraftia-poi rpryrtzz qucat'atto- oonc uno &i pit arditi c,hc dano compiutida eol% dal suo awcoimcnto d Govcrao di qucsto pacsc.

Ma, pa qumto pca apparir grave, anchl comiderato solo in. c at€sso, Ircrch{ c@trarioai caaoni, irltc tradizioni cd all- prtatiche della Chicsa oricotale, pcrch6 riduccorc i digdtari ddGrlto atli cosdizione di firldoDa;i pubblici dipcodenti nelle p'ronincie &i Prdctti, cd anovibilia volontir dal Govemo, i ari Minfutri potranno, pcr conseguenza, sc@ndo I'uso, crtorqucrc da cssi

dcoaro, sia pcr ta lom nomina, sia pclloro mantcnimmto t racc.biudcntc il pcricolo di rmo rcioapcr I'opposiziooe che pud iacootrarc i! tn' partc, quand'alche sorlo minimr dcl clcro aa;geooi U cotaanna chc fcsc per pronunziasi contro di & aat patr;arca c Sinodo di Cctantinopolic dai Patriarcli c Sinodi delle alae (bl=c dcllo st€sso rito, crso hrtt vi., siccmc gii dirsi, nconcapprovato &i potoi dcllo Stato, noD inoqrtrd resistenza n€ cmeioc cagbndncl pcsc, sia Pgrchepriponderantc vi I scmpre la volontl del Governo, sia perch€ in gcncralc vi regna molta iSoo'i-a"'ia ai rcligione c niui fervore 1n e, quaatuquc nolte nc siano lc Fatiche ctEtrc, nellc qrgtisotsi dal pop"lo far consistcrcrsia infnc-pcrchd uendci qucst'alto a guello dctr'crytrlsioc-delff'elegato patiarcalc, lo si rawisd, ncllc clasi intclligenti comc rma vigor8a risltcta allc provocazioni della Russia.

Ani alcuni uomini pitr di*inti pcl loro ingegno e la partc politica chc banno sctcouta csostengono aon, a capo aei qudit il Cogifuaimo, dopo am applaudito-all'cspulsioe dclDelegato patriacale, pel che daano lode al Principc che purc awcrsano Frsnalm€ote, noo dubi.tarono di esprimm il concetto che Sua Altczza potrebb€ utilmmtc coglic qucsta fclicissima occa-sione yn compierc un gmde atto Dazionale, che lo nndercbbc cclebre nclla Storia c p€l PtcscntggU riacquistaebbc il favore dc['dctta dc' suoi concittadini cd il suftaggio ddlTuropa e consi-strebbc rel riconocimenti del dogua cattolico e dclla zuprmazia dclla Scde rorDana, ooDser-rodo il rito c la disciplira dcl culto oricntalc, con che, esi dicono, La Rrmcoia stabilirebbe unnuovo c forte vincolo Fa ea e le altre nazioni di origine latina, che tutti prof,saao la fcdc cat-tolica, si procacciacbbe le simpatie dclle rimanoti Poieue Catmliche e quelle dclla stessa Inghil-terra, oi nulla potrebbe stre pit a cuorc che di annientare in questo paee ogni ngione o pre-testo Ixr cui la Rsia possa cssercitani influeu e di elnrarvi un pii forte aatemurale alle ten-deue invaditrici di quata verso I'Oriate, che renderebbe mche mpre pit contrastato lo svi-luppo del ms'immto cattolico nella vicim Bulgaia, spinto come webbe da questo della Rrmoia.Piir particolmente poi Italia e Francia, aiutando, renderebbero scrvizio alla Corte di Roma eproverebbero a qu6ta che, meglio che far grrerra agl'italiai che vogliono costituini a wione,potrebbe es pue adopermi a far nobili e splendide mnquiste alla fede ed estendere il suo domi-

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Page 25: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

de Bucarest 6taient du. m6me avis (la6). Plus tard on sut que le nou.

nio momle nel mondo. Il Sinodo wionale poi, cbe rcrri. convmto in qust'mo, pmieduto edirepimto dai Vmovi che, nomhati dal Govemo, sno aIIa su devozione, potrebbe, dopo averrotti quei debolissini vincoli chc ancon sussittono ea la (hiq figliale nmena e quella mdredi Cctantinopoli, fani I'istrommto di qucsta trasformazionc, cd il Cogalniciano, cui ai dicc cheil Principc erchi nwicinarsi pcr avalo pronto in ogni cmrrnlita futlm che posa prrscntarcgravitt, sarebbc ccrto tal uomo, s ritomas d potcre, di carc di tmtarc un.colpo si audacc.

Di qucsto grande mutamato ri disc gil b Flsato quatclc parcla da mi anclc col Prin-cipc, ma in fom del tutto tcorica e slrcculatin cd al Coga dciano, chc venac on a discorrcrmcncpit concretamentc, come fece purc col nio collega di Francia, mtrai simpatia, ma '*.doris€nra, sia IE attmdere anzitutto di vedac s questi gerE'i di tadege riformatrici pmdrannogualche sviluppo frammezo a r^nta prctnzbnc dcgli anini, sia pcr aon insospettircnamcntc alcilna cat€ra Potena.

Intanto Morignor Neofito, Vscovo di Ede it Ftibts c luogotmote del Vescovo d'Argis,rtato nonitato titolare di quella diocesi, uomo gii att oFto c alicno da oplnizioae politica,scrisse al Principc cd al Ministro del Culto pcr amlmiar loro crhc l,a sua reieIn ron o(ll€D-tiyagli di aacettarc 'nr caie che gli era stata coofcrita in Eodo contruio ai canoni c vcane arinctriudeni nel suo convcnto d'Artim in Bucarest, ovc rcairtc a tutte lc pit vivc lollecitazionidel Govcrno c dell'cx-ninistto Crezulesco, .$. fu pcscatatoac de[a leggg, al finc d'indgrlo aricrdersi, tcmendci chc il suo cscnpio pca llov'ar scguaci c dar cominciamcnto o forac etcracad opposizione aligiosa chc arebbao grf Afto l.e rincrranzc, le quali, Suando lal.ggc dintcvasi, alorDi membri dell'dto clem o &lqati & cso erano vtouti a p'rc*ntarc inBucarcst at MinisEo Cogalnidano, il qualc li ace rim&rrc dai ggodami ai loro coamti cdallc loro dici cd i maneggi di ncobri dcl Clco di Tnuilvania, lpcdalnenc dcl noto Mon-ripor Schaguna, Baronc, Graa Cordonc e Conngn:rc intimo aulriaco, il qualc, con lcttcrc dircttcal Cote Rcctti, oppGitorc dcila lcggc lcl Scaaro, qucstr cclerra come ttabilicotc rmo Scjna&a lc popolazioni nrncoc di ambe lc parti dci Capati c gffurighi, in fnc, chc, pcr nire poli''tictc, ma co armi c lcobfuinzc digiorc, p@ muffid dr altri St ti vicini:

Qdndi L rapidfte @n ari si a qui gtncntmcatc spena Ia rocc, cbe, fno ad ore, rion credoabbia dtro foadamcoto chc quello di vaghc tcodcoz: od aspirazioai da partc di pochi, ma cheultcdori awroimcoti potranno benilsimo c:hc il eindpc Couza, pcr libcrasi da o,ppo.sizioni cd influcozc reliBice dr cui fi on pcdoto hin-c-i-to e per acquistac rilcvantipolitici pcr :6 cd il suo pacc, sia pct pasare d Csttolfoimo> (Di Stranbio au Gda- (Str IrMamora, Pr&idat du Conseil des Ministr,cs, &rca!6t, lc I Juin 1865, d€p€chc No.53: ASMAE,etn4 169 lM4r-

(146) Di Stnmbio &imc ccs aouvcllcr: <L'iollazire dci nuovi Vcsdi cbbc luogo afpatazo prlnclpcsoo l'8 orr. , Juin 1865 , in 6rea civilc, cmc pcr altri futrzionari ddlo Stato.I Dcdcaimi, dopo chc cbbcro prcstato giumto c firuo &I Mirbtro dcl Culto riyrrtiti dc!pivialc, ricarcttcr,o dal &inbpc Rcgaantc asiro ril Tro e circonddto dai ffinistri c .l'gpitariddla lua c6tc, il bastoae pastoralc in rcgao d'inwstiura qrnlc bastonc, pcl MetiopolitzDo diMol&via, vcnnc riscsso a Sua Al@a dal Prinatc dcrr Rrncnia ed in scguito, pci Vcscovi,dai rirpcttivi Metropolitani. Infnc, dal &incipc c dal ldc@poliano di Iassy ri pronuuiaronodi:cosi analoghi qllg cir€ostaura, @ protcatc, da rn. p6rtc, di molta bcoanolmza,di altrcttanta dcYuionc.

Ia doninica qtcc€lsiva si diC ncllo *csso p6lazo, rm praEo di gela ai nuovi prclad prericduto dal Prcsidentc dcl Qonsiglio, in roc di Su. Altcza che, pcr causa dcl lutto, sc n'craastcauta c c@ intcr'€oto ddllc principali artairl dclle spiL1".

E st cbbcro.fine le iacrc ccrimonb-Pochi giomi dopo trc dci nuovi !'ovi mmimti mao on principcsco dcceto 1mu-

tati di rcsidenza, seondo lc convmioe lao, d dicc, rimaacado ora solo vacantc la scde di Hugi,stante la di-i<ionc @t@uta dal Vcscovo D@ilato d'Argnt il quale, cmc si vedc, non cbbcimitatori ncl no ri6uto.r" Oaf'esp"tCoo" dell'Archimandrita CXcobulo, Delegao hcl Patriarca di Costaatialpo[, simod piir nmorc nci giomali foresticri chc non qul, ove, pcr ragionc dell'indolentissimo teopc-rammto, noo dassi nolta briga, salrc da chi vi abbia u particolarc interessc, di averc notiziedei fatti che succedono o questi noo sono appmti sccondo la loro importanza, cppcrcid non@muovono.

Io steo Agente russo, chc pm deve cscrc stato viyzncotc co\rito c dd fatto dell'epulsionc

l48

del Cleobulo, col quale aveva awto paticolari rapPorti ed in cui difaa aveva tentato invasod,iot*.oir. e dalli comegueue di arc fatto maifixtatsi tosto colla promulgazione-della legge,

J" o" rt t dal nedaimJ tato opPugmta, relativa alla nomina dei Vacovi, cgr@ + disintercs-

,"*i-;, t ,fi i.tti c qre.tiooi, p."1""i"i" cotleggteza od inditrerenzz, come oramai si fa anche

a"cU "t"i Agpnd, 'qua5chd ifi nrlla piir ri di6ba stupirc in qucsto pacrc n r'zi lod.Ei 14

;ffii."" ;i ej-i., it qualc, al somho deti2 potaza-aon conlcstata-il p q:cc c aan-- co pitnrori, g.

"i gcocrGo d" ""i

g; gittare nella Odtovitza i Consoli cstcri, nd inlli8gcfc piil matto

veau M€Eopolite de la;i, calinic Miclesco, 6tait lui aussi Pour l'union anrecl:

Chicra.Lc basi vcrbakicotc ofcrtc dal Minirtro r@crx, cratro wantaggicisirc afl" S. Scl"

" iU

anc.bc & rftscin: griifitc, sotto I'aqrctto Politico, agli altri Stiti cattoligi chc iFo qui tryF!.|rcoteti, firorch6 a['A'uctrb. t

iporasi chc abbia fatto il Vccovo c on quali ditPodd,o'Di l'opcrag rlo potrcbbc rEirar@lto dd Govcrrio atunlc. * : : l

In altri tcmpi la Chiesa di Roma arrcva fitto inudi dczi.pcr unftl i R!@cqi 'aIIa itcoqnionc. an principio dcl scolo Xm, il Rc Bclta, coDsiSliato di Grcgptio DL vollc ccuirgcrc i Rueai ilclU fra*itr"oi" c del fonato ad unftd alta Chicsa caltolica, D. i Rrnai Yi !i;fiutarooo ctinatamorc cd coigrarono in Valachia c pit rardi in lfioldavia.

nopo il Conciliq di Fitcoze, nel 1430, vi fu r:na-gmde agitazi@c aci duc Principati' risconfcssaiono i Metobolitani che avcyano sottccritta ncl Concilio I'unione coi latini' ri rigctta'rono i caratteri latini-c si adottd per la stampa le lctterc cirilliche; si bruciaruo pcrfno tutteIe carrc ed i manccritti scritd io lingua latina; la mcssa non lir pit letta al in latino, ut invala@, ma in slavo. La maggior parte- dei libri furono allora scritti in questa lingua che ninocon<Fccva e ne risultd una cieca superstizionc c deplorabile iga.oranza.

@to dhi$o csclui'ro di sotczlllrc dclla Chic!. attolicq-diilil cui'no na tobj;r brd i +Pi"at"oti di Potrou rlttoUcfc dovnfbcro' pami, cotra*arc. - :- :. iqi+ !, - 'rr''#*' Malgrado cid, riomc I'attualc Vcrcod illoCgc PIuyED,"i dfubc:iildtdcrc' Pal1e.ln*' ai,\ scian--rr rhr m il rLfmtn o- -'id-*lil M;d;tr lrb;i-,dr'*Etitaecdffilpo' piri ;gioncvo[ chc am il dcfimto nro prcdcccrsce Mos{gn4f Prai,ldeflvitavcg{rif A

if,r"ti -*unr:.e ripugDante ad aenarc quaEa* wanglo P"T b 9P flF'cdi.lrd +{qtqdlc potcssc gr taAcre fa pcrditz ai qrrcttopcr fui misimo ddl'.chnnra'prctdnc ""F+pcr G,r t"og" alla protezbic dct Gottrno &tdpcsco od a qrrclla ollctiveddh*otcnc aSlichc. ood csso I\ r. Pluvmn partcodo lcllo rcci.st rc p- d-] dt dovclorii*Etb fittFiIrCr Df IUOgO aua PII)IEAOnG G @ JIrcIP q a qt@ rr,lruY. w+esiiOr,

"oa & rugtl Pluym.n partcodo rcIo rcori.ct rc p- i-a A doYcts.di+ctla-Fa-:PFt9

di ridno, vcmc-om tincre -<lcl

Sig. Co$biciano, allora Prino lt5o311g' +ISSFID di rip:rccrc a quali condizi@i, -".1666s6!1 ud Principati la tibaf dci qrlti; ri fedblic @'Gb"ccca"

'66lu" s. scde rcIativ-ancoa all'cscrcizio & qucuo €ablico cd atta poddry Qdc ddlr

governo ai srdditi suoi.'- -Noo "i f""" oea.a- pitl parola di quclla rubita aspirazione chc cra stata nrnifatata &

alcuoi- .odoi p"fiCa ai 'qroL p.* ai "oogg.tt"r $;€sto al cattolicir@o, pdr!€ il CogaIDi-

d""", "h"

." oi -*tt"t" iit -i.oir"t" c solo*sarebbi si audacc da tcotatc di dar coqn a riardito progetto, nt torasi al poterc, ut ha probabilitt di ritonarvi d Prcrto.

Si ridette-inoltre che corL, cui pure i'rid-o le grandi innowazioi' nana dellc-q'alitictre sarebbero nGarie pcr spingCrle a

-compimento cd i solito abbmdonalc a pcza via i elPq;t"ti -.i, o tradirli

"i.U" ip"ia" c"ovedga, sc complici di dubbia imprcsa- qtd gin rarcbbcriegli mostrato tetrtennantc nei prini pasd fatd nello scorso atrtto IEr daE_ [email protected] ao-rerta ouetionc reliciosa. o"etiio stab'ilincato di rm soirario ettolico in lzsy, dcstbato a for-;;d"d *tt"Ua ia;giri, io scrvizio dclle popolazioni rumcae chc profcssano talc culb, strbi-limcsti ordinato coa ddcrcto principcsco, ma-rnma5to incacguito, c t'introduzioac- dd-calcn&rioer€p"i-r" chc fu scpca al ;anidtatsi dcllc primc difrcad, qu-tnquc ri db chc wglianlpieorta in qgest'roio Dcl liDodo $scralc ch;doYrl clscrc P€f,-La FiDa wlta Gqreocab' :-- 't a oodt" poO c.hc gin Fi; si crano accordzti c,nsiilii rl covcoto dcO &lle $ryciDgld cd alla rcdh vclcoviic uiuta dagl'igacantcli, ncll'uoo- c Dctl'dlro dq qg.I idfuti @;-cni dsp€tdrancstc -g"rd;';;Tk cd apirrteocati a quabi.si cdd,^.! - i ' I-*

Si maiticnc anchc duso la Bibbia.Etgata dl-tarhi, qurlc-vi@ qui.rpilfit dalb drr*pcdc -dc[a l-Ut ""-, "* ; p*f"." il dttb gncco unib' cd cgualc-i F, !t'g!* nai*nalc'iib-fud-" t I'ecrcizio di;to c"ittan"o, anchc adri 6rma ara cc"ia ca i Mhirtii lPi' 11f9"&d';p"t;""i

c francecani vicnrnc*,'gclcdut da uii vdoco ,9!: "hs dtotoSi f$copdi-inButgari.; potrebbcro fivuirac I'incrtointo rc !i mctrattcro mcoo di6dcnti, {gren- t c fioadcio daddt" sottomcssi slla Ealcr/ta influcoza austdaca, le qualc ri cscrcita all'qid. &ll'ru'

149

Page 26: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

Rome (147). Contre cette oribntation qu'on soulait donner n I'Eglise orthodoxe

roumaine r€agit I'Eveque Niophi:e Scriban, qui avait administr6 le diocese d'Arge;jusqu'ir I'arriv€e de Cleoboulos ir Bucarest. Il n'accepta pas l'offre d'un dioctse etse retira dans un monastere ir Bucarest. De li il €crivit aux Consuls €trangers et

partout contre le Gouvernement, mais son action n'eut d'influence que sur deuxEv€ques in partibus de l{oldavie (PhilarEte Scriban et Joseph Bobulesco). De

Transylvanie, le M€tropolite orthodoxe roumain Andr€ $aguna chercha aussi ir

Ccl racconta il Cagalnicimo nella sua storia della Valachia e della Moldavia.Lo slavo, chc pcr tal modo vmc introdoto nelle c.hiese, rine la lingua sacm, fino a

chc, col rcgine dei fanarioti, vi si fC subcntrare la lingua grcca, la qualc, a sua wlta, al ritomodci principi indigmi, dorc edere il luogo alla lingu wionale moa, fuorchg nelle chiac dedi-catc ai Luoghi Smti in cui rcme naturalmote cowta, 6no a che, dg3 rnni or sono, il Ministrodel Ctrlto e dell'istruzione Gmerale TcU, la proscrissc affatto ,l^i Principati, ovc, pcr oonsegucnza,noo domina om pii cd cscluivamente cbe la lingua rmcna, la quale da pochi aDni si ricomincida rcrincre cd a sta.mpre con carattsi latini climinandci da * ogni giomo piA i vocaboli fore-sticri cbc vi ri crano introdoBi cd applicandole forme diwnc ma chc la rawicinano tutta didtrctta[to dla modcrna ialiana o franccsc.

Mcotre Ftrnto dcrmi dicono chc I'ignom ntpcrstizie dcllc popolazioi nmeoc c larwetritxrc cbc in crsc r'inryird, pcr oIEa dci Russi spccialmcntc, contno quanti no pmfcsaooil culto oricarde, dcto ctodco, quesi che cristiani pin non siano, rarebbc rm'ocolo inqmoa-trtrilo rd un crnbimcoto dcllr rcliginc dcllo Stato, altri invccc, ncgudo qucsdawccsiroc cfecqrdo cdcolo .ppunto nr qucst'igaoruza e, pcr lc dassi pitr civili, snl pmogrclso dci rropi cl'ball$ol dcllc ortaicorc politicbc, opinano cLc carcbbc &crllc oa olrcf,arc qu6ta trador-ruhoa qundo v!6bc htrrprcrr dr dtro uomo chc -on ria il Principc attralc c fcc prw-fultr Fdorrtamrc 6oo r cle rirri drDti d rvuc la o6a *aza il nmc.

Xl d yolh rarl rdomlc la trle paoporito chc Mgr. G€oradio, il anrovo Vcrovo d'Ariiqtnmo dollo c Fdoa.r cto fu pcr lunghi tDai pFoto-FIE dclla Cappclla rumcoa di LiFi., tne,

dt dl o;nl dro o m olonc, prrtigiuo dcll'idca di ua rawicinamcoto dtico dci nrncaiidl dttl popoll hdnl, chc trc o qurtoo dtri Vovi cd il Mctropolitano stclso di Eucanst l,a

rudgrbbao tpporu ll Govcroo ac Etrrs il dcaidcrio c gli altri ri potncbbcro cotr lrrsur-do mrh od dal qmd pi0 cficeti surdrgDrrc.

llr rl rloc purc clc l'eppoggio monlc dcllc Potcozc cattoliSc e qudlo massimo ddlalt1ldt rnbbr Dordo, qusturquc aon lo ri nwisi ri ficilc ad ottcacre, rtarti i politbitlnrtdl Ght peno knponc rLcnn, domc lweanc rirpctto al Eovitncnto cettolico dclla Bul-Drtr, ba! du{n od rplqro chc aoa qucllo dclb Rumcnia, orrc pni dir€ cSc frca no gr-nodb cha aollr runa di dcrrrl pochi, qnrnjqaq.t" noterroli. E tsnto ncoo rncca i Govctnilcl o dl &!atl 1060 potruno rcotird indotti . trroppo mpromctcsi rirpco a gcatc ri pocorclrqurllmlRumL

Ml rl fccc razl rupporc chc istnziooi in tal scnso siano statc in qucsti gicni tramcssede Corrntinopoli dl'Aglotc fraaccrc in Bucarest.

Molto pird0 infoi&tamate si lmo grida contlo le tcndcc cattoliche dcl Govcr:notutucoo. Ua articolo iryirato da tali apprcnsioni ni si anauuia cssac stato pubbliczto, uo. sct-rinrnr 63 h, d^Il'odfrion uionale I iJ, qualc si dice di fattura dcl Sig. Eliadc, ccchb pubbliciranrao, che snl qul a tutti i prtiti e t!or?!i ora @mproocso verso il Govcrno IE rra ncmoriada lui rimcs al Delcg'ao patriarcalc Ardiimandrita Clcobulo, prcso cui vmc scqu6trata. Sccod l, l'Eliadc awcbbc avuto pcr iscopo di far ricrini--ioi con il Govcmo pcr iscrsarc La prapb ooaotta...

Pa amorc di vcritl dcbbo coregpre rm'alluiooc chc ho fatto at priacipio dcl prcscntctapporto, sdo stato pchi momcnti or lono asicurato che, sc, pcr I'instalazionc dei Vcoovinon cbbc luogo qucata rclta drra ccrimoia che quclla civilc dcl palazo principcso, qubto pm-vtnne da che gli ultimi nominati gii mo rivatiti dclla dignita di'Archi@i, cid di Vesovi dititolo, scoza sede, eppercid gii avmo ricewto la consacroione rcligica > (Di Strambio auPdsident du Conscil et Ministre da Aftirc Etrangires G€n. Chev. l,a Mamora, d€p€che No. 56,Bucarot le 22 Juin 1865: ASMAE, BrLtta 169 l80n)-

(147) Voir notc 154.

r50

empecher une dvolution dc I'Iiglisc ortll(xl(,xc tte Rrtttlttnttic !clr l'lltli('tr; lnititr

po,rr. aitip., les dventuelles app.ilrenri<rns, le (irtuverttelttrlll rt)lltlllrill vit rl'ttlt lxttt

o.l r.rriue. de la Bible roumaine imprimdc A Blqi ('Il'aruylvanic) ct dc! autt'c$

lir.res liturgiques roumains €dit6s par l;Eglise rotrmninc rrnie (l4B). f)'ailletrrs, il

y avait plusieurs roumains unis, venus de Transylvanic dlrrs les Principautds

unies - coElme, par exemple, Augrstin Treboniu Laurian, auquel on attribue la

pr6paration de la ioi sur la r€organisation de I'Eglisc roumainc dc 1865 (149) -,lrri porr"^i.ot contrebalancer I'influencc dc $aguna'' Lz visite de cleoboulos en Roum2nie, les menaces qu'il a prof€rdes, I'indig-

nation gu,il a provoqu€c chez les rournains, donncrcnt occasion a Kogilniceanu

i. 5,rg", qrr. .t*i, i. *.ilLrr. momeirt Pour faire I'union- tSg:Y avec Rome'

ff i;i aonc des contacts avec le Consul de Francc ct celui d'fta[e, car un tel

ac; devait avoir I'appui des Puissances catholiques pour Aire face aux menaces

qui sirement viendraient de la part de la Russie. Et il attendait que le Prince

do"a I'app.lAt au Gouvernement. Di Strambio, le Consul italien, iugeait que

le seul homme qui aurait pu conduire ir terme I'union religteuse des roumains

€tait Kogilniceaou, et non cuza (150). Mais Kogilniceanu lrarriva Plus au

Gouvernement. 'Ie prince Cuza par une lct*e du 26 Juin/SJuillct lS65pdrcss6e at PahiaTi,

chc & C.ortatthwph aefenait les r€formes inroduit6 dans I'Eglisc orthodoxc rou:'

maine. cet a"t completait d'une. manitre polie la Protcltation cfPrimec 'Pqr,

fl

bsr

llI'r't,,+,.t

"*1 Brca.JL----'Parmi le Rounain unis vmu de Troylvanic--o-1.doit :9-.Ptg.

en mmicr licu SimonItiirnugiu, pr"r.*..i.-fFU"l"-Ste a" Iqi1*it o t863), ct Papilu-Ilrrtui' q..'i:T l86t'186t,da$ lc cabitret K*1d;;tu4-Mi"btri at;usticc. Par rmc pdfice intitulac (L ritge metrcpo'

lir^in d'Alba r"ri"-iEpi" fE a.r anit colaEora A I'ocuvre iic Blrnuliu ( Unc Prmle f. ProPos

de la libcrt6 ., d" f'""i? dc rEgli$ roumaine) (O vorbl le timpul rlu.dcrprc l.ifr1;to !i ull:'ta Bi*ricii ,o-ir;t0 --p*i en 18545 1V. Prnvrur, Acfuiraua pliticll a lui Ahxaadm Popiu

Ituin, - d*;iliJ*lui D-A. Sturdza),'Bucurcgti t903, pp' 387' 589-991)'

(150) \/oir note l'+6.

iLlr rr hr

r5l

Page 27: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

l'expulsion de CldoLoulos (151). Mais presque en m€me temps - c,esr-i-dire,\-"-, lp lO I.i'l-r

- 1^ p,:-n^ {-.,2r .^ h-;^4-.nr n.:lljl;.:.''..'_- _- '' J f u*I i J,r 'rr.!;Sc \.i U_

s'entretint d'une manidre toilte sp6ciale a'ec le consul d'Italie, Di strambio,en lui disant o'.r'il ar-ait I'intention de faire une f,.tinte en Italie (lJ2). Son ddsir dtaiide rer;oir Rcne i.153 . Il ne crut pas opportun de r€viler routes ses intentioru,mais on supposait qu'il voulait aller voir le Pape pie IX. Tous ces projets pour-tant durent tomber i cause de la r6volution qui dclata en son absence i Bucarest(Aotrt 1865), et qui l'obligea i rentrer au pa\-s.

_ (l-51) La lettre du Prince cua adress6e au patriache de c.orotatinople'a €t6 publia dare<Ia voix de la Romie> du 12 Octobre 1865 (n.s.) et reproduite par F. nlr-elre&, Downlz- &rcspondenla dirtre Palridrhia din Corclmt;nopol Si' M*rcpolitut UngrrVtahii Nifon, intrc A. I. Cuzai inttc roatc Bisericile ortndoxe,_Brctxesti !9!3, pp. zu9i, - et far I. c. Apdsol, cuza vodti frcfong sa tn Bisciu rondnd, laSi 1912, p. 23 i.

En relation ar€c @tte lettre, Di Srambio caivait: < Dal foglio qui compiegato vostra

-ES.d:'"t Po_tri rilme la risposta data da Sua Altezza il Principe"Cow^a alla littel patoraledirettale dal Parriaca di Costatinopoli, e qui recata nella scom &tate dall'Archimandrita Cleebulu (Rap...lo

-Gi"go-p q:p. No. 53 cd altri s-eguenti). con tale letten respo^iva il n;nape co,*

lP- PrFc I difcodm l'indipandeua ed autonomia de'Ih exo Rmem da ogni altra dell"Oriente,l'instituione $ *-139d" gm-crale Rmrno, il dirino ortituionalme"t. dJoiio ar capo aaroStato.diaonire i lUetropolitani cd i Vcscovi, la soggczione dei Vcscovi i" -ata" lrei"L oooccclesiastica dl'alta Corte di Giutizia d9l-prFg, e dlimitazionc c riforma degli istiirti monas-tici d'ambo i scssi fatta coa lcge dittatoriale del 186,1. La sostanza di questa teiera rivestita datsignor Baligot della forma che-oaonora pcr la circ6t'n?? fu fatta da

.m "prr"-d Jto pubbli-

cato, dal Popa di Radu Voda cle C una delle panoccLic di Bucarcst, uomo ei:cezionalnotc dottoq" i p?4 suoi, tutti 9"a.i igporantissimi. Lo siso giomale ufrcioco a-.,,,-121s if 46p a6qechc Ia Mmoria del kincipc _Cora-giuta gie da qualche tempo alla su destiwione, ha prorecato Ia convocazione di m consiglio straorlimio che ebbc hiogo al Fanr il 21. Setiembi: p.p.intcmeadovi il Patriarca ec'nmico, i menbri del Sinodo, gli a Patriarchi ai C*t""*r"ir,iUQnqoric c Antimc Viatic, il Patriarca di etssnaria yacJto, I'Arcivescovo di Monte s;.";CiriII-o, c molti alai prelati. Una counisione composta ai -rre Ve6vi . ai tt" p-io*ti di teolo.Bn $ nonrlata-ry f{gC. yna. +po{a chc do'in ess€rc comunicata ai Capi-&ih-Jrc Chiectodcc autoc€ane. Questi sforzi del Principc try p.. sottrarc il proprio pacse ad ogoi .og-gczioe religica forestira" occaliione e pret&to di alie csranc ed i;deiitc !-ue"t ;iflr*i,itcontrano{ro€almmlc sinpatia, -o accrcscono d'-*; Ic awerse diqlcizioai iU """ a.U. "i"l"ilqlqq" @i stranbio au Gdn. Gev. L3 Marmora,_ ddpeche No. g0,'Bucarcst is o"tobn" ts6s,ASMAE 36ru 169 180n. r-a Puissance voisine miitiolndc dtait certaincmat La Rwie.- -(fSZ-)

L'audiene donade au Coosulspar le Prince Cuza at ainsi ddcritc p"r Di Stra-biot<rI Principe si studid di frre a cias*o diryi il piir luinghiero acoglimetrto:M;i. -.gBir;fcste crano risailate a me che nonsdegmi che sui Alt*-"ptoettusse"a.u;oco"io*-"1" qroovolta io potevo offerirle, w upito della -l' dig".t", p€" fare emmmda

"""e"ienie ai .""itorti vcrso il Govmo di Su Maesta. Mi fard u dovere di-riferire in altro incontro "f*.i p".ti-

"qf +t lugo colloquio ch'ebbi con sua Att--a... euanto ai vi€gi, il erincipe axeni cte,

da Ruginoas ove rebbe rinrasto ,na stti.aDa o.poci pii, sebEi t ot" "i trgoi a'n-r,ovc avrcbbe fatto ura clE di tre settimae eompletita poi a spa, ove paserebbe .d"l t-p"iclre quindi, ove la glute o la bom-o la politica-noir glielo imfuisro, aweube oftrito it iroantico progetto di mdarc adee-quiae i-somi delli poteue gamti, ma che ad"ogni nodo*.ry fi;tu: en ltalic -pa* che- hi_ piir d'ogni alrro nel oore, nit qrati ha passato al&ni "..;relrcr d! giovinua e che tanto deidea di rivedere. Mi dis in6ae che a Fireirc oreehsl I'Emi-ncnza vctra di vo)do pmtare a Sua Maesti ma in foma affatto privata, ond'e n"on Ma.riguardi .verso alue coni pel caso fosse impedito di presentmi pt:ie ad cse. A ciaruo de'miei- colleghi sua Altez lsms "_r.linguaggio diverp.-All'r:no disse ntrlla o non pdd chc diT:qlqr ad altr.o dei

^bagni e dell'asma clie minaccia di mffowlo > (ASIIAE, 16; t OS 7e 041,

ddpeche du 17 Juillet 1865).(153) Am*e LI.

II

tIl

I

Avant son d€part pour i'itranger (3 Juillet), Cuza convoqua aussi le S,vnode

gdndral de i'Fglise orrhocloxe rot:maine pour Ie 1"' Ddcembre 1365' Ce prcmier

6yr,ode.o,,*uin eut devant lui l'opposition des trois Ev€ques in pattibus, N€ophite

Scriban; Philarbte Scriban et Joseph Bobulesco, qui n'dtaient pas admis au

synode (15{). Kogalniceanu pensait que ce S1-node poutait ddcrdter la disjonc-

(154) Les fais sont relates pr Di stmbio, qui dit: < Il prino sinodo-generale della chiaaRmela, iotomo a11a cui istituiose ho riferito a Juo tempo, i Vostra.Eccelicnza, si i rimito in

".*iooe "t*o.di*ia per u m*, . pattit dal l" Dicenibr; P-P. (s.v.) e prorogato p"i di Sual-

che giomo.-Le qustioni di cui il Sinodo. doveva occupami, emo le sguenti:elabowione di u regolamento relativo ai Sinodi diocsani;rettifi@ione delle circoscrizioni diocaane;tegoluizzuione della lnizione dei preti secolai nelle pmocchie;

. eli'bo.a"ione di u ".g-oi*."to relaivo alla vita momlca nei conruti stati conservati

nella legge attuale;eame, corcione e stamPa dci libri ecclaiatici;unifcazione delle fome Uturgiche nei due Principati;regolamenti del csimoniale J"csmi per t'ln{aUioic dcgli altri dignitarii cccl"sirttici;fisiazione dell'abito dei preti e regolmeato della lorc condotta;deterniwione dene atribuioni dcl Primate di Ro--ia;coatituiooc della uiformite della grarchia ecclaiastica.

Il Sinodo teme scdutc pubbliche c *grete. Allc ue €d alte altrc '<i'tcva il Ministro delCulto, che ne regolava rui e modcnva lo adanesto--- P".bi soltait fircno gli argomenti, sui quali fu prca deckio.i. I-ento progrediva il lavoro

negli,,fr"ii: le discussioni d"" i:-tai"it", .'so"eorc ippassionatc & sllerraticontrasti. L'asscm-

tt& insomma non si mstrava bene prepamta, a trattara mataie si gravi, e c.he toccano ri dav-vicino le aedeuc od i pregiudizii di querc popolazioni.

Il Govemo crcdg allora'buoo -*iilio di'siogliae il Sinodo col propcito di riconvocarlo,ooo fr" a* "*i,

siccome e prcvisto o"Ui l.gg" d'isEtuione, qa fra rm-.ono, sperando che qu3'

"o plt"-pto* avrcbbc U"s'tato p* -"f*ff piir 4cacia-cd udliti .ll' prdlna rirmionc dci

prait rumeni, i quali avrebbm-intanto potuio piir conv€oi€ntmcotc-.--M" fi"-d"ll"- pti-" J"t" Monsigior Ne6fita scrr:ban, Vscovo-diEdcssa in partibur'quello stesso che aveiz rifiutato il Vcscovado d'Argis, ia Valachia, percht noDiDatovi direttaB€otc&l Gov*o, prot6t6 @tro L o*

""oUa,e aef S;noao, dci irincipali_iuoi.componcnti c ddlc

lcggi state p--utg"tc in -"teria rdigi@ d"I ccssato Gownrc (Aleg.-No. I).- Di q'lle p-,ta

"iU* copia dadio a caduo dcgli Ageiti dclle Potcnze garalti, acco4-

pagnandolc ollc g.rc vabali spicgzioni.' - A questa protesta bamo;foto, mpliandota, due altri Vcscovi in partibrs, Filalet€ Stcribaa,

Vescovo ti Stairopoulo, e Giuscppc n"u"io*, V&pvo di Scbastia, nitamanao 4 1pn tcolo@atro Ie violepe state usatc a'tino riguarao,- esscndo che, giunti da Iasy a Foeiani, diretti aBumt, per preodac parte al Sinodo-od al-*o p*.nta"si- ad esso, vemcro c6tretti di rcttro'ccdm.

L prot*t" di questi due ultimi vme indirizzata al Sinodo ed qualTJotg,-.pcr mpia, agliagenti de'lle PoteEc 'saranti, acaomPagData da una loro lettm (Allegato To: II)'" M;. N.onta Si;U* ii p.o"ti'tO"p"i al6e volte a n9l perlo-.nscgaarci alcune note spiega-

tive sulla prctbsta dei tre V€scovi rumeni (Allegati Nri. III 9 fV).Altreitato fece, m in scnso oppcto,-Mgr. Miclm, Metropolitano { I*1, stato r€c€o-

tem@te elwato a quella Seae dall'ei'fr'mcipe-Regmte f c'at-idirc de Cua /, del quale E

Ircte e stam le ngioni. t{ -- -' Mgr. Mclesco volle- aoche intratteoemi della posibile rulizziotq in &te eventualitir,dell'uione, che dise desidmta, della Chiea orientali, o di questa almeno Rrimena, con quelladi Rom.

ora apprendiuo che il Govemo prowisorio vonebbe dre qualche soddisfzione ai reclamidel clero oppoo.ot., e gii awebbe deliberato di fare ritomo al siste-" dell'elettiviti dei Prelatidella Chiesi^ortodo*a ti-.oa, a vece che di continuare in quello della loro nomina diretta per

III4

J

ii

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I

Page 28: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

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')

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tion de C)onstantinople et l'union avec Rome /voir note l+6). La poldmique des

3 tr-equ::s contre ie Sr-trocie alait en r6alir. comme no)'au ( i'articie 9 du Crecio ,'(Credo... in unam sanctam, Satholicam et apostolicam Ecclesiam), et la d6lense

parte del potere esecutiro > (Di Stranbio au Gin. Chev. La \Iamom, depeche \o. 92, Bucaratle 28 F&rier 1866: AS\L{E. Busta 169 [807]).

Ia protetation de N6ophite Scriba, remise au Slnode rowin le 7 Ddcembre 1865 (.{leg.ao l)' disait:

<< Etant par la g6ce de Dieu tout-puisnt I'u ds &'6qus de Rormaie.. . \'oyantqu'aujourd'hui lc pouvoir cil'il a dom6 i I'Eglis de Dieu ce qu'elle n'await pas, des lois, tiolantpu Ii les sints room, les tnditiom dc I'Eglise et I'ereignement dc Saints Ptrc.

Ces lois sont les suimtes:l) La loi contrairc au caron dc la nomination ds CvQuc {d'€parchie); c'ct pouquoi

en recelant le d6cret d'Ev6que d'Argis, j'ai abdiqu6 cet w6ch6 et j'ai donn6 ma ddmision; caj'ai w dans efte nomimtio; m vol dJl'6piscopit. ct par consqrient de I'Eglisc et m moyende voler la nation, en confondmt le pouloir civil ava le pouvoir rcligim, meme contxe lc prin-cipe profs6s aujourd'bui par I'Euope eclairde d'unc Egl.isc libre d"-. I'Etat libre.

2) I-a loi qui attaquc, si elle n'abolit pas, le saint mlstae du miag€, qui ct le pre-mis dans les dogmes dc la coymcc de notre Eglirc orthodoxc, bim qu'indircct.

3) La loi qui cat coatrair€ anxr canoru: a) parca qu'cllc fait table rasc de certaiscmou ocumCoiques; 6) parce qu'cllc mfcrmc ccrtains 6lemcnts incompatibles are le dmit etla convocation d'u wai synode canonique; c) parcc que quclqrcrm dc €i'6que sui le compsnt n'ont 1xs 6td 6lus sclon lcs canom I l'€piscopat qu'ils occrrpcnt.

C'cst pourquoi au non de notre sainte mtre I'Eglise ortbodoe d'Orient;Au non dc plus dc dix millions dc Romaini s cohnts;Au nm dcr iept gloriro motrarqu d'Europc qui nour ot gannti la dloie et immudtds

pr€vus par lcs capitulations conclucs par les Roumair arec les gloriar Sglonr, lesqucllc capitu-latiou garantiscnt aussi notrc religion ct notne Egllse .orthodre;

Sous de tcls auq>iccs augwt6, come EvSque mumin, jc pmtcstc soleancllcmeat contrclcs loir ci-dcssus siglaldcs, ommc injustcs, cnaemics dc aotrc Eglisc orthodcc...

Aussi donc tout6 16 lois quc portrra cettc AscmblCc intitulcc ct nomCcsynodc porr notre Eglk, en rcrtu dc I'autorit6 dont jc suis py$91 danr ett Eglisc, commcBv6quc de Jesus-Christ, jc lcs ddclare d'avancc oulles ct Don a$coucr pou I'Egfisc... "

gbu.).Danr cctte lcttrc, Ndophite Scriban, qui s'arroge lc droit dc parl6 au nom dcs 7 Puisane

garantes, au nom dc tow lcs Roumains ctc., oublie dc dirc quc oo at&icure aomination comrelicutaant d'Ev6que e Arg€t il l'avait rcguc de la part du Gouvttaeoat mumain, c'cst I tiirc dcla m€me autoritd qui aprts chercha dc lc nommcr Ev6quc rtsidenticl. Sa conccption slnodalc€t it un trait constant, car il I'avait montrd d6ji au temps dc I'Ambl& ad hoc dc Iagi (VoirSrrnoz.l, C-;olsscu Verrrc, Aae, \1, I, pp. 102-107).. la protBtation des dm autrc Evaque titulaires rou.EeiB, PhilarEte Scriban et JmphBobuleco, dcrite I Iali le 29 Ddcmbrc 1865, envoy& au Conslat d'Italie (et fE oDscquatawi aux autres Consuls), dit: ( Considdmt que les capinrlati,ons des Principaut€s-Unies avec laSublimePorte Ottomanc sont Eiser par le Traii€ dc Paris et 1nr la Conmtion sous la Garantieds Grade Puimces dc I'Empe; omiddrant que, Iro les dite capitulatioos I'existeace dcl'Eglise orthodoxc orientale 6t auree rlanr les Principautes; considdrant quc par lc norrellalois que le pouvoir civil a faitcs rbitnircment pou I'Eglise ct pour lc Clcrg6 Roumin, les &oirscanoniques qui cortituat le fondemcnt de ootre Eglis mnt abolis; considdmt quc le Gouver-nement a convoqud rbitrairement ir Bucarest un stnode compoc6 de s cr{atur6, uomdcs parlui rlanc leur: fonctions spirituellc, coore 16 lois canoniqua et qui par consdqucnt sont des pcudo-&6quc; comidimt que lc Gouvemement a cmpSch€ de participcr au synodc un grand nombrcdc €vdques ind€pendents qui de droit, snt membres du rynode, pu diffdrenti prdtexts dontI'absudit6 a dti pom6e juqu'au ridicule, lc swigna 6v6quc et mabre de droit du sFodeont m de leu deroir de domer au dit slnode le protet dont la traduction est ci-jointe,.. Noucrolotr que I'honorable Coroulat re conzincra enfin, par cc iniquitds qui s prcnt dm I'Eglisromaine, quel doit 6re le nombre de iniquitc qui * prent en dehos de l'Eglic et de quel

154

du sl.node - par le \I€trofoiite N{iciesco - pariait aussi de l'intention d'union'

Cette iuaniire d'agir r'€rait-rlle pas la confirrnation d'tr'e persr'rasion g€n6rale

queles}.node,t6toutard'auraitdanssonProgrammelaproclamationdel'union?

nom elles lxuvent €tre qualifiec. C'ot pourquoi aY "9T.

des Puisances garantes, en- protctant

ir.".-i""il-f* nouvella loit fuito pa'r le'poutoir ci'il pou I'Egl* et Pour le clerge,-.no1s

Jo**.*i de notre a.roirl'i-pio.ir I'intenention de,l'Lonomble Coroulat pou rCtablir le;;il;;;;;'i' ".".-iei'..1." leslte'n' Buta 169 [s07], depeshe Nio' 92 du 28 F6'

vrier 1866, Ame<e 2).Is odrimties du vovage ds deu Evdqua' Filaete Scriban et Jos€Ph Bobulaco' de

f-i,.-i'f"'-[i."-*. du-ry"oa., mnt racont6s par-la Ev6ques m€me, daro leur prot€sta-

il; il r;-D6.;;Ur. iAO:, J.'rrri, envoy6e a, q.od. de Bucarst. Ils disat: <rcomme mem-

i.-'J. &.i, du Spode,.; "-.rtJ;. $ 4i3 du reilement orgmique de_Moldavie et en vertu de

ra loi snodale. vo\-mt le a[.i p-ri"Li.i publi6"dam le Itfoniteur relatif ir la convocation du

;;'.-;J;;rLilA Oe"*U.. -*-t; iymt attendu jusqu'au siziime.jour du-dit mois et ne

itr;; ;il";;;;";i;;o* **o p*C" p"* ulie" I Brc *t. Arivant i Tecouci nous

"";* ele .-p*L par la Pi€fectue d'alteiplu -avat tl".p.tF l" Prctestation -q1rt 1:* """*

il;;'fi;l6l6fi-;e No. 2a2 ir M. ic Ministre Pr€sident, on nou a permis- de coo-

tinuer notre voyage, maul ..i*"iat Focbtani, nous-avons 6td de norreau arrat& par-la $ '-hrc et reovoyds sous fforte t j^ry. C'ei $urquoi au nom de I'Eglise orthodoxe orientale' au

;;; "il*;i';;q;; ;; l'"Eslil qti Jn coostitttot lc fordmot, vovant aussi attaquc ct

i;iil"rc r)i a"-"y-u"]. dc ta foi-cl*tilme et menacdc aotrc Eglis-pd des nourelles lob' nous

.-,-a* a" oo,r"carl dc la'aon'canonicitf du dit slnode" " (Ibid)'**TfiilJ;A;fr;!*tb."r; trouvant t Bucarlt,.a cn".&e i donner un nouveau fondc-

mat i sa Drt.tation, * ptdt"ot danx Notes cxplicativcs s'x Comls CtrangB,". Da'6s lz pe-'

H; fr*,[,i o l""rrl" rg'66, 1 r. ."-"it contr€ i'auto_nomic politique d: la Rormanic' car iliIJ,l'"t-ptt"iUtfc du diipt6biscitc [du 2 lrlai l8A1], reconmit irx hincipaut€s-Unics rmc

"ra""-i" "ir"-.rt civilc ct ;ministradve ct non pas rnc autonomic politiquc ct intcrDatbnalc

!iiu:,il",'i"E?iiatd;. M"i" ;.tr" *git"" L depasse lcs limitcs de soa autonomie, civilc

a"--.--, oir il s'est ma3 daos les a&ircs-cccldsiastiquc au Pdjudic€ des.sains clnotts)t.

D"* I;d"rd1* Nore , &t 3 F€vrier 1866, Ndophitc scribao ajoutait:-* L-.':r. Ic C'oyltmcncot;rr-; ;.yd; aa U" ;, ""rr"

egU*,'il poisait trop_loinles li-;tcs de I'autonomie Poli$q.ue;ffi;;"yt A-; c""*"ti;" de p?us ct 1ru-lc prdambule St,Ptcb't"'g * 2 MaiD'

C.;;p;#,'tl i"it "" o"-.n. J.r nql"--t int'criro dcs rdancer du Spodc gtodral: <Dans

o re"feri-, minist&icl, lc pouvoir civil iprts avoir aboti par scs lois arbitraircmcnt.Pr@ulg6cs,if;A;i;,-.;-;"li;to[;-."l.r"i.",it 'n intrumcnt avarglc dqne-tes -Ti* d: I'adminis'

;itr;-m--d--*irts canou; aprts awir -r:6hf uo synoae anticanoaiq'c 1nr lci"""" a,-.ritf it par lc -"y"r d;-3,,4;i= i"lr *t la nomination dcs-€v3qucr noEc-Eglite a ccas6

;{r;?;;l;";;&lb- orthodqc contre la lcttre et I'crprit dapart..9.du qmbolc de

i" f"i ""i cat "o

aom. foai.-cntal de notrc Eglis: ct in unu, sarctam' catbolican ct alEto'iL;'i;;; il["".ir a';t, ai.":., p.r -l r€lomt intcrdit atx mcnbrcs du rynode le

dr"t d" eef""d* les'dogme ae L fo'i "i'"iot"---t attaqu& et fout$ au5 pieds par luidans

l;; t i"il;t f. p*idpti"" de I'art. 6, lequel ordonrc: 'toutc discussion P9-gr-fa doqges.4]t;G; ; l"dfti;;: dot "i*l q; le'porvo-ir civil d'un c6t6 attaquc I'Eglisc ct d'un

;;; "-6td;';t*

intcrdit le aroii ae n aefeiare>. i'e<cluion ds Ev6qucs tituIair,es du s!'node' ils

i;Gfi;t.. rvret op"urc dc Moldavie calinic Miclesco, qui pcndaat .un mois 3 1l unc cor-

;;;;J;;;;-*:.i-"*" i" Uiot"tt"", p* pcur d'etre'a"itne-atU si le synode atrcigaait lc

,oil6r" a. 12 Ev6qie, po* i. t"i. a'avoii ac&pte q dig'itd d: la Part.dY pouvoir civiL <Q;re

;;;; p* f"t ;;;pe"d de venir "r "yooa. ac frrcits-Cvequc titulairo! D'abord on ne

f.* rp dood ^commc a:ux autres, de cheeaux dc-poste; emite on leur a rcfirs6 lcs frais ldgaux

mur lerr Ciour i Bucarcst, au m;ins comme on l& a donn€s aux mcmbres salarids. Et comrie

;t;;;;ffp* "r.-'";dr; pour eux, on a iawatd rm no'veau_pidc. L€llinistrc' de

"."..J ":ri" f. f"f[trop"Ut" a d6cid€'que la 6v6ques titu]aires r€stent a Iassy (sans lcor commu-

niouer cette dffsion) pour entercr ..io <ioi -o,]-oot de chol6m, ou pour mierx-du9 de faim!'li,ill'j;il€-il "

aafiJ pti""ipalement lc 1"ie., e_t-elle amit totalment cess6 au lcr Ddcembre,j";fiJp";l'o"".rtr."'a" Slnoa. a Budst. C'et pouquoi deu *ulement sur six 6v6que

i;,,,luito ie l\Ioldavie, I\Igr. Piilarete Scribu, 6v6que ie Stampo!' et Mgr' Jc€Ph Bobulco'C".q* ae S6bastia, cn atilndmt encore jusqu;au 7-Diembre, partirent enfin ir letm frais pou

155

Page 29: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

Pour cette premiere reunion du Sr-node l'ordre du jour ne comportait pas cepoint. \,fais atrssi pr''rrr les poin: inscris les r:r:rnbres dtaienr ma1 prjpares pcurapporter des d€cisions. Poui cette raLon, aprEs plus d'un mois de d€bats, Ies1-node fut dissous, mais avec la ddcision de le r6unir I'ann6e suivante. Pourtantle Prince cuza n'arriva plus i diriger par son Goui'ernernent une deuxiBm: rdunionsynodale, car peu apr& la cl6ture de la premiBre s€rie de sdances il fut renvers6.

V.. CnexosMExr or o6,con

Au commencement du mois d'Aoirt 1865, aprts le ddpart du prince Cuzapour les bains d'E-s, ir Bucarest eurent lieu des << rdunions secrdtes >> auxquellesprirent part les cheG du parti lib€ral

- euelques- rns venus express€ment del'€tranger

-, les person.es plus importantes de la noblesse €t ceux qui represen-taient les autres partis, pour examiner ensemble la situation politique. Ils n'dtaientpas plus de seize ou vingt personnes. << Dans ces r€unions on reconnut ir I'unani-mit6 que le Prince Cuza, chd du Gouvernement de la Roumanie, 6tait mainte-nant universellement combattu par tous les partis, par toutes les classes sociales,et par cha{ue personne individuellement... On affirmz que chaque jour augmentaitI'irritation des classes populaires >, qu'une r6volte populaire semblait immins4j6,attis€e nouvellement par I'introduction du monopole du tabac (l Aoirt 1865).On y dit que << par amour de la patrie >> tous ceux qui se trouvaient a h tete dela nation devaient aider la r€volution. On y tint les plus beaux discours pourprouver que tout poussait I la r6volte. L'insurr.ection aurait du commeD.cer avecle cri: <<A bas Cuza, vive le Prince 6tranger!> On aurait constitud un Gouverne-ment provisoire. une Assembl€e constituante aurait 6lu un nouveau Prince pourfonder une dynastie. r.es prdmisses de ce changement furent accept€es par tousIes presents. Mais les conscrvateurs ont h€sit€ ir adhdrer I la r€volution. Ainsi

on a d€cid€ de diff€rer l'action. Les chefs des libdraux dtaient Jean Britianu et

Const. Rossetti, prifet de la police (155)'

Malgrd I'abstention des consen-ateurs, le 15 Aofrt on €ntendait ir Bucarest

d.s co.,p, de fusii et de canon dans les qr:artiers centraux de la ville. Le tumulte

a commenc6 a\.ec une altercation au marchd entre les vendeurs de fruits et les

agents de la commune et de la police. D'un trait les gerui se sont mis i crier:

..-Horr-a! A bas les voleurs, i bas les monopoles!> Puis <on criait Partout: tz

rez,olution, la rccolutionl L'alarme et le bruit €taient tels qu'on pouvait croire en

r€alit6qu,unegrander€volutionavait6clat6>.Lepeuplecroyaitquec'€aitwaimeni une rdvolution sans tete, sans Prograrnme, sans ordre'.Mais le Gouver-

nement €tait parvenu )r bien connaitre et lejour de la r€volte et les organisateurs.

L'arm€.e, d€ja avertie, intervint, en domPtant le feu (156). Pour ce tumulte on

emprisonna les lib€raux constantin Rossetti et Jean Britianu, les- journalistes

s..,-rio et carada, Alexandre Golesco et 60-80 persoDnes de la classe

moyenne(157).Enleurfaveur_chosecaract6ristique_estintervenu.leConsulrusse, baron i)ff.ob"tg, en demandant < indulgence pour ces gens, plus €gar€s

pcut-etre que couPables> (158).

La nouvelle de cette rdvolution d€termina le Prince Cuza I interompre ses

projets dc voyages ir l'6tranger. De Ems il retourna en Roumanie' y arrivant

i" iS eoi,a Enr.ers le" "o..p"bles

il jugea bon d'€tre indulgent et i I'occasion

de son jour onomastique (l f Septembre) il proclama I'amnistie Pour torxt les d€te-

o,r, poftaiqrro. Devant .Lt .cte de cl6mence, Britianu et Rossetti protestlrent

.r..bil.-.ot, en disant qu'ils auraient prdlEr€ le procts (159)'

se rcndre au .synode; mais arivds A Foctmi, ils furent m€tds et onduits ou mrte juqu'lfassy,_ sou Prdte:<te d'atener lg morts, sis considimtion aume pour leur canctere sacr6,

-et frurlcur.ige pendmt les riguem de fhiver. Mais cc pr6tdte du rdgime n'€tait quc tout-ir-hit iain,

car i rassy il r€stait encore trois €v6quc, l,&lgrs. rr'ladimfu, rsaiJet Nectar..] pseudo-synode...Pa- consdqucnt les cv€ques illdgau,-r6volutioilaires et mticanoniques, en vertu de l'ar:t. 60 dur$ement minictsiel se snt conlituds cn juges dcs &foues l6gau et canoniquc> (.l6rd.).

r,a situation mtdrielle dcs Ev6ques- orthodoxd rou;airs in partibus iafidelium, deMoldavie, nous.est^ d6qite pr l'Ev6que etloliquc Antonio de Stefmo], qui .t".. so rapporta-voyC de-Iagi, le 28 D€cembre 1854,-ir la S. Cangregation de prop. F.,-dii: Ces Ev6que <<peralro non hanno rendite convenienti al gmdo epirupale-, e quindi ooo sono rstii di acconpagnareil firner_o_convoglio fino al C"-tro wto per Suscarsi qualihe moneta a sostentamento dellJlorovita; ed in tutto il Principato si ne mntao dodici>. i,es E"equc rcsidentiels anient ue toute

(155)ASMAE,Buta(169.807),DiStrmbioauGdn.IaMamon'Bucartstle14AontlS6S.La figurc deJerx B.r;;';;;t pr*entec-dans une ddp€clc du Consul Di Strambio

ao s J;;'t-86b-*iiga "i*ir1l'ir;;A;;"""1- fratello del pfocedmtc /;Dmetrio, Minisao

dell,Intemo / scdl come *tt"t*-*i. ""fi'armztz Yalaa, dit lc hc doisioni e recsi a Parigi

;;;-#t;; UUrf "U'i"ttJtl--lUo-O in qltria nel 48 e tu mmbro del Cornirsto rivo-

fuiooario e quindi S.g.t".";i G"6; pn"*i*iio; scteme aochg Pg poco I'Ufrrcio di Pre-

i;"-;-i"i#-E"o;6 cogfi "fttil rstiti ai ''udo

a Prigi ove tu in- plicato in in proccsso

;;-;;;;;;"; b-";6 JJl,i;p;;* che gli yake ra 6ndaom al carccrc, mutata quindi

f 61.-J.;ffif;*-* i J""lli infne gru*hto eendosi riconcciuto che p.' ignoranza

i.f-*"*""",*", avcva egli ti*il;" "a popi" domicilio u pac@- contgeo.lg.scrttti conPrc

mettenti, rimasogli da m ruo mi"o; "ol flmpemtorc.avrebbc piU-tardi dilhiyato chc non

;';;H;'r;;.i""aim"orte-.1.1-d,.ti--'.**-"t:*Aili9#fl;rf;:*1"f; Hli;;. Ax;;Ppiarc della guena di Crimea regut gli altrid.i nuovo nell,silio. nito*to-il-iut""hl.Ap" t;"ce, fu del Distretd d'Argis -nominato

Depu-

tato al Di\ao ad hoc e r.r665i""-"orc "lJ:ro.-blea'o.lle due legislaturc. L'ann-.o_scoso em

i-,}#"i'aJiuGapi" at s,;J;r ii:-;Ad con donm divorica c fiuiscc di 5/m' ducati

di rendita. FIa ingegpo, "prtiio f-ta"ti- ed-awcnturco' @ratterc femo' oraggioso' S'risc

opmli politici ed e g"" p.;d; "u"- t-^en, pii chi faondo omtorc. Concciutisimo in

ii"{rffiHxh#,H;^Trurmn?; nH: il#r*' de"a ::1e'ibcn'c

"'' '7iiK;silG;;i' iis i;oninl i-triluio au Gdn' Li l\Iamon' Bucarestlc 17 Aofit 1865'

itsl\ nu., d6p€che du 29 Aotlt 1865.

(158) \'oir note 156.

iiigj AS\{AE, Buta 169 (507), a Stmmbio au G6n. La Mmom' Bucafest le29Aottet 12 Sept. 1865.

autre situation: les rwenu du l\{6tropolite 6taimt de 21.000-Ducats, et ceux des Ev6ques deRoman et Hu'i, de 12-14.000 Ducats-(ASCPF, scritturc fiferitc rci conprcsi ja4a-186j. liata*;o.Ro.m1g e^t Ilqi, de 12-14.000 Ducats-(ASCPF, Scritturc /feritc rci Congrcsi iA4A-186i,vol. ll, f. 394i-v).

156 t57

Page 30: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

Ce qu'on a appel6 la riroiution du 15 -\otrt 1865, quoique n'itant en rdalitequ'un tum-ulte, accusair un etE,1: d'esprit assez diffus. La maniere du Prince Cuza de

traiter les hommes politiques, de les changer, de leur imposer sa volont6 dans

une espice de dictature. iui ont attir6 beaucoup d'adversaires. Sa fagon de se

comporter avec les Consuls des Puissances garantes et de se libdrer des engage-

ments pris, a fait diminuer son cr€dit i l'€tranger (160). Les rdformes hardiesont excit€ aussi un grand nombre d'ennemis dans le pays et en dehors. Et sur-tout la vie priree de Cuza constituait un motif de scandal: n'ayant pas d'enfantslegitimes, le Prince a adoptd deux enfants (Alexandre et Dimdtre) qu'il a eus deMarie Obrenorich n6e Catargi, ce qui a dveill€ chez plusieurs personnes'le soupgon

de vouloir cr6er une dyrastie (16l). (Ces conditions €quivoques et embarras-santes de la Maison Princidre, ajout€es ir celles politiques, ont r€duit Leurs Altesses

ir un 6tat d'isolement toujours plus parfait >r corxrtatait le Consul italien. << Toutes

les familles les plus distingu€es du pays se sont retir€es de la Cour>> (162). Lamodestie excessive de Cuza - en vif contraste avec le faste des Hospodars d'au-trefois -

ne plaisait pas noa plus. Et en g€n€ral la vieille habitude de changer

souvent les Princes (la Valachie en 70 ans avait eu 40 Princes!) (163) encouragea

pareiltement les renversements.

A Cuza ccrtaincment n'€chappa pas cet 6tat d'esprit. Malade, €puis€ parle trav-ail ct les luttes, il avait des moments de d€pression, dans lesguels il parlaitde son ddsir de quitter le tr,6ne en faveur d'un prince dtranger. Ses pr6lErences,

dans cettc €ventualit€, allaient vers les princes de race latine. Mais il ne fixaitpas le tenps de ce changement (164). Il continuait pourtant de guider le pap,

(160) Voir Dotca 86 Gt l{5. Di Stranbio disait, lc 27 Ivlai 1865, quc lcs Principutds Unicsinneot dc <mahr c@staris) (ASMAE, B,Lttz 169 l80n).. (16l) Lcjournal Buchml-ditDiStrambiodanssad€pGchcdu16Sept. 1864-s'occu-

Fit d4uis quelquc tempc dc < L'hcr6ditd du tr6nc > ct douait au Princc lc tire dc ( M..i6te ).rrCoci gli adcrcnti aroi parlano piir 6!s mei dclla nccessiti di annicotarc lc ambizioni dei partitiollo stabilirc la dinastia ccditaria del Principc attualncntc rcg.nte, come si fl nella Scrbia,cd, a talc scopo, si crede chc SuaAltuavogliarecarsi a Parigin (ASMAE' Butz I68V0q).EtJanvia 1865 on di:ait que la (hambre ct le SCnat ont I'intcotioo de prier Cuza d'dtablir pourJanvic lt65 on dEait que la Utrambre ctlui l'hffiita du tr6ne (ASIL-IE, Busn 169tui l'hdr€dita du tr6ne (rlSlL-lE, Bwta 169 ( 807) , dep€f,nc du lo Jmvia 1865). Pour le jour ono-mastiquc de Ia hince H€Iioe (21 Mai /2 Juin) m 1865 on a regu des tdl€grammcs dc provinceavec des vints awi pour < I'Augste Prince Alexaadrc II fib D (ASMAE

' Buta 169 ( 807 ) depernc

du 8 Juir 1865). Voir aussi ASI{AE, Buta 169 (807), depir}.e du 2l Juillet 1865' quad Crndugge qualche volta di bocca al Sig. Tillcdu 17 Ddembrc 1865: I'adootion du deu-

sc trouvait cn Autrichc: <<Titl.lo dt fitidc coEuh che Srgge qualche volta di bocca al Sig. Tillc/ CoDsul de Francc / palando del hincipe Couza>; du 17 Ddcembrc 1865: I'adoption du deux-iimc 6ls T)dmitre: du 3l lan'is 1866. concemt lc dimm nrcnoncA m mion dc la nou-/ CoDsul de Francc / palando del hincipe Couza>; du 17 Diimc 6ls Ddoitre; du 3l Jania 1866, conceroaat 16 discoursiimc 6ls Ddoitre; du 3l Jania 1866, conceroaat 16 discours prononcds cn occasion dc la nou-vclle annCe: <r Siccome teli discorsi vengono commicati due giomi prima, csi fu impartio il motod'ordine d'inneggire ajandio ai 6gli dellc Iaro Altezze. Solo vi si mctrd restio il Sig. CctaforoRcttore dell'Universitl, a lrini.to, il quale nel Ssto fu pur solo a steaerc le parti delljoppo-sizibne, in occasione della reeate discsione, che li ebbe luogo, intomo al Prog€tto di rispctaal discorc del Trono>>.

(162) ASM-{I, Buta 169 (807), dtpEche du 3l Janvier 1866.

(163) I\fenraru. De \Iorrxr, Iztlrcs sur l'Oritnt, Pars 1877 (d. 2), p. 6,(!tr) AS\fiE, Buta 169 (807), depeche du 3l Janvier 1866.

I58

en alant maintenant autour de Iui les personnes qui en gdndral n'etaient pas

Ies meiileures \1b5,' '

Les adversaires du Prince Cuza - lib€raux et consen'ateurs (166)

condnud les pourparlers en vue d'un changement politique. Ils sont arriv€s, \-ers

le commencement de I'ann6e 1866, a itablir une alliance, en accePtant coll.me

postulat l'€lection d'un Prince €tranger. Les plus actifs itaient les libdraux, qui

lrrt rnurr.o*6 les classes sociales et les autres Partis pour arriver au but' On

ftablit un plan d'action ir l'6tranger et dans I'intdrieur. On chercha i acqu6rir

l,appui des journaux €trangers et on commenga ir envoyer aux rddactions de ces

journaux des articles €crits du point de vue de l'opposition; Jean Britianu lui-

te-., depuis la fin de l,ann€e 1865, se trouvait i Paris pour travailler panni

les journalistes, et on savait qu'il 6tait aide par le Prince Bibesco. On €tait ausien contact avec les Corsuls residents ir Bucarest et avec les divers Gouvernements.

A l'intirteur les lib€raux s'efforc€rent d'€tablir des relations avec les officiers de '

I'arm€e rourvrine et d'acheter quelques che6. Puis, au count des pr€paratG pour

la fdte nationale du 24 Janvier (5 Fdwier) de I'ann€e 1866, ils ont r€pandu le

bruit qu'une insurrection aurait lieu en cette occasion; ils ont appris le peupli

ir crier : ( A bas le vol ! > (allusion aux monoPoles) ; et des P€rsonne disaient avoir

vu aussi sur les murs du Palais princier l'afrche: < Maison ir louer pour le 24 Ja'o-

vier> (la Cour niait avoir vu pareilles inscriptions). Tous ces mouvements ne

pouvaient echapper i la sun'eillance de la police et on Prit des mesures de pr€-.

caution; -ri" G pcrquisitions et les arrGtations ne furent pas. conduites avec lid '

moddration r€guise pour ne pas alarmer le monde. Les dispositions officiclles

prises pour emp€cher une r€volutionrle 24 Janvier, ont contribu€ elles alssi Iaugmcnter la peur d'un turnulte. Lc jour de f€te en r6dit€ on n'eut aucune rebd-lion. Mais la participation du peuple l la f€te fut tr&s r6duite (167). Jugeant

. (165) ( Si t per td guisa chc te pcrsone pii oorrottc c Ic piir in.iSniG-nti d3l. paesc rono

"t-.i'q i,i rolc rfoastc intomo e lui, -pcrcht ph qcli srruncoti dclle mc wglic, lc qudi' Attcr"-p* pit snodatc, pcl hmgo rso dci fotere, lo spingono Pcr rga vP $c far- S.narto ft ptttt-pUi. fimo dia nifuron;additati i-paicoli, cf,i G suCpasioni, b forzz dellc su.e. abitudini,i'aocora di saldi priacipii e di sotimcnti profondi e la pratica costantc dcl aro scctticisno, para-liq.zno e fuorviat'o il no ing€g[o rinarch&ole, la viva sua sagacia, c lo ritcogmo schiavo di unsiste-, fatale, ch'egli non si-rilfere forsc a tnutarc che qumdo sara c'oppo-95li > (Di Strmbioau Gdn. La

-I\rfariora, Bucarcst lc l0 F€rrier 1866: ASMAE Burta 169 1807]).

(166) Lc jugw€rt de Di Strambio srn lcs liberau et les conserrratqn en 186l dtait biennoir: <Dd

"oio-fiU.rati o conscrvatori, tutti, all'incirca, salw le onoratc eccczioni

della stsa guisa, nel govmo di qu6to pa€se, con igaoranza cioi, con- comuionc cd illcgali precedimenti. ii q"."t" ianiera la ifo"ma-ooo procedl avanti, la crisi Gneni-'ia non rallmtd, n|si rafforzd il cAso moralc di quete popolzioni, t".to piir corrotte, quanto pitr i:lcv'ate ne snolc cl'oi, e Ia disaffezim al Itiicipe cetUe cott';nquietudine ed il malontato gcaaale. Is situa-zione i'rimasta a poco pr6so laitessa quale il Principe Crlrvza la descrirnra nel Memorandumche intendeva tra"ietteti alle PoteDze>-(ASMAE,Brla 167 (805)' d6p€che du 6 Nov. 186l)'

Le Mdmomdm du Prince Cuza, qui serit d'inspiration i cette critique, 6tait compc6en rue d'obtenir I'agr€ment des Puisgnca pour I'rmion complite de deu Principautds. Is cou-leurs de ce ca&e s;nt fortes. Cinq ars aprts, cn 1866, la situation ne dev-ait pas 6tre beaucoupchange.-(167) ASMAE, Busta 169 (807), dtplche du l0 Fdrnier 1866.

Page 31: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

cette situatior-,, lcs Consul-q dtrangers donnirent au Prince Crrza le conseiJ d'adop'ter cies prlnc:pes libdraux daqs le gor-i\-elnement de son pays. Cornme rdporuele Prince dit qu'il 6tait fatigu6 ( ei disposd plus que jamais ir cider son posre ir

un Prince itranger>>, car un Prince indigdne ir l'ie <<ne pourrait jamais suppri-mer tous les maux dont on se lamente, ni donner large satisfaction aux besoins

et aux aspirations nationales > (168).Apres la fdte nationale du 24 Jan'ier 1866, I'apai.ement aPParent de la

gueilla donna 2r la Cour un mom€nt de r6pit. Dans les hautes spheres on recom-menga a virre en sirret6, sars donner trop d'irnportance aux mouvements poli-tiques. Dars cette atmosphlre eut lieu le coup d'Etat du ll/23 F€vrier 1866,

quand le Prince Cuza, surpris dans la nuit, fut obligd d'abtliquer. L'oppositionavait acquis 3 chefs militaires: le C.olonel Haralambi, iommandant le Corps d'ar-tillerie, le Colonel Crezzulesco - le frEre du President du Conseil des Minis-tr€S -, cornmandant le 7" r€giment d'infanterie, et le Major Leca, commandant lebataillon de chasseurs, auxquels s'est ajout6 le Colonel Cilinesco (169). Avecl'armde, le Prince Cuza perdait la derniire redoute. Mais il ne Partait Pas sans

Iaisser des regrets chez plusieurs, parmi lesquels on doit compter aussi l'EvdquePluym (170).

Le Prince dtranger qui prit la place du Princc Cuza fut Charles de Hohen-zollern. Celui-ci entra ir Bucarest le lol22 Mai 1866. Dts son arrivee on I'a con-duit directement I la cath€drale orthodoxe, of on a chantd le Te Deum. Qn lefit ensuite pr€ter serment de fiddlit€ enver€ sa nouvelle patrie. Le lendemain rece-

vant en audience I'Ev€que Pluym, le Prince Charles disait qu'il souhaitait avoirI'approbation de Rome pour I'accqrtation de la Couronne de Rou-"nie, et aussi

la permission ( de communier sous les deux especes >. Ces demandes montraientqu'il avait des graves probltmes iiltdrieurs ir r{soudre, car il €tait et voulait rcstercatholique, mais Ie pays qu'il devait gouverner €tait orthodoxe, et ce n'€tait pas

facile de maintenir la fid€lit6 envers sa foi et la foi des autres. Les hommes poli-tiques r-oulaient qu'il accepte d'€tre sacr€ par le Mdtropolite orthodoxe; l'Ev&que Pluyn 6tait d'avis qu'il ne der-ait pas se soumettre ) cette cdr€monie (l7l):pourr^nt le sacre eut lieu. Ainsi par son attitude personnelle il montrait sa volontdde r€soudre les diftcultes.

L'arriv€e du nouveau Prince fut accomPagn€e par l'€laboration d'une nouvelle

Constitution du pays. Le premier projet de cette nouvelle Constitution ne faisaitaucune mention ni de la religion domiaanle, ni de I'obligation d'&uquer les enfants

06a) IbA., ddp€che du 15 Fiwier 1866.(l6q IbA., d6ptche du 23 F€wier 1866.(170) Amue LII.(l7l) Anaare LIV.

du Prince dans la religion ortiroCore. \Iais quand ie projet se trouva en discus-

sion devant la Chan-rltre, <ies Di-'i;tes demandcrent d'introduire ces articles dans

la Constitution. Apprenant ce ci€sir exprim€ dans la Chambre, le Prince Charles

crut qu'il €tait mieux de sa part d'offrir que de subir une imposition ou risquer

un conflit. Pour cette raison il offrit lui-m€me le consentement de faire dlever ses

enfants dans la religion orthodoxe. Ainsi on est arriv6 ir avoir dans la Corstitu-tion I'Art. 2l qui prescri,-ait: La religion orthodoxe de l'Oient est la religion domitnntc

de l'Etat roumainl et I'Art. 82 qui exigeait I*s descendants de Son Altesse (le PftveChartes I) seront dlez'is dans la religion onhodoxe de l'Oient (172)' Donc les arrEts de

I'Asemblde ad hoc de Moldavie, qui n'avaient pas Pu entrer dans la ldgislation

roumaine pendant le rdgne ciu Prince orthodoxe Cuza, se sont fiayes une voie

pendant le rdgne du Prince catholique Charles I.Les partis politiques, et surtout les lib6raux, avaient tout int€ret i gagner

ou conserver la bienveillance deS puissances internes et externes, afin de conSO-

lider le nouvel €tat des choses. Ils favorisirent les trois Evdques orthodoxes qui

s'dtaient opposes au Synode convoqu6 sous Cuza et donnBrent plus de libertd

i l'Eglise orthodoxe (pour la reprendre plus tard). Aux exigences de I'Eglise

grecque ils tichtrent de donner satisfaction (quoiqu'on ne restitua pas les biens

#culairis6s). Ils s'eforcirent de calmer les appr€hensions de la Russie orthodoxe

en proposant dts le premier moment le mariage du Prince Charles avec laduchesse russe de Leuchtenberg, qui 6tait orthodoxe (173). De ce probltme du

mariage du Prince Charles s'occupa 6galement I'Ev6que Pluym, qui y voyaiqdans les circonstances pr&entes, de grandes difficult€s (174).

Le Prince Charles, s'adaptant ir la volontd des homnes politiques qui luiavaient offert le tr6ne, fit des sacrifices. Il accepta les exigences des orthodoxes.

Mais il espdrait que <par ce moyen... un jour l'unioa se ferait avec I'Eglisc

catiolique> (175).

(172) Annexe LVI, LIX' LXI.(173) Amcxe LV.Les mme prises pr Ie Gour.erncmcnt rouain provisoirc, de gtidairc crtaines denandcs

de I'opposition ecclaiatique, satisfaigient asi lc voerx de Rwq. Qymd Ia nouvelle de l'elec-tion du Princc Chde di Ifohepollm s'et r€1rudue cn Rormie, le pcuple faisait des objec-tioro d'ordre religierx: <Le peuple dit ou on lui fait dire que le Prince n-cst pa chr€tien> (leComul de France Tillc ir Drouyn de Lhr4:, Bucarest le l8 Awil 1866: Ilrrrv, L'ab.licalin,320r.Apr€s I'avCnemcnt du Prince Chrle cn Roumie, 2 d€putds roumiru (Cetaforu €t Bocrucu)firent envoyds en Rwie, et pil erx le Gowemment rrse demandait derx gamtics: << des mcsu-16 cotrtre la refugi€s politiqua et l'dloignertrent de rouge [la libCnu ctrlcoes]; et I'anaulationde certains mms religieues du prince Cuza >

- de quoi les d6putds ont dom6 der asmrancc3

(lettre du I Juin 1S66, invol'Ce I Droup par I'Ambuadeur de Fmce i Petmbourg, Baron deTalleyrad: Ilrxnv, L'afulication, 4O7-8). Le choix du Prince Charla comme succ€sscur de Cuzadomait de appr€hemiom auxRrs: <L'orthodoxie rc s'inquidte

- dit Talleyrand

- des

spoin catholiques nds de I'avdnemmt d'un prince catholique>; mis le Gopremement russe s'€stapais6 pu le suroce regus ( et a m6me lais6 entendre qu'un miage Icuchtenbeg neserait pro mal w en Rsie> (/6id., 407.428).

(174) Annue LVI-LXI.(175) Amexe LXI.

160

It -

Acta HisL - I

l6l

Page 32: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

La jeune Roumanie, rdorganis€e sous la stincillancc cles sept Ptrissences

gururrtar, .ott rut apr€s la guerre de Crim€e un grand 6ssor vers I'Occident' Une

ie\rrc d. progres dominait dans tous les secteurs: en instruction, l€gislation,

administration, cornnlerce, agriculture - partout on nouait des relations, on

assimilait Ia culture occidentale.\Iais le trait essentiel de rapprochement a\'€c I'Occident, c'est-ir-dire celui

du domaine religieux, ne fut pas achev€. on a essar€ de conclttre un concordat'

mais on n'est pL arrir'6 au bout. On.a Pens6 ir l'union de tous les Roumains

avec Rome, mais ce projet ne fut pas r€alis6. De cette faEon si la vie ext€rieure,

la r-ie civile, la culture et I'Etat se sont occidentalises, I'important secteur religieux,

au contraire, est rest6 attach€ ir I'Orient gr6co-slave. La forteresse roumaine

contre la mar€e des Russes, contre la poussee du Panslavisme, n'a pas eu ainsi

son dernier perfectionnerrent; et les r€formes de Cuza n'ont pas eu leur couron-

nement.<< Dans d'autres temps - aux XIII-XV siEcles, nous dit le consul Di Stram-

bio -, I'Eglise de Rome avait fait des efforts inutiles pour unir les rounains ir

* "o-nrrrrriorr...

Et les rounains ont rcfus€ avec entetement d'y adh6rer> (176).

Maintcnant c'6taient plut6t les 16gs1eins qui commengaient les eforts en vue

dc I'union: on n'avaii Pas un STand mouvement populaire, cornme Par exemPle

cn Bulgarie (177), mair une €lite qui aurait pu faire beaucoup' Pourtant en ce

moment l'E_siise ca-rholiqrre n'a pas et I'hontnte qui arrrait su qr.rider et aidcr ccttt:

6lite pour transformer ieurs aspirations religieuses dans une lorte r6alit6. Pltrl'mcertainement itait un bon et digne Ev€que, tris capable pour une administra-tion ordinaire; mais il €tait pr€occup6 surtout par le probldme du calendrier ctc.t

et il s'est perdu dans des choses secondaires. L'oeuvre du Concordat il I'a com-

menc6e avec confiance; toutefois, quand il a rencontr6 les premidrcs diflicultCs, ila perdu la confiance dans les homrnes et n'est plus arrivd A diriger ler bonnclvolont6s. C'est tout ir fait caract€ristique que le meilleur apdtre dc I'ttniott dcr

Eglises sous le Prince Cuza n'ait pas €t6 un Eveque, mais ttn Conrtrll le Conrrrl

italign fi Strambio, aid€ sur ce chemin par !e Consul dc France. Lc Inail{ltlod'accord entre I'Eglise de Rome et le peuple roumain au moycn Ago avalt dtd

une trag€die pour les ro"-ains; le ddfaut d'entente dans le ritcle pard ftrt porrr

eux une autre trag€die.Le mouvement pour I'union avec Rome persista encore !ou! Clrarlcr I chcl

quelques personnes, qui pensaient continuer I leur proprc comPte I'cflbrt entre.pris [comme Ie Major Georges Bogathy (l7B)], ou qui ont rolutionnd lculementpour eux le probldme [comme le Mdtropolite Calinic Miclesco, qui I la fin de

la vie, en 1886, entra dans I'Eglise catholique (179)]. Ces initiatives n'dtaient plusque des fragments d'un grand songe.

Les n6gociatiorr pour le Concordat furent reprises pareillement sous Charles I,en lBBl. Mais ce n'est qu'en 1929 qu'on arriva l conclure I'accord. Ce pacte

fut pourtant d€noncd en 1948, c'est-i-dire quand l'ile latine de l'Orient venaitde subir le flot de I'URSS.

Ocrevrelr BARLEARoma

eglise; et 3) dm la prsvince de Monrotir (Betolia), on 20 villaga ont suivi l'tmion (.I6id.,tr. 237r-238r).

Un t6moignage intiresant $rr ce urouvement nou est donn€ dgalement par le Corcal dcFtmcc i Athinoph, qui dans une lcttrc du l4Juin 1863 comtatait que I'rmion ici n'e pas domdIa fruits qu'on avait attendu. ., L p.r d'ememble qui a existC dm la diretion srp€rieure deette qu6tion, le aact€re vCnal et d6loyal de pluicun cccl{siastiques Bulgaes ont contribu€ irle compromettxe. Pluiem vilfue qui s'dtaicnt convertis I I'Union n'ont pas tard6 ir apostasier;toutefois il reste encore dans I'mion le trois faubourgs d'An&imople et 14 villages, doDmt uncnsemble de lllT familles ou enriron 5585 6,mes avcc 5 dgliscs ct 4 prercaD. Irc manque d'edire"et de gcrements a fait que beaucoup retomerent A I'Eglile orthodoxe. < [.c Patriarche de Cons-tatinople, d'aillem, second6 pu le Agcnts Rwc, a travailld A provoqucr de apctasia... Cequ'il y a d'6trmge est que 16 Agens Anglais s sont sssoci4! aux dCrnarchcs des Agcns Russes>>(ASCO, Saittzra originali &Ilc S. Congrcgazioni garurali pcr fli AA. Orilntall 1862-1866).

En 1932, I'Union en Bulguie comptait encore 5.598 Anrel,(178) Amue LXII.(179) Apiruea mitropolituld -4thuwie rostitd, Ina;ntta $1, Sinol d ,llntui llittrici oulocql[alc orlodoxc

ronlrc,Bucweyd l9ll, p. 5.1; P. G.iesol:clANv, Mlcun cahilitdln lkgthil llondn, dnnr <lliscricaortodoxi rom6.ni>>, XXXIV (lglGlgll), pp. 95 s.

(176) Volr notc l{6.It?71 un irt,tx)rr Drdrcntd tt Kocwwski a ta s. cong€getion de Propaganda Fide (l8ar?)

tn,ltqu'n't;iv"tuit,; i; ;.;;";.rit butg.... On fait ici distiction entre l€s Bulguc de Cnmtan-

rlnmila rl ern do Dulmrlc,'-'-'lA;;16o}fifi'i i".it un trtr pctit nombre de Bulgm. C'dtaimt surtout,<de demi-

|."rnLr, fooctlon'nrlrcr du couvemcmcnt ou egcnts comcrciau, et on 16 co$iderart 6Eme;tfuio1l-, i. populetlon *ii-."i bulgarc de- Corotantinoplc n'6tait quc-{ott^nte, form-te deli,ir.liiii, a" ;;fi;:-" a!r;d lc miuvcmcot national Bulgarc adop-ta l'dtendard..dc I'mion;;;;i'Triilh;-.lnc'efin dc l"ffrancttir du igug grec, tq.np{aru tant lar-qucs d:f\1i: u tu-trntinoplc quc popet rc trouv;nt auprts du ptiiit, * dcctaircnt pou, et cofftituerent la Pre-

;iil;;;J-J"ift.iiqu. dlgare: Tou ls pr€trcs rc crolaient_ digne d'6tre Patrimhes, ou

;;i", it;6d*t ct lJ laiques"d'Etre au moini ds Thorbadgis.(chefs deomtmc). En atten-

ath.* pr"".---it ils avaicniia frttention d'€tre grasscne-nt puvtt p* Sa Saillete'.' ' Ia onduitcde cette L--*" a Ctd la

""oi" a. h d6favoi dont I'Europe i couvert I'affaire de I'Union

Bulgare >.-.='-L Bdgars de Bulgarie - nous d"it le n6me Epport - on1 pris I'union-.au #rieu' Aeati*"pf"iii.".it30.000-Bulgaresrnis (suruepopdation de 120'0O0 6me)' Le,rdlag:Pokroro

i""" f.il d'.idrianople) " .-i^e pur'.ill.-*t i'rmion. Dm la lmlit6 Malka Timom lff)fmilla se ont d6clar€s uies.

<Jusqu'i prdsent - pr6ci* Kocanormki - I'mion au atholicisme ne re manifete que

dm l; foioill.i put*.s as ndguc... La clre ai*e, qui a pu recev-oir Cue]gy1.irtruction;;d;, ot pro{.. plu mntmii. au catholicime que ls Greci u-m6mes>> ('{SCO' Sadrure

l;fuic rci Cniercsi, Buleari | 186718751, tr. 202'214).'"" *ilG;;Cq;; p:'il.i;*, Viaitl apostoliqu. d. Co^t-tinople, dans une.lettre ir la S.

C""gr,*^-ti- aJ iropag"oda iid. dr l5'Fiwiei 1865 donne asiquelqus indicatiom su le

*o"i.i."t bulgare. it ioyait tioi, cen6es d'rmion: l) i -{&ianop_le.eilesinvirom,.-or) il y amitpi* a. O+O uiis; 2) n;edge-Vrdar, non loin de Salonique. oi lm unis ont edifi6 une belle

162 I (;3

Page 33: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

L{ ROUMANIE ET ROME SOUS LE PRINCE ALEXANDR-B Y' CIJZA

A}INE XES

Page 34: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

I

I

L'Eviqun Axroxro pn Srrrexo au Canprxer- Alnserruo Barxes6.

ASCPF, Snilturc rifcritc ui Congtesi,

f. 547r-54tu.

Missione Cattolica di Moldavia

Eminenza Reverendissima,

IaTi, 20 Septembrc 1856.

trtokloiz 184&1861, ool. II,

Jassi 20 Settembre 1856.

Ieri I'altro mi giunse puranche il foglio vergatomi dalla Eminenza Vostra

Reverendissima sotto li di 22 Luglio. Il quale mi fu trasmcso da Monr. Anton

Maria Valenziani; Incaricato di Affari nella Nunziatura Apootolica di Vicnne.

In esso foglio era rinchiuso anch€ un brano di lettera rcritta da Monr. Angelo Penl

a cot€sto Sacro Congresso, in risguardo I'uso del Calcndario in querto Prlnciprto.

Sul quale oggetto si brama conoscere il mio centimento.

La Eminenza Vostra Reverendissima non ignora chc i nortrl Oettollcl dlMoldavia, salvo pochi artisti e negozianti domiciliati nellc Cittl, rcn tuttl rddcttlatta cultura della campagna. Dessi abitano nelle terre dci Slgnorl rclrmrtlcl, por

i quali vengono astretti dalle leggi vigenti nella Provincia, di treveglirrc'vrrllgiorni dell'anno. Il quale lavoro si chiama bocrcscol e rcn obbllgati ai pubblici

Lvori detti beilicui; quindi [f. 547af ne siegue che deggiono servare le fcrte nei

medesimi giorni con esso loro, precipuamente il Natale c le feste mobili. E per

servarle seco loro d d'uopo che siano diretti dal Calendario antico; che adot-

tandosi la correzione gregoriana ne nascerebbe gran confusione, nonchd detri-

mento spirituale, e gran bisbiglio nella popolazione in generale, Confusione,

perche quando i cattolici avrebbero feste i Signori Proprietari li spingerebbono

al boeresco dicendo non essere giunta ancora quella giornata. Quando sarebbe

festa appo i Signori proprietari non sarebbe Permesso ai cattolici contadini

di faticare nel territorio di essi; ne avverebbe detrimento, perche in tal caso

i nostri agricoli non osserverebbero nd le feste gregoriane, n€ alla giuliana, enon adempirebbono ai precetti della Santa Madre Chiesa; e generalmente si

bisbiglierebbe che i cattolici fanno mutazione secondo aggrada loro e che sono

t67

Page 35: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

I

Iamanti d'inllorazioni; e gli -{cattolici prenderebb.r,) l')t;r 111,1,'''i111,' rli , lri;rrrrrrrci

non cristiani.L'uso del Calendario giuliano t ab antiquo si in \Ioldavia, r'lrr: irr \/:rl:rr,lri:r;

e presso gl'idioti d diveniato quasi una legge; e non sanno cosa vuol significarccottezzione gregoriana. Allorchd lo illustre Prelato l\[ons. Parsi introduccva inValachia il Calendario gregoriano si cornpiaceva scrivermi che molti pcr taleuna inno- [f. 548/] vazione monnoravano; ma che a poco a poco vi si avvcz-zeranno. E, se non isbaglio, mi prendeva la liberti di portargli ad awiso che

tale cambiamento potra produrre degl'inconvenienti nella popolazione; che anche.in varie case di Iassi si brontolava contro quella innovazione. Ed.inconvenientimagglori sarebbero in Moldavia, se si volesse adottare ancor qui la correzionegregoriana. Q;-rinci la mia opinione lo E di lasciare le cbse in statu quo. E pir)tardi non mancherb di far noto all'Eminenza Vostra Reverendissima anco ilsentimento dei Missionari intorno a cid. Direi eziandio che il sullodato Mons.Parsi a scanso di ulteriori susurri, procurzxrie pian piano, e con destrezza direintrodurre in Valachia il Calendario giuliano. Ma perd la Sacra Congregazionet scmprc padrona di dare quelle disposizioni che piir analoghe nella sua saviezzaritroverl.

Della F.minenza Vostra ReverendissimaUmil.mo Dev.mo Obl.mo Servo

A*roNro pB SrtreNoVescovo

Allo Em.mo Principeil Sig. Cardinale Ar-essANDRo B-{RNABd

Prefetto ddla S. Congregazionedi Propaganda FideROMA.

f. S,lBu

12 Noa. 1856

Si comunica a Mons. Pari cid che iguarda il cahndario giuliano. ..Risposto 26 Noo. 1856.

II

L'Evigur Awroxro oe Srrraxo AU CARDE{AL Ar,rsse-rpto Benr';as6'

Iati, I Awil 1857.

ASCPF, Scrithrc rifaitc wi &tgresi, Moldaois 184&1861, oo!' 11'

ji' 582t-583r'

Missione Cattolica in MoldaviaJassi l. Aprile 1857.

Eminenza Reverendissima

Da sei secoli e pitr il Principato di Moldavia d abitato da un numero non

sprezzabile di cattolici, i quali al pari degli altri abitanti hanno porta-to c Portanotutti i pesi dello Stato; mentre senza nulla, o poco Possdere di proprio contribui&'

cono al mrntenimento di esso con annuo tributo e con altre impOsizioni, fornir'cono la milizia di loro gioventt, nonche vengono imFiegati nei pubblici lavori

serva che percepiscono un soldo. Son proni in ogru circostanza al Governo locale

verso il quale adempiono appuntino ad ogni dovere. Senza dist'."ione son ado-

prati in tutto cidr che risguarda le gravezze; m2 vengono distinti allorchd si tratta

di diritti e privilegii, che godono gli altri indigeni non cattolici. Son distinti ed

emancipati da ogni diritto, sol perchd professano la Religion cattolica' e non loscisma. In modo- tale che se qualcuno fosse invogliato di essere :unmesso ai privi-legii e diritti degli altri indigeni, uopo sarebbe the abbracciasse lo scisma, immel-

gendosi per opera dei Preti foziani in una tina di acqua, e rinunziare Per selnPre

oll" ..ligiore dei suoi Padri; Siccome d accaduto a qualche disgraziato. Qpindiora che le Potenze cristiane, e precipuamente le cattoliche, hanno versato tanto

sangue dei nostri Fratelli e profusi immensi tesori pel miglioramento soPratutto

dei Principati Danubiani, tf. 5B2r] d tempo omai che anche i nostri cattolici

di questi Principati siano amnessi ai diritti di cittadini egualmente che gli altriindigeni di greca religione, e godano lib€rta di culto. Ed a tal uopo ho rtimato

espediente d'inviare alla Commissione Europea, destinata alla rcorganizzez.ione

dei Principati, un Memoriale a nome dei Cattolici indigeni ondc si faccia chc

in seguito abbiano tutti i diritti e privilegii, di cui fruiscono gli altri abitatori di

greco ritol e che i matrimonii misti siano tenuti validi senza che la partc cat-

tolica contraente sia necessitata a ribattezzarsi non altrimenti che se fiosse un

Israelita, oppur un pagano.

Dcl qualc Memoriale mi prendo la liberti di acchiudere copia alla Eminenza

t68 169

Page 36: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

Vostra Reserendissima. agli .\mbasciatori delle Potenze cattolichc onrlc pr.lr-rino per rnezzo delie loro Cord che siano sollevati quisti Cattolici, e li vcnra lattala dovuta giustizia. Che se in questi tempi di orgarizzazione non si prendonoanaloghe misure in favore dei Cattolici, lo stato della nostra Religione andrA sempreda male in peggio. Alcuni giovani non hanno potuto avere il soccorso per istudiareall'estero, accordato dal Govcrno agli altri indigeni, sol perch6 non son scismatici;e si d deciso nell'alto consiglio che costoro saranno ajutati qualora gi battczleranno,e mostrino la fede di battesimo del Prete scismatico.

Questi non lievi motivi meritano I'attenzione anche della S. Congregazione.Non d fuori di ogni possibiliti che alcuni giovani [f. 5B3r] volendo esser impie-gati per procacciarsi il vitto giornaliero e non lo potendo essere, perchd nonappartengono allo Scisma, s'indurrebbero a cambiare religione con onta delcattolicismo. -O_uinci ora che abbiamo propizia occasione non bisogna perderla,ed adoprar ogni mezzo per scars:rre tanti e si gravi pericoli. E se la EminenzaVostra Reverendissima credese a proposito, la prego per quanto so e posso,di raccomandare officiosamente la causa di questi Cattolici ai Sig. NunziiApostolici appo le Corti cattoliche, e singolarmente a quello di Parigi, ove si deci-deranno gli affari dei Principati Danubiani. Dal canto mio ho gii scritto ai SignoriNunzii di Vienna e di Parigi, ai quali mandai il prefato Memoriale pregandolidi presentarlo ai Signori conti Valeski e Buol onde prendano in considerazioneil deplorabile stato di questi Cattolici, e procurino per quanto sari fattibile, cheria migliorato.

Frattanto prcgo il Signore pcrchl conceda alla Eminenza Vostra Reveren-diuima lungn reric di anni fclici, e con predistinta stima, e profondo rispetto miplego al bacio delle Sacra Porpora

t)ctle limincua Vortra Rcvercndissima

Umil.mo Dev.mo Obl.mo ServoArrroxro oe Srsrelo

!'escovo, Visitatore Apostolico.

f. 583u

11. Magsio l1957lSi i snitto in proposito agli Ambasciatoi di Austriz c Francia, ai Nunzi Apostolici

di Vicnna e Paigi.

III

L'Evigur A. or SrErANo AU CARDTNAL ALEx. Brtnxlnd.

Iaji, h Ie Auril 1857,

ASCPF, Saittwe fifcritc ui Coagttssi, Aloldauia lefi'l0dl, rrrl, ll,' f. 581r-o.

E-inenza Reverendissima

Abbiamo in lassi da qualche settimana i comrnissari perrls orSanirzfziona

dei Principati. I Signori Comnissari di Francia, e di Sardegna Itaron Tayllcrand,

e cav. Benzi mi hanno promesso che riunendosi in consiglio non Perdcranno di

vista quello che concerne la nostra Santa Religione, c Procurcrarlno, Per quanto

sar} in essi, che anche i nostri cattolici indigeni godranno in apprcsso degli stcssi

diritti che hanno gli dtri indigeni acattolici.Al tenore di un Firrrans delle Sublime Porta fa d'uopo costituirsi un cosi

detto Divano ad hoc. Il quale Firmano dice che anche la Plebc deve mandare

un suo rappres€ntante a tal Divano. Si volevano dall'Exministro €sclusi [t. 584o1

i nostri cattolici: e colui che di officio ha da prendere ta difesa del cattoli-

cismo (l) aderiva, cooperat'a in gran parte a tale una ingiustizia, non ostante che

il Firmano non faccia eccezione di religione ed i Moldavi di buon seono dicano

che anche i Cattolici son patriotti, ed a tutta ragione devono essere elettori e

possono esser eletti. - p366y2 paura il nome d'Ungherese -. Furono gia sP€diti

!U *ain ai Governatori distrettuali onde non fossero chiamati .i Cattolici aUa

elezione. Ne feci appello ai Commissari, e singolarmente a quel di Sardegna, e

di Francia, i quali si presero a cuore simile causa.

Frattanto pregando il Sigrrore affinchd conceda ogni bene allia Eminenza

Vostra Reverendissima, con profondo rispetto le bacio la S. Porpora, ed ho l'onore

di segnarmi

Di Iassi lB. Aprile lB57

Dclla Eminenza Vostra ReverendissimaUmil.mo Dev.mo Obl.mo Servo

t Antoxro DE STEFANo

\/escovo

170

(l) Le comul aurichien.

l7l

Page 37: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

!

II

IV

Lr C,c'RDTNA! Ar,ex. Benxesd, eux ArraessADEuRS O'A(rrrucrre ar or FneNcn.

Rome, le 11 Mai 1857.

A&PF, Izttae c Dcaeti dclla S. engrcgeiw c Bigtirtti di Mou. Scgrc-tarb a. 1857, o- 348, f. 257r-a.

f- 257

Sr. Conte Cor,r.onBoo Ambasci;atore d'Austria presso la S. Sede

Signor Conte de R-eyxnv,c,r Ambasciatore di Francia.ll. Maggio 1857.

Mgr. de Stefauo Visitatorc Apostolico della Moldavia con suo r,fficio datatol. Aprile fa awisata la s. congregazione di aver [f. 257of dretta, alla com-missione europea destinata alla reorganizzazione dei principati Danubiani unistanza a nome dei cattolici indigeni di quei luoghi allo scopo di farle cono-scere come i detti cattolici al solo riguardo d-tla Religlone che professanosiano esclusi da ogni diritto e privilegio nello stato, mentre poi sono a partedi tutti i pesi, tributi etc. necess'ii per mantenere lo stato suddetto ed eccitarlain tal guisa ad insistere efrcacemente perchE sia bandito un si grave disord.ineil qualg awilisce i fedeli, ed arreca un non lieve danno ana Rerigione. siccomel'affare d veramente considerevole, e dovre-mo riprometterci i pii felici successiper Ia ncstra cattolica chiesa se venissero i fedeli dei principati Danubiani equi-parati agli altri cittadini nei diritti e privilegi, il sottmcritto cardinale prefettodi Propaganda ne rende consapevole I'Eccellenza vosta impegnandola insiemea compiacersi officialmente raccomandare I'istanza suddetta onde dalla suddettacommissione sia presa a matura considerazione. Lo zelo pel quale l,Eccellenzavostra ri distingue nel trattare gli affari che si riferiscono alla Religione fa sperareallo rcrivente che vorra ella prendersi in proposito il piir vivo interesse. Jnianto etc.

v

Le CenDnrar ArEx. Benxeg6, aux Noxcrs Arosror,rqr.rrs or Panrs rr vnr.rNS.

Rome, le 1I Mai 1857.

ASCPF, Izttcrc c Dcaeti tlella S. Congrcgazbu c Bigliztti di Mons' &grc'

tario, a. 1857, oot. 348, f. 258r.

Monsig. Carlo Sacconi Nunzio Apostolico in Parigi

Monsig. De Luca Nunzio Apostolico in Viennall. Maggio 1857.

Monsig. De Stefano visitatore Apostolico ddla Moldavia con ruo ufficio

datato lo Aprile arwerte la S. Congregazione di aver diretta all,a Comsrirsionc

Europea destinata alla reorganizzazione dei principati danubiani un iltanzs a

,ro-. d"i cattolici indigeni di quei luoghi allo scopo di farle conoscere comc idetti Cattolici al solo riguardo della Religione che professano siano esclusi da ogni

diitto e privilegio nello stato, mentre poi sono a Parte di tutti i pesi, tributi etc.

,,."o...ii-p.r. -.nt*ere lo stato suddetto ed eccitarla in tal guisa ad insistere effica-

cemente perche sia bandito un si grave disordine il quale awilisce i fedeli, ed

,rr.." ,rriooo lieve danno alla Religione. Atteso che I'affare t veramente conside-

revole, e dowemmo riprometterci i pii felici successi Per la nostra Catto[ca Chiesa

se i fedeli dei princifati danubiani venissero equiparati agli altri cittadini nci

diritti e p.i"iLS, interesso viv"-ente la bont) di Vostra Signoria ondc sia compia-

cente di fare f,.e.ro "odestt corte imperiale quelle pratiche che crederl valevoli

a far prendere la medesima istanza nella pitr matura considcrazione. Etc.

t72 l7:r

Page 38: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

II

I

VI

Mcn.. Cenro Seccosr, Norcr, Aposr. i Penrs, eu Ceno. BanNesd.

Paris, le 22 trIai 1857.

' ASCPF, Scritture rifcitc wi Congrcssi, Moldada 184&1861, eol. 1 1, J. 593r-o.

Eminenza Reverendissima,

L'istanza di Monsig. Visitatore Apostolico della lvfoldavia di cui mi tieneproposito Vostra Eminenza Reverendissima col suo venerato foglio delli I I cor-rente No 7, mi fu da lui inviata fin dal 25 Marzo, affinch6 io volessi presentarlaa guesto Sig. Ministro degli Affari Esteri.

Avendo ben volentieri corrisposto ai giusti desiderj di MSr. De Stefano, gliho risposto in data de1 26 Aprile ultimo d'aver rimessa nelle mani del Sig. ConteWalcwski la di lui memoria, e caldamente raccomandata la sorte dei Cattolicidei Principati Danubiani, onde sia migliorata, e venga loro concesso quanto F. 593r]eltri loro Correligionarj giA godono nclle Provincie sottoposte alla Sublime Porta.Aggiunri poi che il Sig. Ministro avea ricevuta la memoria, e ben accolte le mieptrolc, uricurandomi chc farebbe guanto fosse da lui, onde sortisse il suo effetto.

Non mancherll poi, dietro quanto mi csprime Vostra Eminenza Reveren-dlulma, di coglicre ogni opportunitA per rinnovarc le mie istanze, e preghierein proporito proro il lodato Sig. Ministro.

Inchinato al bacio dclla S. Porpora ho I'onore di confermarmi con profon-diuimo orscquio

Di Vostra Eminenza Reverendissima,Parigi li 22 Maggio 1857

Umil.mo, Dev.mo, Obbl.mo Serv-itoreC. Arcivescovo di Nicea Nunzio Apostolico

VII

L'Ev€qrre AxroNro DE STEFANo AU CARD. ALnx. BenxAs6.

Ia$, le 23 SePtembre 1857.

ASCP F, Suitt. tif. rci Congrcssi, Moldaia, a. I 84& I 86 l, ool. I I' f' 61 h'612r

f.6llE-inenza Reverendissima

Il veneratissimo foglio di Vostra Eminenza Rev.ma, datato 2l.p-p.Agosto,mi grungeva gratissimo; e -i afretto a vergare Poche riShe in rispettoso riscontro.

I missionari ed io non siamo affatti alieni dall'introdurre il Calendario gregoriano

in l{oldavia; anzi avremmo gran piaccre pcr allontanarci col semPre dagli Scis-

matici se per ora fosse posibifle] condurre a fine i nostri dcsidcri. Non manchercmopero di prendere tutte le possibili misurc onde in temPo oPPortuno' c Ecnza Pcri-colosa diceria servirci del gregoriano, e non pirl del giuliano calendario; pcr latoller^nza dd quale in Moldavia gli antichi dccreti non appariranno pitr nel Dirct'torio pel Divino Officio.

Ieri con gran pompa si faceva la solenne apcrturs del Dlvano rd hoc pcr lrriorgarizzazione dei Principati. I Deputati componentito ron tutti rromlnl dl rpl'rito e di buon senso. Ci giovi spcrare che nella nuova lcgirlulono non vorrlnnoescludere i Cattolici nativi del Principato dai diritti patriotici, c vornnng Pnoporroed accordarci la libertir di culto. La qualc conccssaci una volta' c tolto il rorvrgglo,potremo con facilith, e scnza scalpore menare introdurre anche il Calcndarlo grcgo'riano, e celebrare le feste nel giorno medesimo, in cui vengono celebrate da tuttoil mondo cattolico. Epperd per viemaggiormente cid conseguire abbiamo bisogno

soprattutto del forte appoggio della Francia, dalla quale dessi Scismatici tutto spe-

rano, [f. 6l la) ed aspettano. E se la Francia fa tanto bene per essi non dovr], nonvorr} senza dubbio porre in obblio quei di sua religione - E forse non li dimenti-cher?r - Sol m'induce in qualche dubbio la presidenza del Metropolitano al Divanoad hoc. Del Metropolitano naturalmente inimico della Religione Cattolica. E percidprego la E-irenza V. R.ma di raccomandare anche dal canto suo questi cattolici,o per meglio dire, la religione cattolica in l\{oldavia agli Ambasciatori delle Potenze,

e singolarmente a quello di Francia. In quanto a me non omisi di parlare con energia

a tal uopo ai Commissari di Francia, di Prussia, di Sardegna, e di Austria, e tuttimi promisero di fare quanto sarlr in essi affinchC i cattolici sicno considerati al par

I

t.

t74 175

Page 39: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

degli altri alritanti di \IolCa''ia. lIi raccomantlr;rll:t trr;rrlrii ,r ;r,rtt, rl,'i l)('l,rrl,rlr,che conosco da molti anni, i guali mi fanno bclle lrrotttrsrir', r trt'ittrlrit.ttt,r lt,lrtri,r;

ma saranno perplessi per ncn arrecare dispiaccre al Ntctro|.litirttt" l't t'tti llvvrr'

sione al Cattolicismo mi tiene in agitazione. Per6, a quallt() ()tser\'()' lltrittttto tttttrr

cid che la Francia ordinerir; e quindi non lascio di visitarc spcsso il (krrrsolc lt'rttt'cese, e di tenergli discor:o della religione cattolica, dell'indiginat<t, dci clrttolici,

dei patrii diritti, della liberti di culto... E non ci resta altro sc non clrc confidarc

nel Signore di sortire il bramato intento.E qui di tutto cuore augurando alla Eminenza V. Rev.ma tutte le prospcritA

dal Signore, con predistinta stima, e profondo rispetto ho l'onore di essere'.

Iassi 23. Settembre 1857.

Dell'Eminenza V. Rev.naU.mo D.mo Ob.mo Servitore

t Axtoxro DE STEFANo

Vescovo

All'Eminentissimo PrinciPeSig. Cad. Ar.sssANDno B.o'nxagd

Prdetto della S. C. di Propaganda etc. etc. Roma/.

f. 612o

Jassi 23 Tnbc IB57

Mgr. Dc Sufarc

Si attcnd d quanto gli i stato parteci.pato sul Calcndaio Gregoriano da introdursi-

Si sta trattando la riorgutizzazione dei Pincipati Ddubiani - Spcra clu i cattolici

siano equiparati agti alt'l - Desidera chc questo affare sia raccomaadato agli Ambasciadoi.

La richicsta raccomantla:ionc sifcce nel giomo 11. Maggio.

VIII

L'ansf Beuen, au Cer.p. Ar.ex' Banxegd.

IaSi, le 30 Octobre 1857'

ASCPF, Saitlre rifcritc ui Cnngtcsi, Moldoia 1848-1861, ul' I I, [' 615r'

616o.

S. L. G. Ch.

Principe Eminentissimo

Iassi 30 Ottobre 1857.

Groncro BeunnAlunno di Propaganda

Di un,altra cosa vorrei awisare la signoria $u4 F.mincnti$ina: chc cio0

Mons. Vescovo C motto disposto pcr aprire un scminario ncl n6tro Principato'

cd awebbe gii la casa, ed il luogo pronto per questo finc (comc ci roi dircc) ma gli

mancano i muzL per Inantenene in esso i giovani studcnti. A questo Propogito

io seppi rispondere a Mons. Vescovo di avere tro to il Arcivcscovo di Erlau in

Uog;, J il Vo.o.,o di Gran Varadino nella Ungaria, i quali av€odomi invitato

ailoro'-.nse si € parlato giusto del bene grande, che ne verebbe a questa $. 616r]

missione dalla erezione d'un seminario, ed esprimettero che una tale opera anche

essi avrebbero aiutato. Oltre questi dignitari, ho trovato varii altri d'inferiore

condizione fra ecclesiastici, e s@oliari, che mi parlarono sul medesimo tuono. Quip3x$ si deve avertire che Monsignore desiderebbe di vedere in piedi un seminario,

ma (per quanto ho potuto rilevare) questo lo desiderebbe pirl tooto.un Noviziato

di R;ligiosi, che di giovani ecclesiastici secolari. E questo seminario dl grovani

indigeni tanto pit si desiderebbe da Mons. Vescovo, quanto che nel Convenio

di SLto, del quale si parla Per tutta Europa, si vorrcbbe fare una legge riguardante

i missionari nostri cattolici colla quale proibire di non lasciare pir! entrare saccrdoti

esteri nel Principato, ma che se vorressirno sacerdoti, ci forrrassimo il nortro clcro

indigeno, il quaie solo, e tnn a/tri, potesse gJdere dci bencficii, c dclle Parrocchicche vi sono per la parte nostra nella Moldavia.

f. 6l5u

f. 6l6a

,t - Acta HbL - I

t77

Page 40: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

IX

L'Eviqun A. oe SrErANo, eu Ceno. Ar-rxelronr BenN'ts6'

IaSi, le 10 Januicr 1858-

ASCPF, Sritnrc tifcritc ui Congrcsi dal 1848 at 1'861' Moltlaia' ool' Il'f. 7Ih-713r-

Eminenza Reverendissima,

cattolici sieno considerati egualmente che gli Scismatici, e cl,e sicno dcl plli r;rh'riati dal Governo perchd possano attendere viemeglio al vantaggio rlliritrrnle rlrlpopoli, ed alla cultura dei medesimi, senza essere impicciati PcI ncccarilft tlegli

.ffuri t.-po.ali. Questa proposta fu approvata a Pieni vod dalla Arscnrlrlce,

f- 7l3r

Jassi, l0: del lB5BDell'Eminenza Vostra Rorerendisrirna

IJmil.6e, Dcv.mo, Obbl.mo Scrvo

f Arvroxro DE STEPANo

Vescovo

f- 7l3aMarzo 1858

Risposta

c spedito il nsnitto dcllc facolttpr altri 10 casi.

xL'A*cwvtqua A. Hersrnr, AU CAnD. Ar,sxelronr, Ernxer6.

ConstantinoPh, h II Octobn 1859.

AffF, Sdilt. iJ rci fugressi, Bttlgab-Valehis, a' 18591861, al- 19'

l.6k4h.

No 50

Eminenza Reverendissima

Facendo seguito alla precedente mia lettera no 49 mi faccio un dovere di sotto-porre alla savia considerazione di Vostra Eminenza R.ma, che nel trattenimentoorora avuto con questo Sig. Ambasciadore Francese, mi parl6 egli del movimento

In Divano ad hoc 'filvo

alcuni del clcro, votb unanime la libertlr del culto. si

respinsc perb con maggioritn di pochi voti la proposizione dei diritti civili lf' 7l2of

e politici da godeni da tutti gl'indigeni della Provincia di qualunque rcligrone

oirU"- eglin; si fosscro. Per ,rL si grave ingiuria fatta d Cattolicismo, - P€rche

gu acattoti-ci dominanti pongono lo scisma p€r baze dd possesso di ognr diritto -ie appcllai alta Francia, .ll'A*oir, ed alla Comsrissione e'ropea in Bucuresti.

Giovi-rpcrare che tale appello produca il desiderato effetto. Sarebbevergogna

indelcbiic per I'Aurtria, c ropratutto pcr la Francia, se tendendo la mant solle-

vrtrico agli Scirmatici dcl Paesc, t"*.i"".o tanti cattolici sotto I'oppressione dei

mcd'imil elrci pcrd che del tutto non son privi del senso comune, e dd buon

rcno, non *no di dire chc il Divano ad hoc portzndosi in tal fatto o1rcr6 contro

ognl ngionc; c chc la Europa,opcrcd da senno' Nel qual Divano varii Deputad

mr con calorc c con tutta cncrgia il sig. Michcle Kogiilnicianu perorarono la causa

dei cattolici; e conchiulcro ei ed il sig. costantino Negi nd loro lungo ragionare

che i Cattolici in particolare devono 6sere runmessi al godimento di tutti i diritti

del pari della gentc attinente all,;a religione dominante, e perch} son in Moldavia

ab antiquo, e perche uni con gli altd abitanti del Principato di religione greca hanno

*-pr" proo l" armi, a richiesta del Principe, per la difesa ddla medesima Patria.

Qual cosa vien confermata dalla Pr€sente milizia nazionale, la quale d competa

solamente di Cattolici moldavi c di Scismatici ad esclusione di dtra gente' Con-

chiusero quei due che siccome glindigeni cattolici Portano tutti i pesi dello stato

scnza differenza dagli altri abitanti di loro religione; cosi essere giusto 9d equo

che sieno accordati loro tutti quei medesimi dritti, di cui fruiscono i loro confra'

telli di niserie e di gravez "^,

'".o differenza veruna. I discorsi dei due oratori,

speciatnente del Sig. Cogalnicianu furono lunghi e calorosi i pro degl'indigeni

Cattolici. Ed il Cognhiciarru propose che nella futura organizzazione i Sacerdoti

l78 t79

Page 41: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

religioso esistente fra i Bulgari Scismatici all'unitir Cattolica. Egli mi disse che le

informazioni da lui ricevute fatevan redere esser circa trenta mi.la Bulgari da ritr-

nirsi al centro della Chiesa cattolca. A questo proposito egli mi consegnd Ia radrr-zione d'una supplica da loro diretta al S. Padre nel detto senso, raccomandandomi

di rimetterne copia a V. Eminenza Rev.ma, quale percid qui accludo. Mi comu-

nic6 pure, che egli aveva raccomandato al Sig. Eugenio Bor€ Prefetto dei Signori

Preti della Missione qui cosi deti Lazzansti, perche recatosi sulla fa'ccia del luogo

meglio esplorase lo stato delle cose, onde poter prendere le opportune misure

presso la Porta in favor di quei convertendi. Mi disse d'aver pur dato al medesimo

Sig. Bor€ anologhe istruzioni per la buona riuscita d'un tal movimento, e special-

mente di avergli fatto intendere che alrneno in sul principio per la cura di quei

convertendi non era opportuno destinargli degli ecclesiastici stranieri sian fran-

cesi, sian italiani, sian di qualunque altra sudditanza Europea, potendo questi

divcnir d'ostacolo alla riuscita d'un cosi delicato afare, sia P€r raPporto a quella

popolazione, sia per parte del Governo Ottomano, sia per parte della Russia; che ladestinazione di Ecclesiastici cattolici della stessa loro nazionalita Bulgara e di sud-

ditanza Ottomana preverrebbe molte difficoltlr: che egli sPeraE, che la S. Sede faci-

literebbe molto la loro conversione con far loro tutte le concessioni posibili fi, 624]

in visA specialmente di conservazione dd loro riti e pratiche nazionali: che peruava

non csscre nell'interesse della buona riuscita dell'affare spiegare una manifesta prote-

zione francese in favor di quei convertendi in faccia al Governo Ottomano, poiche

un tal sistema oltre che senza bisogno irriterebbe la suscettibiliti del Governo Otto-nano, darebbe pur rrotivo alla Russia d'agire aPertamente Presso la Porta Otto-

mana in senso contrario per farvi stabilire a quei Bulgari non I'niti un Patriarca

della stessa nazione Bulgara e indipendente dal Patriarca di Costantinopoli, e

farebbe tutto altro che potesse distrarli dal loro Progetto d'unione al centro del

Cattolicismo. In caso di riuscita dell'affare egli era ancor di sentimento di inter-

oprvi fra d'essi e la Porta Ottomana, non men che fra la S. Sede qualche raPPre-

sentante suddito Ottomano giir riconosciuto dalla S[ublime] Porta, il quale com-

parissc per la trattativa dei loro affari, e cosi salvandosi le apparenze si eviterebbero

molte difficoltl prevedute sul proposito, mentre che poi I'Ambasciata Francese

ncll'occorrenza I'appoggerebbe presso la Porta in tutto quello che concernesse la

libertA dcl loro culto; che Mgr. Melezio uno dei Vescovi Scismatici della Bulgheria

diccvasi fornito coll'appoggio ddla Rusia d'un Firmano della Porta per andar

in llulgheria ad adoperarvisi ancor in rnodi illegali a far ritrattare quella popola-

zione dal loro progetto d'unione, ma che egli Sig. Ambasciadore s'era aEsicurato

rlnlln Porta non esser stato rilasciato verun Firmano a quel Vescovo Scismatico;

Clre di pi[ il medesimo Sigr. Ambasciadore era tutto intento ad scansare ogni

<xtacolo che da qualsiasi parte ostile si volesse frapporre alla conversione di quella

;rolrolazione. Nell'esporre queste cose il Sig. Ambasciadore di Francia mi racco-

lB0

I

mandava [f. 63] d'eporre tutto alla sasia considerazione di V. Eminenza Rev.ma,cd i perci6 che in adempimento delle di lui premure volli farle succinta espo-

Intanto con sensi di profondadestra mi confermo

venerazione, ossequio, e col bacio della sacra

Costantinopoli Ottobre 1859.

Di Vostra Errinenza Rev.ma

{Jmilissl66, Devotissimo,Obbedientissimo, Obbligatissimo servo

A. HassuxArcivescovo Primate di Costantinopoli

A Sua Em.za R.ma Sig. Card. A. BanxesdPrefetto della S. C. di Propaganda

Roma

f' 63o II. ouobra IBSS

Mgr. Hassun iferisce una sra confnaqa coll'Ambasciadorc Tluuuul sul modnunlo

Bulgaro uerso il centro di unitd; tlclintczzc chc dcuc awrs; ruI secondarlcl uclude copia di

una lctkra sigillata pel S. Padre dd Popolo di Kcul-Kcilch.

t. 64

Tradution

Supplique que quelqu€s-uns des habitansdu village de Keul-Keutch (dans la Butgarie lvfac€donienne)adressent i Sa Saintetd le Pape Pie DC

Nous soussign& habitans de l'€parchie Polyanas, le coeur accabl6 dc douleuret sous le poids d'une tristesse inesprima$e, nous nous voyons contraints I confesser

i la face de l'univers que notre Qlisc orientale est rdduitc aujourd'hui daru un6tat si d€plorable qu'il est imposible de le d€peindrc, ct la pcine quc Dour Gtl rct-sentons est telle que nous devons rdvdler dc trbtc! v6rit6. Lc mrl r rutptrd lrpatience!

H6las! ceuxll mdme qui devraient rdpandrc la lumilrccl monblr lo chcrnlnde la vertu, c'est-)-dire nos propra Partcun, ou Sup,4ricurr occl&htlqugr noEv€ques, cn un mot qui s'approprient I'autoritd rpirituclle, ront da p€nonnesacr€es, il est vrai, mais sans foi aucune, rsru corttcicncc, ttm omlctdrc, de ltommav€nals, ambitieux, orgueilleux, qui pour dc I'nrgenl, foulcnl eur plodr nrltdttoutes lcs lois et les sacrements de I'Cglire. Lorrrpe le Syrrodc Pntrlrrclrel dc (lrlrr.tantinople est composC de tettcs pcrronner, comnretrt lrurrrreil-il lgttoror (lll€ l€l

Page 42: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

1

I

IEr'€ques envol'es pour gouverner les dioctses ressemblent parfaitement A ccrrx qui

les envoient? attendu que ces-derniers commencent par leur vendre ir un prixexhorbitant la charge €piscopale.

Le but de ces Pasteurs n'est pas d'instruire le troupeau de J€sus-Christ, ni de

s'occuper de ses besoins spirituels, tout leur soin consiste i ramasser de I'argent,l€galement, ou ill€galement, ir vivre darrs les d€lices, cornme de rrais Sardana-

pales, et ir envoyer leurs recettes i Phanar, (village de Constantinople, rdsidence

du Synode grec schismatique) 2r leurs supdrieurs. Non seulement le peuple ne

regoit d'eux aucun secours spirituel, mais, tout au contraire, il n'en €prouve que

des domnagss matdriels, et moraux, sans parler des scandales [f. 64a] quir&ultent de leur vie d€r€gl€e et corromPue: €n un mot, de tels Ev€ques sont unpesant fardeau et une plaie douloureuse Pour Ie troupeau Ie J€sus-Christ.

Ceux qui ont, surtout, le plus ir souftir, et de toute maaibre du clerg€ grec,

incpte et perven, ce sont nos Bulgares peuple innoccnt et religieux qui, pour 6tre

bon a continuellement ir se plaindre de ce clerg€, sans conscience et satxi craintede Dieu.

Un des plus remarquables, par sa vie der6gl€e et perverse, c'est M€ldtiuscelui que jusqu'A ce jour, nous avions pour Ev6que. Il y a onze ans que cet Ev€que

Souvernc, ou, pour mieux dire, ravage, vrai Carien, notre diocese, semblable a

un toup fdroce, au milieu d'un troupeau de brebis. Il n'y a pas de crime, d'injusticequ'll ntrir commi!, loit publiquement, soit sccretement.

llt qrri peut rtconter tous lca actca hont€ux par lesquels il a deshonore et

nrdprhd ru)trc vnic foi, ron caractlre sacre' en prdsencc de tout le nonde! Q;-ripourmlt ddcrlre rct obrcenit&, lel vexations et s€s rapincs! Combien de famillen'r.t.ll pu opprimda? A combicn n'a-t-il pas nui en nille manitrcs? Nous nous

rrtnrnot pl.lntt prr troir foir I I'autoritd eccldsiastique de la conduite de ce loup,

tGt6tu d.: h peur dc brcbir, mair on n'a pas mtme daign€ nous €couter. En vain,nour lommc.-noul aPPliqu& A ocpoccr la grandeur du m:l occasionn€ Par un telPutcur, cn vain, nout lornmst nou! cfforcds d'e:<citer les sentiments d'une com-pauion Clrrdtiennc dans le ceur des Sup6rieurs eccl4s''".tiq\res. Ceux-ci ont entcndu

nor plaintdr avec une grande indiffdrence ct une €xtreme froideur.Alors nous, daru le but de conserver notre foi sauve et sans tache, oorrme

nous I'avons regue de nos Ptres, et Pour nous Prot€er nous-memes contre les

scandales, les perversites insoutenables et les violences de ce clergd grec, v€nalet pervers Dous nous so[lmes resolus, irrevocablement ir I'abandonnerr et ] rccon-

naitre Sa Saintet€ le'Pape Pie IX, et s€s successeun lrcur nos cheB tf. 65] sPiri-

tuels de la manitre indiqu€e, ci aprts.

lo. Nous embrassons la communion du Si0ge de Saint Pierre, sur t qrrit;*,rs-Christ n b6ti son Eglise, et du haut duquel, en ce moment, Pie IX pr€side et com-

mande i lEglis€ deJesus-Christl en mdme temps, nors croyons, de la m6me mani€re

que Pie fX est vrai successeur de Saint Pierre.

l82

Nous croyons ir la vraie foi de I'Eglise Orientale orthodoxe telle qrr'ellc a dt€

trarxmise par les saints Conciles cecumdniques.

20. \ous supplions Sa Saintetd Pie IX qu'il ne soit fait aucun cltangemcnl

dans Ia c€l€bration des offices ecclesiastiques, dars I'administration dc! locramctu,dans I'habit de notre clerg6, et dans la langue dans laquelle les officer eccldriarliqtrelsc font parrni nous, qui est I'ancien Bulgare, autrcment dit I'encicn 8lrvo,

30. Le gouvernement eccl€siastique de l'dparchie terr conli6 I un EvAquc

de notre choix que nous supplions Sa Saintetd Pie IX de voulolr blon eonirmer'

40. L'Eveque et le clerg€, choisi par nous pour I'edminbtrrtlon du dlmAreet des Paroisses, seront soumis ir I'autorit€ de Sa Saintetd Ple lX €t d€ rx ltlooer

5o. Les 6coles seront sous la haute direction ct la protectlon da ltEvlqur rtdes Primats. La langue Bulgare avec son dcriture nationrlc ron toqfoun lr lrn$rbase et principale pour I'enseignement de la jeuncuc. Icr rnrltil dtdtrsla rorgntchoisis par I'Ev6que et par les Epitropes nommdr par le pcuplc do Prrohre'

Telle est la meniEre dont nous prions Sa Saintctd Pic IX do rmru ru€Gvolr

dans son bercail; tel est l'ensemble des rapports daru lcrqucb nour d&lroil Ottc

avec le Saint Sibge Apostolique, afin que tous no! autrcr comprtrlotcr prrhnntasus imi1s1 et que, nbus trouvant de cette manilre d6liwdr du Clcrg{ grec luldloul€t pervers, Dieu puisse etre glorifie parmi tout le r€ttc de nor Bulgrrtf.

ff. 65u] Enfin, nous supplions Sa Saintet6 Pie IX de vouloir bicn prlcr lo 3ou.vernement frangais qu'il nous accorde, en cas de besoin, rcr boru ofica, ruprlrde notre bien ain6 Souverain le Sultan Abdul Medjid contrc toute pendcutl,on

qui pourrait s'€lever contre nous de la part du CtergC grec insidieux "i

trohpcur.Conrraincus que nos humbles pridres seront exauo€es nous rourcignotu rraPoc'

tueusement

Keul-Keutch le 12125 Juillct 1859

Les Sujets tres devou€s de Sa Majestd le Sultan AMul-Medjid

(Suivent 79 signatures, parmi lesquelles cclles de 4 Pr€res Bulgares).

lB3

Page 43: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

XI

Lr Secnitanrq'r o'Etlr', i, r-e S. Coxcrfcerrol pE PnoplcaNoe Fmr.

Rome, le 30 Dicembre 1859.

.[SCPF, Suitturc rifrite rci &ngrcssi, Bulgaria-I'alachia, a. 18591864't- 13,f. IITt-c.

f. llTrDalla Segreteria della S. Congregazione degli

affari Ecclesiastici Snaordinari

30. Dicembre 1859

lvfonsig. Gaetano BediniArcivescovo di Tebe, Segretario ddla S. C. di Propaganda.

La commissione centrale a Fokchani stabilita recentemente nei PrincipatiDanubiani b virt[ della convenzione dei 19. Agosto po. po. ha pubblicato un Pro.getto di Costituzione fond"-entale, pcr la Vallachia e la Moldavia, il quale, ameno che non soprzrwengano straordinarii awenimenti, sadr sottomesso dentro

poco tempo alla deliberazione delle C.amere.

Contenendosi nel precitato progetto alcune disposizioni lesive dei dritti della

religione cattolica, e fra le altre qudla indicata nel qui unito foglio, non si lascerA!

di fare lc opportune pratiche, perche ne siano eliminate, Presso Ie Corti di Francia

ed Austria, le due sole Cattolich€ che in un colle altre sanzionarono [f. llTu]I'attuale condizione politica degli anzidetti Principati, e dovranno percid unita-mente a qucstc prendere ad esame la Progettata Costituzione.

Intanto perd si a crcduto conveniente renderne intesa cotesta S. Congrega-

zione, affinch6 ccciti qucl Mr. Vescovo Ammin;stlatore a dare anch'esso insieme

coi pirl notabili ed influenti cattolici quei passi che la prudenza consiglieri essere

di maggior opportunitA cd cfficacia a raggiungere lo scopo sopraindicato.

Il rottorcritto Segretario della S. Congregazione degl'Affari Ecdesiastici

Strngrdinari profitta di quest'incontro per rassegnarsi con sensi della piir.distinta,ed oucquios:r stima.

Di Vostra Signoria lll.ma e Rev.ma

Umilissimo Dev.mo ServitoreGruseppn BBrer,or

l84

< Une loi reglera la position dans les Principautes-unies et les affaires de

I'Eglise Catholiqui et des autres Cultes Chretiens, ainsi q:ue la naturdlisation da

Cleigi dz ces its it kur indipendarcc dc toute potcction itranglre. Le Clerg6 et les insti-

tutions d'instruction religieuse suP6rieures de I'Eglise Orthodoxe et de tous ks autrcs

Czllas chr€tiens reconnus et naturdlbis setoat cntrekta$ par I'Etat. Les appointements

du Clergd parroisial seront retribues par la Commune (le Code civil pr€ciscra lcr

cas de dissolution de mariages, et r€glera la proc{dure d'aprds Lagudle les scntences

en s€paration ou dissolution doivent 6tre rendues. Les mariages mixtcs entre lca

p€rsonnes de religion orthodoxe et des divers rits chr€tiens, sont reconnus colnme

ldgaux d"." I'Etat Roumain) >.

ilnnexe

Ibid., f.

Copie:

XII

LE PiRE G. Toxirssr, AU CARDTNAL Ar,n. Benxer6'

Ia1i, lc 2 Ffficr 1860-

ASCPF, Saittuc rifaitc ni Cnngrsi, MoLI@il 1 81&1861, wl' I I, [' 995r'

9960'

Eminenza Reverendissime

Mi aftetto a riscontrare il Veneratissimo foglio della S. Congregazionc dato

il 14, e pervenutomi il 31. dd teste sPirato Gcnnajo, cd ho I'onorc di rignificrr€

alla F.ninen-a Rw.ma qu:urto segue.

In conformiti ad un Articolo stipulato nella Convenzione fatta dalh Potcnze

rappres€ntatc nelle ultime conferenze di Parigi, la Cosrmissionc Ccntrale dci Dcpu'tati di ambedue i Principati Danubiani si adund in Foksiano nel mde di Maggio a.p.

allo scopo di redigere un Progetto di Lgg sulla reorganizzazione dd Principati

nsdesimi; progetto che dal Principe regnante doveva ess€re sottomesso alla dcli-

berazione delle Camere, e sanzionato in fine dal Principe istesso. Awenne pcrd

che un tal progetto votato dalla Comrnissione Centrale il 9 Ottobre, non solo non

l85

Page 44: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

vi ebbe mai sanzione vemna, ma nePpure fu presentato alla deliberazionc voluta;

ed io che, ignaro ancora del reslltato, ne stava semPre in una certa inquieta aspet-

ori*, po,a-i risapere da sicura sorgente' chc nessun conto si sarebbc tenuto del

duto p-g.tto, e che sarebbe stato respinto, come difatti segui'

ir arti"oli riguardanti la religione in genere, e la posizione in ispecie della

Chiesa Cattolica erano i seguenti:

Tit. 3. Dei diritti dei Rumeni.

Art. 19. I'a religione Ortodossa [f' 995u] (caratlcre unrpato dai Moldaui dalla

guena di Crimca in poi) ta religiotu ortidossa i la rkgione detto Stata Rumcno' La liberti

Ltb ott , nligioni e dei culti iotwsciuti I garantita con lc restilioni pevcdute nelle Capi-

totazioni dzl bacse (questc resti<ioni riguardtrcbbero i Maotruttani)'

La Chicsa ortoihssa mnuna dei eitc;pot; uniti i, c rcskrd scnpre indipcndrntt do Cuol-

siasi Gcrarchia straniera (s'inUad,c csclusa-ogni dipenda4a dal Patiarca di Costanlinopoli)'

consemandosi perd I'tmioru con la Chizsa ecammica di Oricnte lapporto ai dogmL

Gl; alfi; disciplinai dzua chiesa ortodossa dci pincipati uniti sanuw _goumati

dalla sola Autoritd Siudak ccnlrak, composta confmmemcnle ai Catuni apostolici' Una kgge

ngolerh l,installaziotu c gti aaibuti di questa Autoitd. Inn'ahrc lcggc ngobtd la posiziotu

i n ;*;p*; uniti della chicsa cattolica, c dcgti alti culti ctittiotti riconosciati' lz nazina-

lizza<iotu del ctcro di qucste rcbgiori, c ln laro indipandcnzq d4 qxalsi,Ati ptokzione strutiqa

(miswa odiosa pn l'Ansttia, irlsidioso forsc pr roi)'

II Chro Sulcrbru, , gt;Iaihtli d'hscgnanunta rcligioso npabrc a; ylgiyu ort'otussa'

t di ntfi i wlfi nistiani ricotusciati c naZiorulizZlli, suanrc ttottctuti dallo Stalo, cone si

nrohtd Gon utu .spnssa kggc. I [f. 996r] sataii del chto Patmcchialc saromo pagati

dalh Comn| cottrt i ngohrA con tma kggc a park'

Art. 20. I Ma'inuni nirti fta lc pcrsone di tctigionc ortofussa, c dci diocrsi iti ni.

iliani nno riconosciuti comc hgali nello Stato rwwrc'

IlProgcttodunquenclqualcsicontengonoquestiarticolifurespintodaSuaaltezza sc.enissima il Principe r€gnante Alessandro cuza con sua lettera diretta

il 3. Dicembre al corpo Lgitlati.'o di Foksiano. Il 6. Diceobre si adun6 I'Asem-

blea elettiva, ed il principeto *o Messaggio palesd i suoi progetti per la riorg"a-

ntzazione dei principati L totA i rami della pubblica Amninistrazione. Dopo la

lettura det Messaggio tenuta dal Ministro segretario dell'Interno lAssemblea

stcssa fu dichiarata disciolta css snalego decreto. A qucsta lettura volli cssere

anch,io presente. Non contento di cid mi procurai una copia dd Messaggio per

esaminarlo attentamente. \ulla potei rilevarne che toccasse la nostra posizione'

Lc sole parole espresse da Sua iltoru all'Articolo dei Culti sono le seguenti' tra

tiberti dz coucience, et celle dcs cultes serant respecths. Parole che vengono a confcr-

marci viemeglio in quella pienissima libert?r, della quale abbiamo sino ad ora

186

tlil

{

godrrto nell'esercizio del If. 996r'] n6slro (lttll,,, tt,lttl ilt rlrtrll'r rlrll:r tlostril illl'ls'i;'ion" nello spirituale governo dcllc 1l'11'l:tzi.rri r':tlt.li.ltc'

Egli d vero, che nulla=vi ha di stabilc c fcrmo in un paelc, la cui politica interna

e semf,.e oscillante ed incerta, e dovc I'odio vcrso ta religione cattolica-vive nel

fondo dei cuori, ma nulla sinora vi t di allarmante per noi. Ncl mesc di Marzo

si adunerh di nuovo I'Assemblea Lcgislativa ed io mi stard bene attento Ircr cono-

scerne i risultati.Oso intanto assicurare l'Eminenza Vostra, che se mai alrir luogo in questa

Moldavia un progetto qualunque che tenda a ledere menomamente i diritti del

Cattolicismo, io, .oofo.ro" si csigge dalla mia posizione,' non mancher6 darne

sollecita parte a Vostra F-mine*t R.,re,."di"tima, ed anche a Monsignor Nunzio

Apostolico di Vienna, come gilr aveva in animo di fare, e come avrei giir fatto

sicuramente ove dalla natura e dalla gravitlr delle [cose] vi fossi stato condotto'

BaciandolelaSagraPorporahol'altoonoredirassegnarmiconprofondavenerazione

Jusi 2. febb.o 1860Di Voctra Emincnz-a Reverendissima

(Jmil.pe Dcv.mo Obbl.mo Servo

f. G. Toxrr$Viritatorc

f 996p

MoUatia'

Il P. Tomasi

irpotuh dlla lzftcra dctlo S. hngrcgaaiote datata ai ltl. Gcwum, t tipilua cfu il pojtUdi'lrggr, di cai in essa ifa pmoL, *"-f" appmoalo dot Pri.lui{, c clu se h appnso ui tlrlat i'prog*to, in ctti silao* ; Aitti d.Ib S. Chbsa, ne farl inlesa la S. Congrcgagioa,

Fcbbraro.

Si 2 trastnessa tn copia ,Ii q*sto foglio a Morcig' Bctmdi'

Jarsi 2. Fcbbroo 1860

r87

Page 45: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

I-A S.

XIII

Coronfcerron oe hopaoarvoa Foe, eu SecRf,TARJAT o'Eret.

Rome, le 28 Firier 1860-

ASCPF, Izttcrc c Dcacti, a. 1860, ul. 351,J. 138ro.

f. l3B

Mgr. Berardi Segretario della S. C. degli Aff. EE. Str.

28. Febbrajo 1860

Adercndo ai desiderj espressi da Vostra Signoria nel foglio dei 30. Dicembrea.p. la S. Congregazione di Propaganda eccitava i superiori ddle missioni di Mol-davia c Valachia ad agire coi Cattolici piir influenti, onde si eliminassero gli articolilesivi dei diritti della Cattolica Chiesa dal Progetto di costituzione che erasi pub-

blicato dalla commissione centrale a Toksciano per principati danubiani Ora ilsottoscritto Segretario le acclude in copia ta [f. l38a] risposta data alle fatteglipremure dal P. Giuseppe Tomassi Visitatore generale d"lla Moldavia e riservan-

dosi a comuaicarle quanto in proposito sari per rispondere Mgr. Parsi Ammini-stratore Apostolico della Valachia. etc.

XIV

Le PiIRE G. Tonassr, AU CARDB{AL Ar'ex' Ban'Nes6'

IaSi, le 15 SePtenbre 1860.

ASCPF,Snittwe rifaitc rci Cnngrcssi, Molduia 1848-1861' rcI' I1'f' 1038r-

1039o,

Eminenza Reverendissima

Il giorno 7 del corrente mese questo Governo locale mi ordind in ircritto di

solennizzare con tutta pompa in questa nostra Chiesa diJassiilgiorno ll. detto

onomastico del Principe R.go".rt Alessandro Giovanni Io, e chc il mederimo

si fosse fatto in tutte le altre Chiese ddla Moldavia.

A sapere precisamentc in che voleva farsi consistere qucsta PomPa tolcnnct

io officiai pei"sonalmente il Presidentc dcl Nfinistero Sig. Kogalnilcigno' c qudti

mi disse di volere Messa Cattala, Te Deum etc. In tersrini i piil officiosi fcci riflet-

tere al medesimo, che trattandosi di una ceremonia del tutto nuova' della quale

non si era -ai dato esempio in questa nostra Missione, io aveva bisogno di riflet-

tervi maturamente, ed assicurandolo che, per rispondere ai d€siderii del Governo,

io awei fatto quanto t in mio Potere, prcsi licenza. Intanto in guel grorno mede-

simo spedii un dispaccio telegrafico alla s. congregazione di Propaganda percha

mi si accennasse il come in cid contenermi. [f. l03a] Ho fondamento a credere

che questo r{ispaccio non sia stato spedito dall'Officio del tdegrafo, o teDgo almeno

per cierto che non sia questo pervenuto al suo destino pcr qualihe altro accidente

L..r,.. sino ad oggi non ne ho avuto risposta veruna. In questo stato di cose

io comunicai il tutto all'Agente Imperiale Austriaco, ll quale fu meco pcrfctta'

mente di accordo; ma intanto it giorno della intimata rolennitl incalzrvl, ed

io non sapeva comc uscire d'irnbarazzo. Sc non chc due giorni innrnri h dette

solennitir venne da me il Coruole Francelc mandlto dallo rtclo 8ig. Kogrlnl'Sciano per definirc I'affare. Il Sig. Conrotc ri rtudlo di ponurdcnnl ln 6inlm"rri.ri ad eseguire I'ordine riccvuto, Io tenni fcrmo npporto rllr Mtrr Xldurcendo le mie ragioni pcr lc quali non mi crcdcvo ln dorrcru ctl lrr poter dl

cantare, soggi,rnsi per6, che ove il Govcrno ri fosc contGnbto dl Un ?i t}rn,come s;ol fr-rtti*.ri in tutti gli altri Pacti, mi vi rnrcl Priltrto rrll volentlsrl, Fu

allora che il Sig. Console mi assicurd chc di [f. l0llt]rl qrrorto l(llor G tll ttott

altro trattavasi: Cid udito, io non tardai n rccnrtni tli ltttovo n ltntltrlltlnettlc

IBB IilU

Page 46: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

presso il ridetto Presidente del Ministero. Al primo presentarmi, egli stesso inco-mincid a far le sue scuse per ton essere bastantemente entrato nel mcrito della

cosa quando dicevami di volere una Messa Solenne. Ci mettemo quindi ambe'

due perfettamente di concerto, e la mattina del giorno undici fu cantato in que-

sta nostra Chiesa il Te Deum con tutta la pompa che fu posibile, e coll'in-tervento di tutti i Ministri, di tutte le autoriti civili e mili61i, che tutti venutiad assistere ella nssg'4 ceremonia dopo avere assistito a quella ch'ebbe luogo nella

Chiesa Moldovana, ri:nasero tutti in un modo indicibile sodisfatti. - In quantoalle nostre Chiese di campagna, io diedi la formula di un dispaccio, nel quale

ordinavo ai Parrochi di cantare un Te Deum sine.Missa, Il Governo medesimo

che mel richiese, s'incarico di mandare questo dispaccio. Non so ancora se sia

giunto a tempo debito in tutti i punti, e quale ne sia stato il risultato. [f. 10394]

Ecco la esposizione fedde del mio operato in tale circostanza. Non so se ho fatto

bene o male. In ogni caso attendo le analoghe istruzioni per i casi awenire, Quantoho fatto ha r-aluto a mettermi in pii emichevole relazione coll'autoriti locale,

il che pud sdnpre e molto giovare.

Colgo questa occasione per ringraziare I'Eminenza Vostra dd Permesso accor-

datomi di andare a C;ostantiropoli. ..

Di Vostra Eminenza Reverendissima

Jassi 15. Scttcmbrc 1860.

Unil.mo Obbl.mo Servo

f. G. TouessrVisitatore [Gcnerale della Missione di Moldavia]

1I Ottobrc 1860

Rkposto pcr spcdit. ol S. Ofu;o.Copia dclla park rclatita cb.

Ganaro 1861

Si I conmsticata h rispo*a dtl S. Ofu;o auuta ai 10. sud. zvsc.

190 t9l

xvL,l S. CoNcRfcATroN oe h.opecANDA FIDE, AU PiRE G. Tou.lssr.

Romc, lc 11 Octobrc 1860.

AffPF, Izttcrc c Dcaeti dclla S. hngregaziw . Biglictt; di Mm. &grc-tatio, a. 1860, u 351,f. 682u683r.

f. 682o

R. P. Giuseppc Tommasi Visitatore della Missione di Moldavia

ll. Sbre 1860. Iassi

Ricevetti puntualmente ma nel giorno 10. il telegramma che Vostra Pater-niti spedivami il 7. p.p. mese di Scttembrc e chc subito tralmili al S. Ofrzio cuiesclusivamente appartiene la matcria sulla quale aggiravari: Erano perS ncccr.sarie spiegazioni e schiarimenti, a procurare i quali mancava il tempo opportuno,e quindi era bcn facile l'arguirne l'irnposibilitA di una .irpolte. Golle lcrrcre dlVostra Paternita in data 15. ddlo stcso mcrc mi giurucro in prrtc le dcddontanotizie ed il modo che ella credetrc adottare in guel frangentc. Bu lbdohontosarl sottoposta alle detta Congregazione del S. Offizio. Qpendo. sd lrrf notl lrrisoluzione in proposito gliela parteciperb immediatamcnte rir per confono dol.I'opcrato sia 1rcr norma nel tratto awenire. Scnto con piaccre il ruo rltorao ln mirsione, dall:a gita fatta in Costantinopoli. Quanto al P. Funtak io non. raprd colaltro fare : ne ho scritto e parlato rcinteratc volte con qucsto Sigr. AmbasciatortAustriaco, ne ho scritto e riscritto al Nunzio Apostolico in Vienna cd ancora arpettonon solo una categorica risposta, ma almeno '.a riga di lusinga- Q"iodi non p6!roaltro rispondere che non si stanchi, e si ricordi del grande ins€gnamento, F 683]argue, inacpa etc., c pr€go ets

Page 47: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

xvI

Le S. ConcnfcATroN or Pnopeclr'roe Fmr, eu S' Orrrcr'Rome, le 12 Octobre 1860'

Avendo il P. Tommaso visitatore di Moldavia spedito ulteriori notizie rela-

tive all'oggetto annunziato per telegrafo in data 7' p'p' Tbre e traslr€sso tT-*t-tamentc a codesta srrprcma, il sottoscritto segretario d'intesa dell'F--.mo Prefetto

le acclude in copia pcr I'uso oPPortuno, e etc' etc'

ASCPF, Iztktc c Dcacti, a' 1860, a' 351' f' 695r'

Mgr. Raffaele Monaco La Vallette Assessore del S' O'

Moldavia.

12 Sbre 1860

XVII

L,l S. CoxoBScATroN or Pn'opecalroe FIor, eu Pirn.e G' Toxassr'

Rone, h 16 Jawicr l85I'

ASCPF, Iztterc c Dcqeti ddla S' Congrcgaziorc c Biglictrt di AIore' Segrc-

tarb, a. 1861, aol. 352, f' 21v22t'

P. Giuscppe To--asi Visitatore Generale della

Missione di Moldavia'

16 Gennajo 186l. Iassi.

f, 22r

...Le trascrivo pure La risPosta da lei provocata con ufficio dei 15' dettembre

e rllrl dagli liminentissimi Inqttisitoti gtt"ttli in fer' IV' 9' corrente alla domanda

lirtt' alla Vostra Paternit) dai loc.le governo per ottenere che si cantasse in tutte

lc clricsc dclla lvfoldavia almeno il Te Deum nel giorno onomastico del Principe

192

che i scismatico ciod << Possc tolerari ut in Ecclesiis N{oldaviae die onomasticoPrincipis iantetur solemniter h)'rnnus Te Deum remoto tamen quovis scandalo

et praesertim ne ista occasione reputetur ille Princeps uti membrum CatholicaeEcclesiae et monitis fidelibus ut orent pro felicitate principis et pro felici statu

Catholicae Ecclesiae in illis regionibus>>. E ringraziandola dei felici auguri etc.

XVIII

LB Cenonnr- Ar-rx. Benr.r^nr6, A r.'AurassADEUR AurRIcHreN BecH.

Rnmc, h 30 Scpunbn 1863.

ASCPF, Izaac c Dcctcti, a. 1863, oot, 351, !. 50k-0,

t504Sig. Ambasciatore d'Austria presso la S. Sede

30 Sett. 1863

Gli schiarimenti che I'Eccellenza Vostra si compiaceva di favorire allo scri-

vente Cardinale Prdetto di Propaganda col pregevole Dispaccio dei 16 Aprilep. p. fanno cambiare aspetto ai fatti ch'erano stati rappre F. 504t1 scntati a

questa Sacra Congregazione relativamente .alfa vertenza dd P. Funtak parrocoin Grozestie, ed al legato fatto da Giovanni Kapuszinski a favor della Chiesadi Iasi. Il sottoscritto li communicd immediatamente all'Ordine dei Minori Conven-tuali al quale 8 affidata la Missione della Moldavia onde li avesse presenti e vedcgre

qual'd il vero stato delle cose. Frattanto viene a dichiarani riconorcente del-l'Eccellenza Vostra per Ia premura che si t data di procurarglidi c rendendolencle dovute grazie etc.

1t -

Acta Hist- - I

Page 48: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

xIxL'Eviqr,'r A. J. Pr,trrrr, AU CARD. A. BAnxes6.

Bucarest, Dicembrc I 863.

' A'frPF, Scitwc lfcrilc ui Congressi, Bulgtiz Yaluhia 18591864, ul' 13'

f' 859t-861o.

f. 859

J.C. P.Bucharest Ddcembre 1863

t. V. E. aura ddjl regu la justification que Mr. [Rrorr::en] Iui a envoyee parI'cntrcnir de la Nonciature de Vienne. C'est un plaidoyer bien long < ad pro-brndum lvlqiorcml; V. E. jugera dc la ldgid-it€ de la conclusion. Pour moi jen'rl rlcn I y qJouter:Je me rdflre I cc que j'ai 6critdans mapr€cddente.

l, ll y r mrlntcnrnt un moi! ct demi que je me trouve i Bucharesl Je profitedr prrarlen n{)montr do loirir Pour vcnit m'entrctenir avec Votre F-minence

et lul erporor l'dtet do chorcr A Bucharcrt, et la position dans laquelle je me trouveou plul0t qu! Jc ma rub crdet. Je commence par tna position diplonatiqu. Il atvrrlr qu€, I proprcmcnt Perlcr, jc n'cn ai Pas, ct gue j'ai 6vitC m€me d'en avoir

Jurquc l'eppmcncc; mrir il [ot] vrai aussi qu'on aurait voulu, malgr€ moi, me

lanccr deru cctte voie, ri dts le d€but jc n'cn eus d€clin€ I'honneur, honneur durcrtc qui pour moi cat bien pcu digne d'envie.

3. Une des pre-itrcs visites que je regus fut celle de Mr. le Comte Charlesde Rosetti. C'est un Boyard Valaque, d'origine itrlienne et dont les aieux furentdes Catholiques 6migres. Da.. le temps il a rendu un grand servicc i Mgt. Parsi,en faisant inscrire la maison €piscopale sur le nom de Mgr. Parsi; ce que selonles lois du pays ae peut se faire, parce qu'un €tranger ne peut pas pos&er desimmeubles. A ce moment j'en jouis encore parce que la -aison est exempte d'im-p6ts, et quoique enrdgistrde ,rr l. oo^ de Mgr. Parsi, elle est consid€ree'.o--"appartenant l I'Er€ch6. Il r-a sans dire qu'on a demand6 une d€coration pourle Comte, laquelle a €t6 accordde par le St. Sidge. - Il co--engait par me dire,qu'il regrettait d'avoir ignor6 I'ipoque de mon arriv6e dans le pays, puisgu'on

l9{

asait eu I'intention de me prCparcr nrrr l'r'ontiFrcr tler l'r'irr, ip;rutrl:r une rrli:eptionquasi ofirieuse, de me faciliter le visa de purcporh etc, rtc.J'ni rdpondu qrrej'avaisicrit deux lettres au R. P, Vicairc Apostoliqrre, une rlc Rornc ct I'irutre de Vicnnc[f. B59a] mais qu'aucune n'est arrivCe i\ son ndresse. - l)rris il me racontaitd'avoir dcrit ir Votre Eminence, mais de n'avoir rcgu aucunc rCponsel quoiqu'ilsut par un ami i Rome, que la lettrc avait dtC rcgue A son adrcgsc. Apr0s il medemandait si I'on ne m'avait pas parl6 de cette lettre? Si je n'cn avais pas unepour le Prince regnant? Q.t'on d€sirait beaucoup a Bucharest d'avoir des relationsavec le St. Silge; et m€me qu'on serait trts disposd i faire un Concordat avecRome ir des conditions trEs honorables et avantage',ses. Je me rappelle parfaitementla lettre de Mr. le Comte; je I'avais lue parmi les papien que Votre Eminencem'avait donn6s i S. Jean et Paul. Ileureusement que Votre T'mirrence ne m'enavait dit un mot. -Je rdpondais tout simplement que penionne i Rome ne m'avaitparl€ d'une telle lettre; que je n'€tais chargd d'aucune commission ou lettre pour lePrince regnant, et qu'on ne m'avait donn6 d'autres instructions que celles qui re-gardent ma nission. Avant de prendre cong6, il p'3 lpgemmend€ de nouveau detAcher d'avoir une lettre pour le Prince, et s'il 6tait trop tard pour rrur premitrevisite chez son Altesse, il serait toujours trts agrdable si cela sc faisait plus tard. pourcettefinilseraittoujourstrts facile d'obtenir une audience.J'ai evit6 de donnerune r€ponse: je n'ai dit ni oui, ni non. - Q;rdques jours aprtq mon Sccr6taire,qui de temps i autre va voir lc Comte, me savait riaconter toute la convcnationgui avait eu lieu. Lui aussi paraissait plus ou moins charad dc I'id6c d,un Con.cordat. Je n'ai pas besoin de dire i Votre Eminence que Eon Sccrdtairc nrena pas su plus que Mr. le Comtc.

4. Q;relques jours aprts j'ai etd voir succc.sivcmcnt tour lcr MtnLtna; lhsont sept. J'ai d6but€ par le Ministre de l'fntCrieur, te Chcf du Cebinct. ,Aprbgudques pourparlers, il ne disait qu'il avait r:egu

'ne requlte et une plalntc do

ra part de quelques catrroliques, qui d€siraient le rdtablirsenent du calendrlcrJulien, i cause des inconv€nients qui rcsultent de I'usage du calendrier Grcgorienqui ne s'observe que chez les Catholiques. J'ai tournd la question en disant, gu'ilme semblait qu'il 6tait plut6t de I'int€r€t du Gouvernement de se cohfomer auCalerrdrier Gr€gorien. Vous travaillez

- disais-je - i nous ff. 860] soustraireir I'influence grecque: mais cela serait un moyen salutaire de vous y soustrairedal'antage en introduisant le Calendrier Gr€gorien. - < C,est vrai dit-il, .etajoutez-y pour nous soustraire i I'influence Russe. J'en conviens mais pournous, c'est aussi une question religieuse, qui trouverait beaucoup de contradictionparmi le Clergd Roumain et le bas peuple. . . >r Il en restait li. (pour le dire en pas-sant, c'est une question qui est maintenant en train parmi lcs Catholiques, dontun grand nombre desire qu'on retourne au Catendrier Julien. D€jl j,ai regu unea&esse dans ce sens. A une autre occasion j'en cnverrni un rapport i Votre Emi-nence). A ma demande, si le Gouvernement errt I'intention tlc redrrire la somme

t95

Page 49: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

I

qui est allouie pour le pensionnat catholique, (ainsi qrre je I'avais orri dirc), ilme rdpondit avec vivacit6: aucontraire, nous voudrions vous I'augmentcr; \'ous

subsidier )r bAtir un sdminaire, un 6r-€chi etc., poun-u que Rome veuille s'cntendrc

avec nous. \ous d6sirons a.i'oir une 6glise catholique nationale, un clerg6 nltional:mais il faudrait un 6v0que de Bucharest qui fut titulaire pour les principautds

unies etc. etc. Je lui ai rdpondu que moi aussi j'€t'is d'avis, qu'il faudrait former

un clerg€ indigiw, que j'esp,€rais bien que s'il en venait lir, le Gouvernement me

viendrait en aide; mais qu'en tout cas I'organisation d'une iglise 6tait une affaire

Domestique pour laquelle il ne fallait que la libertd d'action. Bt par mani!1s

d'exemple je lui ai racont6, comnent I'affaire s'6tait arrangde en ffolande, otl

le Gouvernement tout en subsidiant le Clerg6, nous laissait toute la liberte etc. -Je ne sais pas s'il i compris ce que j'ai goulu dire; car ir ce moment il semblait

pr€occup6 d'une autre affaire, et d€cachetait quelques lettres qui se trouvaient

sur sa table. Ce qui est certain, c'est que, lorsque j'eus fini, il me regardait sans

dire un mot. Je prenais cong6 de Son Excellence et je m'en allais.

5. Trois jours apres, j'ai 6t€ voir le Prince Regnant Couza. On m'avait ditque c'etait l'habitude de demander I'audience et de se faire presenter par le Consul

gdn6ral d'Autriche, courme protesteur de la Mission Catholique. Mais le Ministre

de I'Intlrieur avait pris le devant Lorsque j'6t'is chez lui, il me denandait'- avu,

[f. S60u] -vous d€j]r visit6 le Prince? - Non - Voulez-vous que je demande I'au-dience? - Oui. - Je ne pouvais dire autrement. C'eut €t€ une incivilit6 de ne pas

accepter. - Il me I'a obtenue en effe! et €tait lui-m€me au palais pout m'annoncer

au Prince. Au bout du compte ce n'€tait que Pour emp€cher que le Consul Autri-chien me pr6enta.

Le Prince m'a parfaitement bien regu. Il parait trds favorable aux Catholi-

ques. Afin de prwenir la question d'6glise nationale et de clerg6 rutinnal, j'ar entame

moi-m6me la question de la formation d'un clerg6 catholique indigitu. Je lui ai

o<pliqu€ ma manidre de voir en matitre d'{ducation ecclesiastique; que cela ne

pourrait se faire par des batiments mat€riels, mais peu i peu et ir la longue' et que

le meilleur moyen, selon moi, c'6tait de cornmencer i fonder un colldge, ce quinous fraierait le chemin i un petit S€minaire. En m€me temps je lui ai commu-

niqud mon intcntion de fonder un pareil collEge et que d€j)r j'avais des Prom€sses

de la part d'une Congrigation enseignante Belge. - Il en paraissait trts con-

tcnt. - J'ai cu I'occasion d'en parler i quelques Boyards, et tous m'ont "sur6quc cc projet trouverait de I'appui. -

Aussi avec la grice de Dieu j'espBre l'ex6-

cutcr un jour.

6. Tout en causant avec des \{essieurs qui sont venus me voir et auxquels

j'ai rendu visite, j'ai d€cour-ert les vrais motifs pour lesquels le Gouvernement

des Principaut6s-Unies ddsire avoir des relations directes avec le St. Sibge, et sur-

196

tout un concordat. lo. Lc Prince Regnant, quoique tout-a-fait libre pour ce quiregarde I'int6rieur, est toujours Suprain de Ia Sublime Porte: par un acte pareildu St. Sitge il aurait au moins I'apparence d'€tre reconnu comme un Souverainind6pendant. 20. le grand moteur et promoteur de cette tendance, c'est le Consul<< Italien >> le Comte di Strambio, qui par les relations dlectes entre le St. SiBge

et le Gouvernement l\{oldavo-Valaque espere aneantir, ou au moins infirmerl'influence que I'Autriche exerce cornme protectrice des missions catholiques.

Je n'oserais pas affirmer que ce Corsul a d'autres arritre-pens€es; ce qui me paraitbien clair, c'est que le Gouvernement actuel, qui est occup€ i seculariser les cou-vents grecs et quelques couvents roumains, c'est-ir-dire i s'annexer leurs bieru, a

sous un certain rapport, beaucoup de ressemblanoe avec celui du Re-galantuomo.

- Du reste [f. 86l] Mr. di Strambio lui-m€me m'a racont€, gu'un jour il avaitdonn6 i un des Mnistres le conseil de catholiciser par un coup de main les Prin-cipaut€s Unies. Selon lui, cela se ferait facilement, parcc qu'il y a pcu de diff6-rence entre les deux religions, et le peuple rournain se s€parcrait ainsi der racerslaves pour s'unir avec les races latines.

Ce n'est pas a moi de juger; je ne fais que r€fCrcr. En communiqulnt cct66teils je n'ai d'autre but que de mettre autant que possible Votre Eminence rucourant des affaires [d']ici, afin que, le cas €ch6ant dc qudque propolition dola part du Gouvernement Moldavo-Valaque, le SL Sitg€ rcit plur I meme de Jugsret de d€cider

7. Encore un mot sur ma position politique. Un des Ministres m'a fournlI'occasion de me prononcer nettement. Il parlait d'€trangers qui arrivaient toutpr€venus contre le pays; de partis politiques, de luttes pour s'dmanciper etc. etc.Croyant que tout cela 6tait ir mon adresse, je lui ai repondu: Mr. le Ministre toutce que vour dites l}, ne me regarde pas. Je ne connais pas votre pays; je zuis Hollan-dais, et chez moi les Principautes Unies sont a peine connues, on n'en parle gu0redans les jburnaux. Du reste, voici ma profession, gue je vous dis cntrc quatre yiux,mais qu'au besoin je dirais en public. Ma -ision en Valachie cst tout-A-Ait spiri-tuelle. Je n'ai pas la moindre envie de me m6ler de politiquc. J'ai une potitionind6pendante et je la conserverail et jamais pcnonne n'entcndra drre de moique j'ai servi d'irstrument i quelque parti politique que ce soit. - Danr ce clt --r6pondit-il-le Gouvernement vous dit le bienvenu.

Le lendemain me trouvant chez le Consul Frangair avec deur rutrur Frrn-gais, j'ai racont6 i dessein m2 convenntion avcc le Minirrc. Cc que J'rvrlr prdvuest arriv6: la nouvelle s'en est rdpandue parmi lcr Boyardr, ct r frlt unc lmnttcimpression en ma faveur. - Aussi parmi les Catholiqucr de dilf4rcnter nalh,nron parait assez content de ce que je n'appartiens A aucunc d'eller.

IJne autre fois j'espdre communiquer i Votre Iiminence quclquei (ldtnihsur la Mission; un rapport complet exigera encore bien de temps et ne reraitpas m€me possible i ce moment-ci. En gdndral je puis dire qu'il y a bearrcoup

197

Page 50: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

t--IIi

de misEres [f. 861;] et en comparaison peu de consolarion. Toutefois je ne dlses-

obre nullemenl que peu ii peu'll ] aura du bien i faire't"-ilo,r.

Eminince daig.. ug.... l'expression de mes hommages les pl's respec-

tueux, avec lesquels j'ai I'honneur d'6tre

de \/otre Eminence

le trts humble et devou€ Serviteur en J' C'

Axroctr Josrrr Pr'trruEv6que de Nicopolis et Adm' Apost' de Valachie

P.S. - Le Comte de Rosetti m'a racontd ces jours-ci' qu'il avait regu une

,cpo*"a"VotreEminenceirlalettfegu'ilavait6crite;etquecettelettreparaitavoir €t€ d6tourn6e et retard€e' II n'en a pas [dit] davantage' P-ar- mon Secr€-

uir"q"isemblc6tredanslessecrets,j'aiappris'quelebutdelalettren'apue* oil,*rrra cause du dCtournement c'€tait trop tard. Du reste

-Son Eminence

l,avait remcrci€ de ce qu'il avait fait pour les catholiqu€s et I'avait pri6 ou

crhortd I continuer les bons offices'

A rcn Emincncc lc Cardinal Pr€fet

do lr ProPrgende I Rome'

xx

L'Anrruortn ArtrRrqnraN Becs eu CARD' A' Blrweg6'

Romc, h 12 Dhanbrc 1863'

ASCPF, Sdilhrrc ifotu ui orngcsi' Motd@ia 1862'1880' ool' 12' li' 139'

1310.

Ambassade de S- M. Imp. et Roy' Apost'

pres le S. SitgeRoma, li 12 Dicembre 1863'

Eminenza Reverendissima,

Con pregiatissimo foglio dei 26' Novembre P'p' no 9' che vado a spedirc col

prossimo ioii.r. .l Ministro Imperiale, Vostra Eminenza Reverendissima si

compiacevafavorirmia.gli,"t,iu.i-entiagiustificareilrinviodelP.Rosidalla

l98

parrocchia di Roman, in lt{oldali;r, c it Iitsil rtlitle i titll.li' i rli r;rrrll'r (irlttttttt:

contro i timori concepiti che ncrrr vcrrissc c(rutinurllx l;r l,rlrlrr it:;r rlt'll;t rtttor;t

Chiesa. E dopo avere manilestata l1 Srra stxl<lislirzi,,ttc pet yetlcrc If. l3J. II'I. R. Gor-erno si bene impegnato a favorc <tclll I\Iissiorrc tli i\folcllvia, di ctri

ha la protezione, la Eminenza Vostra Rcvcrcldissinra csllrinrcva la liducia

che, merc| quell'impegno, si giungerebbe finalmcnte a rimuogcrc dalla parrocchia

di Grozestie il Padre Funtak, il quale vi rimane tuttora, con scandalo dei fedeli

€ contro le espresse ordinazioni del suo Padre Generale e della S. Congregazione

di Propaganda.A questo riguardo peraltro, rifcrendomi alla mia communicazione dei

16. Aprile a. c., riscontrata con cortese foglio dei 30. Settembre pp', [f' l34r]No 7, debbo pregare vostra Eminenza Reverendissima di volermi gentilmcnte

favorire una copia iutentica del decreto Portante la destituzione di quel parroco

e la nomina del suo successore, affnchd il Governo Imperiale possa insistere presso

il Principe Couza perchE mantenga la data Promess:r di far pubblicare quel decreto

in Grozestie, e costringere, anche con mezzi coercitivi, il P. Funtak a sottomettewisi

qualora volesse fare opposizione.In attesa d'un cortese riscontro prego la Eminenza [f. l3au] vostra Reve-

rendissjma di volere gradire ln pari tempo le Protcste dell'alta mia considerazione.

Beos

A Sua T'-minga2a Reverendissima

il Sig. Ca.rdinale Banxer6,Prefetto Generale della S. Congregazione di Propaganda Fide ctc. etc. ctc.

Dccqbc lI869ltisposto

199

-. .'- ' -'

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Page 51: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

XXI

Le Piir,r G. Touessr, ,lu CARD. A. BlRxAB6,

Rieti, le 22 Dacmbre 1863.

ASCP F, Sailarc rifcrite ui Cngr s ssi, M oUoia I 86 2- I I I 0, ul. I 2, f. I 3 5r -136o.

Eminenza Reverendissi-a

t2] Mi si scrive di Iassi, che il Governo Moldovano ha in mira di metter manoru i benifondi che appartengono a questa nostra Missione, come ha gi;l fatto sui beni appartenenti ai Monasteri Greci. Profitto di questa occasione per affret-tarmi a prevenirne l'Eminenza Vostra, perch8, ove lo stimi opportuno, si com-piaccia interessare I'Ambasciata Francese, accid i nostri antichi diritti di proprietisieno rispettati come per lo passato. Dico [f. l35a] I'Ambasciata Francese, nongi} I'Austriacar perchd con qu€sta non potremo, cred'io, raggiungere il nostroscopo, siccome t appunto awenuto dd Legato KapuscinsLi, che, malgrado le piriample promesse fattemi in Iassi dal nuovo Agente Consolare, giace tuttora instatu quo, con danno della 1es111 Chiesa.

Dell'Eminenza Vpstra Reverendissima

Rieti 22 Dicenrbre 1863

f. I 36u

fJmil.gr6 Dev.mo Obbl.mo ServoP. G. Touessr MC.

Gamaro 1864

Si i sniAo all'Amtrasciatore d'Austria pe! Xo 2

Risposto

XXII

LB Ceno. A, Be*xea6, i r.'Aragasseonun B.l,crr.

Rome, 3l Diccmbre 186i.

. AffiPF, Izdctc e Dcncti, a- 1863, o. 534, f. 627t-o.

f. 627

Sr. Bach Ambasciatore d'Austria presso la Santa Sede31. Diccmbre 1863.

Facendo seguito all'ossequiato dispaccio del giorno 12. cadentc con cui I'Ecccl-lenza Vostra chiedeva una copia autentica del decreto di destituzionc dd P. C.oonrFuntak Minore Osservantc delta provincia Ungheresc dall'officio di Parroco cho

€sercita in Grozestie ndla Moldavia e ddla no4ina del oucccrsorc, afrncheII.R.G.A. potesse adoperarsi per farlo eseguire, il sottoscritto Cardinale hefettodi Propaganda oss,erva che essendo i Parrochi amovibili ad wlun ndle missioni

per la loro destituzione non si zuo,l fare un decreto formale, ma il superiore conlettera d'officio porga ad essi La comunicazione delle misure che si sono Prese aloro riguardo. In questo modo appunto si B regolato il visitatore ddla MoldaviaP. Giuseppe Tomassi col detto Padre, e piir volte gli ha scritto che lasciasse quellaParrocchia e partisse ancora dalla Moldavia la quale non d missione del suo Ordinee si ritirasse nellz sua rdigiosa provincia. La stessa ordinazione 0 stata ad esso iati-mata dal Padre Generale dei Mnori con precetto d'obbedienza e ripetuta dalPadre Provinciale della sua osservant€ provincia di Ungheria mii senprc inutil-mente perch& egli anzi che uniformarvisi come doveva, E andato Procurandoappoggro e protezione per restare in quella parrocchia a dispctto dci Supcriori.La Nunziatura Apostolica in \tenna informata pic [f. 627u] namcntc di tutlocid che ha trattato coll'I.R.G.A. ed agli ll. Gennaro rpirantc rnno com[nl.cando al sottoscritto Q21dinzts la risposta che cragliri drts dd mlnhtru dqllaffari esteri faceva sperare che fra brcve avrcbbc avuto tennlnc d dlrgrrtoroaffare. Qpindi I'Ecccllenza Vostra farA cola grati[ima rlln ltroprgrnde ro lnrpa.gneri il detto suo governo a riprenderne le trattative col Nunzlo AJrrtolleo dr rrrrl

potri avere la copia delle lettere scritte atl'uo1lo dnt I'nrlre lbmed a gll rltrlopportuni schiarimenti, non che ad insistcrc cflicacenrertle pcrclrl qurl ltnllSh*osia obligato a fare il suo dovere ed a ritornarc in converrto tlrve hl clrlatttetto I rttulsuperiori. fntanto etc.

200 20I

Page 52: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

XXIII

LE CARD. A. Benxes6, i r.'Aroass-loeun Becn.

Ronu, 4 Janaier 1864.

ASCPF, Izuac c Dcncti, a. 1864, oo|. 355, f. 3.

f.3Signor Bach Ambasciatore d'Austria

4 Gennajo 1864

Il Padre Giuseppe Tomassi Visitator generile della Moldavia asente permotivo di ralute, ha fatto rcntire non t S"ari allo scriventc Cardinalc Prefettocrrcrgli rtrto rcritto da Iarsi che il govcrno Moldavano ha in mira di metter nanorul fondi dl quclle mbione come ha giA eseguito sui beni appartenenti ai mona-rtcrl Brccl. Ncl tcmpo rmo gli ha fatto ddle premure ad inteiessare I'I. G. diFnnclr rccld rlrno rLpcttati gti antichi diritti di proprietA della detta missionecoma pcr lo pento oocrtrndo ( che rc ri ricorra all'I.R.G.A. forse non si raggiungelo roopo rlccomc C ewcnuto del lcgato Kapukinski il quale malgrado le promesse

llttqll dll nuovo lgente conrolarc giace tuttora in statu quo con danno gravis-dmo dl qucllr Chlcu r. Perd il rottorcritto Gardinale che ha s€mprre avuto pienallduclr ncl dctto R.I.G. c meggiore eziandio I'ha concepita dietro le nuove assicu-rulonl che gll drvr I'Eccellenza Vo!t? col dispaccio dei 19. Novcmbre, stimanon doverd in querto affare decanpare dalla sua protezione, e cosi appunto vaa rirpondere al Padre Tomassi.

Nd tornerl pcrtanto gratircimo sc I'Ecccllenza Vostra vorri esporre alla suacorte il pericolo che corrono le proprietl della detta miqsiole ed impegnarla adagire cfficacemente p€rche siano rispettate. Pregandola di riscontro etc.

202 203

XXIV

Lr Cann. A. Be*Ner6, AU Ptru, G. Touessr.

Rome, 9 Jantier 1864.

ASCPF, Izttcte e Detcti, a. 1864, ool. 355,f..80-9r.

f. 8o

Rev. Padre Giuseppe Tomassi Visitatore Generale ddla Moldavia

9 Gennaro l88l

Reverendissimo Padre Giuseppe Tomassi Visitatore generale - mi 0 stato

di vero gradimento il cortese ofrcio che la PatemitA Vctra ha voluto farmi ndlaricorrenza dd Santo Natale. Di soddisfazionc anche mi sono state le notizicfavoritemi nrl miglioramento della sua salute e spcro di avcrne rcoPr€ Pit coDlo-lanti. Per riguardo pcrd al ui"Sgro che ha intraprero ciccome non I in mio potere

il facoltizarlo devo ritenere che la PaternitA Vostra ri ria concertata col ruo PrdrtGenerale e ne abbia ottenuto il permesso. Mi I poi dirpiaciuto I'ewbo dr ld frvo.ritomi sulle mire che sembra avere il governo moldavano di occupert lc proprlotldi quella c subito ne ho data la comunicazionc all'Ambercirtdr: Aurblrcoafinqh ne intcressi fI.R.G.A. a volerlo sostenerc. Ho creduto di non rhotgcrmtal governo di Francia com'Ella suggeriva, poicht la dctta miscione ri trorn rottola protezione dell'Austria in forza dei trattati stipulati fra lc grariili potcozc c dictrole recenti rassicurazioni che ho avuto Per parte ddla medesime mi luringo che

il suo appoggio non sartr incfrcace. Ella quindi ne faccia consaPerzolc il Padre

Zopolski e gli dica che per guadagnar tempo si metta per questo [f. 9] afarein diretta relazione col Nunzio Apostolico in Vienna afrnchE possa insistere

presso quel gabinetto, ma non tralasci di tenere in corrente laSacraCongregazione.fntanto etc.

Page 53: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

xxvL'ArrsAssADBUR Becn, au CARD. A. BenNas6.

Rome, 9 Janaier 1864.

ASCP F, S *inw c r lfaite nci Congrc ssi, Mo I duin I I 6 2- I I I 0, col. I 2, f. I 4 b1420-

Ambassade de S. M. Imp. et Roy. Apost.prEs le S. Sitge

Eminenza Reverendissima !

Roma, Ii 9 Ge'.ajo 1864.

Mi onoro di accusare ricel'uta a vostra Eminenza ftgysl6adisima dd pregia-tigimo suo foglio in data dci 7. corrente No I, in cui esponendo i timori concepitidal Visitatore Gcnerale ddla Moldavia pei fondi di quella Missione, srri qualiil Governo locale potrebbe avere inte.-ione di porre la mano, mi invita di inte-ressarc I'r. R. Governo afrncht agisca escacemente presso I'Autorita Moldo-Valacca per fare rispettare gli antichi diritti di proprietir di quella Missione. [f. l4la]

Nell'aftettarmi ad assicurare vostra Eminenza Rwerendissima, che vadosenza indugio a trasmettere dl'I. R. Governo quell'officio, non saprei ometteredall'osservare che le lagn"."e dd Reverendo padre Tomassi riguardo al legatoKapuczynski sono fuori di luogo, dappoich8 dal rapporto dell'I. R. Agente in rassnche ebbi l'onore di accompagnare con mio foglio dei 16 Aprile dello scorso anno,chiaro appariva che, malg.ado tutto l'impegno dell'Agenzia, l,affare noo potrebbeessere si agevolmente definito, attesi i ritardi che lz [t. &2r] procedura vi frapPone, non meno che iI poco buon l'olere delle Autorita locali: soggiungeva ilsig. cf,riari che non poteva €li prendere la iniziativa per una transazione, comeawebbe desiderato il R. P. To-rd, fino a tanto che la santa sede non avessedato le opportune facolti, e il Governo tmFeriale auto/,zzato l'Agente a pren-dere le parti di conciliatore, lasciando, per quel legato, il carattere di giudice.

Profitto poi di quest'incontro per rinnovare [f. l42a-] a Vostra F.minenza.Reverendissima i sensi den'alta -ia considerazione.

BacnA Sua Bminen22 f,syslgn.lisimail Sig. Cardinale Benn.u6Prclctto ccnerale della S. congregazione di Propaganda Fide etc. etc. etc.

XXVI

L'Alc,rssnnrur Bacn, au CARD. A. BarxAs6.

Rome, 22 Janaier 1864.

ASCP F, Soittwc rifnfu u i hngressi, Molduiz I 86 2- I 880, ool. I 2, f. I 47r-1490.

A.mbassade de S. M. Imp. et Roy. Apost.pres le S. Sii:ge

Roma, li 22 Gcnnaro l8O*.

Eminenza Reverendissima,

Siccome ebbi gin a due riprese I'onore di rapprescntare a Voctra Emincnzeftsvereodissima, il Principe Cusa dichiaro non potere, sopria una rcnplice domandadel Rappresentante Austriaco, costringere il P. Funtak a lasciarc il territorio dciPrincipati Danubiani; che peraltro qualora le Autorita ecclesirstichc destituisseroqud religioso dalle sue funzioni di Parroco 6 lominascglp il di lui [f. WTolsuccessore, iI Governo sarebbe proDto a fare pubblicare in Grozesti il decreto didestituzione del P. Funtak e farli dare esecuzione anche con mezzi coercitivi, se

egli non volesse uniformarvisiDesiderando il Governo fmperiale fi sod.lisfare alle reiterarc premure della

S. Congregazione di Propaganda onde vedere allontanato quel religioso, mi haingiunto di procurare quel decreto che il Principc Cusa richiedeva pcr procedcrcall'3ll61121emento [f. l48r] del P. Funtak. Mi rivolsi a tal'uopo al Rw.mo PadreGenerale dei Minori Osservanti, il quale mi ha fornito bensl il decneto di ubbi-dienza che impone al Funtak di ritornare immediatamente dla sua'provincia;in quanto perd alla 16min2 dd nuovo Parroco di Grozestie, mi dichiara il Rev.moPadre Raffaele di Pontecchio non appartenere al suo Ordine, ma ri bcne equello dei ff. 1,18u] Minori Conventuali.

Essendo ben facile a comprendersi, sopratutto atteso le poco favorwoli dirpo-sizioni da cui purtroppo d infor:nato quel Governo verso la rcligone cattolica, cheal Principe Cusa non sembrerebbe s 'fficente il scmplice decrcto di richiamo ddP. Funtak ed ecciperebbe che la parrocchia non pud rimanerc priva dd suo pastorc,cosi, ad evitare nuovi ritardi, d necessario che contemporaneamente [f. l49r]gli siano rimessi i due decreti da lui richiesti onde possa insistersi per la loro esecu-zione.

204

Roma.

205

Page 54: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

Debbo qLrindi pregare la Eminenza \-ostra Reverendissima di volcrc far procc-dere dalla competente Autorit2r. alla nomina del nuor"o parroco di Grozcsric e

lasorirmi il relativo decreto, affinch€ il Governo Imperiale possa condurre a rer-mine questa dispiacevole pendenza.

In attesa di un gentiJe riscontro profitto di guest' [f. la9;l incontro perrinnovare alla Eminenza Vostra Reverendissima i sensi della mia considerazione.

BecnA Sua Eminenza Reverendissi-ail Sig. Cardinale BenNasdPrefetto ddla S. Congregazione di Propaganda Fide etc. etc. etc.

Fcbbraro 11864l

Si 2 saitta al P. /apolski Supcriorc fntuino dzlla Moklaoia sul chiesto deocto c risposto

XXVII

Lr Ceno. A. Berrrer6, t L'ArsAssADsuR BecE.

Romc, 6 Fiarier 186:{

AffPF, bil.r. t Dcaeti, a. 1861, o. 355, f. 6h-62r.

f. 6la

Signor Bach Ambasciatore d'Austria6 Febbrajo 1864.

Facendo seguito al dispaccio ddl'Eninenza Vostra dei 31. Dicembre p.p. ilsottoscritto Cardinale Prdetto di Propaganda ha I'onore di significarle che i par-rochi in -i"sione sono amovibili ad nutum del Superiore e che per toglierli.dal loroposto orrlinariamente non si fanno decreti, ma per lettere si da ad essi parte delledisposizioni prese a loro carico. Per questo motivo il Visitatore della MoldaviaPadre Giuseppe Tomassi mentre ha molto insistito anche direttamente pressoI'Apostolica Nunziatura in Vienna perchd si obbligasse il Padre Cosma Funtak

206

[dei] \Iinori Osservanti d'Unghcri:r l l)ilrtire rl,r rlrtell,r tttirri,ttt", firtrc tlrttt :tr t r't

L"o "tt decreto formale per disriLrrirl. tl^ll',tlir'i'r tli l"rttr'r' r l,cl lt"ltlitl:ttt'ttllaltro Padre alla parrocchia di Grossastic <l;r lrri ot ( ultntn, \r,trtlitltrtto sit:ctltne

dal nuovo dispaccio dell'Eccellenza Vosra scgnlto col gittrtt,r 112, 11.p. tnesc rile-

r.asi cbe senza un tal documento I'I.R.G.A. nott pu0 agirc all'ur-rpo ellicaccmente

presso il governo locale, lo scrivente Cardinale va ad awisarnc I'attuale ruperiore

in,.ri.ro Padre Eugenio Zapolski eccitandolo ad estrarre dall'Archivio della mis-

sione una copia autentica del detto Decreto, se fu [f. 62] dato dal Padrc Tom-

masi e nel caso contrario a farlo a suo nome e ad intimarlo allo stesso Padre

Funtak trasmettendolo in pari tempo officialmente all'agente consolare Austriaco

in Iassi onde possa farli eseguire. Si compiaccia P€rtanto l'Eccellcnza Vostra d'in-

teressare il suo governo a dare le opportune istruzioni al detto agente consol,are.

E qui etc.

XXVIII

LE CARD. A. Benxen6, AU PERE E. Zepouxr.

Ronu, II FlwLr 1864.

ISCPF, Izaerc c hcrcti, a. IW, o. 355,J 69..

f. 63o

Revcrendissimo Padre Eugenio Zapolski Supcriore interino ddla migione dt Jult'

ll. Febbnjo 1864.

L'Ambasciatore d'Austria presso la Santa Sede ofrciato ad interessare l'I. R.

zua Corte per far partire da codesta missione il Pa&e Cosma Funtak Minore Osser-

vante d'Ungheria mi ha domandato una copia autentica del decreto con cui si

destituisce il detto Padre dall'officio di Parroco e si nomina un altro Padre allaparrocchia di Grossestie da lui occupata, aggiungendo che senza un tal documento

il detto I. R. Governo non pud efficacemente agire nd senso indicatogli Si com-

piaccia p€rtanto la Paternitl Vostra di estrarre la detta copia da codesto Archiviose il Visitator generalc Padre Tomassi ha fatto in proposito un formale decreto,e nel caso contrario sta a lei qual suPeriore interino della missione di formolarloc di in-:marlo al Padre Funtak trasmettendolo insieme officialmente in copia auten-tica all'agente corxolare austriaco costl residente ondc possa farsi eseguire. Inattesa di analogo riscontro etc.

Roma

207

Page 55: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

1

xxlx

Lr C*o. A. B-mxes6, A r'Evigua A. J' PLuru"

Rome, 23 Fiorie 1864.

ASCPF, Izttcrc c Dcacti, a. 1864, ool' 355' f' 84'85'

f. 84

Mgr. Antonio Giuseppe Pluym Vescovo di Nicopoli

Amministratore Apostolico ddla Valachia.

23. Febbraro 1864. Bukarest.

Ho ricevuto la lcttera che Vosfa Sigrroria mi spediva nel Dcembre p.P. senza

data: mi manca perd la precedenti che ivi -i accenna e se in essa si contenevano

cose interessanti desidero che me ne favorisca il duplicato. Di vera consolazione

-i sono riuscite le notizie foroitemi sull'attuale sua posizione, sul metodo da lei

tenuto nel prender le redini di codesta missione e sulla stessa missione in genere.

Non posso che approvare il zuo contegno coi diplomatici ed a mio awiso desso

d il vero e piir proficuo che possa tenere un ministro [f. 8au] del Santuario; e

per6 Ella seguiti pure come ha incominci;ato il suo Apostolico ministero e ren-

deri a codesta missione un vantaggioso servizio. Per riguardo alla questione ddCalendario attendo la comunicazione delle contrarie osservazioni che le si ven-

gono facendo per comunicarle alla Suprema cui spetta questo affare; ma la

p..',r.rgo che tenuto coli dai Greci che formano il massimo numero degli abi-

ianti. Dietro I'istanza promossa poco fa dai Cattolici di Sira all'oggetto di essere

abilitati a scguire nella celebrazione delle feste e nell'osservanza dei digiuni ilCalcndario Giuliano, il supremo tribunale del S. OfEzio dopo matura considera-

zionc ha rilpolto nihil essc innovandum neUa fer. IV. 17 corr. Il progetto di fondare

un Collcgio incontra iI vero gradimento di questa S. Congregazione Poiche Pre-

rcnta il mczzo di poter Promuovere la vera Cattolica istnrzione. Conviene peraltro

clre ri rcnlizzi coflc dovute cautele onde se ne Possa ricavare iI bramato effetto;

e rpando [lla ha raccolto tutti gli elementi me ne dia il npporto che supordiner$

ugii liminentissimi miei Colleghi provocando in proposito le necessarie ditp"ti-rioni, Le accludo la mia sussunta all'Alunno D. Francesco Richter. . .

Eminenza Reverendissima,

Mi aftetto ad assicurare \,rqstra F'.minenza Revcrcndissina chc il Minbtro

Imperiale non appena ricevuta comunicazionc dcl prcgcvolc di Lci foglio in drtrdei-7. Gennajo p.p. Nro. l, ha dato immcdiatanrente gli ordini i pi[ prcciri rll'I. R.

Consolato Generale in Jts.y aftnch€ si adoperi energicamcnte cd cflicacertcntc

ad impedire la rcaltzzazione di qualunque vellcitA che il Governo della Moldavia

crncepisse [. lsla] di porre 12, mano anche sopra i beni di qudla Missione cat'

tolica, come ha gii fatto per qudli appartcnenti ai Mooasteri greci'

Ncll,ingiungerc al si& Haas di esercitare la pit accurata sonreglianza pdmantenimento aa airltti del Governo Imperiale, e di opporsi con tutto il vigore

a qualunque benche ninima violazione che volesse tentarsi contm quei diritti,otdirri id*ti"i sono stati eveDtualmente spediti anche all'I. R. Console di Bukarest'

[. l52r] Ad ambedue poi c stato raccomandato di intcnieisi pieoartrente coi

rispettivi Amministratori Aposgolici.Riservandomi di comunicare a suo temPo, a Vostra F-minenz2, Rwerendissima,

quanto quei Consolati fossero per riferire in argomento, It confermo intanto le

xxxL'ArmessaoruR BAcH, AU CARD. A. Bersas6.

Ronu, 25 Fiwier 1864.

ASCP F, S n ittu c r fc rite rci Con grc si, Moldaci a I I 6 2- I I I 0, wl' I 2, f ' I 5 I r'' 152r.

Ambassade de S. M. Imp. et Roy. Apost.

prbs le S. SiEgeRoma, li 25 Febbraro l8O*.

prot€ste dell'dta mia considerazione.

A Sua Eminenza Rev.mail Sig. Cardinale BenxardPrefetto della S. Congregazione di Propaganda Fide etc. etc' ctg'

Roma

f. l52t

Beon

Marzo lI864lrbposto

208

lL -

Acta 'fist.

- I

209

Page 56: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

XXXI

L'AnsAssADeuR Bacrr, eu CARD. A. BanNes6.

Rome, 25 Fiwier 1861.

ASCPF, Sdttwe lifaitc rci Congressi, Moldada 1862-1880, col. 12,

f. 15L154o.

Ambassade de S. M. Imp. et Roy. Aposlprds le S. Sitge

Roma, li 25 Febbraro 1864.

Bminsl2a Reverendissima,

Nell'intrattenermi, con pregevole suo figlio (l) dei 7. Gennajo p.p. lio. l,del tomore corrcepito dalla S. Congregazione di Propaganda riguardo ai benidella Missione cattolica in Moldavia, Vostra Eminenza Reverendissima si compia-ceva informarmi che il R. P. To-masi awebbe desiderato che la S. Congregazioneri fosse rivolta, a tale proposito, alla protezione francese, asserendo egli che nonri reggiungercbbe lo rcopo re si ricorrcva all'Austria < come era awenuto del legato

Krpucziruki il quate, malgrado le ample promese fattegli dal nuovo Agente Conso-

lmo ghcc tuttora in ltetu quo, con danno gravissimo di quella Chiesa >.

Accurendo, ncl rucccrsivo giorno 9, [f. l53u] riccrruta di quell'officio, nonpotol dirpcrurrmi dd protcltarc contro le insinuazioni dd R. P. Tommasi.Ion (2) non potaf. infatti vcdere in csse che una etronea appreziazione di qudPrcleto, o forrc rnche il decidcrio di raggiungere aspirazioni personali, dap-poiche da quanto avca io avuto I'onore di comunicare a Vostra Eminenza Reve-rendissima in data dci 16 Aprile dello scorso anno, era ben chiaro per laS. Congregazione che nell'affare del Legato KapuczinsLi, l'Agenzia Imperiale inJassy non poteva csscre minimamente tacciata di poca Premura, mentre avea

dessa fatto quanto era in lei per neutral''zzare le contrarie influenze delle Auto-rita locali e per abbreviare le lunghe formalita inevitabili.

Quel lamento del P. To--asi non ha meno sorpreio l'I. R. Governo, da cui

-i venne dato I'incarico di rappresentare a Vostra Eminenza Reverendissina,a giustificare pienameute I'Agente h J*y, quanto ha egli oPerato in'seguito.

(l) C'cst-n-dire <<foglio >. C€tte lette, pa s6 emem, indique qu'elle n'a pa Ct6 dcrite parIe secr€taire d'italiec, mais pu rme penome de confance.

(2) < Io>.

210

[f. l5+4 Gli eredi dcl tc:st:rlorc c l,r \li*i,,ttr' itlrrrrlolir,t r ltc si rlit:lriitli,espressamente autorizzata dalla Slrrta Setle - c t'ott I'tttlcriorrr tlrl ( irtr;tlott: <lelllr

Chiesa stabilito ad adum, fecero istanz:r :rflirrclrtl vcnittr ( r)lrv,rlitlirt;r la trittrslzionc

tra loro conchiusa, in forza dcll:r qualc: la l\Iissirtrre itlrostolir:lt si diclriarerebbe

pienamente tacitata ricevendo solunto il dcposito di norninali Zccchini 20OBOy2,

fatto fino dal 3. dicembre 1861, dagli ercdi Kapuczinski, c cfic fu allora ricono-

sciuto non garantire che la somma di soli Zccchini 6000.

Siccome trattavisi di affare Per natura sua meramente privata, I'Agente Impe-riale non poteva inten'enire di propria autoritA, ma invocare le necessarie istru-zioni dai competenti ribunali. Queste essendo state, dopo esaurite le regolaripratiche, emanate, l'Agenzia in Jassy E stata autorizzata a ratificare guella transa-

zione.Nel riservarmi di partecipare a Vostra Eminenza Reverendissimar non aPPena

[f. l54u] riceverd comunicazione dal Ministro Imperiale del prosimo raPPorto

del Sig. Haas, il definifve regolamento di quella Pendenza' mi permetto intantodi osservare che quanto precede E ben sufrcente a Provare s€mPrc pit il niunfondamento del pretesto su cui si basava il R. P. Tomnasi per declinare dallaprotezione Austriaca in Moldavia.'

Gradisca Vostra F.minen,a Reverendissima le protcste dcll'dta mia conside-

razione' Becs

A Sua Eminenza Reverendissimail Sipor Cardinale Benxardkdetto ddla S. Congregazionedi Propaganda Fide erc. etc. etc.

Muzo lle&lrisposto

Page 57: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

TiI

I

XXXII

L'EvEque A. J. Prur.u, au Cano. A. BanN.q,B6.'

Bucarest, 26 Fiari.er 1864.

ASCO, Snitturc rifnitc rui &ngressi, Bulgari, 1863-1875, ool. I, f. 122r-125s.

f. l22rBucharest 26 F6wier 1864.

Eminencc,

En ce moment-ci un mouvement bulgare se prepare dans mon diocise deNicopolis. Comme cc mouvement va probablenent se manifester sous peu, j'dcru qu'il serait opportun d'en pr€venir Votre F.minence.

Lors de mon dernier s€jour i Rome le R. P. Philippe Passioniste, m'avaitd6ji parl6 des Bulgares Schismatiques de Sistnf et da envirors, dont un grand nombre6tait dispos€ ir se rdunir i l'Eglise Catholique... ft l23u] ...Si quelque 6v6ne-ment d'importance se pr€sentail je ne manquerais pas d'en informer Votre Emi-nence; pour le moment j'abandonne la Bulgarie pour dire quelques mots sur laValachie.

Ci-joint.Votre Eminencc trouvera un autre projet, mais un projct dz loi, quia €t€ pr&ent6 par le Gouvernement ir I'Assembl6e ldgislative, et qui sauf peut-6tre quelques modifications, sera vot6 tel qu'il a 6t6 prdsentd. Je i'ai fait traduircdu Valaque pour Ie communiquer ir Votre Fminence R6vdrendissime. Si cettepitce n'cst pas de quelque utilit€, dle est toujours assez curieuse, ne ftrt-ce quepour avoir une idde comment le Clerg6 est asservi, comment le Gouvernements'y prend avec unc Cglisc nationale, et ce que nous autres catholiques aurions ir craindre,ri, li& par des liens de Cathddrale, de S6minaire etc. etc. nous etions obliges denour loumcttrc A tout ce que ces Messieurs, de leur point-de-vue d'€glise nationale,voudraient bien nous imposer.

Dans mon avant-dernidre j'ai dit en passznt un mot sur l'Saire du Calendrier.

Voici oU nous €n sommes mainlsnalg A peine je ffrs arriv€ )r Bucharesl, que leF*iIr" rCpandait, que le nouvel €v6que allait changer le calendrier grdgorien etrcrnettre lcs Catholiques de la \talachie au Calendrier ancien, pour pouvoir c€16-

l;rcr les grandes f6tes aux m€mes joun que les Valaques. Bient6t six ou sept per-sonnes se prdsentdrent chez moi et m'offrirent une requ€te sign6e, je crois, par

2t2

une 50 ou 60taint dc Catholiclrrcs lrong'ois ct allemanCs. En acceptant la rccudteje leur dis quc jc la prcndrais en considi'ration et j'r rdpondrais plus tirci. Craignantque si je rdpondais immddiatcnrcnt, il n'1' eut quelque ddmonstlation de m6con-tentement, je les ai fait attendre jusqu'apr€s les fdtes de No€I. [f. 124r] lvlaisau lieu de r6pondre directement, j'ai envoyi la r6ponse au R. P. Gardien,Administrateur de leur paroisse. La r6ponse itait en allemand, comme la requ€te.

Je joins ir celle-ci Ia minute que j'avais icrite en frangais.Le Gouvernement s'est rdellement mis ir I'euwe, et a propos6 aux ivdques

rdunis, si la question 6tait une question de dogme? (Une traduction de Ia rdponseest ci-jointe). Ils ont rdpondu que ce n'€tait pas un dogme, mais presque un dogme.Aussi le peuple le considEre cornme tel, et dit qu'en changeant Ie Calendrier onencourrerait les anathdmes du Concile de Nicde. Il parait que le Gouvernementest d6cidd i trancher la question malgr6 ces menaces d'anathlmes, non seulementpour les affaires civiles; mais aussi pour celles de l'6glise roumaine. Si I'on avaitpr€sent6 d'urgence un projet de loi i I'Assembl6e, nul doute que la majorit6 auraitvotd pourl maintenant on a donnd le temps i y reflCchir, cc qui a caurd bcaucoupde m€contentement. Les plus turbulents sont les Popes valaquer, qui racontcntdes choses incroyables sur ce changemcnt. Dans les villages on en clt vcnu I qucl-ques d€monstratiorrs; ici i Bucharest on signe une adresse au Gouncrncmcnt,tandis que les pr€tres en ont envoye une autre A leur Mdtropolitain. C'crt le CoorulG€n6ral de Russie qui travaille sous main I exitcr lc pcuple ct le bas dcrgt; pcrruad{qu'il est, que le maintien de l'ancien calendrier les rattachera plus i I'eglise << ortho-doxe >> de I'Orient. Ces jours le Gouvernement a fait arr€ter une quarantaine demoines valaques et de pr€tres grecques, qui excitcnt le peuple: les moines ont dt6rdldguds dans leurs couvents, et les Grecs ont 6td conduits aux frontiEres.

- Le

Gouvernement attendra maintenant l'organisation de la hidrarchie et du Synodequi dewa d€cider la question. Plusieurs 6v6gues in partibus vont etrc nomm6spour les dif6rents diocdsd des Principautes Unies; et puisque ces €v€ques aimentbien d'6tre promus

- ce sont l& paroles du Ministre de I'Int&icur -, on E a!su-rera, avant de les no--er, que leur vote soit favorable au changenent du Calcn-drier.

IJne autre chose qui n'est pas encore gdn€ralement connue, mais qui nc man-quera pas de faire beaucoup de bruit, c'est que l'itablissemcnt dcs orplulits cl cnfattlstrouois Valaques vient d'€te confi6 i la direction de nos Religieurcr. lt.l24dCet €tablissement, situ€ i une demi lieue de la ville, est placd sous le paronrgcde la Princesse Regnante et porte son nom Asyle-Hdllne. Ddjl cette qucltion a€td trait€e avec mon Pr6d6cesseur et le Vicaire Apostolique; on n'a par rtursi Is'entendre. Un envoy6 du Gouvernement est venu me voir; nous avoru eu deuxconlErences et en cinq jours I'affaire est ddcidde et la Directrice avcc une autreReligieuse install6es dans l'6tablissement. Tout cela s'est fait en grand secret, etn'a 6t6 connu que lorsque c'6tait un fait accompli. Il fallait bien faire decette maniireJir; si I'on avait agi autrement, nul doute qu'on n'aurait 6chou6.

213

Page 58: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

1I

La Cirecrrice a 6ti ncmmde par un dccret du Pritrce C'ottza, cotrtrasignc par le

\Iilisrre de f intdrieur. Elle gst absolument maitrc dc totttcs lcs srrbaltcrnes qui

se trouvent ciars ia maison et peut les renvol'er quand clle r-ortdta: cela vcut dire:

que toutes ces gouvernantes et surveillantes Valaques seront un joqr remPlacies

par des Religeuses. Il y en a maintenant trois, qui vi€nnent deux fois Par semainet

en voiture, i la Maison-Ir{tre. Si le nombre augmente je serai obligd de faire un

pas de plus, et d'avoh soit dans l'dtablissement, soit a c6td une Chapelle Catholique

pour les Religieuses; mais j'ai Pris d'avance toutes les pr€cautions et les mesures

ndcessahes pour ne pas laisser echapper de mes mains ce que je crois devoir garder.

Les Religieuses sont Parfaitement libres, et ont leurs chambres et aPpartement!;

toute la direction et I'instruction des enfants leur est confi6e; mais elles n'ont Pas

du tout i s'occuper de I'instruction religieuse ni de tout ce qui regarde la religion.

Elles ont dt€ irstalldes le 4 frvrier et d€je un des m€decirs m'a dit ces jours-ci, qu'ily a un changement cor:sid€rable. J'ai tout esPoir que Par le temps cela nous donnera

une graDde'rnfluence et pr€ponderance mdme dans le Pays en faveur de La Reli-

gion Catholique. - En attendant je me tiens tout-e-fait i l'6cart; je n'ai pas

encore vu l'dtablissement, et je ne Pense Pas d'y venir si t6t; et tout de m€me je

coslmence ir avoir l'honneur dt€tre le bouc dmissaire sur lequel on d€chargera

toutes l€s mrlffistisns Valaques. Parmi le bas peuple on dit que je suis venu pour

les faire changer de Religion; parmi les PoP€s je pourrai facilement comPter ceux

/qui/ me sont favorables. Un d'eux [f. l25r] dzns toute I'effirsion de son ceur

- il paraisait avoir un peu trop bu - 3 manifes$, en pr€sence de pl 'sieurspcrronne, rcn d€sir de me mettre en pitces. Enfin parmi la haute classe' une

Dlme r'elt cmportee beaucoup contre ce nouvel €v€que qui r€ce--ent €tait

vcnu dc Rome; qui faisait tourncr la t6te i tout le monde; qui avait conseill6

ru Prince dc changer le Calcndrier, et Persuad6 la Princesse de cotfier son Asyle

I h direction de Rcligieuse! Catholiqucs. .. Et l'€v6que lui-m€me? Est bien

trtnquillc ct vr tout douccmcnt 3on chemin, persuad€ que Ia grice du martyre

nc ac11 pa1 ron partage, mai! que dans toutes les difficultes I'assistance de son

divin Malue ne lui fera jamais d6faut.

"'l:.De Votre Eminence...Axronr'r, Joseerr, Ev€que de Nicopolis. ..

XXXIII

LE Cenp. A. Bennna6, A r,'AvsAssADnun Becn.

Rome,7 Mars 1864.

ASCPF, Iztterc e Dcneti, c. 1864, o. 355, f. 108u.

f.lOBa

Sr. Bach Ambasciatore d'Austria7. Marzo 1864.

Il sottoscritto Card. Prefetto di Propaganda assicura I'Ecccllenza Vostra diavere appreso con vivo interesse del suo dispaccio dei 25. Febbraro come I'I. R.suo govemo abbia dato gli ordini pitr precisi ai suoi Consoli residenti in Iassi' ed

in Bukarest atrnch€ si adoprino efficacemente ad impcdire lz rcalizzazione diqualunque velleiti potesse concepire quel governo di occuparc i beni ddla Cat-tolica Missione. Mentre pertanto viene a rendere le azioni di grazia all'EcccllenzaVostra per siffatta comunicazione deve ancora esprinerle la sua roddidirzionc nclvedere si bene impegnato il detto suo governo in difcndcrc i diritti ddlc rantc mir-sioni che trovarni sotto La sua protezione e prega I'Eccclleoza Vortra di frr prcloil medesimo le doverose sue parti. etc.

214 215

Page 59: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

XXXIV

L'EvEgr,'e A. J, Plunr, au Ceno. A. Bensan6. .

Bucarest, 2B Mars lB64-

ASCPF, Sniturc riferite mi Congrcsi, Bulgmia-Valachiz 18591864, ool. 13,

f. 883r-884o.

f. 883Bucharest 28 Mars 1864

Eminence,

Votre tr&-honoree du 23 Fdwier demier m'est parvenue le l8 de ce

moir. Je m'enpresse d'y repondre.. .

2. A l'6gard du Calendrier j'ai d6ji donnd la notice dans mon avant -dernidre lettre. Vore Emin6a6s y aura vu assez que je ne m'attendais nulle-ment que le St. Sitge aurait changE pour la Valachie le Calendrier gr€gorien,qui y est introduit depuis dix ans. : Le Gouvernement parait toujours dispos6

i introduire le Calen&ier Gr€gorien; et je crois qu'il y parviendra. Ce sont les

agents Frangais et Pi6montais qui mettent tout en o€uvle pour I'y pousser. D'autrepart ce sont des agents Grecs ct Russes qui fanatisent le clerg6 et lcs basses

dasses, en leur disant que le Prince en. changeant le Calendrier [f. BB4r] Julien,n'a d'autre intention que de changer la Rdigion Orthodoxe, et que c'est lenouvel €v6que catholique qui en est le principal instigateur... Tout en d6si-

rant que le Gouvernement change le Calendrier, Parce que ce seraitunbienfaitpour nos pauwes Catholiques, et d6sirant surtout et de tout mon coeur que toutela Valachie fut Catholique, je me tiens i l'6cart; mais aussi malgrd toutes les mena-ccs qui cirtulcnt parrni le bas peuple, je ne crains pas le moins du monde, etjc ne mc promlne pas moins en plein jour dans les rues de Bucharest

3. Pour la fondation d'un CollBge j'y tiens beaucoup, et j'espdre qu'avec lagrAce dc Dieu j'y paniendrai un jour; mais il va sans dire que je n'entreprendrairierr rans l;r pcrmission et l'autorisation de la S. Congrdgation de Prop. Fide. Ilnr'u dtC rrn sujet d'une grande joie et de consolation que d'apprendre que ce pro-jet a trouvd un bon accueil, et que \/otre Eminence a eu la bont6 de me pr6ve-

nir ct rlc me promettre m€me ses conseils et son assistance. C'est ce qui m'engage

216

c1,en dir.e dds maintenant un mot, me r6sen-ant d'v rel'eirir phrs tard portr les

d6tails. Ar.anr mon arrivdc :i Rorne er ciant encolc en BelgiqLre. I'id6e ce firncler

Lrn Colldge ) Bucharest m'a pr6occupd beaucoup' J'ai pense i la Congrdgarion

des Jos6phites. C'est une congr6gation belge' dont les rtgles ont obtenu un Pre-

*i." ae...t de louange de la s. congrdtation des Eveques et des Reguliers le 26

septembre dernier. cette congr€gation possdde en Belgique quare colleges, bien

*6rrt6r, et qui d'aprBs ce qu'on m'a dit, rivalisent avec ceux des Jdsuites. Jusqu'icije ne me ,rri, p* encore mis en correspondance directe ni asec le fondateur qui vit".r,.o..,

.ri u.r.c le superieur g6n€ral; mais par les renseignements obtenus je crois

pouvoir affirmer qu'ils sont disposes i accepter l'offre pour les missiorxr 6tran-

gCrer; ,errl.-ent pour €tre en rbgle, ils d€sirent que cela se fit avec l'autorisation

et n h demande de la s. congrdgation de Propaganda Fide. - Pour moi je ne

demanderais pas mieu-x, parce que je suis persuad6 que cette congr€gation pour-

rait €tre d'uni grande utilit6 pour ma llfission. Elle a une bonne renommde en Bel-

gique tant po,rt ,oo bon esprit que Pour la science; eUe comPte aussi parmi ses

t"L6ro dL pr€tres gui pourraient, au moirx en partie, 66e employds dans le

ministtre, tf. Ag4?] tandis que leur nationalit€ ne puisse donner ici de I'ombrage

ir personne.

4. Pour ce qui regarde la dette de Mgr. Parsi, voici ce quc j'tt' "i apprir dc

Madame la Supdrieure de I'Instinrt S. Marie. Ces Religieuses dtaient autrcfois

dtablies dans la partie de ma maison oir se trouvent mai-ntenant les Frlres des

Ecoles chr€tiennes. Etant avec elles en r{lation fr6quente, Mgr. Parsi, lonqu'ilse trouvait dans le besoin, s'adressait i l'econome pour emPrunter des petites

sorlmes d'argent, que de temps i autre il restituait. C'€tait lui qui en tenait comPtet

car il parait qu. ""tt R"ligi*se par respect pour I'Ev€que s'en tenait absolument

ir lui, sans eravoir le regu ou sans mdme noter la somme' Lors de son ddpart de

Bucharest il n'avait pz$ encore rendu I'argent emprunt6. En consid€ration de ce

que Sa Grandeur a fait pour leur Institut, la Sup'drieue n'aurait pas voulu rtclamer

"i",,. ,o--., si Votre Eminence n'en eut pas parl6; Quant'l moi j'y ajduterai,

qu,elle pourra leur venir ir propos Parce que la dctte de leur {tablbscment 63t

encore assez consid€rable.Bn priant votre Eminence de vouloir bicn agrdcr l'o<prcsoion de mon profond

respect et de mon ddvotment sincdre, j'ai I'honneur d'0tre

dc Votrc Bminence

lc trls humble et trat oMiuant Servitour

t Awrowa JocnnrEvSque de NicoPolir,

Administrateur Apostolique dc la Valachie

A Son Emin. le Cardinal Pr6fet

de la Propaganda ir Rome.

2t7

Page 60: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

il

B:;cii,tre st 2 8. f f ar;t 1 36 j.-l[r. Pluynt

1o ripete quanto a:e;c detto su!l'alunno Richter rclla pina sua leilera, la qualesi i smarrila.

20 Torna sull'afare del Calendaio.

3o Dice ehe per il coli;gio, che perca di stabilire, si possono chiamare i Giuseppistidel Belgio.

4o risponde che gli sadi 50 da ,trtr. Parsi si deaono all'Istituto di s. l[aia.

26 Aptile

Si i fatta la notifua<ione .

Si i scritto al Nun<io in Yicnna,

Maggio,itp..

XXXV

Le CARD. A. Benxla6, A I'Aloassaontrn Becn.

Ronu, 16 Aoril 1864.

ASCPF, Izttae c Dcncti, a. 1864, oot. 355, f. 174o.

f. l47a

Signor Barone de Bach Ambasciatore d'Auseia16 Aprile 1864

Il superiore interino della missione di Moldavia padre Eugenio Zoporskiattenendosi alle istmzioni che gli furono date come il sottoscritto Cardinale pre-fetto di Propaganda significar-a all'Eccellenza vostra ai 6. Febbraro ha fatto tenereall'I. R. Agenzia in Iassi la copia autentica del decreto con cui si destituisce ilPadre cosma Funtak dall'officio di Parroco in Grossesete (l) e dell'altro col qualesi di I'amministrazione di quella parrocchia al Padre Gabriele Schnobal. Egli

stesso con foglin dei 22. \larzo p.p. ;e fornir-a a questa sacre conqregaziotte

I'arliso e pero lo scriyenre Cardinalc inficrrnalrdole I'llccellenza lostl'il ll{)tt []rla)

che nuovamenre inieressare la sua gentilezza a prorocare dall'I. It. rrtitristrrr irr

Vienna le precise e perentorie ordinazioni che in mancanza dei detti Dccrcti norr

poteansi avere per quella agenzia onde efficacemente si adopri Per far partirc dnlln

Moldar.ia e rintornare nella sua regolare provincia il dctto Padre Frrntnk. etc.

XXXVI

L'Eviqt-e A. J. Pr.uvrrr, AU CARD. A. Ben-xls6.

Buarcst, 24 Mai 1864.

ASCPF, Snitturc rtJcritc rci Cnngrcssi, Bdgnia'Yata.hia 185+1861, wl- 13,

1'. 90h-906o.

f' 905 Bucharest 24 Mai l8e+

f,,minen6g,

A mon retour de la Bulgarie j'ai trouv6 la lettre que V. FLninFcc m's fait

I'honneur de m'ffre le 19. Awil dernier, et qui €tait arriv€c A Buclrarcrt depulr

quelques jours. Le lendemain m'est parvcnue votre honor€c du I l\f,ai.

Pour ne pas retarder de rdpondre i la premi0re; je joins a cdtc'ci ure rtporuc

€n forme gzad plus ofrcielle, qui Poura servir, si Votre Eminence lc jugc l pmpoo,

i sa r6ponse au Rd.me Ministre g€n6ral des Franciscains. Dans qudqucs jours

je donnerai i Votre Emiaence quelques d6tafu sur la missftrn des Franciscains

en Valachie, et j'enverrai en m6me 16mFs la rdponsc i Votrc honor€e du 3 Mai.En attendant je profite de cette occasion pour communiqucr t Votre Emi'

nence qu'i la suite d'un incident sans importance, ma position vis-e-vi! du Gouver-

nement des Principaut€s Unies vient i subir quelque changemenl Votrc Emi'nence se rappellera que des mond€butlBucharestj'ai fait profession,que m' mis-

sion 6tait exclusivement spirituclle et que jc n'6tais nullement dispos€, ni d'inten-tion de me m6ler de diplomatie ou de politique. J'ai scrupuleuscment suivi cette

r€gle de conduite, et je n'ai qu'i m'en fdliciter. Car oir serais-je m2inteDant en

pr€sence des €vdnements politiques qui se succldent? La chambre a €td dissoute,

le Prince a fait un appel au peuple, bient6t le suflrage universel va al'oir lieu, et

h:i

2lB

(l) Grozqti.

2r9

Page 61: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

1i

I

qrro;qlre I'ordre n'ait pas iti troubld, une certaine effen'esccnce d'esprits rr,.. laisst--pas dc sc manifcstcr. ]Iais aii milieu de tour ccla. je ne crois pas qu'il rr'r. :rir lrcr-sonne qui soit plus i son aise {'ue moi, qui considdre ces dr-dncmcnts d'rrn cril passa-blement indiffdrent, et qui n'aie qu'ir m'occuper des devoirs qre ma chargc m'im-pose. A ma premidre Visite au Prince Regnant, Son Altesse m'a'ait dit, si vousavez besoin de mon secours, vous n'avez qu'ir vous adresser ir mon Gouvernementet vous ,v trouverez toujours un acceuil bienr-eillant etc. (Jne autre,fois le trfinistrede I'Intdrieur, chef du cabinet, me disait: adressez-vous toujours [f. 905a]directement i. nous, c'est la voie la plus courte; car si vous le faites par I'interm€-diaire d'un consul, et surtout de celui d'Autriche, ce serait plut6t un mor-en dene pas obtenir ce que vous demandez. Malgrd cela je me suis adress6 quelquesfois au consul Autrichien et en m€me temps a celui de France pour appuyer auprdsdu Prince, ce que j'avais demand€ au Ministre de I'int€rieur et au Ministre deculte, spdcialement par rapport du cimetiire.

- Dans une autre affaire cepen-dant je m'6tais adress€ directement au Ministre de I'rnt6rieur. Il s,agissait d,unecolonie bulgare-catholique en valachie, qui se trouvait vis-i-vis de Beilini enBulgarie. Pour qu'un de nos PAres pfrt de temps en temps porter des secours spiri-tucLc i ces pauwes bulgares qui n'ont ni €glise ni pr€tre, j'avais demand€ le librepasage du Danube en ligne directe, sans €tre oblig€ de faire un grand ddtour pourpasser le bureau des passeports. Aprds deux requ€tes et des fidquentes courses, jeregois enfin aprts trois mois et demi Ia rdponse, que c'est une affaire qui rq"ardele Minist0re des affaires 6trangEres auquel j'avais i m'adresser par I'intenudiaircdu coruulat d'Autriche, afin d'obtenir un passeport pour le Missionnaire susdit.

- J'ai fait ce qu'on a voulu, et au lieu d'un passeport ou d'une r€ponse par leconsulat d'Autriche, le Ministre des Affaircs dtrangtrcs me r6pond d.irectementpar la lettre zuirante, datde du 7/19 Mai: <<Monseigneur; Le Ministre de l'Int6-rieur m'informe que, sur l2 demendg que je lui ai adressde i la suite d'une notede Mr. I'Agent et consul G€n6ral d'Autriche i Bucharest en date du l3 Awildernier No. 3603, il s'est empr€ss€ de donner les ordres n6cessaires I l,autoritecomp€tente pour qu'elle ait ir faciliter au R. Pdre Eugtne Valente le passage dela commune de Bdlini i celle de caeanau par la Iigne la plus courte du Danube >>.

<< En m6me lemps j'ai I'honneur d'inforoer Votre Grandeur que le Gouver-nement de son Altesse s€renissime, anim€ d'un esprit de tol€rance, s'est toujoursfait un devoir d'accorder spontandment i I'exercice chez ff. 906] nous des diGfcrentes cultes, sa protection et la plus grande libert€,..et que dts lon ce Gou-vernement vcrrait avec plaisir que Votre Grandeur qui €tes accredit€e aupresde lui, voulut bien d€sormais le saisir directement, sans recourir pour cela irI'intervention d'une autoritd 6trangBre, de toutes les demandes qui se rattachentaux besoins de la mission apostolique dont vous 6tes, Monseigneur, Ie chef etle digne repr6sentant. Veuillez agrder 'etc. >.

tr{e voili donc accr€dit6 auprts du Gouvernement saru m€me avoir prescnt6mes lettres de criance. Toutefiris je me suis fait expliquer Ia portce de cette recon-

220

naissancc. [-'n des chefs de Bureau, qui est cathoiique. et par la main duquel se

passent presque lollrcs ces afl-ailes, rn'a assurd c1u'il ne s'agissait que de la recoll-

naissance de mon aulr'r:ti spirilutlle, rrtats que par l) j'itais assimild aux membrcs

du corps diplomatique, et que comme eux, je n'asais plus rien ir faire directement

ar'.c Iu police, la municipalitd, ou un des autres MidstEres, et que je n'avais icorrespondre qu'avec le ministtre des affaires dtrangdres par I'interm6diaire duquel

je peux m'adresser aux autres autorites.

Ma position tellement circonscrite (et j'ai le bien ferme propos de la main-

ienir) me ddbarrassera de beaucoup d'intrigues, de d€lais et de desagrdments que

mes prf,decesseurs et moi aussi, nous avons rencontrd parmi les subalternes de

diff6rentes autorites, et ne me rendra que plus ind€pendant; mais cela ne m'emp6-

chera nullement d'€tre sur mes gardes, afin de ne pas 6tre entraind en dehors de

la sphire spirituelle que je me suis tracde.

Votre b,minence daigne agrder I'expression de ma profonde vCndration et de

mon entier d€vouement avec lesquelles j'ai I'honneur d'€tre'

dc.Votie Emincnccle trts humble ct trb obdirrant Servlteur

t Anronn Jcxern, Er4que de NicoP'Adm' APost du Vic. de Valachic'

A Son F-minence le Cardinal-Pr€fet '

de la S. Congregation de la Propagande

f, 906u

Mr- PlWt

lo. @i un;ta trcflutt b sua risposta alla lettcra dzi 19 Ap;b solra la nissiatu

dzi Frarcescani. Pronutte ultaiori infonnazioni.

20. risponderd izll'altra dci 3 Mdggio.

30. Eslonc quah sia l'attude sua Poi<ione.Agosto

rispslo

Page 62: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

trl rltr'I'l,t .t

(l;ur\ ccs Princi-.lrr.r urr jour- dc

xxxvrr

LB Pixe E. Bon€, eu C.rno. A. Ban-\.q,Bd.

Constantinople, 20 Juin 1864.

'LSCPF, Suittue rifcrite rci Congresi, Bulgaria-Vatuhia 1859-1864, tol, 13,f. 91k-914t.

f 913

Eminencer

A peine rentxC ir Constantinople, les esPirances quej,avais.congucs au sujetdes bonnes dispositions du Princc rdgaant ds fu f,errm:inie ou Moldo-Valachie,se sont r6alisees. Son Secretaire particulier M. Baligot de Bayne, qui l,a accompagnddans son voyage orr sa visite i Sa Majest€ le Sultan, est venu me trouver ct m,adechre de la part du Prince, que son ddsir €tait de faire avec le saint-sidge unconcordat cn favcur de ses sujets catholiques, et lvf. Balifot ajoutait que c'6taitI'initiativc d'un mouvcment tout ir fit favorable au catholicisme et pouvant bienun jour r'dtendre au rcstc d63 f,srrmain\ [f, 9l3t].

M. Baligot m'a priC de lui fairc connaitre les ddmarches qu'il aurait I faireprh du S. Silgc pour arriver I cct her.ueux resultat. < Vcrs le mois de Septenbre,mo dit.il, Je tAcherai de m'abgcuter, malgrd les nombreuses affaires qui nous pr€oc-cuPcnt, et je viendrais moi-m0me, avec tous les pouvoirs officiels, traiter cette affaireI Rome. Sculerocnt pour ne pas a'exposcr I quelque fausse ddmarche, je vou-drrir ravoir ce gue j'aurai A faire et sur quelles bases je pourrais traiter>>.

Sur ra demande, je lui promis de I'aider selon ma faiblesse. Je ne lui mani-festai point la pcnsde qui me fut inspirde alors, de m'adresser directement et sim-plement i votre Eminence pour I'avertir d'abord de ce projet, et en second lieu,pour vous demander une formule de concordag telle que celles des derniers quevous avez conclus avec quelque puissance de l'ancien et du Nouveau Monde.

Je vous serais donc trts oblig€, F.miqgass, de m'envoyer ce moddle avec vosobservations et je les ferais passer ir M. Baligot, qui ignore ma ddmarche actuelle,[f. 914] par I'interm€diaire de notre Ambassadeur.

M. Baligot me dit encore que le Prince Rdgnant est enchanti du nouvelEv€que Passioniste qui sait se tenir en dehors de toute infuence politique, et quele prince Rdgnant connaissant I'aute Ev€que qui vient d'€tre mis e la tete de Ia\foldavie, il approur.ait beaucoup ce choir, et qu'il s'en rdjouissait.

222

pautdi Roumaltcs est far'<rr'.tlrlc ;trr ( l,ttlr,rli, i.rrrpr€cieu,x d€dommagements de ces c6tCs.

Je demande Votre Bdnidiction, Dminencc,sentiments d'un respect ausi profond que ma

Votre trts

en linissarrt, et me dis avcc lcsgratitude,

humble et trts obeissant fils etSeniteur,

E. Bon6, P. de Ia tr{.Constantinople 20 Juin 1864

A Son EminenceMgr. le Cardinal-Prefet

de la Propagandeetc. €tc.

f. 9l4o

Yaluhia - Moldaoia

hst@tt;norol; 20. Giugno 1864.

Il Sig. Batcspoae che iI hincipc Regnantc dzi Piruipati Danibiani ama ili foc tm corconlalo con bSanta Scilc. Ncl Scttembe ocrrd in Roma il no Scgrctario. Domanda la copitr di ,m cot conlab.

Dall'Udicnza di Sua Santitl.

li 3 luglio 1864.

RiJ.itasi alla Santiti, di Nostro Signorc dal sotbsnitto Scgrctaio tli hopagarfu ilconteatto tlclla pnsente lcttera, Sua Smtitd s; rhgnl oiliun clu dalla Magutdo sf lcri-oano duc lctterc: ana'rcsponsioa al Sig. Bod ulla ryalc gli i dica clu poieh) il GounmMoldaoo-Vallaco si mostra soddisfatto di Motts. PlJrn lrtcaf;n Apstolito dclla Valla.hioiwinui pcr me73o dzl Segretaio del Pincipe ftggcr,tc a quel goocno di rinlgcrsi pa Pffaredi cui si tratta al Plcfato V;car;o Apostolico; l'altra poi al pmominan Morcignor P\ntpcr mztkrlo al gioml del prcscnte {arc c per comtrumitargli lc ollorhou istruzioni. Yollcinoltrc Sua Santiti che dtl prcsentc ffarc s'ilfomi cziandio Mons. Salndai nnoo WarioApostolico dclla Moldaoia eccitandolo a pori in conterto col fiefato Monsignor PIJ^ pola fclicc ittscita dell'Sare tnedesimo.

A. Capalti

Segrctario

Luglio 118641risposlo,

223

Page 63: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

x

XXXVIII

L'Evigr,'e A. J. Pr.r,r,'u, eu Cano. A. Br.n-xar6..

Bucarest, 1 Juillet 1864.

-4SCPF, Saitture rifaitc ui Congrcsi, Bttlgoia'l'aluhia 18591864, wl' 13t

J. 917r-o.

f. 917

Eminence,Bucharest I Juillet 1864

Dans ma derniSre du 23 Juin j'ai oublid d'envoier les quitances ci-jointes. ..Axronw Jow,ru, Ev€que de Nic. etc.

P. S. Je viens d'apprendre que le comte de Rossetti vient de partir, ou partira

bientot de Buchartst. Votre Eminence se souvient satN doute de ce que j'ai 6crit

autrefois. - Il m'a diq il y a quelque temps $. 9l7a] qu'il avait quelque inten-

tion d'aller ir Rome et de faire une Visite ir Votre Eminence. - Si cela se faig

il parlera sans doute de la mission diplomatique... A Governo (l)' je peux

dire qu'il rfa nulle mission de la part du Gouvernement. C'est un homme qui

aime a, se donner de l'importance, et qui ne d&aigne pas i donner des con-

seils et m6me quelques fois des secours' mais i' la condition qu'on ne consulte

que lui et qu'on,uir. to coDseils m€me les plus baroques'" N'ayant Pas 6t€

trop dispose i m'y soumettre et a flatter sa v?n;t6, je me suis d6jir apergu, que

j'ai perdu ses bonnes graces ...Non tali auxilio, non defensoribus istis... La

cause du bon Dieu n'y perdra Pas Pour cette raison'

(l) A Son Em. le Cardinal Prdfet

de la Propagande ir Rome

XXXIX

XXXIX. La S. CoxcnicATroN oB Px'opeca:l-o-r Ftor, .i' I'Evtgr,'l, A. J' Pluna'

Rome, 13 AoAt 1864.

ASCPF, Izuere e Dcneti, a. 1.864, o. 355, f- 37h'371o'

f. 370

trfgr. Pluym Arnministratore Apostolico

13. Agosto 1865. Bukarest.

[370u] ...Riguardo alla sua posizione conlrngo che sia difficile, ma coruide'

rando in che modo Ella si d regolato finora col governo locale e coi Consoli delle

potenze Cattoliche devo esprimerlene il pieno mio gradimento. Fa molto bene Vostra

Signo.ia a ri-arcane che la sua missione d totalmente spirituale e che non ha

da fare colla politica, poich6 in tal modo riuscir) ad evitare gli urti diplomatici ed

a sosteneni nel suo grado con vantaggio dell'affidatale missisns. Le dird poi a questo

proposito aversri scritto riservatamente il Sr. 8o16 Superiore dei Lazzaristi diCostantinopoli che il Principe reggente Persistendo nell'idea a lei manifestata divolersi mettere in relazione diretta colla Santa Sede, e di volere con essa fare un

concordato d nella determinazione di mandar qui in Settembre prossimo il suo

Segretario particolare Sr. Baligot [f. 371] de Bayna p€r trattarne. Al medesimo

Sr. Bo16 che in proposito mi chiedeva qualche istruzione per regolarsi nel Par-larne collo stesso Sr. Baligot con cui ha amichevole relazione ho risposto che

il Sr. Principe non avrebbe trovato difficolti Presso la Corte romana nel realiz'zamento dell'espresso suo desiderio purche non vi avesseno discapitato gl'inte-ressi della Religione. Gli ho fatto poi awertire che il bramato accordo colla

Santa Sede dowlr sempre avere Per base il libero esercizio dd crrlto cattolico

per tutti i fedeli di rito latino ed orientale, la libera azione della Santa Sede

per la istituzione di nuove palTocchie se si vedranno necessarie e delle scuole

non che per la nomina dei panochi e maestri affinchE i feddi abbiano la neces'

saria assistenza spirituale ed i fanciulli di ambi i sessi ta vera moralc e letterariaistruzione, la piena libertlr per tutti gli eterodossi di qualunque comunione che

volessero venire all'unit2r cattolica e finalmente La celebrazione dei matrinonjmisti secondo le leggi canoniche onde si rimuova per quanto e possibile il Pgi-colo di perversione per parte del conjuge cattolico e della Prole. Non gli ho poi

224

15 - Act4 llist. - I

225

Page 64: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

tiissimuiato la delicate:-za di questo intcrcssant: affa:e per !: p':si:i^ne del qc'r'c::r''

con cui la si deve Eatrare, e.gli ho insinuato di suggerire i:: buona maruera al

detto sr. Baligot che consigli il Principe d'intendersela con lei. Per qualunque

buon fine poi ho prevenuto di questo affare anche il nuovo visitatore aPostolico

6ella MolJar-ia llgr, Giuseppe Salandari il quale sul cadere del corrente pardri

per la sua residenza, tanto pih che com'egli diceva il sr. Principe si mostra soddi-

sfatto del conteg"no che Ella tiene nella sua carica e della scelta di,Iugr. Salandari

medesimo. Le aggiungerd ancora che nella stessa disposizione si trova il Principe

della Senia e che per organo della Segreteria di Stato cui egli si d diretto, gli istata data una no11 dissimile [f. 37la] risposta sulle basi che dowir avere il con-

cordato che si lrrol concludere. Le serva questo cenno di norma per regolarsi

a trattarne col detto Governo qualora le si preseriti I'occa-sione di entrare con

esso in qualche raPPorto. Intanto etc. etc. etc."

XL

Le S. Coxcnf,GATroN DE h.oPAGANDA For, lu Pi:*B E' Bonf'

Romt, 13 A&t 1864-

,lffiPF, Izuttt c Decreti, a- 1861, o' 355, J' 37t-o'

t. 972

R. Sr. Bord laccrdote delle Missioni13 Agosto l88l

Mi era nota d'altre parti la disposizione che mostra il Principe regnante dci

principati daagfieni di mettersi in diretta relazione colla santa sede e di farc

anche con cssa rul concordato. Certamente se il medesimo esprimerir in via offi-

ciale questo zuo dcsiderio alla Santa Sede, pud esscr sicuro di non trovarvi diffi-

colta iurch€ non vi discapitino gl'interessi dell: Rdigione. C,omunque perd voglia

i-Fiantarsi I'accordo che con essa si vuol farc, dovrlr semPne averie Per base illibiro esercizio del culto cattolico per tutti i feddi di rito latino ed orienta{, la libera

azione della Santa Sede per la istituzione di nuove parrocchie sc si vedranno neces-

sarie e delle scuolg nonche per la nomina dei Parrochi o m2estri affinchb i fedeli

abbiano la necessaria assistenza spitiruale e de' fanciulli d'ambi i sessi la vera morale

e.letteraria istruzione, la piena libertlu per tutti gli eterodossi di qualunque comu-

226

nioltc chc \(,1f.\\(.r. rrrrir',. l,!l',rrriti r';rttr'lir':r. r'l:r celel;razione dei matrimoni

misri secondo lc lcggi ,-,tlt,rtti, lr, otrtlc si rit:i'tt'i* ircl' quanto i pcssibile il,Pericolo

di perversione Per P&rtc del coniuge cattolico e dclla prole' Quindi Ella veda

nella sua san'iezza clte <lttesto lf' 37211 affare d molto interessante e delicato e

tale per la posizione .l"i gor."rno con cui lo si der-e trattare che esige tutta la

maturit} di corsiglio e non gli si puo fissare una norma prevendva' nE con'

durre a tenore degli altri conlordati gii stipolati dalla Santa Sede, giaccht in

ciascuno di essi vi sono quelle particolarite rutte eccezionali e locali adattate

alla natura e forma del governo con cui si d concluso, ed alla condizione poli-

tica e religiosa dei popoli ai quali si riferisce. Per questo motivo mi astengo dal

trasmetterl-e la copia che iri ha chiesto poichi dessa forse riuscirebbe nel caso

presente piuttosto a creare 6.11s .lifficolta che a spianare quelle le quali .ti P*,or,o .rr.r., Del resto siccome il detto Principe r€nante vede di buon occhio

Mgr.PluymVescovodiNicopoliVostraSign'oriaPotreinbuonamanierasug-g.;" .l suo Segretario che lo consigli ad intendersela con esso. Tanto le do-

veva in replica al zuo foglio dei 20. Giugno €tc' etc'

XLT

Mrcmr- Kooer,rucrewo, A CEv0gur A. J. Plurr.Bucarcst, 20 Octobn 1861.

AfiPF, Saithnc rifatu rci hge&ti, Bdgo;GYdehb 185*1861t o' 19,

f. 9171949.

Presidenlia Consiliului Mnistrilordin Pdnsipzkle-Unite Rom.ineCabinetul Presidentului.

f. 947

Morxeigneurt

En rappelant ir Votre Grandeur, I'entrrtien dans lequel j'ai eu I'honneur

de lui faire part du d€sir qu'a le Gouvernement dc Son Altesse Sdr€nissime le

prince de la Roumanie, de voir se r€gler la question de I'Eglise catlolique entre

le St. Sidge et les Principautes, je crois dcvoir insister sur I'urgence qu'il y aurait

Bucuregti, le 8/20 Octobre lSBl

227

Page 65: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

ii Ia soltrtiott rlr cr.'t,. rlrrr.rtirrrr rlr,11t I'j1111,,,1t.1ur.r. lr. s,lrr,.;lil ilrr. ltrr:r,,11r,,,.. rlldgald au 8r'alld llollrlrlc dc ttrs tUrri'ligirrrrtraircs d.rlD rrUrrc l)J)), ct lrritrtrlr.rlcrirr:utparmi la classe [f. 9*7u] da cultivatcurs. Je votrs rappellerai ] cctte occasion,\Ionseigneur, que I'Eglisc catholiquc a toujours 6t6 considcrie cn l{orrnrlniccomme Eglise nationale et t a constamment it6, ir ce titre, I'objct d'une clrarrcleprotection de la part de nos diffErents Gour.ernements.

A,vant donc appris que les affaires de votre Diocdse \-ous appellenr prochai-nement d Rome, je serai trds heureux, I\Ionseigneur, si vous vouliez bien profitcrde cette occasion pour entretenir le st. sitsge, des vce'x que nous formons re-lati-l'ement ir la conclusion d'un concordat qui ftrt de nature ir concilier de justes exi-gences r6ciproques, en nous indiquant la l'oie par laquelle nous pouvons v pan enir.

[f. 949] En vous faisant part de ce desir que motivent de grar.cs intir6ts,j'ai tout lieu de croire, Monseigneur, au bon vouloir que vous apporterez ir nousfaire avoir une r6porse que votre exp€rience en la natidre et vos pr6cieuses qua-lit& personnelles me font esperer devoir 6tre favorable.

IJn autre vcu que nous n'aurions pas moins ?r cceur, serait de voir Bucharest,qui n'est actuell€ment que Ia r€sidence de I'Adminiqtateur Catholique, devenir,eu €gard l l'importance de la poprrl:$so dont vous Ctes le Chd Spirituel, unsilge bien distinct de Nicopolis, et etre le siige central des catholiques de IaRou-anie.

Je ne perse pas du reste, Monseigneur, que la Cour de Rome, se p€ndtrantdes motil! que j'ai I'honneur ft. 949a1d'exprimer, voie quelques ditrcultis ir accep-ter cette modification.

Veuilez agr€er, I\Ionseigneur, avec I'e:ipression anticipde de -: gratirudel'assurance de -" haute consid€ration,

KocanlncrlroPrisident du Conseil des \finistres.

A Sa Grandeur Monseigneur Pr.uynEvdque de NicopolisAdministrateur Apostolique de Valachie etc. etc.

228 229

XLII

L'Evique G. Sele-r-oaru, au C-+no. A. Bar.ses6.

7 J\touembre 1861.

. ASCPF,Snitttce rlfcritc uiCongrcssi, Moldsiz 1A62-IA80, wl. 12,f. I99r-20h.

Eminenza Reverendissima,

Tardi adempio il dovere di accusare all'Eminenza Vostra il felice mio arrivoin questa missione, perche per non moltiplicar lettere, ho voluto prima pormiin grado di poter dare alla Medesi-a alneno un ccnno dello rtato gencnle ddlccose, nonchE delta reatti delle supposte benevolc disposizioni dd Govcroo rirpcto:ll: ftsligi6n6 cattolica. Ed ora che le raccolte relazioni mi hanno porto in condi.zione di giudicare con qualchc cognizione dcllo stato di qucsta Missione; c chc ilviaggro a Bucarest fatto testd rnitamsnls al P. fv4- Zapalski, mi ha mostrato almcnoin qualche modo nel loro vero asp€tto le disposizioni sl del Principe che dd suoiMinistri, mi faccio un dovere di afrettarmi ad esporre all'['.minenza Vostra ilrisultato delle mie osservazioni; riservandomi perd di rettificare in seguito quantole medesime contenessero d'inesatto-

E per cominciare da cid che riguarda lo stato di questa Missione... le cosenon mi sembrano in cosi pessimo stato.. .

Riguardo alle disposizioni dd Principe e suoi Ministri, credo non andar lsagidal vero asserendo, che gueste, senza esser t^li da far concepire ragioncroli spe-ranze per il completo trionfo della religione cattolica, sono perd abbastanza bcnc-voli perch€ possiamo riprometterci per gl'interessi della medqima i pit fclici rirut-tati. Infatti non solamente si dimostran essi disposti ad accordare alla rcligionccattolica piena ed intera liberta di azione, ma l rlla inoltre piU ardeotcmcntodesiderano che di concludere con la Santa Sede un concordab che tolgan comtcaddicono, alla religione cattolica nei due Principati, quanto ha di pronvirorio edanormale. q"i"di essi non possono sentir parlare dei Vescovi di Nicopoli e diMarcopoli, [f. l99a] ma vogliono invece (sono parole dcl primo Minirtro) Vercoviche s'intitolino da qualche citta rispettivamente della Moldavia o della Valachia.Ed avendo io risposto che questo pure desidera la Santa Sede, il Ministro sog-giunse, ebbene per parte del Gor-erno non solamente non v't dilFcoltA di sorta;ma esso t disposto ancora a fare ai Vescovi un congruo asseg'namento perche pos-

Page 66: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

sa:lo f ii'cic col Lr:'c, Cc.o;'o rr'.c. Il \{ir:ist:.r d,.:l Ct:lti poi ni fccc far lcttur.-. cli u:r

Programma, gii sottoscritto ftrl Principe, per la erezione di un Collegio-Seminario

Cattolico a Jassi, affine di poter avere in progresso di tempo un clero indigeno,che per il numero e I'istmzione corrisponda ai bisogni della Chiesa Cattolicadi \{oldavia, che secondo esso, }finistro conta attualmente Presso 100.000 ani-me.

Egli E vero che il programma suindicato contiene delle clausole del tutto in"--missibili, ma siccome ci6 piir che da altro procede dall'idee troppo confuse che ha

il Governo dei giusti rapporti da stabilirsi tra le due Autorita rispetto alla pubblicaistruzione, e specialnente rispetto all'instruzione del Clero, cosi io porto ferma opinione che sarebbe facile il farle togliere o rettificare. Infatti avendo io fatto notare

al Presidente dei \{inistri che un concordato con la Santa Sede non potrebbemai concludersi che sulle basi della piir ampia liberta d'accordarsi alla Chiesacattolica, n'ebbi in risposta che il Governo vuole che la Chiesa cattolica sia tantolibera nei due Principati quanto lo E a Roma. E soggionse che non E l'infuenzadella Chiesa cattolica che il Governo teme, ma bensi quella di certe potenze che

si valgono della Religione pei loro fini politici. Il principe poi mi disse ch'Egli

"ma e rispetta la Chiesa Cattolica, e che d disposto a fare in favore di Lei tuttoche dipenda da Lui. Ed avendogli esposto il bisogno di fondare quanto primauna Scuola Cattolica in Gdatz, ed avendo suggiunto che io contavo sulle gene'rose sowenzioni del Governo [f. 200r] Ei mi promise di darlo anche al di lirdi qudlo che consentirebbero le critiche circostanze in cui versa il pubblicoerrario. In somma, almeno secondo le apparenze, qui sonovi disposizioni cosi

favorevoli, che io mi sarei fatto coscienza se non le avessi manifeslals 3ll'F-mi-ncnza Vostra, come crederei nrancare al mio dovere se trascurassi di approfit-tarne dentro quei limiti che mi E permesso. Intanto appena avrd copia del pto-gtamma del qude ho parlato di sopra, mi fad un dovere di trasmetterls 2ll'F.mi-ncnza Voltra pcrchl possa vcdcre se ed a guali condizioni potrebbe acccttani.

Jassi 26 Ottobre (7 Novembre) 1864

Umil.mo Dev.mo obblig.mo Servitore

f fr. Grusrere Vcscovo di N{arcopoliVisitatore Apostolico della Moldavia

F'-minentissimo Cardinale BenNesdPrefetto di Propaganda - Roma.

f. 2OOa

Decenbre !18641risposto.

230 231

1I

L'Ev6,grz Sn-lxoanr, au Ceno. A. Beruend.

Iasi, 18 Noaembre 1864.

A.

-4SCPF, Situc rifcritc ui Congrcsi, tfioldavia 1862-1880, al. 12,f. 20Ir-2020.

Eminentissimo Principe,

Avevo gii in-iata all'Eminenza Vostra I'altra mia lettera quando ssIr mi:so{presa intesi che il foglio officiale di Bucarest portava un Decreto dd Principcrelativo alla erezione di un Seminario cattolico qui in Jassi, non che un analogoRegolamento, quale ho trovato in parte soltanto corrispondente a qudlo speciedi Programma di cui, come gii ebbi I'onor di accennare all'Emincnza Vqtra Revu*161di55im:, mi fu fatta lettura quando fui in Bucarcst. Se una tal pubblic:'ionenon avesse tenuto diebo immediatemente alla mia gita a Bucar6t, o sc iI RegrIamento indicato contenesse cosc meno lesive dei diritti dell'autoritl ccclcriastica,anzi pur meno assurde di qudlo contieoe di fatto, io awei potuto sttcndcnc unrcommunicazione ofrciale per renderne informata I'Eminenza Voctr8 c pcr domrndare alla Medeo-, come dovessi regolarmi. F.sendo perd la coea nei tcnolntin cui si trova, quanturque io sia intimamente persuaso che questo pro&tto incon-trerl senza fallo Ia sorta d'infiniti altri, che non sono sortiti, nt v'0 qtcranza di vederlisortire dall'ordine dei possibili, stimo non pcrtanto dovermi aftettare a rifferirtutto all'Eminenza Vostra, non fosse per altro, affncht non nasca il rospctto chcio posa in qualche modo averc cooperato con qualche mia i6p41dsy3 ellarisoluzione di sorta. Perchl poi t'F.miaga23 Vostra possa meglio e pir) frcilmentegiudicare e ddla perizia che hanno gli uomini di queste parti dei giusti rapportida stabilirsi tra l'Autoriti 6661e<iasliqa e la civile nel ca*o dittn&rcordda, e cono.scere nel tempo stesso fin dove saprebbero spingere le loro pretcnzioai una voltache avessero il modo di farle valere, io ho creduto bene trasmetterle copia degliatti ufficiali suindicati, tradotti nella nostra lingua dal P. M. Zapalsc&i. A deter-Ti'are con piir facilita qual parte si debba all'ignoranza e quale'al mal copertointendimento di ridurre la Chiesa Cattolica in una condizione analoga a quelladella Chiesa Moldava, gioverlr mirabilmente il trovani coste Mons. Plym, il qualedee conoscere molto meglio di me e la capacitA degli uomini che hanno ora in

Page 67: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

IIIrrrr') l(: r'cclini Cel lL 20l:] Go."-cr-rti,r e le l,rrlr,lt.rri rli.;,,,.iui,,'ri ti''rr'rr,l, ll.r

Chicsa Cattolica. In quanto;a me attendero dall'limirrcnza \'<.rstt:r lc ()l)l)()r'trlrrcistruzioni pel caso che, contro l'aspettazione, si volesse ridurre ad efl'ctto il pro-gctto acccnnato.

f. 202u

. . .Jassi 7/lB \ovembre 1864

Umil.mo Dev.mo Obblig.mo Servitore

f fr. GrusrerE SAr-A-\DARI de' \'Iin. Conv.Vescovo di l\z[,arcopoli

Visitatore Apostolico delle Missioni di Moldavia.

[m.mo PrincipeSig. Cardinale Prefetto di PropagandaRoma.

Decembre 118641risposto

B.

,AJf,/F, Saittwe rifaitc ui Cong.si, Moldaia 1862-1880' ool. 12' f- 203r'204o'

Copia degli Atti relativi all'erezionedi un Seminar"io ecclesiastico in Jassipubblicati nel foglio ofrciale dei

Principati Uniti etc.

Consiglio dei lvfinistri sotto la presidenza di Sua Altezza il Principe Regnante.

Oggi Venerdi 16 Ottobre lB&+ il consiglio dei Ministri prendendo in seriaconsiderazione la relazione del Sig. Ministro Segretario di Stato pel DeparFmentodella Giustizia, dei Culti etc. etc., cui egli unisce un regolamento per la erezione

di un piccolo Seninario presso I'Episcopio cattolico diJassi: Visto il bisogrro che

tuttora esiste, dacch€ i Parrochi delle campagne cattoliche di la dal Mihoa cesinodi esserc stranieri (la traduzione qui non d, a quanto pare, tropPo esatta, ma ilsenso rimane intatto); il corsiglio dei Nfinistri aderendo alla opinione del preno-minato Ministro della Giustizia etc., approva perfettamente quel regolamento.

Le disposizioni poi di questo Processo Verbale si porteranno ad esecuzione dalSig. Ministro etc., dopo che allri ottenuto la sovrana sanzione etc.

(firmati etc. etc.).

232

-.\lnrr:r-azione {"1 Pro.ei.o \i'rltale c:tc.

Alessandro Gioi'anni Primo

Per la qra?ia di Dio e la;';lontd della na<ione Principe regnante dei principati uniti Romtni'

A tutti prcsenti e fttturi salute.

Sapra il rapporto del jlinistro etc. No. 5A248 col quale egli sott1nette all'approta:ione

nostra il processi urbale del nostro consiglio dei Ministri della seduta dd 16 conente relaliio

all,ere<ioie di un piccolo Seminaio presso I'Episcopio cattolico in Jassi abbiamo fucretato

e decretiamo

Ad. I. il prlcesso uerbale del nostro consiglio dei Ministi etc..unitamente al reqolanunlo

per la erelionz di. un piceolo Seminaio presso I'Episeopio cattolico di Jassi 2 approwtn.

Art. II- ed ultimo. Il Ministro Nostro secretario di stato per dipmtinznto di' Giusti<ia ck.

e inearicato etc.

Dato in Bucarest a di 20 ottobre 1864

(frnato) Alessandro Giouanni

Copia del Regolamento per la erezione del Seminario cattolico in Jassi Gtc. ctc.

Art I.

Art. II.

Art III.

Art. IV.

Capo Io

Disposizioni generali

per preparare i Parrochi ed altri addetti al servizio ecdesiastico

cattolico nelle camPagne romene si erigerir un Seminario Presso.

la residenza vescovile ff. 203u].

Non saranno arnmessi nel Seminario se non che Romeni 6gli dci

campagnoli cattolici.

Il Seminario sari stabilito a Jassi nelle vicinanze ddla Chiesa cat-

tolica. Il medesimo sar) sotto la simultanea sorveglianza delle

autoritlr di scolastica Ispezione e del Vescovo cattolico di Jaui'

Appena i corsi di questo Seminario saranno comPleti Pcr Potcraarl i canaiaati del Sacerdozio, non sarl pitr Pcrmcsso totto niun

pretesto la nomina dei parrochi di nazionalitA straniere pcr le Chierc

iei villaggi. Il Ministro della Giustizia, Culti ed istruzione pubblica

awir la fit.sollecita sorveglianza per la puntuale esecuzione di

questo articuio. Per tal scopo egli prenderi fin da ora tutte le misure

necessarie.

233

Page 68: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

.q

I -r \

Art. VI.

Art. VII.

Art. VIII.

Art. IX.

Art. X.

t,2MrArt. XI.

Art. XII.

Art. XUI.

Il \-escoi'o c obbligato di ,rrciinare, oi'i ero t'egaiarc i'ordin:rzioncdi quelli che axranno terminato i ioro corsi nel Seminario per leprime racanti parrocchie a seconda delle richieste del \Iinisterodelle GiLrstizia, Crrlti etc.

Niun sacerdote ad alro addetto al sen'izio della Chiesa potriressere ricevuto direttamente dal Vescovo cattolico per la cam-

pagrra senza l'autoizzazione del lv{inisto della Giustizia Culti etc.

L'istallazione tanto del Parroco che degli altri inserrienti deile

Chiese, non potrh essere effettuata per l'arwenire che.con I'assi-

stenza di un Delegato del 1\{inistro della Giustizia, Culti etc.

Per mettere un argine agli abusi deplorevoli che si sono commessi

e che tuttora si commettono nelle campagne cattoliche il occa-sione della percezione delle tasse poste dalle autoritir ecclesiastiche

per il mantenimento delle Chiese e degli addetti al sen'izio ddlemedesime, si d deciso che d'ora innanzi ogni imposizione di qualsi'voglia natura per il mantenimento delle Chiese, dei Ministri ed

iruervienti loro, si i prorr-eduto rlel Budget del comune ed apprevato dal Ministro della Giustizia, Gulti etc.

Q;ralunque tassa si esigeri in avvenire dai Parrochi ed altxi addettial scrvizio delle Chiese cattoliche, oltre quellrc fissate nel Budgetsarl considerata come illegale, e gli esattori severamente Puniti'

Il Seminario cattolico d destinato a divenire q1 Q12a-$6min2fi6con 7 dassi.

Tutte le scienze e le materie dd progresso saranno trattate soltantoin lingua romcrur.

ll Programma e I'Oraio dd Seminario saranno fatti sempre dopo

una previa consultazione col Vescovo cattolico, dal Ministro diGiustizia, Culti etc. il quale non aggiungere n€ taglieri nulla pcrcid che spetta alla religione se non in quanto tal aggiunta, o dimi-nuzione fosse richiesta dal Vescovo medesimo.

(Capo II).Per poter preparare i valori che potranno essere ammessi nel Semi-nario, saranno per il momento, presso il medesimo due classi ovesi insegneri

lo Il catechismo,

20 Leggere e scrivere in liagua rofoena,

3o Leggere e scrivere in lingua latina,

Art. XIV.

Art" XV.

Art. XVI.

.f'r l.lr'1r1r'rrli ,li .\t itrtr,'ri, .r,

5o lllcnrcnti di (icogr':rlrl e tlt Stott't,

60 Il canto ecclcsiastico'

Il Programma dcl Scminlrit.r i lrcr oLit tli rlrr'rttt'r ltlrtri clrrllrtrti i

quali si tratteranno le seguenti matcric'

1o La Religione col stto graduale sviluppo'

20 Storia Ecclesiastica'

30GeografiaanticaemodernalstoriaunivenaleequelladeiRomeni.

4o Le lingue latina romena e francese'

50 Le matematiche.

60 Le scienze naturali ciob mineralogia, botanica' zoologra'

fuica e chimica.

7o Elementi di agronomia-

8o Canto ecclesiastico.

$o pinalmsnte la lingua tedesca ad tibiUn'

CaPo III. Dell'Intcrnato'

Il Regolamento disciplinare dcll'Internato del Seminario 3i Arldal Viscovo cattolico e si metterl in csecuzione dopo che earl

stato approvato dal Ministro ddta Giustizia, Culti ctf.

Non saranno ammessi nell'intcrnato sc non che i gionanetti dsi

lO ai 14 anni. Per €ssere 2mmesso nell'intcraato dd Scninario ri

richiede pcr ora

lo la fede di battesimo,

2o I'attestato di buoni costuni,

30 I'attestato rilasciato dal Parroco rispettivo e dalle autorit}

comunali che comprovi l'applicazione dell'aspirante agli

studi. Nell'anno 18-66 /si/ richiederi anche I'attcstato del

terminato corso Primario'

Art.XVll.TuttigliallieviinterniPortcrannoabitouniforme,ciodsottananera, 6scia, collare e cappdlo nero rotondo'

ArrXVlll..IlnumerodegliallievisarlperoraugualealnumerodelleChiesccattoliche esislnti nei villaggi della Moldavia. In seguito tal numero

verri aumentato secondo il bisogno'

I'L--:

Page 69: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

1

CAPO I\-. Dei I'r'oies'orr.

.\rt. XI\. Tutti gl'Istuttori e Plofessori del Seminario sono nominati me-

diante concolso rerluto avanti il Vescol-o cattolico e SLro Dclegato

ed il Delegato del \Iinistro della Giustizia, Culti etc.

-\rt. X\. La promozione degi'Istuttori e Professori da una classe ad trn'altra

si fari dietro la presentazione del Vescovo rispettivo e con aPprova-

zione del \finistro della Giustizia, Culti ed Istruzione pubblica'

Art. XXI. Tutti gl'Istuttori e Professori del Seminario saranno Romeni ovtero

naturalizzati Romeni. Tuttalia per questa sola volta e fino alla

formazione dei Professori fra gli allievi del Seminario che awanno

terminato i loro corsi, Potranno essere arnmessi come Professori

anche forastieri, purchd conoscano bene la lingua romena.

Art. XXII. Il Direttore, il capo Pedagogo ed i Pedagoghi dell'internato si

nomineranno dal Vescovo fra i Professori cattolici, ed anche si

Potranno destinare altre persone indigene di buona condotta morale'

Art. XXIII. Il mantenimento materiale dell'Internato E esclusivamente sotto

la sorveglianza del Ministro della Giustizia. Il Vescovo perd potriproporre dei miglioramenti riguardo aI materiale mantenimento'

XLI\-

L'Evi,quE, A. J. Pruvrr, -ru C'rno' A' B'r'rr--r'n6'

Rome, 21 Dicembre 1861.

,4SCPF,ScrirtureriferircrciCnngrcsi.BuJgaria.l.alachiaLS59.IS64,l.l3'lf' 95h'9sh'

f. 950

Rapport

A Son Eminence, le Cardinal-Prdfet de La Sacr€e Congr€gation de Propagandc

Fide.

votre Eminence m'a fait I'honneur de m'6crire une lettre confidentielle, cn

date du l3 Aofrt lB8[, dars laquelle Elle me communique ce qui avait dt€ r€pondu

ir une lettre de Mr. E. 8o16, Sup€rieur des Lazaristes i Constantinople, et ce

qui devrait en m€me temps me servir de r8gle de conduite, si de la part du Gou-

lrlo.-.n, Roumain on me parlait d'un projet de Concordat avec le S. Sidge'

Votre Emineo". ,e ,oo.t,i-.,'dra que dans la dernidre lettre que j'ai ecrite de

Bucharest je I'ai avis€e, qu'ayant eu I'occasion de voir le secr€taire particulier

du prince couzz, Mr. Baligot de Beyne, celui-ci m'avait parl6 de la question

du concordat, et n,avait demand6 un entretien pour traiter de cette_affaire.

Cette Confdrence a eu lieu deux jours avant mon ddpart, le 20 Octobre der-

nier. Je me fais un devoir d'en communiquer ir Votre Eminence le contcnu. Mair

por.r--i.,o se rendre compte de certains d€tails dont il est parl6 danq la euitc, ilLt oe"oroir. qu,avant toui je fasse mention d'un entretien que j'avai! cu la veille

(19 octobre) avec Mr. Congalniceano, Pr€sident du Conseil des Minirtrer''

j'r6tais all6 voir Mr. Colahiceano pour prendre conge ct lui parlcr d'une

.ff^ile d',.rne paroisse d" -" Mission, ainsi que d'une augmentation de rubrldc

que j,avais demand€e pour mes 6coles de Bucharest. A pcinc j'aveir commenc6

i. en p-l.r, qu'il coupait tout court, en disant: < Quant I cela n'cn plrloru

pas maintenant; cet argent, vous I'aurez.. ' Parlons d'une affairc plul im;xrr'

tante. . . d,un concordat avec Rome. [f. 950u] En Ctudiant I'hirtoire dc notrc

pays, j'ai trouv6 qu'autrefois les Principautcs ont €td en relation dirccte trvec

i. 'S. -Sieg., meme lo.sqrre le pays €tait gouvern6 par les Phanariotcs' Nour

d6sirons renouveler.., .eiatioro avec le St. Sidge et rCgler les affaires de I'Iiglisc

Art. XXIV.

Art. XXV.

Art. XXVI.

Art. XXVII.

CAPO V. Degli Esami.

Gli esa-i saranno pubblici ed avranno luogo due volte dl'annonel tempo che determineri il Ministro.

Fra gli esaminatori sarrlr sempre uno e piri delegati del Vescovo.

Per gli esami annuali si daranno i certificati dal Vescovo, col ufuto

del Ministro della Giustizia Culti e Pubblica Istmzione. Fer gliesami del corso terminato si daranno i Diplomi dal Ministro,dietro la presentazione del Vescovo.

Gli allievi che sortiranno dal Seminario dopo aver finito le sole

prime 4 classi saranno a preferenza nominati come maestri nelle

scuole dei villaggr cattolici.

(firmato) Illlinistro Cnrrzur-rsco

236237

Page 70: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

,

(-:.rhoiiciLrc c-lans ce Pai's... \I:i;rtcnant lc :noi;.ieni est tli's 1'a"o:al;lc. Trr:s

mes Coll8gues ne pensent d)as colrrme moi. Tandis que je suis au Min.istEre

vor,rs poilrriez obtenir ce que peut-etre plus tard sous n'obtiendriez pas. ..\,'ous allez maintenant i Rome, et je vous prie de profiter de cette occasion

pour vous informer de quelle maniEre nous pourrions entamer les n€gociatiotls. . . D

- Je repondais que si le Gouvernement Roumain d€sirait se mettre en relation

avec le S. Sibge, je ne croyais pas que de la part de Rome on s')' opposerair; mais

qu'en tout cas le St. Sidge exigerait la libertd de l'Eglise Catholique comme base

de la n€gociation. - (Sans doute - r6pliqua-t-il - ta libert6 de discipline>...

Il nc me laissa pas le temps de r€pondre ir cette restriction; ce qui du reste n'aurait6td d'aucune utilit€, comme on verra Par la suite... - Il continuait: <<je vous

Ccrirai une lettre qui pourTa vous servir ir gouvernol lorsque vous aurez une r6ponse,

vous voudrez bien me la faire connaitre>>... A ce moment entrait un Monsieur

que je ne connaissais Pas. Je pris cong6 et m'en allai-

Le lendemain, jeudi, eut lieu la conf€rcnce avec Mr. Baligot dont j'ai parl6

pius haut.Mr. Baligot commerrga Par me co--uniquer les lettres que lvfr. I'AbM

8o16, par suite de sa correspondance avec la Propagande, lui avait envoydes.

La premiere dans laqudle on avait fait percer qudque doute sur la stabilit6 du

Gouvernemenl (elmain avait plus ou ff. 951] moins froissd la susceptibilitd

nationale et caus6 une impression quelque peu pdnible. La seconde 2r co!l-

traire, dans laquelle on faisait entrevoir que le S. Sitge serait dispos€ e trai-ter, e la condition ccpendant que les libertds de l'Eglisc Catholique, dont les

principales dtaient ddsign€€s en d€tail, seraient religieusement respectees s1 main-

tenue!, avait trouvc bon accueil. Le Prince - me disait Mr- Baligot - await

lcr meillcurcs intentiors, et d€sirait m6me (ceci me fut comnuniqwt cn tottlt cotf-

dcnca) par moycn dc ccs rclations, pr€parer et amener la population 1s 'meinevcn let.racd latineg et le Catholicisms. -

p21 cons€quent Mr. Baligot 1a6 deman-

dait de vouloir bien, pcndant mon s€jour I Rome, pr€parer officieusement la voie

qui puisse conduirc plus tard I des n6gociations ultdrieures et officidles; et de

prier Votre E-inence de r€diger un Projet de Concordat qui pourrait 6tre con-

clu entre te S. Sitge et le Gouvernement des Principautes-Unies; lequel projetje remettrais entre ses mains lors de mon retour ir Bucharest.

A ces communications je croyais devoir faire deux observations. La premiEre:

que j'avais d€ji entendu faire la remarque, que la Sublime Porte €tant Sr:zdraioe

de la Roumanie, le Prince Couza ne pourrait pas traiter directement avec le

S. Siige. - Il me rdpondit: << C'est vrai, meis c'est plut6t une question de forme.

On pourrait y remddier €n traitant par I'interm€diare de la France. ... - Aureste, si une fois nous soulmes d'accord sur la base des negoclations je pourrais

moi-m6me, lorsque I'ann€e prochaine je me rendrai en France, passer par Rome

et preparer ce qu'il y aurait ir faire. - En d6finitive, quand [fl 95la] il s'agira

de traiter officiellement, le Prince enverra un Roumain et ie Pense que ce

238

ne set.r- aritre qtl,l \tr' cir: -\,rgri. acrtreli(:ment llotre agcltt diplr'rnalirlllt'ir (lorl'-

tantinopia>>. - I)ans rout cer entretien ii insistait surtout ir ce qtrc cettc lli.rileserait trait€e avec la plus grande discrdtion.

L'autre obsenation que je lui fis regardait ce que \{r. Cogalniccanrr ttt'ltr';rit

communiqu6 la veille. - Je demandais si lr{r. le Ministre avait dtd chargd de lepart de Son Altesse S€rdnissime le Prince de m'€ntretenir de cette affaire, ct rlpar cons€quent je devais consid$rer tout cela comme identiqrre avec cc que lf{r. I}n'ligot me communiquait maintenant. - Cette question paraissait I'et:rllarrtrscr.Il me rdpondit, qu'il pourrait bien se faire que NIr. Cogalniceano I'e0t fait dc rapropre autorit6. . . - Dans ce cas, repliquai-je, que me faut'il fairc lorsqu'il m'en'voie ia lettre confidintielle ou officieuse dont il m'a parle? -

( Vou! |acccptez

simplement - fut la rdporse -;

ir votre retour i Bucharest il ne sera plus ndccs'

saire d'y r€pondre: Mr. Cogalniceano ne sera plus ministe>... -.Le soir de cc jour m6me un de mes amis vint me raconter qu'cn sa prCsence

et de deux autres qu'il tns nemmaif Mr. le Ministre Cogalniceano avait dictC

en langue psrrm:ins i un de -ses Commis une lettre qui, aprls avoir €te traduiteen frangais, me serait adress6e, et dans laquelle il s'agissait d'entamer des relations

avec Rome pour la conclusion.d'un Concordat. - Je comprenais par li que Mon-

sreur le Ministrc ne croyait pas devoir observer Pour sa Part cette discrdtion sur

laquelle avait tant insi<td Monsieur Baligot; et je prdvoyais des lors, ce qui €st

arrivd cFectivement, qu'une fois rendue i la publicit6, les [f- 952] journaux ne

manqueraient point de s'occuper de cette question-

Samedi matin, le 22 Octobrc, ir I'occasion d'un mariage qui fut gd{[r{ dans

ma Chapelle, et auquel il avait €td prisent, Mr. Cogalniccano lui'n€me vint mc

pr€senter la lettre dont il avait parl6. Il va sans dire qu'en pr€sence d'autrcs 1rcr'sonnes il ne fut parl6 de rien. -

C'€st cette m6me lettre que j'ai eu I'honneur de

remettre I Votrc [,min616s le lendemain de mon arrivde I Rome.

Malgrd cettc manidre d'agir de Mr. le Ministre, dont j'ai cu cncone I'occa.rion

de faire part a Mr, Baligot, cdui-ci persiste toujours i vouloir se mcttre officieu-

sement et au nom du Prince Regnaut en relation avec le S. Si{e, persuad€ qutiles! qu'un jour un autre ministEre sera plus disposd I seconder les intentions Person-nelles de Son Altesse S€r€nissine, et qu'alors celle-ci, apr|s avoir pr6par6 la voie

i une convention, Poura choisir le moment oPPortun i la faire aPProuver par les

Chambres.C'est ce que Mr. Baligot a manifestd de nouveau darx une lettre qu'il l6crite,

quelques jours aprds mon d€part de Bucharest, i Mr. I'abb€ 8o16 ir Constanti-

nople, et dont 1\[r. Bore en datc du 25 Novembre dernier, m'a envoy6 I'exeaitsuivant:

Mr. Baligot ajoute: << Les bases de n6gociation propos€es par Son Fminence

le Cardinal me semblent acceptables. Il ne serait pas possible de songer i entrer

en rapport seulement avec le St. Sidge, si I'on avait d'autres id6es que celles expo-

s€es par Son Eminence. Sur ce point donc il n'y a Pas de dimcultd selon moi..

I

i

t

239

Page 71: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

1j

I

I

I

J'ai pr.irl S. cr. \Iqr. Plur.rn dc s rrccul).rr it cr.trr: tlrrcstiorr i li,,rrr", ,"r r li, :,'

rend et de prdparer avec le-Cardinal le projet d'urt actc dc Cloilcotdat. ll est

bien entendu r.952rl que c;s ddmarches sont omcicuscs: mais tout ('c qtti set:t

fait sous cette forme 6pargnera bien du temPs et des discussions. Cc modc aura

I'avantage de me permettre d'dtudier et Peut-etre de r€gler en principe les con-

ditions avec le Prince Regnant, ce qui est I'imPortant. Mgr. Pluym nous les

ferait connaitre exactement i son retour a Bucharest. Agir autrement' c'est a

dire engager dis ir pr6sent des n6gociatiors officielles, ce serait probablement

se crder des dificultes et compromettre le succEs de l'entreprise. D'une part,

dans ce pays €ncore mal assis, livr€ encore aux exp6riences Politiques et socia-

les, je ne vois qu'un point de ddpart et d'appuis: la volonte du Chef de I'Etat'Les Ministres n'ont pas de vitalit6, et il €st assez d'usage que les derniers venus

condamnent les oeuwes de leurs prdd6cesseurs. Or il me paraitrait {bcheux que

les n6gociatiorxi cornmenc6es avec le S. Sidge fussent abondonn6es ou r6pudi6es.

La voie que je proPose exclut ce danger>.Fait en la Retraite des Ss. Jean et PauI ir Rome, ce 2l Ddcembre 1864

t Arrown Joseen Pr.rrrrrEv€que de Nicopolis, et Administrateur Apostolique

du Vicariat de Valachie.

Bulgaia-Valachia 21 Decembre 1864.

Mgr. Ptryn nfrrito i iliscorsi temtti col Ministro Sig. Cogalnicearc c col Sig. dc Baligot.

Germam 1865 tis|.

xrvL'ArmasseosrtR Becn, au C.aRD. A. BanNABd.

Rome, le 27 Dicembre 1864.

ASCPF, Saittuc rifaite ui &ngrssi, Moldaoia 1862'1880, ool. 12,f. 205r.

Roma, li 27 dicembre 1864.

Eminenza Reverendissima,

Ho la soddisfazione di potere annunziare a Vostra Eminenza ftsyglgndissim2,

in seguito di un dispaccio del trfinistro Imperiale degli Affari Esteri, che il Padre

Cosma Funtak, iI quale gie il 14 Aprile di questo anno aveva lasciato Grozestie

240

t si t'r'lr l,.rrlltir,r ,r 'l ttutt'( )l; ,, ir' \l"l'i;rri'r' il l(r ()llr'lrtr' 1'1' ' rl"p" lr\'( l l(:rr-

tuito al l,arlocr.r di ur0zcstie l" liirrrctc c altri arlcdi sagri clrc avc\'r.l)oftati s(.c'r'

si rcco firtalmctrrc :rl (ionvcnt,, tli I rancescani a Kimplung' in \ralacchia' nel quale

aveva ricevuto Ia ubbidicnza dal suo Provincialc di Ofen'

Lieto di vedere ultimata quella lunga e dispiacevole pendenza, mi pregio di

confermarea\/ostraEmineruaRet'erendisimaleProtestedell'altamiaconsi-

A Sua E-inenza Reverendissima

il Sig. Cardinale Banxes6Prefetto della S. Congregazione di Propaganda Fide etc' etc' etc'

derazione

f, 9u

Mgr. Plulm Vescovo di NicoPoli

Bacn

XLVI

Le C*.o. Banxar6, I r.'Ev0gtrr Plunr'Romc, 10 Janaitr 1865'

ASCPF, btterc c Dcacti, a. 1865, ool' 356' f' 9ulh'

.l

il

t,

rt

l0 Genn.o 1865.

Colla sua dei 21. Novembre p'p' Vostra Signoria mi datva discarico dclla

conferenza avuta col presidente del bonsiglio dei Ministri Sigr. Cogalniceanro G

colsegretarioparticolaredelPrincipeCouzaSigr.Baligotacn-ernjlull'affatldel concordato che il Principe stesso desidera di stringere colla santa scde'

L'ho letto con interesse . o-i ho osservato [f. l0] con soddisfazionc -chc Vortn

Signoria fin dal principio ha fatto rimarcare ad amendue doveni Porrc PGr

base delle trattative la liberta della Chiesa Cattolica nei principati dlnubiani'

Insista pure su questo punto, si attenga a cid chc le scri$i in proporito ai l3'

di Agosio quando verr; invitato a parlarne di nuovo. Cosl ho fatto rentire ancora

. M;. Siandari Vic. Apmt. nelia Moldavia, eccitairdolo a tene.i sempre ncl

pieno-accordo con vostra signoria. Ho rimes.o_al s. offizio il fogtio nel quale

Vostra Signoria discrivendo ft uU,,,i che si deplorano nel suo Vicariato riguardo

alla legge dell'astinenza. . .

'i!:

,:

:

16 - Acta Eist. - I

211

Page 72: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

XIVII

L'Evi,qvr -{. J. Pn.rv, ..ru C.r-no. A. Ban-r'-l86.

Rome, 7 Fitin 1865.

ASCPF, Sdtluc rifcrite ui &ngrcsi, Bulgaria-Yaluhia 18651874, col. 14,

f. 19-0.

f. 19

f,,min916g,

LIn de mes amis i Bucharest, que j'ai pri€ contrdentiellement dc m'informersur l'€tat actuel des choses )r feg"td du ddcret princier 16/28 Octobre m'6crit cequi ruit:

< Mr. Cogalniceano m'a ddclad i plusieun rcprises qu'il n'y €tait pour rien;qurou contraire, loraqu'il fut soumis par Crezzulesco (Ministre des Cultes ctc.)au Conreil, il le trouvait impossible et qu'il fit des ob'servatiorx; mais que Crrzzu-lcrco lui rdpondit, qrr'il avait €td fait et approuvd par I'Ev€que de Jassy. C.etterdporue e dtd faite dgalement par Cogalniccano i I![r. Baligot (Secr€taire du Prince)qui lui obccrvait I'effet qu'un parcil acte pouvait produire ir Rome. Pour cc quiconcerne Mgr. Salandari, il n'co a cu connaissaace que la veille de son d€partde Bucharest (l' Novembre). Il le ddsapprouve entitrement, et il y a 15 jounil me disait gu'il 6tait bien heureux que le d€cret ne lui ait pas 6td co--uniqu6officiellcment, attendu qu'il n'aurait pu y rdpondre que par un rejet pur et simple,ou par un nouveau et tout autre programme. Hier (27 Janvier) j'ai appris que leDirecteur des Cultes 6tait parti pour Jassy i I'effet de s'entendrc avec Mgr.Sdandari au sujet du S6minaire >.

<< Pour moi, ma conviction est que Cogalniceano n'est pour rizn daas la ridactionda programme ; que tout est dir i I'initiative du Ministre Crezzulesco, et cela dansle but de ne pas tout I'iqser faire au Pr6sident du Conseil. De plus, je se5ais m6metent€ de croire que lui-mimz peut bien avoir 6t6 amen€ [f. l9a] i cette ridactionpar son Directeur qui, peu svmpathique ir notre culte, pourrait bien avoir ditir Mr. Crezzulesco que la r6daction €tait approuv6e par I'Ev€que de Jassv >.

<< Pour I'effet produit sur la colonie catholique il est nul: on ne s'en est nulle-

242

rr.'nt prdocctrp6, si cc lt't'st l, t I ),rtr'\' I I ), \,,rr lr,t,tltllt .l r, l, il rl i . (lrll lr)rls

1c ddsapprouvent. Il cn l 1'tt': rlc ttti'ntc ;\.Jir\\\ )'.

<< Suivant votre reconlrn:rncl;ttiorr l)crsonlrr lt'it ett t',tttlt;tiss'ttttc tlcs litits qrre

v(,us me communiquez. Seulcrnent mort opiniott est (ltt'i\ l{otttc on ne doit Jlas se

pr6occuper de cet acte qui n'inpliquc qu'unc oltinion, r1u'unc tnt*rt inliriduelle el d'un

5rul ministre. Votre Grandeur n'ignore pas que si on arriye I laire une convention,

clle ne sera faite par Ie Conseil quc pour lafonnc, mais qtte c'cst sertlemcnt le Prince

et!'homme dlui, disigni par lui, qui fera la convention. Le Conseil n'aura purcment

6g simplement qu'ir approuver I'acte. Ce ddcret ne sera tenu Pour rien et un autre

lc rapportera. Je ne suis pas un grand politique, mais telle est mon opinion; d'autant

plus que, ir mon avis, le Prince a un dnorme intir0t politique i faire un concordat;gt de plus, il me semble que la Religion y aurait sn imm615s avzurtage )>.

Je prie Votre Eminence d'agrder l'assurance de la profonde vdn€ration avec

laquelle j'ai I'honneur d'€trede Votre Eminencc

Rome, Ss. Jean et Paul, ce 7 F€vrier 1865.

le uts humble et devou6 Serviteur

t Arronra Joserx Ev. de Nicopolis ctc.

A Son Eminence le Cardinal-Pr6fetde la S. Congr€gation de Propag. Fide.

i f. zooValafii4 7 Fcbbtaro 1865,

Mgr. Pluym comanira ahtmc notizie pel dencto dzl gouttw rclatie allz tassc, clu tipagano dal Popolo ai panochi.

( I ) Vice-preident de ma commision pour le cimetitre.(2) Sea6taire de la m6me commission et directcur gCnCral

dtrmgdres.(3) Le Consul G6n€ral de France.

de affaira

243

a'-r \Iinistire

Page 73: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

XLVIII

Le Cen-o. A. Banme6, i r-'Eviqr,l G. Ser-enoapu:

Romc, 18 Fearicr 1865.

ASCPF, Leaae . Dectcti, a. 1865, o- 356, f. 82r.

f. 82r

Mgt. G. Salandari vicario di Marcopoli visitatore Apostolico di Moldavia.

lB Febbraro 1865 Jassi.

f. 83r

Approvo il contegno da Lei teDuto per riguardo al decreto, con cui codcsto

Co"c.no proibisce ai parrochi di percepire le solite tasse dai fedeli. Seguiti a farne

le rimostranze poichd < qui altari inserviq de altari vivere debet > e ripeta ai Par-rochi che in cid, come in tutt'altro l,a loro noroa devon essere i Sagri canoni.

QFesto incidente peraltro deve averle meglio dimostrato quali siano le disPosi-

zioni dello stesso Governo, e dE suoi ministri per Ia Chiesa Romana; e quanta

ac;;artg2aza, e prudenza sia necessaria Per trattare con csso onde non siano comPrg.

messi gl'interessi della Rdigione.

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1

XLIX

Le C-cRD. Benret6, A I'Evique G. Sar-eroenr.

Rome, 18 Mats 1865.

A,SCPF, Izacrc c Dccrcti, a- 1865, o' 356' f- 136u137o'

f. 136o

Mr. Salandari Visitatore Apctolico

Dalla Sua dei 19. Febb. ho scntito con soddifazione come Vostra Signoria

siasl impegnata di F. l37r] stabilire costi la scuola femminile, c ootne abbia gilcombioito per la direzione con le Suore ddl'Istituto di S. Maria, lc quali 3t8nno

in Bukarest: Laonde non solo approvo qucsto suo peusiero, ma.la cccito ancona

a fare il possibile percht sia pr€sto realzzato in vista dd gran bene che anderl

a risentirne cotesta popolazione.

Riguardo poi al Se-ire"io Centrale ideato da codesto Governo qui realmentc

.ruoo .lo*" spiac.voli no''?ier dietro le quali io feci farle qualche osscrvazione dal

P. Mattei, o" v*t"r signoria dwe gravarsene, poicbe ratrare era molto inte-

ressante. Furono perd presto smentite, ed io avendo donosciuto il vero stato delle

cose quando risposi alla sua dei l7 Geinarc lodai [a sui condotta, li eccitai a

sestenlere costaniemente i diritti della S. Sede. Non si sgomenti adunque, e seguiti

a diqimFegnare il zuo uftcio con quello zelo, "'he s€imPre fha distinta' asdcurandosi

non €sser venuta meno presso la Propagand" ia s-'-, che di Lci si avcrra- Ho pia'

cere che il P. Rossi si mostri disPosto ad eseguire la spcditagli obbedieoza, ritor'nando nella sua provincia quanto prima glielo perdettcri la stagione. [f. l37o]

Altrettanto desidero ai p. Str""t, al quale in questo reruo io rirpori ncl

Luglio 1862. Ma siccome vedo che il medesimo non ebbe il mio foglio, le ne accludo

uniuplicato con preghiera di conscgnarglielo eccitandolo a rtauirc I'crcmplo

del suo Collega P. Funtak'n signinLaote che coll'ultimo vapore le fu inviata I'cnciclica del s. Psdrc

col Sillabo delle proposizioni. Intanto etc. etc.

18 lvlano 1865.

Page 74: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

i

L

L'Evi,qur, A. J. Pr.uvu, eu Cano. A. Bemrs6.

Munich, IB Juin 1865.

ASCPF, Saiuue rifaitc ui Cnngrcssi, Bulgnia-Valehia 18651874, o. 14,

[. 34a-3h.

f' 34 'Muich (Baihe) IB Juin 186i.

'Eminencer' , ..

J'ai attendu jusqu'aujourd'hui pour envoyer i Votre Eminence le rapportde ce que j'"i pu faire pendant mon voyage en faveur de m, pauwe Misdon.

J'awais espdr€ d'obtenir un rdsultat plus &morable et qu'en attendant j'aurais eu'plus dc succas. D'uu c6t€ j'ai tout lieu dc renercier Dieu de ce que j'ai obtcnuquelquer !ccour8, mais A l'€gard de mes missionnaires et"de mon colldge ou petitSdrninrirc, jc n'ai qu'l adorcr la Sainte volont6 de Dieu qui n'a pas voulu quepour lc nroment mcr ddmarchcs furcnt couronn€es de succts. Voici quelques

ddnllr.A Perir J'ri cu l'acccuil le plus bienveillant de la part de Mrs. le Pr€sident

et $ccrCtrirt dc I'Ocuvrc dc Ia hopagation de la Foi. - Pour I'ann6e couranteon mtavait elloud 1000 li'ancs moins que I'ann€e pr€c€dente: mais pour I'annfgruivrnte j'ai I'erpoir fondd qu'on me donnera une bonne augmentation On ignoraitconplttcnrent la mission de la Valachie, et I'on savait trds peu de celle de Bulgarie.

Jc lcur ai cxposd I'dtat actuel ct les bcsoins de ma Mission, et a leur demande jelcur ai renis un rapport succinct et prdcis de tout ce qu'il me faudrait €tablir pourfonder ct consolider une mission durable et feconde. Je crois que tout a €t6 biengout6. Dans trois ou quatre mois je saurai quel ea a €t6 le resultar Je m'empres.serai d'en donner communication i Votre F,minence.

L'oeuvre des dcoles d'Orient n'a pu rbn fair.e cette ann€e-ci pour mes €co-les. - EIle a donn6 cependant cette anrx€e-ci 500 francs de plus i l'&ole des Reli-gieuses i Bucharest: en tout 1500 francs; et i I'ecole des FrEres des 6crles chr€-tiennes lO00 francs. Pour mes €coles bulgares que j'ai co--enc€es et les autresi €tablir, on n'avait pas de fonds disponible. [f. 34a].

L'Oeuvre Apostolique de France m'a donn6 un assez bon nombre d'orne-ments d'6glise; mais avec les objets m6me que j'ai obtenu i Rome, il y a loin encore

246

q-II

ique je puissc l)out\rril tlttll tqr!r l.;;qu'on m'a donn{'e tlc returtn'rlor 1,lrrr

llr'lttn rlr l,t Nltort'tr \t,, l,t lrrllllr"'r'rlrIrrrrl rttrt tlrtttntt,l,', ll tttr rlt,, 1,,,l.iltl,' l'v

Pan:emr Peu a Pcu,La quete que j'ai faitc ln'n rapportd ll(){lll linnr'r, l,r;tlttr grntttlc rtrntttte trvirttt

de mes amis et connaigsancer cn llollelrtle, t{l J'evnlr lnl y lllrtttn tlttelqtter trrois

je pourrais ramasscr unc tomtne cotrrirldrnblci J'el t:rtt tIt'ttlte ri lrtrgrre nltrcttte

de ma l\Iission ne pourrait etre qltc rttrlrilrle, et Je rrte nrlr ddr:ltld de rctourncr.

Je n'ai pas riusi d'avoir un pretre li'nrrqnlr lxrur lltcltlrert. [.e Supdrierrr

G€n6ral de I'Oratoirc de I'ImmacutCc Conccptitltr A Plrir, le lt. It. l'dtitotr m'ttvlrit

fait des offertes, mais il croyait qu'il n'y avait pnr dcCongtlgation cn Valachie. lintcn-

dant qu'elle avait 6td confi€c A la Congr{gation dcr Passinnister il g retird rs Propo-sition.

'

L'abb6 de Briey en a fait de m€me. Il aurait voulu se vouer a la mi$ion, mais

seulement en sogrmunaut6 avec les Ptres dc I'Oratoire. Il a eu la bont6 dc vouloir

me chercher wt bon pr6tre. Rdussira-t-il? et guand? VoilA ce qui m'cobarrasse,

car il est de toute necessitd que mon vieil abb6 fro.tE it soit remplacc le plus t6tpossible. -Je

viens d'apprendre qu'il a baptis6 un enfant dont le ptre est catlo'lique et la mire Valaque Schismatique. C'est la Princesse Couza qui en est La

mirraior, et qui elle-mdme a lev€ l'enfant sur les fontsbaptismaux!!... Un Pire

Passionistc frangais me tirerait de cet embarias, et pourrait 6tre tres utile A. Bucha-

rest. . .

Je n'ai pas r€ussi non plus de trouver un missionnaire allemand, ou qui du

moins sache ""66

lengue. La mort du Rdv. C.tag6 laisse maint€nant vacant€s

deux .paroisses, qui sont prcsque exdusivement alhm,anlcs. Pour comblc de difficrrltls'qui paraissent s'eiftasser, j'apprends aujourd'hui [f. 35] m€nc la mort du R€v.

PEre Maxime, Passioniste et administrateur de la paroisse Laxini cn Bulgaric.

J'ai €te voir le Sup€rieur gdn€ral des Jos€phites l GranmonL Il m'a dit quc

d6jn il avait r€pondu l Votre Eminence. C'est Ia penuric de sqiets, d'aprts ce qu'ilm'a dit, qui lq oblige de ne Pas accePter pour le moment. Jc crois quc c'est le

fondateur lui m€me, le Chanoine Crombnrgge i Gand, qui est le plus grand obs'

tacle i la fondation d'un Colldge I Bucharest. Il me semble que le Sup. G€ndral

6tait trts port€ i I'acccpter plus tard. En attendant il m'a promis qu'il m'ecriraitapr€s les vacrnces pour me faire savoir si un nombre zufisant de Novices me don-

nerait I'espoir d'obtenir plus tard I'accomplissemqnt de mon d€sir.

A l'6gard de I'affaire dont j'ai parl6 i Rome, voici ce qui m'est arrivd t Paris'

J,y ai rencontr6 Mr. le Baron d'Awil attachd au Ministlre des Affaires €trangeres.

b"* l. temps il a ecrit sur la Bulgaic ChrCtienw, et avec la Valachie aussi il est

tres connu; car sa fe--e est une Valaque convertic dc Bucharcst rn€me, et luiest tres lj6 avec Mr. Alexandri, l'Agent diplomatique dcs Principaut€s Unies ]Paris. - Lorsqu'il vint me faire visite, j'Ctais ddjn prdvenu qu'il avait l'intentionde me parler des affaires eccldsiastiques des Principautds. Il commenga ex abrupto:

Eh bien! il aura-t-il un concordat avec le Princc Couza? - Jc lui rdpondais qu'il

2+7

Page 75: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

ll(: polrvait v etre question d'un concordat avec un prirrce ncirtlt(,li(1ilr, l,ii l,r l{rrr,,ir,,'relrliqua-t-il. C'est lir, lui repo:rdis-je, un argument pour ne 1-llrrr lc t.rh e A l'pr,rrrir , . .

Un anangemenl serait possible, par exemple, corrune on a fait en lloll,rndci nrnir rutout cas le St. Sidge ne.voudra jamais faire une con\.cntiorr rlrrelcorrrlrrr rlr'i lacondition de la pleine et entidre libertd de l'6glise. - Sur ccle ll mc tit I'avcu, rlrrcpour le Prince peu importait si c'est un.concordat ou un arrlngcment;ton (ldsir

€tait de pouvoir poser une acte d'auto [fl 35r] nomie, ct dc fnile un ,rdi,l rvccune puissance Ctranghe. Ce serait un ant6c6dent qtri lui lerait d'une grlndeimportance. - Apres celir il commengait par dire que cle la part de la Vala-chie on d€sirerait d'avoir Ia nomination ou la proposition der dvOques catho-liques et que ce fut au moins parmi le indighus qu'its fusscnt Cius. - J'airepliqu6 que j'ignorais ce que le St. Sidge voudrait accorder ou ne p:ur accorder,que pour ma partje ne ferais qu'ex6cuter be qu'il ordonnerait; mais qu'en attendantje ne permettrais jamais qu'on s'occuperait de ce qui cst dc ma jurisdiction spiri-tuelle; et que je saurais ziu besoin m'y opposer pzrr torrs les moyens l6gitimes dontje pourrais disposer.

- Li dessus la conversation roula sur le d€cret princier pourIe Sdminaire de Jassy. J'en ai dit tout ce que me s€mblait opportun, pour toutle reste de ce qui avait €t6 dit ir Rome j'ai gard€ le silence.

- En r€sum€ je me suisaPergu que le Gouvernement frang^;" o, au oourant de toute notre affaire; et jesuis de plus en plus pcrsuad€ gu'il y 2. 14 main, et qu'il t6c-htra d! faire valoirautant que posible ses principes...

Avant dc finir celle-ci je me p€rmets de revenir sur l'affairc de la d6corationde Mr. Hennauus oan Sonsbeck, ancitn ministrc dcs ffaires aanglres ct tlu Cultt Catho-liquc dans les PaTs-Bas. Togt ce que j'ai appris ult€rieurcment en Hollande confirmece que j'en ai dit I Votre ['-minence. On I'a pcrsuadd daru le temps d'acceptcrle lVlinist0re, afi. de pr€parer par lui Ie chemin I I'introduction de la Hidrarchieen lfolande. C'est lui qui y a travaill6 plus que tout autre; et ndanmoins il n'ena eu jamais la moindre r€coinpense. Encore une s€ule observation: Mr. van Sons-'beek est grand croix dc la ligion d'honncur; et conme ancien ministre non seulement,mais l cause de ses m€rites reelles (il est tres bon catholique aussi) il conviendraitlui donner une d€coration au m€me degr6.

Je prie V. Emin. d'agr6er I'orpression de la pmfonde v€n€ration avec la quellej'ai l'honneur d'€tre de Votre Eminence

Le tres humble et devou6 sendteur en Notre Seigneur

t Arrowe Joerra, Evdque de Nicopolis,[rlmidsfi's1sur Apostolique du Vicariat de Valachie.

248 t{0

L'Evtque

LI

Prum, AU CARD. A. Be$res6.

IaSi, 28 Juillct 1865.

ASCPF, Saitnre riJaitc aci Cnngresi, Bulgatia-Valuhia, 186&1874' v. 14'

f. 43r-17o.

No. 17 J.X.P.

tlminence R€vdrendissime,

Ie 2 Juitlet au soh jtais rcdda a go"t"."ot. UreueraltdCr'rotnr futde r€gulariser mes affair6 et d'errp€dier ce qui 6tait le plus urgcnL tr ert rrrai quc

mon absence a fait rctarder quelques affaires et occasionne quelques irrdgularitds:

j,esptre ndanmoins que cela sc redressera. En tout cas j'ai €td assez heureux de

constater que tout ne fut pas enbrouill6 au point of je l'ai tnouv6 lors de ma

premiere arrMe i Bucharest.

l. Mercredi, le 5 Juilleg j'ai €t€ voir IUr. Baligol le secr{taire du Prince.

Je lui ai donn€ verbalement un expos€ de ce qui s'€tait pass6 I Rome; de la neniere

dont le d€cret Princier e l'6gard du Sdninairt de Jassy, avait 6td jug6; et de ce que

j'avais fait moi-m6me lorsque la nouvelle m'arriva que le ministtre avait appliquc

les articles I et 9 du ddcret i deux paroisses de ma jurisdiction. -J'ai

ajoutd quc

j'avais diF€re mon d6part pour attendre la r€ponse l la lettre que je lui avab 4crite

au sujet des arl 8 ct 9; mais jusqu'ici je I'avais attendu cn vain. - Il me r{pondltqu'eir ayant €td surcharg€ d'afFair€s, il n'avait Pas eu le tcmpc dc mt6crlro; nnlrqu'il m'avait fait dire par un de mes amis qu'il avait regu EA lcttrc, Gt quoJo nrllbfas n me soucier de I'affrire de ces articles; que tout cclr n'rurrlt Prr dc luho' -bn effet Mr. Dodun avait regu ccttc commilsion et Ee I'rvlt cornruunlqua drruune lettre, adr€ss& e Paris, m,ir qui ne m'c!t Pat Pan cnuo. - En d6inltlw J'rlcnr pouvoir cn tirer la conclusion quc ccs Messieurr ntaimcnt pm do dOnnef par

hit ce qu'iJs promettent verbalement. Ensuite je lui ai donnd tout notla lr ddr:le'

ration suivante: <<Le Saint Sitge.ne conclut Pat de Conaoila, rVCC Ull (lottVettte'

ment non-catholique. Il est ndanmoins dispord A s'entendre Porlr tln lrrttrtcmellll

Page 76: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

u

mais ir ia condition expresse de la libert6 entidre et complite de I'Eglise Catholique.

telle qu'elle a 6td sp€ciliqucment conununiquee par la lettre de \'1r. I'Abb6 tsore.

dont vous m'^vez donn€ lecture. Dans ff. +3u] I'int6r€t m€me du pa,vs, je crois

que vous n'avez rien i faire de mieux. Pour ma Part je ferai tout mon possible

pour cr€dr des €coles, un Colldge, un S€minaire, tout ce qui peut contribuer

ir former peu ir peu un Clerg6 Catholique indig€ne; mais bien entendu, je le

ferai de la manidre dont je I'entends moi. Si le Gouvernemenl est disposd ir

me venir en aide et seconder mes efforts, je lui en serai reconnaisant; mais si

au contraire il entendait de faire courme il s'est manifestd par le d€cret du 28

Octobre,. je ne lui opposerais qu'une r€sistance passive. . . Rien de plus ircraindre pour un Gouvernement qu'une telle r6sistance de la part du Clerg6

Catholique (Il me I'avoua). Je connais cet arme par I'exp€nence de ce que j'aivu se passer dans mon pays: apr€s 4 ans de lutte le Gouvernement de Guillaume

lcr - a du c€der, supprimer Son Colldge Philosophique et rouwir les S€minaires

qu'il avait ferm€s. J'en ferais de mdme: je resterais les bras crois€s en ne faisant

rien de ce gue vor$ ordot.ez et r€glementez. Que feriez-vous? Rien. - J6pf 311

plus vous pourriez me rel€guer et envoyer aux frontieres. . . Peu m'importe. Jeserais votre victime; mais j'aurais gagne ma cause devant l'opinion publique>.

(Q,udques jours plus tard j'ai vu Mr. Floresco, le nouveau Ministre de I'Int€-rieur; je lui ai tenu le m€me langage. Il avait I'air d'en €tre un peu surpris; mais

il n'avait rien I y repondre. Maintenant ces Messieurs savent qu'un Evdque Catho'lique n'cst pas un Ev€que Valaque; ils sauront i quoi se tent).

Le rdrultat de ma convcrsation avec Mr. Baligot revient i ce gui suit: Pour

lc momcnt lc Prince laisscrait reposcr cette question; Parce qu'on avait troP sur

lcr brat, On dtait en pleiDe discussion avcc le Synode de Constantinople, i cause

dcl couvcntr dddidr, et de I'organisation (alias: s€paration du Patriarche de Cons-

hntinoplc) dc I'Eglirc Roumainc ctc. ... On verra apres...-Iln attcndant le Princc Regnant a quitt€ le pays pour aller prendre des bairs

A l'{trangcr. A cc moment-ci il doit se trouvdr ir Vienne. Il est certain qu'il ira }r

Plombitrcs. Je ne pense pas que ce soit un souPgon t€m€raire que de croire qu'ilira, pour notre affaire aussi, consulter I'Empereur et recevoir ses ordres...

Ce qui est certain, c'est que grice aussi I la conduite tenue Par Mgr. Salan-

dari, le d€cret princier du 28 Oct. est tombe ir I'eau; et qu'il n'y a plus question

ni de S€ninaire i Jassy, ni de dotation du Clerg6, ni de tout ce qu'on avait

ddcr6t€. lL 441.Le lendemain de ma conftrence avec Mr. Baligot, j'ai eu une audience privdc

du Prince. Il 6tait convenu que si le Prince desirait parler avec moi de I'affaire en

question il entamerait lui-m€me ce sujet. Son Altesse m'a dit tout simplement que

Mr. Son Secritaire I'avait mis au courant de nohe entretien. Elle m'a dit que retour-nant peut-etre par I'Italie Elle avait quelque desir de revoir Rome. Je I'ai engag6

d'aller faire la connaisance du Saint P€re. Il pourrait se faire que se trouvantir Florence, si non le Prince, au moins Mr. Baligot frt une excursion ir Rome...

250

3, Il parait qrre pcnrlarrl nton lrlrrcn, n ,\lr':ricrrtr lr: tlil'l,rnrrtlrr cl polilirlrrs

se sont remu€s bcaucoup. II rtr: s'agrss;rit, rti rlc lrlrr: tri rlr trr,,itrl, tlttc tlt'lttc s()lls-

traire ir la protection Autrichicnnc r:t <lc rrrr plitt'et'lrrttr ln protrt:tirrtr cullltitv <lrs

consuls Catholiques de Bucharest: I'Atttriche, lit lirnnce, l'ttllic, ct ln llclgicltrc;

ou peut 6fre sous la protection collective des puissanccs (ardnksi y c6mpris la Prttssc,

l'Angleterre et la Russie! - Q'ssf le Consul de France, mais surtout cclui d'Italic,qui a fait jouer tous les ressorts et intriguC en toutes manitres Pour atteindrc cc

but. - Des mon arriv6e j'en €tais prdvenu Par un de nos Ptres, auqucl Mr. di

Strambio a fait sa cour, dont il a cru pouvoir exploiter I'inexpdrience ct I'ignorancc

d'affaires. Celui-ci me proposait avec beaucoup de naivetd, que je fcrais bien de

reconnaitxe i Mr, di Strambio le titre de Consul G6ndral dc Sa Majestd le Roid'Italie; de me soustraire ir la protection (nuisible plut6t que favorable) d'Autricheet me placer sous la protection collective des Consuls Catholiques. Que lui dtait

tout dispos6 ir m'aider en toutes manidres; qu'il en avait d6j) donn6 la preuvc

dans une affaire de l'Eglise Catholique ir Soulina, et qu'il ferait tout Pour me

procurer une Cath€drale etc. etc. ...Aprds ma visite au Prince j'ai 6t6 voir le Consul-G€n6ral de France- Celui-ci

me parlait des plaintes que le Consul d'Italie avait faites contrc moi, Parce que je

refuse lui do..er le titre de Consul du Roi d'Italie. << Et jusqu'l un certain point,

ajouta-t-il, je crois qu'il a raison. IvIr. di Strambio est reconnu par le Prince dans

le pays duqud vous eK€rcez les fonctioru €piscopales; et en cette qualit6, il me scm-

ble, Votre Grandeur ne devrait pas faire de difficult€ l lui donncr cc titre. > -'Je lui ai donn6 i peu pris la rdponse suivante: ff.44a-l<Iv[r. leConsul'jemesuis tenu toujours en dehors de toute question politique et je continuerai I le

faire. A l'occasion d'une invitation pour une c€r€monie ccddsiastiquc, I laguellej'avais invit€ les Consuls Catholiques, je lui ai donnd le titre de Conrul dc Sa

Majest6 Victor-Emmanuel. > -

Oui, nais c'est cda ce qui I'a froirsd. - Jele sais; mais il s'agissait d'une affaire purement eccl€siastique: assister A I'anni-versaire di Mgr. Parsi, et ir la procession de la fete-Dieu. En parcille circoru-tance j'agis simplement en rra qualit6 d'EoAquc, et comme ttl je ne pourraisjamais reco.taitre un titre qui, selon -, conviction et ma conscience, ddsi-

gne une usurpation sur le domaine de l'Eglise. Du reste en cecl je n'ai agique selon mes instrrrctiors. . . Autre chose est quand il n-est question que de rapportspurenent civils. Je ne ferais pas de difficultd de lui donner le titre de Consul-

G€n€ral d'Italie. Je I'ai prouvd lorsque je lui ai envoy€ une lettre que j'ai soussignd

avec le Vice-h€sident de ma comnission pour le CimetiEre (qui est une courmis-

sion purement civile) et que j'ai adressde au Consul-G€nfml d'ltalis.Mr. Le Consul de France semblait approuver ma rdponsel du moins il nlavait

rien i y redire. - Je disais ensuite, que ce n'6tait pas une simFle 1€cqnnaissance

de ma part que dCsirait Mr. di Strambio; qu'il visait plus loin: qu'il d€sirait partagerla protection avec I'Autriche, et me mettre sous la protection collective des corsulscatholiques, ou m6me des puissances garantes. -J'y ajoutais: je ne pense Pas que

n5

25t

Page 77: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

i-ruqf:'

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ce soit moi, qui suis autorisd i d6cicler, si c'est dc clroit orr nolt qlle I'Arttrichc exerce

la protection sur I'Egiise catlrolique cn Valachie; cc serait mc mdler de politique

que de vouloir d€cider cette question. Je prends et subis la protection telle que je

la trouve. Mais d'autre part je n'ai nul envie que de me soustraire I la protection

d'un seal pour me placer sous la tutelle de quatre ou six autres >>. . . - Mr. le Coruulcro-vait que j'avais raison de ne pas m'en m6ler; et le jugea plus ir propos que cette

quesdon fut discutde entre eux. - Je lui ai laiss6 ce plaisir lir saos y donner une

rdponse. Je crois que c'est au Saint Si€ge de d€cider, tr la protection de quelle puis-

sance il ddsire confier les aflaires eccldsiastiques d'un pays.

Quelquesjours plus tardj'ai eu une longue conlErence avec le Consul-gdneral

d'Autriche. Il venait me rendre la visite, et commengait, com.me d'habitude, 2r

me parler de niaiseries et raconter des histoires gui ne finisserit j:mais.3" I'ai ar€tetout court, en lui disant que j'avais ir I'entretenir d'une affaire trEs sdrieuse et jecomptais le faire tout franchement: il s'agissait de la protection autrichienne- - . -Il se mit en posture d'etre bien attentif. Je continuais: Monsieur, je sais qu'on vous

a prwenu co[ntre] moi, et que vous avez parl6, sur mon compte... On vous a faitcroire que j'€tais conraire If.45] I la protection autrichienne, et que je travail-lais A m'en ddbarrassci.. . - Sur cela il se mit i faire mille 61611365, €n disant

quc je ne devais pas croire tout ce kankan; qu'il €tait top honnete Gt troprcscw6 pour parler contre moi... - Je passais outre, sachant i quoi m'en

tenir en ces sorter de protestations d'un ho--e que je ne connais que trop-. .

- Je lui ai dit que je connaissais toutes les intrigues politiques que I'on tramaitpour me soustraire ir la protection d'Autriche, et me Placer sous la protection

collective des Consuls Catholiques ou bien des puissances garantes; que c'6taitsurtout le Consul d'Italie qui travaillait en ce serr. Que pour rra Personne,si j'avais besoin de protection, je m'adresserais ir mon Consul; et que PourfEglise Cathorque cn !'alachie je respectais la protection autrichienne; €t que

je me garderais bien de m'y soustraire Pour me soumettre i la tutdle de 4 ou

6 autres. - Sur cela il m'avoua qu'il avait €crit i soh Gouvernement, et que

cdui-ci en avait r€f€re e I'Ambassadeur i Rome; mais que ce n'6tait pas icause dcs intrigues de ses Colldgues, mais i cause de mes relations avec le Gou-

vcrncmcnt Roumain, et sp€cialement A cause des bruiS qui avaient circr.rld sur

la conclusion d'un Concordat. C'6tait Mr. Cogalniceano, le Ministre de l'In-tdrieur, qui lui en avait parl€; et gui m€me. lui avait ofert de montt€f, unprojct de Concordat qu'il avait rddig6... Il n'avait pas voulu le voir.

Je lui ai rdpondu: je n'aija-"i" €t6 charg€ de conclure un Concordal Voici ce

qui a cu lieu entre moi et Mr. le Ministre de I'Int€rieur. Trois jours avant mon

d{part pour Romc il m'a parl€ d'un Concordat et du d€sir qu'avait le Gouv.ernement

d'avoir dcs relations avec le S. SiEge. Il m'a dit qu''il me le donnerait par fft. -Au moment m€me de mon d6part Mr. Cogalriceano m'a remis cette lettre. Elle

n'Ctait pas officielle et adrcssde personnellement ir moi. Il y exprime le desfu d'avoirdes relations avec le S. Sitge; et me prie de vouloir bien m'informer, lors de mon

252

s6jour )r Rome, de qrrelle manilre il faudrait s'y prendre Pour entamer dcs n6go-

ciatiors ir ce sujet. La seuie chose qu'il a sp6cifi€e, c'est que I'on ddsirait voir changcr

le titre de Nicopolis en celui de Bucharest. - Lorsque je retournais ir Bucharest

Mr. Cogalniceano n'itait plus ministre; je ne lui ai pas donn6 de rdponse. - Quant)r mes relations directes avec le Gouvernement Roumain, ce n'est pas moi qui les

ai cherchd: c'est au contraire le Gouvernement qui me les a offert.J'ai cru devoirles accepter pour le bien de l'Eglise Catholique en ce Pa)'s; et je ne peilie pas,

N{r. le Consul, que Votre [f. asfl Gouvernement puisse m'en vouloir, ou desi-

rerait que je m'embrouille avec le Gouvernement local pour me cr6er des dif-ficultes plus grandes que je n'en aie. - Voilir -" position tout nette. Je rdpEte

ce que j'ai dit bien de fois: je ne rire m6lerai jamais de diplomatie ni de poli-tique : mais tout en maintenant ma libertd et mon ind€pendance, je d€sire €tre

en bons rapports avec tout le monde. >> -J'ai cru cette d€claration ndcessaire; d'autant plus que d6jn te Gouvernement

Autrichien, sous un pr6texte futil, avait com-encd i ne plus me Payer le subside

qu'il me donne pour mes €coles.

fvIt. l" Consul paraissait assez satisfait. Nous verronli si le GouvernemcntAutrichien continuera ir me payer le subside; car je ne serais nullement dtonnd

que c'est i la suirc de la lettre du Consul que le Gouvernement mc I'a rctir€.

Je crois que maintenant on me laisscra tranquille, au moinr pour quelgue

temps. Je me propose d'aller voir I l'occasion Mr. lc Consul d'Italic, non Pour mejustifier: je m'en garderai bien: mais pour m'expliqucr claircmenl ct lui aipifierqu'il serait inutile que de faire des d6marches Pour me placer sous la sauvcgarde

collective des messieurs les diplomates

4. J'ose esp€rer que ma conduite en cette affaire €pineuse obtiendra I'appro-bation de Votre Eminence. La seule chose que je ddsirerais savoir pour mon gou-

verno, c'€st de connaitre Ia volont€ de Votre Eminence : i savoL: dois-je continuer

ir refuser i Mr. di Strambio le titre de Contttl'ghbal d'Italiz? ou pourrais-je, ad

praevenienda majora mala, ls lui donner, m€me dans une affiaire Purement eecl6-

siastique, corrune par exemple, une invitation d'assis1s1 i la procession de la F€tc-

Dieu, ou autre solennit6?

5. Nagudre un autre cas s'est pr6sent€. Un Napolitain s'c!t mari6 avec une

fille Catholique sujette Valaque ; tous ses papiers dtaient cn rtglc: teulc[ront on

a d€couvert apris le mariage que la ddclaration d'dtat librc 6teit frurrc ct qu'lla une femme l€gie-s en Italie. Pour donner de suite A cette effdre, I'lntorrtntlondu Consul fta[en sera n€cessaire. Si je lui refure le titre dc Ooruul d'IAlle ll rre

fera rien. J" *i" m€me qu'il cst dans I'attcnte de ce quo jc fcrd.C'en est bien assez de politique; je parse A ce qrrl mc c(rnqotno cn prumlar

lieu: aux [f. 46] intdr66 de ma Mission. . . [f. 46u]

Je me trouve en ce moment-ci A Jassy. J'avnis une [onnc oct:allon ;xrttr y voltlrgratisrj'ai cru devoir en profiter, parce que je dCsirair feirc la crrrlnllrlnoc tle ltxtttConfrtsre et conferer avec lui de notre conduite i tcnir (llrvelr lo (Jouvorttelnettl,

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Page 78: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

.f'ai dt6 tris satisfait dc ccttc connaissancc. -''Ier'. Salandat'i nr'a racontd tor:t

ce qui s'est pass6 entle lui et le GouveLnement d f igard du Sdminaire dc Jassl'.

Je puis certiier ir Votre Eminence qu'ii s'est parfaitement bien tenu et qu'il n'apas h€sitd un seul instant ir rejeter toutes les propositions du Gouvernement. De

tous les bruits que l'on a repandus sur son compte, il n'y a Puul eu un mot de vrai'Pas un seul article du faureux ddcret n'a 6t6 exdcut6, et le d6cret lui-mdme est

considdr6 corrme non avenu. - On avait r6pandu que Mgr. Salandari avait rddig6,

de concert avec le Nfinistdre, le programme pour ce seminaire et qui est insdr6

dans le d€cret. Ce programme a 6td r6dig6 aaant que Mgr. Salandari ne fut arriv6;ce n'est donc pas lui, mais l'administrateur ail inteim, qui avant I'arrivde de I'Ev€que,avait donn6 un projet de programme au Gouvernement. C'est ce qui a €t6 connu

plus tard, et ce qui a donnd occasion aux bruits susmentionn€s. Je ne sais pas

si le Gouvernement a suivi litt€ralement le projet de l'administrateur; ce qui est

certain c'est que celui-ci a donnd son projet. Il I'a avoud lui-m€me.

J'ai examin6 le terrain qui touche i celui de l'6glise' et que Mgr. Salandari avait

I'intention d'acheter. Je crois qu'on ne devrait pas laisscr P:uscr cette occasion, si

l'on peut l'acheter i un prix convenable. Si cela ne servira pas Pour rrn pensionnat,

cela pourra servir plus tard i tdle destination que I'on voudra. Je s€rais tres heureux

si une pareille occasion se prdsenta i Bucharest'Dans trois ou quatr€ j"qtt j. r€tourne ir ma rdsidencc o[ je vais m'occuper

du Jubil€ qui sera c€l6br6 ir Buchartst au mois de Septenbre. J'ai I'intention de

faire donner en m€me temps une Missian, par des R6demptoristes de Vienne-. -

Je prie Votre Eminence d'agr€er I'cxprcssion de la plus Profonde v€ndrationavec laquclle j'ai I'honneur d'€tre de Votre Eminence Rd.me

le trts humble et d€vou6 Serviteur en Notre Seigneur

Jassy ce 28 Juillct 1865.

t Arronrr Josrrn, Bv€que de Nicopolisddninislralsur Apostolique du Vicariat de Valachie

A Son F.mins16s Rd.me le Cardioal-Hfetde la S. Congr6gation de Propag. Fide i Rome.

f. 47o

Jassi 28 Luglio 1865

Mr. Pluym

lo. Suo aniao in Bukanst, e sue pime occapafioni.

20. Conferenza tenuta con Sig. Baligot Segretaio del Pintipe Regndnte nil concordato,

c sul seminario. Forse il fr*ilt aend in Roma.

254

30. "Tbbocrarnen!o o;itlrt tr,n i C,trtrlli. i ,tu,tli l',tt\tut!t tlt t,tttrtul,t ,l,tll.: l,t 'lr.:i,,rtr thl-l'-l,ustria, e f,orlo sotltt la ltnttc;tt'nc ili !ttlti lutr,, ,\1tttq,1,i,,,,,, rlrt ltt lrlt ttl (,1,,n,,,1t An.rltitrt,il quale senbra esserne rinaslo :odtlisJulto. --.,\1il o\.t,ti\u(h :r il yutnrt,, uurlrt,ro yli pa:.rail sussidio per Ie sanle, clte gli ha sos!.tcso.

40. Desidera saperc se debba iconoscere il tilolo de! Couolc d'llalia.50. Caso matrimoniale.

6o. Per apire in Bellini una cas., di Passionisti gli occonono due Padi cd un Laico.

7o. Attcnde i decreti per la sistemalionc dei Francescani. Sc d.euono restar lutti, ) contento

che partano ttltti. Il Proainciale ha mandato in Campolongo iI P. Fontak per amministra,tore della Panocchia. I medzsini non domandon all'Ordinario le facoltd.

Bo. II P. Fontak attualmente i troaa nclla Moldavia. Tornerd per il 15 di Agosto.

9o. E' soddisfatto dzl contegno tenuto da Mr. Salanilari col Goacmo. Tuttc lfalsc sotulc aoci sparsesi a sto carico. Il Programma del Seminario cra stato fatto dall'Anministratorei*rino ptima clu Egli andassc in Jassi.

l@. L'acquisto del cosamato da Mr. Salandari progcttato 2 utilktino.

Scttcmtrn

Il no rl. ) stap kamusso at S. Ofrzio, c quituti atta Pnibxirtaz SaI * 6. si )scritta al P. &urah dti Passinbti.

Sul no 6. aI P. C,aurah dei Minori Ossmtanti.

Nooanbrc

risptostol.

255

Page 79: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

Y'=

i

LII

L'Evigur A. J. Pruvlr, .r.- Ca"no. A. Br'r.Nag6.'

ucarest., 13 hlars 1866.

ASCPF, Snitture rifeiix ui Congresi' Bulgaria'Valuhia, col. 14, f- th'92r.

f. 90r

No. 54. Bucharest 13 Mars 1866.

Eminence,

Depuis la dernitre lettre que j'eus I'honneur d'6crire ir Votre Fminence, les

affaires des Principautes-Unies ont bien changd de face. D6jn Votre Eminence

aura appris par les journiux le changenent de Gouvernement qui a eu lieu ici.Ce n'est pas i moi d'appr€cier la port€e de ce changement; ce qui est certain c'est

que je me trouvais en bonne relation avec le Gouvernement dechu, et que le Prince

Couza 6tait bien intentionn6 pour les Catholiques. A quoi tout cela aboutiri,penlonne ne porura le dire. M'ayant toujours tenu a l'€cart de la politique et de

Ia diplomatie, je n'ai qu'i m'en feliciter ir ce moment-ci: nous sorrmes parfaite-

ment tranquilles. Arrive que pourra, je remets les inter6ts de ma Mission entre

les mains de la divine Providence, et j'attendrai ce que les circonstanc€s norxl

am0nenl

f. 92rAwronrn Joserrr

Ev6que de Nicopolis, AdministrateurApostolique du Vicariat de Valiachie.

L'Eviqur

f. 99

A Son Eminence Rd.meSacr€e Congrfuation de

Pr-t-r'M, au C.lno. A. Benxa,sd.

Bucarcst, I Mai 1866,

ASCPF, Snitturc rlfcritc ui Cnngrcssi, Bulgaria-Vdoehia, 18611874, t. 99t-101o.

R.pport

le Cardinal-Prdfet de laPropagande Fide.

Le l. d€cembrc (vieux style) l865.le nouvcau Codc Civil I eta mi! cn cr6-cution. Ce Code n'est pour la plus grande partie qu'une traduction du Code - Na'pol6on. C'est ainsi que les articles concernant le diwrcc

-quoique aboli en France

depuis 1816 - ont 6te mainfsal6 dans le Code Roumain, et que le Mariagc ciail,qui n'existait pas ici, a 6t6 introduit avec toutes ses prescriptions lQales. - Oncroyait assez gdn6ralement que le Mariage civil serait un bienfait (du moinb un nrzrismahm) pour les indigtnes (Schismaliq,to). 'Ce serait - disait-on - plus ou moinsun freia I la l6gBret6 avec laquelle I'on contracte ici le mariage et I la !€geretdplus grande encore avec laqudle c€tte union est dissoute par des Pretres Simo-niaques et v6nales: - Il peut re f"it qu'il en sera ainsi pour quelques uns; pourbien d'autres ce sera le conEaire. Habitu€s l trouver chez leurs Pretrcs, moyennaDtquelques ducats, toute la facilit6 de se marier sans m€rne produire les docunentrn€cessaires, ils n'auront pas trop d'envie de se soumettre a toutcs les fornalit4lrequises, et de payer en outre les taxes arbitraircs que les geru de la loi ne man-queront pas d'imposer I leurs administr€s. Lc rdsultat en lera qutib ne tc mrrlc-ront ni ir la Mairie ni t I'Eglise, et qu'ils viwont tout rimplemcnt cn concubinrgo,Pendant le carneval demier on en a dCjl vu quelquer eremplo I la camprgnc.Il y en a qui se sont mari€s publiquement ct avcc tout I'apparcil coutumicr dcmusique etc. eais sans assistance ni du Mairc ni d'un Pr0trc. Il n'crt quc trop Icraindre que ces exemples ne trouvent des imitateurg, non reulement parce quecette manidre de se marier leur €pargne la bcsogne, mais surtout parce quc celaleur laisse toute la libertd de se s€parer saru fagon quand bon leur scmblera. -En d€finitive ce serait pour nous autres de peu d'importance, s'il n'y avait tr crain-

256

17 -

Act4 Hist. - I

2s7

Page 80: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

drc qirc la contagion <!c l'r:xr:mplt: ne soit trn jorrr prijrrdiciable ir bien de catho-

liclrcs qui, r'crttts dc tous lcs pays (l(: I'lirrrttpc, rt'ont pas l'habitude d'apportcr beau-

coup de foi et de moralite, et finisscnt qtrelqtre fois par 6tre pires que les indigdnes'

Pour autant que cela nous regarde, voici ce que la loi et les ordonnances pre-

scrivent et ce que j'ai cru devoir faire dans les circonstances actuelles. - [f. 994]

L'6tat civil, pour autant que cela nous regarde, se raPporte e trois objets:les d€cds, les bapt6nes et les mariages

quant aux d€c8s et aux inhumations il n'y a pas de difrcult€; il n'y a que

des rdglements de police que I'on peut obsen'er en toute corscience.

Pour les naiss"nces la loi pre.s.crit: que d"ns l'espace de trois jours aprbs lanaissance I'enfant doit etre d€clar6 ir la l{airie etc., et qu'on indiquera le nom.

gui lui sara impos€ au bapt6me ou ir la circoncision.Les orilonnances minist€rielles d€fendent qu'r'n enfant soit baptis6 avant d'Ctre

d6clar6 ir la Mairie, et sans que les parents presentent le bulletin d'inscription.Ce n'est qu'en cas de danger que le pr6tre puissc procffer au bapt6me, et dans ce

cas-ci c'est le prEtre et le pEre de l'enfant qui sont obliges d'en faire la ddclaration,et qui en *lont rcsfonsabhs.

Quant au mariage il est ddfendu ir tout pr€tre, ou ministre de religion, de

proc&er i la b€n€diction ou cel6bration religieuse que sur la pr€sentation d'uned€claration officielle que toutes les formalitds ont €t6 accomplies et le mariagecivil a 6td conmct6.

Pour parcr autant que Possible aux inconv€ni€nts, qui pourr:aient cn resulterj'ai dcrit une circulaire aux Administrateurs des paroisses en Valachie, dans laquclleje leur ai donn6 des instructions secilks qrui serviraient de rbgle de conduite-

lo. Pour ler inhumations il n'avaient pas ir faire des difrcultes, puisqu'il ne

r'agilait quc dc raglcments de police qu'ils pouvaient observer en toute conscience.

20. Pour les baptOmcs, rtgk ghlrate de ne pas demander les bulletins, et dene pas 3'informer si l'cnfant cst dCclard I la Mairie, mais de procffer simPlement

au bapt€mc comme d'habitude; qu'il pourr:ait se pr€senter des cas o[ ils scraient

cens& resporcables, rrais cette respons:rbilitd peu leur importerai! puisque ni laloi ni les ordonnances n'aient stipul6 qudque pdnaliti.

30. Pour les mariages: il est i observer que la grande -ajoritd des Catholi-qu€s €st compos6e d'€trangers (non-naturalisds) et qui ir raison de cela ne ddpendent

que de la jurisdiction de leur Consulat r€sp€ctif Par cons6quent j'ai prescrit que

lorsque [f. l00r] deux Catholiques (non indigdnes) se presenteraient Pour contrac'ter un mariage, I'administrateur procderait comme d'habitude, sans s'occuper le

moins du monde de l'€tat civil Valaque. S'agissait-il au contraire de deux Catho-ligres, indighes, I'administrateur ne b6niraitriguliirementle mariage qu'aprts I'accom-plissement des formalit6s l€gales; que si une difficultd quelconque se pr€senterait, ilserait oblig€ de recourir ir I'Ordinariat pour demander des irstructions ultdrieures.

258

J'ai cnr devoir prolisoir<'tttrttl trrr lrllulr .\ r rt irrrtr rrr'ti,trrr, \lr: .\rlrrrinis-trateurs itant tous itrangtts etr 1l;ttcilll tn,rti(itr, rlrr irrrlrrrrtiorn plrn rlrll;rillrtcsn'auraient pu que les embrouiller. I)our lc cal rlrre ll r:ClClrratiorr rJrr nrlri:rge rcli-gieux fut jrg|e nices-eaire, je les autoriser:ris ;r v Jrrocdtlcr nalgrl la loi, ainsi rlrrc jele ferais - et que je I'ai fait - le cas €chdant ranr la permirsion coruulairc prcscritepar la loi Autrichienne.

Pour le cas otr deux catholiques se prCsentcraient, I'un dtranger I'autre indi-g€ne, je n'avais pas donn6 d'instmction; je I'avais omis l dessein pour ne pas com-promettre les intdress€s. Je croyais plus prudent de donner - lc cas Cchdant -des instructions verbales. Deux fois c'est arriv6; et on a proc€d€ tout simplementau mariage sans s'occuper de la loi civile. Il est vrai que cette mani0re d'agir n'estpas trop rdguliEre, mais darn un pays conme ielui-ci oil I'on fabrique des lois etdes ordonnances, sans en maintenir toujours I'ex€cution, iI ne faut qu'un peu dehardiesse et de prudence pour maintenir les droits de I'Eglise et s'abriter confela pounuite de la loi civile.

Ce n'est que plus tard que les Consuls Gdndraux, surtout celui d'Autricheet de France, se sont occupes de cette affaire; non p:ul, cotltme je suppose, pourdes int6rets religieux, mais parce que en de**ous des cartes il s'agissait d'une causepolitique. En prescrivant iL tous, soit indigtnes soit €trangen, la ddclaration desnaiss411g63 et les actes de mariage civil le MinistEre Vataque prof€ssait hautementde n'avoir d'autre but que de r€gulariser et d'€tablir da statistiges. En v€rit6,il visait i soustraire insensiblement les dtrangers n bjurisdiction de leurs Consutsrespectifs; jurisdiction €tablie en veitu des capitulations, et contcstee vivcmentpar le Gouvernement Roumain. Les Consuls ont envoyd une note au Gouvcr:no-ment Roumain, par Laquelle fu protesteni [f. l00a] contre cca ordonnanccr, end6clarant que leurs nationaux soumis i leur jurisdiction consulair,e, ne ront Iruobligds de faire la ddclaration ir la mairie de la naissance de leurs enfantr, nide contracter le mariage civil. N€annoins pour satisfaire au d{sir d'avoir dcrstatistiques exact€s, fu ont offert de donner ir cbaque timesee {cs cxtraitl ofr-ciels de leurs registres de naissances et de mariage. - fu question d'un mariageentre un €tranger et un indigdne, ne parait pas avoir 6t6 entande.

Par suite des iv€nemens du 23 Fevrier dernier, des relations oftcizlhs n'cxi*tant point entre les r6presentants des Puissances et Ie Gouvernement provisoire,I'affaire en est restee li. Mais en attendant nous continuons ir baptiser les enfantset I c6lCbrer les mariages sans nous occuper ls 6eins du monde de la loi civile,ou des ordonnances rninist€ridles.

2. Vers la fin de fewier ou Ie commencement de mars une autre question futsoulev€e. (Jne note me fut envoyde par la Municipalit€ de Bucharest prescrivantl'injonction de faire d€livrer par les administrateurs de mes paroisses (allemande,&angaise et italienne) les registres des baptdmes, mariages ct ddcds, i dater de I'an1830. MCme ordre fut donn6 aux conrmunautds protestantes. J'ai r6pondu que

259

Page 81: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

toutes nos archives asant peri dans le grand inccrrrlic rlr lll'17, .ir tttc lt,rrrt.tis

dans l'impossibilitd de donner des regisucs dc 1830-18'17: Qpc pour ccux dcl,rri!1847, je ne Pouvais les ddliwer, en ayant bcsoin moi-m0me pour donner dcr cxuaiuqui de temps I autrc me sont demandCs officiellement. - C'ect bicn ccrtain, qu'enaucun cas je ne les c€derais; si les veulent A tout prix, je les faire [sic] copier

I kurs frais.

3. Avant de terminer ce rapport il me faut encore faire -.ttiiott d'une con-

cession que j'ai obtenue daru le temps du gouvernement du Prince Couza- En

consid6rant les cons€quences lbcheuses qui pourraient rdsulter pour les catholi-ques de I'introduction du mariage civil, je ..oidrr.it beaucoup que le cas se pr&senterait or! les magistrats Valaques - cl.ez, qui le divorce est i I'ordre du jour

-ne procdderaient s:rrxi trop de fagon i marier civilement des Catholiques qui seraient

s€par€s de leur -ari ou de leur femme. J'en ai parl6 au Ministre de I'Int6rieur, et

lui ai fait voir, que l'Eglise Catholique ir raison de I'indissolubilit6 du mariage ne

recon [f. l0lr] naissant point le divorce, il pourrait plus tard en r€sulter des con-

flits, si lca officiers admettaient au mariage civil des Catholiques dont l'6tat librenc gerait pas constatd. Il a fait droit I mes observations et a envoyd une circu-laire aux Pndfets en prescrivant entre autres ce qui suit:

( ... 30 Pour ceux qui ont €t€ deje mari€s, il est necessaire qu'ils prdscntent

rcit un certificat authentique constatant l,a mort de I'un des €pou:r, soit un certi-ficat prouvant quc le divorce a it6 ddfinitivement prononc€. L€s Mair€s sont reqrcn-sables pour toutes contraventions I ces dispositions>.

< ... 6. Pour les demandes de mariage entre Catholiques, soit entre Ofiho-doxes et C.atholiques, le Maire doit faire une rigoureusc enqudrc pour savoir si lcCltholique n'a pas €td d€jl mari€, attendu que la Religion catholique ne P€rmetpas lc divorce d€finitif, mais seulement provisoire (Cest-i-dire- de corps et de bicns).

Pa^r con#quent les l{aires ne doivent pas prcndre en corxiddration les actes pr6sent€s par un Catholique pour prouver qu'il serait divorcd d'un premier mariagg>.

< Si pareil cas se pr€sente, les maires doivent annuler les formdit€s et refuser

I'autorisation au mariage >.

< En cas d'abus lcs mair€s ss11f soumis aux pdnalitcs rigoureuses prescrites parla loi.>

Quelques jours aprts que cette circulaire avait €t6 lanc€e, le Gouvernement

de Couza fut rcnvers€.

In Ephemeridibus Acta cx iis cxccrpta etc. Instructionem legi quam S. Pocni-

tenciaria Apost. dd. 15 Januarii 1866. dedit circa Matrimonium civile. In ea dicitur:

< ., . 70 Q"od ti opportunum est ac expedit, ut Fideles sistentes se ad actum

civilem peragendum se probent legitimos conjuges coram lege: hunc tamen actum'

260

:rntc(lll;tn) matrimottirtm coram Ecclesia celebraverint, peragere nequaqllam debent,

.l)t si <1rr:r co;tctiu, art! absolula uecessitas, qiiae lacilc admittcnCa non est, cjus-

modi ordinis invertcndi causa esset: tunc omni dfigentia utendum erig ut matri-monium coram Ecclesia quam primum contrahatur etc' >

Je n'ai pas besoin de d€montrer ir Votre f'minsass que ceci ne pourra s'ap-

pliquer [f. l0la] ]r la Valachie. Lorsqu'il s'agit d'un mariage entre deux catho'

liques indiglnc.r le Pr6tre qui b€nirait un tel mariage, avant que les formalites

du mariage civil soient accomplies, serait frapp'6 de la peine d'"-ende et aprts

rdp,€t[it]ion, de la prison. Je crois que dans ce cas-ci il n'y [a] autre chose pos-

sible que de prendre les pr6caudons que la prudence sugg€re, et d'avertir les

Fidtles de ne pas faire des d€marches pour le mariage civil' aoant de s'€tre assures

auprEs de leur Cur€ qu'il n'existe pas d'emp€chement ir conracter le mariagedevant I'Eglise. Au reste, nous serons bien obligis de suivre la pratique'qui est

observ€e en }folande, Bdgique, et en France, c'est-ir-dire bdnir le mariage imm&diatement aprEs que les fianc€s retournent de la Mairie. Et pour le cas qu'unmariage devrait 6tre c€l€br€ d'urgence - p.e. en cas de mort Pour l6gitimerles enfants - de ne prendre que deux t€moins auxquels on Peut se.fier, ou bienq'il n'y a pas d'autre moye.n de s'e<poser i payer I'amende.

.J'ose es1#rer gue ce que je viens.d'exposer d,nc ce raPPort.lcra.conforme I cc

que Ia Sacr€e Congrdgation d€cidera. En cas contraire je me rcumets d'avancect sars riserve i tout ce que la Sacr€e Congr6gation daignera

Donn6 ir Bucharest I l{ai 1866.

L'Ev€que de Nicopolis,Administrateur Apostolique du Vicariat dc Valachie

f Arronrn Josrnrr Pr-trvx

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1

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I

I

I

LIV

L'Eviqun A. J. Pr,uvu, AU CAR"D. A. Benxas6.

Bucarest, 29 LIai 1866.

ASCPF, Scriuure rifcritc rci Congrcsi, Bulguia'Valrchia ft6A1874, t- 14,

f. I0t-106o.

t lo5 Bucharest 29 Mai 1866

Eminence

Les dv€nements politiques se succedent assez raPidement dans ce Pa's-ci.N'ayant pas I'habitude de m'en pr6occuper beaucoup, je ne viendrais pas meme

cn €ntrctenir V. F.minence si la nature des faits qui se.sont pass€s ces jours-ci ne

m'y cngagea.Lc Princc de Hohenzollern, €lu pas le Pl€biscite et par I'Assembl€e nationale,

apra! bien de d€tours et de manoeuvres pour eluder la vigilance de la police Autri-chicnne ert arrivC lur le sol Moldo'Valaque.

Mardi le 22 Mai il a fait son entree solennelle )r Buchartst. On I'a conduit

tout droit A la NtCtropolie orl I'on a chante (ce que les Valaques appellent) un

Tt Dtum, A le ratlc dc t'Asscmbl€e nationale, i c6td de l'6glise, le M€tropolitain,

cntourd de ron Clergd, ct ayant le liwe des Evangiles et la croix en main, s'est

plac€ vis-A-vir du Prince. On I'a fait jurer:<<De maintenA bs bis du pays, de

gardcr la Religion et le territoire des Roumains et de r€gner en Prince constitu-

tionncl.>Le lcndcnain A 8 heurcs je fus pr€venu que le Prince ddsirait venir ) l'€glise

pour entendre la \fesse etc. A l0 heures le Mar€chal du Palais vint m'annoncer

que le Prince do..erait audience i I heure au Clerg€ des diftrents cult€s et aux

autorites civiles et mili6il6s. Je iiy rendis. AprCs que le M6tropolitain avait r€citd

son discours auquel le Prince r€pondait par quelques mots, je lui ai adressd les

paroles suivantes: << Comme Chd spirituel des Catholiques je me fais un devoir

de venir pr&enter ir Votre Altesse S6rdnissime mes ho-mages les plus reslrpctueux.

Si le Ciel daigne exaucer mes pri|res I'avdnement [f. l05a] de Votre Altesse

Sdr€nissime au tr6ne Roumain sera une €re de repos, de prospdrit6 et de pro-

gres, et son R€gne sera long et heureux Pour en voir I'accomplissement >>.

Le Prince a r6pondu: (Mgr. je vous remercie de vos voeux et de vos pridres;

262

e: dcmain je yiendrai nt6i-rni'rrr,. i I'rly1li:ie p,,rrr irrrl,l,rtrt rlrt { lrrl llr ',rr rtttl:t tltlime seront n€cessaires pt-lut ttt'acqttittcl (lc l'r trltlttBt'r1ttc lit l'trrrttktttt t'ttttt tlt

m'imposer>.Ensuite il m'a fait savoir de I'attendre danr rcr rppartcmcnb parcc qu'il

desirait me parler. En entrant il me tendit la main en me disnnt: Mgr. je vour

prie de me b€nir. Ensuite il m'a racont6 qu'il avait dcrit (ou bien qu'il lcirait, jene l'avais pas bien compris) au Saint-Pire pour lui donner connaissancc de

l'acceptation de la Couronne de Roumanie; et il y ajouta: ( Peut-etrc quc j'obtien-

drai la permission de co--unier sous les deux esp8ces: c'est lc Prince de Gasparin

qui m'en }l parl6. Demain - continua-t-il - je viens l l'6glise A neuf heures etc. >.

Puis il me disait qu'il d6*ait me consulter sur une cdrdmonie quc I'on voulaitfaire i I'tglise Valaque, pour savoir s'il pouvait s'y soumettre cn s0rct€ de cons-

cience. Sur ma de-ande quelle 6tait cette c6r6monie, il alla prendre des rersei-grrements clllez la G€n€ral Golesco, et revint Ee dire que c'6tait le sure du Pitucpar lc Mitropolitain (schismztique). Croyez-vous' me demanda-t-it que le Saint-Plre y serait contraire? Je lui ai r€pondu, qu'il pouvait €tre certain que non seule-

ment le S. PEre ne I'approuverait point, -ais le desaPProuverait hautement; <( quantir moi je dis francheoent; Votre Altesse ne Peut emp€cher que le clerg6 f,sumainne fasse des pritres pour Elle; mais comme Catholique Elle ne [fl 106] peut

nullement communiquer ) leurs c€rdmonies rdigieuscs>. Il me d€darait qu'€tant

Catholique, et voulant le rester, il n'acceptcrait Pas le Sacre etc.l qu'il ne vou-

lait rien faire qui put d€plaire au S. PJre et qui serait contraile n sa foi.Le lendemain i t heures le Prince est venu acsistcr au Vcni Creator et e b

Messe pontificale. - Tout le monde a €td 6difi6 Par son maintien religieux et rapi6t6; ce qui a d'autant plus frapp€, que nos Catholiques, de qudque qualitl,i quelques rares exceptions prts, n'ont pas l'habiurde de venir I l,a Mcssc, et r'ilry viennent << officiellement > leur mair1i61 ress€mble bien peu I un actc de rdi'gron.

Samedi et Dimanche le Prince a fait des visitcs aux diff€rentcs autoritds. Di'manche (27 Mai) aprts avoir entendu la Messe i ta chapelle des Rdigieuscs ilrr'a honor6 de sa visite. A cette occasion il m'a denandd de connaitre les heurcs

auxquelles les messes sont celdbr€es en ville les dimanches et les jours de f6tes.

Ersuite il m'a dit qu'il viendrait jeudi suivant assister i la Messe Pontificale, et ela procession de la F€te-Dieu. Ceci semble contrarier un Peu Messieurs les diplo-mates. N'ayant pai encore regu I'ordre de reconnaitre officiellenent le Prince

Regnant, fu sont plus ou moins embarrasses de sc ren@ntrer avcc le Prince dans

une procession publique. Les Consuls Catloliques, qui ont I'habitude de suivre

le S. Sacrement, y ont trouv€ un exp6dient: ils ne conparaitront Pas en uniformemrab cn frac.

Aujourd'hui il y a diner chez le Prince. Le lr{ardchal du palais est venu hierir m'y inviter. C'est la premitre fois qu'en Valachie un Ev6que Catholique est

invit6 i un diner i la Cour.

263

Page 83: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

CinqjoursavantSUilabdicaticlrlcPrinceCc,ttzam,avaitfairinr'iterarillal.I'ai sracieusement remerci6, parci quc c'itait cn Carine (l) [f' l06u]'

" *;;"*t6

au diner. k prince m'a plac6 I sa gauche, et a caus6 beaucoup

p"oiurr, le diner. Il est revenu sur I'afaire du Sarre. <<J'ai I'intention - dit-il -i'6;" au S. p€re et je lui €crirai aussi sur la cdr6monie du Sacre. Il parait que ce

p"rrff" ,i.", beauco,rf ir cette cdr6monie'>> J'ai r6pondu le peuple- tient beaucoup

l d,autre chose encore: il desirerait meme que votre Altesse fut rebaptis6' -Rebaptis6?_o.,i;Parcequelespr€tresrebaptisentlesCatholiquesetlesProtes-t"o qri se font valaques.'_ plus tard il me dit, en parlant de sa maison, qu'elle lui

€taittropgrandeiydemeurerseul;qu,}rl'occasionilpensaitbiendesemarier._ii

"'eoii io" qrrodoo indirecte pour amener une reponse de ma part, ie- l'ignore'

Je n y ai pas repliqud un seul mol - C'est lir le noeud de la difficult€ que je prwois

L ao", je me crois oblig€ de pr6venir le S' Sidge'

Le Prince a27 ans, rl est -tl'une

famille trts pieuse et sincdremet catholique'

Il a regu une trts bonne €ducation et me semble.€tre catholique de coeur et d'ime'

rur.i, pouro*-il toujours rdsister aux entrainements des v.alaques? Et ne sera-t-il

p"r, ti"* L soppoJdoo qu€ son rtgne soit stable) entraine Y" j"5 lrcontracter

i;-;ri.S" urr." .ro. Princesse Vahlue ou Protestante - soit mdne Catholique

mais 4y6g |z condi'ion que les Enfants soient el6v€s, darx le Schinl/? _ J. l. rcdoute

beaucoup... - Pour ma Part' je continuerai, cornme j'ai toujours faig de mc

tenir a l,€cart et de ne rien'faire qui puisse comprometEe la cause de notre sintc

Raigioo; car j'ai la persuason qttt S t" Pringe - en travaillant au bien mat&

;J ;" i"1o _ o*it traver lcs Valaques, il finirait par entrainer les Valaqucs

m€mes ves DUrion. Malheureusemeni les intrigues Russes ne feront pas d6faul

_Enattendant,jeseraitrtsheurerrxderecevoirlesinstructionsqueVobeFminence jugera i propos de me donner'

Avec la Plus Profonde V€ndration

LV

L'Evique A. J. Pruvu, Au CARD- A. Bazu;.so.

Bucare'st, 16 Juin 1866'

SCPF, Soittue riferitc ui Congrcsi, Bulgatia-l-alachia 18651874' v' 14'

f. I09r-110o.,

De Votre !'.minence Rd.me

le trts humble et d€voud Serviteur en Notre Seigneur'

t Avronw Joseru, Ev€que de Nicopolis etc'

A Son Eminence Rd'mc

le Cardinal-Pr6fet de La Sacr€e

Congr€gation de ProPagande Fide'

(l) Pou lc Rormains,,qui c6l€braieot le Piques d'aprts le Calen&ier julien' le Cardmc

n'avait pa enore conmence.

264

l. En r€ponse de la trCs honor6e de Votrc Eminence dat€e du 5 Mai et qui

m,a €t6 remise le 8 du mois courant, j'ai l'honneur de communiquer qutl mon

grand regretje n'ai pas encore Pu envoyer les pieccs promises, a l'6gard des d€co'

Iutio*. ie;al'"i 6crit ) Votre E-i''"o". qu'il est ccrtain qw'il n'y PT eu -question

de decoratins papalcs. C'6tait une crreur de la part des personnes qui me I'avaient

communiqud. Ii ne s'agissait que des ddcorations du S' Sdpulcrei -mais

parce que

ces decorations se donnent maintenant i Rome on.les a confondues avec cdles

du saint siige. Mr. le secr€taire g€neral et directeur du Ministtre des affaires

6trangEres -i".rait promis les renseignements que je d€sirais et les pilccs y ayant

."ppolr. C'est lui-m€me qui en avait fait lc rapport au Prinrce Croluz4 sur lequel

*;.* I'autorisation de forter'ces ddcorations avait 6tt reits,ic. ll m'a asiurc quc

"'!trit e*q,r..ri]|.n qui les avait procures moyennant une cergine sommc d'argcnt'

A cruse i,,lo" -rrlit rde d'occupations Mr. le Directeur n'avait pas pu tenir

sa promesse. Lorsque j'en ffvais la dernitre fiois I Votre Eminencc il 6talt gfr'\r.-"l1, malade etluelques jours aprCs il est mort. Ce Monsicur qui dtrit Ortho'

lique, m,aurait fourni iout .. qo.l. ddsiderais; maintenant il rcn un pcg plga

a;in"l.. Il faudra m'adresser A un Chef de Bureau du ddpartcment. OG moilloul

est Valaque, et porte le titre de comte Palatin. J'ai tout rrircn d€ emlrc quF €Monsieui aussi "it

obt"ou son diplome d'une manilre |)cu honoreblo ct quG plflrntil sera peu dispos€ i me livrer Jes pitces analogues a'x ticnnel. Jo vornl, rl nne

autre voie sera Possible.

2. Votre Eminence aura d€j) regu mon rapPort rrrr le l\larinSc civll, lar (ltlr'

vents des Franciscains etc. J'ose esp€rer que la ddcirion nc tarderl llr| A lniilro

f. t09

N". ll8

. F--insns6 R€v€rendissime,

Bucharest 16 Juin 1866.

rt.

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Luglio

dtf.-

26lt

Page 84: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

e\l)c(lirir': ic n'lti J)ils lrr.soirrs rll rlir,',;rrc lrs:rflltir,'. cn soLtfirtnt. ct qu'il est d'urgel)ce

de r6gler ddfinitivcment la causcdratrciscaine en \-alachie.

3. Quarit ir l'€tablissement des Pdres Liguoriens ir Bucharest, je n'ai plus rien

entendu; c'est ce qui m'a donn6 quelque crainte que la lettre dars laquellej'avais tbit quelques propositions ir Votre Eminence ne se soit €gar€e.

4. Les affaires politiques du pays se trou\-ent toujours in statu qio antea: Le

Prince n'est pas incore reconnu ni par la Subtime Porte, son Suzhain, ni par les

puissances garantes. Les Turcs nous menacent d'une occupation militafug' d'aprEs

ce qu'on dit les Russes ont fait savoir aux Turcs qu'iJs entreraient eux aussi dans

les Principautds si les Turcs y mettent le pied. Ceux-ci se rouvent sur la rive droitedu Danube sous le commandement gdndral d'Omer-Pascha. - On zrssure que

80.000 rRzssas sont campes sur le Pruth, prds i le passer au premier moment voulu.

Jusqu'ici grices i Dieu nous sorrtmes encore s:utlt Turcs et sans Russes, le Seigneur

daigne nous pr€server de tous les deux.

5. Il a 6tE sfrzusemcnt question de faire la proposition d'un mariage du Prince

Charles de Hohenzollern, actuellement Prince-Regnant [f. ll0] en Roumanie,

avec la duchesse de Ieuchtenberg (Russe et schismatique). Il n'est Pas dou-teux quelle aurait €td la condition pour !a religion des enfants. Mais ce projet

cst rest€ en portdeuille et n'a pas 6t6 pr€sente a I'Assembl6[e] nationale; j'ignorepourquoi. Il pourrait se faire qu'on ait pr€vu un refus formel de la part de Russie.

k Nord,Journal Russc publi€ I Bruxelles, se moque de cettc intention du Princc,

cl arture quc ls Rusie ne consentira jamais I donner une duclesse Rasra en dpousc

I vn Vassal du Grand Turc.

Je pric Vorc Eminencc d'agrder I'homnage de l,a plus profonde v€n€ration

avcc lsquclle j'ai I'honneur d'€trc

De Votrc Eminencc R6vdrendissime

le trts humble et d6vou€ Serviteur

t Axronrn Josrrn, Ev. de NicopolisAdn. apost. du Vicariat de Valachie.

A Son Eminence R6v6rendissimele Cardinal Pr6fet de la Propagande [Rome].

266

f. I l0r

Burlurest 16. Giugu 1866.

Mr. Pluym

l. appone i motiti, per cui non ha potuto nandarc le copic tlei diltlomi spediti ai dcco-

rati, di cui parlau in altra sua, e per ora attualmente le sard ditficile di aaer la irposla

che Ie decora<ioni sono del S- Sepol'cto.

2, He scitto sul matimonio cioile, - sui francescani. Attende risposta.

3. Aspetta la risposta sulla missione di Liguoini.

4. Gli qfrtan pofitici si mantengono allo statu quo.

5. Progetto del matimonio del Principe Regente cattolico con una Rzrsa.

hqlio

tisp.

LVI

L'Ev0gur A. J. Pr.unr, au Ceno. A. BanNrc6.

Bucarest, 13 Jilht 1866.

ASCPF, Saitturc rifcritc wi hngrcsi, Bdgoia-Yalachii 1dfj5l1871, o' 11,

[. IITrIlh.

f. ll7No 134. Bucharest, 13 JuiIIet 1866.

Eminencc,

Ce que j'avais craint se fera en r6alit6r et Peut-et€ plus t6t que jc n'aie crud'abord. On lit dans les journaux de Bucharest. << Son Altesse le Princc C.harles l.a fait connaitre ir I'Assemblde l€gislative son intention d'ilzocr scs cnfotts danr la

rcligion onlntlnxe, qui est celle de I'i-mense majorite d65 f,6r'mains. C.ette d6da-ration a €t€ accueilli comme un nouveau lien entre le peuple lglmein et la hmillei laquelle il a confid ses destin6es.>>

Hier le Prince a prdt6 serment h, la nouuelle Constitution (la pr&€dente n'a

267

Page 85: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

I

1,1, 11 1111, ,1('ux iuls'. f)'aPris ce qLl'on assure dc bonnc -'o'.trce' d'ici i qrtelqlles

jours lc Prirrcc scra reconnu parJa Sublime Porte et Par les Puissanccs garantcs.

Aursit6t quqcctte reconnaisance sera obtenue, il n'y a Pas de doute que la Premiereclrose i\ laquelle on per$era, ce sera de lui trouver une femme. - Cette femme sera

rchismatique, protestante, ou catholique; mais en tout cas ce sera i Ia conditionrlue tes enfants seront €lev€s dans la religion orthodoxe, c'est ir dire dans le schisme.

Je crois que le Prince est Personnellement un bon catholique et qulil nc renon-ccrr pirs A sa foi; mais quant ir un mariage avec La condition d'€lever les enfants

dans lc Schisme, j'aime 2r croire qu'il a 6td induit en err€ur Par ce qu'il a vu prati-quer en Pruse, conformdment ir la.bulle de SS. Pie VIII pour les mariages mixtes,

et peut-0tre aussi conformiment aux articles de Coblenz r6dig€s du consentement

ct approuves par le trop fameux Archevdque de Cologne, le Comte Von Spiegd.

Ne sachant distinguer entre ce que I'Eglise exige pour qu'un mariage soit licite,

ou ce qu'elle toldre pour la aaliiliti, on confond I'un et I'autre et on dit: en Prusse

et ailleurs l'Eglise permit de tels mariages [f. llTa] et ir de telles conditioru; et

pourquoi ne serait-il pas permis ici, ce qui est permis cn Prusse?...

Quoi qu'il en soit de ses opinions .personnelles, ou des moti8 qui le font agir,

il est certain que le Prince Gra dlever ses enfants dans le schisme; et ce qui me

parait dgalement certain, c'est que le .Prince, €tant Catholique, me demandera

dc b€nir solenndlement Son MariageSi la future Princesse est schismatique ou Protestante, il n'y aura Ptrs de difr-

cult€ pour moi. Un refus, poli pour la forme, mais net et absolu pour le fond sera

ma seule rdponse. N'ayant pas la facult6, et le S. Siege ne la donnant pas, de c6l6-

brer des Mariages mixtes sans la condition exPresse de part et d'autre d'6l€ver les

enfants dans la rdigion catholique, je me trouve {ens I'i6ps5sililit6 de sa-'sf"ire

i la dema.de de Son Altesse.

Mais il y aurait une difficultd rdelle, si par hasard I'on trouvait une lrrsonnecatJwlique qui serait assez complaisante de se marier avec le Prince Charles sous lacondition d'€lwer les enfants dans Ie schisme.

Les d€crets du Concile de Trente n'ayant pas 6t6 publies en Valachie, I'emp$chement de clandestinit€ n'y existe pas de ilroit; et dc fait cela a 6t6 torrjours consi-

der6 ainsi pour les mariages mixtes, Il n'en est pas de mdme des mariages entre

dez.r catholiques. Ceux-ci ont 6t€ toujours consider€s cornme irualides sans I'assi-

stance du cur€ et de deux t6moins; et cette pratique, qui est la m€me en Bulgarie

et dans le Patriarchat de Constantinople, a €t6 toujours observ6e, au moin< da1s

les endroiS otr il y avait un missionniare, corrrme dans ceux otr l'on pouvait en

avoir commod6menf Et actuellement, les moyens de communicatioDs €tant plus

friquents, je crois qu'elle est universelle, puisque deux penonnes catholiqugs quiveulent se marier profitent toujours du passage ou de I'arriv6e d'un Missionnaire

pour faire b€nir leur union. [f. ll8]Airsi donc pour le cas que le Prince fpouse une catholiquc, l'assistance du cur6

et deux t€moins sera de rigueur.

268

Jc r-cux bien avorrr:r ir \;otre Iiminence que rien me coirterait tant (lrte c.le dcrrrir

assister ir un pareil mariage, ne fut-ce meme que Par une assistattcc Puretnctrtpassioc. Mais le Prince et la Princesse se contenteront-ils d'une simple assistancc

passiue? Ne voudront-ils pas une c6l6bration solennelle, in facie ecclesiae, et avec

toute la pompe possible?... Et ne la demanderont-ils pas €galement aaant ou aprh

au M6tropolitain Schismatique et dans son dglise cathddrale?

Que faire? IJne assistance passiae, et en priv6, ne sera pas acceptde: et une

b6n6diction solennelle et publique, soit que je I'accepte, soit que la refuse, causera

toujours un grand scandale. Si je refuse, je n'€viterai Pas d'ete trait6 d'intoldrantet de fanatique; et le rdcit en fera le tour dans tous les journau5 de I'Europe. "p.r, 1a'importe; cela ne me ferait pas fldchir. Seulement je regretterais si les int€-rdts du Catlolicisme diEent en souffrir. - Si j'iccepte dans la supposition que

cela put se faire -

sg 5s12i1 un scandale {norme non seulement Pour l€s bors catho-

liques (ainsi que cela eut lieu lors du mariage de Othon, Roi de Grtce) meis isurtout pour les Catholiques mauvais ou indiff€rene; qui ne mangucraient Pas dc

raisonner ir leur manidre et d'en tirer des consequences comme cdles-ci. - ( Voycz

Vous, parce que c'est un Prince, tout lui est Permis;'on bdriit rclcirncllement rcnnariage, malgr6 la condition pour les enfants; Nous pouvons donc I'ocigcr nour

aussi, si m€me nous voulons €lever nos enfants orthodoxes ou Pnotqttants etC.)

En considdration de tout ceci, je prie trCs hlm[t66qn1 et av6c instance que

la S.e Congregation daigrre me donner des instructions, que jc me fcrai un devoir

de suivre ponctuellement. [f. ll8a]En atiendant je prie Votre Eminence d'agr6er les hommage de la profonde

v€n€ration avcc laquelle j'ai I'honneur d'6tre

de Votre llminencc R6r€rindissimeb tres humble et trts obdissant servitcur

Er,€que d. *lrffi T"Jdffir.tetii epoct.du Vicariat de Valachie.

A Son Eminence R6v€rendissimele Cardinal-Pndfetde la Sacree Congrdgation de Propag. Fide.

lJukanst l3 l,u!!lit 1866.Yalachia

269

Page 86: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

Dontanda Ie opportune islru;ioni sul nnlrintonio, chc sard per Jare il Principe Carlo I.

. )go*o

Trasmesso in copia al S. Offrzio)

Settembre

risp. ncl senso del biglietto del S. O. datato ai 30. Agosto.

L\rII

Lrr S. Conan€cATIoN DE PRopAcAIyDA FrDE, i r,'AsBssBun DU S. OFFrcE.' Romr, 19 Juillet 1866.

AffPF, I2tterc c lhaeti, a. 1866, wt. 357, f- 732-733.

f.792Monrignor Raffaelc Monaco la Valletta Assessore dd S. Offizio

19. Luglio 1866.

Ncl 1860 cotcata Suprema dando evasione all'istanza dd P. Antonio BogdanfiMissionario nclla Valachia, nella quale si domandava se le feste di precetto ed igiorni di digiuno dovessero coli regolarsi in conformiti del Breve di Cf,emente XfVall'Arcivescovo di Strigonia in data dei 22. Giugno 1771. owerso secondo il diret-torio del divino officio, che si stampa annual-mente per uso del Clero Romano,ordind che si comunicasse a 1\lgr. Parsi Amministratore Apostolico della rimem-brata Missione I'indulto concesso nd 1787 ai Valachi di rito latino, €steso poi nel1794 zlla diocesi di Nicopoli. Venne cid escguito dalla Propaganda, la guale com-municd la suespressa ff. 732a) ordinazione a Mgr. Parsi, facendogli perd notareche se incontrasse difficolta nel mettere in pratica quell'Indulto, avesse riferitoquanto avesse creduto necessario di addurre a notizia della S. Sede per pqterneimplorare le opportune prowidenze. Da quell'epoca nulla piir si era scritto inproposito forse per la infermiti, ,rssenza dalla Missione e morte di Mgr. Parsi.

fl suo successore Mgr. Pluvm, venuto in Roma nel 1865, parld della riduzionedelle feste, che opinava doversi implorare per la sua l\Iissione: ma siccome erasi

270

sentito che forse anchc nclla lirnitlolir rrriuione rlelln lrloltlrrvra ri rnrelrbc irrtlo-dotto il Calendario Gregoriano si cc<.itr\ n r.oncrrlnrli col \tiritnlrrrc Aportoticodella medesima tr{gr. salandari pcr la uniformita frn lc duc Migioni. vedcndoperd \{gr. Plul'rn che I'affare del calendari. vu a lung'nnche pcr ragionedel cambiamento di Governo, che vi t stato nei principati l)antrbiarri, rli [f, 733Jresse un ufficio all'Erninentissimo signor cardinalc ltrclctto dclla propagandaai 16. ottobre d.a. nello scopo d'impegnarlo ad ottenergli per ora Ia soppressionedella r.igilia e festa della Nativitd di s. Giovanni Battista (23, e 24 Giugno), e dcllafesta di s. Gioranni Evangelista (27. Decembre) ed un altro gliene ha in<lirizzatodli ll. \{aggio di questo anno col quale gli ripete la stessa preghiera mentre for-nisce gli schiarimenti, che all'uopo gli erano stati domandati.

rl sottoscritto segretario trasmette a vostra signoria Ill.ma e Rev.ma le copieconformi dei mentovati due fogli pregandola di volerli subbordinare agli BE.miInquisitori Generali per le opportune prowidenze. E intanto le rinnova etc.

LVIIT

La S. CoxcnfcATroN oE h.opeoANDA Frnr, .1, r.,Assrssnun nu S. Olrrce,

Rorr., 17 AoAt 1866.

ASf/1F, Ldac e Decteti, a- Ikd-, o- 357, [. Ofu-O2Zt

f. 826o

Monsig. Rafaile Monaco la Valletta Assessore dd S. Ofrzio

17. Agosto 1866

Monsignor Pluym Am-inistratore Apostolico della Bulgaria e Vallachia sid fatto ad esporre alla s. congregazione di Propaganda che il nuovo principecarlo r. sebbene cattolico ha condisceso di educare i suoi figli nella Religione delpaese ossia scis-atica, ed a domandare le opportune istruzioni per potersi regolarequalora sia invitato ad assistere aI matrimonio, che EgIi sara per contrare appenaverrir riconosciuto dalla Porta, e dalle Potenze garanti. Essendo questo un affiarc,che spetta a cotesta Suprema, il sottoscritto segretario si reca a doverosa premuradi trasmettere a v. S. rll.ma e Rev.ma in copia conforme il suo foglio, che portala datz del 13. Luglio p.p., [f. 827) pregandola di. volerlo sortoporre agli EE.miPP. rnquisitori Generali e comunicargli la risposta, che i medesimi giudicherannodoversi dare al ricorrente Prelato. E intanto le rinnova i sensi di distinta etc.

271

Page 87: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

LIX

L'Eviqre A. J. Plurw, Au CARD. A. BenNegd.

Bucarat, 30 Aofit 1866'

ASCPF, Snitnre riferite ui Congrcssi, Bttlgaia-Valachia 186518i4. t. 14.

f. I2Ir-12h.

f. r2lBucharest 30 Aofrt 1866

Eminence,

La lettre que Votre F.minence m'a Ait I'honneur de m'€crire le 17 Juilletm'est paryenue le 30 du m6me mois.

La nouvelle que les vives instances, que Votre Eminencc a bien voulu faire'aupres du Rd.me Gdn€ral des R&emptoristes, rfont pas eu de succes m'a doulou-

reusement affectd. Etre cbargf du soin de plusieurs milliers d'Ames, abandonn6es;

devoir 6tre t€moin de l'6tat d&olant et pitoyable dens tsquel s€ trouve le Vicariatde Valachie; chercher partout les moyens ir y rem€dier; frappcr i toutes les portes

pour trouver des Missionnaires aptes et dorids de I'esprit de sacrffice et d'abn€-gation; et ne r€ussir nulle part" ce n'est Pas troP encourageanl

J'ai €crit au Rd.me Ministre gdn€ral des Franciscains, Pour que l'afaire des

Franciscains, qui resteroat en Valacb'ie soit rdglee ddfinitivement. Ddje il m'avaitr6pondu ir ma premi}re demendg que ceut( qui resteraient €t que je voudrais retcnirmoi-m€me, me seraient soumisr pour la discipline r6guliEre, comme d€legu6 du

Ministre gdn€ral, avec la facultd cependant de retourner plus tard dans leur pro-

vince. Jusqu'ici ce ne sont que les trois Pires, actuellement i Buchartst, qui ont

manifest6 le desir de rester en Valachie cornme Missionnaires, quoiqu'ils ont differe

toujours de m'adresser leur demande Par 6crit comme je I'avais ordonn6. Quantaux autr6 ils restaient parce qu'fu n'ont pas €td rappell€s, mais pour la discipline

rdguli0re fu ne d€pendent maintenant de personne... Je I'ai 6crit au Rd.me Mi-nistre Cdn6ral pour qu'il aie la bont6 de rdgler cette affaire; de faire 66nnai66

ses dispositions aux Pdres Franciscains qui se trouveni ici; et de me dire +, Po.ttceux qui ne restent que prol'isoirement, jusqu'il ce qu'ils seront remplac€s' me sont

Cgalement soumis comme Religieux au deldgu€ du Rd.me PEre Ministre Gindral

[f. l2la] Sa Paterni€ Rd.me m'a icrit sur ce qui avait €t6 propos€ par laS. Congr6gation de la Propagande l l'6gard des Couvents et sp€cialement )r l'egard de

272

Rimnik; mais i l'6gard des personnes je n'ai regu aucune r6ponse, de manierc que

non seulement les int6r€ts de la tr{ission ristent in statu quo; mais ne font que s'cm'pirer. D6poun'u des pour-oirs nicessaires je ne puis rien d€cider; et Par ll ccux,

qui vo,vent que I'Evdque ne fait rien de tout ce qu'il arait propos6, se soucient

tres peu de ce qu'il en dise et continuent ir aller leur train.Pour r€gler I'affaire des Couvents, ainsi que j'ai eu I'honneur de la proPoser

ir Votre Eminence, le Rd.me Pdre Cdn6ral a €crit qu'il en avait donnd avis au

P. Provincial, pour que cette affaire lilt trait€e dans le Chapitre provincial quidevait avoir lieu ir Pesth au commencement de ce mois. Aprb avoir reEu la rePonse,

il la ddfdrerait i la Propagande. - Je desire de tout mon co€ur que cette affairesoit bient6t ddfinitivement r€gl6e, pour que je puisse agir et prendre les mesures

ndcessaires.

Depuis ma derniBre lettre, du 14 Juillet no. 134, la question de la religiondes enfanc du Prince a 6t6 definitivement rdsolue. Dans le projet de la nouvelleConstitution il n'6tait question ni de religion dominante, ni de la religron des enfants

du Prince; on I'a amend6e, et maintenant I'un et I'autre s'y trouve. Art. 2l ...La religion orthodoxe de l'Orient est Ia religion dominante de I'Etat Roumain. -Art. 82 . .. Les descendants de Son Altesse (le Prince Charles I) ocront 6lw&dans la religion orthodoxe d'Orient, - Si le Prince dpousc un jour unc fcmme

qui n'est pas catholique, il n'y aurra pas de .lifrculte Pour moi. Les rdversalcs

pour l'€ducation des enfants de [f. 122] la religion catbolique ne Pou nt etrc

donn6es, je refusc, si on le demande, tout sirnplement mon concours. La diffi-cult6 serait plus grande si la princesse fut catholique. Dans ma derni8re lettreje I'ai d6ji propos6e, et je prie instamment Votre F-minence de vouloir bien

m'honorer d'une r€ponse sur ce point. Dans ce pays.ci tout est possible' et bien

souvent on y va vite; 6. maniBre que le cas pourrait se presenter sarB que j'eusse

le temps de demander des instructions a Votre Eminence.

Parmi grand nombre d'articles de la nouvelle Constitution qui sont plus ou

moins hostiles arD( dtrangers, il y a cependant un qui Dous est Avorable autant

qu'aux indigEnes acatboliques; l savoir I'abolition fu nuiagc cfuil- Art.22 portcceci: << Les actes de I'Etat civil sont de I'attribution de I'autoritd civile. Ces acter

devront 6tre toujours pr6cddCs de la bdn&iction religieuse qui, pour le mariage,

sera obligatoire, hors les cas pr6vus par la loi.> Ainsi lc Code civil, qui va etrc rcvu

et modfi6, doit etre chang€ en ce sens. C'est une dimcultd de moins.

La r€solution du S. Office i l'€gard des f€tes et de jc0ncs - dont Votrc llrnl'

nence parle dans la lettre du 17 Juillet - et spdcialemeDt de I'an 1860, ne tG trouvG

pas ici. Ni dans les archives de la secrdtairie ni daru la correrpondancc prlv6e

de mon prddecesseur je n'ai pu la trouver. J'attendrai airui la rdrolutiOn qllo VotrG

Eminence me promet dans sa lettre du l0 Ao0t courant' qui mtclt Prwcnllo tly a quelques jours.

- Avec cette meme lettre m'cat Parvcnue lc rdponro de $rSaintet€ dans I'affaire Rupprecht de Braila, laqudle sera mire cn cx6cution (:cl

joun-ci.

273

:r - Acto l{ict. - I

--

Page 88: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

Je prie I'Eminence d'agr6er les hommages de la prolonde r'€ndration ff. l22uf

avec laquelle j'ai I'honneur d'€tte

de VoLe Eminence R€vdrendissime

Le tres humble et d6r'oud Serv'iteur

f Axrolrr JosrrnEv€que de \icopolis etc.

A Son E-inence Rd.me le Qaldina!-pldssde la Sacr€e Congr€g. de Propag. Fide i Rome.

ValarhiaBueharest 30. Agosto 1866

Mgr. Pklnl. ha sentitn con dispiacere la negatioa isposta del Genzralz dti Rzdeiloristi.

2. Dcsidera clu si ultimi l'$an dei Fnuescani-

g. Attzndt lt risposta nl matrimonio dzl hineipe.

4. Abolito il ntttrhwnio cfuih.

5. Risposta del S. Ofuio nllc fcstc.Scttembrc

tisp.

LX

Lr S. CoxcnfcATIoN DE hoPAGAIvDA For, i r-'Ev€gue Pr'uvrr'

Rome, 3 SePtembra 1866.

ASCPF, Izttere e Dccteti, a. 1866, o' 357, f' 836b838r'

f,, 836a

Monsignor Pluym Amministr. Apostolico di Valachia'

3. Settembre 1866 - Bqkarest.

con ufficio del 13. Luglio p.p. che io appena ricemto trasmisi al s. offzioVostra Signoria facevami delle premure perch€ le venisse dicbiarato in qual modo

dovesse regolani nel caso che il Principe carlo I. il quale quantunque cattolico

274

ha promesso solenncmcnte di cdrrcarc i figli nt:llo scisrnl, <lorn:rndi Ia l;cnedizione

delle nozze, che volesse contrarre con donna cattolica primlt o d<lpo rli nver prcstato

pubblicamente il conseruo innanzi al ministro scismatico, posto chc si pud f<rnda-

tamente dubitare non esser validi i matrimoni, che si contraggono [f. B37] in

cotesta missione fra due cattolici senza I'assistenza del parroco e dei tcstimoni.

in cotesra missione fra due cattolici senza I'assistenza del parroco e dei testimoni.

Gli Eminentissimi Inquisitori generali ai quali fu sottoposto questo suo dubbio

nell,adunanza dei 29 Agosto testB spirato,giudicarono che le si dovesse risponderc:

<< Che Vostra Signoria non pud assistere o benedire, n6 puo Permettere che il mis-

sionario cattolico assista o benedica al futuro matrimonio del principe sunnominato,o che la contragga con donna cattolica, o con acattolica, sia per la mancanza

delle cautele richieste dal diritto naturale e divino sulla educazione cattolica della

prole, sia pel consenso che zuole prestarsi innanzi al ministro scismatico, sia per loscandalo che nascerebbe a giudizio di Lei stessa. Che sono bene notevoli ledifferenze fra il caso prcsente e la tolleranza consentita per le Provincie renane

ddla Prusia col Breve della santa memoria di Pio VIII. Allora trattavasi della

s6la assistenza passiva ai matrimoni misti che si contraggano senza Cautelar era

rimosso ogni scandalo, era Proibito ogm se [l B37u] gno di approvazione, e

doveva awertirsi la parte cattolica del suo pecerto. Ora Eatterebbesi di due

cattolici che disconoscono il diritto naturale e divino con iscandalo dei fgddi, ctratterebbesi non gii dell'assistenza passiva, ma della solenne benedizione nuziale

da dani prima o dopo cbe le parti hanno prestato scismaticamente il consenso.

Che V.S. adunque, se lo giudica oPPortuno, non asPetti la domanda del Prin-

cipe, -" cerchi di abboccarsi con lui, e con mdi dolci ed efficaci gli faccia

conoscere it gravissimo Peccato cornm€sso col Prometterc la prole allo scisma,

procuri di ritirarlo da qu€sto Peccato, e lo awerta che la chiesa non potrlasiqtere n6 benedire al matrimonio che egli contrarebbe con qu€sta condizione.

Tanto le doveva in evasione degli ordini dei prclodati Eminentissimi Padri

Inquisitori Generali; ed intanto prego il Signore che la conservi c la prospcri.

P. S. In questa occasione lc compiego il Rescritto di gnzia con cui il S.Offizio

tf. S3B] risponde alla domanda da Lei fatta nello scopo di ottenere la soppres-

sione delle due feste di S. Giovanni Battista e di S. Giovanni Evangelista, non

chc dd digiuno nella vigilia di S. Giovanni Battista in favore dei feddi del suo

Vicariato.

275

Page 89: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

f, 128

No 196.

LXI

L'Eviqr.r A. J. Pn:vu, eu Cex.o. A. B-rrureg6.

' Bucarut, 26 Noaembre 1866'

ASCPF, Snittwc fifatu rui &ngrcsi, Bulgmia-Valachia 18651874' c' 14'

n:. I28t-1290.

Bucharest 26 Novembre 1866

lorsque ddjn Elle avait fait la prom:sse; et quelques jours plus tard les journaux

me rapportent €galement que votre Altesse avait pr6ti serment ir la ccnstitu tion

qui exige cette condition pour ses descendants. cela m'a €tonn€ d'autant plus

q,re [f. l28a] le projet primitif de constitution ne parlait ni de Religion domi-

nante ni de la religion des enfants du Prince. - c'est vrai; mais la chambre

voulut introduire ces articles; j'ai cru devoir la pr€venir et I'offrir moi-m6me. -votre Altesse ne pouvait le faire. Si l'on prdtend que vos enfants aPpartiennent

ir I'Etat, il reste hors de doute qu'ils appartiennent avant tout au bon Dieu, et

qu'on ne peut jamais les c&er au Schisme. Les princes y sont obliges cornfiIe

tout'autre individu; car il n'y a pas une double morale, une pour les'simples

particuliers et une autre pour les souverains... - Le Prince avouait que

j'avais raison; mais se croyait ir I'abri par ce qui se pratique en Prusse. . . Je

m'attendais ir ces arguments. Il rapportait trois exemples; le premier d'un mariage

oi la princesse 6tait catholique et le Prince protestant, et les enfants Protestants;

20 Sa mbre 6tait protestante et n'est devenu Catholique qu'aprts la naissance

de son frBre ain€; 3o le mariage du Roi othon de Grtce! - Etant au cou-

rant de l,histoire dcs mariages mixtes en Allemagne je n'ai Pas Gu de difficult6

i r€futer c€s argrrmsl15. -J'y ai ajoute: <Dans tous les cas lc Saint-Sitge n'a

jamais approuvd, au contraire il a hautemeot d€sapprouvc, les mariages con'

L"ct€s avec la condition d'€lever quelqucs ruls, ou bien tous lcs cnfants, dans

I'hdresie ou le schisme. Que pour cette raison j'avais cru dcvoir pr€venir Son

Altesse. si on me demandaig en de pareilles conditions, de b€nir le mariage

je serais oblig€ de le refuscr, et de ne Pas Permettre.qu'un l\tfissionnairrc catho-

iqrr" l" fit. par une demande offuitlte un conflit serait in€r'itable;- il 11. 129]

u.l,.rt -i"or que Son Altesse sache d'avance i quoi se tenir. - A tout cda le Priac e

r€pliqua qo'il ," trouvait dans des circonstances difrciles; que s'il avait €t€ question

d,6lever ses enfants dans le Piotestantisme, il n'y consentirait jamti"; que p9ur la

rcligion orthodoxe, il n'y avait Pa; une si grande diftrence entrie elle et la religioa

*,ioliqo"; et que meme..- pu" ""

moyen il esp6rait qu'un jour t'mroz.se ferait

avec I'iglise Cathouq,r.. - tvf. r6ponse a 6td tout simplement: non lbat fucrc

mala ut iwnia* booo; etje persisterai tout de m6me i refuser la bdn€diction d'un

tel mariage, - Mais j,ai I'Lrcntion d'6crire au Pape et lui dcmander la dirperue,

Il y a d€jn lontemps gue j'ai voulu le faire; mais maintenant je le ferai. - Jc ne

adpp.*". pas que Votre Altessc 6crive au Saint-Ptre; seulernent il rcra inutilc

de dLander la dispense I moins que tous les enfane ne roient Catholiqucr. -c'est ir p.,., p.e, Iitt6ralement la conversation que j'ai cue avec son Altcsre.

Je ne sais pai s'i1dcrira cette fois-ci au Saint-Plrc; il m'en a d6jA p.arl€ dcux fois

sans I'avoir fait jusqu'ici.' Dans tous les cas j'ai cru devoir en informer votre Eminence' si plus tard

j'apprends l'un ou l'autre )r l'6gard de cette affaire, je m'empresserai de le portcr

ir la connaissance de Votre Eminence.

Eminence,

conformement aux instructions du saint office, j'ai cherch€ une occasion de

parler i Son Altesse le Prince Regnant a l'eard dc son projet de mariage' Hier

je I'ai trouv€,t:ns une audience priv€e que j'avais demand6e ir un tout autre titre,

et oil je me trouvais avec Son Altesse seul i scul'

Le resultat en a €t€ tel que je I'avais pr€vu' Dans une de mes lettres pr€c6

dentes j'ai d€ji informd Votre Eminesrce que non seulement le Prince a promis

d'6lever ses enfants dans (ta religion orthodoxe>, c'est-ldire daru le schisme,

mais aussi que quelques jours plus tard il a pr6t€ scrment d'accepter et d'obscrver

la Constitution nouvelle,-qui a I'art. 82 prescrit: <<Lcs descendants de Son Altessc

seront 6lev6s dans la tefitotr orthodoxe d'Orient >. - Je savais donc qu'il n'y

a plus rien i changer ) cette malheureusrc affaire'

Aprts a.roit p.il€ de plusieurs autres choses, j'ai abord6 La question du ma-

riage ins pr6ambule quelconque, et demandd si maintenant, apr6s €tre reconnu

il €tait d'intention de se ma.ier bient6t Il avait I'air de ne s'€tre Pas attendu i!

une telle question; et me r6pondit que cela ne se ferait pas si vite puisqu'il avait

I'intention de se marier par ffectian et non Pas pat pohtiquc' - Et les Edants?" '

Seront eleves dans la n.igio.t orthodoxe- - Lors de son arrivie Votre Altessc m'a

consult6, si Elle pourraiiparticiper a'x c€rdmonies religteuses des Valaques. Je

lui ai dit ce qu,il y a i obsene.. - oni - J'aurais bien d€sir6 que v.A. m'eut

consult6 aussi ir l'6gard de cette question. Je ne I'ai apprise que Par les joumaux;

276277

Page 90: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

En finissant je prie Votre Eminence d'agr€er les hommages de la profondevdn€ration avec laquellc j'ai I'hgnneur d'6tre

de Votre Eminence Rd.me

le trds hrrmble et ddvoud Serviteurt Avror.re Josrrx, Ev€que de Nicopolis Admin. Apost.

du Vicariat de Valachie.

A Son Eminence le Cardinal-Prifetde la S. Congr6gation de Propag. Fide.

f. l29a

Volochia c BulgarhBucharcst 26. Nooembrc 1866

Mgt. Playn

ifcriscc il discmso tetuto col Piruipc nlla promcssd da.lui data di cducarc ifgli nclltrcligionc scismatica, ctc.

l28r

Rifcrita ol Su{o Pa&c ull'Udienza dcU; 16 Dcartrc 1866.

1

t.

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11

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LXII

L'Evique J. Pern-Szrlecyr, AU Canp. A, Benxes6.

Budapcst, I0 lrtars 1867.

ASCO, Sqitturc rifcritc tui Congrcssi, Rorwni. 18651875, f. 256t-257r.

Eminentissime Domine QsldisalisPraefecte S. Congregationis de Propaganda FideDomine Gratiosissime!

Nescit homo tempora et momenta quae Pater posuit in Potcstate sua, nec scitparva molliriring Spiritus Sancti gratia.

Traditor harurn literarum est Georgius Bogathy crc Moldavo-Romania Miles6ffi6ialiq (Major) praenobilis et in sua patria magni influxus vir; hic, ctsi in Schis-

rnate griaeco natus et baptizatus, qua adolcccDs Viennae in Cacsareo fnstitutoThercsiano casu, ino vero divina dispositionc et providentia educatus, in catho-lica fide instructus firmiter convictus est salutem Gentis suae a sola Ecclcsia catho-lica sperari posse, atque Principatus danubianos Moldaviam et Valachiam quihoc tempore nomine Romaniae veniunt, cujus populus gens latina, [f. 256u] ctideo se Romanum compellans (Poporu Romanu, Natiune Romanl) cum conna-tionalibus in contermino Imperio Austriaco ad sslonam Hungariae rpcctantibursupra octo milliones numerat, absorptionem suam a vicino Imperio shlavico Rurro-rum, atque liberationem siram e tenebris orientalis schfumatis, morum dcprarn'tione a Graecis introducta, et salutis discrimine unice a nenovandA 6rrm $2as6Matre Romana Ecclesia ecclesiastica lJnione, in fide et spiritu sanctorum PatnrmEcdesiae Orientalis sperare potesL

Scio ego, quod multi iam Graeci Sanctam Sedem Apostolicam turpiter dcce-

perint et ideo Graecis Romae non crediturl Graeca enim fides nulla fides dicitproverbiuml item <<hic (Graecus) niger est, hunc tu Romane caveto>. Verumtraditor harum mearum literarum Romanus est, qui Romam non decipiet. Hic,non mendicatum ascendit Romam, sed ad obtinendam omnium ChristianorunPatris benedictionem ad initia sacrae unionis catholicae in Romania danubianaadorienda. Miles talis in patria sua plus sPectatus quam clerus graecus plus prae-sumit et potest, quam alter, etiamsi de Clero. ff. 25711 Spiritus flat ubi vult,nec sunt contemnenda instrumenta quamcunque exigua per quae Deus operarivult salutem.

1.,

*.

278 279

Page 91: Octavian Barlea Romania Si Roma Sub Alexandru Ioan Cuza

Ccterum confiteor me virum propius non nosse, qui se mihi hic Pestinicornmoranti in Comitiis Regni Flungariae praesentavit, atque rogavit, ut ci com-mendatitias literas darem Romam. Exoro ideo EminentiamVestram, ut eum benignecxcipere dignetur, atque intermediari, ut ad Sanctissimum etiam Patrem admit-tatur. Utinam nobiles l\{oldavo Romani suo plures atque frequentius Romam pere-grinarentur, ut sic a praejudiciis Schismaticorum Graecorum et odio contra Romamadusque concepto liberarentur.

In reliquo gratiis ac favoribus Eminentiae Vestrae jugiter devotus, penes devo-tum osculum pedum suae Sanctitatis Summi Pontificis profundissimo cum vene-rationis cultu pcrswero.

Pestini die l0 Martii 1867.

Eminentiae Vestrae

ftllmillimgs et obsequentissimus servus

Josrrrus Perr Szu.acrr mp,Episcopus Magno Varadinensis graeci ritus catholicorum.

f. 257u

Maggio 1867

Sctitto a Morcig. Paua per l'udicnza.

Maggio 1867

tisposto.

f. 258r

Mgt. PaIrP Silldgr Vescooo Rroruru tli han Varadino .

Ha nrcomdndnto all'Emincntisino Card. Prcfetto un tal Giorgio Bogath2 nobilc ofi-cialc militarc detta Motdaoia c molto infucntc nella sua patia. Nato d batUzzato nclloscisma, fu cducato nell'Ist;tuto d; Maria Tercsa in Vienna oi attinsc l'isttuzionc cattoliiacd 2 persuaso clu i Rmcni scistnatici fulla Moldaaia, dei Pircipati dantbiani, e dclla (Ingluia,chc sono 8. millioni minatciati di csserc assorbiti tlalla Rzliria possono tmicamentc sperarcLa loro saloczza col riniri alla Chiesa Cattolica.

Soggiunge clu Grarca fides nulla fidex', ma ossema clu il s:aro ruccomandatn none di tuli C;rcci non oierc a Roma per mmdicarc, ma per ini{arc I'aninne dci Pircipati Danr-biaai alla fcdc cdttolica. Aourte perd Mgr. Vcscooo clu non conoscc molto da oicino il dtttomilitare, ma che gli si pesentd in Pest pregandolo d dargli letterc commcndatizic perRoma. Implora in fne per lui una udim<a per Vostra Santitd. [f. 259a]

I Maggio 1867

Scitto a "?tIorc. Pacca per I'udienla.

MIRCEA POPESqU

I - I-A VENDETTA DPT-T-'ABiATE,

II - DAL VECCIIIIO TESTAMENTO ALL'ETE&IAIrI - FrNE Dr t N MOrJ)AVO IRREQTITETO A ROMAIV - CARDUCCX PER I TR,ANSILVANI

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