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DIRECTION RÉGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’AMÉNAGEMENT ET DU LOGEMENT DE RHÔNE-ALPES NATURE EN VILLE EN RHÔNE-ALPES Définition illustrée et retour sur des expériences intéressantes RAPPORT FINAL Juillet 2012 ASCONIT Consultants (mandataire) Parc Scientifique Tony Garnier 6/8 Espace Henry Vallée 69366 LYON Cedex 07 Tél : 04-78-93-68-90 Fax : 04-78-94-11-98 www.asconit.com PARCOURIR les Territoires 28 avenue Léon Blum 31500 Toulouse Tél.: 05.34.39.23.25 Fax : 09.70.77.49.03 www.reseau-parcourir.fr

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DIRECTION RÉGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’AMÉNAGEMENT ET DU LOGEMENT DE RHÔNE-ALPES

NATURE EN VILLE EN RHÔNE-ALPES

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RAPPORT FINAL Juillet 2012

ASCONIT Consultants (mandataire)

Parc Scientifique Tony Garnier

6/8 Espace Henry Vallée 69366 LYON Cedex 07 Tél : 04-78-93-68-90 Fax : 04-78-94-11-98 www.asconit.com

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SOMMAIRE

1 - NATURE EN VILLE : QU’EST-CE QUE C’EST ? DÉFINITION ........................... 6

1.1 LES ÉLÉMENTS DU PASSÉ…. ................................................................................ 6 1.2 DÉFINITION DU CONCEPT DE NATURE EN VILLE .......................................................... 9 1.2.1 Définition générale................................................................................ 9 1.2.2 Un concept qui couvre de nombreux champs thématiques ........................10 1.2.3 Liens avec les services écosystémiques ..................................................10

1.3 AXES ET THÈMES COUVERTS PAR LA NATURE EN VILLE .................................................11 1.3.1 Biodiversité.........................................................................................11 1.3.2 Cadre de vie........................................................................................14 1.3.3 Activités économiques ..........................................................................23 1.3.4 Connaissances.....................................................................................23 1.3.5 Thématiques entrecroisées....................................................................25

1.4 QUELLE FORME ET QUELLE PLACE POUR LA NATURE EN VILLE ? .......................................29 1.5 QUELS PEUVENT ÊTRE LES LIMITES ET POINTS DE VIGILANCE DE LA NATURE EN VILLE ? ..........32

2 – DES EXPÉRIENCES INTÉRESSANTES EN RHÔNE-ALPES ............................ 37

2.1 LA LISTE DES DOUZE FICHES DE RETOUR D’EXPÉRIENCE RÉALISÉES..................................37 2.2 COMMENT LIRE LES FICHES ? PRÉSENTATION DU CONTENU ...........................................38 2.3 PRÉSENTATION DES ENJEUX NATURE EN VILLE DES DIFFÉRENTES FICHES ...........................39 2.4 LIENS AVEC LES ENGAGEMENTS DU PLAN NATIONAL « RESTAURER ET VALORISER LA NATURE EN VILLE » ..............................................................................................................43 2.5 RETOUR GLOBAL SUR LES ACTIONS PRÉSENTÉES........................................................46

3 - NATURE EN VILLE : QUI, AVEC QUI, POUR QUI ? ANALYSE D’UN RÉSEAU D’ACTEURS EN RHÔNE-ALPES........................................................................... 48

3.1 ANALYSE THÉMATIQUE......................................................................................48 3.2 ANALYSE TERRITORIALE ....................................................................................50 3.3 RÉSEAU D’ACTEURS.........................................................................................53

4 - ENSEIGNEMENTS ET PISTES POUR AGIR .................................................. 59

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Glossaire.............................................................................................60 Annexe 2 : Références bibliographiques ..................................................................62 Annexe 3 : Liste des abréviations utilisées...............................................................64 Annexe 4 : Liste des services écosystémiques par type .............................................65 Annexe 5 : Liste des acteurs contactés....................................................................66 Annexe 6 : Axes et engagements du plan « Restaurer et valoriser la nature en ville », 9 novembre 2010....................................................................................................69 Annexe 7 : Présentation et contexte du plan « Restaurer et valoriser la nature en ville »et du concept de Nature en Ville.................................................................................70 Annexe 8 : Grille de questions transmise aux acteurs identifiés – juillet/Août 2011.......71 Annexe 9 : Liste des personnes-ressource rencontrées dans le cadre de l’étude ...........73 Annexe 10 : Présentation de la base de données ......................................................74

LISTE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1: Les différentes phases de l’étude ............................................................... 4 Figure 2 : Biodiversité par types de milieux urbains (sur des surfaces de 10 ha)...........12 Figure 3: Corridors écologiques. .............................................................................13 Figure 4 : Projet dessiné par Schuiten pour une ville végétalisée ................................19 Figure 5 : Passage dédié aux modes doux (Fontaine, 38). .........................................20 Figure 6: Entrecroisement des thématiques liées à la nature en ville...........................25 Figure 7 : Cinq formes urbaines résidentielles .........................................................30 Figure 8 : Minimiser les impacts environnementaux du bâti sur son environnement. .....31 Figure 9 : Deux schémas de densité urbaine. ...........................................................32 Figure 10 : Bassin de rétention des eaux pluviales d’une ZAC (Saint Priest, 69) ...........34 Figure 12 : Nombre d’actions recensées par thème...................................................49 Figure 13 : Nombre de structures rattachées à chaque thème....................................49 Figure 14 : Répartition des structures recensées par département..............................50 Figure 15 : Nombre d’actions recensées par commune, en Rhône-Alpes. .....................51 Figure 16 : Nombre de structures recensées par commune en Rhône-Alpes. ................52 Figure 17 : Répartition des actions recensées par département. .................................53 Figure 18 : Répartition des structures indiquées dans la base par catégories................53 Figure 19 : Taux de réponses au questionnaire par catégorie de structure. ..................54 Figure 20 : Détail des taux de réponses aux questionnaires . .....................................54

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Thématiques couvertes par la nature en ville et types d’actions..................26 Tableau 2 : Liste des fiches concernées par les différents engagements du plan national « Restaurer et valoriser la nature en ville »..............................................................43 Tableau 3 : Analyse de la structuration du réseau d’acteurs nature en ville par thème. .56

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INTRODUCTION

Dans le cadre de la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, le Ministère de l'Écologie conduit le plan « ville durable », dont l'ambition est de favoriser l'émergence d'une nouvelle façon de concevoir, construire, faire évoluer et gérer la ville.

La DREAL Rhône-Alpes investit la partie « Restaurer et valoriser la nature en ville » (http://www.developpement-durable.gouv.fr/Plan-nature-en-ville.html) en souhaitant sensibiliser les acteurs locaux par la promotion d'expériences significatives. Elle a pour cela confié au groupement de bureaux d’études ASCONIT Consultants et PARCOURIR une étude sur la nature en ville en région Rhône-Alpes. Cette prestation a pour objectif de valoriser et de faire connaître des actions déjà en place sur cette thématique et d’initier un réseau d’acteurs de la Nature en Ville en Rhône-Alpes.

Dans le Plan « Restaurer et valoriser la nature en ville » (2010), la ville doit être pensée avec la nature et inversement. La ville doit devenir un « système ouvert » qui interagit avec la nature pour s’enrichir. Il s’agit donc de repenser le développement urbain en intégrant la nature, d’« inverser le regard » sur l’espace, en partant des espaces ouverts vers les espaces construits, dans une optique de développement durable. En effet, les enjeux sont écologiques mais également sociaux et économiques.

Le Plan « Restaurer et valoriser la nature en ville » est structuré autour de trois axes stratégiques déclinés en 16 engagements (Annexe 6). Les actions recensées sont rapprochées de ces axes et engagements pour en analyser la pertinence et aider à la sélection des actions faisant l’objet des fiches de retours d’expérience.

Cette étude se déroule en trois phases entre juin 2011 et avril 2012 :

Figure 1: Les différentes phases de l’étude Le cadre méthodologique de l’étude est défini dans la première phase. Cette phase a pour objectif de distinguer les notions couvertes par la « nature en ville », d’identifier les acteurs concernés par ce plan en région Rhône-Alpes et d’élaborer une méthodologie de consultation des acteurs et de capitalisation des retours d’expérience. Une base de données a été créée afin de regrouper toutes les informations capitalisées : structures et contacts associés, actions en cours ou réalisées en Rhône-Alpes et bibliographie.

La phase 2 consiste à collecter, analyser et caractériser des actions significatives des acteurs de Rhône-Alpes. Pour cela, un questionnaire a été diffusé auprès de différentes structures (voir annexe 5), et des entretiens avec des personnes-ressources ont été menés. Les données collectées ont permis d’identifier un échantillon d’actions significatives et représentatives des différentes thématiques couvertes par la nature en ville (voir Tableau 1). 12 fiches de retour d’expériences ont ainsi été produites, apportant des exemples concrets de ce qu’est la nature en ville en Rhône-Alpes, ainsi qu’un regard critique sur les différents projets menés. En parallèle, un état des lieux du réseau d’acteurs de la nature en ville dans la région Rhône-Alpes a été réalisé. Ce rapport est

Phase 1 : cadrage méthodologique Juin – Juillet 2011

Phase 2 : analyse et caractérisation des actions significatives des acteurs locaux Juillet 2011 – Mars 2012

Phase 3 : Eléments de diffusion Avril – Juillet 2012

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donc accompagné d’un recueil de fiches de retour d’expérience et d’une base de données, finalisés en phase 2.

Afin de valoriser et de diffuser les informations collectées, la phase 3 s’attachera à produire des éléments de communication, dans le but d’organiser un temps d’échange régional. Une plaquette de communication des résultats de l’étude sera réalisée.

Ce rapport constitue la synthèse des travaux menés durant cette étude.

Après une présentation générale du concept de nature en ville et une définition basée sur des axes et des thématiques définis, ce rapport fait une courte synthèse des projets décrits dans les 12 fiches de retour d’expériences, afin de donner des exemples de « ce qui marche en Rhône-Alpes » pour la nature en ville.

Une analyse du réseau d’acteurs interagissant dans le cadre de la nature en ville en région Rhône-Alpes permettra de mettre en avant leur dynamique. Enfin, une conclusion s’attache à présenter des pistes d’actions possibles pour enrichir et développer le réseau nature en ville en Rhône-Alpes.

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1 - NATURE EN VILLE : QU’EST-CE QUE C’EST ? DÉFINITION

1.1 Les éléments du passé….

La place de la nature en ville n’a cessé d’évoluer au fil du temps, entre rejet et intégration, en lien avec l’histoire de l’Homme et des villes. La nature est présente dans le quotidien de l’Homme depuis toujours. Pourtant le développement de zones urbaines, se distinguant des zones rurales, a conduit à une opposition des termes « nature » et « ville ». L’engouement actuel pour la nature en milieu urbain semble être une réponse aux nouveaux enjeux auxquels la société occidentale est aujourd’hui confrontée : accueillir toujours plus d’habitants en ville tout en conservant ou recréant un cadre de vie agréable, limiter l’artificialisation des terres, favoriser les modes de déplacement autres que l’automobile, agir pour préserver la biodiversité et les services que la nature rend à l’homme… Comment la ville interagit-elle avec la nature ? Comment la nature a-t-elle été rejetée puis réintroduite dans la ville ? Ci-après, sans faire un historique exhaustif, quelques exemples illustrent cette interaction. Ce sont autant d’éléments concrets qui sont à l’origine de la place et du rôle de la nature en ville aujourd’hui. Au Moyen-Âge et à l’époque moderne, bien que la campagne soit très proche de la ville, la délimitation est bien marquée. La trame urbaine dense ne laisse qu’une petite place aux espaces verts urbains, créés et entretenus essentiellement pour des raisons économiques ou scientifiques. La nature en ville est avant tout utilitaire, en complément d’une enveloppe naturelle et rurale nourricière. La nature « sauvage » est au fur et à mesure rejetée des villes, les cours d’eau canalisés, les rues pavées…

- Sur la base des jardins de simples médiévaux, les jardins botaniques se développent dans les villes avec l’essor des recherches médicales. Dès la fin du XVIIIème siècle, des plantes sont cultivées en ville pour l’usage d’autres corps de métier comme les chimistes, ébénistes, certains industriels pour la teinture de la soie (à Lyon par exemple). Ces jardins des plantes sont ainsi développés pour des besoins spécifiques.1

- La plupart des zones humides sont comblées et drainées pour faire face à la

« fièvre des marais ». Les animaux tels que les rats et autres rongeurs sont identifiés comme étant des vecteurs de maladies mortelles pour l’Homme comme la peste. Pour des raisons de santé publique et de salubrité, le choix est alors d’éradiquer ces animaux et donc rejeter une part de la nature hors de la ville.

A la fin du XIXème siècle, en réponse à une urbanisation chaotique et avec des objectifs de santé publique, des espaces de nature sont réintroduits dans la ville (ouverture des grands boulevards arborés par Haussmann…) voire intégrés et transformés par la ville en extension (cas par exemple du parc des Buttes-Chaumont à Paris, créé sur une ancienne carrière). La création d’espaces verts fait alors partie du projet urbain, même s’ils ont des objectifs très différents : embellissement, rôle récréatif et social pour les parcs, rôle économique dans le cas des jardins ouvriers.

1 http://www.jardin-botanique-lyon.com/jbot/sections/fr/historique/lyon_et_ses_jardins_ botaniques_200_ans

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- L’urbanisme hygiéniste lutte ainsi contre l’insalubrité des villes et donne par la

suite une valeur nouvelle à la nature. Ce mouvement de mutation urbaine transforme le milieu urbain au cours du XXème siècle suite à la révolution industrielle. Pour lutter en particulier contre la tuberculose, la ville doit être réorganisée pour que la lumière, l’air et le soleil pénètrent dans les logements2. Une des concrétisations de cette évolution urbaine est le projet de cité industrielle développée par Tony Garnier en 1917 à Lyon. Dans ce projet urbain où apparaît le concept de zonage, quatre grands principes se dégagent : fonctionnalisme, espace, verdure, ensoleillement. Chez eux, les travailleurs doivent bénéficier du contact avec les éléments naturels dits « bienfaisants » comme le soleil, l’air et la verdure face aux nuisances et pollutions liées à l’ère industrielle.

- Les parcs, qui avant la Révolution étaient surtout des espaces attenants aux

châteaux, des réserve de chasse, prennent une nouvelle signification, en devenant en partie publics. Les parcs urbains sont des espaces non construits permettant de conserver un espace de nature dans la ville. Le parc de la Tête d’Or a été créé en 1856 dans cette optique : le sénateur Vaÿsse, préfet et maire de Lyon, fit admettre la nécessité d'aménager pour les Lyonnais un nouvel et vaste espace de détente afin « d’offrir la campagne à ceux qui n’en ont pas »3.

- Les jardins ouvriers, appelés ainsi par l’abbé Lemire (1896), sont apparus

pendant la révolution industrielle avec l’accroissement rapide de la classe ouvrière. Cette tendance vient du Nord de l’Europe. Ces jardins permettent d’améliorer les conditions de vie des ouvriers en leur apportant un équilibre social et une autosubsistance alimentaire. Ils permettent également à ces ouvriers, issus souvent des milieux ruraux, venus chercher du travail en ville, de garder un lien avec la terre. Ces jardins ont ensuite été développés lors des première et seconde guerres mondiales pour des raisons de subsistance.

Au XXème siècle, l’accélération de l’urbanisation, le développement économique, la démocratisation de l’automobile font rapidement évoluer les rapports ville/nature, dans un sens comme dans l’autre. Les tentatives d’intégration de la nature dans la ville échouent et la nature périurbaine recule face à la privatisation des jardins de pavillons individuels.

- Les jardins ouvriers ont continué à se développer en lien avec l’augmentation de la population ouvrière et la croissance des industries minières, chimiques, automobiles… Ils ont ensuite été délaissés, surtout dans une période où la péri-urbanisation s’accélérait. Ils sont aujourd’hui de nouveaux prisés et se développent au sein des villes de la région Rhône-Alpes. A Lyon, 3000 parcelles de jardins ouvriers couvrent 2,5 hectares. A Grenoble, il existe actuellement sept sites de jardins partagés et autant sont en cours de création. La tendance se poursuit.

- La vision des urbanistes hygiénistes et le concept de zonage promouvant

une ville fonctionnelle sont prolongés par Le Corbusier et la charte d’Athènes (1933). Des « villes vertes »4 sont créées, donnant la part belle aux surfaces d’espaces verts (exemple du quartier Firminy-Vert, à Firminy dans la Loire, qui comprend 88% d’espaces verts et 12% d’espace bâti). Le parc public n'est pas en dehors de l'espace habité, ce sont les habitations qui sont réparties dans le parc et sont censées contribuer, par leurs volumes et la qualité de leurs façades, à son paysage. Mais dans ces villes conçues pour la voiture, avec un

2 Gallety J.C., 2007. 3 http://www.lyon.fr/vdl/sections/fr/environnement/parcs_jardins/tete_or_1/ 4 Decelle S., et al. 2007.

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habitat concentré en tours ou barres, les espaces verts de détente n’ont pas de structure précise, ils sont neutres et homogènes, et la nature ne tarde pas à être « dénaturée », asservie aux exigences de la circulation automobile.

- L’habitat au sein d’un espace vert s’est par la suite développé sur un mode

individuel par le biais des extensions pavillonnaires. Ce modèle de développement s’appuie sur une utilisation croissante de l’automobile et s’accompagne d’un éloignement des lieux de résidence et de travail, engendrant une séparation des zones d’activités des centres-villes et des lieux de résidence. Ces derniers s’éloignent du centre alors que se développent les banlieues résidentielles et le « rêve » de la maison individuelle (80% des constructions neuves à ce jour). Les urbains s’installent dans la nature et celle-ci se privatise. La nature en ville perd de son intérêt. Le développement d’axes routiers et d’une urbanisation fortement consommatrice d’espace fragmente le territoire, réduisant également la place, le fonctionnement et l’importance de la nature.

La fin du XXème siècle voit naître de nouveaux enjeux sociaux, environnementaux et économiques. On constate actuellement l’émergence d’une nouvelle approche de l’urbanisme : « un courant qui remet au cœur de la réflexion sur la ville contemporaine l’articulation entre le construit et le milieu naturel et vivant » 5 . « L’urbanisme durable regarde l’urbain comme un paysage et la présence de la nature comme un enjeu de gestion de la biodiversité et de qualité du cadre de vie »6. La ville n’est plus perçue comme un espace purement fonctionnel, indépendant des processus écologiques. Ce courant fait suite à une demande sociale de nature en ville (on parle de « fièvre verte »7). La nature est perçue et recherchée pour sa multifonctionnalité : elle est source de bien-être et de santé, elle est apaisante, mais c’est aussi un lieu de rencontre et de convivialité, un espace de récréation et de sport, ou encore un espace culturel, d’inspiration et de découverte, source de connaissances. C’est dans cette optique plurifonctionnelle que les citadins s’approprient aujourd’hui les espaces de nature en ville, des jardins partagés jusqu’aux friches délaissées mises en valeur et reconquises par les mouvements de « guérilla jardinière »8. La prise en compte de sa multifonctionnalité fait que la nature en ville prend aujourd’hui des aspects très variables. Enfin, les enjeux de perte de biodiversité et de changements climatiques amènent à reconsidérer aujourd’hui la ville comme un écosystème vivant qu’il faut préserver pour qu’il puisse se maintenir et rendre des services qui soutiennent et permettent la vie humaine. La ville peut aussi accueillir une biodiversité notable et être une zone refuge pour certaines espèces chassées des campagnes par les pratiques agricoles, la « résidentialisation » des bâtiments agricoles, etc. «L’eau, l’air, la faune et la végétation ne sont plus considérés comme des réalités « résiduelles » extérieures à l’urbain, mais

5 Extrait du dossier de presse de l’exposition ville fertile, à la cité de l’architecture et du patrimoine à Paris, de mars à juillet 2011. http://www.citechaillot.fr/data/exposition/exposition_exposition/161/exposition_fichier/fichier/dp_villefertile_defdef_6b2c6.pdf 6 Bonard Y. et al., Ville et nature : une nouvelle alliance. In Vues sur la ville n°24, Université de Lausanne, mai 2010. 7 Boutefeu E., La demande sociale de nature en ville : enquête auprès des habitants de l'agglomération lyonnaise, CERTU, 2011. 8 En anglais « guerrilla gardening », voir l’ouvrage : R. Reynolds, La guérilla jardinière, Yves Michel, 2010.

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comme des éléments constitutifs des lieux, de la mosaïque urbaine, de la diversité et de la qualité des paysages.»9 Nous sommes actuellement dans une ville « anthropopolis »10, centrée sur l’homme, où tout est conçu pour lui. Or, reconnaître l’importance de la biodiversité en ville revient à redéfinir la ville afin de prendre en compte le point de vue des mondes végétal et animal, de redéfinir les liens qui unissent les hommes à la communauté biotique. Cette « solidarité écologique »11 questionne la cohabitation, le vivre ensemble de l’homme avec le vivant en ville.

1.2 Définition du concept de nature en ville

1.2.1 Définition générale La ville, lieu de vie actuel d’environ 80% de la population française, est caractérisée à la fois par la densité d’habitants et la continuité du bâti. Nous reprendrons ici la définition donnée par le plan « Restaurer et valoriser la nature en ville » :

La ville « englobe le territoire urbain et périurbain dans son ensemble ; elle ne se limite donc pas aux continuités bâties ni aux frontières communales afin de considérer ensemble tous les espaces dont le fonctionnement est solidaire de celui des pôles urbains »12.

Le milieu urbain est constitué d’unités urbaines, qui sont définies par la continuité du bâti : elle correspond à « une ou des communes présentant une zone de bâti continu qui compte au moins 2 000 habitants » (définition INSEE). Les unités urbaines peuvent former une aire urbaine, qui est définie par des modes de vie urbains. Selon la définition de l'INSEE, c’est un ensemble continu formé par un pôle urbain (unité urbaine offrant plus de 5 000 emplois) et par sa couronne périurbaine, c'est-à-dire les communes dont au moins 40% de la population active résidente travaille dans une autre commune de l’aire urbaine.

La nature rassemble les éléments du vivant ; elle est composé de « l’air, l’eau, les sols, et le tissu vivant constitué de bactéries, faune, flore, milieux naturels et semi-naturels, agricoles et forestiers, squares, jardins, parcs urbains, toitures et murs végétalisés, etc. »13. La nature n’est pas ici entendue au sens strict du terme (« tout ce qui n’est pas la ville »), mais comme une composante de la ville. Il faut cependant noter que « la naturalisation de la ville restera toujours une artificialisation du vivant »12.

La nature en ville peut donc être comprise comme tout ce qui est vivant dans une unité urbaine, en opposition aux composantes minérales de l’espace urbain.

9 Ville et nature : une nouvelle alliance. In Vues sur la ville n°24 mai 2010. Université de Lausanne. 10 M. Borie ; Ré-enchanter la ville par la zoöpolis : Le monologue d’un pigeon philosophe ; Revue Emergences N°1 ; octobre 2010. 11 R. Mathevet ; La solidarité écologique : ce lien qui nous oblige ; Actes Sud ; Janvier 2012. 12 Plan national restaurer et valoriser la nature en ville, 2010. http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plan_nature_ville_durable2_cle114816.pdf 13 Définition issue du Plan national restaurer et valoriser la nature en ville, 2010.

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1.2.2 Un concept qui couvre de nombreux champs thém atiques

Du pot de fleur dans un jardin ou sur une terrasse privée jusqu’aux actions publiques régionales, en passant par le bâtiment, la rue, le quartier, la commune, la nature en ville peut être présente partout. C’est un concept multiforme, qui donne lieu à des initiatives diverses, à différentes échelles, pouvant être classées dans des thématiques variées.

Les actions liées à la nature en ville contribuent ainsi : - au maintien de la biodiversité, - à l’amélioration du cadre de vie, - au développement des activités économiques, - à l’approfondissement des connaissances.

Ces quatre thématiques représentent le socle des actions possibles pour restaurer et valoriser la nature en ville. NB : Le tableau 1 (Tableau 1: Thématiques couvertes par la nature en ville et types d’action, page 26) liste de manière non-exhaustive des actions liées à chaque thème. Ces thématiques recoupent d’ailleurs les pôles qui définissent le développement durable : l’environnement, le social et l’économie, le tout associé à la gouvernance. Le CERTU, dans le livre Composer avec la nature en ville (2009), insiste sur la complexité de cette nature qui a une valeur symbolique forte et qui ne peut donc se résumer par des thèmes bien définis. Les actions de nature en ville étant souvent multifonctionnelles, on peut les retrouver dans plusieurs thématiques. La nature en ville présente cependant certains freins, limites ou points de blocage sociaux, scientifiques, techniques et économiques. Ces éléments sont développés dans la partie 1.5.

La nature en ville émerge aussi d’un besoin de nature pour tous. Elle prend sens par un réseau d’acteurs pluridisciplinaire qui l’habite et la construit, la gère et l’organise, entre autres par des démarches participatives et collectives. La partie 3 présente une analyse du réseau d’acteurs.

1.2.3 Liens avec les services écosystémiques La nature rend aux citadins des services appelés services écosystémiques. Ce sont « les conditions et les processus à travers lesquels les écosystèmes naturels et les espèces qui les constituent soutiennent et permettent la vie humaine »14. Cette approche souligne le lien d’interdépendance qui existe, même en ville, entre l’homme et le milieu naturel, les écosystèmes et les espèces. Restaurer la nature en ville participe au maintien, voire au développement de ces services écosystémiques en milieu urbain. En effet, les « espaces verts » en ville sont des supports de la plupart de ces services.

14 Quelle biodiversité dans les villes ? La Recherche, N° 422, sept. 2008.

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Les services écosystémiques identifiés par le Millenium Ecosystem Assessment (MEA)15 France sont répartis en trois grandes catégories :

- Services d’approvisionnement : ce sont les biens produits par les écosystèmes et prélevés par les hommes. En ville, cela peut se traduire, par exemple, par la production de légumes, de fruits ou d’autres produits issus des potagers et jardins partagés / ouvriers, par la récolte de miel issus des ruches, par le prélèvement d’eau potable dans les nappes phréatiques, etc.

- Services de régulation : il s’agit des processus de régulation de phénomènes naturels qui ont un impact positif sur le bien-être humain. La présence de végétation en ville permet par exemple l’amélioration de la qualité de l’air, la diminution des îlots de chaleur urbains, la remédiation de sols pollués, etc.

- Services culturels : ce sont les bénéfices immatériels que l’être humain tire de la nature en termes de santé, de liberté, d’identité, de connaissances, de plaisir esthétique et de loisirs. La nature en ville permet par exemple l’amélioration du cadre de vie, offre la beauté des paysages, est un support d’éducation, de loisirs, d’expression artistique (land art), etc.

A noter qu’une action en faveur de la nature en ville peut rendre plusieurs services simultanément. Par exemple, une forêt urbaine contribue à diminuer les îlots de chaleur urbains, peut être un support d’activités récréatives et propose des habitats intéressants pour certaines espèces animales. NB : L’annexe 4 montre un tableau réalisé par le MEA qui liste 43 services rendus par les écosystèmes en France.

1.3 Axes et thèmes couverts par la nature en ville

1.3.1 Biodiversité La ville contient une biodiversité riche qui est rarement perçue par les citadins. D’après Jacques Moret, professeur au MNHN de Paris et président du comité scientifique de l’Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine (ODBU) de Seine-Saint-Denis, cette biodiversité est fondamentale car la population la côtoie au quotidien. Il est donc important de maintenir cette biodiversité dite « urbaine »16. La biodiversité est la variabilité du vivant à différentes échelles : diversité génétique, diversité des espèces et diversité des écosystèmes. En découle donc aussi une diversité des paysages. Elle se caractérise par une nature « remarquable » : espèces et habitats naturels rares voire menacés d’extinction, qui peuvent être protégés dans des parcs ou réserves naturelles et une nature dite « ordinaire » : celle qui est commune et qui nous entoure quotidiennement, comme les moineaux, les pies, les tilleuls, etc. La ville a, par définition, un impact négatif sur la nature : pollution, artificialisation des sols, destruction et fragmentation d’habitats naturels, etc. Néanmoins, elle apparaît comme un des lieux dans lequel la biodiversité doit être préservée et encouragée, particulièrement dans le contexte actuel de perte de biodiversité. Longtemps mise à l’écart par les naturalistes, la biodiversité des villes suscite depuis quelques années un regain d’intérêt. En effet, la ville forme un écosystème caractérisé par une biodiversité propre : la ville favorise certaines espèces, qui trouvent en milieu

15 MEA - Millenium Ecosystem Assessment : Programme de recherche pour le millénaire sur les écosystèmes et le bien-être humain, qui a abouti à un rapport présentant notamment l’état des services écosystémiques : http://www.maweb.org/en/Reports.aspx Des rapports nationaux, notamment à l’échelle de la France, ont été réalisés. 16 Quelle biodiversité dans les villes ? La recherche, n° 422, sept. 2008. p7

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urbain un refuge avec plus de possibilité d’habitats et moins de prédateurs par rapport à certaines zones agricoles ou sylvicoles (cas des espèces les plus mobiles, et notamment des oiseaux sédentaires)17. La Pie bavarde, par exemple, voit sa population augmenter dans les villes, tandis qu’elle diminue dans les campagnes18. L’impact du milieu urbain sur la biodiversité varie donc en fonction des espèces et de leur mode de vie.

Figure 2 : Biodiversité par types de milieux urbains (sur des surfaces de 10 ha). Source : graphique issu des recherches d’ECORURB, P. Clergeau. Cependant, la ville homogénéise la faune : on retrouve les mêmes espèces de faune dans différentes villes du monde 19 . Mais la ville est aussi la principale source d’introduction de nouvelles espèces, et possède donc en ce sens une forte biodiversité. Toutefois, certaines espèces introduites peuvent aussi se révéler envahissantes et avoir un impact négatif sur la biodiversité. Les espèces envahissantes sont une des grandes causes de la perte de biodiversité. Une espèce envahissante (ou invasive) est une espèce faunistique ou floristique exogène qui devient un agent de perturbation nuisible à la biodiversité autochtone des écosystèmes naturels parmi lesquels elle s’est établie, par introduction volontaire ou non. Elle s’établit et se répand rapidement, car à court terme et à moyen terme elle n’est régulée par aucun prédateur ni maladie. La biodiversité est en soi un facteur de résistance et de limitation de « l'invasivité » de nombreuses espèces introduites. Actuellement, les collectivités locales sont mises en avant pour connaître, faire connaître et préserver leur biodiversité. Avec la Loi SRU puis le Grenelle de l’environnement, elles constituent des acteurs majeurs pour mettre en œuvre des outils à leur échelle et avec les acteurs locaux dans la lutte contre la perte de biodiversité, et par là, pour la nature en ville (voir le guide de la biodiversité à l’usage des maires20 et le

17 Clergeau P., 2010. 18 Boutefeu E., 2011. 19 Clergeau P., 2010. 20 Les Eco Maires, Noé Conservation, 2010.

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rapport de l’UICN « biodiversité et collectivités »21). Par exemple, la ville de Grenoble a mis en place un comité de pilotage qui gère un plan d’action pour « conserver et restaurer la biodiversité »22. La préservation d’espèces de faune et de flore peut se faire par l’intermédiaire d’une restauration de sites propices au développement ou à la reproduction (« hôtels à insectes », ruches, nichoirs à oiseaux…), par la création de banques de graines (via les jardins botaniques, des vergers conservatoires par exemple), ou encore par la restauration de continuités écologiques [Voir fiche 2].

Figure 3: Corridors écologiques. Source : Philippe Clergeau, 2007 Mise en place par les lois Grenelle 1 et 2, le dispositif de trame verte et bleue (TVB) se décline à l’échelle nationale, régionale (par l’instauration de schémas régionaux de cohérence écologique), mais aussi locale, avec une prise en compte de la trame verte et bleue régionale au sein des SCOT (Schémas de Cohérence Territoriale) et des PLU (Plans Locaux d’Urbanisme). La trame verte et bleue, ou réseau écologique, est constituée de réservoirs de biodiversité (zones vitales, riches en biodiversité, où les individus peuvent réaliser l’ensemble de leur cycle de vie) et de corridors écologiques (voies de déplacement empruntées par la faune et la flore entre les réservoirs). [Voir fiche 3 sur la trame verte urbaine de la ville de Fontaine.] Certaines collectivités optent également pour des méthodes de gestion des espaces verts plus favorables à la biodiversité. La gestion différenciée permet l’adaptation des méthodes de gestion aux plantes et à la faune locale. Elle n’utilise pas de produits phytosanitaires. Le jardin de l’ENS, réalisé sous la direction de Gilles Clément est un bel exemple de gestion différenciée 23 . Le débroussaillage animal est une autre solution innovante proposée dans ce cadre. Dans certaines communes de Rhône-Alpes, comme

21 Clap F. & Moral V., 2010. 22 Entretien avec Anthony Poncet, direction Environnement - Pôle Climat / Energie / Environnement, ville de Grenoble. 23 Cf Boutefeu E., 2008.

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Marignier en Haute-Savoie, les moutons, chèvres et ânes remplacent ainsi la tondeuse à gazon municipale.[Voir fiche 9]

1.3.2 Cadre de vie La nature en ville est un facteur important d’amélioration du cadre de vie des citadins, leur apportant de multiples biens et services variés, tant d’un point de vue sanitaire, économique que social ou culturel. La nature est également un facteur d’attractivité du territoire et d’amélioration de son image, ainsi qu’un vecteur d’identité : les formes structurantes de la nature en ville accentuent la lisibilité de l’espace urbain, l’habitabilité et l’identité des lieux. Enfin, la nature est liée au sensible et à l’inspiration : elle porte des valeurs sensorielles, ludiques, esthétiques, et joue en ce sens un rôle « culturel » de bien-être ; elle peut être une source d’émotions fondamentales dans le cadre de vie urbain. ESPACES VERTS Les espaces verts ont une importance primordiale dans la ville comme partie intégrante du patrimoine local ; ils donnent une identité, une singularité à la ville. Le chercheur Gilles Richtot les qualifie d’« espaces fétiches »24. Selon les individus, les espaces verts sont perçus différemment : plutôt sauvage avec de la végétation spontanée et un entretien ponctuel, ou alors campagnard avec un entretien régulier mais sans mise en scène, ou encore sous forme de parc avec une nature dite « maîtrisée » par un entretien régulier et une mise en scène paysagère. Ainsi chacun a sa vision de ce doit être la nature en ville, ce qui complexifie le concept. De plus, au sein-même de la communauté des aménageurs et gestionnaires de l'espace, la notion de nature en ville varie : un urbaniste parlera d’« espaces verts », un paysagiste de « sites paysagers », un biologiste de « zone naturelle » importante pour la flore et la faune, etc. Il est ainsi complexe de gérer des espaces « de nature » dans ce contexte où les enjeux de chacun peuvent être divers : esthétique et paysager, loisirs, etc. La définition utilisée par le CERTU est celle de la circulaire du 8 février 1973, qui est reprise de la façon suivante : les « espaces verts » sont les espaces végétalisés, arborés ou non qui prennent place dans le tissu urbain. Nous nous appuyons sur cette définition pour notre thématique « espace vert », et nous nous intéressons particulièrement à la gestion accordée à ces espaces. En effet, cette gestion, qui peut être intensive mais qui tend à être différenciée, a une influence directe sur la biodiversité et l’environnement plus général (sol, air) de l’espace vert. Une classification des espaces verts a été présentée en 1995 par l’Association des ingénieurs des villes de France pour homogénéiser et comparer les villes entre elles. Dans notre étude, dans la thématique espaces verts, sont pris en compte des espaces et activités assez différents : parcs, squares, friches, places, forêts urbaines, dépendances routières (espaces végétalisés en bord de route), arbres, pieds d’arbre, jardins, plantations d’alignement et d’accompagnement… gestion des clôtures (Espaces privés/espaces publics), intégration paysagère des bâtiments, gestion différenciée des espaces verts…

24 CERTU, Composer avec la nature en ville, 2009.

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Dans notre classification, indiquée dans le tableau 1, les espaces verts sont classés dans l’axe cadre de vie, mais ils recoupent également les axes biodiversité, activités économiques (pour leur entretien) et connaissances (espaces supports de sensibilisation, d’animation nature, etc.). Deux exemples de programmes de gestion différenciée régionaux à destination des communes : Operation Zéro Pesticide en Bourgogne : Face au problème de pollution généralisé des eaux souterraines et de surface par les pesticides, le Conseil régional a décidé de lancer un appel à candidature aux villes et villages de la région pour qu’ils se fixent un objectif de « zéro » pesticide utilisé par les services de la voirie et des espaces verts. La démarche repose sur l’adhésion à une charte qui engage la collectivité sur des objectifs précis, progressifs et mesurables sur 3 ans avec un accompagnement par un prestataire compétent. Chaque commune réalise un audit/diagnostic, puis reçoit des formations pratiques et théoriques. Un plan de gestion communal est ensuite fixé, avec un suivi régulier des avancements. Plus de 10 000 communes se sont engagées dans une démarche de diminution de l’utilisation des pesticides depuis 2007. Cette opération est réalisée en partenariat avec les agences de l’eau concernées et la DREAL. Plus d’informations sur : http://region-bourgogne.fr/Appel-a-candidatures-Objectif-zero-pesticide-dans-nos-villes-et-villages,37,5381 Phyt’Eaux Cités en Ile-de-France : En Ile-de-France, le SEDIF (Syndicat des Eaux d’Ile-de-France) a développé une importante action d’intervention préventive sur la pollution des eaux par les produits phytosanitaires. Cette action permet aux communes volontaires de bénéficier gratuitement d'un audit de leurs pratiques phytosanitaires, d'une formation et de la mise en place d'un plan de gestion de leurs espaces verts. Ce programme associe un grand nombre de partenaires : établissements publics, syndicat de gestion de l’eau, etc. Les communes candidates se voient remettre des « feuilles de trèfles » en fonction de leur engagement. Débutée en 2007, cette action touche aujourd’hui 65 collectivités sur les 73 du territoire, et la consommation de produits phytosanitaires des communes volontaires a été divisée par 5. Plus d’informations sur : http://www.sedif.com/phyt_eaux_cites.aspx [Voir fiche 9] Si l’espace vert dans son sens le plus simple est un espace végétalisé en ville, les jardins ont la particularité de joindre l’utile à l’agréable en étant potentiellement des lieux de production et de récolte. Les jardins peuvent avoir différentes fonctions et prendre différentes formes. Les typologies sont diverses dans la littérature. Le CERTU par exemple distingue :

- les jardins ouvriers, qui sont une œuvre sociale ; - les jardins conservatoires, gardiens de la connaissance et du savoir et qui

participent au maintien de la biodiversité ; - les jardins nourriciers, simplement utilitaires car permettant la production de

denrées alimentaires ; - les jardins d’agrément, qui associent esthétique, maîtrise de la nature,

divertissement, inspiration artistique ; Ces jardins sont encore différenciés des parcs publics, lieux fonctionnels et récréatifs.

Les communes sont responsables de presque la moitié de la contamination des eaux par les produits phytosanitaires d'origine urbaine. Source : SEDIF.

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Concernant les jardins partagés, une typologie de ce type d'espace a été réalisée par l’association Le Passe-jardins25, qui accompagne la formation des porteur(e)s de projet de jardins partagés et anime un réseau régional des jardins partagés :

- Jardin partagé d’habitants : Terrain d’une seule parcelle collective de 200 à 600m² dans une commune ou un quartier. Le jardin est destiné à des habitants membres d’une association gestionnaire du jardin. Cependant, quand un membre de l’association est présent sur le jardin, le jardin est ouvert aux autres habitants, aux passants.

- Jardin en pied d’immeubles : situé au pied des immeubles de quartier d’habitat social, mis à disposition par le propriétaire du terrain (commune, bailleur..) pour être mis en culture (légumière et/ou florale) par les habitants proches. Il devient ainsi le jardin de quelques immeubles.

- Jardin nomade : Sur un espace en attente de construction immobilière, on crée un petit jardin temporaire.

- Fleurissement partagé : A partir d’un espace en pied d’immeuble, dans un quartier ou un village, les habitants mènent une action collective d’amélioration de leur cadre de vie.

- Jardin d’insertion sociale : Un terrain de 2000 à 3000 m² mis à disposition par une commune est cultivé collectivement et est destiné à des personnes en difficulté de vie. Il leur permet de mener une étape de socialisation et de construction de projet de vie ou professionnel ; ils cultivent pour leur alimentation familiale.

- Jardin pédagogique : Terrain de surface variable dans une structure éducative (école, centre aéré, autre jardin..) qui permet une découverte de la nature, de l’éducation à l’environnement et une expérimentation du jardinage.

- Jardin adapté : Un jardin accessible à tous, en particulier aux personnes en situation de handicap temporaire ou permanent, ou simplement aux personnes auxquelles les fatigues de l’âge rendent l’accès au jardin et au jardinage malaisé.

Gilles Clément remet en cause la notion classique de jardin, dans lequel l’homme façonne la nature selon ses besoins, en proposant des « jardins en mouvements », où l’on concilie le rôle de gestionnaire de l’homme et la diversité biologique de ces espaces. L’objectif de ces jardins est de « faire le plus possible avec, le moins possible contre ». Il considère alors l’écologie en y intégrant l’homme et notamment le jardinier « dans le moindre de ses espaces »26. Il laisse place à l’évolution des espèces végétales dans le temps et l’espace. Le rôle du jardinier étant non pas de tout « maîtriser » mais de tout « connaître » du jardin, d’interpréter les interactions présentes entre les espèces pour décider de l’arbitrage à faire, avec l’objectif de maintenir la diversité biologique grâce au « maintien de la qualité biologique des substrats (eau, terre, air) et une intervention avec la plus grande économie de moyens, limitant les intrants, les dépenses d’eau, le passage des machines, etc. »27. Les zones plus « délaissées » mais connues du jardinier, qui peuvent apparaître comme des friches pour certains, sont alors incluses dans la catégorie de « jardin »28. SOCIAL La nature en ville fait face aujourd’hui à une demande sociale forte. Emmanuel Boutefeu, dans son enquête auprès des habitants de l’agglomération lyonnaise 29 , souligne que ce sont des « espaces très appréciés des citadins » : « la présence d’un jardin privatif ou d’un espace vert mitoyen joue à l’évidence un effet bienfaiteur et agit

25 http://www.lepassejardins.fr/spip.php?page=sommaire 26 http://www.gillesclement.com/cat-jardinplanetaire-tit-Le-Jardin-Planetaire 27 Ibid. 28 Voir pour plus d’information : Clément G., Le jardin planétaire : réconcilier l’homme et la nature, Albin Michel, 2000. 29 Boutefeu E., La demande sociale de nature en ville: enquête auprès des habitants de l'agglomération lyonnaise, CERTU, 2011.

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sur le sentiment de satiété » 30 . La nature est de plus un lieu de rencontre et de convivialité ; elle participe à la création de lien social. L’aspect sensoriel de la nature est un élément qualitatif non négligeable de la nature en ville : celle-ci est associée à des odeurs, des formes, des ambiances sonores, voire même à des goûts qui sont recherchés par les citadins. Muriel Delabarre et Solène Marry, dans un article étudiant l’impact du végétal sur les ambiances sonore des espaces publics, ont montré que « l’évaluation de l’ambiance d’un espace public est fonction de l’ambiance sonore qui elle-même est tributaire de l’ambiance visuelle, et particulièrement de la place du végétal dans l’espace »31. Dans tous les cas, le critère de calme est apprécié et demandé par les usagers des espaces verts. Le jardin des cinq sens à Yvoire (74)32 met particulièrement en valeur ce côté sensible de la nature : il présente un parcours entre différents jardins sur les 5 sens : plantes et fleurs correspondant à la vue, au toucher, au goût et à l’odorat. Le cinquième sens, l’ouïe, est représenté par le bruit de l’eau et le chant des oiseaux. Ce jardin est un des plus visités de Haute-Savoie. La nature en ville rentre d’autre part dans une démarche de participation collective, où les citadins s’approprient l’espace public et le gèrent collectivement (cas des jardins partagés, des composts collectifs, etc.). Cette appropriation collective est aussi une condition de la réussite des projets de nature en ville. L’ouvrage Composer avec la nature en ville du CERTU, publié en 2009, énonce les critères qui semblent nécessaires à une bonne appropriation de la nature en ville par les citadins (critères déterminés suite à des enquêtes d’opinion publique) :

• disposer d’un contact avec la nature, • disposer d’un espace vert de superficie importante, • avoir accès à des espaces verts fermés et isolés de la ville, • disposer d’espaces verts de conception simple.

Nous avons pu constater que la gouvernance partagée est très souvent une des conditions de réussite de projets de nature en ville. L’appropriation et l’acceptation du projet est en effet soumise à l’acceptation de la forme de nature qui se développe, et celle-ci doit être adaptée aux usages et aux attentes de chacun. Or, la concertation et la gouvernance partagée sont un des meilleurs moyens de concevoir et d’adapter la nature en ville aux besoins présents et futurs des citadins. Face à ce besoin de nature en ville, la question de l’égalité d’accès pour tous les citadins se pose. En effet, certains quartiers, situés en périphérie ou même en plein centre ville sont parfois éloignés de tout espace vert, alors même que la nature participe à la qualité du cadre de vie. Cette notion « d’égalité d’accès à la nature » encourage à repenser l’aménagement du territoire avec des distances maximales entre habitations et espaces verts. En outre, les acteurs de l’urbanisme sont confrontés au défi de développer des habitats durables et sociaux, accessibles à tous, offrant un « cadre de vie dans lequel la nature répond aux attentes de ces groupes sociaux »33. La question du temps de déplacement nécessaire pour atteindre un espace vert est présente dans la restructuration haussmannienne de la ville de Paris au 19ème siècle. Ce grand chantier hygiéniste offre à une demi-heure de marche les uns des autres, de

30 Boutefeu, E., La nature en ville : rôle du végétal vis-à-vis de la qualité de la vie, la biodiversité, le microclimat et les ambiances urbaines, CERTU, 2011. 31 Delabarre, M. et Marry, S., Naturalité urbaine : l’impact du végétal sur la perception sonore dans les espaces publics, Vertigo (11) – 1 ; mai 2011. 32 http://www.jardin5sens.net/ 33 Rapport présenté au Conseil Economique et Social par Reygrobellet B., La nature dans la ville - biodiversité et urbanisme, 2007.

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nombreux squares (réaménagement du bois de Vincennes, de Boulogne, Monceau, square du Temple et des Batignolles, et enfin, parc des Buttes-Chaumont). Aujourd’hui, en Rhône-Alpes, la Ville de Lyon estime qu’elle dispose de 18 m² d’espaces verts publics par habitants, avec des espaces verts localisés à moins de 300 mètres du domicile de chacun34. E. Boutefeu précise dans l’analyse de son enquête sociologique sur les lyonnais qu’ils sont prêts à consentir un temps de déplacement de 1 à 10 minutes pour se rendre dans un square à partir de leur domicile (pour 76% des personnes interrogées).

Un autre aspect qui est souvent négligé mais pourtant très important d’un point de vue « quantitatif » pour la nature en ville, concerne les animaux de compagnie. Ceux-ci sont effectivement une composante importante de la nature en ville, car beaucoup de citadins en possèdent. Ils témoignent de l’attachement des citadins au vivant. De plus en plus « exotiques », les animaux de compagnie posent parfois des difficultés de gestion (vente d’animaux protégés, abandon d’espèces exotiques dans les rivières, mares, où ils peuvent alors modifier considérablement le milieu…). Ils posent enfin des questions d’aménagement de l’espace public et de salubrité : nécessité d’aménager des parcs canins, nettoyage spécifique, etc.. PAYSAGE Les éléments naturels du paysage tels que les rivières, les points de vue ou encore les alignements d’arbres sont des atouts pour les sites urbains. Ces éléments ont souvent imposé une structure particulière à l’implantation de la ville. Et il est important de mettre en évidence cette logique du paysage pour l’identité de la ville (AUDIAR, 2008). L’aménagement paysager permet de mieux intégrer les constructions et les infrastructures dans le grand paysage ou le quartier. Il permet d’établir un lien, une continuité, une transition plus douce entre les constructions anthropiques35 . Il peut mettre en valeur un patrimoine bâti remarquable, ou à l’opposé masquer les parties de la ville que nous ne souhaitons pas voir. En ce sens, les éléments naturels du paysage sont parfois vecteurs d’une identité territoriale. Certaines villes se définissent par exemple par leurs parcs, symboles qui font la fierté de la commune. D’autres communes améliorent également leur image et leur identité par le « verdissement » du patrimoine industriel ou en mettant en avant les qualités du terroir régional au sein de la ville (vignes, par exemple). « Nous créons tous nos propres paysages dans la manière que nous avons de ressentir et de comprendre le monde, dans la manière d'en élaborer une image et une culture intime, personnelle mais aussi collective…

34 Berdou J. et al, Grand Lyon : Capitale verte de l’Europe ? Atouts, handicap et ambitions – Synthèse du diagnostic comparatif, Institut d’Urbanisme de Lyon et Agence d’Urbanisme de Lyon. ; Juin 2011. 35 AUDIAR, De la nature en ville à la ville-nature, 2008.

« Ce que j’attends de la nature en général (et plus encore de la nature en ville puisque j’y passe la plupart du temps), c’est qu’elle me rappelle les deux temps : le temps qu’il fait et le temps qui passe. Qu’elle me rappelle que nous humains, même animaux, n’avons pas le monopole du vivant. Qu’elle me rappelle à la fois la fragilité et l’obstination. Donc j’ai besoin de la nature en ville pour ne pas me sentir coupé de liens avec ce que je considère comme vraiment du fondamental. » Erik Orsenna.

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Perdus de vue, ordinaires, ou encore remarquables, ces paysages façonnent notre imaginaire, conditionnent notre qualité de vie, mais encore reflètent l'état de notre environnement. Ils traduisent la façon que nous avons d'aménager nos espaces, de gérer nos territoires, quelque soient leur échelle et leur nature : la maison, la ville, la campagne, les lieux de vie, de travail, de voyage, du plus petit lopin privé à la plus grande collectivité territoriale… »36.

LOISIRS, AMENITES, ARTS La nature en ville peut être une source d’inspiration pour l’art qui émerge en milieu urbain. Des événements invitent artistes et plasticiens à dialoguer avec la nature. Lors de la fête des feuilles37, par exemple, sont créées des œuvres éphémères à partir des feuilles mortes, et plus largement de matériaux naturels, formant un parcours dans le sous-bois du Parc de la Tête d'Or. Les espaces délaissés temporairement peuvent être « saisis » et appropriés par des artistes le temps d’une œuvre (voir aussi par exemple sur Lyon les travaux réalisés par l’association L’Atelier des Friches38). Par l'émotion esthétique, ludique et poétique, les œuvres interrogent le citadin sur ses rapports avec le vivant. Cette expression artistique peut rejoindre le « land art », qui est un art qui utilise des matériaux naturels (bois, terre, etc.) et qui s’installe au sein même de la « nature ». Il s’agit d’œuvres le plus souvent éphémères, exposées aux événements naturels (vent, pluie, érosion des sols, etc.). Les œuvres de Luc Schuiten, bien plus fictives que réelles, représentent un imaginaire collectif basé sur le végétal. La ville de Lyon est repensée par cet auteur en cité végétale sur des planches de dessins, offrant une tour « crayon » aux allures de bois et d’ailes, des sentiers urbains, etc.39.

Figure 4 : Projet dessiné par Schuiten pour une ville végétalisée

36 www.paysages-in-marciac.fr 37 http://www.fetedesfeuilles.com/ 38 http://www.latelierdesfriches.fr/ 39 http://www.citevegetale.net/

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La nature en ville offre par ailleurs des lieux de loisirs divers : promenade, sports, jeux d’enfants dans les parcs publics, zoos pour les citadins. Elle est alors un lieu d’aménités, terme qui évoque les aspects agréables de l'environnement ou de l'entourage social, aspects qui ne sont ni appropriables, ni quantifiables en termes de valeur monétaire. [Voir fiche 11 sur ce thème]. LIAISONS DOUCES Les liaisons douces ont un rôle pluriel et particulier par rapport au cadre de vie des citadins et ont été classées dans ce sens comme une catégorie à part. Elles sont des lieux de repos, de détente, mais aussi de sport et de déplacement au sein de la ville. Elles peuvent jouer un rôle de corridors écologiques40 au sein de l’agglomération urbaine, puisqu’elles peuvent servir de lieux de déplacement aux espèces au sein du tissu urbain. Enfin, elles forment un élément constitutif du paysage urbain, encadrant ou délimitant certains quartiers par la végétation. Ces liaisons sont parfois créées sur des anciennes voies de chemin de fer (comme à Paris, ou à Auxerre) ; situées en hauteur, elles offrent alors aux citadins la possibilité de surplomber la ville dans un cadre naturel.

Figure 5 : Passage dédié aux modes doux (Fontaine, 38). La haie arbustive et la clôture transparente laissant voir des espaces verts privatifs participent à l’agrément de cette voie. Photo : Laure Belmont

40 Voir définition de la trame verte et bleue dans le glossaire.

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GESTION DES DECHETS Le compostage est la réalisation du processus naturel de biodégradation des matières organiques. Le compost doit être composé à la fois de matières carbonées (bois broyé, feuilles mortes, etc.) et de matières azotées (restes de légumes, tonte fraiche, etc.). Le développement du compostage collectif et individuel permet de réutiliser des déchets verts pour fertiliser les espaces verts, jardinières, jardins individuels, et de diminuer simultanément la production de déchets ménagers. Dans un but initial de réduction des déchets, le compostage peut avoir des retombées sociales (création de liens sociaux autour d’un compost collectif dans un immeuble ou un quartier) ou économiques (création d’une plateforme de compostage et des emplois nécessaires pour le traitement des déchets verts). RISQUES NATURELS, REGULATION THERMIQUE ET ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES La ville doit faire face à divers risques naturels : inondation, tempête, mouvement de terrain, etc. La nature en ville peut dans ce contexte jouer des rôles contradictoires. En effet, la nature en ville peut être un facteur d’augmentation des risques : la présence d’un cours d’eau peut être à l’origine des inondations, des arbres peuvent tomber et accroître les dégâts en cas de tempête, des espaces verts peuvent consommer une eau limitée en cas de sécheresse… Mais la nature en ville ou en périphérie peut aussi permettre de gérer voire de compenser ces risques : zones d’expansion de crue, bassins d’orage végétalisés, parkings végétalisés limitant l’imperméabilisation des sols… réduisent les pics de crue41 ; parcs et espaces verts mettent en valeur des espaces non constructibles soumis à des mouvements de terrain : la plantation de végétaux permet de lutter contre l’érosion des sols… L’inertie urbaine, due au fait que les matériaux en ville (asphalte, béton, granite) absorbent et restituent plus longtemps les flux thermiques, contribue aux îlots de chaleur urbains (ICU). Un ICU est un secteur urbanisé où les températures de l’air et des surfaces sont supérieures à celles de la périphérie rurale 42 . Pour limiter ce phénomène qui est accentué lors des canicules ou des sécheresses, il est utile et efficace d’introduire des espaces végétalisés qui auront un rôle tampon. L’évapotranspiration des végétaux permet en effet d’équilibrer ces flux de chaleur : « un arbre feuillu peut émettre jusqu’à 400 litres d’eau par jour, ce qui représente une puissance de refroidissement équivalente à celle de 5 climatiseurs pendant 20 heures en climat chaud et sec »43. Lors de la canicule de 2003, l’Institut de Veille Sanitaire (INVS) indique que les villes minérales ont été plus vulnérables aux pics de chaleur que les villes vertes. Des travaux de recherche montrent qu’il peut y avoir un écart de 1 à 7°C entre un parc urbain et ses environs, et qu’une augmentation de 10 % de la surface végétalisée abaisse la température de 1°C dans un rayon de 100 mètres44. Par ailleurs, les espaces boisés et les zones humides sont des zones de stockage du carbone (absorption du CO2 de l’air). Une étude récente45 estime que le patrimoine

41 Rapport présenté au Conseil Economique et Social par Reygrobellet B., La nature dans la ville - biodiversité et urbanisme, 2007. 42 United States Environmental Protection Agency. Heat Island Site. Washington : USEPA, 2005. www.epa.gov/heatisld/index.html 43 Boutefeu E., 2007. 44 Ibid. 45 Etude encadrée par le CERTU en 2011, en cours de publication. Comm. pers. E. Boutefeu

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arboré du Grand Lyon équivaut au stockage de trois mois d’émission de gaz à effet de serre de l’agglomération. A noter que les changements climatiques ont tendance à augmenter la fréquence et l’importance des phénomènes climatiques exceptionnels : inondations plus fréquentes, précipitations plus violentes, etc. « Les villes vont devoir se préparer au changement climatique : une végétalisation abondante des tissus urbains permettra de réduire les effets dramatiques des vagues de chaleur sur la santé humaine » (article paru dans la revue Techni-Cités n°129 du 8 mai 2007). LIMITATION ET REDUCTION DES NUISANCES ET SANTE PUBLIQUE L’air, les sols et l’eau peuvent être assainis par phytoremédiation46. Des éléments végétaux sont utilisés pour purifier les eaux usées domestiques, les sols pollués par des matières toxiques et l’air chargé en métaux lourds ou allergènes. Les « jardins filtrants », par exemple, se présentent sous forme d’écosystèmes artificiels disposés en cascade et permettent de traiter les eaux usées. Autre exemple, les « noues » sont des fossés enherbés qui filtrent les eaux pluviales et sont utilisables en zone urbaine. La plupart des fleurs agissent aussi comme réducteur de nuisances olfactives47. Enfin, les haies peuvent jouer le rôle de rempart visuel et la végétalisation des murs peut contribuer à l’isolation phonique et thermique des bâtiments et à l’absorption des polluants émis dans l’air par le trafic routier par exemple. La qualité de l’environnement urbain (air, eau) est un facteur important pour le maintien de la santé publique. L’écran végétal produit par les arbres, haies et autres éléments de nature en ville permet une réduction de la pollution locale urbaine via la capacité filtrante du végétal. ARCHITECTURE, BATIMENT, AMENAGEMENT Outre les fonctions d'isolation phonique ou thermique des bâtiments, l'utilisation de végétaux sur les façades peut mettre en valeur un patrimoine architectural. C’est également un moyen de personnaliser les bâtiments. Il faut pour ce faire que les espèces végétales soient adaptées à l’utilisation que l’on en fait pour limiter les apports en engrais, la consommation d’eau et l’entretien de ces surfaces48. L’aménagement de bords de cours d’eau (comme cela a été fait pour la rive gauche du Rhône à Lyon) permet de recréer un lien avec le milieu aquatique tout en contribuant à l’amélioration globale du patrimoine de la ville. La conception d’un EcoQuartier a pour objectif de proposer des logements pour tous dans un cadre de vie de qualité, tout en limitant leur empreinte écologique. Un EcoQuartier doit être adapté au territoire où il est construit et doit respecter les principes du développement durable. La nature peut être largement incluse dans ces projets ; c’est le cas par exemple dans le projet du quartier créatif et du campus métropolitain de la

46 La phytoremédiation est la dépollution des sols, l'épuration des eaux usées ou l'assainissement de l'air intérieur, utilisant des plantes vasculaires, des algues ou des champignons, et par extension des écosystèmes qui supportent ces végétaux. Ainsi on élimine ou contrôle des contaminations. La dégradation de composés nocifs est accélérée par l'activité microbienne. 47 AUDIAR, De la nature en ville à la ville-nature, 2008. 48 Ibid.

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Manufacture de la Plaine Achille à Saint-Etienne : ce projet sera organisé sur le modèle d’une ville-parc et il met l’accent sur la création d’espaces publics et de nature en ville49. [Voir fiche 8]

1.3.3 Activités économiques La nature en ville devient aujourd’hui un atout pour le développement de secteurs économiques et la création d’emplois : le développement du tourisme autour de la nature urbaine (tourisme fluvial, visite guidée de jardins ou de parcs, etc.), les entreprises de gestion des espaces verts, les formations dédiées aux métiers de la nature, les paysagistes et les entreprises d’éco-construction participent au maintien et à l’amélioration de la nature en ville. Mais la nature est également un facteur de valorisation économique du territoire : pour preuve, sa proximité entraine en général une hausse des prix du foncier. L’agriculture périurbaine a été récemment remise en valeur, en lien avec les réductions des coûts financiers (liés au transport) que sa proximité des lieux de consommation engendre, et une volonté croissante de la population de consommer des produits locaux. C’est dans ce cadre que se sont créées les filières courtes que sont les AMAP (Associations de Maintien de l’Agriculture Paysanne) qui réalisent des ventes directes de produits agricoles, permettant également de recréer un lien entre les exploitants agricoles locaux et les citadins. La création des fermes ouvertes en périphérie des villes, où l’on vient cueillir soi-même les fruits et légumes que l’on va consommer, donnent aussi l’opportunité aux citadins de s’impliquer. Dans un contexte plus général, les entreprises sont aujourd’hui encouragées à avoir une politique globale en faveur de la biodiversité. La responsabilité sociale et environnementale des entreprises a été confortée par la Loi relative aux nouvelles régulations économiques (NRE) de 2002, qui prévoit que les entreprises cotées en bourse indiquent dans leur rapport annuel des « informations sur la manière dont l’entreprise prend en compte les conséquences sociales et environnementales de ses activités ». La Loi Grenelle 2 devrait étendre, à terme, cette obligation à toutes les entreprises de plus de 500 salariés (articles 224 à 226 de la Loi Grenelle 2). En outre, la stratégie nationale de la biodiversité pour la période 2011-2020 incite les entreprises à développer des actions pour la préservation de la biodiversité. Jardins partagés et vergers publics font partie des actions initiées par des groupes de citoyens ou des collectivités, afin d’offrir des produits locaux. Ainsi, certains espaces verts ou espaces délaissés sont transformés en potager. Outre la volonté de jardiner et consommer ses produits, les initiateurs de ces projets collectifs s’inscrivent parfois dans le mouvement des villes en transition50, en recherchant la résilience de la société51.

1.3.4 Connaissances Le contact entre l’homme et la nature, via les animaux, les végétaux ou encore l’eau favorise une meilleure connaissance de l’environnement dans lequel il vit.

49 http://www.epase.fr/fr/Projets-urbains/Manufacture-Plaine-Achille/Presentation 50 http://villesentransition.net/ 51 La résilience est la capacité d’un (éco)système à s’adapter à des évènements (chocs) extérieurs et des changements imposés

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Elle est un lieu d’apprentissage, d’éducation et de pédagogie (par les fermes pédagogiques ou les jardins botaniques, par exemple). Aujourd’hui, des réseaux d'associations se sont constitués pour l'éducation à l'environnement 52 . La vocation pédagogique de la nature en ville est double : elle permet de développer non seulement la conscience écologique, mais aussi la conscience citoyenne des habitants. Les projets de nature en ville sont en effet généralement suivis d’un meilleur respect de l’espace urbain par ses habitants ; ils peuvent déboucher sur la création de dialogue et d’échanges, ou encore la mise en place de systèmes de gouvernance partagée. La nature en ville peut être un support d’amélioration de la connaissance via des programmes de recherche et des inventaires naturalistes. La biodiversité des villes a connu depuis quelques années un regain d’intérêt. L’«écologie urbaine » s’attache à mieux connaître les organismes vivants et leurs interactions au sein de l’écosystème urbain. Les atlas de la biodiversité communale (ABC) sont des inventaires naturalistes menés à l’échelle de la commune ; lancés en 2010, 200 communes ont démarré des inventaires, et les premiers atlas ont été publiés en 2012. La stratégie nationale de la biodiversité (2011-2020) fixe l’objectif de couvrir l’ensemble du territoire national d’ici 15 ans53.[Voir fiche 1] Le programme de recherche « ECORURB »54 s’attache à comprendre les effets de l'urbanisation sur la biodiversité locale et sur l'émergence de risques biologiques. Un autre programme de recherche vise à mieux connaître l’intérêt et les modalités de fonctionnement des trames vertes urbaines55. Des démarches participatives sont en outre lancées pour intégrer tout citoyen dans la démarche de connaissance de la nature qui l’entoure. Ce sont des programmes où l’on propose au citoyen spécialiste ou non, de devenir producteur ou collecteur de données. Ces programmes prennent souvent la forme d’inventaires participatifs pour collecter des données sur la faune (oiseaux, papillons) et la flore de son jardin, des parcs… ou à l’échelle des communes par exemple. La contribution des citoyens permet de les impliquer dans les démarches et de multiplier le nombre d’observations. L’objectif peut être scientifique et/ou pédagogique. Le recueil des données et l’implication des personnes est variable : simple signalement, suivi d’un protocole d’observation, engagement à envoyer une fiche par an, participation à des temps encadrés, formation préalable nécessaire, etc.56. La connaissance de la nature en ville est également un moyen de communication pour les collectivités. Un concours « capitale de la biodiversité » a été lancé par l’association Natureparif dans l’objectif de récompenser les communes les plus actives en matière de protection de la biodiversité. Ce concours leur permet de mettre en avant les actions menées de préservation de la biodiversité ou de sensibilisation. Plus récemment, un prix « Zones humides en milieu urbanisé » a été lancé par le ministère de l’écologie, afin de valoriser des actions « exemplaires des collectivités dans la prise en compte, la préservation et la valorisation des zones humides dans les projets urbains et les

52 Voir par exemple le réseau GRAINE en Rhône-Alpes : http://www.graine-rhone-alpes.org/. 53 Stratégie nationale de la biodiversité 2011-2020. Engagements de l’état du 19 mai 2011. http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/SNB20112020engagement_etat-4.pdf 54 http://w3.rennes.inra.fr/ecorurb/ 55 http://www.trameverteurbaine.com/ 56 Bauer A., 2010

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documents de planification (PLU, SCOT) »57. Des labels de gestion environnementale des espaces verts offrent par ailleurs aux communes la possibilité de valoriser et de certifier leurs actions dans ce domaine : ville zéro pesticide, label des espaces verts écologiques, etc. [Voir fiche 9 la liste des labels et concours existants]. Enfin, la connaissance de la nature en ville est le support de stratégies politiques communales (réalisation de documents cadres, chartes). L’agenda 21, par exemple, lancé à l’occasion du sommet de la terre à Rio en 1992 est un programme politique qui vise le développement durable du territoire, pouvant être mis en œuvre à l’échelle de la commune. Cette démarche se base sur « un diagnostic concerté et permet de concevoir un projet stratégique, traduit par un plan d’actions périodiquement évalué et renforcé »58. Dans un but de conservation et gestion des ressources aux fins de développement, un agenda 21 se prononce et fait des propositions d’actions sur la gestion des écosystèmes et la préservation de la diversité biologique, interagissant ainsi avec la nature en ville.

1.3.5 Thématiques entrecroisées Les différents thèmes présentés précédemment sont liés les uns aux autres, s’entrecroisent et se complètent. Une action de nature en ville peut donc entrer dans plusieurs catégories et contribuer ainsi aux quatre axes définis : biodiversité, cadre de vie, activités économiques et connaissances, de façon directe ou indirecte. Ci-dessous, un exemple issu du projet « Urbanbees » pour illustrer ces interactions.

Activités économiques

BIODIVERSITE

Faune Flore Trame verte et Bleue Planification urbaine

CADRE DE VIE

Social

Risques naturels

Gestion des déchets

Loisirs, aménités, arts

Adaptation au changement climatique et régulation thermique

Paysage

Liaisons douces

Limitation et réduction des nuisances

Architecture/BâtimentAménagement

Espaces verts

Agriculture

Tourisme

Formation – Activitéspédagogiques –

Sensibilisation - Education

Construction/Bâtiment

Conception – Gestion de la nature en ville

- Aménagement

Amélioration de la connaissance

R&DCommunication Stratégie

Exemple d’actionProjet Urbanbees

www.urbanbees.eu

CONNAISSANCES

1 2

34

5

Activités économiques

BIODIVERSITE

Faune Flore Trame verte et Bleue Planification urbaine

CADRE DE VIE

Social

Risques naturels

Gestion des déchets

Loisirs, aménités, arts

Adaptation au changement climatique et régulation thermique

Paysage

Liaisons douces

Limitation et réduction des nuisances

Architecture/BâtimentAménagement

Espaces verts

Agriculture

Tourisme

Formation – Activitéspédagogiques –

Sensibilisation - Education

Construction/Bâtiment

Conception – Gestion de la nature en ville

- Aménagement

Amélioration de la connaissance

R&DCommunication Stratégie

Exemple d’actionProjet Urbanbees

www.urbanbees.eu

CONNAISSANCES

1 2

34

5

Figure 6: Entrecroisement des thématiques liées à la nature en ville 57 http://www.projetdeterritoire.com/index.php/plain_site/Espaces-thematiques/Energie-Environnement/Actualites/Lancement-du-grand-prix-Zones-humides-en-milieu-urbanise 58 Voir : http://www.agenda21france.org/agenda-21-de-territoire/pour-agir/demarche.html

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LEGENDE : 1 Favoriser la présence des abeilles sauvages, des autres insectes pollinisateurs et l'entretien d'espaces fleuris 2 Gérer des espaces verts de manière à favoriser la biodiversité 3 Étudier le comportement de ces populations d’abeilles 4 Sensibiliser les élus, le grand public et les scolaires, mais également former les professionnels pour une gestion des espaces verts favorable à la biodiversité. 5 Actions de communication (animations, sorties, conférences, ateliers, formations) qui permettront aux différents publics concernés (enfants, grand public, élus, professionnels) de s’informer et de prendre part au programme, ou même de s’y investir activement (démarches participatives). Cet entrecroisement des thématiques illustre la complexité et la richesse des actions mises en place dans le cadre de la nature en ville. Tableau 1: Thématiques couvertes par la nature en ville et types d’actions

AXES THEMES TYPES D'ACTIONS (non exhaustif) - Inventaires de la biodiversité urbaine (toutes espèces) - Ruches – Hôtels à insectes - Nichoirs à oiseaux - Sauvegarde d'espèces menacées / en voie de disparition - Zoos - Réhabilitation de milieux/d'habitats

Faune flore habitats

- Gestion des espèces indésirables - Réalisation d’une trame verte et bleue à l’échelle communale ou intercommunale - Coulées vertes - Réhabilitation de cours d’eau dans la ville

Trame verte et bleue

- Limitation des risques de collision

- Limitation de l’étalement urbain et de la fragmentation du territoire - Protection des espaces de nature

BIO

DIV

ER

SIT

É

Planification urbaine - Intégration dans les projets d’aménagement du territoire et dans les documents d’urbanisme des milieux naturels, de la TVB, de la biodiversité, de la nature en ville…

- Friches - Gestion différenciée des espaces verts - Forêt urbaine - Dépendances routières (voiries) - Arbres, pieds d’arbre… - Cimetière - Places - Végétalisation de l'espace public (trottoirs, parkings, etc.) - Plantations d’alignement et d’accompagnement - Intégration paysagère des bâtiments

Espaces verts privés et publics

- Parcs, Squares, Jardins

- Jardins d’exploitation d’insertion - Objectifs de « solidarité écologique » (tout habitant doit se trouver à moins de 100 m d’un parc ou d’un square par exemple)

- Jardins partagés

CA

DR

E D

E V

IE

Social

- Compostage collectif

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Nature en ville en Rhône-Alpes

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AXES THEMES TYPES D'ACTIONS (non exhaustif)

- Lutte contre la fermeture des milieux - Mise en valeur du patrimoine bâti - Murs végétaux, remparts visuels

Paysage

- Intégration paysagère des bâtiments

Liaisons douces - Liaisons douces végétalisées - Végétalisation des murs et des toitures - Lutte contre les îlots de chaleur urbains

Adaptation au changement climatique et régulation thermique

- Bassins de rétention des eaux

- Loisirs (circuits découverte, randonnée, pêche, activités nautiques, parcours de santé, accrobranches, jardinage/potager…) Loisirs, aménités, art - Événement / projet artistique

Gestion des déchets - Composts individuels et collectifs

- Gestion des inondations - Gestion du risque incendie Risques naturels - Gestion de l’érosion des sols

- Gestion des eaux pluviales (noues…) et de la ressource en eau - Épuration de l’eau (phytoépuration) - Dépollution des sols (phytoremédiation) - Lutte contre le bruit, amélioration de la qualité de l'air, rempart visuel

- Lutte contre les espèces indésirables posant des problèmes de santé publique (notamment allergènes comme l’Ambroisie)

Limitation et réduction des nuisances - Santé publique

- Préservation de la qualité de l’eau potable

- ÉcoQuartier (dont zones d'activité) - Intégration du bâtiment dans le cadre végétal et le paysage - Utilisation de matériaux naturels

CA

DR

E D

E V

IE

Architecture / Bâtiment / Aménagement

- Aménagement des berges des cours d’eau…

- AMAP : Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne - Jardins potagers, partagés, familiaux - Vignes, vergers - Ferme ouverte : cueillette - Exploitations agricoles en ville

Agriculture – lien avec le milieu rural

- Circuits courts

- Parcs et jardins Tourisme

- Tourisme fluvial / lacustre

- Formation aux métiers liés à nature en ville (espaces verts, ingénierie écologique…) Formation / Activités pédagogiques - Education à l’environnement

- Conception / mise en œuvre d’éléments végétalisés Construction / bâtiment / aménagement

- Aménagements de la nature en ville

- Aménagement paysager - Entretien des espaces verts - Gestion des espèces indésirables

AC

TIV

ITÉ

S É

CO

NO

MIQ

UE

S

Conception / gestion de la nature en ville

- Surveillance et contrôle de la règlementation liée à la biodiversité

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- Inventaires - Atlas de la biodiversité communale - Création d'un réseau de veille écologique - Programmes de recherche nature en ville - Outils de gestion et de représentation de la connaissance - Ingénierie écologique - Nouvelles techniques et matériaux

Amélioration de la connaissance, Recherche et développement

- Enquêtes et analyse de perception sociologique

- Documents de sensibilisation et outils de mobilisation - Formations initiales/continues/adaptées - Parcours pédagogique - Université populaire - Sciences participatives (inventaires) - Espaces d’information / centre de ressources - Ferme pédagogique - Jardins botaniques

Sensibilisation / Éducation/ pédagogie / formation

- Ateliers de sensibilisation et d’éducation à l’environnement : reconnaître les plantes, les insectes, écouter les oiseaux…

- Concours – exemple : Capitale de la biodiversité - Évènements et manifestations

Communication

- Certification / labellisation : o EVE : Espaces Verts Écologiques o Ville zéro pesticide o Villes et villages fleuris o Villes et villages étoilés o Label de gestion écologique des espaces verts publics (juin 2011) - Documents cadres - Agendas 21

CO

NN

AIS

SA

NC

ES

Stratégie

- Chartes

AXES THEMES TYPES D'ACTIONS (non exhaustif)

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1.4 Quelle forme et quelle place pour la nature en ville ? La question de la forme que prend la nature en ville est fortement liée à la culture d’une société et à sa représentation de la nature. L’image d’une nature « ordonnée », « propre » et « rangée » du Château de Versailles est une représentation classique de la nature que l’on a dans notre société, en France. La nature doit être « gérée », maîtrisée, en opposition avec une nature « sauvage » qui semble délaissée (à l’image des friches), abandonnée et qui doit rester en dehors de la ville59. E. Boutefeu souligne l’impression de sécurité que provoque chez les citadins une nature parfaitement « gérée » (pelouse tondue, arbres coupés, herbes et feuilles ramassés, etc.) en opposition avec une nature plus sauvage, dans laquelle les habitants se sentent davantage en insécurité. Certains mouvements citoyens et courants de pensée émergent aujourd’hui en opposition avec la représentation classique d’une nature ordonnée. C’est par exemple le cas de Gilles Clément, avec le « jardin en mouvement » qui remet en cause les représentations classiques de la nature, ou encore des mouvements de « guérilla jardinière » cherchant à refaire émerger en ville une nature sauvage, là ou elle n’est pas attendue : coins de trottoirs, friches, etc. Mais ces initiatives, tout comme la gestion différenciée des espaces verts, se heurtent encore à des représentations sociales de la nature difficiles à faire évoluer. Une nature sauvage dans la ville ? En novembre 2011, un chamois a été retrouvé au parc de la Tête d’Or de Lyon. Il a été capturé puis remis en liberté dans un parc de Haute-Savoie. Deux ans auparavant, un autre individu de la même espèce avait déjà été observé à Villeurbanne. On y retrouve actuellement une douzaine de chevreuils chaque année. Le nombre d’animaux sauvages égarés dans l’agglomération lyonnaise semble progresse ; point de passage entre les Alpes et le massif central, la région lyonnaise est aussi un carrefour pour ces espèces. D’autres grands mammifères sauvages trouvent même sur l’agglomération des conditions adaptées à l’ensemble de leur cycle de vie : des fouines sont régulièrement aperçues dans la Croix-Rousse, les 2ème et 6ème arrondissements de Lyon ; le renard, au parc de la Feyssine et à la Tête d’Or, ou encore le blaireau sont bien présents en ville, ainsi que le raton laveur, espèce introduite. La forme que prend la nature en ville influence l’imaginaire collectif urbain. La nature crée des volumes et toute une architecture verte qui participe à l’identité de l’espace par des limites naturelles, des repères et des formes particulières. La nature contribue à la formation d’ambiances différentes, qui caractérisent un quartier, un lieu. La « forme » de la nature est parfois fortement modélisée par l’homme, comme les platanes de bords de route ou de places, coupés « en têtard » pour éviter qu’ils ne s’étendent trop dans une ou toutes les directions (la coupe des jeunes branches forme des boules caractéristiques). « Il existe sans doute une homologie entre ce que les hommes pensent de la nature et ce qu’ils pensent de la société ». Augustin BERQUE, Médiances, 1990 La place de la nature en ville fait intervenir différentes échelles : de la fourmi au grand parc arboré, la nature peut être partout présente, sans qu’elle soit forcément perçue par tous. La nature dans la ville peut apparaître de façon ponctuelle (pot de fleurs, square, arbre), linéaire (alignement d’arbres le long d’une avenue, voie verte) ou surfacique (parcs urbains par exemple), jusqu’à une densité végétale forte qui efface les traces du cadre urbain.

59 Voir sur ce sujet les réflexions d’André Micoud, de Philippe Descola ou de Gilles Clément.

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Située en bordure, la nature donne une impression d’encadrement naturel dans le but d’isoler ou de délimiter un espace (encadrement d’un quartier par une ceinture verte ; d’un square par un muret végétal anti-bruit, etc.). A l’inverse, la nature peut être « intra-urbaine », localisée au sein même des différents espaces urbains, de façon continue ou discontinue. Elle peut être ouverte sur le paysage urbain, ou refermée, isolante. La nature apparaît parfois à des espaces stratégiques de la ville, dans le but de mettre en valeur son image : c’est le cas par exemple des entrées de villes ou de villages, qui sont très souvent abondamment fleuries. Autre exemple, des arbres anciens et symboliques sont souvent des lieux de rencontre, qui deviennent stratégiques dans la vie du quartier, du village… D’un point de vue plus technique, si l’on regarde la place réelle (en m²) qu’occupe la nature en ville, on constate une forte disparité entre les communes, et l’absence d’objectifs globaux. La circulaire interministérielle du 8 février 1973 relative aux espaces verts a proposé l’objectif d’un ratio de 10 m² d’espaces verts (ouverts au public) intra-muros par habitant. Elle a également proposé un objectif de 25 m² « d’espace vert de fin de semaine » qui correspondrait à des forêts urbaines et des espaces péri-urbains forestiers et boisés. Toutefois, ces objectifs ne sont pas atteints pour bon nombre de villes60. D’autre part, aucun objectif de distance maximale entre le lieu de résidence et un espace vert ouvert au public n’est régulièrement proposé dans les documents de planification. Problématique de l’étalement urbain Le tissu urbain peut être plus ou moins dense, avec par conséquent des formes de nature en ville qui évoluent : on distingue l’habitat continu (centre historique avec de petits espaces verts), l’habitat discontinu (immeubles collectifs, zones d’activités, équipements publics, qui laissent de la place à des espaces verts, des friches urbaines, etc.), l’habitat pavillonnaire (maisons individuelles, avec des jardins souvent privatifs) et le parc périurbain61. On peut distinguer cinq formes urbaines constitutives du développement résidentiel récent : voir figure ci-dessous.

Figure 7 : Cinq formes urbaines résidentielles, avec indication du nombre de logements par hectare. 62

60 CERTU, Composer avec la nature en ville, CERTU, 2009 61 Ibid.- pp 112-113. 62 Extrait de la présentation de D. Deleaz, CETE, avril 2007, SCOT des rives du Rhône. http://www.scot-rivesdurhone.com/upload/telechargement/372-fr-presentation_d._deleaz.pdf

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Nature en ville en Rhône-Alpes

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La nature en ville s’inscrit aujourd’hui dans la problématique de l’étalement urbain. En effet, la superficie occupée par une ville augmente plus rapidement que son nombre d’habitants : la surface des agglomérations a augmenté d’environ 20 % dans de nombreux pays d’Europe occidentale et orientale, tandis que la population n’a augmenté que de 6 % dans le même temps63. En moyenne, la surface d’un département français est artificialisée tous les sept ans. Cela s’explique en partie par le « besoin d’espace » exprimé par les citadins, et plus généralement par un modèle urbanistique favorisant l’étalement urbain et la construction de grandes zones pavillonnaires en périphérie des centres-villes. Mais cela se traduit aussi par une diminution des espaces agricoles et naturels et une augmentation des déplacements, et donc des nuisances et pollutions qui les accompagnent. Face à ces enjeux, il apparaît nécessaire de réfléchir à des villes plus denses, pour limiter l’impact de l’artificialisation sur l’environnement, tout en préservant autant que possible ce besoin d’espace et de nature exprimé par les citadins. C’est dans ce cadre que la nature en ville joue un rôle essentiel. Elle est l’outil pour préserver le lien avec le milieu rural et recréer des espaces de nature pour améliorer le cadre de vie du milieu urbain. Les villes sont donc aujourd’hui encouragées à développer de nouvelles formes d’habitat, offrant à la fois une densité plus importante d’habitant par hectare, et des espaces naturels, améliorant le cadre de vie. Quelques exemples ci-dessous nous montrent que densité et nature en ville ne sont pas toujours incompatibles. En effet, la nature permet parfois d’atténuer l’impression de densité par rapport à la réalité.

Figure 8 : Minimiser les impacts environnementaux du bâti sur son environnement64.

63 Agence européenne pour l’environnement (AEE), 2006. Étalement urbain en Europe. EEA Briefing 2006-04, 4p. Résumé du rapport de l’AEE, n° 10/2006, Urban sprawl in Europe – The ignored challenge. 64 Extrait de la Présentation de T. Roche, SCOT des rives du Rhône, avril 2007 (http://www.scot-rivesdurhone.com/upload/telechargement/374-fr-presentation_t._roche.pdf)

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Figure 9 : Deux schémas de densité urbaine65. Sur une surface équivalente, un front continu de petit collectif dégageant un square (à droite) donne une impression de plus grande diversité et semble laisser plus de place à la nature en ville que des alignements de maisons en série (à gauche), pourtant de densité urbaine moindre.

1.5 Quels peuvent être les limites et points de vigilance de la nature en ville ?

La nature en ville peut parfois générer certaines remarques ou réticences. Même si certaines sont fondées scientifiquement, ces limites ou nuisances sont de second ordre ; elles peuvent constituer des points de vigilance, sans pour autant remettre en cause la légitimité de valorisation de la nature en ville. La prévention de ce type de contrainte, dans la mesure où les collectivités sont compétentes, peut passer par une conception durable de la nature en ville, avec une réflexion globale et des actions locales, et une évaluation de l’impact environnemental des projets. DES RISQUES POUR L’ENVIRONNEMENT : les espèces envahissantes, la consommation d’eau pour l’arrosage…

Les « nouveaux animaux de compagnie » en ville, animaux exotiques qui peuvent ensuite être abandonnés dans les milieux naturels, peuvent être responsables de dégâts écologiques importants sur les populations locales (cas de la tortue de Floride ou de l’écureuil de Corée, par exemple). Une plante envahissante peut également causer des dommages écologiques : la Renouée du Japon ou la Jussie envahissent berges de cours d’eau et plans d’eau et empêchent le développement de toute autre espèce. Certaines espèces domestiques, comme les chats, prédateurs de micromammifères ou d’oiseaux, peuvent avoir un impact notable sur les populations urbaines de leurs proies… Le fleurissement peut être très consommateur d’eau, suivant la localisation, les espèces et le type de plantation choisis. Des évènements ou manifestations de grande ampleur peuvent nécessiter le déplacement de grandes quantité d’éléments naturels (herbe, arbres, animaux, etc.), et par conséquent une forte consommation en eau, énergie, terre fertile, etc. 65 Figure extraite du rapport présenté au Conseil Economique et Social par Reygrobellet B., La nature dans la ville - biodiversité et urbanisme, 2007. Source : Ordre des Architectes d’île de France, Contribution pour le schéma directeur de la région Île-de-France, février 2006.

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DES RÉSERVES SOCIALES : un changement de la notion d’esthétisme, la présence d’espèces nuisibles…

L’accueil de la nature en ville est parfois conditionné par l’acceptation sociale de sa présence, parfois incongrue, dans le milieu urbain. La gestion différenciée des espaces verts se heurte par exemple à l’habitude des habitants de voir des trottoirs « propres », où l’herbe haute est synonyme de négligence. Or la gestion différenciée implique de laisser certaines plantes de bords de trottoir pousser, voire des mousses, du fait que l’on n’utilise pas de produits phytosanitaires. De même, la fauche tardive des prairies (évolution des pelouses permettant une plus grande biodiversité), étonne souvent les citadins habitués à des pelouses rases, régulièrement tondues. Les notions de propreté et d’esthétique, dépendantes de notre culture, peuvent nécessiter d’être redéfinies par la présence de la nature en ville dans de nouveaux espaces. Et les paysagistes ou techniciens de gestion des espaces verts, habitués au modèle « classique » d’une nature en ville belle, fleurie et propre, risquent de privilégier la forme au fond, ou plus précisément « la nature spectacle à la nature vivante ». Comme évoqué précédemment certaines espèces animales « nuisent » également aux citadins. Les insectes, tels que les blattes qui recherchent des endroits chauds et humides, les puces amenées par les chiens et les chats, les punaises, les moustiques, les mites, les insectes xylophages, comme les termites, sont des indésirables dans les habitations et peuvent également être responsables de dégradations préjudiciables à la sécurité des biens et des personnes. Les oiseaux peuvent occasionner des nuisances ; les pigeons domestiques, par exemple, qui font partie du paysage urbain, posent de nombreux problèmes : leurs déjections salissent et corrodent les bâtiments, leurs nids bouchent les gouttières, et ils concurrencent d’autres animaux dont les niches écologiques sont proches. Des procédés répulsifs sont alors mis en place tels que filets, pics ou fils électrifiés 66 . Des politiques de contrôle des populations de ces espèces peuvent aussi être mises en place (pigeonnier contraceptif par exemple…). L’atout d’un volontarisme politique et le besoin d’outils…

Actuellement, le plan national ville durable et le plan associé « Restaurer et valoriser la nature en ville » incitent les collectivités à développer la nature en ville. De plus, les collectivités territoriales disposent d’outils, comme la trame verte et bleue, les agendas 21, etc. pour la mettre en œuvre. Pour cela, la Loi Grenelle 1 n°2009-967 du 3 août 2009 modifie l'article L.110 du Code de l'Urbanisme (règles générales d'utilisation des sols) en demandant que « les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace (…) afin d'assurer la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques ». Au-delà de cette obligation, l’importance donnée à la prise en compte de la biodiversité et à la place de la nature en ville peut différer selon le portage politique du projet de territoire. Le plan national « Restaurer et valoriser la nature en ville » ne fixe d’ailleurs pas d’objectifs chiffrés. On pourrait ainsi considérer que l’émergence de la nature en ville est limitée tant qu’il n’est pas établi de stratégie globale, sorte de « plans verts », ou « programmes d’embellissement urbain » qui fondent une démarche de réflexion globale sur la présence et la place de la nature en ville, prenant en compte chaque quartier, avec son identité, les pratiques de ses habitants, le contexte paysager, etc. La nature en ville serait alors considérée comme une des composantes de l’aménagement urbain, au même titre que

66 Reygrobellet B., La nature dans la ville - biodiversité et urbanisme, 2007.

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les bâtiments. Ainsi, l’instauration d’une « logique d’ensemble » apparaît comme un des facteurs potentiels forts du développement de la nature en ville, puisque celle-ci est un sujet transversal qui concerne l’ensemble des domaines de gestion de la ville. La nature en ville exige en effet une communication entre les différents services d’une commune. Dans ce cadre, l’implication et le soutien des élus locaux sont des atouts importants pour la réussite de ce projet, qui toutefois ne pourra pas se faire non plus sans l’implication et l’accord des techniciens. Pour les aider, des outils de type guides méthodologiques sont également utiles. Au sein du Grand Lyon, F. Ségur (service Arbre et Paysage), souligne par exemple la difficulté de développer des projets comme les noues avec le schéma actuel de répartition des compétences : « En schématisant, on est dans une situation où, pour la Direction de l’Eau, ce n’est pas un ouvrage d’assainissement ; pour la Direction de la Propreté, ce n’est pas une zone mécanisable ; et pour la Voirie, ce n’est pas du minéral, donc hors de leur domaine. ». Faute de transversalité, les trois grandes Directions urbaines du Grand Lyon se sentent ainsi peu concernées par leur développement et leur entretien. DES LIMITES FONCIÈRES ? Le compromis difficile entre le développement urbain et la mise à disposition d’espaces verts

L’ensemble des espaces « de nature » ne sont pas toujours accessibles au public pour des questions de propriété foncière (grands sites industriels ou militaires au sein des zones urbaines, par exemple), ou de sécurité : protection de l’eau ou de la biodiversité (espaces de réserves naturelles non accessibles, champs captants d’eau potable, bassins de rétention des eaux pluviales inondables par exemple). Une grande partie de la nature en ville est la propriété de structures privées ou de particuliers, que les services de l’Etat ou de la ville ne peuvent pas maîtriser, alors qu’ils sont parfois en incohérence avec la gestion extensive mise en place par la commune.

Figure 10 : Bassin de rétention des eaux pluviales d’une ZAC (Saint Priest, 69) Cet espace vert de 8000 m² est inaccessible au public pour des raisons de sécurité. Mais surtout, le développement d’espaces de nature en ville se heurte à un manque de propriétés foncières disponibles. C’est le cas par exemple de la ville de Grenoble, qui dispose de peu d’espaces pour développer des jardins partagés malgré une forte demande dans ce domaine. Lorsqu’un terrain disponible est identifié, un usage collectif sera alors favorisé face à un usage individuel. Comme cela a déjà été souligné, l’objectif proposé par la circulaire de 1973, de 10 m2 d’espaces verts intramuros (intra-urbain) ouverts au public par habitant, n’est pas atteint.

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Figure 11: Carte de présence de l'ambroisie en région Rhône-Alpes.

http://www.atmo-rhonealpes.org/Site/media/telecharger/648825

Au-delà de la disponibilité du foncier, la nature en ville soulève un enjeu contradictoire. Il est demandé d’une part aux collectivités de densifier les villes, de reconstruire la ville sur la ville, de remplir « les dents creuses », etc. ; d’autre part, il est proposé que la nature en ville fasse partie du cadre de vie des urbains, voire que la nature en ville soit la condition et/ou la compensation de la densification. Où et comment la nature peut-elle trouver une place en ville dans ce contexte ? Des compromis et des choix doivent alors être faits. LES IMPLICATIONS ÉCONOMIQUES DE LA NATURE EN VILLE ?

La nature en ville peut engendrer un poste de dépenses important dans le budget communal. La ville de Lyon avait par exemple, en 2006, un budget de plus de 10 millions d’euros dans la gestion des espaces verts. Pour autant, près d'un français sur trois estime que les budgets consacrés par les élus aux espaces verts sont insuffisants67.

Les choix de gestion de la nature en ville influent considérablement sur le poids des dépenses. En effet, certaines plantes demandent d’autant plus d’entretien (arrosage, engrais, culture sous serre l’hiver, etc.) qu’elles sont mal adaptées au milieu dans lequel elles sont intégrées. A cela s’ajoutent également les coûts de gestion de l’eau, de dépollution, de gestion des espèces indésirables 68 (dératisation, par exemple). Ces dépenses de gestion et d’entretien, au-delà de l’aménagement, peuvent donc être perçues comme un frein au développement de la nature en milieu urbain. Pourtant, les services et bénéfices que la nature apporte à l’homme, développés précédemment (approvisionnement, régulation des écosystèmes, aspects culturels, etc.), s’ils devaient être estimés ou remplacés par des actions humaines, auraient des coûts bien supérieurs. DES RISQUES SANITAIRES : espèces allergènes et espèces vectrices de maladies…

La nature en ville peut aussi être perçue comme source de problèmes sanitaires pour l’homme. Certaines espèces envahissantes sont allergènes et dangereuses pour l’homme. En Rhône-Alpes près de 100 000 personnes souffrent par exemple de problèmes liés à l’ambroisie (rhinite conjonctivite, asthme, urticaire, eczéma, etc.)69. Les pollens et acariens constituent une source importante de réactions allergiques : on estime actuellement que 10 à 20 % de la population est victime de réactions allergiques, en général saisonnières, appelées « rhume des 67 Sondage IPSOS de mars 2008 « Les espaces verts de demain. Usages et attentes des Français » 68 Voir définition dans le glossaire 69 Les plantes envahissantes de l’Isère, CG Isère, sept. 2006

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foins »70. Le réseau européen EPI (European Aerobiology Network), auquel est rattaché le réseau français de surveillance aérobiologique (RNSA), réalise un suivi de la quantité de pollens et moisissures dans l’air. Des capteurs de pollens d’ambroisie sont mis en place dans toute la région ; des bulletins allergo-polliniques sont publiés pour informer le grand public des risques à une période donnée71. Les espèces indésirables (comme les rats, moustiques, pigeons, blattes, puces, insectes xylophages…), peuvent être vecteurs de maladies : chikungunya72 ou toxoplasmose par exemple. Les communes sont parfois amenées à mobiliser des moyens financiers et techniques considérables pour réguler leurs populations, les mesures de prévention ne suffisant généralement pas. À Lyon, par exemple, des opérations de maîtrise de la taille des colonies de rongeurs commensaux (souris, rats, etc.) sont régulièrement organisées sur des sites sensibles comme les parcs de la Tête d’Or ou de Gerland, les berges du Rhône et de la Saône, ou sur des foyers d’infestation forte73. Enfin, les changements climatiques peuvent provoquer l’apparition de nouvelles maladies infectieuses et parasitaires par l’introduction en France d’espèces tropicales vectrices de maladies. DES FREINS TECHNIQUES ET SCIENTIFIQUES AU MAINTIEN DE LA NATURE EN VILLE ?

Les savoir-faire techniques et les connaissances scientifiques sont en constante évolution et offrent aujourd’hui de nouvelles formes et de nouveaux horizons à la nature en ville. Des méthodes de foresteries urbaines, aux processus de génie écologique, en passant par les méthodes d’ensemencement artificiel, les avancées scientifiques ne manquent pas et peuvent être source de créativité. Toutefois, ces innovations nécessitent la maîtrise d’outils ou de techniques parfois complexes. De plus, l’appropriation par les citadins de ces nouvelles formes de nature en ville est aussi indispensable à la réussite et l’acceptation des projets, or ce processus peut prendre du temps. Le développement de nouvelles techniques est nécessaire par exemple pour l’amélioration de la phytoremédiation 74 ou des toitures et murs végétalisés. Le développement et l’utilisation efficaces de ces techniques innovantes sont essentielles pour optimiser les services rendus par la nature en ville. Ces points de vigilance, loin d’être facteurs de blocage pour le développement de la nature en ville, peuvent constituer les clés d’entrée d’une concertation, ou le départ d’innovations au service de la nature en ville.

70 Ibid. 71 Voir http://www.ambroisie.info/docs/AMBROISIE%20R-A%20light.pdf 72 Maladie transmise par les moustiques du genre Aedes. 73 Ibid. 74 Voir définition dans le glossaire

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2 – DES EXPÉRIENCES INTÉRESSANTES EN RHÔNE-ALPES

12 fiches de retour d’expérience ont été réalisées : elles présentent des actions menées sur la nature en ville en Rhône-Alpes, en lien avec les différents axes et thèmes de nature en ville définis dans la première partie. Ces fiches apportent des renseignements concrets pour permettre la reproduction des exemples décrits, mais aussi un regard critique sur la facilité de réalisation, les moyens mobilisés et les résultats obtenus. Les neuf fiches-action se concentrent chacune sur une action ou un type d’action précis. Les trois fiches thématiques (9, 10 et 11) font le point sur les différentes démarches existantes dans une thématique précise. Une partie de synthèse-analyse est réalisée en fin de fiche par comparaison des différents projets décrits. Les fiches sont diffusées séparément du rapport.

2.1 La liste des douze fiches de retour d’expérience réalisées Axe biodiversité:

– Fiche 1 : Atlas de la Biodiversité Communal de Cluses (74) et de Lamure-sur-Azergues (69)

– Fiche 2 : Exemple d’une démarche en faveur de la biodiversité sur des sites industriels classés SEVESO 2 Seuil Haut – Arkema et Naturama (69)

– Fiche 3 : Trame verte et bleue urbaine participative et quinzaine de la nature en ville par la ville de Fontaine (38)

Axe cadre de vie :

– Fiche 4 : Jardins de poche de la ville de Saint-Priest (69)

– Fiche 5 : Réseau la nature au jardin, PNR des Monts d’Ardèche (07)

– Fiche 6 : Jardins bio de la MJC de Bourg-lès-Valence (26)

– Fiche 7 : Renaturation et valorisation de la rivière Hermance, par le SYMASOL dans le bourg de Veigy-Foncenex (74)

– Fiche 8 : Projet urbain « Ville-parc » du quartier Manufacture-Plaine Achille de Saint-Etienne (42)

Axe activité économique :

– Fiche 9 : Thème gestion de la nature en ville

� La gestion différenciée : réduire les impacts de la commune et préserver la biodiversité ; exemple de la ville de La Motte-Servolex (73) ;

� La gestion d’espèces invasives : source de nouveaux métiers spécialisés ; exemple de la gestion de la Renouée du Japon par la ville de La Roche-sur-Foron (74) ;

� La gestion d’espèces indésirables : concilier l’Homme et la Nature en ville ; exemple de la gestion des populations de pigeons par la ville d’Annemasse (74) ;

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– Fiche 10 : Thème agriculture et nature en ville

� Les circuits-courts, une économie fleurissante. Exemple de l’association Les Pot’Iront (Décines) ;

� Production agricole et activités économiques. Exemple des jardins de la solidarité, Moirans (38) ;

� Le foncier agricole : des surfaces à préserver en milieu urbain. Exemple d’outils existants ;

Axe connaissance / stratégie

– Fiche 11 : Thème évènements, manifestations artistiques et de loisirs en lien avec la nature en ville :

� Des événements temporaires pour inspirer et changer le regard sur la nature en ville. Exemples de la Fête des feuilles, parc de la Tête d’Or (69), et La réserve, L’Atelier des Friches, Lyon (69).

� Quand la nature offre des lieux de loisirs. Exemples de la grimpe dans les arbres par AccèsCimes et d’installations permanentes de loisirs en Rhône-Alpes.

– Fiche 12 : Charte de l’Arbre du Grand Lyon (69)

2.2 Comment lire les fiches ? Présentation du contenu

Les fiches-action sont structurées de la même manière, sur une dizaine de pages, offrant une lecture rapide et une mise en parallèle des actions, rendant possible un regard comparatif entre les différents projets et actions présentés.

Chaque fiche apporte ainsi, dans l’ordre d’organisation, des éléments sur :

- le lieu et le contexte du projet (contexte géographique, environnemental et urbain et d’aménagement) ;

- les différents acteurs impliqués et leurs rôles ;

- les actions concrètes menées ainsi que les « produits dérivés » du projet ;

- le cadre politique, la démarche globale du projet ;

- Un historique du projet, avec les étapes de mise en œuvre ;

- les moyens humains, techniques et financiers mobilisés pour le projet, et les compétences associées ;

- la démarche de concertation mise en place (grille d’évaluation par type d’acteurs) ;

- la démarche de communication mise en place et les moyens et outils mobilisés dans ce cadre ;

- les services écosystémiques liés au projet ;

- une analyse critique de la facilité de mise en œuvre basée sur 7 ou 8 critères ;

- les résultats et une analyse globale du projet, avec notamment le point de vue du porteur de projet, une synthèse AFOM (Atouts-Faiblesses-Opportunités-Menaces), et les éléments clés de réussite du projet ;

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- les contacts pour obtenir plus d’informations sur le projet décrit ;

- des expériences similaires existantes en Rhône-Alpes ou ailleurs avec des liens vers des informations complémentaires possibles et également des références bibliographiques.

Les fiches thématiques (fiches 9, 10 et 11) présentent quant à elles plusieurs exemples d’actions en lien avec divers sous-thèmes avec la même organisation, mais la description du projet est plus restreinte et une analyse globale est commune à tous les exemples d’actions de la fiche.

2.3 Présentation des enjeux nature en ville des différentes fiches

Chaque fiche s’intéresse à une forme de nature particulière, prenant place dans un contexte urbain différent. L’interaction créée par la présence de la nature en ville dans ce contexte précis fait ressortir des caractéristiques propres à chaque action. Ci-dessous, un tableau résume ces différents points pour chaque fiche.

Fiche 1 – Atlas de la Biodiversité Communale – Villes de Cluses (Haute-Savoie - 74) et de Lamure-sur-Azergues (Rhône - 69)

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Biodiversité ordinaire et remarquable du territoire communal

Un patrimoine naturel peu connu ou mal connu sous certains aspects

Amélioration de la connaissance de la nature « de proximité ».

Création d’une dynamique locale autour de la biodiversité

Milieux urbains denses et milieux ruraux,

agricoles et forestiers

Fiche 2 - Inventaire et introduction de biodiversité sur sites industriels SEVESO 2 seuil haut - Arkema et Naturama (Rhône - 69)

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Espace artificialisé

Milieux naturels en friche dans les espaces industriels

Réintégration de biodiversité dans la vallée de la chimie et création de

nouvelles formes de nature (roselière).

Réconciliation des activités économiques et de la nature en ville

Vallée de la chimie de l’agglomération

lyonnaise

Libération de sites non constructibles (risques, pollutions) du fait de

l’évolution des process industriels

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Fiche 3 - Trame verte et bleue participative, Quinzaine de la nature en ville, Fontaine (Isère - 38)

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Les différentes composantes d’une trame verte et bleue dans la ville (étude)

Une action paysagère sur un espace public

Création de lien social urbain à partir d’une réflexion sur la place de la nature

en ville

Action éphémère et communicante liée à une action plus structurante (plan trame verte et bleue urbaine) à visée

réglementaire (PLU)

Contexte urbain varié : zones

résidentielles, centre-ville, zones d’activité, ancien village, grands

parcs, etc.

Une commune périurbaine de

Grenoble impliquée dans le

développement durable (Agenda 21,

Plan Climat)

Fiche 4 - Les Jardins de Poche - Ville de Saint-Priest, (Rhône - 69)

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Des espaces délaissés ou des espaces publics non aménagés ou bétonnés dans la ville

Effet bienfaiteur pour le citadin d’un espace vert tout proche

Action citoyenne : respect de l’espace public (prévention du

vandalisme), respect du voisin, de l’autre.

Création d’un lien social et d’un dialogue, entre habitants et avec les gestionnaires des espaces verts de

la ville.

Embellissement du cadre de vie, peu coûteux pour la collectivité.

Une banlieue ouvrière de Lyon, non loin du

Rhône et de la vallée de la chimie

Besoin de valorisation de l’espace public, qui

devient souvent un délaissé

Demande sociale forte : lien social et lieu de

ressourcement

Fiche 5 : Réseau la nature au jardin - PNR des Monts d’Ardèche (Ardèche - 07)

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

La nature « entretenue » des jardins privés, à vocation esthétique et/ou potagère.

Changement de regard des habitants sur la biodiversité présente dans leur jardin : le jardin est vu comme un écosystème complexe à préserver.

Création de lien entre habitants, d’échange de connaissance et de

pratique, et développement possible d’activités économiques locales en

lien avec la nature du jardin.

Des jardins dans des villes moyennes et villages d’Ardèche.

Peu de lien/d’échanges entre les jardiniers

amateurs autour des pratiques de jardinage

écologique.

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Fiche 6 – Les jardins bio – MJC de Bourg-lès-Valence (Drôme - 26)

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Une ancienne friche délaissée, retravaillée en jardin biologique

Un point de captage d’eau potable proche

Création de lien social urbain et amélioration de la biodiversité à partir

d’une initiative publique

Création d’un espace stratégique pour le développement de la ville (protection des points de captage de l’eau potable)

Banlieue de Valence, commune périurbaine, proche des premiers champs et vergers.

Besoin de lien social et de ressource économique

Demande d’espace de nature

Fiche 7 - Renaturation et valorisation de la rivière Hermance, par le SYMASOL - bourg de Veigy-Foncenex (Haute-Savoie - 74)

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Ecosystème aquatique profondément artificialisé, dont certaines fonctions sont altérées.

Enjeux d’inondations

Remise en état du fonctionnement écologique du cours d’eau,

permettant :

La protection des biens et des personnes

L’amélioration du cadre de vie et la création de lien social

La réutilisation du cours d’eau comme espace de loisirs et de liaison douce

Milieu périurbain, à proximité de

l’agglomération de Genève : enjeux

fonciers importants

Non-visibilité du cours d’eau pour les riverains (pas d’usages associés

– espace délaissé)

Fiche 8 - Projet urbain « ville-parc » Manufacture - Plaine Achille, EPASE, Saint Etienne (Loire - 42)

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Ancien marais et lieu fertile pour le maraichage, des mines ont été exploitées sur le site

Peu de nature avant le projet : parkings, espaces délaissés généralement bétonnés, équipements publics.

Pollutions des eaux

Projet de Ville-Parc où la nature est le facteur principal d’attraction

future du site et les déplacements « doux »

Revalorisation des espaces publics : réaménagement de continuités vertes et de parking en parc

Constructions et aménagements économes, et respectueux de

l’environnement

Constructions d’un espace social mixte, à usage varié (logements familial et social, logements

étudiants, équipements publics, etc.)

Retour d’une « convivialité urbaine ».

Quartier central historique Manufacture-Plaine Achille de Saint-

Étienne

Ville en déprise démographique : besoin

de projet attractif, revalorisant

Besoin de densification urbaine

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Fiche 9 - Thème gestion de la nature en ville

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Nature indésirable

Nature menaçante pour la biodiversité

Végétation spontanée

Conciliation de l’homme et de la nature

Acceptation d’une forme nouvelle de nature en ville

Milieux urbains et périurbains

Demande de nature en ville paradoxale : les habitants souhaitent une certaine nature autour de chez eux, mais qui soit bien

« maîtrisée et propre ».

Fiche 10 - Thème agriculture et nature en ville

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Terrains fertiles ; nature « productive » menacée par l’artificialisation des terres

Développement de lien social associé à la production alimentaire

Développement d’une économie de circuits-courts et d’agriculture biologique - Création d’emplois

Espaces périurbains de l’agglomération

lyonnaise et grenobloise

Fiche 11 - Thème évènements, manifestations artistiques et de loisirs en lien avec la nature en ville

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Végétation spontanée des bords de trottoirs

Nature « sauvage » des friches urbaines

Arbres et feuilles des parcs urbains

Changement de regard sur la nature par ses habitants

Développement de l’inspiration artistique et du sensible lié à la

nature en ville

Développement de lien social autour de la nature

Espaces de nature méconnus ou délaissés

Fiche 12 – Charte de l’arbre du Grand Lyon, (Rhône - 69)

Nature Etat initial

Interactions Ville/Nature Objectifs

Ville Contexte urbain

Arbres en ville dont l’état sanitaire et la diversité spécifique se dégradait dans les années 90 (arbres d’alignement ou de places, parfois bétonnés au pied).

Construction d’une culture partagée de l’arbre

Développement des partenariats et des échanges de compétences et de connaissances entre les différents

acteurs liés à l’arbre en ville

Reconnaissance plus importante des atouts de l’arbre en ville : effets ombrage, préservation de la biodiversité, diminution des

nuisances, etc.

Agglomération lyonnaise : milieu

urbain parfois dense.

Forte demande de nature en ville des

habitants.

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2.4 Liens avec les engagements du Plan national « Restaurer et valoriser la nature en ville »

Le Plan national « Restaurer et valoriser la nature en ville » présente 3 axes stratégiques qui se déclinent en 16 engagements :

- Axe 1 : Ancrer la ville dans sa géographie et son milieu naturel - Axe 2 : Développer les espaces de nature en quantité et en qualité - Axe 3 : Promouvoir une culture et une gouvernance partagée

Cf. annexe 6 le schéma des différents axes et engagements du plan national. Ces engagements ont été abordés dans les différentes fiches de retours d’expérience. Le tableau ci-dessous présente les numéros de fiches qui sont concernées par chaque engagement, par ordre décroissant en fonction de leur lien avec l’engagement. Les fiches en gras sont celles pour lesquelles l’engagement est un sujet principal. Axes Engagements

1 Evaluer l'état de la biodiversité, des ecosystèmes, des fonctions écologiques et des services associés 1 2 122 Améliorer les outils d'information géographique 1 33 Intégrer la nature et ses fonctionnalités dans les documents de planification 12 34 Intégrer en amont les risques liés à la présence de la nature en ville 75 Concrétiser le maillage vert et bleu 3 8 7 126 Promouvoir les pratiques d'ingénierie écologique 2 7 87 Développer les espaces de nature de proximité 4 8 12 11 6 58 Promouvoir une gestion écologique de la nature en ville 9 6 5 89 Améliorer la qualité des sols urbains et périurbains 2 10 810 Redonner sa place à l'eau en ville 711 Resserer les liens entre la ville et le milieu rural 10 612 Connaître la perception de la nature par les habitants 3 113 Développer les démarches d'information et de sensibilisation 1 2 3 5 12 614 Renforcer les compétences des professionnels sur la biodiversité 9 215 Constituer un centre de ressources sur la nature en ville 1 516 Favoriser la participation des citoyens aux projets d'espaces urbains de nature 4 3 1 5 6 11 8

1 - Ancrer la ville dans sa géographie et son milieu naturel

2 - Développer les espaces de nature en quantité et en qualité

3 - Promouvoir une culture et une gouvernance

partagées

Fiches NeV concernées

Tableau 2 : Liste des fiches concernées par les différents engagements du plan national « Restaurer et valoriser la nature en ville ». De façon plus détaillée, la liste ci-dessous indique pour chaque engagement le nom de la ou des fiche(s) concernée(s).

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• Fiche 1 - Atlas de la Biodiversité dans les Communes (ABC), ville de Cluses (74) et de Lamure-sur-Azergues (69)

• Fiche 2 - Exemple d’une démarche en faveur de la biodiversité sur des sites industriels classés SEVESO 2 Seuil Haut, communes de Saint-Fons et Pierre Bénite (69)

• Fiche 12 - Charte de l’arbre, Grand Lyon (69)

• Fiche 1 - Atlas de la Biodiversité dans les Communes (ABC), ville de Cluses (74) et de Lamure-sur-Azergues (69)

• Fiche 3 - Trame verte et bleue urbaine participative - Quinzaine de la nature en ville, Fontaine (38)

• Fiche 12 - Charte de l’arbre, Grand Lyon (69) • Fiche 3 - Trame verte et bleue urbaine participative - Quinzaine de la nature en ville, Fontaine (38)

• Fiche 7 – Renaturation et valorisation de la rivière Hermance, Veigy-Foncenex (74)

• Fiche 3 - Trame verte et bleue urbaine participative - Quinzaine de la nature en ville, Fontaine (38)

• Fiche 8 - Projet urbain : « Ville-Parc » Manufacture – Plaine Achille, Saint-Etienne (42)

• Fiche 7 – Renaturation et valorisation de la rivière Hermance, Veigy-Foncenex (74)

• Fiche 12 - Charte de l’arbre, Grand Lyon (69) • Fiche 2 - Exemple d’une démarche en faveur de la

biodiversité sur des sites industriels classés SEVESO 2 Seuil Haut, communes de Saint-Fons et Pierre Bénite (69)

• Fiche 7 – Renaturation et valorisation de la rivière Hermance, Veigy-Foncenex (74)

• Fiche 8 - Projet urbain : « Ville-Parc » Manufacture – Plaine Achille, Saint-Etienne (42)

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Nature en ville en Rhône-Alpes

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• Fiche 4 – Jardins de Poche, Saint-Priest (69) • Fiche 8 - Projet urbain : « Ville-Parc » Manufacture – Plaine Achille, Saint-Etienne (42)

• Fiche 12 - Charte de l’arbre, Grand Lyon (69) • Fiche 11 – Evénements, manifestations et loisirs sur la nature en ville

• Fiche 6 – Les jardins bio, Bourg-lès-Valence (26) • Fiche 5 - Réseau de jardins - Accueillons la nature au jardin, PNR des Monts d’Ardèche (07)

• Fiche 9 – la gestion de la nature en ville • Fiche 6 – Les jardins bio, Bourg-lès-Valence (26) • Fiche 5 - Réseau de jardins - Accueillons la nature au jardin, PNR des Monts d’Ardèche (07)

• Fiche 8 - Projet urbain : « Ville-Parc » Manufacture – Plaine Achille, Saint-Etienne (42)

• Fiche 2 - Exemple d’une démarche en faveur de la biodiversité sur des sites industriels classés SEVESO 2 Seuil Haut, communes de Saint-Fons et Pierre Bénite (69)

• Fiche 8 - Projet urbain : « Ville-Parc » Manufacture – Plaine Achille, Saint-Etienne (42)

• Fiche 10 – Agriculture et nature en ville

• Fiche 7 – Renaturation et valorisation de la rivière Hermance, Veigy-Foncenex (74) • Fiche 10 – Agriculture et nature en ville • Fiche 6 – Les jardins bio, Bourg-lès-Valence (26)

• Fiche 3 - Trame verte et bleue urbaine participative - Quinzaine de la nature en ville, Fontaine (38)

• Fiche 1 - Atlas de la Biodiversité dans les Communes (ABC), ville de Cluses (74) et de Lamure-sur-Azergues (69)

• Fiche 1 - Atlas de la Biodiversité dans les Communes (ABC), ville de Cluses (74) et de Lamure-sur-Azergues (69)

• Fiche 2 - Exemple d’une démarche en faveur de la biodiversité sur des sites industriels classés SEVESO 2 Seuil Haut, communes de Saint-Fons et Pierre Bénite (69)

• Fiche 3 - Trame verte et bleue urbaine participative - Quinzaine de la nature en ville, Fontaine (38)

• Fiche 5 - Réseau de jardins - Accueillons la nature au jardin, PNR des Monts d’Ardèche (07)

• Fiche 6 – Les jardins bio, Bourg-lès-Valence (26)

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2.5 Retour global sur les actions présentées Les démarches et actions de nature en ville rapportées dans le présent cadre illustrent particulièrement les engagements de l’axe 2, « développer les espaces de nature en quantité et en qualité ». Les engagements de l’axe 1 et dans une moindre mesure de l’axe 3, qui concernent les enjeux de gouvernance et de connaissance, paraissent moins abordés par les fiches réalisées. Ces thèmes sont cependant évoqués de manière transversale dans presque chacune des fiches, comme le montre le nombre de fiches liées aux engagements 13 (information et sensibilisation) et 16 (participation des citoyens) (cf. tableau 2). On peut pour compléter faire les constats suivants :

- Les démarches d’information et de sensibilisation sont transversales à la plus grande partie des actions menées autour de la nature en ville (cette thématique n’a pas fait l’objet d’une fiche en particulier).

- Les actions de nature en ville sont très souvent liées à des démarches participatives pour les citoyens (l’intérêt de la nature en ville vis-à-vis du lien social ou de la convivialité urbaine, par exemple, est souvent mobilisé dans les actions).

- La proximité avec les espaces de nature en ville est très souvent recherchée dans les différentes actions décrites.

- Certaines thématiques n’ont que peu ou pas été abordées dans les fiches et pourraient faire l’objet d’une analyse plus attentive par la suite :

o La gestion des risques liés à la présence de la nature dans la ville o La qualité des sols o La gestion des déchets organiques o L’adaptation aux changements climatiques et la lutte contre les îlots de

chaleur urbains o La présence et la gestion de l’eau en milieu urbain (seule une fiche aborde

ce thème).

• Fiche 9 – la gestion de la nature en ville • Fiche 2 - Exemple d’une démarche en faveur de la biodiversité sur des sites industriels classés SEVESO 2 Seuil Haut, communes de Saint-Fons et Pierre Bénite (69)

• Fiche 1 - Atlas de la Biodiversité dans les Communes (ABC), ville de Cluses (74) et de Lamure-sur-Azergues (69)

• Fiche 5 - Réseau de jardins - Accueillons la nature au jardin, PNR des Monts d’Ardèche (07)

• Fiche 4 – Jardins de Poche, Saint-Priest (69) • Fiche 3 - Trame verte et bleue urbaine participative -

Quinzaine de la nature en ville, Fontaine (38) • Fiche 1 - Atlas de la Biodiversité dans les Communes (ABC), ville de Cluses (74) et de Lamure-sur-Azergues (69)

• Fiche 5 - Réseau de jardins - Accueillons la nature au jardin, PNR des Monts d’Ardèche (07)

• Fiche 6 – Les jardins bio, Bourg-lès-Valence (26) • Fiche 11 – Evénements, manifestations et loisirs sur la nature en ville

• Fiche 8 - Projet urbain : « Ville-Parc » Manufacture – Plaine Achille, Saint-Etienne (42)

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Ce constat est en partie lié au fait que le choix des sujets des fiches de retours d’expérience a été réalisé en fonction des retours reçus par les différentes structures rhônalpines contactées. De plus, le choix des expériences à mettre en valeur a été effectué dans l’objectif d’avoir une répartition équitable entre les thématiques identifiées de la nature en ville (cf. tableau 1) et, dans la mesure du possible, une bonne répartition géographique des actions en Rhône-Alpes. Enfin, quelques éléments-clés de réussite des projets de nature en ville, qui apparaissent de façon transversale dans l’ensemble des fiches réalisées, peuvent être évoqués :

•••• La transversalité entre les services de gestion d’un territoire (d’une commune par exemple) et le dialogue entre les parties prenantes.

•••• La possibilité de démontrer les atouts de la nature en ville (socioculturels, économiques et environnementaux), en s'appuyant notamment sur les services écosystémiques liés.

•••• Les démarches de participation et de concertation : engager de nombreuses parties prenantes et notamment les habitants pour une meilleure appropriation et donc une réussite du projet.

•••• La démarche de conciliation de l'Homme et de la Nature : changer le regard sur la nature en ville pour trouver des accords de coexistence entre l’homme et le vivant en ville.

•••• La possibilité de démontrer le faible coût de la nature en ville et les opportunités de développement d'une économie de fonctionnalité. La nature en ville est synonyme d’une économie pour tous, mais également la source de développement d’activités variées.

•••• Avoir une vision à long terme : pousser les interlocuteurs à avoir une vision à long terme du développement de leur territoire est essentiel pour comprendre l’importance de préserver la biodiversité.

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3 - NATURE EN VILLE : QUI, AVEC QUI, POUR QUI ? ANALYSE D’UN RÉSEAU D’ACTEURS EN RHÔNE-ALPES

NB : Les résultats présentés ci-dessous sont issus des recherches effectuées sur quelques mois, entre juin 2011 et janvier 2012. Ils représentent donc un état des lieux non exhaustif, à un moment donné, susceptible d’évoluer rapidement, des acteurs impliqués dans des actions de la nature en ville en Rhône-Alpes. Ces acteurs identifiés sont susceptibles d’être impliqués dans un réseau – à créer et formaliser – sur la thématique de la nature en ville en Rhône-Alpes. La nature en ville en région Rhône-Alpes est promue par de multiples acteurs qui, de par leurs interactions et les projets menés, forment un réseau informel à dynamique variable suivant le territoire et la thématique concernée. Chaque catégorie d’acteurs a également un rôle et une place propres dans la dynamique de ce réseau. Afin de mieux connaître ce réseau, une grille de question (en annexe 8) a été transmise à différentes structures à l’échelle de la région (voir annexe 5) en juillet/août 2011. Une base de données a été constituée, présentant les actions menées et les structures identifiées en lien avec la nature en ville. [Voir présentation de la base en annexe 10.] Cette base a été réalisée à partir de différentes sources d’informations : les personnes et structures contactées dans le cadre de l’étude, les personnes-ressources rencontrées, les connaissances des prestataires, la base documentaire constituée et une recherche prospective sur internet. Fin janvier 2012, cette base comportait 308 structures (avec environ 200 personnes-contact) et 240 actions menées. Les graphiques et schémas présentés ci-dessous sont issus d’une analyse de ces structures et actions au 25 janvier 2012. Cette analyse est présentée en 3 axes :

- Une analyse par thème (en fonction de ceux définis dans le tableau 1) - Une analyse géographique (issue de la localisation des données sur les acteurs et

les actions dans la base de données) - Une analyse du réseau dans son ensemble et de la réactivité des acteurs (la

réactivité d’une structure étant interprétée en fonction des réponses reçues au questionnaire envoyé).

Un tableau (page 50) par thèmes rattachés à la nature en ville synthétise l’état de structuration estimée du réseau, cite les acteurs clés identifiés par thématique et propose des pistes d’actions pour développer et valoriser ce réseau.

3.1 Analyse thématique

Les actions et structures recensées dans la base de données ont été rattachées aux différentes thématiques de la nature en ville identifiées. Une analyse de la base de données permet donc de faire le point sur les thématiques les plus présentes en termes d’actions ou de structures et celles qui sont le moins abordées.

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Nature en ville en Rhône-Alpes

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80

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140

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Figure 12 : Nombre d’actions recensées par thème.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

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Touris

me

Figure 13 : Nombre de structures rattachées à chaque thème. Abréviations utilisées dans les graphiques ci-dessus : Adaptation CC : adaptation au changement climatique NEV : Nature en ville R&D : Recherche et développement TVB : Trame verte et bleue

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Plusieurs thèmes sont transversaux à la grande majorité des actions identifiées: la sensibilisation, la préservation de la biodiversité (faune/flore/habitat) et les espaces verts. Quelques grandes thématiques peu abordées sont à noter : les actions liées à l’adaptation au changement climatique et d’une manière générale, les actions de l’axe « activités économiques » (l’agriculture, le tourisme, les activités de formation et la construction/aménagement/bâtiment). Ce constat est sans doute en partie lié au fait que la recherche d’informations à été ciblée auprès de structures publiques et non privées. La thématique de « gestion / conception de la nature en ville », qui appartient à l’axe « activités économiques » est en revanche un peu plus développée (plus d’une dizaine d’actions recensées). Cela correspond à des actions de gestion différenciée ou de gestion d’espèces invasives ou indésirables, qui sont des problématiques importantes abordées par les communes.

3.2 Analyse territoriale

96

49 46

26 25 23 2114

8

0

20

40

60

80

100

120

Rhône Isère Haute-Savoie

Loire Ain Savoie Drôme Ardèche HorsRhône-Alpes

Figure 14 : Répartition des structures recensées par département. Au vu des cartographies réalisées, on peut noter que la dispersion géographique des données recensées est plus importante pour les actions que pour les structures, ce qui semble logique car les structures sont localisées par leur siège social. L’agglomération lyonnaise concentre près de la moitié des actions et des structures recensées. Elle est donc une source importante de dynamisme régional pour la nature en ville. L’agglomération grenobloise vient ensuite en terme d’actions et de structures. 3 départements ressortent davantage en termes d’actions et de structures recensées en Rhône-Alpes : le Rhône, l’Isère et la Haute-Savoie.

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Nature en ville en Rhône-Alpes

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Figure 15 : Nombre d’actions recensées par commune, en Rhône-Alpes.

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Nature en ville en Rhône-Alpes

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Figure 16 : Nombre de structures recensées par commune en Rhône-Alpes.

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Nature en ville en Rhône-Alpes

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97

50

35

14 1310 10

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0

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50

60

70

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90

100

Rhône Isère Haute-Savoie Rhône-Alpes Loire Drôme Savoie Ain Ardèche

Figure 17 : Répartition des actions recensées par département. Colonne « Rhône-Alpes » du graphique : cela correspond aux actions qui sont réalisées à l’échelle de la région Rhône-Alpes entière (par exemple, l’élaboration d’une charte de gestion « zéro phytosanitaire » par le Conseil Régional, pour toute la région). Sur les 14 actions recensées dans « Rhône-Alpes », une correspond à une action menée à l’échelle de la France entière. Le classement des différents départements par nombre d’actions ou de structures est relativement proportionnel au nombre d’habitants de chaque département, à part quelques exceptions : La Loire : ce département arrive seulement en 5ème position en nombre d’actions et de structures, alors qu’il s’agit d’un département particulièrement urbain et placé en 3ème position démographique ���� révèle un nombre relativement faible d’actions et de structures dans ce département en comparaison des autres. L’Ain : dans ce département, relativement peu d’actions ont été recensées par rapport au nombre de structures. Peu de retours d’expériences ont en effet été reçus suite à l’envoi du questionnaire. � semble souligner un manque de dynamisme du réseau nature en ville, alors que le potentiel est fort en termes de structures présentes. La place de la Haute-Savoie (en 3ème position) peut s’expliquer par une forte présence des milieux urbains dans ce département, notamment autour de l’aire urbaine de Genève-Annemasse, qui regroupe 262 000 habitants (source : INSEE).

3.3 Réseau d’acteurs

39,0%

26,0%

14,9%

11,0%

6,5% 2,6%

Collectivités territoriales

Associations

Syndicat mixte ou autre

Etablissement public

Services de l'Etat

Fédération d'associations

Figure 18 : Répartition des structures indiquées dans la base de données par catégories.

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Nature en ville en Rhône-Alpes

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Détail des structures présentes dans chaque catégorie :

Catégorie Nombre de structures Types de structures présentes

Service de l'Etat 20 Directions départementales et régionales, certains PNR

Syndicats mixtes ou autres 46 SCOT, certains PNR et conservatoires botaniques Association 80 Associations, CPIE, CAUE, Agences d'urbanisme collectivités territoriales 120

Communes, communautés de communes, conseil général et jardin botanique

Etablissement public 34 ONCFS, agences de l'eau, centres de recherche Fédérations d'associations 8 FRAPNA Rhône-Alpes, etc.

31,3%

20,0% 19,3%

10,2% 9,3%

0,0%0,0%

5,0%

10,0%

15,0%

20,0%

25,0%

30,0%

35,0%

Services del'Etat

Etablissementpublic

Collectivitésterritoriales

Associations Syndicat mixteou autre

Fédérationd'associations

Figure 19 : Taux de réponses au questionnaire par catégorie de structure (45 réponses reçues sur 251 contacts). NB : Dans la base de données, chaque structure a été répertoriée dans une et une seule des catégories indiquées dans les graphiques ci-dessus.

33%

22% 21%

14%

3%0% 0% 0% 0% 0%

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Commune

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Figure 20 : Détail des taux de réponses aux questionnaires pour certaines sous-catégories de structures.

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���� Les structures jugées les plus réactives dans le réseau d’acteurs nature en ville (taux de réponse d’au moins 20% au questionnaire par type de structure) sont : les services de l’Etat (DDT et Direction Régionales), les établissements publics (INRA, ONCFS, EPASE, Agence de l’eau), les collectivités territoriales (notamment les communes et communautés de communes, qui ont été bien réactives – voir figure 20) et les Association de la Protection de la Nature et de l’Environnement (APNE) (en effet, au sein de toutes les structures type « associations », seules les APNE ont répondu, ce qui correspond donc à un taux de 20% de réponse pour cette catégorie). Pour les services de l’Etat, le résultat élevé (31%) est lié notamment au fait que ces structures étaient directement rattachées à cette étude, et ont eu tendance à mieux répondre au questionnaire envoyé. Les établissements publics ont un taux de réponse important et semblent particulièrement concernés par des projets de nature en ville actuellement (ONCFS et agences de l’eau notamment). Enfin, les collectivités territoriales contactées sont celles qui se sont lancées dans la réalisation d’un Agenda 21 en Rhône-Alpes, ainsi que les communes les plus importantes en termes d’habitants. Ces résultats montrent donc une forte réactivité sur les enjeux de nature en ville de la part des communes ayant déjà engagé une démarche globale en faveur de l’environnement. � Les structures les moins réactives dans le réseau potentiel de nature en ville (pas ou très peu de réponses au questionnaire) sont :

- Aucune réponse au questionnaire : les Conseils Généraux, CPIE, CAUE, jardins botaniques.

- Peu de réponses : les SCOT et le réseau universitaire, qui a faiblement répondu (cela peut être dû à une insuffisance de contacts appropriés, à une échelle de travail guère usité par ces structures…).

Le tableau ci-dessous résume pour chaque thématique l’état de structuration du réseau nature en ville : il indique notamment les structures fédératrices du réseau pour chaque thème (en gras), et les pistes d’actions possibles pour améliorer la structuration du réseau. Légende du tableau 2 : la couleur de fond des cases « thème » correspond au niveau de structuration du réseau d’acteurs estimé pour le thème :

- En vert : le réseau semble structuré par certains acteurs et un nombre relativement important d’actions (nombre d’actions rattachées supérieur à 40, et/ou de structures supérieur à 30). De plus, des acteurs fédérateurs du réseau ont été identifiés, et le thème est couvert par un nombre relativement important de structures et d’actions dans la base de données. NB : Les structures « fédératrices » correspondent à des structures qui coordonnent différentes actions et autres structures d’un même domaine.

- En orange : le thème est peu structuré, mais dispose d’un potentiel (il n’y a pas d’organisme fédérateur du thème identifié), mais un certain nombre de structures et d’actions sont présentes sur le territoire (au moins 10 structures et/ou actions identifiées).

- En rouge : le thème n’est pas ou peu abordé car peu de structures et d’actions sont présentes (moins 10 structures et actions identifiées).

Abréviations utilisées dans le tableau 3 : ABC : Atlas de la Biodiversité Communal AERMC : Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse APNE : Association de la Protection de la Nature et de l’Environnement ARRA : Association Rivières Rhône-Alpes

CISALB : Comité intersyndical pour l'assainissement du lac du Bourget CORABIO : Coordination Rhône-Alpes de l'Agriculture Biologique EPA : Etablissement Public d’Aménagement MJC : Maison de la Jeunesse et de la Culture

MNHN : Muséum National d’Histoire Naturelle ONEMA : Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques ONCFS : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage

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Tableau 3 : Analyse de la structuration du réseau d’acteurs nature en ville par thème.

AXE THEME Fiches référentes Structures fédératrices du thème Remarques générale s Propositions & leviers d'action

Faune flore habitat

1 et 2

Rôle-clé des APNE : elles jouent un rôle moteur dans le lancement d'initiatives auprès de communes ou de structures privées. Elles apportent de l'expertise, et des compétences techniques en animation notamment.

Thématique transversale à la majorité des actions de nature en ville. Un soutien aux communes ayant un budget faible est nécessaire pour réaliser des inventaires complets de la biodiversité de leur territoire.

>> Informer davantage sur les ABC. >> Mettre en lien les acteurs par des actions de communication.

Trame verte et bleue

3 Structuration en cours via l'appel à projet du ministère "Trame verte et bleue urbaine" (10 janvier 2012).

BIODI-

VERSITÉ

Planification urbaine

3 et 8

Un réseau Écoquartier existe déjà à l'échelle régionale et permet de mettre en lien les différents acteurs et de partager les expériences. Réseau d'acteur centré autour des agences d'urbanisme et EPA.

Espaces verts 4 et 5 Les conseils de quartier peuvent être des structures-relais pertinentes pour mettre en œuvre une démarche avec les habitants.

Les réseaux de jardins écologiques peuvent permettre d'intégrer les espaces verts privés. Pour cela, il faut associer des structures territoriales (communes, agglomération ou PNR, par exemple) et des associations locales.au projet.

>> Rendre davantage disponible les outils de gestion écologique, et faire connaître les retours d'expérience existants. Mettre en lien les acteurs par ce biais.

Social 6 et 11 Les MJC, les centres sociaux et des structures associatives travaillent sur le lien social et la nature en ville.

L'acquisition d'un terrain constitue le point de blocage majeur pour le lancement de projets dans ce domaine.

>> Intégrer les MJC en tant qu'acteurs potentiels du réseau nature en ville.

Paysage 8

Le dialogue entre les gestionnaires de la nature et les urbanistes et paysagistes sont des éléments clés de la réussite d'un projet (besoin de transversalité).

>> Inclure davantage les acteurs du paysage dans le réseau nature en ville.

Liaisons douces -

CADRE DE VIE

Adaptation au changement climatique et régulation thermique

-

>>Thèmes peu représentés dans la base de données ; à développer.

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Loisirs, aménités, art

11

SNGEA (Syndicat National des Grimpeurs Encadrants dans les Arbres) – pour la partie loisirs. => réseau en développement en Rhône-Alpes.

Les structures publiques peuvent apporter un appui au développement de petites structures associatives dans ce domaine.

>> Intégrer davantage les structures artistiques qui travaillent sur la nature en ville au réseau d'acteurs. >> Faire connaître les structures et actions existantes (trop peu connues a priori pour le moment).

Gestion des déchets

-

Compost/déchets verts : les agglomérations de Chambéry (Compost’Action ), de Lyon (Les Compostiers ) et le territoire du Trièves (38) (Trièves Compostage ) ont un réseau bien structuré autour de ces associations.

>> Rechercher des structures existantes dans les autres agglomérations. Faire connaître les projets existants

Risques naturels

7

Dans le domaine de l'eau, l'ONEMA a réalisé des retours d'expériences de restauration de cours d'eau qui s'intéressent à recréer un lien entre les riverains et le cours d'eau. Par ailleurs, des actions sur l’eau et la nature en ville sont coordonnées et encadrées par l'Association des Rivières Rhône-Alpes (ARRA) .

Les services écosystémiques constituent une entrée-clé pour mettre en avant le lien entre la gestion des risques et les autres bénéfices liés à la nature en ville.

>> Aider à créer un lien entre les métiers de la gestion des risques et ceux du cadre de vie ; concilier les visions.

Limitation et réduction des nuisances - Santé publique

- ONCFS

Il y a un manque de structures expertes dans le domaine de la conciliation Homme-Nature en ville pour les espèces indésirables.

>>Travailler à intégrer les acteurs de la qualité sanitaire des villes dans le réseau nature en ville.

Architecture / Bâtiment / Aménagement

8

Un réseau Écoquartier existe déjà à l'échelle régionale et permet de mettre en lien les différents acteurs et de partager les expériences. Réseau d'acteur centré autour des agences d'urbanisme et EPA , où la thématique nature en ville reste peut-être à développer davantage.

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Agriculture – lien avec le milieu rural

10 Alliance-PEC Rhône-Alpes ADAYG (en restructuration), La clé des champs, CORABIO.

Les lycées horticoles et agricoles développent plusieurs actions variées de nature en ville : artistiques, sur le compost ou les circuits courts.

>> Axer les actions autour de la sensibilisation du jeune public au lien entre la nature en ville et la production agricole.

Tourisme 11 Association des Directeurs des parcs et Jardins

>> Renforcer la base de données en recherchant des acteurs en lien avec ce thème.

Formation / Activités pédagogiques

- >> Développer ce secteur de la nature en ville, en recherchant les acteurs correspondants

Construction / bâtiment / aménagement

8 >> Aider à créer un lien avec le secteur privé.

ACTIVITÉS ÉCONO-MIQUES

Conception / gestion de la nature en ville

9

Bassin du lac du Bourget : CISALB; Rhône-Alpes : AERMC Plateformes d'informations : Plante&Cité ; EchosPaysage ARRA : organise des journées d'échanges sur la gestion différenciée

Le secteur privé devrait se développer dans ce domaine. Les communes ont besoin de soutien technique et financier pour connaître les actions possibles, et être aidées sur les investissements à réaliser. Les communes rurales sont les plus difficiles à mobiliser pour des projets dans ce domaine.

>> Développer des programmes d'actions qui permettent un partenariat entre les communes et les structures privées. Exemple : initiatives des régions Bourgogne et Ile de France (voir page 14) Espèces indésirables (fiche 9) : promouvoir le type d'action d'Annemasse par de la communication.

Amélioration de la connaissance ; Recherche et Développement

1 Structuration de la connaissance au niveau national : MNHN ; plateformes de sciences participatives et APNE.

Les sciences participatives sont actuellement en pleine croissance et peuvent être un outil facile à mettre en œuvre par n'importe quelle structure.

Sensibilisation / Éducation/ pédagogie / formation

-

Rôle-clé des APNE : elles jouent un rôle moteur dans le lancement d'initiatives. Elles apportent l'expertise et les compétences techniques et d'animation nécessaires.

Thématique transversale à la majorité des actions de NEV

Communication 11 Thématique transversale à la majorité des actions de NEV

CONNAIS-SANCES

Stratégie 12 CNVVF (Conseil National des Villes et Villages Fleuris) Natureparif

>> Diffuser la liste des concours et autres "reconnaissances" existantes - fiche 12.

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4 - ENSEIGNEMENTS ET PISTES POUR AGIR La nature en ville en Rhône-Alpes recoupe de nombreuses thématiques, autour desquelles s’organise un réseau d’acteurs qui mène des projets et actions divers à destination d’un public large. Les acteurs principaux sont les communes, les communautés de communes, les associations, les services de l’Etat et les établissements publics. Certains territoires apparaissent comme particulièrement moteurs dans la région : les agglomérations de Lyon et de Grenoble, et les départements du Rhône, de l’Isère et de la Haute-Savoie. Pour autant, les retours d’expériences montrent que c’est bien l’ensemble du territoire régional qui est à considérer, car, même au sein de territoires majoritairement ruraux, comme l’Ardèche, des actions originales et pertinentes enrichissent fortement le réseau nature en ville (voir fiche 5). Au vu du nombre d’actions et de structures identifiées pour cette étude, la région Rhône-Alpes apparaît comme une source importante d’initiatives diverses et pertinentes autour de la nature en ville, sur lesquelles il est possible de s’appuyer pour lancer davantage la dynamique du réseau et développer de nouvelles actions. Cependant, le réseau de la nature en ville en Rhône-Alpes gagnerait certainement à être plus lisible et reconnu entre les différentes thématiques existantes, et les structures et actions qui y sont rattachées. Ainsi, le lancement d’une dynamique régionale sur la nature en ville pourrait passer par la création d’une plateforme d’accès aux données sur les différents acteurs et actions existantes pour chaque thématique liée à la nature en ville. Le travail de développement devrait s’axer sur les territoires ayant un potentiel important détecté mais encore peu d’actions mises en œuvre : la Loire et l’Ain notamment, ainsi que sur les thématiques qui apparaissent comme moins structurées (voir tableau 2). Par ailleurs, un travail complémentaire sur la base de données serait souhaitable, afin de mieux identifier certains acteurs. Il serait notamment intéressant de contacter les catégories de structures qui ne sont pas apparues comme dynamiques (pas de réponses au questionnaire envoyé) pour mieux les connaître, et valider ou non leur pertinence dans ce réseau d’acteurs (par exemple, les CPIE et les Conseils Généraux). Ainsi, il serait possible d’ajouter certaines structures et de les re-situer dans des thématiques précises, ou à l’inverse, les retirer de la base de données lorsqu’elles apparaissent comme peu pertinentes pour le réseau d’acteurs nature en ville. Dans la mesure où le Plan national « Restaurer et valoriser la nature en ville » n’a pas de suite connu à ce jour, la création d’un réseau d’acteurs Nature en ville souffre d’un manque d’objectifs et d’animation. La capitalisation et la diffusion d’informations peuvent cependant déjà s’organiser à partir des réseaux existants (Écoquartiers, chargés de mission ANRU, MJC, Associations régionale et départementales des maires, paysagistes conseils…) et s’appuyer sur les DDT comme intermédiaires avec l’échelon local.

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ANNEXES

Annexe 1 : Glossaire Biodiversité : la biodiversité est la variété du vivant à différentes échelles : diversité génétique, spécifique et des écosystèmes. Espèce envahissante/invasive : espèce faunistique et floristique exotique qui devient un agent de perturbation nuisible à la biodiversité autochtone des écosystèmes naturels, parmi lesquels elle s’est établie par introduction volontaire ou non. Elle s’établit et se répand rapidement, car à court et moyen terme elle n’est régulée par aucun prédateur ni aucune maladie. Espèce indigène : espèce naturellement originaire du milieu ou de la région qu’elle habite. Elle croît et vit naturellement dans un lieu sans y avoir été importée. Espèce indésirable : espèce pouvant causer des nuisances aux biens et à la qualité de vie des hommes, tout comme à la qualité et à la fonctionnalité des écosystèmes. Les espèces envahissantes sont également considérées comme des espèces indésirables par la dégradation des écosystèmes qu’elles provoquent et le risque sanitaire représenté par des agents infectieux, des parasites et des substances allergènes naturelles liés à ces espèces. Gestion différenciée : Elle vise à concilier un entretien environnemental des espaces verts, des moyens humains et du matériel disponible avec un cadre de vie de qualité. La gestion différenciée consiste à pratiquer un entretien adapté des espaces verts selon leurs caractéristiques et leurs usages (définition du CAUE de Vendée)75. Îlot de chaleur urbain (ICU) : Un ICU est un secteur urbanisé où les températures de l’air et des surfaces sont supérieures à celles de la périphérie rurale76. C’est le résultat de la totalité des changements microclimatiques apportés par les modifications humaines sur une zone urbaine77. Milieu urbain : Le milieu urbain est constitué d’unités urbaines, qui sont définies par « une ou des communes présentant une zone de bâti continu qui compte au moins 2000 habitants » (définition INSEE). Nature : La nature rassemble les éléments du vivant ; elle est composé de « l’air, l’eau, les sols, et le tissu vivant constitué de bactéries, faune, flore, milieux naturels et semi-naturels, agricoles et forestiers, squares, jardins, parcs urbains, toitures et murs végétalisés, etc. »78.

75http://intranet.crdp-nantes.fr/InfoIntra/upload/85/00002444_2009-02-01-gestion-differenciee.pdf 76 USEPA - United States Environmental Protection Agency, The urban climate. Heat Island Site, Washington, 2005. www.epa.gov/heatisld/index.html 77 Landsberg HE, The urban climate, New York Academic Press, 1981. 78 Définition issue du plan restaurer et valoriser la nature en ville, 2010.

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Phytoremédiation : Utilisation d’éléments végétaux pour purifier les eaux usées domestiques, les sols pollués par des matières toxiques et l’air chargé en métaux lourds ou allergènes. Services écosystémiques : services que rendent la nature à l’homme. Les services écosystémiques ont été définis par le MEA (Millenium Ecosystem Assessment) et sont composés de services de régulation (régulation du climat, des crues, etc.), d’approvisionnement (en eau potable, en nourriture, en bois, etc.) et de services culturels (éducation, loisirs, esthétique de la nature, etc.) Trame verte et bleue : réseau écologique visant à reconnecter les populations animales et végétales, y compris les espèces ordinaires, tout en permettant leur redistribution dans un contexte de changements climatiques. Ville : la ville « englobe le territoire urbain et périurbain dans son ensemble ; elle ne se limite donc pas aux continuités bâties ni aux frontières communales afin de considérer ensembles tous les espaces dont le fonctionnement est solidaire de celui des pôles urbains »79.

79Plan national restaurer et valoriser la nature en ville, 2010. http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plan_nature_ville_durable2_cle114816.pdf

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Annexe 2 : Références bibliographiques NB : La base de données constituée recense 137 documents bibliographiques divers (article, rapport, présentation, ouvrage, etc.) stockés dans un dossier remis séparément du rapport. Chaque document indiqué dans la base de données est numéroté, et l’on retrouve ce numéro de référence au début du nom du fichier correspondant. De plus, les documents recensés sont mis en lien avec les actions concernées dans la base de données. AUDIAR - Agence d’Urbanisme et de Développement Intercommunal de l’Agglomération Rennaise, De la nature en ville à la ville-nature, 2008. BAUER A., Sciences participatives et biodiversité, les livrets de l’Ifrée n°2, IFREE 2010. BERDOU J. ET AL., Grand Lyon : Capitale verte de l’Europe ? Atouts, handicap et ambitions – Synthèse du diagnostic comparatif ; Institut d’Urbanisme de Lyon et Agence d’Urbanisme de Lyon, Juin 2011. http://www.urbalyon.org/AffichePDF/3041 BOUTEFEU E., Végétaliser les villes pour atténuer les îlots de chaleur urbains, CERTU, 2007. http://www.certu.fr/fr/_Ville_et_environnement-n29/Nature_en_ville-n140/Vegetaliser_les_villes_pour_attenuer_les_ilots_de_chaleur_urbains-a752-s_article_theme.html BOUTEFEU E., Gestion différenciée : l’exemple du jardin de l’ENS, Techni-Cités n°148, avril 2008, pp.36-37. BOUTEFEU, E., La nature en ville : rôle du végétal vis-à-vis de la qualité de la vie, la biodiversité, le microclimat et les ambiances urbaines, CERTU, 2011. BOUTEFEU E., La demande sociale de nature en ville: enquête auprès des habitants de l'agglomération lyonnaise, CERTU, 2011. CERTU, Composer avec la nature en ville, CERTU, 2009. CLAP F. & MORAL V., Biodiversité & Collectivités : Panorama de l’implication des collectivités territoriales pour la préservation de la biodiversité en France métropolitaine. Comité français de l’UICN, Paris, 2010. CLERGEAU P., écologie du paysage urbain et rôle des jardins publics et privés, présentation au MNHN, 2010. Données issues des résultats du programme de recherche ECORURB (écologie du rural vers l’urbain) 2003 – 2012. http://www.ecologie-humaine.eu/DOCUMENTS/SEH2010_pdf/Clergeau_SEH2010.pdf CHAMPIAT C., Identifier les îlots de chaleur urbains pour réduire l’impact sanitaire des vagues de chaleur, IN : Environnement, Risques & Santé, Vol. 8, n° 5, septembre-octobre 2009. DECELLE S., PANASSIER C. & PINCHART A., La nature dans la ville, synthèse Millénaire, 2007. GALLETY J.C., L’Hygiénisme (L') aux sources de la pensée urbanistique moderne, In : villes, santé et développement durable, Paris, La Documentation française, 2007.

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HARMONIE URBAINE : Voir le documentaire interactif réalisé par l’association « NatureParif », en janvier 2012 : www.harmonieurbaine.fr LA RECHERCHE, Quelle biodiversité dans les villes ? n° 422, sept. 2008. LES ECO MAIRES, Noé Conservation, Guide de la biodiversité à l’usage des maires, Noé Conservation / Fotolia, 2010. Plan national « Restaurer et valoriser la nature en ville », 2010. http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plan_nature_ville_durable2_cle114816.pdf REYGROBELLET B., Rapport présenté au Conseil Economique et Social, La nature dans la ville - biodiversité et urbanisme, 2007.

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Annexe 3 : Liste des abréviations utilisées CERTU Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions

CPIE Centre permanent d’initiatives pour l’environnement

DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles

ICU Ilot de chaleur urbain

MEA Millenium Ecosystem Assessment

NEV Nature en ville

PLU Plan local d’urbanisme

RNSA Réseau national de surveillance aérobiologique

SCOT Schéma de cohérence territoriale

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Natu

re en ville en

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SCONIT Consultan

ts – Parco

urir - Ju

illet 2012

65/75

Annexe 4

: Liste

des se

rvice

s éco

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ues p

ar ty

pe

Esthétique/artistique

Patrimonial

Récréatif

Scientifique/éducatif

Biodiversité et écosystème : maintien réciproque

Régulation climatique

Contribution de la pollinisation à la production de ressources alimentaires

Purification et maintien de la qualité de l'air

Maintien de la qualité des sols

Chasse

Communautés humaines spécifiques*

Transport fluvial et maritime

Régulation du climat local

Développement des savoirs éducatifs

Thermalisme et thalassothérapieFourniture d'eau à usage industriel

Stockage de l'eau douce,

recharge des nappes

souterraines

Tourisme et loisirs de nature (tourisme lié aux eaux douces, à la mer, aux

écosystèmes terrestres)

Sports de nature (sports d'eau douce, sports liés à la mer, sports terrestres et

aériens)

Réservoir du vivant

Régulation du climat global

Supports de recherche

Régulation du cycle des

éléments chimiques

Régulation des espèces Pêche de loisir (en mer et en eau douce)

Source et support d'inspiration artistique

Utilisation d'eau pour la production d'énergie

Extraction et exploitation de produits minéraux (granulats, sel...)

Production d'eau embouteillée (minérale et de source)

Fourniture d'eau à usage domestique

Fibres et autres matériaux

Recyclage des débris organiques

Régulation des espèces nuisibles et envahissantesRécolte de bois

Fourniture d'eau à usage agricole

Régulation des parasites et agents pathogènes

Cadre de vie / aménités

Atténuation de l'effet des sécheresses

Aquaculture

Qualité de l'environnement olfactif

Pêche professionnelle (pêche maritime, cueillette littorale et pêche dulçaquicole)

Prévention des désordres géomorphologiques (érosions des berges, manques de matériaux à certains endroit)

Qualité de l'environnement sonore

Crues et prévention des inondations

Paysage (au sens esthétique)

TROIS REGISTRES DE 43 SERVICES ECOSYSTEMIQUES (MEA FRANCE)

15 services d'approvisionnement (production de biens)

15 services de régulation (production de services)

13 services à caractère social (production de services)

Support de cultures alimentaires

Support de cultures énergétiques*

*Services écosystémiques non inclus dans le premier travail d'élaboration de fiches de caractérisation et de quantification des services.

Purification et traitement des déchets (autoépuration de l'eau)

Valeur de la biodiversité et patrimoine (sites protégés, espèces protégées et

emblématiques)

Régulation du cycle de l'eau

Régulation des sols

Régulation de l'érosion et des coulées de boues

Limitation des avalanchesCueillette terrestre (végétale)

43 services rendus par les écosystèmes en France Source : CREDOC, ASCONIT Consultants, Biotope, 2009

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Annexe 5 : Liste des acteurs contactés Agence de l'eau Loire-Bretagne - délégation Centre - Loire Agence de l'eau RMC - délégation Rhône-Alpes Agence d'urbanisme de la région grenobloise Agence d'urbanisme de la région stéphanoise Agence d'urbanisme pour le développement de l'agglomération lyonnaise Alliance Paysans Ecologistes Consom'acteurs Rhône-Alpes - réseau des AMAP Arthropologia Association des parcs et jardins de Rhône-Alpes Association pour le Développement de l'Agriculture dans l'Y Grenoblois Association Rivières Rhône-Alpes Association santé-environnement Rhône-Alpes Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions Centre d'études techniques de l'Equipement Lyon Centre d'observation de la nature de l'Ile du Beurre Centre Ornithologique Rhône-Alpes Ain Centre Ornithologique Rhône-Alpes Faune sauvage Centre Ornithologique Rhône-Alpes -Savoie Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement Bugey Genevois Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement des Monts du Pilat Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement des pays de Savoie Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement du Vercors Comité pour la protection des Sites du Lyonnais/Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature – Rhône Communauté d'Agglomération Chambéry métropole Communauté d'Agglomération d'Annecy Communauté d'agglomération d'Annemasse, les Voirons Communauté d'Agglomération de Bourg-en-Bresse Communauté d'agglomération de Villefranche Communauté d'Agglomération du Lac du Bourget Communauté d'Agglomération du Pays Viennois Communauté d'Agglomération du pays voironnais Communauté d'Agglomération Grenoble Alpes Métropole Communauté d'Agglomération le Grand Roanne Communauté d'Agglomération Loire Forez Communauté d'Agglomération Porte de l'Isère Communauté d'agglomération Saint-Etienne Métropole Communauté d'Agglomération Valence-agglo Sud-Rhône Communauté urbaine de Lyon Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de Haute-Savoie Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de la Drôme Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de l'Ain Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de l'Ardèche Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de l'Isère Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de Savoie Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement du Rhône Conseil Général de la Drôme Conseil Général de la Haute-Savoie Conseil Général de la Loire Conseil Général de la Savoie Conseil Général de l'Ain Conseil Général de l'Ardèche Conseil Général de l'Isère Conseil Général du Rhône

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Conseil Régional de Rhône-Alpes Conservatoire Botanique National Alpin Conservatoire botanique national du massif central - antenne Rhône-Alpes Conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie Conservatoire des espaces naturels de l'Isère Conservatoire du patrimoine naturel de la Savoie Conservatoire Rhône-Alpes des espaces naturels Direction Départementale des Territoires de la Drôme Direction Départementale des Territoires de la Haute-Savoie Direction Départementale des Territoires de la Loire Direction Départementale des Territoires de la Savoie Direction Départementale des territoires de l'Ain Direction Départementale des Territoires de l'Ardèche Direction Départementale des Territoires de l'Isère Direction Départementale des Territoires du Rhône Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt Rhône-Alpes Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Rhône-Alpes Direction Régionale des Affaires Culturelles Établissement Public d'Aménagement de Saint-Etienne Établissement public foncier de l'ouest Rhône-Alpes Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature - Ain Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature - Ardèche Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature - Drôme Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature - Haute-Savoie Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature - Isère Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature - Loire Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature - Savoie Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature Grand Parc Miribel Jonage Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement Grenoble Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement Lyon Institut National de Recherche Agronomique PACA - Programme de recherche abeilles et environnement Jardin botanique de la Jaÿsinia Jardin Botanique de Lyon Jardin botanique de Nyons Jardin botanique de Saint-Chamond Jardin des plantes de Grenoble Jardin zoologique de Lyon Le jardin dans tous ses états - réseau des jardins partagés en Rhône-Alpes - Le passe jardin Ligue pour la Protection des Oiseaux Ardèche Ligue pour la Protection des Oiseaux de l’Isère Ligue pour la Protection des Oiseaux Délégation Drôme Ligue pour la Protection des Oiseaux Délégation Haute-Savoie Ligue pour la Protection des Oiseaux Loire Ligue pour la Protection des Oiseaux Rhône Maison de la nature et de l'environnement de l'Isère Maison rhodanienne de l'environnement Naturama Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage - Délégation régionale Alpes-Méditerranée-Corse Office National des Forêts Parc de Gerland Parc de Parilly

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Parc Naturel Régional de la Chartreuse Parc Naturel Régional des Baronnies Parc Naturel Régional des Monts d'Ardèche Parc Naturel Régional du Haut-Jura Parc Naturel Régional du Massif des Bauges Parc Naturel Régional du Pilat Parc Naturel Régional du Vercors Plante et Cité - ingénierie de la nature en ville Réseau Graine Rhône-Alpes Rhônalpénergie-Environnement Robins de Villes Schéma de Cohérence Territoriale Beaujolais Schéma de Cohérence Territoriale Bourg Bresse Revermont Schéma de Cohérence Territoriale de Boucle du Rhône en Dauphiné Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté de communes Arve et Salève Schéma de Cohérence Territoriale de la Région Urbaine de Grenoble Schéma de Cohérence Territoriale de l'Agglomération Lyonnaise Schéma de Cohérence Territoriale de l'Albanais Schéma de Cohérence Territoriale de l'Avant Pays Savoyard Schéma de Cohérence Territoriale des 4 rivières Schéma de Cohérence Territoriale des Dombes Schéma de Cohérence Territoriale du Bassin Annécien Schéma de Cohérence Territoriale du Bassin Bellegardien Schéma de Cohérence Territoriale du Bassin d'Annonay Schéma de Cohérence Territoriale du Bassin de vie du Sornin Schéma de Cohérence Territoriale du Chablais Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Gex Schéma de Cohérence Territoriale du Pays du Haut Bugey Schéma de Cohérence Territoriale du Pays Rochois Schéma de Cohérence Territoriale du Roannais Schéma de Cohérence Territoriale Faucigny Glières Schéma de Cohérence Territoriale Fier Aravis Schéma de Cohérence Territoriale Métropole Savoie Schéma de Cohérence Territoriale Nord Isère Schéma de Cohérence Territoriale Ouest Lyonnais Schéma de Cohérence Territoriale Région d'Annemasse Schéma de Cohérence Territoriale Rives du Rhône Schéma de Cohérence Territoriale Rovaltain Drôme Ardèche Schéma de Cohérence Territoriale Sud Loire Schéma de Cohérence Territoriale Tarentaise Vanoise Schéma de Cohérence Territoriale Val de Saône Dombes Schéma Directeur CC du Genevois Schéma Directeur du BUCOPA Schéma Directeur du Trièves SCoT Arlysère Société d'Aménagement foncier et d'Établissement Rural de Rhône-Alpes Société linnéenne de Lyon Terres en ville Union Régionale des CAUE Rhône-Alpes Union Régionale des CPIE Rhône-Alpes Université de Lyon - service science et société

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Nature en ville en Rhône-Alpes

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Annexe 6 : Axes et engagements du plan « Restaurer et valoriser la nature en ville », 9 novembre 2010.

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Annexe 7 : Présentation et contexte du plan « Restaurer et valoriser la nature en ville »et du concept de Nature en Ville Informations complémentaires et publications sur (http://www.developpement-durable.gouv.fr/Plan-nature-en-ville.html) Dans le cadre de la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, le ministère de l'Écologie conduit le plan « ville durable ». Présenté en Conseil des ministres le 22 octobre 2008, le Plan Ville Durable vise à favoriser l’émergence d’une nouvelle façon de concevoir, construire et gérer la ville. Le lancement du concours EcoQuartiers, le projet des EcoCités, l’appel à projets transports collectifs sont les trois premières initiatives de ce plan.

Le plan « Restaurer et valoriser la nature en ville » constitue le 4ème volet du Plan Ville Durable.

A la suite d’une conférence de lancement le 29 juin 2009, 4 ateliers de travail ont été mis en place, couvrant les différents thèmes de nature en ville.

> L’atelier n°1 : « Fonctions écologiques de la nature en ville et qualité de vie ».

> L’atelier n°2 : « Eau, nature et ville ».

> L’atelier n°3 : « Formes de villes, échelles de territoires, trame verte et bleue ».

> L’atelier n°4 : « Economie de la nature en ville ».

Les 200 personnes activement impliquées directement ou indirectement dans le travail des ateliers ont collectivement formulé 200 propositions d’actions consignées dans les quatre rapports d’ateliers. Ces éléments ont fait l’objet d’une restitution nationale le 5 février 2010. Ils sont à la base de la rédaction du plan « Restaurer et valoriser la nature en ville ».

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Dans le cadre de nature en ville, la nature est entendue comme une composante de la ville, et non au sens strict du terme : « tout ce qui n’est pas la ville ». La nature en ville présente cependant certaines réserves : sociales (acception de la nature en ville), scientifiques (pas d’objectif de réintégrer de la nature sauvage en ville), techniques (maîtrise des moyens de conception ou de gestion) et économiques (coûts des investissements et de la gestion).

La nature en ville est un concept multiforme, qui donne lieu à des initiatives diverses, à différentes échelles, pouvant être classées dans des thématiques variées (cf. annexe 3). Les actions liées à la nature en ville contribuent ainsi au maintien de la biodiversité, à l’amélioration du cadre de vie, au développement des activités économiques, à l’approfondissement des connaissances, etc. Elles peuvent se mettre en œuvre par la mise en place de pots de fleur dans un jardin ou terrasse privée jusqu’à des actions publiques régionales, en passant par le bâtiment, la rue, le quartier, la commune… La nature en ville émerge aussi d’un besoin de nature pour tous. Elle prend sens par un réseau d’acteurs pluridisciplinaires qui l’habite et la construit, la gère et l’organise, entre autres, par des démarches participatives et collectives.

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Annexe 8 : Grille de questions transmise aux acteurs identifiés – juillet/Août 2011.

RECUEIL D’EXPÉRIENCES ET D’ACTIONS NATURE EN VILLE

QUESTIONNAIRE

Vous pouvez nous faire parvenir vos informations par mail à [email protected], en répondant si possible aux questions suivantes : (Questions à copier et coller dans votre mail de réponse)

Description des expériences / actions :

Quel est l’intitulé de l’expérience ou de l’action : …………………………………………………………………

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Comment peut-on la décrire succinctement ? : ……………………………………………………………………

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A quelle thématique peut-on la rattacher ? (cf. annexe 3) : ………………………………………………

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Quelle est la structure porteuse / maître d’ouvrage ? : ………………………………………………………

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Description des structures porteuses / maîtres d’ouvrage :

Quel est le nom complet de la structure ? son acronyme ? :………………………………………………

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Quelle est son adresse postale ? : ………………………………………………………………………………………

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Quel service suit l’expérience / action ? : ………………………………………………………………………………

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Quel interlocuteur peut-on contacter pour avoir plus d’informations à ce sujet ? (préciser ses nom, prénom, structure, service, email, téléphone…) : …………………………………………………

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Vous ne connaissez ni acteurs, ni expériences, mais vous souhaitez faire partie d’un réseau « nature en ville Rhône-Alpes » ? Quelles sont les coordonnées complètes de votre structure ? : ………………………………

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Quelle est le nom et les coordonnées complètes de la personne qui sera référente pour nature en ville au sein de votre structure ? ……………………………………………………

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En fonction des informations que vous nous transmettrez, nous reprendrons contact avec vous pour approfondir ces données. Une sélection d’une douzaine d’expériences sera détaillée dans des fiches destinées à être diffusées largement. Si nécessaire, merci de nous réorienter vers la personne compétente au sein de vote structure. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez des informations complémentaires sur notre étude.

Laure BELMONT, Maud GRARD, Lucie GIRARD, Département Biodiversité et gestion des milieux, ASCONIT Consultants 04 72 82 35 58 [email protected]

Une prestation réalisée par le groupement ASCONIT Consultants, Parc Scientifique Tony Garnier 6-8, Espace Henri Vallée 69366 LYON Cedex 07

PARCOURIR les Territoires, 28 avenue Léon Blum,

31500 Toulouse,

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Annexe 9 : Liste des personnes-ressource rencontrées dans le cadre de l’étude

- Y. BELMONT, DRAC

- E. BOUTEFEU, CERTU

- M. DELABARRE ET V. HARTMANN, Grand Lyon

- C. DARPHEUIL, Naturama*

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Annexe 10 : Présentation de la base de données Cette base contient, au 25/01/2012 :

- 308 structures - 212 contacts - 240 actions - 137 références bibliographiques

Extrait de la visionneuse de la base de données (développée sous MS Access) : accès aux formulaires des structures, contacts, actions, bibliographie. � Le bouton « Aperçu de la fiche

Action » permet de visualiser pour chaque action toutes les données rentrées

� L’accès au formulaire permet à la fois de visualiser les différentes données rentrées dans chaque catégorie et de les modifier.

Extrait de la base de données – Formulaire Structures. Ce formulaire permet d’accéder aux données sur les structures et les contacts associés, et de modifier les données.

Chaque structure est rattachée à un ou plusieurs thèmes.

Données sur la structure : catégorie, adresse, contact mail, etc.

Les contacts des personnes référentes dans la structure sont indiqués ici.

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Extrait de la base de données – Formulaire Action. Chaque action est décrite, rattachée à un milieu, à un ou plusieurs thèmes de la nature en ville, rattaché à une structure (correspondant au maître d’œuvre de l’action), et localisée. NB : le territoire d’attache d’une action (département ou région) est indiqué au début du nom de l’action : Exemple : 38_jardinspartagés indique une action dans l’Isère. Chaque action est par ailleurs recensée avec une adresse précise (si disponible).