FESTIVAL REYNALDO HAHN, DALLA BELLE ÉPOQUE AGLI …...Debussy, Poulenc. On les connaît d’autant...

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FESTIVAL REYNALDO HAHN, DALLA BELLE ÉPOQUE AGLI “ANNI RUGGENTI” 21 SETTEMBRE – 26 OTTOBRE 2019 Se i miei versi avessero le ali Tassis Christoyannis, baritono Jeff Cohen, pianoforte Palazzetto Bru Zane domenica 22 settembre, ore 17

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  • FESTIVAL REYNALDO HAHN, DALLA BELLE ÉPOQUE AGLI “ANNI RUGGENTI”21 SETTEMBRE – 26 OTTOBRE 2019

    Se i miei versi avessero le ali

    Tassis Christoyannis, baritonoJeff Cohen, pianoforte

    Palazzetto Bru Zanedomenica 22 settembre, ore 17

  • Contributi musicologiciPalazzetto Bru Zane

    TraduzioniArianna Ghilardotti (contenuti della stagione), Paolo Vettore

    Media partner

    Il Palazzetto Bru Zane ringrazia Colle Anese, produttore di prosecco, sponsor dei brindisi della stagione 2019/2020.Le Palazzetto Bru Zane remercie Colle Anese, producteur de prosecco, sponsor des cocktails de la saison 2019/2020.colleanese.it

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    Per introdurre questa undicesima stagione veneziana, un festival dedicato in autunno a Reynaldo Hahn illustra i generi musicali francesi in voga dalla fine del XIX secolo fino agli anni ruggenti. Reynaldo Hahn è un soggetto di studio perfetto per il Palazzetto Bru Zane. Benché il suo nome non sia mai scomparso dai manuali di storia della musica, benché sia l’autore di partiture celeberrime come Ciboulette, L’Heure exquise e Si mes vers avaient des ailes, benché fosse amico di personalità della fama di Proust e di Arletty, tuttavia fu sottoposto a un ostracismo tenace. La sua colpa era avere allietato i salotti parigini della Belle Époque con le sue mélodies seducenti (la cui varietà e profondità non vengono peraltro apprezzate nella giusta misura), come se non avesse composto altro che quelle. L’artista affascina quale “traghettatore del secolo”, al pari di Fauré o Messager, e trasforma i fondamenti del romanticismo ereditato da Gounod in una modernità influenzata dal contatto con la commedia musicale. Dire che nel suo catalogo si trova di tutto non è un’esagerazione: Hahn si distingue nel balletto, nell’operetta, nel concerto, nella mélodie, nell’opera, nella musica da camera e nella musica per pianoforte.

    Presentazione del festival Un mot sur le festival

    Pour introduire cette onzième saison à Venise, un festival d’automne consacré à Reynaldo Hahn permet de côtoyer les genres musicaux en vogue du dernier XIXe siècle jusqu’aux Années folles. Reynaldo Hahn est un parfait sujet d’étude pour le Palazzetto Bru Zane. Si son nom n’a jamais disparu des histoires de la musique, s’il est l’auteur de quelques partitions célébrissimes comme Ciboulette, L’Heure exquise et Si mes vers avaient des ailes, s’il fut l’ami de personnalités aussi connues que Proust et Arletty, il n’en demeure pas moins frappé d’un ostracisme tenace. La raison ? Avoir diverti les salons parisiens de la Belle Époque avec ses mélodies séduisantes auxquelles on le réduit encore, et dont on n’apprécie pas à leur juste mesure la variété et la profondeur. L’artiste captive en tant que « passeur de siècle », à l’image de Fauré ou Messager, et transforme les fondements du romantisme hérités de Gounod en une modernité influencée par le contact avec la comédie musicale. Dire qu’on trouve de tout dans le catalogue du musicien n’est pas exagéré. Il se fait remarquer aussi bien dans le ballet, l’opérette, le concerto, la mélodie, l’opéra, la musique de chambre ou la musique de piano.

  • Reynaldo Hahn

    Chansons grises1. Chanson d’automne

    2. L’Allée est sans fin3. L’Heure exquise

    Premier Recueil4. Paysage

    5. Trois Jours de vendange

    Études latines6. Néère

    7. Tyndaris

    Rondels8. Quand je fus pris au pavillon

    9. Les Étoiles10. L’Automne

    Les Feuilles blessées11. Encor sur le pavé sonne mon pas nocturne

    12. Quand je viendrai m’asseoir13. Donc, vous allez fleurir encor

  • Durata del concerto / Durée du concert : 1h ca. / 1h environ

    Second Recueil14. Quand la nuit n’est pas étoilée

    15. Les Fontaines16. À Chloris

    Five Little Songs17. The Swing

    18. Windy Night19. The Stars

    Troisième Volume20. Aimons-nous !

    21. Dans l’été

    Neuf Mélodies retrouvées22. La Vie est belle

    23. Sous l’oranger (Tango habanera)

    Venezia24. La barcheta25. Che pecà !

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    Fu nei salotti aristocratici parigini che Reynaldo Hahn si affermò sia come compositore sia come interprete delle proprie mélodies. Marcel Proust lo descrive così: «La testa leggermente rovesciata all’indietro, la bocca malinconica, un po’ sdegnosa, da cui fluiva, ritmata, la voce più bella, più triste e più calda che sia mai esistita»; Jean Cocteau, per parte sua, nota che «cantava con la sigaretta a un angolo della bocca, emettendo la sua deliziosa voce dall’altro, l’occhio rivolto al cielo». A seguito della prima incisione integrale delle mélodies di Hahn, Tassis Christoyannis e Jeff Cohen ci propongono alcune di queste gemme, dandoci l’illusione di riascoltare la sua voce, tanto amata nella Belle Époque.

    Le salon aristocratique parisien a été le lieu d’éclosion de Reynaldo Hahn, à la fois comme compositeur, mais aussi comme interprète de ses propres mélodies. Marcel Proust le décrit ainsi : « La tête légèrement renversée en arrière, la bouche mélancolique, un peu dédaigneuse, laissant s’échapper le flot rythmé de la voix la plus belle, la plus triste et la plus chaude qui fut jamais » ; Jean Cocteau, pour sa part, note qu’il « chantait, la cigarette d’un côté de la bouche, sa voix exquise de l’autre, l’œil au ciel ». À l’issue de l’enregistrement de la première intégrale des mélodies de Hahn, Tassis Christoyannis et Jeff Cohen nous proposent de découvrir certains de ces bijoux et d’entendre à travers eux cette voix adulée de la Belle Époque.

    Se i miei versi avessero le aliSi mes vers avaient des ailes

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    Conoscere ciò che si indovina • Connaître ce que l’on devine par Alexandre Dratwicki, Palazzetto Bru Zane

    Au firmament du répertoire de la mélodie française rayonnent des astres nommés Chausson, Duparc, Fauré, Debussy, Poulenc. On les connaît d’autant mieux que leurs partitions ont été maintes fois enregistrées par tous les types de voix et dans diverses versions (notamment avec orchestre). À l’opposé de cette galaxie, des milliers d’œuvres – dont on alignerait vainement les noms de leurs auteurs – dorment dans un profond sommeil, que le Palazzetto Bru Zane perturbe de temps à autre avec bienveillance. Entre ces deux mondes, une figure attachante a su se frayer un chemin sur les sentiers de la postérité, modeste mais incontestable : Reynaldo Hahn (1874-1947). Personnage emblématique de la Belle Époque, trait d’union entre le romantisme et les Années folles, il fut l’ami intime de Marcel Proust et l’auteur de quelques mélodies au succès jamais démenti : « Si mes vers avaient des ailes », « L’Heure exquise », « D’une prison », « À Chloris ». Pour réparer certaines injustices, on devrait détailler longuement la variété du catalogue de l’artiste, car qui se souvient de l’opéra La Carmélite, du Concerto pour piano, de l’oratorio Prométhée triomphant, du ballet Le Dieu bleu ou de l’opérette Le Temps d’aimer ? Mais on se contentera de signaler un constat plus troublant peut-être : comment se fait-il que près des trois quarts de l’œuvre pour voix et piano de Hahn n’aient quasiment jamais été enregistrés (ou de manière si confidentielle que cette réalité vaut oubli) alors que tous les mélodistes lui reconnaissent un talent indiscutable dans ce domaine ? C’est

    Nel firmamento del repertorio della mélodie risplendono astri chiamati Chausson, Duparc, Fauré, Debussy, Poulenc. Li si conosce tanto meglio in quanto le loro partiture sono state registrate più volte con ogni genere di voci e in versioni diverse (in particolare con orchestra). All’estremo opposto di questa galassia, migliaia di altri lavori – di cui si stenterebbe a catalogare tutti gli autori – dormono sonni profondi, che di quando in quando il Palazzetto Bru Zane benevolmente disturba. Tra questi due mondi, una figura accattivante ha saputo aprirsi una via lungo i sentieri della posterità, una via modesta ma indiscutibile: Reynaldo Hahn (1874-1947). Personaggio emblematico della Belle Époque, trait d’union tra il romanticismo e gli anni ruggenti, fu intimo amico di Marcel Proust e autore di alcune mélodies il cui successo non è mai venuto meno: Si mes vers avaient des ailes, L’Heure exquise, D’une prison, À Chloris. Per rimediare a certe ingiustizie, bisognerebbe soffermarsi a lungo sulla varietà del catalogo di questo artista: infatti, chi si ricorda più dell’opera lirica La Carmélite, del Concerto per pianoforte, dell’oratorio Prométhée triomphant, del balletto Le Dieu bleu o dell’operetta Le Temps d’aimer? Ma ci accontenteremo di segnalare un dato forse più sconcertante: come è possibile che quasi tre quarti dei lavori di Hahn per voce e pianoforte non siano stati quasi mai incisi su disco (se non con diffusione così limitata da non avere valore di memoria), benché tutti gli specialisti di mélodies gli riconoscano un talento indiscutibile in questo campo? È da questa semplice constatazione che è

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    d’un constat aussi simple qu’est parti le projet de redécouvrir, de graver l’intégrale des mélodies pour voix seule, et de vous en proposer ce soir une sélection, avec la complicité du baryton Tassis Christoyannis et de son fidèle acolyte, le pianiste Jeff Cohen.

    La mélodie occupe une place de choix dans l’œuvre de Reynaldo Hahn, tout d’abord par sa permanence et sa régularité dans le processus de construction de son catalogue. Elle est également le plus grand révélateur des facettes stylistiques du compositeur. La plus évidente est celle d’un goût assumé pour le romantisme hérité de Massenet : « Paysage », « Aimons-nous ! » – par exemple – étalent leur noble mélodie sur un tapis harmonique aux glissements délicats. Un piano aux sonorités capiteuses, une vocalité sensuelle qui lorgne parfois vers l’opéra ne doivent pourtant pas restreindre la manière de l’auteur à cette seule couleur « académique ». Un penchant pour le néo-classicisme et l’historicisme apporte une touche personnelle au pastel de son style. Lui qui séjourna longuement à Versailles, qui poussa si loin le pastiche « lullyste » dans son opéra La Carmélite (au point d’y intégrer un clavecin), se révèle grand promoteur de la musique ancienne « recontextualisée ». La partition mélancolique d’« À Chloris », certains des Rondels et surtout le cycle entier des Études latines dépassent la simple référence pour se réapproprier l’esprit (et non la lettre) de Bach et Couperin. Et le symbolisme n’est pas tout à fait absent du

    nato il progetto di riscoprire e registrare l’integrale delle sue mélodies per voce sola e di proporvene una selezione, con la collaborazione del baritono Tassis Christoyannis e del suo fedele pianista accompagnatore, Jeff Cohen.

    La mélodie occupa un posto privilegiato nell’opera di Reynaldo Hahn, innanzitutto per la continuità e la regolarità della sua presenza nel processo di formazione del suo catalogo; ed è anche la migliore dimostrazione delle sfumature stilistiche di cui è capace il compositore. Tra queste, la più palese è il gusto per il romanticismo ereditato da Massenet: Paysage e Aimons-nous!, per esempio, sviluppano le loro nobili melodie lungo un tappeto armonico che si svolge delicatamente. Un pianoforte dalle sonorità inebrianti e una vocalità sensuale che guarda talora all’opera lirica non devono tuttavia far credere che la maniera dell’autore si limiti a questo colorito “accademico”. Una propensione per il neoclassicismo e per lo storicismo conferisce un tocco personale al suo stile. Questo musicista, che soggiornò a lungo a Versailles e nell’opera La Carmélite spinse così in là il pastiche alla Lully da inserirvi un clavicembalo, si rivela un grande promotore della musica antica “ricontestualizzata”. La malinconia di À Chloris, alcuni dei Rondels e soprattutto l’intero ciclo delle Études latines vanno oltre la semplice citazione di Bach o di Couperin, per riappropriarsi del loro spirito (e non della lettera). Quanto al simbolismo, non è del tutto assente

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    catalogue de ses mélodies : en particulier, le cycle entier des Feuilles blessées renouvelle le langage de l’auteur.

    L’ouverture à des mondes sonores éloignés n’est pas que temporelle (antique ou néoclassique), mais aussi géographique. Le cycle Venezia doit son existence aux invitations réitérées de la Princesse de Polignac dans la cité lagunaire. Hahn y pousse la couleur locale jusqu’à choisir des textes en vieux vénitien dont il détaille les particularités de prononciation en introduction du volume. Plus actuel est le regard porté sur la musique anglaise, que Hahn honore notamment d’un cycle de cinq Little Songs. Comme Gounod avant lui ou Messager à la même époque, le compositeur modifie sensiblement ses habitudes prosodiques et la couleur de ses harmonies pour se rapprocher d’un style anglais assez facile à percevoir sur le plan auditif. Parfois, aussi, le lien avec la comédie musicale se devine presque, notamment dans la modernité des accents de « Sous l’oranger » (« Tango-habanera »).

    Pour finir cette introduction, laissons Reynaldo Hahn lui-même expliquer sa vision idéale de l’art du chant. C’est celui dont Tassis Christoyannis paraît connaître tous les mystères.

    « Le secret du chant est difficile à définir ; il associe étroitement l’élément parlé et l’élément

    dalle sue mélodies: in particolare, l’intero ciclo delle Feuilles blessées costituisce un rinnovamento del linguaggio dell’autore.

    L’apertura a mondi sonori lontani riguarda non solo le epoche (antica o neoclassica), ma anche la geografia. Il ciclo Venezia deve la propria esistenza ai reiterati inviti a Hahn da parte della principessa di Polignac a recarsi nella città lagunare. In questo lavoro, egli spinge l’insistenza sul colore locale al punto di scegliere testi in veneziano antico, di cui dettaglia, nel testo introduttivo, le particolarità della pronuncia. Più attuale è lo sguardo da lui gettato sulla musica inglese, cui rende onore in particolare con un ciclo di cinque Little Songs. Come Gounod prima di lui o Messager contemporaneamente a lui, il compositore modifica sensibilmente le proprie consuetudini prosodiche e il colore delle proprie armonie per avvicinarsi a uno stile inglese facilmente orecchiabile. A volte si coglie quasi un legame con la commedia musicale, soprattutto nella modernità degli accenti di Sous l’oranger (definito “Tango-habanera”).

    Per concludere questa introduzione, lasciamo che sia lo stesso Reynaldo Hahn a illustrare la sua visione ideale dell’arte del canto – arte di cui Tassis Christoyannis pare conoscere tutti i misteri.

    «È difficile definire il segreto del canto; vi si associano strettamente l’elemento parlato e

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    chanté. Certes, un beau son, c’est très beau ; il y a déjà une beauté dans la plénitude, la douceur, la richesse, la souplesse et l’étendue d’une belle voix. Les anciens Italiens attachaient à cette beauté une si grande importance qu’ils finissaient souvent par négliger tous les autres éléments de beauté que doit réunir le chant (nous approfondirons cela quand nous parlerons du bel canto). Oui, une belle voix, soumise au contrôle de la volonté, ayant acquis ou possédant naturellement les conditions que je vous décrirai plus tard, est déjà une fort belle chose, même en admettant que l’élément intellectuel qui doit se greffer soit insuffisant ou nul. Seulement, cela ne suffit pas ; cela peut procurer une impression agréable, mais cela n’a rien de commun avec la véritable beauté du chant.

    Je vous le répète, cette beauté consiste en une union parfaite, en un amalgame, en un alliage mystérieux de la voix chantée et de la voix parlée, ou, pour mieux dire, de la mélodie et de la parole.

    La mélodie représente dans le chant l’élément surnaturel qui donne à la parole, aux mots, un surcroît d’intensité, de force, de délicatesse, de poésie, de charme ou d’étrangeté, par des moyens qui échappent en partie à l’analyse et dont nous subissons l’enchantement sans pouvoir bien nous l’expliquer.

    l’elemento cantato. Certo, un bel suono è assai bello; c’è già una bellezza nella pienezza, dolcezza, ricchezza, elasticità ed estensione di una bella voce. Gli italiani antichi attribuivano a tale bellezza una tale importanza che finirono spesso per trascurare tutti gli altri elementi di bellezza che il canto deve contenere in sé (approfondiremo questo punto quando parleremo del belcanto). Sì, una bella voce, sottoposta al controllo della volontà, che abbia acquisito o possieda naturalmente quelle qualità che vi descriverò in seguito, è già una cosa molto bella, anche ammettendo che l’elemento intellettuale che vi si deve innestare sia insufficiente o nullo. Ma il fatto è che questo non basta; può produrre un’impressione gradevole, ma non ha niente in comune con l’autentica bellezza del canto.

    Ripeto, questa bellezza consiste in una unione perfetta, in un amalgama, in una fusione misteriosa tra la voce cantata e la voce parlata, ovvero, per meglio dire, tra la melodia e la parola.

    Nel canto, la melodia rappresenta l’elemento soprannaturale che conferisce alle parole, al testo, maggiore intensità, forza, delicatezza, poesia, incanto o stranezza, con strumenti che in parte sfuggono all’analisi e dei quali subiamo il fascino senza potercelo esattamente spiegare.

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    La parole, au contraire, chargée de sentiment et de pensée, communique à la mélodie une signification, lui confère une action directe et précise sur l’esprit et sur le cœur. Si, de la parole ou de la mélodie, l’un devait dominer, il n’est pas discutable que ce serait la parole ; le bon sens l’ordonne en même temps que le sens artistique. »

    (Extrait d’une conférence de Reynaldo Hahn donnée en 1913 à l’université des Annales et regroupé, en 1920, dans l’ouvrage Du Chant publié chez Pierre Laffitte).

    Viceversa la parola, carica di sentimento e di pensiero, trasmette alla melodia un significato, le conferisce un’azione diretta e precisa sullo spirito e sul cuore. Se, tra melodia e parola, una delle due dovesse prevalere, sarà indiscutibilmente la parola; lo impongono sia il buon senso sia il senso artistico.»

    (Da una conferenza di Reynaldo Hahn tenuta nel 1913 all’Université des Annales e pubblicata in Du Chant, Pierre Laffitte, Paris 1920).

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    Les sanglots longsDes violonsDe l’automneBlessent mon cœurD’une langueurMonotone.

    Tout suffocantEt blême, quandSonne l’heure.Je me souviensDes jours anciens,Et je pleure…

    Et je m’en vaisAu vent mauvaisQui m’emporteDe çà, de là,Pareil à laFeuille morte…

    Reynaldo Hahn

    Chansons grisesPoèmes de Paul Verlaine (1844-1896)1. Chanson d'automne [n. 1]

    I lunghi singhiozzi dei violinid’autunnoferiscono il mio cuored’un monotono languore.

    Ansimantee pallido, quandol’ora suona,mi ricordodei giorni antichie piango… E me ne vadonel vento cattivoche mi trascinadi qua, di là,simile allafoglia morta…

    I testiLes textes

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    L’allée est sans finSous le ciel divinD’être pâle ainsi ;Sais-tu qu’on seraitBien sous le secretDe ces arbres-ci ? Le château, tout blanc,Avec, à son flanc,Le soleil couché,Les champs à l’entour…Oh ! que notre amourN’est-il là niché !

    2. L’Allée est sans fin [n. 3]

    Il viale è senza finesotto il cielo divinoe pallido; sai tucome staremmo benecelati nel misterodegli alberi, laggiù?

    Il castello bianco,con al suo fiancoil sole che tramonta,i campi tutt’intorno…Oh! Perché il nostro amorenon s’è nascosto là?

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    La lune blancheLuit dans les bois ;De chaque branchePart une voixSous la ramée...

    Ô bien-aimée.

    L’étang reflèteProfond miroir,La silhouetteDu saule noirOù le vent pleure...

    Rêvons, c’est l’heure.

    Un vaste et tendreApaisementSemble descendreDu firmamentQue l’astre irise...

    C’est l’heure exquise.

    3. L’Heure exquise [n. 5]

    La luna biancanei boschi splende.Da ogni ramoesce una vocesotto le fronde.

    O mia amata...

    Lo stagno riflette,profondo specchio,il profilodel nero saliceove piange il vento…

    Sogniamo, è l’ora.

    Un grande e dolceappagamentosembra discenderedal firmamentoche l’astro rende iridescente.

    È l’ora squisita!

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    À deux pas de la mer qu’on entend bourdonner,Je sais un coin perdu de la terre bretonneOù j’aurais tant aimé, pendant les jours d’automne, Chère, à vous emmener.

    Des chênes faisant cercle autour d’une fontaine,Quelques hêtres épars, un vieux moulin désert,Une source dont l’eau claire a le reflet vert De vos yeux de sirène...

    La mésange, au matin, sous la feuille jaunie,Viendrait chanter pour nous... Et la mer, nuit et jour,Viendrait accompagner nos caresses d’amour De sa basse infinie !

    Premier Recueil4. Paysage [n. 4]Poème d'André Theuriet (1833-1907)

    A due passi dal mare di cui s’ode il rombo,conosco un angolo sperduto di Bretagna, ove nei giorni d’autunno, cara,avrei tanto voluto portarti.

    Querce in cerchio intorno a una fontana,qualche faggio qua e là, un vecchio mulino abbandonato,una fonte la cui acqua chiara ha il verde riflesso dei tuoi occhi di sirena…

    La cincia, al mattino, sotto le foglie ingiallite,per noi avrebbe cantato… E il mare, giorno e notte,le nostre carezze d’amore avrebbe accompagnato col suo basso infinito!

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    Je l'ai rencontrée un jour de vendange,La jupe troussée et le pied mignon,Point de guimpe jaune et point de chignon,L'air d'une bacchante et les yeux d'un ange.Suspendue au bras d'un doux compagnon,Je l'ai rencontrée aux champs d'Avignon,Un jour de vendange.

    Je l'ai rencontrée un jour de vendange,La plaine était morne et le ciel brûlant.Elle marchait seule et d'un pas tremblant,Son regard brillait d'une flamme étrange...Je frissonne encore en me rappelantComme je te vis, cher fantôme blanc,Un jour de vendange.

    Je l'ai rencontrée un jour de vendange,Et j'en rêve encore presque tous les jours :Le cercueil était couvert en velours,Le drap noir portait une double frange.Les sœurs d'Avignon pleuraient tout autour !La vigne avait trop de raisin...L'Amour avait fait la vendange.

    5. Trois Jours de vendange [n. 9]Poème d'Alphonse Daudet (1840-1897)

    L’ho incontrata in un giorno di vendemmia,la gonna sollevata e il piede minuto,senza corpetto, sciolti i capelli,l’aria di una baccante e gli occhi di un angelo.Al braccio di un dolce compagno,l’ho incontrata nei campi di Avignone,in un giorno di vendemmia.

    L’ho incontrata in un giorno di vendemmia,la pianura era tetra e il cielo bruciava.Camminava sola, con passo tremante,il suo sguardo ardeva d’una fiamma strana…Rabbrividisco ancora, ricordandoin che modo ti vidi, cara ombra bianca,in un giorno di vendemmia.

    L’ho incontrata in un giorno di vendemmia,e la sogno ancora quasi tutti i giorni:la bara era ricoperta di velluto,il nero drappo aveva una doppia frangia.Le sorelle d’Avignone piangevano tutt’intorno!La vigna aveva troppa uva…L’Amore aveva vendemmiato.

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    Il me faut retourner aux anciennes amours :L’Immortel qui naquit de la Vierge Thébaine,Et les jeunes Désirs et leur Mère inhumaine Me commandent d’aimer toujours.

    Blanche comme un beau marbre, avec ses roses joues, Je brûle pour Néère aux yeux pleins de langueur ; Vénus se précipite et consume mon cœur : Tu ris, ô Néère, et te joues !

    Pour apaiser les Dieux et pour finir mes maux,D’un vin mûri deux ans verser vos coupes pleines ;Et sur l’autel rougi du sang pur des agneaux Posez l’encens et les verveines.

    Ô blanche Tyndaris, les Dieux me sont amis : Ils aiment les Muses Latines ;Et l’aneth, et le myrte et le thym des collines Croissent aux prés qu’ils m’ont soumis.

    Études latinesPoèmes de Leconte de Lisle (1818-1894)6. Néère [n. 2]

    Bisogna ch’io ritorni agli antichi amori:l’immortale che nacque dalla vergine tebanae gli amorini e la loro madre inumanami ordinano di amare sempre.

    Bianca come un bel marmo, con le sue rosee gote,io ardo per Neera dagli occhi pieni di languore;Venere accorre e consuma il mio cuore:tu ridi, o Neera, e mi prendi in giro!

    Per placare gli dèi e por fine ai miei mali,riempite le vostre coppe con un vino vecchio di due anni;e sull’ara arrossata dal sangue puro degli agnelliposate incenso e verbena.

    7. Tyndaris [n. 7]

    O bianca Tindaride, gli dèi mi sono amici:essi amano le muse latine;e l’aneto e il mirto e il timo delle collinecrescono nei prati che mi hanno donato.

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    Viens ! mes ramiers chéris, aux voluptés plaintives, Ici se plaisent à gémir ;Et sous l’épais feuillage il est doux de dormir Au bruit des sources fugitives.

    Quand je fus pris au pavillonDe ma dame très gente et belleJe me brûlay à la chandelleAinsi que fait le papillon.

    Je rougis comme vermillonÀ la clarté d’une étincelleQuand je fus pris au pavillonDe ma dame très gente et belle.

    Si j’eusse été esmerillonOu que j’eusse aussi bonne aile,Je me fusse gardé de celleQui me bailla de l’aiguillonQuand je fus pris au pavillon !

    Vieni! I miei cari colombacci, lamentosinella voluttà, qui amano tubare;sotto le fitte fronde è dolce riposareal mormorio delle fonti fuggitive.

    Rondels8. Quand je fus pris au pavillon [n. 8]Poème de Charles d’Orléans (1394-1465)

    Quando fui preso nel padiglionedella mia dama così gentile e bella mi bruciai alla candelacome succede alla farfalla.

    Come cinabro sono arrossitoalla luce di una scintillaquando fui preso nel padiglionedella mia dama così gentile e bella.

    Se fossi stato un falco,o se avessi avuto buone ali,mi sarei ben guardato da coleiche mi trafisse con il pungiglionequando fui preso nel padiglione!

  • 19

    Les cieux resplendissants d’étoilesAux radieux frissonnements,Ressemblent à des flots dormantsQue sillonnent de blanches voiles.

    Quand l’azur déchire ses voiles,Nous voyons les bleus firmaments,Les cieux resplendissant d’étoilesAux radieux frissonnements.

    Quel peintre mettra sur ses toiles,Ô Dieu ! leurs clairs fourmillements ?Ces fournaises de diamantsQu’à nos yeux ravis tu dévoiles !Les cieux resplendissants d’étoiles !

    9. Les Étoiles [n. 9]Poème de Théodore de Banville (1823-1891)

    I cieli fulgidi di stelledal fremente baglioresomigliano a onde assonnateda bianche vele solcate.

    Quando la volta squarcia i veli,noi vediamo l’azzurro firmamento, i cieli fulgidi di stelledal fremente bagliore.

    Quale pittore metterà nelle sue tele,o Dio, il loro lucente brulichio?Queste fornaci di diamantiche tu sveli ai nostri occhi rapiti!I cieli fulgidi di stelle!

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    Sois le bienvenu, rouge Automne,Accours dans ton riche appareil,Embrasse le coteau vermeilQue la vigne pare et festonne.

    Père, tu rempliras la tonneQui nous verse le doux sommeil ;Sois le bienvenu, rouge Automne,Accours dans ton riche appareil.

    Déjà la nymphe qui s’étonne,Blanche de la nuque à l’orteilRit aux chants ivres de soleilQue le gai moissonneur entonne !Sois le bienvenu, rouge Automne !

    10. L’Automne [n. 10]Poème de Théodore de Banville

    Che tu sia il benvenuto, o rosso Autunno,vieni col tuo ricco apparato,abbraccia la vermiglia collinache la vigna orna di festoni.

    Padre, riempirai la botteche ci offre un dolce sonno;che tu sia il benvenuto, o rosso Autunno,vieni col tuo ricco apparato.

    Già la ninfa sconcertata, biancadalla nuca alla punta dei piedi,ride ai canti ebbri di soleintonati dal gaio mietitore!Che tu sia il benvenuto, o rosso Autunno!

  • 21

    Encor sur le pavé sonne mon pas nocturne ;Ô Paris, tu me vois marcherÀ l’heure où l’on entend, dans l’ombre taciturne,La charrette du maraîcher.

    Paris ! Ô noir dormeur ! Paris ! Chant sur l’enclumeEt sourire dans les sanglots.Que ne suis-je couché lorsque Vesper s’allume,Sous les varechs au bord des flots !

    Quand je viendrai m’asseoir dans le vent, dans la nuit,Au bout du rocher solitaire,Quand je n’entendrai plus en t’écoutant le bruitQue fait mon cœur sur cette terre,

    Ne te contente pas, Océan, de jeterSur mon visage un peu d’écume !D’un coup de lame alors, il te faut m’emporterPour dormir dans ton amertume !

    Les Feuilles blesséesPoèmes de Jean Moréas (1856-1910)11. Encor sur le pavé sonne mon pas nocturne [n. 2]

    Ancora sul selciato risuona il mio passo notturno;o Parigi, tu mi vedi camminarenell’ora in cui s’ode, nell’ombra taciturna, il carretto dell’ortolano.

    Parigi! Buia e addormentata! Parigi! Canto sull’incudinee sorriso tra i singhiozzi!Che io non sia già coricato quando Vespero s’accende,sotto le alghe ai margini dei fiumi!

    12. Quand je viendrai m’asseoir [n. 5]

    Quando verrò a sedermi nel vento, nella notte,ai piedi della rupe solitaria,quando, ascoltandoti, non udirò più il rumoreche fa il mio cuore su questa terra,

    non accontentarti, o Oceano, di gettaresul mio viso un po’ di schiuma!Con un colpo di lama dovrai portarmi viaperché io dorma nella tua amarezza!

  • 22

    Donc, vous allez fleurir encor, charmants parterres,Déjà se courbent en arceauxEt s’emplissent de bruit, dans les vieux cimetières,Les arbres, gardiens des tombeaux.

    Couvrez d’un tendre vert, arbres, vos branches fortes !Quand viendra l’autan détesté,Il vous faudra tout l’or des belles feuilles mortesPour en rehausser la beauté !

    Quand la nuit n’est pas étoilée,Viens te bercer au flot des mers ;Comme la mort, elle est voilée,Comme la vie, ils sont amers.

    L’ombre et l’abîme ont un mystèreQue nul mortel ne pénétra.C’est Dieu qui leur dit de se taireJusqu’au jour où tout parlera.

    13. Donc, vous allez fleurir encor [n. 7]

    Dunque fiorirete ancora, belle aiuole;già si piegano ad arco e si riempiono di suoni, nei vecchi cimiteri,gli alberi, guardiani delle tombe.

    Di tenero verde ricoprite, o alberi, i vostri forti rami!Quando verrà l’odiato vento altano,tutto l’oro delle belle foglie morte vi servirà a esaltarne la bellezza!

    Second Recueil14. Quand la nuit n’est pas étoilée [n. 1]Poème de Victor Hugo (1802-1885)

    Quando la notte non è stellatavieni a cullarti nelle onde del mare;come la morte, essa è velata,come la vita, esse sono amare.

    L’ombra e l’abisso hanno un misteroche nessun mortale penetrò.È Dio che dice loro di tacerefino al giorno in cui tutto parlerà.

  • 23

    D’autres yeux de ces flots sans nombreOnt vainement cherché le fond ;D’autres yeux se sont emplis d’ombreÀ contempler ce ciel profond.

    Toi, demande au monde nocturneDe la paix pour ton cœur désert !Demande une goutte à cette urne !Demande un chant à ce concert !

    Plane au-dessus des autres femmes,Et laisse errer tes yeux si beauxEntre le ciel où sont les âmesEt la terre où sont les tombeaux !

    Pour que ton rire clair, jeune, tendre et léger,S’épanouisse en fleur sonore,Il faut qu’Avril verdisse aux pousses du verger,Plus vertes d’aurore en aurore.

    Il faut que l’air égal annonce le printemps,Et que la première hirondelleRase d’un vol aigu les roseaux de l’étangQui mire son retour fidèle !

    Altri occhi, di queste onde infinitehanno cercato invano il fondo;altri occhi si son riempiti d’ombra,nel contemplare questo cielo profondo.

    Tu, chiedi al mondo notturnopace per il tuo cuore deserto!Chiedi una goccia a questa urna!Chiedi un canto a questo concerto!

    Vola al di sopra delle altre donne,e lascia vagare i tuoi occhi così bellitra il cielo, ove sono le anime,e la terra, ove sono le tombe!

    15. Les Fontaines [n. 13]Poème d'Henri de Régnier (1864-1936)

    Perché il tuo riso chiaro, giovane, tenero e leggerosbocci come un fiore sonoro,aprile deve rinverdire i germogli del frutteto,sempre più verdi, di aurora in aurora.

    L’aria mite e calma deve annunciare la primavera, e la prima rondine sfiorarea volo radente le canne dello stagnoche attende fedele il suo ritorno!

  • 24

    Mais quoique l’écho rie à ton rire avec toi,Goutte à goutte et d’une eau lointaine,N’entends-tu pas gémir et répondre à ta voixLa plainte faible des fontaines ?

    S’il est vrai, Chloris, que tu m’aimes,(Mais j’entends, que tu m’aimes bien,)Je ne crois pas que les rois mêmesAient un bonheur pareil au mien.

    Que la mort serait importuneÀ venir changer ma fortunePour la félicité des cieux !

    Tout ce qu’on dit de l’ambroisieNe touche point ma fantaisieAu prix des grâces de tes yeux !

    Ma benché l’eco rida con te al tuo riso,goccia a goccia e di un’acqua lontana,non odi gemere e rispondere alla tua voceil flebile lamento di una fontana?

    16. À Chloris [n. 14]Poème de Théophile de Viau (1590-1626)

    Se è vero, o Clori, che mi ami(ma attenta: che mi ami davvero),credo che neppure un resarebbe felice come me.

    Che disdetta sarebbe se la mortevenisse a cambiare la mia sorteper la felicità dei cieli!

    Tutto quel che si dice dell’ambrosianon colpisce la mia fantasiain confronto alla bellezza dei tuoi occhi!

  • 25

    How do you like to go up in a swing,Up in the air so blue?Oh, I do think it the pleasantest thingEver a child can do!

    Up in the air and over the wall,Till I can see so wide,Rivers and trees and cattle and allOver the countryside – Till I look down on the garden green,Down on the roof so brown –Up in the air I go flying again,Up in the air and down!

    Whenever the moon and stars are set,Whenever the wind is high,All night long in the dark and wet,A man goes riding by.Late in the night when the fires are out,Why does he gallop and gallop about?

    Five Little Songs (textes originaux en langue anglaise)Poèmes de Robert Louis Stevenson (1850-1894)17. The Swing [n. 1]

    Ti piace salire sull’altalena,lassù, dove l’aria è così azzurra?Oh! Credo sia la cosa più divertenteche un bambino possa fare!

    Lassù, per aria, al di là del muro,da dove posso vedere così lontano,fiumi e alberi e animali e ogni cosanella campagna,

    e poi guardo di nuovo giù nel prato,guardo giù il tetto così scuro –lassù per aria m’involo di nuovo,su per aria, e di nuovo giù!

    18. Windy Night [n. 2]

    Quando la luna e le stelle sono al loro postoe il vento soffia forte,per tutta la notte, nel buio e nella pioggia,passa un uomo a cavallo.A tarda notte, quando i fuochi sono spenti,perché continua ancora a galoppare?

  • 26

    Whenever the trees are crying aloud,And ships are tossed at sea,By, on the highway long and loud,By at the gallop goes he;By at the gallop he goes, and thenBy he comes back at the gallop again.

    The lights from the parlour and kitchen shone out Through the blinds and the windows and bars;And high overhead, and all moving about, There were thousands of millions of stars. There ne’er were such thousands of leaves on a tree,Nor of people in church or the Park, As the crowds of the stars that looked down upon me, And that glitterred and winked in the dark.

    The Dog, and the Plough, and the Hunter, and all, And the star of the sailor, and Mars, These shone in the sky, and the pail by the wallWould be half full of water and stars.They saw me at last, and they chased me with cries,And they soon had me packed into bed;But the glory kept shining and bright in my eyes,And the stars going round in my head.

    Quando gli alberi urlano forte,e le navi sono sballottate in mare,egli passa, sulla strada maestra, a lungo, in un galoppo fragoroso;passa al galoppo, e poiritorna, sempre galoppando.

    19. The Stars [n. 4]

    Le luci del tinello e della cucina brillavanoattraverso le imposte, le finestre e le sbarre;e lassù, molto lontano, tutte in movimento,c’erano migliaia di milioni di stelle.Mai ci furono tante foglie su un albero,né tanta gente in chiesa o nel parco,quante le stelle in folla che mi guardavano dall’alto,scintillando e ammiccando nel buio.

    Sirio, e l’Orsa Maggiore, e Orione, e tutte le altre,e la stella polare, e Marte,brillavano nel cielo, e il secchio accanto al muroera pieno per metà d’acqua e di stelle.Alla fine mi hanno visto e mi hanno rincorso gridando,e presto sono riusciti a mettermi a letto;ma quel fulgore continuava a brillare e scintillarenei miei occhi, e le stelle nella mia testa a roteare.

  • 27

    Aimons-nous et dormonsSans songer au reste du monde !Ni le flot de la mer ni l’ouragan des montsTant que nous nous aimonsNe courberont ta tête blondeCar l’amour est plus fortQue les Dieux et la Mort !

    Le soleil s’éteindrait Pour laisser ta blancheur plus pure,Le vent qui jusqu’à terre incline la forêtEn passant n’oseraitJouer avec ta chevelure,Tant que tu cacherasTa tête entre mes bras !

    Et lorsque nos deux cœursS’en iront aux sphères heureusesOù les célestes lys écloront sous nos pleursAlors comme deux fleurs,Joignons nos lèvres amoureusesEt tâchons d’épuiserLa mort dans un baiser !

    Troisième Volume20. Aimons-nous ! [n. 1]Poème de Théodore de Banville

    Amiamoci e dormiamosenza pensare al resto del mondo!Né le onde del mare né la tempesta sui monti, finché ci amiamo,il tuo capo biondo piegheranno,poiché l’amore è più fortedegli dèi e della morte!

    Si oscurerebbe il soleper far apparire più puro il tuo bianco viso,il vento che piega la foresta fino a terra,passando, non oserebbegiocare coi tuoi capelli,fintanto che nasconderaila testa tra le mie braccia!

    E quando i nostri due cuorise ne andranno alle celesti sfere ove i gigli sbocceranno al nostro pianto, allora, come due fiori,congiungeremo le nostre labbra amantie cercheremo di sfinirela morte in un lungo bacio!

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    Un danger circule à l’ombre,Au chant de l’oiseauQui descend, quand il fait sombre,Se plaindre au roseau ;

    Alors tout ce qui respireSe prend à rêverEt le ruisseau qui soupireSemble l’éprouver.

    Partout les nids et les ailesTremblent doucement,Dénonçant, des tourterelles,L’entretien charmant.

    L’été brûle avec mystèreDans les lits en fleursDes seuls amants de la terreSans haine et sans peur.

    Été, si, trop jeune encorePour fuir un danger,L’enfant rêveur que j’adoreS’attarde au verger,

    21. Dans l’été [n. 3]Poème de Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)

    Un pericolo circola nell’ombra,nel canto dell’uccelloche scende, quando si fa buio,a lamentarsi tra i giunchi;

    allora, tutto ciò che respiracomincia a sognare,e il ruscello che sospirasembra dimostrarlo.

    Ovunque, nidi e alitremano dolcemente,denunciando l’incontrosoave delle colombe.

    L’estate arde misteriosanei letti fioritidei soli amanti della terrasenza rabbia e senza paura.

    O estate, se, troppo giovane ancoraper evitare un pericolo,il bimbo sognatore che adorosi attarda nel frutteto,

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    Laisse dans l’errante nueTon charme cruelEt garde l’âme ingénueDu plaisir mortel.

    Dans la clarté du matinRésonne un bronze lointain.Cherchant des cœurs qu’il appelleLe chant s’embaume en cheminDe lilas et de jasmin.La vie est belle !

    Sous les tiédeurs de midiPasse dans l’air attiédiDes oiseaux en ribambelle...Qui, prenant gaiement l’essor,Clament aux nuages d’or :La vie est belle.

    Le soir, on presse le pasCar le cœur sait, n’est-ce pas ?,Que l’espère un cœur fidèle,

    abbandona nella nube vaganteil tuo fascino crudelee proteggi l’anima ingenuadal piacere mortale.

    Neuf Mélodies retrouvées22. La Vie est belle [n. 2]Poème de Guillot de Saix (1885-1964)

    Nel chiarore del mattinorisuona lontano una campana.Cercando i cuori che richiama,il canto nell’avvicinarsi emanaun profumo di lillà e di gelsomini.La vita è bella.

    Al tepore del mezzodìpassano nell’aria intiepiditastormi di uccelliche, prendendo gaiamente slancio,proclamano alle nubi d’oro: La vita è bella.

    La sera, affrettiamo il passo,poiché il cuore sa beneche lo aspetta fedele un altro cuore;

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    Souvent le déclin du jourEst l’aurore de l’Amour...La vie est belle.

    Ton image que mon cœur gardeEst si souvent fixée en moiQue si dans l’eau je me regardeAu lieu de me voir, je te vois !

    Et quand, sous les astres sans nombreNous allons d’un pas hasardeux,Nos corps ne forment plus qu’une ombreUne seule, bien qu’ils soient deux !

    Quand sous l’oranger tu te penches,L’oranger ne semble-t-il pasEffeuiller ses parures blanchesPour jeter des fleurs sous les pas ?

    Je veux, ô belle trop faroucheTe donner sous le ciel en pleursAutant de baisers sur la boucheQue l’oranger porte de fleurs. Ah !

    spesso il declinar del giornoè l’aurora dell’amore…La vita è bella.

    23. Sous l’oranger (Tango habanera) [n. 9]Poème de Guillot de Saix

    La tua immagine, custodita nel mio cuore,è spesso così fissa in meche, se mi specchio nell’acqua,anziché veder me, vedo te!

    E quando, sotto gli infiniti astri,camminiamo con passo avventato,i nostri corpi formano un’ombra sola,una sola, anche se sono due!

    Quando passi sotto l’arancio,l’arancio non sembra forsesfogliare i suoi bianchi petaliper gettar fiori ai tuoi piedi?

    O mia bella troppo scontrosa,sotto il cielo in lacrime io vogliodarti tanti baci sulla boccaquanti sono i fiori dell’arancio. Ah!

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    Ascolta nell’ombra che si avvicina, sotto l’arancio dal greve profumo,ascolta il canto dell’amore,è per te che l’amore canta. Ah!

    La tua immagine, custodita nel mio cuore,è spesso così fissa in meche, se mi specchio nell’acqua,anziché vedere me, vedo te!

    Ah! Se i baci che ti ho datodiventassero stelle,il tuo viso, sotto i tuoi veli,splenderebbe come un cielo stellato

    e le stelle andaluseche brillano lassù, sopra il tettosarebbero gelose, dall’alto del cielo,di quel cielo che è il tuo viso!

    Écoute dans l’ombre approchanteSous l’oranger au parfum lourd,Écoute ce que l’amour chanteC’est pour toi que chante l’amour. Ah !

    Ton image que mon cœur garde,Est tellement fixée en moiQue si dans l’eau je me regarde,Au lieu de me voir, je te vois ! Ah !

    Ah ! s’ils devenaient des étoilesLes baisers que je t’ai donnésTon visage aurait sous tes voilesComme l’éclat d’un ciel illuminé

    Et les étoiles andalousesQui flambent par-dessus le toitDu haut du ciel seraient jalousesDu ciel de ton visage à toi !

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    Venezia (textes originaux en dialecte vénitien)24. La barcheta [n. 2]Poème de Pietro Buratti (1772-1832)

    La note è bela,Fa presto, o Nineta,Andemo in barchetaI freschi a ciapar!A Toni g’ho ditoCh’el felze el ne cavaPer goder sta bavaChe supia dal mar.Ah!

    Che gusto contarselaSoleti in laguna,E al chiaro de lunaSentirse a vogar!Ti pol de la ventolaFar senza, o mia cara,Chè i zefiri a garaTe vol sventolar.Ah!

    Se gh’è tra de loriChi troppo indiscretoVolesse da pèto

    La nuit est belle,Dépêche-toi, Ninetta, Allons en bateauPrendre le frais !J’ai dit à Toni De retirer la marquise [du bateau]Pour savourer cette briseQui souffle de la mer.Ah !

    Quel plaisir de se conter fleurette Tout seuls, sur la lagune,Et au clair de luneDe se sentir voguer !Tu peux te passer d’éventail,Ma chérie, Car les zéphyrs T’éventeront à qui mieux mieux.Ah !

    S’il en est parmi euxQui, trop indiscret,Veuille soulever

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    El velo strapar,No bada a ste frotole, Soleti za semo E Toni el so’ remoLè a tento a menar.Ah!

    25. Che pecà ! [n. 5]Poème de Francesco dall’Ongaro (1808-1873)

    Te recordistu, Nina, quei aniChe ti geri el mio solo pensier?Che tormento, che rabie, che afani!Mai un’ora de vero piacer!Per fortuna quel tempo xe andà. Che pecà!

    Ne vedeva che per i to’ oci,No g’aveva altro ben che el to’ ben…Che scempiezzi! Che gusti batoci,Oh, ma adesso so tor quel che vien; No me scaldo po’ tanto el figà. Che pecà!

    Ti xe bela, ma pur ti xe dona,Qualche neo lo conosso anca in ti;

    Le voile couvrant ton sein,Ne prends pas garde à ces badineries ;Nous sommes seulsEt Toni fait attention À bien manier sa rame.Ah !

    Tu te souviens, Nina, de ces annéesOù tu étais mon unique pensée ?Quelles douleurs, quelles rages, quelles angoisses !Jamais un instant de vrai plaisir !Heureusement, cette époque est passée. Quel dommage !

    Je ne voyais que par tes yeux, N’avais d’autre bien que ton bien...Quelles bêtises ! quels plaisirs stupides, Oh, mais à présent, je sais prendre ce qui vient ;Je ne m’échauffe plus tant la rate. Quel dommage !

    Tu es belle, mais tu es femme,Même en toi j’ai vu quelques petites taches ;

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    Co ti ridi co un’altra persona, Me diverto co un’altra anca mi.Benedeta la so’ libertà. Che pecà!

    Te voi ben, ma no filo caligo,Me ne indormo de tanta virtù!Magno e bevo, so star co’ l’amigoE me ingrasse ogni zorno de più.Son un omo che sa quel che’l fa… Che pecà!

    Care gondole de la lagunaVoghè pur, che ve lasso vogar!Quando in cielo vien fora la luna,Vago in leto e me meto a ronfar,Senza gnanca pensar ghe al passà! Che pecà!

    Comme tu ris avec une autre personne,Moi aussi, je me divertis avec une autre.Bénie soit la liberté de chacun ! Quel dommage !

    Je t’aime, mais sans y voir de trop près,Je me fiche de tant de vertu !Je mange et je bois, j’aime passer du temps avec un ami,Et j’engraisse chaque jour un peu plus.Je suis un homme qui sait ce qu’il fait… Quel dommage !

    Chères gondoles de la lagune,Voguez donc, je vous laisse voguer !Quand au ciel apparaît la lune,Je vais au lit et me mets à ronfler,Sans même penser au passé ! Quel dommage !

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    Il compositoreLe compositeur

    Reynaldo Hahn (1874-1947)Né à Caracas, Hahn a trois ans lorsque sa famille s’installe à Paris en 1878. Son intégration dans la haute société est facilitée par les nombreux contacts entretenus par sa famille, issue de la bourgeoisie d’affaire vénézuélienne. Admis au Conservatoire de Paris en 1885, il n’y obtient que de maigres récompenses mais rencontre le pianiste Risler – ami avec lequel il entretiendra toute sa vie une correspondance suivie. Ses premiers succès musicaux et sa formation de compositeur se joueront en dehors des institutions parisiennes : élève particulier de Jules Massenet, Hahn se distingue dans les salons aristocratiques (dont celui de la princesse Mathilde) en interprétant les mélodies qu’il compose, notamment Les Chansons grises (sur des textes de Verlaine) et les Études latines. Son succès lui permet de rencontrer Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt, Sarah Bernhardt et Marcel Proust, dont il sera l’amant puis l’ami intime. Naturalisé français en 1912, il demande à partir au front en 1914 puis travaille au ministère de la Guerre (1916). Alors qu’il s’était distingué à l’Opéra-Comique au début du siècle (L’Île du rêve en 1900 et La Carmélite en 1902), sa production durant l’entre-deux- guerres s’oriente vers l’opérette – Ciboulette (1923) et Malvina (1935) – et la comédie musicale – dont Mozart (1925) pour Yvonne Printemps et Ô mon bel inconnu (1933) pour Arletty. Reynaldo Hahn obtient une consécration institutionnelle après 1945 : il est nommé membre de l’Académie des beaux-arts et directeur de l’Opéra de Paris (1945-1946).

    Reynaldo Hahn (1874-1947)Nato a Caracas, Hahn ha tre anni quando la sua famiglia si trasferisce a Parigi nel 1878. Il suo ingresso nell’alta società è facilitato dalle numerose relazioni della famiglia, appartenente alla borghesia d’affari venezuelana. Nel 1885 viene ammesso al Conservatorio di Parigi, dove ottiene solo magri risultati ma incontra il pianista Risler – amico con cui intratterrà una fitta corrispondenza per il resto della vita. È al di fuori delle istituzioni parigine che il giovane ottiene i primi successi e completa la propria formazione di compositore: allievo privato di Jules Massenet, Hahn si distingue nei salotti aristocratici (tra cui quello della principessa Mathilde) interpretando le mélodies che egli stesso ha composto, in particolare le Chansons grises (su testi di Verlaine) e le Études latines. Il suo successo gli consente d’incontrare Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt, Sarah Bernhardt e Marcel Proust, del quale diventerà amante e poi intimo amico. Naturalizzato francese nel 1912, Hahn chiede di partire per il fronte nel 1914 e lavora successivamente presso il Ministero della Guerra (1916). Mentre agli inizi del secolo la produzione di Hahn si era distinta all’Opéra-Comique (L’Île du rêve nel 1900 e La Carmélite nel 1902), nel periodo tra le due guerre si orienta invece verso l’operetta – Ciboulette (1923) e Malvina (1935) – e la commedia musicale, tra cui Mozart (1925) per Yvonne Printemps e Ô mon bel inconnu (1933) per Arletty. Dopo il 1945 Reynaldo Hahn riceve una consacrazione istituzionale: viene infatti nominato membro dell’Académie des beaux-arts e direttore dell’Opéra de Paris (1945-46).

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    Gli interpretiLes interprètes

    Tassis Christoyannis, baritonoNato ad Atene, ha studiato pianoforte, canto e direzione d’orchestra al Conservatorio della sua città, perfezionandosi poi in Italia con Aldo Protti. Le sue qualità vocali, musicali e drammatiche gli permettono di affrontare un ampio repertorio con le più grandi orchestre internazionali. Invitato a esibirsi nei più importanti teatri lirici europei, ha interpretato Lucia di Lammermoor e Hamlet a Düsseldorf, La traviata al Covent Garden, Falstaff in tournée con la Budapest Festival Orchestra e Iván Fischer, Tarare con Les Talens Lyriques al Theater an der Wien e alla Philharmonie di Parigi, Armide con Le Concert Spirituel a Parigi, Metz et Bruxelles. In collaborazione con il Palazzetto Bru Zane, ha cantato nel Tribut de Zamora e in Cinq-Mars di Gounod al Prinzregententheater di Monaco di Baviera, in Maître Péronilla al Théâtre des Champs-Élysées, nel Timbre d’argent di Saint-Saëns e in Ali Baba di Lecocq all’Opéra Comique. Particolarmente interessato al repertorio della mélodie e del Lied, ha registrato con il Centre de musique romantique française le mélodies con orchestra di Saint-Saëns per Alpha Classics (2017), una serie di dischi dedicati alla mélodie francese (David, Lalo, Godard, Saint-Saëns, La Tombelle) per Aparté e l'integrale delle mélodies di Reynaldo Hahn (ottobre 2019, Bru Zane). I suoi futuri progetti comprendono Falstaff a Lille e in Lussemburgo, Idoménée di Campra a Lille e alla Staatsoper di Berlino, La Traviata, Don Carlo e Wozzeck ad Atene, nonché Phèdre, Dardanus e Psyché.

    Tassis Christoyannis, barytonNé à Athènes, Tassis Christoyannis y étudie le piano, le chant, la direction d’orchestre et la composition au Conservatoire. Il se perfectionne ensuite en Italie auprès d’Aldo Protti. Ses qualités vocales, musicales et scéniques lui permettent d’aborder un large répertoire. Invité par les plus grands théâtres et orchestres internationaux, on a notamment pu l’entendre dans Lucia di Lammermoor et Hamlet à Düsseldorf, La traviata au Covent Garden, Falstaff en tournée avec le Budapest Festival Orchestra et Iván Fischer, Tarare avec Les Talens Lyriques au Theater an der Wien et à la Philharmonie de Paris, Armide avec Le Concert Spirituel à Paris, Metz et Bruxelles. En collaboration avec le Palazzetto Bru Zane, il a chanté dans Le Tribut de Zamora et Cinq-Mars de Gounod au Prinzregententheater de Munich, Maître Péronilla au Théâtre des Champs-Élysées, Le Timbre d’argent de Saint-Saëns et Ali Baba de Lecocq à l’Opéra Comique. Interprète particulièrement intéressé par le répertoire de la mélodie et du lied, il a enregistré avec le Centre de musique romantique française les mélodies avec orchestre de Saint-Saëns chez Alpha Classics (2017), une série de disques dédiée à la mélodie française (David, Lalo, Godard, Saint-Saëns, La Tombelle) chez Aparté et l’intégrale des mélodies de Reynaldo Hahn (octobre 2019, Bru Zane). Parmi ses projets, citons Falstaff à Lille et au Luxembourg, Idoménée de Campra à Lille et au Staatsoper Berlin, La Traviata, Don Carlo et Wozzeck à Athènes, ainsi que les productions Phèdre, Dardanus ou encore Psyché.

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    Jeff Cohen, pianoforteNato a Baltimora, nella sua carriera affronta i generi e i repertori più disparati. Si è diplomato in pianoforte e musica da camera al CNSMD di Parigi, prima di proseguire la sua formazione negli Stati Uniti e nel Regno Unito. Si esibisce e incide con artisti del calibro di Roberto Alagna, Jane Birkin, Angela Gheorghiu e Ute Lemper; ha collaborato con celebri direttori d’orchestra, tra cui Mark Elder, Christopher Hogwood, Michel Plasson e Georg Solti. Ha diretto l’orchestra nell’Opera da tre soldi messa in scena da Strehler al Théâtre du Châtelet, è stato assistente di Myung-Whun Chung per Otello all’Opéra Bastille e ha collaborato con Patrice Chéreau per Amleto e Lucio Silla. Ha suonato in Impressions de Pelléas di Peter Brook e si è esibito con Fanny Ardant in Master Class, per la regia di Roman Polanski. Compone musiche di scena per il teatro e il cinema (in particolare, per Noémie Lvovsky, Cédric Klapisch o Coline Serreau) e ha ideato e animato una trasmissione televisiva per bambini. Attualmente professore di Lied e mélodie al Conservatorio parigino, è stato in precedenza maestro collaboratore alla Monnaie di Bruxelles, docente all’École d’Art lyrique dell’Opéra de Paris, responsabile musicale al Théâtre du Châtelet e consulente alla Bibliothèque nationale de France per una serie di concerti di mélodies. Ha inciso numerosi dischi, tra cui quelli dedicati alla mélodie con Tassis Christoyannis per il Palazzetto Bru Zane. È Commandeur des Arts et des Lettres.

    Jeff Cohen, pianoNé à Baltimore, Jeff Cohen mène une carrière où se mêlent des répertoires et des genres tout à fait variés. Il obtient les prix de piano et de musique de chambre au CNSMDP avant de poursuivre sa formation aux États-Unis et en Angleterre. Il se produit et enregistre avec des artistes tels que Roberto Alagna, Jane Birkin, Angela Gheorghiu ou Ute Lemper. Il a travaillé avec des chefs d'orchestre de renom (Mark Elder, Christopher Hogwood, Michel Plasson, Georg Solti). Jeff Cohen a dirigé l’orchestre de L’Opéra de quat’sous mis en scène par Giorgio Strehler au Théâtre du Châtelet, a assisté Myung-Whun Chung pour Otello à l’Opéra Bastille, a collaboré avec Patrice Chéreau pour Hamlet et Lucio Silla. Il a joué dans Impressions de Pelléas de Peter Brook et s’est produit aux côtés de Fanny Ardant dans Master Class, mis en scène par Roman Polanski. Il compose des musiques de scène et de films (pour Noémie Lvovsky, Cédric Klapisch et Coline Serreau, entre autres) et a conçu et animé une émission télévisée pour les enfants. Actuellement professeur de lied et mélodie au Conservatoire National de Paris, il est auparavant chef de chant à la Monnaie / de Munt à Bruxelles, professeur à l’École d’Art lyrique de l’Opéra de Paris, responsable musical au Théâtre du Châtelet et conseiller à la Bibliothèque nationale de France pour une série de concerts sur la mélodie française. Parmi ses nombreux disques, citons les enregistrements consacrés à la mélodie française avec Tassis Christoyannis et le Palazzetto Bru Zane. Il est Commandeur des Arts et des Lettres.

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    Cofanetto 4 CD / 134 pagineCoffret 4 CD / 134 pages

    Uscita / Sortie : ottobre / octobre 2019

    Etichetta discografica / Label : BRU ZANEDistribuzione / Distribution : Outhere

    Tassis Christoyannis, baritono / barytonJeff Cohen, pianoforte / piano

    Registrazione disponibile in download e streaming sulle principali piattaforme digitali e libretto scaricabile online.

    Enregistrement disponible en download et streaming sur les principales plateformes digitales et livret téléchargeable en ligne.

    Novità discografica: integrale delle mélodies di Reynaldo Hahn Nouveauté discographique : intégrale des mélodies de Reynaldo Hahn

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    Prossimi eventi al Palazzetto Bru Zane Prochains événements au Palazzetto Bru Zane

    CONFERENZACONFÉRENCEGiovedì 26 settembre, ore 18 La musica nella Recherche.Marcel Proust “interpreta” Reynaldo Hahn

    Geneviève Henrot

    CONCERTICONCERTSGiovedì 3 ottobre, ore 19.30Quartetti

    Quartetti per archi di FAURÉ e HAHN

    QUATUOR HERMÈSOmer Bouchez,Elise Liu, violiniYung-Hsin Lou Chang, violaChristine Lee, violoncello

    Venerdì 11 ottobre, ore 19.30Salotti parigini

    Mélodies di HAHN, VIARDOT, BIZET, FAURÉ, DEBUSSY

    Judith van Wanroij, sopranoFrancisco Poyato, pianoforte

    LABORATORIO PER BAMBINI ATELIER POUR LES ENFANTSDomenica 13 ottobre, ore 16Gesto e materia: energia in musica

    A cura di Sabina Italiano (BarchettaBlu)Nell’ambito della Giornata Nazionale Famiglie al Museo

    Evento gratuito su prenotazione obbligatoria per bambini dai 7 agli 11 anni

    MOSTRA FOTOGRAFICAorganizzata dalla Fondation BruACCROCHAGE PHOTOSorganisé par la Fondation Bru

    21 maggio – 31 ottobre 201921 mai – 31 octobre 2019

    Dal lunedì al sabato, dalle ore 14.30 alle ore 18.30Du lundi au samedi, de 14h30 à 18h30

    VENEZIAReynaldo Hahn, Marcel Proust, Mariano Fortuny

    Ingresso liberoEntrée libre

  • Risorse digitali sullamusica romantica francese

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    Palazzetto Bru ZaneCentre de musique romantique françaiseSan Polo 2368, 30125 Veneziatel. +39 041 52 11 005

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