Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes...

16
Orchestre Français des Jeunes | Dennis Russell Davies | Nora Gubisch | Dimanche 6 avril 2014 Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Dans le cadre du cycle Tempêtes et tremblements du 30 mars au 10 avril Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes | Dennis Russell Davies | Nora Gubisch

Transcript of Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes...

Page 1: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

Orc

hest

re F

ranç

ais

des

Jeun

es |

Den

nis

Russ

ell D

avie

s | N

ora

Gub

isch

| D

iman

che

6 av

ril 2

014

Roch-Olivier Maistre,Président du Conseil d’administrationLaurent Bayle,Directeur général

Dans le cadre du cycle Tempêtes et tremblements du 30 mars au 10 avril

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse

suivante : www.citedelamusique.fr

Dimanche 6 avril 2014Orchestre Français des Jeunes | Dennis Russell Davies | Nora Gubisch

Page 2: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

Cycle Tempêtes et tremblements

Qu’il s’agisse d’une tragédie réelle, comme le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, ou d’une catastrophe imaginée, comme le naufrage qui ouvre La Tempête de Shakespeare, la nature déchaînée n’a cessé de provoquer les musiciens, de Purcell à Mendelssohn en passant par Telemann ou Haydn.

Voltaire a écrit dans Poème sur le désastre de Lisbonne des vers qui témoignent du retentissement qu’eut dans toute l’Europe le tremblement de terre de 1755. Au concert des voix émues de Rousseau, de Goethe ou de Kant, se joint celle de Telemann, avec son oratorio L’Ode au tonnerre, joué en 1756. Dans une création vidéo conçue expressément pour accompagner la partition de Telemann, Daniel Buren revisite à sa manière cette catastrophe passée.

L’œuvre de Shakespeare n’a cessé d’être reprise et souvent adaptée. Ce fut notamment le cas de La Tempête, retouchée en 1667 par John Dryden et William Davenant, qui en fi rent un semi-opéra. Cette version remaniée fut supplantée par d’autres, auxquelles collaborèrent des musiciens comme Purcell ou John Weldon. En fouillant parmi ces adaptations, Philip Pickett et le New London Consort ont reconstitué la musique de La Tempête telle qu’elle était jouée aux alentours de 1700.

L’Incendie par l’orage : tel était le titre que John Field avait lui-même donné à son cinquième concerto pour piano, composé en 1817 et inspiré en partie par l’épisode de l’orage dans la Symphonie « Pastorale » de Beethoven. Mais l’un des archétypes auxquels les deux compositeurs ont pu songer, c’est celui de la tempête qui clôt la Symphonie n° 8 de Haydn, dite « Le Soir ». Ces trois œuvres sont réunies par Laurence Equilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste Abdel Rahman El Bacha.

La grotte de Fingal est une caverne basaltique qui se trouve sur l’île de Staff a, en Écosse. Jules Verne la décrit dans Le Rayon vert et en évoque le « silence sonore ». Ce remarquable écho frappa Mendelssohn lorsqu’il visita ce lieu en 1829, avant de lui rendre hommage dans son ouverture Les Hébrides. Dans le Poème de l’amour et de la mer d’Ernest Chausson, composé entre 1882 et 1892, la « mer cruelle » des vers de Maurice Bouchor devient le témoin indiff érent d’un amour déçu. La Symphonie n° 1 de Sibelius vient compléter le programme de ce concert donné le 6 avril par l’Orchestre Français des Jeunes.

C’est un périple à travers les représentations baroques des éléments déchaînés que propose Jordi Savall, depuis la musique de scène de Matthew Locke pour La Tempête jusqu’à la suite des vents des Boréades de Rameau, en passant par le déferlement des vagues dans le Concerto « La Tempesta di mare » de Vivaldi. La suite de danses de Jean-Féry Rebel Les Éléments est emblématique de cette passion baroque pour l’impétuosité des forces naturelles. Elle s’ouvre sur un accord inouï pour l’époque, qui incarne le « chaos » en tant qu’origine à partir de laquelle un ordre s’instaure.

Berlioz avait assisté à la première de l’opéra Herculanum de Félicien David le 4 mars 1859 et en vantait les « nombreuses beautés ». Le concert du 8 avril confronte cette œuvre avec Le Dernier Jour de Pompéi de Victorin de Joncières, opéra créé en 1869 dans lequel culmine également la description d’une culture romaine décadente, avec l’éruption du Vésuve et la destruction de Pompéi.

Page 3: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

DU DIMANCHE 30 MARS AU JEUDI 10 AVRIL

DIMANCHE 30 MARS 2014 – 11HCAFÉ MUSIQUE

Johann Sebastian BachCantate « Schauet doch und sehet » BWV 46

Par Edouard Fouré Caul-Futy

MARDI 1er AVRIL 2014 – 20H

L’Ode au tonnerre

Johann Sebastian Bach Cantate « Schauet doch und sehet » BWV 46Georg Philipp TelemannL’Ode au Tonnerre

Opera FuocoChœur Arsys BourgogneDavid Stern, directionDaphné Touchais, sopranoAlbane Carrère, mezzo-sopranoFrançois Rougier, ténorJean-Gabriel Saint-Martin, barytonVirgile Ancely, bassePierre Cao, chef de chœurDaniel Buren, création vidéo

MERCREDI 2 AVRIL 2014, 20H

Henry Purcell/Matthew Locke/John WeldonThe Tempest (version de concert)

New London ConsortPhilip Pickett, directionJoanne Lunn, sopranoFaye Newton, sopranoPenelope Appleyard, sopranoTimothy Travers Brown, contre-ténorRobert Sellier, ténorJoseph Cornwell, ténorNicholas Hurndall Smith, ténorMichael George, baryton-basseSimon Grant, baryton-basse

Concert précédé d’un Flash Concert à 19h.

MERCREDI 2 AVRIL 2014. – 15HJEUDI 3 AVRIL 2014 – 10H et 14H30SPECTACLE JEUNE PUBLIC

Comment ça va sur la terre ?Spectacle musical poétique et végétal

Cie Pavé VolubileMichèle Buirette, chant, accordéonElsa Birgé, chant, acrobatie, contorsionLinda Edsjö, chant, percussions, vibraphoneMichèle Buirette, Linda Edsjö, musique originale

VENDREDI 4 AVRIL 2014 – 17H30 MINISCOPIE

Ludwig van BeethovenSymphonie n°6 « Pastorale »

Avec Delphine Anquetil, musicologue

VENDREDI 4 AVRIL 2014 – 20H

Avis de tempête

Joseph HaydnSymphonie n° 8 « Le soir »John FieldConcerto pour piano n° 5 « L’Incendiepar l’orage »Ludwig van Beethoven Symphonie n° 6 « Pastorale »

Insula orchestra Laurence Equilbey, direction Abdel Rahman El Bacha, piano

SAMEDI 5 AVRIL 2014 – 15HFORUM

La tempête, des Lumières au Romantisme

15h Table ronde

17h30 ConcertŒuvres de Christoph Willibald Gluck, Joseph Woelfl , Daniel Steibelt, Ludwig van Beethoven et Franz Liszt

Liana Mosca, violonPierre Goy, piano carré Érard 1802 (collection particulière), fac-similé du piano à queue Érard 1802, piano Pleyel 1830 (collection Musée de la musique)

DIMANCHE 6 AVRIL 2014, 16H30

Felix MendelssohnLes Hébrides (Ouverture)Ernest ChaussonPoème de l’amour et de la merJean SibeliusSymphonie n° 1

Orchestre Français des JeunesDennis Russell Davies, directionNora Gubisch, mezzo-soprano

JEUDI 7 AVRIL 2014 – 20H SALLE PLEYEL

Tempêtes, orages et fêtes marines

Œuvres de Matthew Locke, Antonio Vivaldi, Jean-Féry Rebel, Marin Marais, Antonio Vivaldi et Jean-Philippe Rameau

Le Concert des NationsJordi Savall, direction

MARDI 8 AVRIL 2014, 20H

À l’ombre du Vésuve

Victorin JoncièresLe dernier jour de PompéiFélicien DavidHerculanum

Gabrielle Philiponet, sopranoCaroline Fèvre, mezzo-sopranoMarie Lenormand, mezzo-sopranoThomas Bettinger, ténorChristian Helmer, barytonFrédéric Caton, basseStéphane Jamin, piano

MERCREDI 9 AVRIL 2014 – 10H30, 16H, 17HJEUDI 10 AVRIL 2014 – 9H30, 10H30SPECTACLE JEUNE PUBLIC

Le Piano voyageurPetit concert tout prèsCompositions originales et pages célèbres pour piano

Benjamin Eppe, piano

Page 4: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste
Page 5: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

5

DIMANCHE 6 AVRIL 2014 – 16H30Salle des concerts

Felix MendelssohnLes Hébrides (Ouverture)

Ernest ChaussonPoème de l’amour et de la mer

entracte

Jean SibeliusSymphonie n° 1

Orchestre Français des JeunesDennis Russell Davies, directionNora Gubisch, mezzo-soprano

Ce concert est enregistré par France Musique et sera diffusé le 5 mai 2014 à 14h.

Fin du concert vers 18h30.

Page 6: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

66

Felix Mendelssohn (1809-1847)Les Hébrides (« La Grotte de Fingal »), ouverture op. 26

allegro moderato – animato in tempo

Composition : décembre 1830, révision juin 1832.

Dédiée au Prince héritier de Prusse (plus tard roi Frédéric Guillaume IV).

Création : Londres, le 14 mai 1832 sous le titre The Isles of Fingal, sous la direction du compositeur.

Publication : Leipzig, Breitkopf & Härtel, 1833.

Durée : environ 11 minutes.

Lorsqu’il visite l’Écosse, l’été 1829, Mendelssohn est captivé par le spectacle des îles Hébrides, sur la côte ouest. Ce paysage marin sauvage, livré aux fréquentes tempêtes, lui inspire la première idée de ce qui deviendra l’une de ses ouvertures de concert les plus célèbres.

Dans la tonalité de si mineur, propice à l’expression de la mélancolie, l’ouverture est restée fameusepar sa recréation acoustique des sensations ressenties à la vue du paysage. Le balancement des basses évoque un rythme marin, circulaire. L’orchestration aux couleurs sombres, les accords en disposition très espacée, le maintien de la nuance piano, mais agitée de soufflets, produisent des effets de lointain, de vent et de tempête imminente. Cette énergie contenue éclate en trois points culminants de caractère épique, avec fanfares et traits non legato.

Alliée aux fanfares militaires qui ponctuent l’œuvre, l’association à Fingal, désignant une grotte basaltique de l’île de Staffa dans les Hébrides, a suscité un rapprochement avec la mode ossianique qui avait gagné toute l’Europe, Mendelssohn compris : l’Écossais Macpherson avait attribué ses propres poèmes épiques au barde préchrétien Ossian, sorte d’Homère nordique, qui narrait la saga de son père, le guerrier Fingal. Dans une belle interprétation de ce tableau musical, Thomas Grey (2000) voit le deuxième thème, cantabile, comme une présence humaine au sein du décor marin, à la manière des figures vues de dos des paysages romantiques allemands, par lesquels le spectateurest invité à pénétrer la scène de l’intérieur. À la vue du paysage, cet observateur interne se remémorerait les récits héroïques mettant en scène Fingal…

Marianne Frippiat

Page 7: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

77

Ernest Chausson (1855-1899)Poème de l’amour et de la mer op. 19, pour mezzo-soprano et orchestre

I. La Fleur des eaux

Interlude

II. La Mort de l’amour

Composition : 1882-1893.

Dédicace : à Henri Duparc.

Création : version avec piano le 21 février 1893 à Bruxelles par Désiré Demest, ténor, et Ernest Chausson, piano ;

version avec orchestre le 8 avril 1893 à la Société Nationale de Musique sous la direction de Gabriel Marie.

Durée : environ 27 minutes.

Quand, vers 1882, Ernest Chausson entreprend la composition du Poème de l’amour et de la mer, il est sous l’influence de l’univers wagnérien. Son Poème s’inscrit dans un genre très particulier qui se situe aux confins de la mélodie avec orchestre et de la cantate, comme en écho aux Nuits d’été de Berlioz. L’œuvre s’articule en deux grandes parties séparées par un interlude purement orchestral : « La Fleur des eaux » et « La Mort de l’amour ». Les textes sont tous issus du recueil de Maurice Bouchor (1855-1929) dont le compositeur retient six poèmes (les n° I, IV, XLVII, XIX, XXVIII et « Le Temps des lilas ») qu’il ré-agence – voire réécrit – à son idée, montrant par-là les limites de son admiration pour un poète qu’il connaît depuis ses études de droit : « Je viens de revoir les vers de Bouchor, écrit-il à Octave Maus en 1893. Eh bien, c’est vrai, c’est hermétique. Mais qu’y faire ? » Lui-même proposera la présentation suivante :

I. La Fleur des eauxPressentiment – Rencontre – AdieuInterludeII. La Mort de l’amour

En mer – L’Oubli – Épilogue

Dans chacune des deux parties, trois poèmes s’enchaînent sans solution de continuité. Au cœur de la forme comme de la matière musicale, l’Interlude exalte le thème principal confié au basson. Énoncé dès la première mélodie (« Brise qui va chanter dans les lilas »), il ne prend son sens que dans l’ultime section du diptyque, « Le temps des lilas », hymne à l’amour mort dont on comprend qu’il était en germe dès le départ : « pressentiment » disait Chausson. Et l’on découvre que la mer n’était que l’image symbolique de la séparation et de l’oubli.

Lucie Kayas

Page 8: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

8

Jean Sibelius (1865-1957)Symphonie n° 1 en mi mineur op. 39

Andante ma non troppo – Allegro energico

Andante (ma non troppo lento)

Allegro

Andante – Allegro molto – Andante (ma non troppo)

Composition : avril 1898-printemps 1899.

Création version originale : 26 avril 1899 à Helsinki, sous la direction du compositeur.

Création version révisée : 1er juillet 1900 à Helsinki, sous la direction de Robert Kajanus.

Effectif  : 2 flûtes (piccolos), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons - 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba - timbales,

triangle, tambour basse, cymbales - harpe, cordes.

Durée : environ 37 minutes.

À la fin des années 1890, la symphonie relevait, pour Sibelius, de la tradition austro-allemande, qu’il vénérait, mais aussi de celle pratiquée par divers courants nationalistes qui l’avaient enrichie de mélodies, d’harmonies et de rythmes perçus comme « nationaux » ou en contact avec le « peuple ». Pour lui, les modèles les plus prestigieux étaient, sur ce dernier plan, ceux fournis par la récente école russe, en particulier par Tchaïkovski et Borodine. C’est dans ce contexte que naquit sa Première Symphonie alors qu’il avait déjà à son actif la symphonie-cantate Kullervo (1892) ou encore la Suite de Lemminkäinen (1896), inspirées l’une et l’autre du Kalevala. La Première Symphonie se situe dans la descendance de ces deux œuvres dans la mesure où son romantisme est d’ordre individuel et légendaire.

Depuis peu, un célèbre critique d’Helsinki reprochait à Sibelius, à mots à peine couverts, de n’avoir pas encore osé aborder le genre. Même sans ses exhortations, Sibelius se serait tôt ou tard tourné vers la symphonie. C’était pour lui le meilleur moyen de se faire connaître en Europe. Dans les pays de langue allemande, il risquait toutefois d’être considéré sur ce plan comme un « outsider » exotique, comme quelqu’un de fondamentalement différent de « nous, les symphonistes germaniques » : c’est ce qui se produisit souvent et son apparition comme symphoniste sur la scène internationale fut source, en particulier en Allemagne, de plus d’un malentendu.

La version originale de la Symphonie n° 1 fut donnée lors d’un concert qui comprenait aussi une page d’inspiration nationaliste intitulée Le Chant des Athéniens, la version définitive lors du concert d’adieux précédant le départ de l’orchestre d’Helsinki et de son chef Robert Kajanus pour une tournée européenne avec comme objectif ultime l’Exposition universelle de Paris. Sans le diriger lui-même, Sibelius accompagna l’orchestre durant cette tournée et sa première symphonie fut donnée dans les différentes villes visitées. Un de ses traits les plus frappants est le radicalisme de son orchestration. Son premier mouvement, Andante ma non troppo, s’ouvre par un solo de clarinette de vingt-huit mesures. La version originale entendue en 1899 a disparu mais on sait que ce solo n’y figurait pas. L’allegro energico qui s’enchaîne, splendide forme sonate, est une merveille

Page 9: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

9

de logique et de concentration. On y trouve la rhétorique du romantisme avec tous ses attributs, mais alliée à une franchise d’expression et à une économie de moyens toutes classiques. Cette page très personnelle est « russe » par sa rudesse, voire sa sauvagerie, et « austro-allemande » par sa maîtrise de la forme. On peut y voir la synthèse de tout ce vers quoi la production de Sibelius des années 1890 avait tendu.

L’Andante (ma non troppo lento), en mi bémol majeur, est d’allure rhapsodique et conçu comme une succession d’atmosphères. Il débute par une mélodie nostalgique, avec phrase conclusive de clarinette agissant comme un refrain. Le basson inaugure un bref épisode fugué, un sommet d’intensité suivi d’un decrescendo introduit un climat d’attente que vient intensifier une rêveuse mélodie de cors. Suit un épisode très agité culminant en de violents coups de butoir des vents, sur un dramatique énoncé en mineur de la mélodie du début. Le mouvement se termine dans le calme par une brève évocation de ses premières mesures.

Le scherzo (allegro) en ut majeur, dans la tradition de Bruckner, est un morceau brillant dont l’élan découle du motif rythmique de sept notes énoncé au début. On y remarque de dramatiques solos de timbales et des traits rapides de bois avec ruptures de timbre. Après un développement central et huit mesures de réexposition, le discours bute soudain sur un accord dissonant de bassons, cors, tuba et violoncelles : cet accord se résout en mi majeur, tonalité de ce qui sert de trio (lento ma non troppo). Ce trio fait un large usage, avec de très poétiques sonorités de vents, de la syncope et du silence. Un geste péremptoire précipite la reprise abrégée du scherzo.

Le finale (quasi una fantasia) énonce pour commencer, aux cordes à l’unisson (andante) et dans la nuance forte, les premières mesures du solo de clarinette du début de l’ouvrage. Il ne s’agit cependant pas, comme chez Tchaïkovski, d’un thème récurrent mais d’une simple citation. Le tempo s’anime peu à peu (allegro molto) : épisode violent et dramatique débouchant sur une chute des cordes, un pizzicato de contrebasses et un silence. Alors s’élève aux cordes une ample mélodie de vingt-trois mesures en ut majeur, franchement tonale et d’un souffle évoquant l’école russe. Puis retour de l’allegro molto, plus développé, très énergique et ponctué de coups de cymbales, decrescendo, et réapparition à la clarinette, en la bémol majeur, de l’ample mélodie (andante ma non troppo). Elle est plusieurs fois répétée, pour finir en apothéose, en si majeur et par l’ensemble des cordes.

Une brève coda culmine, avec sept fff successifs, mais ce sont deux pizzicati de cordes qui concluent soudainement dans un climat modéré (nuance mezzo-forte), comme si la musique s’était soudain abîmée dans une trappe.

Marc Vignal

Page 10: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

10

Ernest Chausson

Poème de l’amour et de la mer

La Fleur des eaux

L’air est plein d’une odeur exquise de lilas,

Qui, fleurissant du haut des murs jusques en bas,

Embaument les cheveux des femmes.

La mer au grand soleil va toute s’embraser,

Et sur le sable fin qu’elles viennent baiser

Roulent d’éblouissantes lames.

Ô ciel qui de ses yeux dois porter la couleur,

Brise qui va chanter dans les lilas en fleur

Pour en sortir tout embaumée,

Ruisseaux, qui mouillerez sa robe,

Ô verts sentiers,

Vous qui tressaillirez sous ses chers petits pieds,

Faites-moi voir ma bien-aimée !

Et mon cœur s’est levé par ce matin d’été ;

Car une belle enfant était sur le rivage,

Laissant errer sur moi des yeux pleins de clarté,

Et qui me souriait d’un air tendre et sauvage.

Toi que transfiguraient la Jeunesse et l’Amour,

Tu m’apparus alors comme l’âme des choses ;

Mon cœur vola vers toi, tu le pris sans retour,

Et du ciel entr’ouvert pleuvaient sur nous des roses.

Quel son lamentable et sauvage

Va sonner l’heure de l’adieu !

La mer roule sur le rivage,

Moqueuse, et se souciant peu

Que ce soit l’heure de l’adieu.

Des oiseaux passent, l’aile ouverte,

Sur l’abîme presque joyeux;

Au grand soleil la mer est verte,

Et je saigne, silencieux,

En regardant briller les cieux.

Je saigne en regardant ma vie

Qui va s’éloigner sur les flots ;

Mon âme unique m’est ravie

Et la sombre clameur des flots

Couvre le bruit de mes sanglots.

Qui sait si cette mer cruelle

La ramènera vers mon cœur ?

Mes regards sont fixés sur elle;

La mer chante, et le vent moqueur

Raille l’angoisse de mon cœur.

Maurice Bouchor

La mort de l’amour

Bientôt l’île bleue et joyeuse

Parmi les rocs m’apparaîtra ;

L’île sur l’eau silencieuse

Comme un nénuphar flottera.

À travers la mer d’améthyste

Doucement glisse le bateau,

Et je serai joyeux et triste

De tant me souvenir bientôt !

Le vent roulait les feuilles mortes ;

Mes pensées

Roulaient comme des feuilles mortes,

Dans la nuit.

Jamais si doucement au ciel noir n’avaient lui

Les mille roses d’or d’où tombent les rosées !

Une danse effrayante, et les feuilles froissées,

Et qui rendaient un son métallique, valsaient,

Semblaient gémir sous les étoiles, et disaient

L’inexprimable horreur des amours trépassés.

Les grands hêtres d’argent que la lune baisait

Etaient des spectres : moi, tout mon sang se glaçait

En voyant mon aimée étrangement sourire.

Comme des fronts de morts nos fronts avaient pâli,

Et, muet, me penchant vers elle, je pus lire

Ce mot fatal écrit dans ses grands yeux : l’oubli.

Page 11: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

11

Le temps des lilas et le temps des roses

Ne reviendra plus à ce printemps-ci ;

Le temps des lilas et le temps des roses

Est passé, le temps des œillets aussi.

Le vent a changé, les cieux sont moroses,

Et nous n’irons plus courir, et cueillir

Les lilas en fleur et les belles roses;

Le printemps est triste et ne peut fleurir.

Oh ! Joyeux et doux printemps de l’année,

Qui vins, l’an passé, nous ensoleiller,

Notre fleur d’amour est si bien fanée,

Las ! que ton baiser ne peut l’éveiller !

Et toi, que fais-tu ? Pas de fleurs écloses,

Point de gai soleil ni d’ombrages frais ;

Le temps des lilas et le temps des roses

Avec notre amour est mort à jamais.

Maurice Bouchor

Page 12: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste
Page 13: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

13

Nora GubischNora Gubisch commence ses études musicales à la Maîtrise de Radio France. Après des études de piano, elle est admise en classe de chant au Conservatoire de Paris (CNSMDP), où elle obtient un Premier Prix à l’âge de vingt-quatre ans. Elle est aujourd’hui une des mezzos les plus demandées. Elle se produit, entre autres, à l’Opéra de Paris, à la Deutsche Oper de Berlin, au Théâtre du Châtelet, au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, aux Festivals de Salzbourg et Aix-en-Provence, et à l’Opéra de Zurich. Elle a incarné Waltraute (Le Crépuscule des dieux, Wagner), Brangäne (Tristan et Isolde, Wagner), Amneris (Aïda, Verdi), Pénélope (Le Retour d’Ulysse danssa patrie, Monteverdi), etc. Ses projets la conduiront de nouveau à la Deutsche Oper de Berlin pour le rôle-titre de Carmen (Bizet) et pour Hérodias (Salomé, Strauss), aux Festwochen de Vienne pour Judith (Le Château de Barbe-Bleue, Bartók) et au Liceu de Barcelone pour Charlotte (Werther, Massenet). Elle apparaît régulièrement avec l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National de Belgique, le Birmingham Symphony Orchestra, le BBC Orchestra London, le New York Philharmonic Orchestra, les Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Dresde, le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, et chante notamment sous la direction de Sir Colin Davis, Georges Prêtre, Lorin Maazel,

Nikolaus Harnoncourt, James Conlon, Jean-Claude Malgoire, Christoph Eschenbach et Armin Jordan. Elle se consacre aussi à l’oratorio, à la musique de chambre et aux récitals, et forme depuis plusieurs années un duo avec le pianiste Alain Altinoglu. Elle a enregistré deux magnifiques récitals de mélodies de Ravel (chez Naïve) et Duparc (chez Cascavelle) avec Alain Altinoglu, tous deux couronnés par de nombreuses récompenses ; on peut aussi citer ses enregistrements de Perelà (Dusapin), Hedwige (Die Rheinnixen, Offenbach), die Hexe (Königskinder, Humperdinck) et Ilka (Háry János, Kodály, avec Gérard Depardieu) pour le label Universal Accor.Nora Gubisch vient d’enregistrer  avec Alain Altinoglu, au piano, un nouveau CD intitulé Folk Songs qui sortira en mai chez Naïve.

Dennis Russell DaviesDennis Russell Davies exprime ses multiples talents de chef et de pianiste à l’opéra comme en concert, en soliste ou en formation de chambre. Considéré comme l’un des chefs d’orchestre les plus audacieux et inventifs du monde de la musique classique, il a su surprendre et charmer son public des deux côtés de l’Atlantique dans un vaste répertoire allant du baroque aux dernières compositions contemporaines. Il se distingue par la richesse de ses programmes de concert et par l’étroite collaboration qui le lie à de nombreux compositeurs,

parmi lesquels Luciano Berio, William Bolcom, John Cage, Manfred Trojahn, Philip Glass, Heinz Winbeck, Laurie Anderson, Philippe Manoury, Aaron Copland, Hans Werner Henze, Michael Nyman et Kurt Schwertsik. Après ses premiers engagements en tant que directeur musical du Saint Paul Chamber Orchestra (1972-1980) et comme chef titulaire du American Composers Orchestra de New York (1977-2002), Dennis Russel Davies a rejoint l’Europe pour se fixer en Allemagne et en Autriche. Il a occupé le poste de directeur musical de la Staatsoper de Stuttgart (1980-1987), de chef titulaire de l’Orchestre de la Beethovenhalle de Bonn, de directeur musical de l’Opéra de Bonn et du Festival International Beethoven (1987-1995), avant de devenir chef titulaire de l’Orchestre de Chambre de Stuttgart (1995-2006). En Autriche, Dennis Russell Davies a été engagé comme chef titulaire de l’Orchestre Symphonique de la Radio de Vienne et s’est vu confier l’enseignement de la direction d’orchestre au Mozarteum de Salzbourg en 1997. En 2002, il est devenu chef titulaire de l’Orchestre Bruckner de Linz et directeur d’opéra du Landestheater de Linz. Depuis août 2009, il assume également la charge de chef titulaire de l’Orchestre Symphonique de Bâle en Suisse. En tant que chef invité, Dennis Russell Davies a eu l’occasion de collaborer avec

Page 14: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

14

des orchestres de renom tels que ceux de Cleveland, Philadelphie, Chicago, San Francisco, Boston et avec le New York Philharmonic. En Europe, il a travaillé avec l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Accademia di Santa Cecilia de Rome, l’Orchestre Philharmonique de la Scala de Milan, les orchestres philharmoniques de Munich et de Berlin ainsi que l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam.Après ses débuts au Festival de Bayreuth (1978-1980), son goût pour l’opéra l’a amené à diriger dans des cadres aussi variés que le Festival de Salzbourg, le Festival du Lincoln Center de New York, le Grand Opera de Houston, la Staatsoper de Hambourg, la Bayerische Staatsoper de Munich, le Lyric Opera de Chicago, le Metropolitan Opera de New York et l’Opéra de Paris – ceci en collaboration avec des metteurs en scène comme Harry Kupfer, Götz Friedrich, Achim Freyer, Peter Zadek, Robert Altmann, Juri Ljubimov, Daniela Kurz, Robert Wilson et Ken Russell. Sa saison 2012-2013 a été marquée par divers temps forts comme l’inauguration du nouveau Musikthater de Linz. À cette occasion, Dennis Russell Davies a dirigé la première mondiale de l’opéra The Lost de Philip Glass, commande de l’Opéra de Linz avec une mise en scène par David Pountney, ainsi que Le Chevalier à la rose de Strauss. Il a ensuite dirigé la création mondiale de The Perfect American

de Philip Glass au Teatro Real de Madrid et fait ses débuts à la Staatsoper de Vienne dans Wozzeck. En 2013-2014,Dennis Russell Davies dirige les deux premiers volets du Ring de Wagner donnés pour la première fois sur la scène du nouvel opéra de Linz. Il retrouve ensuite la Staatsoper de Vienne et dirige entre autres une tournée de l’Orchestre Symphonique de Bâle en Grande-Bretagne ainsi que des concerts du Yomiuri Nippon Symphony Orchestra et de l’Orchestre Philharmonique de la Radio des Pays-Bas. Né à Toledo dans l’Ohio en 1944, Dennis Russell Davies a étudié le piano et la direction à la Juilliard School de New York. Il est membre de l’Académie Américaine des Arts et des Sciences.

Orchestre Français des JeunesL’Orchestre Français des Jeunes (OFJ) a été créé en 1982 par le ministère de la Culture afinde répondre à la nécessité d’une formation de très haut niveau au métier de musicien d’orchestre. L’OFJ offre ainsi chaque année à une centaine d’étudiants issus des conservatoires et écoles de musique de toute la France la possibilité de travailler dans des conditions professionnelles sous la direction d’un chef de renommée internationale et de jouer dans les plus belles salles de France et d’Europe. Il a été notamment dirigé par Emmanuel Krivine, Sylvain Cambreling, Marek Janowski, Jesus Lopez Cobos, Jean-Claude

Casadesus et Dennis Russell Davies, son directeur musical à ce jour. En 2006, un ensemble baroque destiné aux jeunes musiciens jouant sur instruments anciens vient compléter la mission de l’OFJ ; il a eu pour directeurs musicaux Christophe Rousset, Paul Agnew et Reinhard Goebel ; l’actuel directeur musical est Christophe Coin. Depuis sa création, l’OFJ a élargi sa mission pour s’adapter aux évolutions du métier de musicien d’orchestre, mais aussi au métier de musicien au sens le plus large, afin de donner aux étudiants des compétences qui les aideront à s’insérer dans la profession. Les relations que l’OFJ entretient avec ses homologues européens permettent ainsi à ses membres de participer à des projets d’autres orchestres de jeunes dans le cadre d’échanges de type Erasmus de courte durée. L’OFJ a également enrichi ses activités en 2011 avec la mise en place d’une formation à la médiation destinée à aider les jeunes musiciens à rendre la musique classique accessible aux publics les plus divers en présentant les œuvres qu’ils jouent. Cette formation s’inscrit dans l’évolution des missions des orchestres professionnels, de plus en plus actifs auprès de tous types de publics. Enfin, en collaboration avec le Grand Théâtre de Provence, son partenaire principal, il participe à la diffusion de la musique classique vers des publics dits « empêchés » en donnant des

Page 15: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

15

concerts de musique de chambre dans des lieux tels que maisons de retraite, hôpitaux, centre de soins palliatifs, prisons… L’Orchestre Français des Jeunes a été invité dans de nombreux festivals (Aix-en-Provence, Berlin, Montreux, La Chaise-Dieu, Bruckner Musiktage de Sankt Florian, La Roque-d’Anthéron, Settembre Musica de Turin, Merano…), et s’est produit dans des lieux prestigieux (Concertgebouw d’Amsterdam, Konzerthaus de Berlin, Auditorium de Madrid, Théâtre des Champs-Élysées, Salle Pleyel et Cité de la musique à Paris, Arsenal de Metz, Auditorium de Dijon…). Il se produira à la Philharmonie de Berlin en juin 2014 en ouverture du festival Young Euro Classic qui commémore cette année le début de la Première Guerre mondiale (100 ans), de la Seconde (75 ans), et la chute du mur de Berlin (25 ans).

L’Orchestre Français des Jeunes est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication. Il est soutenu par Radio France.Il est membre de la Fédération Européenne des Orchestres Nationaux de Jeunes (EFNYO) et de l’Association Française des Orchestres (AFO). Depuis 2007, l’Orchestre Français des Jeunes est en résidence au Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence

Concert enregistré par France Musique

Page 16: Dimanche 6 avril 2014 Orchestre Français des Jeunes ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13212.pdfEquilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste

Impr

imeu

r Fra

nce

Repr

o | L

icen

ces

no 104

1550

-104

1546

-104

1547

Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice en chef adjointe : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Elza Gibus | Stagiaire : Isabelle Couillens

Et aussi…

> CONCERTSMARDI 6 MAI 2014, 20H

Camille Saint-SaënsConcerto pour piano n° 5 « L’Égyptien »Félicien DavidLe Désert

Orchestre de Chambre de ParisAccentusLaurence Equilbey, directionBertrand Chamayou, pianoCyrille Dubois , ténorJean-Marie Winling, récitant

SAMEDI 24 MAI 2014, 20H

Franz SchubertSymphonie n° 8 « Inachevée »Felix MendelssohnConcerto pour violon n° 2Ludwig van BeethovenSymphonie n° 7

Chamber Orchestra of EuropeSemyon Bychkov, directionRenaud Capuçon, violon

MARDI 27 MAI 2014, 20H

Henri DutilleuxSlava’s Fanfare *Hector BerliozBéatrice et Bénédict (ouverture)Les Nuits d’étéSymphonie fantastique, op.14

La Chambre PhilharmoniqueElèves du Conservatoire de Paris *Emmanuel Krivine, directionMichèle Losier, mezzo-soprano

> SALLE PLEYEL> CONCERT

VENDREDI 11 AVRIL 2014, 20H

Gustav MahlerSymphonie n° 2 « Résurrection »

Orchestre Philharmonique de Radio FranceChœur de Radio FranceMyung-Whun Chung, directionChristina Landshamer, sopranoMarie-Nicole Lemieux, contraltoSofi Jeannin, chef de chœur

MERCREDI 21 MAI 2014, 20HJEUDI 22 MAI 2014, 20H

Olivier MessiaenLe Tombeau resplendissantJohannes BrahmsUn Requiem allemand

Orchestre de ParisChœur de l’Orchestre de ParisPaavo Järvi, directionMarita Sølberg, sopranoMatthias Goerne, barytonLionel Sow, chef de chœur

> MÉDIATHÈQUE

En écho à ce concert, nous vous proposons…

> Sur le site Internet http://mediatheque.cite-musique.fr

… d’écouter un extrait audio dans les « Concerts » :Poème de l’amour et de la mer de Ernest Chausson par l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Emmanuel Krivine (direction) •Les Hébrides de Felix Mendelssohn par l’Orchestre des Champs-Elysées, Philippe Herreweghe (direction) enregistré à la Salle Pleyel en novembre 2009

… d’écouter un extrait vidéo dansles « Concerts » :Shéhérazade de Maurice Ravel avec Nora Gubisch (mezzo-soprano) enregistré en décembre 2012à la Salle Pleyel

(Les concerts sont accessibles dans leur

intégralité à la Médiathèque de la Cité de la

musique.)

> TURBULENCES WEEK-END ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

VENDREDI 11, SAMEDI 12 ET DIMANCHE 13 AVRIL

Bruno Mantovani : Air libre

> CONCERT ÉDUCATIF

SAMEDI 17 MAI 2014, 11H

Peter EötvösChinese Opera

Ensemble intercontemporainMatthias Pintscher, directionClément Lebrun, présentation