N°7 LeNov - Restau'Co...elle s’ouvre au monde des civils et se joint à restau’co, se connecte...

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Novembre 2017 N°7 Edito Le Centre d’expertise de la restauration et de l’héberge- ment interarmées (CERHéIA) exerce la direction exécutive de l’alimentation des mili- taires stationnés en France ou à l’étran- ger. A ce titre, il contribue pleinement à la capacité opérationnelle des armées. Ses mots d’ordre sont alors : moral des troupes, sécurité et sûreté alimentaire ! Notre action en faveur de ce qu’il est convenu d’appeler désormais la « food defense » est particulièrement aboutie et reconnue ! Elle concerne bien sûr le monde de la restauration non militaire. Dans le même temps, toute la filière restauration est engagée sur la voie de la modernisation : le CERHéIA s’attache à diffuser et standardiser, au travers d’un memento, les bonnes pratiques métiers. L’implication du terrain permet aux restaurants les plus performants d’accrocher la certification « Trident ». Le CERHéIA anime également une commu- nauté professionnelle de 8500 agents militaires et civils, qui se retrouvent symboliquement engagés tous les deux ans dans une compétition culi- naire de haut niveau : c’est le concours Trident d’Or, dont la finale se tient à l’Institut Paul Bocuse ! Enfin, ce Centre d’expertise court la France des incubateurs et des « start-up » pour découvrir et tester les innova- tions qui modifieront durablement nos pratiques professionnelles dans un avenir probablement très proche. Partez à la découverte d’un monde encore trop méconnu, mais passionnant : celui de la restauration militaire ! Patrick Henry, Commissaire en chef de 1 ère classe - Directeur du CERHéIA « LE SOLDAT COMBAT PARFOIS, MARCHE SOUVENT, MAIS MANGE TOUS LES JOURS ! » Dossier, l’armée, l’objet connecté et la restauration collective p 2 Interview du commissaire principal Nicolas p 3 Mon Restau Responsable, bilan de la première année p 4 Le Salon avec le président Thierry Mathieu p 5 Le « pôle d’experts » p 6 Adieu Philippe p 7 Sommaire L’ARMéE ? SUPER CONNECTéE ! Mag Le

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Novembre 2017

N°7Ed

ito

Le Centre d’expertise de la restauration et de l’héberge-ment interarmées (CERHéIA) exerce la direction exécutive de l’alimentation des mili-

taires stationnés en France ou à l’étran-ger. A ce titre, il contribue pleinement à la capacité opérationnelle des armées. Ses mots d’ordre sont alors : moral des troupes, sécurité et sûreté alimentaire ! Notre action en faveur de ce qu’il est convenu d’appeler désormais la « food defense » est particulièrement aboutie et reconnue ! Elle concerne bien sûr le monde de la restauration non militaire. Dans le même temps, toute la filière restauration est engagée sur la voie de la modernisation : le CERHéIA s’attache à diffuser et standardiser, au travers d’un memento, les bonnes pratiques métiers. L’implication du terrain permet aux restaurants les plus performants d’accrocher la certification « Trident ». Le CERHéIA anime également une commu-nauté professionnelle de 8500 agents militaires et civils, qui se retrouvent symboliquement engagés tous les deux ans dans une compétition culi-naire de haut niveau : c’est le concours Trident d’Or, dont la finale se tient à l’Institut Paul Bocuse ! Enfin, ce Centre d’expertise court la France des incubateurs et des « start-up » pour découvrir et tester les innova-tions qui modifieront durablement nos pratiques professionnelles dans un avenir probablement très proche. Partez à la découverte d’un monde encore trop méconnu, mais passionnant : celui de la restauration militaire !

Patrick Henry, Commissaire en chef de 1ère classe - Directeur du CERHéIA

« Le soLdat combat Parfois, marcHe souveNt, mais maNge tous Les jours ! »

Dossier, l’armée, l’objet connecté et la restauration collective p 2

Interview du commissaire principal Nicolas p 3

Mon Restau Responsable, bilan de la première année p 4

Le Salon avec le président Thierry Mathieu p 5

Le « pôle d’experts » p 6

Adieu Philippe p 7

Sommaire

L’armée ?Super connectée !

Mag’Le

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il est loin le temps de la gamelle vieillotte du militaire. depuis 2015, le service du commissariat des armées (sca)* est parti à l’assaut d’une restauration collective ultra connectée, sécurisée, et non moins gastronomique ! elle s’ouvre au monde des civils et se joint à restau’co, se connecte à celui des start up et se branche avec la cité de l’objet connecté, se mesure à celui de la gastronomie avec le trident d’or. Le commissaire principal Nicolas, chef du bureau information du centre d’expertise pour la restauration et l’hébergement interarmées (cerHéia)**, constate : « des évolutions et des ruptures arrivent, nous voulons être prêts à nous en saisir. »

La Cité de l’Objet Connecté, un monde nouveau

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Mag’eL La vie du réseau

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La restauration de l’armée : une révolution

L’armée s’est lancée dans un vaste programme d’harmonisation du métier dans ses quelque 381 restaurants, dans les cuisines de campagne dans les zones de conflit, dans celles, géantes, du porte-avions

Charles de Gaulle, ou minuscules d’un sous-marin nucléaire d’attaque…Cette politique alimentaire s’appuie sur un dispositif ambitieux et complexe. Le commissaire en chef explique « nous demandons de produire d’une manière professionnelle, des repas de qualité selon certaines normes et contraintes ». L’une des références incontour-nables est un mémento avant tout opérationnel, « une bible, un livre de chevet » qui s’articule autour de 4 piliers. Dans n’importe quel restaurant du ministère, en s’adaptant au contexte bien sûr, la norme sera la même, c’est-à-dire : « bien accueillir » selon des règles comportementales et de convivialité, « bien informer » avec un affi-chage des menus, des allergènes, des heures d’ouverture. « Bien piloter » concerne la gestion du travail, le déroulement du service et « bien nourrir », les menus qui doivent respecter l’équilibre alimen-taire, les contraintes etc.

Chaque restaurant a été visité et certifié selon 132 critères. Mis en place en 2016, la certification interne « Trident Essentiel » sanctionne la reconnaissance des objectifs fixés. 90 restaurants ont à ce jour reçu ce label. Parallèlement, tous les deux mois, des enquêtes de satisfaction sondent le niveau de contentement des clients … et les résultats sont là ! Enfin, une consultation nationale annuelle boucle ce vaste programme de restructuration de la restauration. Bruno, le commissaire en chef ajoute : « s’attaquer à changer les méthodes dans les métiers manuels, c’est toujours très difficile. » Ce n’est pas fini, la quête de l’excellence passe par le Trident d’or, concours gastronomique des armées, dont la finale se déroule à l’institut Paul Bocuse à Lyon. La première édition de 2015 a consacré les 8 meilleures équipes. Le commissaire en chef précise, « le principe est de faire un repas dans les mêmes conditions que dans le quotidien, avec un budget alimentaire de 3,10 euros. »Ambiance très solennelle, très fort engagement, esprit de concours oblige, les deux équipes gagnantes représentent la France au concours international des cuisiniers de collectivité, aux Etats-Unis !

Les chiffres clés de la Défense

« L’armée est dans la démarche de trouver à travers cette nouvelle technologie comment optimiser sa restauration. Nous avons mis en contact le commissariat des armées et une start up qui s’appelle Cartesium, pour créer un tapis connecté qui régule les flux dans les restaurants.

L’objet connecté doit donner la possibilité de trouver des idées qui au début n’avaient pas été pensées. Ce qui est extraordinaire c’est que nous ne savons jamais où nous allons aboutir. Même si c’est une stratégie au départ, c’est une aventure du collaboratif, le futur utilisateur et le fabricant apprennent en marchant. Avec l’objet connecté, il faut se dire que l’on peut avoir ce que j’appelle une zone d’inconfort. Il faut que la direction de l’entreprise l’accepte et l’armée a joué le jeu. Les responsables savent qu’il y aura des imprévus, c’est essentiel, ne pas avoir peur de prendre de risques. Même avec un objectif et une stratégie, la ligne droite n’existe pas.L’aventure commence dès la maquette, en passant par les tests des différents prototypes dans la « vraie vie » Puis, avant de fabriquer l’objet connecté en série, il faudra travailler l’industrialisation. »La création d’un objet connecté est une aventure, humaine, collaborative, technologique, et insolite dans laquelle l’armée est très impliquée.»

La sûreté alimentaire, le risque zéro n’existe pas> AvEC Le coLoNeL sébastieN, conseiller vétérinaire en chef au CERHéIA

Qu’est-ce que le concept de « sûreté alimen-taire » ou « food defense » ? C’est l’ensemble des mesures à mettre en place au quotidien pour permettre la protection de la chaîne alimentaire contre les risques d’actions malveillantes, criminelles ou terroristes.

Le risque zéro existe-t-il ? Non, comme on est dans un risque intentionnel, il n’y a pas un produit plus qu’un autre qui soit sensible. Le risque peut venir de l’aliment, du personnel.Quelle est la législation en vigueur concernant la sûreté alimentaire?Il n’y a pas vraiment de texte réglementaire, le seul texte qui existe dit que « l’aliment qui est distribué doit être un aliment sûr ». Dans les restaurants on parle de Plan de Maitrise Sanitaire (PMS). Dans les armées, nous avons ajouté l’aspect de la sûreté alimen-taire, elle intervient comme un niveau en plus du PMS. Inspirés de deux guides civils, ceux de la DGAL et de l’AFNOR (agence française de normalisation), nous avons ajouté des mesures mili-taires confidentielles, regroupées dans un mémento de sûreté alimentaire en restauration collective militaire. Quelles sont les grandes lignes de ce mémento?Les trois piliers indispensables à la démarche sont : sélectionner des fournisseurs, transporteurs et prestataires de services, mettre en place des mesures adaptées, piloter au quotidien la « sûreté alimentaire ».Chaque maillon est fragile, nous avons mis en place des formations et des procédures d’évaluation.ces mesures du mémento sont-elles adaptables à la res-tauration civile ? En très grande partie de 90 à 95 %. Ce sont des mesures pratiques, de bon sens. Nous avons mis en place la méthode HACCP, il fau-drait que chaque restaurant fasse la vACCP « v » pour « vulnera-bility », soit une analyse des risques pour simplifier les choses.

Partagez vos bonnes pratiques sur www.restauconnect.fr

DOSSIER L’armée, l’objet connecté

et la restauration collective

> AvEC emmaNueLLe LecLerc, directrice marketing et communication de la Cité de l’Objet Connecté

Créée en 2015, la Cité de l’Objet Connecté est un accéléra-teur d’innovation industrielle, de 2000 m2, un espace de créativité, d’expertise et de fabrication d’objets connectés.Adossé à de grands groupes industriels, ce pôle d’échanges 100 % privés concentre sur un même lieu des équipements (fablab, parc de machines) et des compétences nécessaires à la conception d’objets intelligents (électronique hardware, software, plasturgie, mécanique et design).

Une bonne assiette ! Le nerf de la guerre > AvEC Le commissaire eN cHef deuxième cLasse bruNo du CERHéIA

* Le scaIl relève du chef d’état-major des armées. Créé le 1er janvier 2010, sa fonction est de moderniser l’administration, soutenir les forces armées et la gendarmerie dans l’exercice de ses missions militaires.

**Le cerHéia est la « sirène » du commissariat des armées. Créé à Lyon en septembre 2014, le CERHéIA dépend du SCA et se consacre à la filière Restauration/Loisirs, il est le symbole de l’arrivée de nouveaux services déconcentrés, 80 militaires et civils des armées y travaillent. Sur le blason du CERHéIA, prône une sirène « guerrière », armée d’une épée et d’un trident, elle symbolise les vertus de l’hospitalité militaire : le couvert, le gîte et l’agrément.

L’objet connecté, c’est ultra puissant !

L’armée s’est lancée dans une aventure assez extraordinaire lorsque le commissaire principal Nicolas est entré pour la première fois dans la Cité de l’objet connecté à Angers. Deux raisons ont amené ses pas et sa curiosité dans cette caverne d’Ali Baba : casser

avec la routine et s’ouvrir au monde.Le commissaire raconte « quand j’ai visité le site, je suis tombé sur un jeune qui mettait au point un tapis connecté pour capter les flux des personnes pour Roland Garros. » Il a alors pensé aux files d’attente et au contrôle de sécurité dans certains restaurants qui sont un sujet très sensible pour l’armée. La suite serait de relier les données du tapis avec les prévisions météo pour prévoir les effectifs. Le commissaire principal pense que « l’objet connecté est une

> AvEC Le commissaire PriNciPaL NicoLas, chef du bureau systèmes d’information, du CERHéIA

approche globale, pas une solution-miracle, le tapis ici n’a de sens que si on le remet dans son contexte. »Enfin, un objet connecté ne doit pas être un gadget, mais répondre à un besoin, par exemple mettre sous contrôle la chaine du froid. Les capteurs, sortes de petits cubes placés dans la chambre froide permettent de suivre en temps réel la chaîne du froid. Exit les relevés papiers. Le magasinier reçoit des alertes par mail ou téléphone. « A la fois aventure humaine et collective, notre enjeu est de perfuser notre organisation avec l’innovation, en tirant le fil encore plus loin ». Le commissaire imagine le « cashless » (en français « sans monnaie ») à savoir un badge ou un bracelet connecté avec la carte bancaire. « Mais nous y allons progressivement… Car la tentation est grande d’envisager l’impossible… »

4 839 3280 repas

servis

381 restaurants

265 458 personnes

205 121 militaires

60 337 civils

8 500 professionnels

584,5 m €coût de la

filière

3,10 €prix d’un

repas

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La vie du réseauNovembre 2017

Mag’eL

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Les États Généraux de l’Alimentation et Restau’Co : > CONFéRENCE DE PRESSE DU 19 OCTOBRE, Restau’Co prend la parole à l’occasion des EGA

Un nouveau président à l’AJI

Quand deux mondes s’accordent> AvEC amaNdiNe LebretoN, directrice du pôle scientifique et technique de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), créée par Nicolas Hulot.

Profitant de sa participation aux états généraux de l’Alimentation (EGA), Restau’Co a souhaité informer la presse nationale de sa prise de position, celle de défendre une restauration collective sociale, ancrée dans les territoires. En effet, lors de différents ateliers

durant ces EGA, les responsables de Restau’Co se sont emparés de 3 réflexions. La première : favoriser les approvisionnements responsables et reconnecter les achats aux bassins de production.

Pour ce faire deux propositions, dont l’une est de faire évoluer les règles des procédures d’achat des marchés publics ; l’autre la création d’une prime de conversion au bio pour la restauration collective.La deuxième : lutter contre le gaspillage alimentaire pour dégager des ressources. Un des principes serait d’inscrire dans la loi un coût minimum de la part alimentaire à l’hôpital car le gaspillage alimentaire et la qualité des produits achetés sont directement liés.La troisième : favoriser les filières de formation à la restauration collective. Deux propositions ont été portées par le réseau : la création d’une école nationale de l’alimentation et l’obligation d’ouverture de postes d’apprenti par les établissements publics.

Le 12 octobre 2017, à l’assemblée générale d’AJI Gestion pour l’éducation, Sébastien Rest, directeur administratif et financier du lycée international de Saint-Germain-en-Laye depuis 2015, a été élu prési-dent. Il remplace Marc Sautel dont on salue le travail au sein de l’AJi et du réseau Restau’Co.

Agé de 46 ans, de formation Sup de Co Brest et IRA de Nantes, Sébastien Rest a une expérience dans le secteur privé et public. Administrateur d’AJI depuis 2011, il est animé par l’engagement

collectif au sein des services de gestion.Le thème choisi lors de cette journée du 12 octobre, fut : « entre opérateur de l’état et acteur de la collectivité, un équilibre à conso-lider. » Les débats ont mis en exergue l’hétérogénéité des politiques des collectivités territoriales (régions et départements), leurs effets sur l’établissement public local d’enseignement (EPLE) et la néces-sité de « transformer » l’adjoint gestionnaire en directeur adminis-tratif et financier en charge de la fonction ressources humaines de l’EPLE.

Le salon avance à grands pas

Le salon du « Goût »> AvEC tHierry matHieu, président de la commission Salon, gestionnaire de collège à Paris, et vice-président de l’Aji pour l’éducation.

comment définiriez-vous le goût ? La 25ème édition du Salon de la Restauration Collective est placée sous le signe du « goût ». Ce thème est à la fois transversal et positif. Transversal, il touche tous les professionnels

du secteur : médico-social, enseignement, travail. Rappelons que ces trois secteurs représentent 93% de la restauration collective. Positif, ce thème fait écho au travail des femmes et des hommes qui offrent chaque jour des repas à leurs convives. Il présente la restauration collective comme porteuse de valeurs fortes et ambitieuses : le partage, l’éducation au bien manger, la convivialité, le bien-être, la découverte culinaire. L’identité visuelle du salon 2018 traduit d’ailleurs bien ces éléments. Nous y observons la main du cuisinier qui mêle soigneusement son savoir-faire, sa créativité et la qualité des produits qui sont proposés en restauration collective. Grâce à son travail, il transforme le goût en poésie culinaire. Quel est votre rôle ? Bien plus que de décrire le rôle du président de la commission Salon, je souhaite souligner le formidable travail réalisé par Anne Plantié-Roux, responsable communication du Réseau Restau’co,

La fondation a porté avec restau’co une demande spécifique sur le restauration collective durant les etats généraux de l’alimentation ? Quelle est-elle ? La restauration collective est un levier social,

environnemental, sanitaire et pédagogique de taille. C’est pourquoi les états généraux de l’alimentation doivent être une opportunité pour placer la restauration collective à sa place en tant que locomotive des synergies alimentaires locales. Pendant longtemps, la restauration collective a eu pour priorité de nourrir les convives à un coût minimum. Cela s’est fait au prix d’une industrialisation croissante et nous atteignons les limites du système. Les agriculteurs demandent des débouchés locaux dans la restauration des collectivités territoriales. Ceci s’inscrit dans une demande sociétale plus vaste pour les produits bio, locaux, respectueux de la nature, des animaux et de l’humain, avec une sensibilité accrue du public aux questions telles que les OGM, les pesticides, l’huile de palme, les conditions d’élevage, ou le commerce équitable. C’est pourquoi nous demandons 50% de produits locaux dans la restauration collective d’ici 2022, dont 30% de bio, avec une prime à la reconversion pour les restaurants collectifs passant au bio. Convives et producteurs sont prêts !

vous venez de fêter les 1 an de la démarche « mon restau responsable® ? Êtes-vous satisfaite de son développement ? La réflexion autour de la restauration collective responsable est engagée à la FNH depuis de nombreuses années. Du fait de sa co-construction avec les acteurs de terrain, elle rencontre un succès conséquent. La démarche Mon Restau Responsable® permet d’évaluer ses pratiques pour évoluer à son rythme tout en impliquant les acteurs locaux. Les engagements des restaurants portent sur la lutte contre le gaspillage alimentaire, l’introduction de produits bio, le rééquilibrage nutritionnel entre protéines végétales et animales, la proximité du champ à l’assiette pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, etc. Dans la démarche « Mon Restau Responsable® » la notion de réseau est cruciale, elle permet aux responsables de restaurants collectifs de s’entraider et de développer des synergies de territoires. Une centaine de sites de restauration de tous types ont adopté la démarche. L’objectif est d’en avoir 1000 d’ici 2020, afin d’atteindre un point de bascule permettant de faire évoluer l’ensemble de la restauration collective.

www.mon-restau-responsable .org

et de son équipe. Le salon Restau’co, incontournable rendez-vous de la profession est construit comme un salon «solution» porteur de réponses et d’outils concrets pour tous les acteurs. La place qu’occupe le salon est le fruit d’un long et beau travail collectif qui mêle salariés du Réseau, bénévoles mais aussi toutes les entre-prises et associations qui participent activement à sa construction. comment imaginez-vous la cuisine collective de demain ?Elle est à la croisée de nombreux enjeux fondamentaux : l’innova-tion, l’accessibilité tarifaire et le développement durable, la lutte contre le gaspillage alimentaire.Le thème du «goût» est parfaitement adapté pour étudier ces enjeux. Le cadre des chefs de cuisine est contraignant mais il leur permet d’innover dans leurs pratiques pour proposer une cuisine inventive et séduisante. La cuisine de demain doit mêler l’authenticité du patrimoine culinaire français et la créativité de ses chefs. Les convives sont et seront de plus en plus exigeants. Le rôle des acheteurs est également fondamental. La fonction achat est un formidable levier d’action pour rendre accessible au plus grand nombre une cuisine de qualité. Les maîtres mots seront : pilotage et performance des achats et évaluation des gains.

Le prochain salon de la restauration collective aura lieu le mercredi 11 avril 2018 à Paris, Porte de versailles.Devenu annuel, l’incontournable rendez-vous des acteurs de la restauration collective se jette dans la gueule du Goût avec un grand G, ou comment mettre en avant cette restauration mille feuilles ! Ne faut-t-il pas avoir le goût des autres et du partage pour cuisiner quelque 3,6 milliards de repas par an pour autant de convives qu’ils soient petits, jeunes, grands ou malades…Pour vous donner des idées, titiller vos papilles et votre imagination, des démonstrations culinaires et des dégustations auront lieu tout au long de la journée dans la toute nouvelle « Allée du Goût ».vous qui êtes dans cette restauration « pour tous les goûts », vos « invités » ne se bousculent-ils pas pour goûter vos plats ? vous avez des idées et des projets de génie pour une cantine du futur, alors laissez-vous tenter par les Trophées de l’Innovation : ils sont ouverts aux restaurants de collectivité et vous êtes invités à déposer un dossier dès à présent (clôture des candidatures le 19 février).L’an passé de nombreux adhérents ont tenté leur chance ( Gam BNP PARIBAS, ASEI ..)

inscription : salonrestauco.com /Rubriques Trophées).

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Novembre 2017

Mag’eL Les hérosLe coin de la du réseaudoc

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« Le pôle d’experts », un réseau dans le Réseau> AvEC PHiLiPPe LaPouge

Le Gargantua nouveau est arrivé ! En effet, le Gargantua ne cesse de grandir et de prendre soin de son image avec un site internet « en propre », signe d’évolution, de déploiement et de visibilité. Cet élégant site internet gastronomique invite à entrer dans l’univers gourmand de la restauration collective. Le Gargantua communique sur son histoire, les modalités, l’organi-sation des finales régionales et la sélection nationale de Lyon qui aura lieu au SIRHA entre les 26 et 30 janvier 2019. Interactif, le site permet à toutes celles et tous ceux qui veulent tenter ce challenge humain, culinaire, professionnel de déposer leur dossier de candi-dature. Cette édition 2017-2019 est corsée par des critères respon-sables, issus de la démarche lancée par Restau’Co, « Mon Restau Responsable® ».Deadlines, règlements, dossiers de presse… tout y est ! Le site fait également la part belle aux partenaires du Gargantua qui, fidèles aux valeurs véhiculées par le concours, l’accompagnent depuis de nombreuses années. Enfin, une vidéo invite les chefs de collectivité créatifs et talentueux -et ils sont nombreux- à ne plus attendre pour se lancer dans la compétition ! Bien que de plus en plus difficile, le Gargantua attire toujours plus d’aventuriers. vous vous reconnaissez ? vous en cachez un au sein de vos équipes ? Invitez-les à concourir !

http://www.le-gargantua.fr/Attention : les candidatures sont closes en Nouvelle Aquitaine.

14 novembre assemblée générale restau’co à l’ecole de Paris des métiers de la table (ePmt) - Paris 17è

16 novembrejournée du goees et conseil d’administration

21 novembresélection régionale du gargantua Nouvelle-aquitaine - exP’HoteL bordeaux7 décembreassemblée générale du goees

N°7Novembre 2017Agenda

directeurs de la publication :Eric Lepecheur, Marie-Cécile Rollinrédactrices en chef : Marie Pierre Gosselin , Anne Plantié-Rouxmaquette : Sarah Williamsonimpression : GPA Event

Formation & Services à l’adhérent : du nouveau Les services à l’adhérent sont désormais rattachés à la plateforme Formation de l’association.Ainsi, à compter du mois de novembre, le lien aux adhérents rejoint la plateforme de Dijon qui pilote les formations dans tout l’hexagone. Cette mutualisation des expertises et des services a été mise en place pour apporter du « sur-mesure » aux adhérents. Dans l’équipe emmenée par Cécile kozaczyk, Yamina Rachidy sera votre interlocutrice privilégiée.

trois questions à cécile kozaczyk Quel est le périmètre de ce nouveau service baptisé formation & services à l’adhérent ?Restau’co, organisme de formation depuis 1999 et référencé dans Datadock propose de nombreux services à chaque adhérent, dont la formation. La

gestion des adhésions permettra de mieux informer les membres de l’actualité formation accompagnement.

en quoi est-ce un «plus «pour l’adhérent ? Dans la mesure où seuls les adhérents peuvent avoir accès à nos services de formation, nos tarifs ne sont pas assujettis à la TvA.

de quels outils vont il bénéficier ?

Avec l’adhésion Restau’Co 2018, ils profiteront :• D’un accès au site RestauConnect.fr et publications en ligne.• D’une invitation aux salons professionnels.• De logiciel(s) en ligne: menu-co (modules nutrition et gestion

de stock). • Des cotations RNM France Agrimer en ligne• Pour les adhésions groupées : 1 Journée d’intervention offerte

pour le groupe (journées des chefs ou café débat.) • En cadeau : un abonnement à la presse professionnelle

« Le cuisinier » et « Restauration Collective ».

Retrouvez les experts et le nouveau département Formation & Services à l’adhérent sur Restau’Connect.

Adieu Philippe !Nous t’aimions beaucoup, à cause de ta joie, de ton sou-rire, de ta grande taille de bonhomme droit qui aimait la bonne et grande cuisine et qui s’éclatait au rugby avec les copains. Passionné et pro, bénévole, fidèle au réseau, tu étais à la fois bienveillant et reconnais-sant, attentif aux autres avec cette capacité rare, d’être un homme d’écoute si chaleureux et lumineux. Quelqu’un qui avait le goût des autres et d’un très bon whisky.La restauration collective perd un ami, un défenseur acharné d’une restauration citoyenne de qualité.Adieu Philippe, tu nous manques.

La nouvelle équipe Comm’Salon, Gargantua, partenariats, print, web ... Les missions évoluent ! Magali et Pierre viennent ainsi épauler Anne au service Communication & événementiel.Pierre demaN : Chargé de projets Salon ( [email protected] )magaLi coLLay : Chargée de projets communication ( [email protected] )aNNe PLaNtié-roux : Responsable Communication & évènementiel / Salon

Ils arrivent dans le réseauPHiLiPPe LaPouge: président délégation régionale Restau’co Paris, Île-de-France (nomination présentée en AG le 14/11).marie josée bourgeois: présidente délégation régionale Restau’Co Bourgogne -Franche -Comté Auvergne(nomination présentée en AG le 14/11).jeaN-yves bouiLLy : président délégation régionale Restau’Co Centre (nomination présentée en AG le 14/11).frédéric deLafosse : président de la délégation régionale Normandie (nomination présentée en AG le 14/11)

adhérez au réseau :www.restauco.fr - tél. : 0970 449 139 - [email protected]’ co, 7 rue du faubourg Poissonnière 75009 Paris

Restau’co anime la vie d’un réseau interprofessionnel de plus de 15 000 membres en gestion directe avec la participation de tous les acteurs ACEHF, ACCOT, AJI, AFDN, CENA, Domusvi, GOEES, 3CERP, CNOUS, le service du Commissariat des armées(SCA) au sein d’un conseil d’administration. Leader dans la gestion directe depuis plus de 50 ans, ces acteurs mettent en œuvre avec passion ce service de restauration tout en valorisant ses métiers, ces femmes et ces hommes s’engagent résolument vers une alimentation de qualité.

Expert en restauration collective auprès de l’armée de l’air au ministère de la Défense à Paris, Philippe Lapouge fut responsable de 10 restaurants, 6800 repas/jour.En début d’année, Philippe Lapouge a accepté d’animer le pôle d’experts du réseau Restau’co. « Le réseau

a déjà recensé une vingtaine d’experts sur les thèmes comme hygiène-sécurité alimentaire, équilibre alimentaire, développement durable, achats, matériels et infrastructures, ressources humaines. »

Ces experts ont une double casquette, ils interviennent et représen-tent Restau’Co dans différentes instances, au conseil national de l’alimentation (CNA), aux états généraux de l’alimentation (EGA) etc, au ministère de l’agriculture. Et ils seront chargés, à partir de janvier 2018, de répondre aux questions des adhérents du réseau sur la plateforme de Restau’Connect car la vocation de Restau’Co c’est aussi de permettre à ses membres de partager leurs expertises, leurs expériences professionnelles.

28-30 JANVIER 2018MARSEILLE CHANOT

Le salon méditerranéende la restauration & de l’hôtellerie

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LES PARTENAIRES DU GARGANTUAÉVÈNEMENT : MARDI 30 JANVIER

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