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EN EXCLUSIVITÉ AU BUGUE Salle Eugène Le Roy 17H20 Réservation : Maison de la Presse 18H20 29 NOVEMBRE Salle Eugène Le Roy SAMEDI 14 MARS 17H20 Salle Eugène Le Roy Réservation : Maison de la Presse Le Bugue 05 53 07 22 83 LE BUGUE 16 h 30 Salle Eugène Le Roy Réservation : Maison de la Presse Le Bugue 05 53 07 22 83

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18H30

EN EXCLUSIVITÉ AU BUGUE Salle Eugène Le Roy

Réservation : Maison de la Presse Le Bugue 05 53 07 22 83

LE BUGUE

17H20

Réservation : Maison de la Presse Le Bugue 05 53 07 22 83

ENTRÉE : 16 €

LE BUGUE

18H20

SAMEDI 29 NOVEMBRE

Salle Eugène Le Roy

SAMEDI 14 MARS

17H20

LE BUGUE

Salle Eugène Le Roy

Réservation : Maison de la Presse Le Bugue 05 53 07 22 83

LE BUGUE

16 h 30

Salle Eugène Le Roy Réservation : Maison de la

Presse Le Bugue 05 53 07 22 83

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Thomas Adès

L’ANGE EXTERMINATEUR

Après une soirée à l’opéra, des invités se retrouvent pour dîner chez l’aristocrate Edmundo Nóbile. Une fois le repas terminé, les convives se rendent compte qu’ils ne peuvent quitter la demeure. La porte est ouverte, mais une force invisible empêche qui que ce soit d’entrer ou de sortir… . Dans cet opéra, Adès scrute la peint Times lors de - .

Musique de Thomas Adès, livret de Tom Cairns en collaboration avec le compositeur, d'après le scénario de Luis Buñuel et Luis Alcoriza.

Une co-commission et coproduction du Metropolitan Opera, du Royal Opera House de Covent Garden, du Royal Danish Theatre et du Festival de Salzbourg.

DATE : 18 novembre 2017 Heure : 18h25

Opéra en 2 actes de Thomas Adès Durée : 2h30

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Chef d’orchestre et distribution

Chef

d’orchestre

Thomas Adès

Leticia Maynar

Audrey Luna

soprano

Lucía de Nobile

Amanda Echalaz

soprano

Silvia de Ávila

Sally Matthews

soprano

Beatriz

Sophie Bevan

soprano

Leonora Palma

Alice Coote Mezzo-soprano

Blanca Delgado

Christine Rice

Mezzo-soprano

Francisco de Ávila

Iestyn Davies

Contre-ténor

Edmundo de Nobile

Joseph Kaiser

ténor

Raúl Yebenes

Frédéric Antoun

ténor

Eduardo

David Portillo

ténor

Colonel Álvaro Gómez

David Adam Moore baryton

Alberto Roc

Rod Gilfry

baryton

Señor Russell

Kevin Burdette

basse

Julio

Christian Van Horn

Baryton basse

Docteur Carlos Conde

Sir John Tomlinson

basse

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L’Ange Exterminateur

Première mondiale: Opéra de Salzburg, 28 avril 2016. Avec La Tempête, créée à Londres en 2004, reprise un peu partout (sauf à Paris), Thomas Adès

a offert à la postérité le premier chef-d'œuvre lyrique du XXIe siècle - qui faisait suite au déjà

très remarqué Powder her Face (1995). Cet été, tous les yeux et les oreilles étaient donc tournés

vers Salzbourg, qui étrennait le nouvel opus du compositeur britannique (né en 1971).

The Exterminating Angel (L'Ange exterminateur) nous emmène très loin des rivages

shakespeariens. L'ouvrage emprunte son titre et son argument au film que réalisa en 1962 un

Luis Bunuel sous influence surréaliste. Après une soirée à l'Opéra, une assemblée d'aristocrates

et de grands bourgeois se retrouve à souper dans la demeure cossue d'Edmundo et Lucia de

Nobile. Il y a là le chef d'orchestre qui vient de diriger Lucia di Lammermoor, la soprano qui

chantait le rôle-titre, son frère et sa sœur, un médecin et une de ses patientes, un colonel... en

tout quatorze fortes têtes, auxquelles se joignent le seul domestique qui n'a pas osé fuir.

Lieu de l’action

La soirée se déroule dans une bonne

humeur mondaine, mais après les agapes,

et sans raison apparente, aucun des

convives ne trouve la force de quitter les

lieux. Une nuit passe, puis plusieurs

journées, un des invités trépasse, une

idylle se noue entre un architecte

trentenaire et la pimpante Beatriz. Pour

tous ces naufragés de la civilisation,

commence alors une lente mais

inéluctable déchéance. Jusqu'à ce que la

diva Leticia Maynar, en un éclair de

lucidité et de volonté inespéré, parvienne

à libérer ses amis de la malédiction qui

s'est abattue sur eux.

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Thomas Adès maître dans l'écriture vocale

Divisée en deux actes de longueur équivalente, l'adaptation établie à quatre mains par Adès et le metteur en scène Tom Cairns reste très fidèle au scénario et aux dialogues originaux, tout en les condensant. Hormis l'intervention finale de Leticia, il n'y a donc par vraiment d'arias, tel qu'on pouvait en entendre dans La Tempête ; nous sommes plutôt dans le registre de la conversation en musique, qui ne s'interdit pas cependant quelques généreuses parenthèses solistes, ni de vertigineuses embardées polyphoniques - comme cette scène d'hystérie générale à l'acte I, quand les personnages comprennent que la situation leur échappe, ou ce grand concertato du II, lorsqu'ils demandent qu'une victime soit sacrifiée afin d'être sauvés. A l'extérieur de la maison, donc souvent en coulisses, le chœur d'une foule de curieux commente l'action et tente, en vain, d'intervenir. Adès confirme qu'il est passé maître dans l'écriture vocale, ce talon d'Achille de tant d'opéras contemporains. La psychologie de chaque rôle est finement différenciée, à la fois par la diversité des tessitures (du baryton-basse à la stratosphérique colorature) et par des dessins mélodiques propres à chaque caractère. D'abord vives et joyeuses, les lignes se tendent et se crispent en même temps que les événements, pour atteindre des sommets d'expressionnisme écorché. A rebours de cette évolution, les duos des jeunes amants, seules bulles d'oxygène dans cette atmosphère viciée, se font de plus en plus élégiaques, passionnés comme ceux de Tristan et Isolde - ils finiront d'ailleurs par s'unir dans la mort, suicidés au fond d'un cagibi. Les affects et le théâtre sont aussi dans la fosse, où gronde un orchestre aux entêtants pouvoirs suggestifs, véritable décor mental de la pièce. Quelques virtuoses interludes scandent d'ailleurs la narration, telle cette vaste chaconne en forme d'inquiétante déflagration martiale qui ouvre l'acte II (début de la première nuit). Parmi cette grande formation symphonique, Adès a glissé une guitare (sans doute pour rappeler l'origine hispanique de son sujet) et, surtout, des Ondes Martenot, empruntées à Messiaen pour figurer la voix de l'ange, cette puissance surnaturelle qui se joue des humains. A quoi s'ajoute une volée de cloches qui accueille les spectateurs comme à la représentation d'un mystère sacré. Sans doute pour dire que tout peut recommencer, elles résonneront à nouveau à la fin, alors que le chœur et toute la troupe entonnent un Libera me, répétant jusqu'à la transe le même motif musical.

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Compositeur

Thomas Adès étudie le piano et la composition à l’école de musique Guildhall à Londres avec respectivement Paul Berkowitz et Robert Saxton. Il étudie ensuite l’écriture au King's College à Cambridge dont il est lauréat en 1992.

Il est remarqué par la presse nationale en janvier 1993, à l'occasion du récital d'ouverture qu'il donne au Purcell Room à Londres et de la création de son œuvre Still Sorrowing ; il est alors propulsé sur la scène musicale britannique et acquiert rapidement une notoriété internationale. De 1993 à 1995, il est compositeur en résidence au Hallé Orchestra, d’où résultent des œuvres comme The Origin of the Harp (1994, Prix Rostrum jeune compositeur) et These Premises Are Alarmed, composée à l’occasion de l’ouverture du Bridgewater Hall en 1996. Living Toys, œuvre de référence maintenant fréquemment jouée et dont l'enregistrement chez EMI est lauréat du Prix Gramophone Editor's Choice, est présenté au Barbican Centre à Londres sous la direction d’Oliver Knussen en 1994. La même année, il présente également .. but all shall be well, sa première pièce pour orchestre, Sonata da Caccia (commande de la BBC pour le Groupe de musique contemporaine de Birmingham) et Arcadiana (Prix Elise L. Stoeger à New York en 1998) créé au Festival de Cambridge par le Quatuor Endellion.

Outre les nombreuses récompenses déjà reçues alors pour ses œuvres, il est lauréat en 1999 des prestigieux prix du Salzburg Easter Festival et Ernst von Siemens pour les jeunes compositeurs, ainsi que du Prix Hindemith en 2001.

Son premier opéra Powder her Face, commande du Almeida Opera pour le festival de Cheltenham en 1995, est donné dans le monde entier et diffusé sur Channel 4. Le second, commande du Royal Opera House, The Tempest d'après la pièce de Shakespeare est une œuvre ambitieuse où Adès affirme une nette clarification de son style, créée à Covent Garden à Londres, acclamée par la critique en 2004 et lauréate du Prix de la Royal Philharmonic Society de Londres en 2005.

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Après Asyla (Prix de la Royal Philharmonic Society de Londres en 1997, Mercury Music en 1999 et Grawemeyer en 2000), le domaine symphonique s'enrichit d'un Concerto pour violon (2005) créé au Festival de Berlin et aux BBC Proms par l’Orchestre de chambre d'Europe, et d'une seconde œuvre orchestrale pour Simon Rattle, Tevot (2007), commandée par l’Orchestre philharmonique de Berlin et le Carnegie Hall. Plus récemment, Polaris est créé par le New World Symphony au Frank Gehry Hall de Miami en janvier 2011.

Chef d’orchestre et pianiste, Thomas Adès est l’auteur d’une quarantaine de partitions qui a rencontré une large audience. Plusieurs festivals lui ont consacré des portraits : Musica Nova à Helsinki en 1999, le Festival de Salzbourg en 2004, le Festival Présences de Radio France en 2007 et « Traced Overhead – The Musical World of Thomas Adés » au Barbican Centre à Londres en 2007, qui reçoit le South Bank Show Awards 2008. Il est directeur artistique du Festival d’Aldeburgh depuis 1999, où il se produit en 2007 dans ces différentes facettes. Le Carnegie Hall de New York l’invite à tenir la chaire de compositeur Richard and Barbara Debs et le présente comme compositeur, chef d’orchestre et pianiste pour la saison 2007-2008.

Thomas Adès revendique une approche de la composition et des ressources des nouvelles technologies profondément inscrite dans la tradition, sans verser dans l'hédonisme post-moderne. Éminemment savante, expressive et sophistiquée, sa musique fait référence au passé aussi bien dans sa construction formelle que par le biais de citations littérales ou d'interpolations de matériaux multiples. Son style se caractérise par une écriture musicale raffinée, de prompts changements d’atmosphère et une complexité rythmique d'une grande virtuosité.

En 2011, Musical America nomme Thomas Adès Composer of the Year et EMI Classics édite une « anthologie Adès » en coffret de deux cds.

Film :

El ángel exterminador – Luis Bunuel - 1962

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L’interprétation de exterminateur a fait couler beaucoup d’encre. L’explication du phénomène physique ou psychique qui retient les invités n’a qu’une importance secondaire. Ce qui intéresse Luis Buñuel, c’est d’observer un petit groupe de personnes, liées par pure convenance sociale, mis dans une situation extrême. Empêchés de faire un acte le plus simple qui soit, sortir d’une pièce, ils se montrent sous un autre jour ; tout le vernis social s’écaille, des tensions apparaissent, les puissances protectrices invoquées (religion, franc-maçonnerie, sorcellerie) sont ici inopérantes. Dès le début du film, nous observons des phénomènes étranges : les domestiques quittent la maison, des scènes se répètent, la maitresse des lieux, pourtant guindée, a préparé des plaisanteries saugrenues. Tourné avec peu de moyens au Mexique, exterminateur est une puissante fable sociale aux multiples interprétations possibles.

Dans ses mémoires, Luis Buñuel en parle ainsi : « Ce que j´y vois, c`est un groupe de gens qui ne peuvent pas faire ce qu´ils ont envie de faire : sortir d´une pièce. Impossibilité inexplicable de satisfaire un désir simple. Cela arrive souvent dans mes films. Dans â , un couple veut s’unir sans y parvenir. Dans Cet obscur objet du désir, il s’agit du désir sexuel d’un homme vieillissant qui ne se satisfait jamais. Archibald de la Cruz essaie vainement de tuer. Les personnages du Charme Discret veulent à toute force dîner ensemble et n’y parviennent pas. Peut-être pourrait-on trouver d’autres exemples. » (Luis Buñuel « Mon dernier soupir »)

« Je me suis toujours senti attiré, dans la vie comme dans mes films, par les choses qui se répètent. Je ne sais pas pourquoi, je ne cherche pas à l’expliquer. On compte au moins une dizaine de répétitions dans exterminateur. » (Luis Buñuel « Mon dernier soupir »)

Luis Buñuel dit s’être inspiré d’un grand dîner à New York où la maitresse de maison avait imaginé de faire exécuter certains gags pour surprendre et amuser ses invités. Le maître d’hôtel qui s’étale de tout son long en apportant un plat est ainsi véridique. Dans exterminateur, elle avait également prévu un gag (que l’on ne connaitra jamais) avec un ours et des moutons ! Certains « critiques fanatiques de symbolisme » (dixit Buñuel) ont vu dans l’ours le bolchevisme qui guettait la société en ce début des années soixante… alors que, si symbole il y a (et il y en a certainement un) c’est plutôt celui du retour à une certaine animalité : le groupe observe l’ours d’ailleurs avec une sorte de fascination et de respect. Les brebis symbolisent la fraîcheur et la vulnérabilité de l’être. Avec ces brebis, Buñuel fait aussi une petite pique amusante à la religion (ça manquait!) à la toute fin : l’église recueille les brebis égarées… mais on sait quel sera leur sort!

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Synopsis

Acte I Un manoir de luxe dans la Calle de la Providencia, la maison de Lucía et Edmundo de Nobile, dans les années 1960. Les invités sont attendus pour le dîner, mais des choses étranges se produisent. Le majordome, Julio, n'arrive pas à empêcher Lucas, le valet de pied, de s'enfuir, et les servantes Meni et Camila tentent également de partir. Les Nobile arrivent après avoir assisté à une représentation à l'opéra. Lorsque les invités entrent dans la salle à manger, Meni et Camila s'échappent enfin avec d'autres serviteurs. Au dîner, Nobile porte un toast à Leticia. Comme Lucía annonce le premier plat, le serveur le renverse spectaculairement par terre, mais tout le monde n'est pas amusé. Lucía décide de reporter ses autres "divertissements", et un ours et un certain nombre d'agneaux apparaissent dans le jardin. Le reste des serviteurs fuit la maison malgré les protestations de Lucía. Seul Julio reste derrière.

Dans le salon, Blanca joue au piano. Les fiancés Eduardo et Beatriz dansent, et Leonora flirte avec le Dr. Conde. Quand il refuse de danser, elle l'embrasse à la place. Condé confie à Raúl Yebenes que Leonora est gravement malade et n'a pas longtemps à vivre. La performance de Blanca se termine par une acclamation générale. Les invités encouragent Leticia à chanter, mais Señor Russell proteste qu'elle a joué assez pour la soirée.

Un certain nombre d’invités se préparent à partir, tandis que Roc s'endort. Dans le vestiaire, Lucía donne à son amant secret, le colonel Álvaro Gómez, un baiser éphémère. Les invités deviennent léthargiques et distraits - bien qu'il soit maintenant très tard, aucun d'entre eux ne tente de partir. Bien que confus, Edmundo offre gracieusement des lits à tous ceux qui souhaitent rester. Russell et le colonel sont horrifiés alors que certains invités enlèvent leur manteau, mais finissent par se coucher pour dormir. Eduardo et Beatriz se retirent dans un coin privé pour passer leur première nuit ensemble.

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Acte II Les invités se réveillent le lendemain matin. Silvia annonce qu'elle a très mal dormi. Condé examine Russell: le vieil homme est en train de mourir. Julio est censé préparer le petit-déjeuner mais rapporte qu'aucun ravitaillement n'est arrivé à la maison. Quand Lucía essaie d'amener quelques femmes dans sa chambre pour se rafraîchir, elles ne dépassent pas le seuil de la salle à manger. Blanca est inquiète pour ses enfants, mais même elle et son mari sont incapables de partir. Silvia trouve la situation inhabituelle et humoristique, d'autant plus qu'elle sait que son fils est entre de bonnes mains avec son tuteur privé, Padre Sansón. Une autre tentative des invités de quitter échoue quand Julio s'approche avec le café et les restes du dîner de la soirée précédente. Leticia supplie le majordome de ne pas entrer dans le salon, mais ses avertissements sont vains. Blanca est désespérée, alors que Raúl ne voit aucune raison de s'énerver. Francisco se plaint qu'il ne peut pas remuer son café avec une cuillère à café. Lorsqu'il est envoyé pour se procurer des cuillères à café, Julio semble aussi être prisonnier dans le salon.

Le soir approche. L'état de Russell s'est aggravé: il est tombé dans le coma et a besoin d'une attention médicale urgente. Quand ils n'ont plus rien à boire, les invités commencent à paniquer. Condé plaide pour le calme, même s'il semble perdre son sang-froid. Raúl devient agressif et tient Edmundo responsable de la situation. Francisco est frénétique et résiste à toutes les tentatives de pacification. Russell retrouve soudainement et inopinément la conscience, exprimant son soulagement de ne pas vivre l'expérience de «l'extermination». Beatriz est troublée par la pensée de mourir parmi tous ces gens, plutôt que seul avec Eduardo.

Pendant la nuit, Russell meurt. Condé et le colonel transportent son cadavre dans le placard, pendant que Eduardo et Beatriz regardent en secret.

Acte III La police gardant le manoir refoule un grand nombre de personnes rassemblées à l'extérieur. Bien que certaines personnes franchissent les rangs de la police, personne ne peut entrer dans la maison.

Dans le salon, Julio et Raúl brisent un tuyau d'eau, et les invités se précipitent désespérément pour étancher leur soif. Tourmenté par la faim, le comportement de chacun devient de plus en plus irrationnel. Blanca ne coiffe qu'un côté de ses cheveux, conduisant Francisco à un désespoir hystérique. Quand il est incapable de trouver les pilules pour son ulcère à l'estomac, Francisco présume immédiatement que quelqu'un les a cachés. Raúl aiguise Francisco à propos de sa relation avec sa sœur et déclenche une volée d'insultes entre les deux hommes. Edmundo essaie de garder la paix, mais cela ne fait que lui rapporter des récriminations. Leonora, qui souffre beaucoup, exprime son désir de l'aide de Condé et de la Vierge Marie. Francisco est écœuré par l'odeur de Blanca et perd encore ses nerfs.

Dans son délire, Leonora voit une main désincarnée errer dans le salon. Essayant de l'arrêter, elle poignarde la main de Blanca avec un poignard. Dans le placard, Eduardo et

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Beatriz décident de se suicider. Roc semble molester Leticia, mais Raúl accuse le Colonel à la place. Edmundo est blessé au cours de la bagarre qui a suivi. Les agneaux du jardin errent dans le salon.

L'armée a mis en quarantaine le manoir. Padre Sansón apparaît avec le fils de Silvia, Yoli, et les gens exigent que le garçon soit envoyé à l'intérieur. Malgré les encouragements de la foule, Yoli est incapable d'entrer dans la maison.

Les invités ont massacré les agneaux et les ont cuisinés sur un feu de fortune. Leonora se souvient d'une prémonition qu'elle a eue le soir de la représentation à l'opéra et tente un rituel magique avec Blanca et Leticia. Il échoue, et elle déclare que le sang innocent est nécessaire. Francisco découvre les corps d'Eduardo et Beatriz dans le placard. Au cours d'une autre querelle, Raúl jette la boîte de pilules de Francisco hors du salon. Silvia ne s’intéresse à plus rien ; berçant le cadavre d'un des agneaux dans ses bras, elle pense qu'elle berce Yoli pour dormir.

L'ours apparaît à travers le seuil. Peu à peu, l'idée s'installe chez les invités : un sacrifice est nécessaire pour assurer leur libération, Edmundo doit être tué. Condé et le colonel essaient que les autres reconsidèrent leur position mais sans résultat. Edmundo déclare qu'il se sacrifiera, mais Leticia l'interrompt. Elle se rend compte que, à ce moment, chacun d'eux est exactement au même endroit que lorsque leur étrange captivité a commencé. Avec ses encouragements, les autres répètent avec hésitation leurs actions de cette première nuit. Ensemble, ils s'approchent du seuil et sont finalement capables de le traverser. Les invités et la foule à l'extérieur du manoir se rencontrent. Leur liberté ne durera pas longtemps.

Synopsis reproduit avec l'aimable autorisation du Festival de Salzbourg.

DIFFUSION : SALLE EUGÈNE LE ROY

Allée Paul Jean Souriau 24260 LE BUGUE

Réservation : [email protected] Entrée : 15 €

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Prochaine diffusion du Metropolitan Opera New York

TOSCA Giacomo Puccini

27 Janvier 2018 18h25