Hanno collaborato:Testi originali: Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

et de Padre Battista Cortinovis SMM

© Copyright ® 28.04.2001 Saint Louis Grignion de MontfortISBN 8 8 -8 4 0 4 - 0 2 1 - 3

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Saint Louis-Marie Grignion de Montfort m’a

illuminé dans les moments importants de la vie 5

Introduction et histoire du livre .......................... 11

Le Secret de Marie ............................................ 15

Appelés à devenir saints .................................... 19

Les moyens de sanctification ............................ 20

La présence de Marie ...................................... 22

Comment Marie forme Jésus en nous ............ 27

La parfaite dévotion à la Sainte Vierge .......... 35

La valeur de cette consécration ...................... 43

Pratique intérieure de cette dévotion .............. 51

Des conseilles spirituels .................................... 57

Les pratiques extérieures de cette dévotion .. 63

Oraison à Jésus ................................................ 69

Oraison à Marie que réciteront ses

fidéles esclaves .............................................. 72

La culture et l’accroissement de l’Arbre

de vie. Autrement la manière de faire

vivre et régner Marie dans nos àmes ........ 77

Apéndice ............................................................ 85

Comment se préparer à la consécration ........ 85

1. Se vider de l’esprit du monde ................ 86

2. La connaissance de soi-même ................ 90

3. Connaître la Sainte Vierge ...................... 93

4. La connaissance de Jésus-Christ ............ 96

Consécration à Marie .................................... 101

Prières .............................................................. 107

Prière de consécration .................................... 107

Formule brève de consécration ...................... 108

Viens, Esprit Créateur .................................... 108

Magnificat ........................................................ 110

A Marie Reine des coeurs .............................. 112

O Jesus vivant en Marie ................................ 113

Petite Couronne de la Sainte Vierge .............. 115

Très chers frères et sœurs !Saint Louis-Marie Grignion de Montfort constitue

pour moi une figure de référence significative, quim’a illuminé dans les moments importants de la vie.Alors que j’étais séminariste clandestin et que je tra-vaillais à l’usine Solvay à Cracovie, mon directeurspirituel me conseilla de méditer sur le Traité de lavraie dévotion à la Sainte Vierge. J’ai lu et relu plu-sieurs fois avec un grand intérêt spirituel ce précieuxpetit livre ascétique, dont la couverture bleue s’étaittachée de soude.

En plaçant la Mère du Christ en relation avec lemystère trinitaire, Montfort m’a aidé à comprendre

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que la Vierge appartient au plan du salut par lavolonté du Père, en tant que Mère du Verbe incarné,qu’elle a conçu par l’œuvre de l’Esprit Saint. Chaqueintervention de Marie dans l’œuvre de la régénéra-tion des fidèles ne se met pas en concurrence avec leChrist, mais dérive de lui et est à son service. L’actionque Marie accomplie sur le plan du salut est toujourschristocentrique, c’est-à-dire qu’elle fait directementréférence à une médiation qui a lieu dans le Christ. Jecompris alors que je ne pouvais pas exclure la Mèredu Seigneur de ma vie sans désobéir à la volonté deDieu-Trinité, qui a voulu “commencer et accomplir”les grands mystères de l’histoire du salut avec la col-laboration responsable et fidèle de l’humble Servantede Nazareth.

Je rends à présent également grâce au Seigneurpour avoir fait l’expérience que l’accueil de Mariedans la vie en Christ et dans l’Esprit introduit lecroyant au cœur même du mystère trinitaire: unaspect qui est caractéristique de l’enseignement deMontfort.

En effet, il ne propose pas une théologie sansinfluence dans la vie concrète, ni même un christiani-sme “par procuration”, sans assumer personnelle-

ment les engagements dérivants du Baptême. Au con-traire, il invite à une spiritualité vécue intensément ;il encourage à un don de soi au Christ, décidé libre-ment et en conscience, et, à travers Lui, à l’EspritSaint et au Père. Sous cette lumière, on comprendcomment la référence à Marie rend parfait le renou-veau des promesse baptismales, car c’est précisémentMarie la créature “la plus conforme à Jésus-Christ”(Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n. 121).

Oui, toute la spiritualité christocentrique et maria-le enseignée par Montfort dérive de la Trinité et con-duit à celle-ci. A ce propos, on est frappé par son insi-stance sur l’action des trois Personnes divines à l’é-gard de Marie. Dieu le Père “a donné son unique Filsau monde seulement à travers Marie” et “il désireavoir des enfants à travers Marie jusqu’à la fin dumonde” (Ibid., nn. 16 et 29). Dieu le Fils “s’est faithomme pour notre salut, mais en Marie et à traversMarie” et “il désire se former et pour ainsi dire s’in-carner chaque jour à travers sa chère mère dans sesmembres” (Ibid., nn. 16 et 31). Dieu Esprit Saint “acommuniqué à Marie, sa fidèle Epouse, ses dons inef-fables” et “il désire former en Elle et à travers Elledes élus” (Ibid., nn. 25 et 34).

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Marie apparaît donc comme un espace d’amour etd’action de la Personne de la Trinité, et Montfort laprésente dans une perspective relationnelle : “Marieest totalement relative à Dieu et je l’appelleraisvolontiers la relation à Dieu, qui existe seulement enrelation à Dieu (Ibid., n. 225). C’est pourquoi la TouteSainte conduit à la Trinité. En lui répétant chaquejour “Totus tuus” et en vivant en harmonie avec Elle,on peut parvenir à l’expérience du Père dans la con-fiance et dans l’amour sans limites (cf. Ibid., nn. 169 et

215), à la docilité à l’Esprit Saint (cf. Ibid., n. 258), età la transformation de soi selon l’image du Christ (cf.

Ibid., nn. 218-221).Il arrive parfois que dans la catéchèse et également

dans les exercices spirituels, on considère de façonimplicite “la note trinitaire et christologique, qui estintrinsèque et essentièlle en ceux-ci” (Exhort. apost.

Marialis cultus, n. 25). Dans la vision de Grignion deMontfort, en revanche, la foi trinitaire imprègneentièrement les prières adressées à Marie: “Je tesalue Marie, Fille très aimable du Père éternel, Mèreadmirable du Fils, Epouse très fidèle de l’EspritSaint, auguste temple de la Très Sainte Trinité”(Méthodes pour réciter le Rosaire, n. 15).

De même, dans la Prière embrasée, adressée auxtrois Personnes divines et tournée vers les dernierstemps de l’Eglise, Marie est contemplée comme “lamontagne de Dieu” (n. 25), lieu de sainteté qui élèvevers Dieu et transforme dans le Christ.

Que chaque chrétien puisse faire sienne la doxolo-gie que Montfort place sur les lèvres de Marie dans leMagnificat: “Adorons et bénissons / notre unique etvrai Dieu! / Que l’univers retentisse / et que l’onchante en chaque lieu: / Gloire au Père éternel / gloi-re au Verbe adorable! / La même gloire à l’EspritSaint / qui avec son amour / les unit en un lien inef-fable” (Cantique, 85, 6).

En implorant sur chacun de vous l’assistance per-manente de la Sainte Vierge, afin que vous puissiezvivre votre vocation en communion avec Elle, notreMère et notre modèle, je vous donne de tout cœur uneBénédiction apostolique spéciale.

Discours aux participants au VIII Colloque International de Mariologie

Rome, 13 octobre 2000

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Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) est connu surtout pour son Traité de la vraiedévotion à Marie, l’œuvre qui présente d’une maniè-re plus étendue son enseignement spirituel et marial.

Le Secret de Marie donne les mêmes contenus,mais en forme plus brève et souvent dans un langageplus efficace.

La date de composition du Secret est indiquée,comme pour le Traité, vers le 1712-1713, écrit peuavant ou peu après le Traité.

Nous n’avons pas le manuscrit primitif, mais deuxcopies, rédigées peu après la mort de son auteur ;une copie se trouve à la maison générale de laCompagnie de Marie, à Rome, et l’autre à la maisongénérale des Filles de la Sagesse, toujours à Rome.

Les deux copies concordent essentiellement.L’authenticité de l’œuvre est assurée, car son conte-nu est à l’évidence le même que celui du Traité, donton a l’original écrit par saint Louis-Marie de samain.

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Au contraire du Traité, qui fut retrouvé seulementen 1842, le Secret semble être utilisé dès l’originecomme source d’inspiration, soit par lesMissionnaires de la Compagnie de Marie dans leurprédication, soit par les Filles de la Sagesse dans laformation spirituelle. Dès qu’on a commencé àimprimer et à répandre le Traité, aussi les éditions etles traductions du Secret se sont multipliées rapide-ment.

Les deux copies manuscrites présentent en ouvertu-re: “Dieu seul! Copie d’un manuscrit que feuMonsieur de Montfort avait écrit de sa main etenvoyé à une personne de piété sur l’esclavage à laSainte Vierge”. Cette “personne de piété” était pro-bablement une des trois responsables de l’Hospicedes incurables, à Nantes, auxquelles Montfort avaitconfié l’œuvre en 1710. Cette ouverture a inspiré letitre donné au Secret de Marie quand il fut publié:“Lettre sur l’esclavage à la Sainte Vierge”.

Par rapport au Traité, qui est arrivé jusqu’à nousmutilé de quelques pages, le Secret est complet danssa structure simple et charmante. Son style est limpi-de, clair et fort. Dans sa brièveté, on le lit tout d’uncoup et on a l’envie de le relire tout de suite, jusqu’àl’apprendre presque par cœur. Son contenu principalconsiste dans l’exhortation à prendre Marie commeguide assurée dans le chemin vers la sainteté; on y