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Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X - Prieuré Sainte-Anne - Lanvallay N°286 - octobre 2016 Paraît le dernier dimanche du mois Prix de revient : 0,60 € « Que celui qui croit être debout prenne garde de ne pas tomber » (1Cor X, 12) a récente « canonisation » de Mère Teresa de Calcutta nous inspire quelques réflexions, propres à nous rendre scep- tiques, aussi bien en ce qui concerne la sainteté de la nouvelle canonisée que de la volonté des autorités romaines de ne plus prendre le concile Vatican II comme bous- sole de direction pour l’Église catholique. Il semble en effet qu’il y ait eu chez sœur Mary Teresa, la future Mère Teresa, un au- thentique élan aposto- lique catholique à l’origine de la fonda- tion des Sœurs de la Charité. Mais nous avons de sérieuses rai- sons de nous demander si, par la suite, cet élan ne se serait pas corrompu ; et il n’est pas téméraire de penser que la Mère ait eu une vision bien peu catholique de son ac- tion et de son œuvre, un quart de siècle après sa fondation. En effet, en septembre 1946, quatre an- nées avant la naissance des Sœurs de la Charité, dans une lettre à son directeur spirituel, le Père jésuite belge Céleste van Exem, sœur Mary Teresa écrivait : « Au cours de cette année, j’ai très souvent ressenti ce si grand désir d’être toute à Jésus et de faire en sorte que d’autres âmes – indiennes, spécia- lement, viennent et L’aiment avec ferveur ». Et dans cette même lettre, elle témoigne de paroles qu’elle dit avoir entendues de Notre-Seigneur, alors qu’elle se rendait à la retraite annuelle de son ordre : « Ma pe- tite donne-moi des âmes – Donne-Moi les âmes des pauvres petits-enfants des rues. – Comme cela fait mal, si seulement tu savais, de voir ces pauvres enfants souillés de péché. – Je dé- sire intensément la pureté de leur amour. – Si seulement tu répondais et tu M’amenais ces âmes – que tu les retirais des mains du Ma- lin ». Ainsi, en 1946, quatre années avant la fondation de l’œuvre des Missionnaires de la Charité, la vocation apostolique de sœur Mary Teresa est bien un motif au- thentiquement surnaturel et catholique : retirer les âmes de l’influence du démon pour les donner à Notre- Seigneur Jésus-Christ. Même si elle ne parle pas de baptême, il semble bien qu’elle se sentait ap- pelée à convertir au ca- tholicisme les âmes des pauvres de l’Inde, pour lesquels elle voulait se dévouer. Le désir suscité dans l’âme de la future fonda- trice illustre les propos du Père Garrigou- Lagrange dans son traité sur la Charité : « La raison d’aimer le prochain, dit saint Tho- mas d’Aquin, c’est Dieu : car ce que nous de- vons aimer dans le prochain, c’est qu’il soit en Dieu 1 . Nous devons aimer le prochain pour qu’il soit en Dieu et pour qu’il glorifie Dieu maintenant et dans l’éternité, commente le père Garrigou-Lagrange. Ainsi nous aimons le prochain à cause de Dieu : parce qu’il est ai- mé de Dieu et qu’il est ordonné à Dieu comme nous le sommes. […] Nous devons aimer le pro- chain pour qu’il adhère à Dieu en tant que fin ultime, pour que Dieu soit aimé, loué et glorifié par le prochain à cause de sa bonté infinie. Il en ressort que la raison formelle qui nous fait aimer le prochain, est la bonté infinie de Dieu en elle-même, aimable pour elle-même. […] Le motif formel de tous les actes des vertus théo- logales doit en effet être quelque chose de sur- naturel et d’incréé. » 2 Mère Teresa de Calcutta Statuettes de Mere Teresa à vendre à Calcutta à côté de statuettes de divinités indoues L

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Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X - Prieuré Sainte-Anne - Lanvallay

N°286 - octobre 2016Paraît le dernier dimanche du mois

Prix de revient : 0,60 €

« Que celui qui croit être debout prennegarde de ne pas tomber » (1Cor X, 12)

a récente «  canonisation  » de MèreTeresa de Calcutta nous inspire quelquesréflexions, propres à nous rendre scep-tiques, aussi bien en ce qui concerne lasainteté de la nouvelle canonisée que de lavolonté des autorités romaines de ne plusprendre le concile Vatican II comme bous-sole de direction pour l’Église catholique.

Il semble en effetqu’il y ait eu chez sœurMary Teresa, la futureMère Teresa, un au-thentique élan aposto-lique catholique àl’origine de la fonda-tion des Sœurs de laCharité. Mais nousavons de sérieuses rai-sons de nous demandersi, par la suite, cet élanne se serait pas corrompu ; et il n’est pastéméraire de penser que la Mère ait euune vision bien peu catholique de son ac-tion et de son œuvre, un quart de siècleaprès sa fondation.

En effet, en septembre 1946, quatre an-nées avant la naissance des Sœurs de laCharité, dans une lettre à son directeurspirituel, le Père jésuite belge Céleste vanExem, sœur Mary Teresa écrivait  : «  Aucours de cette année, j’ai très souvent ressentice si grand désir d’être toute à Jésus et de faireen sorte que d’autres âmes – indiennes, spécia-lement, viennent et L’aiment avec ferveur ».Et dans cette même lettre, elle témoignede paroles qu’elle dit avoir entendues deNotre-Seigneur, alors qu’elle se rendait àla retraite annuelle de son ordre : « Ma pe-tite donne-moi des âmes – Donne-Moi les âmesdes pauvres petits-enfants des rues. – Comme

cela fait mal, si seulement tu savais, de voirces pauvres enfants souillés de péché. – Je dé-sire intensément la pureté de leur amour. – Siseulement tu répondais et tu M’amenais  cesâmes  –  que tu les retirais des mains du Ma-lin  ». Ainsi, en 1946, quatre années avantla fondation de l’œuvre des Missionnairesde la Charité, la vocation apostolique desœur Mary Teresa est bien un motif au-thentiquement surnaturel et catholique  :retirer les âmes de l’influence du démon

pour les donner à Notre-Seigneur Jésus-Christ.Même si elle ne parle pasde baptême, il semblebien qu’elle se sentait ap-pelée à convertir au ca-tholicisme les âmes despauvres de l’Inde, pourlesquels elle voulait sedévouer.

Le désir suscité dansl’âme de la future fonda-

trice illustre les propos du Père Garrigou-Lagrange dans son traité sur la Charité  :« La raison d’aimer le prochain, dit saint Tho-mas d’Aquin, c’est Dieu  : car ce que nous de-vons aimer dans le prochain, c’est qu’il soit enDieu1. Nous devons aimer le prochain pourqu’il soit en Dieu et pour qu’il glorifie Dieumaintenant et dans l’éternité, commente lepère Garrigou-Lagrange. Ainsi nous aimonsle prochain à cause de Dieu : parce qu’il est ai-mé de Dieu et qu’il est ordonné à Dieu commenous le sommes. […] Nous devons aimer le pro-chain pour qu’il adhère à Dieu en tant que finultime, pour que Dieu soit aimé, loué et glorifiépar le prochain à cause de sa bonté infinie. Ilen ressort que la raison formelle qui nous faitaimer le prochain, est la bonté infinie de Dieuen elle-même, aimable pour elle-même. […] Lemotif formel de tous les actes des vertus théo-logales doit en effet être quelque chose de sur-naturel et d’incréé. »2

Mère Teresa de Calcutta

Statuettes de Mere Teresa à vendre à Calcutta àcôté de statuettes de divinités indoues

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Qu’en est-il 25 ans plus tard ? Lebulletin interne de l’ordre fondépar Mère Teresa nous renseignesuffisamment. Ainsi est-il notéqu’en 1975, la fondatrice participaactivement à de nombreusesréunions œcuméniques à Calcutta,événement «  absolument uniquedans l’histoire spirituelle de l’humani-té par la participation des dix-huit re-ligions présentes à Calcutta  :bouddhistes, divers jaïns  […], sikhs,parsis, musulmans, juifs, diversesconfessions chrétiennes, un carrouselde cérémonies, jusqu’à cinq dans lamême journée, qui obligeait mère Te-resa et sa brigade de jeunes reli-gieuses, au sari blanc et bleu, à couriraux quatre coins de l’immenseville de la terrible déesse Kali.D’où son nom Kalicatta (Calcut-ta)»3. Serions-nous encore enprésence d’une volonté ini-tiale de «  retirer les âmes desmains du malin  »  ? Il y aquand même de quoi en dou-ter !

Lors de l’annonce de la« canonisation » de Mère Tere-sa, plusieurs voix se sont le-vées pour émettre quelquesréserves sur la sainteté de ladéfunte. L’une de ces voix nous in-téresse  particulièrement  : c’estcelle qui reproche à la Mère d’avoirfinalement été catholique  :«  L’œuvre réalisée par Mère Teresaaurait pu être bonne, mais elle étaitmenée dans un but précis  : convertirau christianisme les personnes à quielle venait en aide.  » Tels sont lespropos qu’a tenus Mohan Bhagwat,chef du Rashtriya SwayamsevakSangh4.

Tout de suite sont montés aucréneau divers défenseurs du«  noble désintéressement  » de laMère. D’abord l’un de ses amis, Na-vin Chawla, de confession hindoue,haut fonctionnaire au Ministère dela communication de New Delhi,qui a connu la Mère pendant plusde 20 ans. À un journaliste qui l’in-formait des «  accusations » de pro-sélytisme catholique contre MèreTeresa, il répondait  : «  Il n’existemême pas un seul témoignage quiconfirme ces inventions. Elle n’avait

aucun besoin de convertir. Parce que,pour elle, l’enfant pauvre abandonnédans la rue était Jésus. Le lépreux étaitJésus. Le moribond était Jésus. Il n’yavait aucun besoin de convertir quel-qu’un qui était déjà Jésus. » 

Une autre réaction, encore plusimportante puisqu’elle relève de laConférence des évêques catho-liques d’Inde (CBCI) explique  :« Mère Teresa n’a jamais eu d’ordre dujour caché, pas plus qu’elle n’a utiliséson œuvre pour couvrir des conver-sions. Elle a toujours affirmé que sonprincipal souci était d’apaiser les souf-frances des gens et d’aider les pauvreset les souffrants à mener une vie digne

et apaisée. A la question sans cesse ré-pétée des motifs qui la poussait à offrirun service si effacé aux pauvres et auxsouffrants, elle a toujours réponduqu’elle voulait aider un hindou à vivreen meilleur hindou, un musulman àvivre en meilleur musulman et unchrétien à vivre en meilleur chrétien,dans le respect de la dignité d’être hu-main de chacun ».

Ces propos montrent que lacharité de Mère Teresa s’était fina-lement corrompue, pour laisserplace à tout autre chose, ainsi quel’explique le Père Garrigou-La-grange : «  il ne faut pas confondre lacharité envers le prochain avec l’hu-manitarisme ou la philanthropie, cequi est confondre les objets formels etles essences des choses. […]  C’est lacorruption de la notion de charité.L’humanitarisme est le culte de l’hu-manité, la philanthropie est l’amour del’humanité pour elle-même [et nonpour Dieu] » (ibid).

L’origine de cette « descente auxenfers » de la petite sœur d’originealbanaise  ? Il ne faut sans doutepas le chercher plus loin que l’es-prit du concile Vatican II, qui a dé-truit l’esprit authentiquementcatholique et missionnaire  ; et quia faussé ce qui apparaissait au dé-part comme une véritable œuvrecatholique missionnaire.

Le Père Pie Duployé, instigateurdu funeste CPL (Centre de PastoraleLiturgique) écrivait, quasi prophéti-quement, au sujet du mouvementliturgique, quelques années avantle concile Vatican II  : «  Noussommes sur une machine lancée à

grande vitesse. Sommes-nous ca-pables encore de la conduire ? Jevous avoue ma lassitude et mescraintes. »

L’exemple de Mère Teresade Calcutta nous montrecombien est forte et entraî-nante cette « machine lancée àgrande vitesse  » de la réformepostconciliaire, non seule-ment au point de vue litur-gique, mais à tous les

niveaux. Or les « canonisations »de Jean Paul  II et de Jean XXIII

en avril 2014, comme celle de MèreTeresa il y a quelques semaines, té-moignent d’une volonté aux plushauts échelons de l’Église catho-lique, de ne pas arrêter cette loco-motive  ; et cela malgré quelquesfrémissements de craintes chezcertains prélats embarqués volon-tairement dans cette « machine lan-cée à grande vitesse  ». Le risque dese faire écraser demeure donc.

C’est pourquoi le mot de saintPaul demeure toujours d’actualité :«  Que celui qui croit être deboutprenne garde de ne pas tomber  »(1Cor X, 12).

Votre dévoué,

Abbé Thierry Legrand +

Le pape Jean-Paul II et Mere Teresa en 1986

1 II-II, q. 25, a. 12 R.P. Garrigou-Lagrange De VirtutibusTheologicis3 Mère Teresa aux dimensions du monde,Missi, mars 19764 RSS - Corps national des volontaires

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de l’orthodoxie catholique  : sur lapression de l’empereur arienConstance  II, le souverain Pontifeavait en effet approuvé l’exil dusaint Docteur, et, ce qui est plusgrave, souscrit une proposition am-biguë au regard de l’hérésiearienne1.

Conscient de la situation, saintAthanase refuse toute forme desurenchère  ; on ne trouve sous saplume que deux allusions discrètesau regard du contexte : la premièreà la fin de l’une de ses œuvres quicompte pourtant parmi les plus po-lémiques, l’Apologie contre les Ariens(351-357). Libère s’est rendu à eux (leparti arien) pour un temps seule-ment2. Encore lui trouve-t-il unecirconstance atténuante  : c’est enraison de la faiblesse de son grand âge3.Même réserve dans l’Histoire desAriens rédigée en 358 : Dès le début,les Ariens se sont efforcés de faire chu-ter l’Église romaine (…) et Libère, brisépar les souffrances de l’exil effrayé qu’ilétait des nombreuses menaces de mort,a souscrit (c’est à dire a signé la pro-position ambiguë proposée par lesAriens)4.

Pour éclairer cette attitudecontenue du saint Docteur, Mgr Ba-tiffol, fondateur du Bulletin de litté-rature ecclésiastique, rappelle quedans les années critiques, entre 358 et361, il a manqué à Libère d'être en me-sure d'élever la voix (…) mais le désar-roi de l'épiscopat universel dans cettecrise, inouïe jusque là, était une bonnepreuve que cet épiscopat universel nepouvait pas se passer de la primauté dusuccesseur de Pierre. Du reste, l'heurede la réaction nicéenne sonna bientôt,et à cette heure Libère fut à la hauteurde sa mission.5 En d’autres termes,

Saint Pierre de Rome : La Chaire de Saint Pierre

Abbé Jean-Baptiste Guyon +

aint Athanase d’Alexandriefut sans aucun doute l'undes Pères de l’Église antique

les plus importants et les plus vé-nérés, au point que Le Bernin plaçasa statue parmi celles des quatreDocteurs de l’Église orientale et oc-cidentale - avec Ambroise, Chryso-stome et Augustin - qui, dansl’imposante abside de la Basiliquevaticane, entourent la Chaire desaint Pierre, échos figés de la pro-messe du Christ faite à son Église  :portae inferi non praevalebunt.

Athanase s’éteint en 373, aprèsavoir défendu sans relâche la foitraditionnelle, depuis le temps deConstantin jusqu’à celui de Valens,contre les empereurs, les gouver-neurs de province, contre unnombre important d’évêques ariensqui lui tendirent toutes sortes depièges et le forcèrent plusieurs foisà l’exil. C’est pour cette raison qu’ilest le premier évêque non martyr àrecevoir l’honneur des autels.

Plusieurs types d’écrits com-posent l’imposante production lit-téraire du saint évêque  : desœuvres de combat, des traités doc-trinaux, des écrits exégétiques et,enfin, tout une série de lettres.

Dans ses œuvres de combat,Athanase dénonce avec talent et vi-gueur l’erreur principale des Ariensqui consiste en une négation de ladivinité du Christ réaffirmée solen-nellement au Concile œcuméniquede Nicée en 323, ainsi que les mani-gances dont les hérétiques se sontservis à plusieurs reprises afin deconfisquer le pouvoir.

S’appuyant de façon répétée surla doctrine traditionnelle des Pèresde Nicée, Athanase entend aussi dé-fendre la visibilité de l’Église fon-dée sur Pierre et ses successeurs. Etil y avait fort à faire de ce côté,étant donné que le pape Libère, ences années troublées, n’avait pasréussi à tenir ferme le gouvernail

saint Athanase sait qu’il en va del’autorité suprême dans l’Églisecomme de la branche sur laquelleon est assis : il serait imprudent deprétendre la scier sans éprouver uncertain embarras…

Mais l’Évêque d’Alexandrie nelaisse pas d’étonner  : dans uneœuvre postérieure nommée Sur lesSynodes de Rimini et de Séleucie (359-360), saint Athanase entrevoit lapossibilité de réaliser une ententeavec Basile d’Ancyre, tenant modé-ré de l’hérésie arienne et enclin aucompromis  : ceux qui n’hésitent quesur le mot « consubstantiel » - qui est,rappelons-le et Athanase le sait,une donnée essentielle à la foi défi-nie à Nicée - ne doivent pas être trai-tés en ennemis, et nous-mêmes nous neles combattons pas comme des Ariensou des adversaires des Pères (du concilede Nicée), nous leur adressons la parolecomme à des frères qui ont la mêmepensée et qui ne butent que sur desmots (…) tel est Basile d’Ancyre qui aécrit sur la foi.6

Ces quelques exemples fontémerger du passé la physionomieétonnante d’un saint  : alliant enune brillante synthèse défense de lafoi et pragmatisme lucide, qu’ils’adresse aux membres de son cler-gé ou aux moines du désert, Atha-nase a le soucis du troupeau qui luiest confié, mettant en garde contreles séditieux ariens, affirmant aussison bon droit, et sacrifiant tous sesefforts afin de ramener un peud’unité dans un Orient déchiré. Ilfut tout simplement, comme le dé-crivit saint Basile de Césarée soncontemporain, un homme de Dieu  :c’est là le plus bel hommage quel’on pouvait lui rendre.

Saint Athanase, défenseur pragmatique de la foi

S

1 La première formule dite de Sirmium en351. Les plus solides études historiqueseffectuées en la matière depuis le XXèsiècle ne mettent plus en doute cettesignature cf. Hamman, études patristiqueschez Beauchesne.2 & 3 ATHANASE : Apologie contre les Ariens.Migne Grec XXV, col. 409.4 Histoire des Ariens, aux moines, ibid col.741.5 cité par CAYRÉ : Patrologie et histoire de lathéologie livre 2 chapitre 3, conclusion.6 ATHANASE : De Synodis MG col 765.

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sons, qui font la richesse de l'île,quittent la moitié de l'île de Loïes-con pour la moitié de Magloire. Surles instances de sa femme, Loïesconéchange les deux moitiés d'îles,mais oiseaux et poissons repassentdans la moitié de Magloire. Loïes-con voit à ce signe que Dieu ne veutpas que son présent soit à demi, etsans écouter les plaintes de safemme, cède à Magloire l'île touteentière.

Magloire y établit un monastèreoù il vivra jusqu'à sa mort. Outreses vertus et austérités extraordi-naires, il accomplit plusieurs mi-racles.

Sur l'île voisine de Guernesey, leseigneur breton Nivo n'a qu'uneenfant, une fille belle mais muette,qui pour cela ne trouve pasd'époux. Sur les prières des parentsNivo, après avoir refusé par humili-té, Magloire prie et obtient la guéri-son de la jeune fille qui trouve alorsà se marier. Nivo veut donner letiers de son île à Magloire qui re-fuse.

Il ressuscite un pêcheur qui s'estnoyé en mer. Un autre retrouvedans le ventre d'un poisson soncouteau qu'il a perdu.

Survient un jour une famine.L'île, bien cultivée par les moines,possède des réserves dans ses gre-niers. Bientôt l'affluence des réfu-giés épuise les ressources des

Dol de Bretagne : Saint Michel autorise SaintMalgoire à se retirer dans la solitude

Abbé Jean-Baptiste Quilliard +

n contrebas du PrieuréSainte-Anne à Lanvallay,dans la vallée de la Rance,

l'abbaye royale Saint-Magloire estle joyau de la commune de Léhon.Remontant au IXe siècle, elle estrestaurée au XIXe. Mais qui en estson saint patron dont elle conservequelques reliques ?

Magloire est cousin de l'évêquesaint Samson, et donc probable-ment natif comme lui du Pays deGalles.

Entré dans les ordres, Magloireet son cousin passent sur le conti-nent, où Samson le nomme abbé dumonastère de Lanmeur. Devenuévêque de Dol, Samson lui donne laconduite de l'abbaye de Dol, queMagloire va gouverner avec pru-dence et sainteté pendant cin-quante deux ans.

Saint Samson étant mort, Ma-gloire est élu évêque à sa place,mais il ne tient ce siège épiscopalque deux ou trois ans. Plus que sep-tuagénaire, il prie Dieu qu'il puissese retirer du monde. Un ange luiapporte la permission de rentrerdans la solitude. Il consacre commeévêque saint Budoc et lui remet legouvernement de son troupeau.

Il se retire dans un marais écartédu bord de mer que lui a donné leroi Judual. Bientôt, la vénérationpublique venant le chercher et letroubler dans sa retraite, il songe àfuir plus loin encore et à abandon-ner son ancien diocèse ; mais Budoclui fait un devoir d'y rester.

Peu de temps après il guérit dela lèpre le comte Loïescon, qui pos-sède trois vastes domaines, troisîles de la Manche, dont l'île de Sark,proche de Guernesey, lieu de pêcheet de chasse d'oiseaux. Reconnais-sant, Loïescon donne à Magloire lamoitié de cette île, se réservantl'autre moitié. Par un grand mi-racle, tout le gibier, oiseaux et pois-

moines et l'intendant presse Ma-gloire de les renvoyer. Mais celui-cicompte sur la Providence.

Après un dîner qui a mispresque à sec les greniers de l'ab-baye, les écoliers du monastère ob-tiennent de Magloire la permissiond'aller répéter leurs leçons au bordde la mer. Ils trouvent au petit portde Creux un vieux bateau remontésur les galets au-dessus de l'atteintede la marée et se mettent à y joueraux marins.

Mais c'est un jour de grande ma-rée, et bientôt une énorme lamesoulève le vieux navire et l'entraîneau large avec tous les enfants. Affo-lés, ceux-ci se jettent à genoux etinvoquent leur père Magloire. Ilsl'aperçoivent bientôt au gouvernail,et le secondent de leur mieux. Bien-tôt ils arrivent sans encombre surle rivage du Cotentin.

Les habitants de ce riche paysque la famine n'a pas touché pré-viennent le comte Frank de Cou-tances qui, apprenant la détresse desaint Magloire, remplit le navire degrain, de farine, de draps, et d'ar-gent. Trois jours après son départinopiné, le navire et les enfantsreviennent heureusement à Serk.

Peu après, comblé de jours et demérites, Magloire qui a été avertide sa fin et de sa gloire prochainepar un messager céleste, meurt le24  octobre 586 assisté de saint Bu-doc et entouré de ses moines.

Son saint corps enterré dans sonéglise est bientôt transféré auprieuré de Léhon-sur-Rance qu'ilavait fondé, et où il demeure de 857à 973. A cette époque, Salvateur,évêque de Saint-Malo, l'apporte àParis, par crainte des Normands.Ses reliques y sont depuis vénéréesen l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas.

Saint Magloire est fêté le 24 oc-tobre (le 25 octobre dans le diocèsede Saint-Brieuc).

Nos saints bretons : Saint Magloire

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Rien de plus conforme auxexemples que Jésus-Christ nous alaissés. C'est lui qui nous adressecette invitation  : «  Venez à moi,vous tous qui souffrez et qui gémissezsous le fardeau, et je voussoulagerai » (Mt 11, 28). Et, dans sapensée, ces infirmes et cesopprimés n'étaient autres que lesesclaves de l'erreur et du péché.Quelle mansuétude, en effet, dansce divin Maître ! Quelle tendresse,quelle compassion envers tous lesmalheureux ! »

C'est pourquoi il nous estimpossible d'approuver l'attitudede ceux qui n'ont que des parolesamères pour leur prochain, qui lejugent témérairement et sèmentainsi la division entre ceux quisoutiennent le même combat.

Il est également vrai que nousne pouvons comprendre ceux quiénervent et dissolvent les énergiesmorales et spirituelles enminimisant l'importance de laprière, de la vraie dévotion à latrès sainte Vierge, en étant faiblesdans le combat spirituel, toujoursprêts à des compromis, préférantplaire aux hommes plutôt qu'àDieu. Ceux-là ne sont pas leshéritiers des martyrs, ils préfèrentsacrifier la vérité et Notre-

Monseigneur LefebvreSérénité et fidélité dans le combat

Extraits de l'ouvrage de MgrLefebvre : La sainteté sacerdotale

l est une grande épreuvedont nous souffrons tous,c'est l'épreuve de l’Église

parce qu'enfin, il faut bien lereconnaître, la situationextérieure et, d'une certainemanière, la situation juridique, dumoins juridique dans le sens dudroit purement littéral, n'est pasnormale, c'est vrai. Ainsi, nous nesommes pas en relation normaleavec les évêques, avec les prêtresqui sont autour de nous et qui fontaussi un apostolat. Les relationsavec eux ne sont évidemment pasdes relations que nous aurions dûavoir normalement dans la sainteÉglise, donc pas des relationsnormales avec l'évêque, pas derelations normales avec lesprêtres qui nous environnent, pasde relations normales avec lesreligieux, avec les religieuses,avec une bonne partie des fidèles,avec Rome même  ! C'est uneépreuve épouvantable, affreuse,parce que c'est anormal.1

Dans cette période deconfusion, (…) évitons les prisesde position extrêmes qui necorrespondent pas à la réalité,mais à des a priori, qui troublentinutilement les consciences sansles éclairer. Évitons le zèle amerque condamne saint Pie X dans sapremière encyclique  : «  Pour quele zèle à enseigner produise lesfruits qu'on espère et serve àformer en tous le Christ, rien n'estplus efficace que la charité  :gravons cela fortement dans notremémoire, ô vénérables frères, car«  le Seigneur n'est pas dans lacommotion  » (3  R,  19,  11). En vainespérerait-on attirer les âmes àDieu par un zèle empreintd'amertume ; reprocher durementles erreurs et reprendre les vicesavec âpreté cause très souventplus de dommage que de profit. Ilest vrai que l'Apôtre, exhortantTimothée, lui disait  : «  Accuse,supplie, reprends » mais il ajoutait :« en toute patience » (2 Tm 4, 2).

Seigneur lui-même plutôt que dedéplaire aux persécuteurs, surtoutsi ces persécuteurs sont desdignitaires de l’Église.

Combien je souhaite que laFraternité ne se laisse tenter nipar la première ni par la secondetendance. Soyons catholiques,vrais chrétiens, imitateurs deNotre-Seigneur qui a répandu sonsang pour la gloire de son Père etpour le salut de ses frères.Gardons nos âmes dans lapatience, dans la douceur,l'humilité, et aussi dans la force etla fermeté de la foi.2

Nous ne pouvons pas être desprêtres à demi. Nous ne pouvonspas avoir une vocation hésitanteet chancelante. Pour mener cecombat, pour mener cettecroisade, il faut des hommes ayantdes convictions profondes, deshommes ayant la foi, ayant lacharité. Il faut des hommess'apprêtant à tout donner pourconcourir au règne et à la victoirede Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Vous vivez à une époque où ilfaut être des héros ou rien. Vousavez le choix  : ou abandonner lecombat, ou combattre comme deshéros. Il vous faut donc les vertusde ces héros. Vous ne pouvez pastergiverser, ou alors vous serezabattus dans les premierscombats, vous ne résisterez pasaux multiples attaques du démon.Voyez, même à l'intérieur de laFraternité, comme le démonessaye par tous les moyens denous diviser, de nous corrompre,de diminuer nos forces. Trèshabilement, il arrive à créer desoppositions, des divisions, afind'affaiblir nos forces.3

Mgr Lefebvre : Ni zèle amer, ni compromis

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1 Récollection, Saint Nicolas duChardonnet, 13 décembre 19842 Cor Unum, - "Lettre aux membres de laFraternité", Noël 19773 Homélie, Ecône, 27 mars 1986Extraits de l'ouvrage posthume deMgr Lefebvre : La sainteté sacerdotale,éd. Clovis p. 472

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Le vendredi 22 juillet, M.  l’abbéQuilliard accompagne le Camp Ma-rie Reine (de la Croisade eucharis-tique), dirigé par des Sœurs de laFraternité Saint-Pie X, dans leurpèlerinage à Pontmain.

Dimanche 24 juillet  : Solennitéde la Sainte Anne à Lanvallay. Ga-lettes saucisses, crêpes... Un coupsde chapeau aux nouveaux organi-sateurs Vianney Storez et Jean Bas-tide, prenant le relais des anciens,heureux d’avoir trouvé une relèvejeune et enthousiaste.

Août 2016

Mercredi 3 août  : M.  l'abbé Du-verger célèbre l'enterrement deM. Constant Gauthier. Grand dévôtde Marie et de ses lieux d’appari-tion en Bretagne, il représente cesfidèles bretons de la premièreheure qui ont permis à Mgr  Le-febvre de fonder son œuvre dans larégion : honneur à eux ! R.I.P.

Mardi 9 août, messe de funé-railles de M. Alain Saigault décédéle 5  août au terme d’une longuemaladie qu’il supporta avec pa-tience et esprit de foi. Membre ac-tif durant de nombreuses annéesde l’Entraide Saint-Joseph, son aidefut appréciée par le Prieuré qui as-sure son épouse de son soutien etde ses prières dans ces momentsdifficiles.

Juillet 2016

Du 2 au 8 juillet 2016, M.  l’abbéPatrick  Duverger assure l'aumône-rie du Camp des louveteaux et lou-vettes au Château de Thomatz(22980 Saint Maudez).

Dimanche 3 juillet  : 1e commu-nion de Lucille Lambin au prieuré.Le soir, M.  l'abbé Quilliard assureune messe à Saint Ursin (50320), enremplacement des confrères de Ga-vrus qui ont leur kermesse parois-siale.

Durant l'été (4 au 7 juillet et 2au 9 août), M.  l'abbé Quilliard serend à Paris auprès de sa mamanmalade et lui permet d'assister à lasainte messe à son domicile.

Le samedi 9 juillet, M.  l’abbéQuilliard représente le prieuré àTraounfeunteuniou, pour la béné-diction de la nouvelle chapelle.

Du 10 au 30 juillet, M.  l’abbéBellwood s’absente pour prendrequelques vacances dans son payspuis effectuer un remplacement àla maison de retraite  du Brémien(21 au 29 juillet). Pendant son ab-sence, MM.  les abbés Quilliard etGuyon se relaient pour assurer lesmesses à Kernabat sauf pendant uncamp de la Croisade Eucharistique,dont l'aumônerie est assurée parM.  l’abbé Quilton, futur économedu district.

Du 25 au 30 juillet a lieu le TroBreizh (cf. article)

Mardi 26 juillet  : M.  l'abbé Du-verger et Etienne se rendent auChâteau de La Riaye (56490 Mé-néac) pour la traditionnelle messede la Fête de la Sainte Anne.

Du 17 juillet au 5 août, M. l'abbéGuyon assure l'aumônerie du campdes scouts de la troupe Saint-Malo,d'abord en Bretagne dont une nuitau Fort-la-Latte, puis en Vendéedont une visite du Puy du Fou.

Après un an passé à Lanvallay,M.  l’abbé Patrick Duverger estnommé supérieur du district duBenelux. Le  7 août, une petite fêteémouvante d’au-revoir a été orga-nisé pour remercier M. le prieur deson dévouement. Une année, ce futcourt mais ce fut une année no-table, spécialement par l’ensembledes travaux lancés aussi bien àLanvallay qu’à Saint-Malo ou Guer.

Le 11 août, son successeur ar-rive, en la personne de M.  l’abbéThierry Legrand, précédemmentsupérieur du district du Benelux…un échange de poste à poste donc !En cette période estivale, le nou-veau prieur se croirait presque deretour à Versailles, où il a passédouze années de son sacerdoce,tant il retrouve les fidèles franci-liens en vacances dans notre chèreBretagne.

Du 10 au 17 août l'abbé Quilliardprend quelques jours de repos enfamille.

Vendredi 12 août  : M.  l'abbéGuyon célèbre l'enterrement deM. Béatrix Gillet à Lanvallay. R.I.P.

Pour le 15 août, superbe tempsqui permet d’effectuer les deuxprocessions en l’honneur de Notre-Dame avec renouvellement du vœude Louis XIII : la première au prieu-ré Sainte-Anne après laGrand’Messe  ; la seconde, l’après-midi dans les rues de Saint-Malo,avec plus de 500  fidèles et sous laprotection à la fois de la police, dela gendarmerie et de l’armée !

Le mardi 16 août, M.  l’abbé Le-grand  célèbre une messe d’actionde grâces pour les 25  ans de ma-riage de M. et Mme  Philippe deBrancion, fidèles habituels duprieuré de Versailles, mais habi-tués aussi du prieuré de Lanvallaypendant les vacances.

Le dimanche 28 août, M. l’abbéQuilliard part précipitamment àParis auprès de sa maman et peut

Chronique du prieuré

Fort-la-Latte : Les scouts au rassemblement

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Mais ce passé aussi montre desblessures douloureuses par le té-moignage que laissent les monu-ments, les ruines et les récitsévoquant guerres, deuils et des-tructions. Peut-on oublier en tra-versant les grandes forêts duMorbihan qu’elles furent le siègedes plus dramatiques épisodes de

la chouannerie, et de ce que fut lafureur révolutionnaire, tuant lesprêtres et massacrant sans pitié lespopulations ?

Après Saint-Anne-d’Auray, lesvisites du Champ des Martyrs et dela Chartreuse d’Auray où se trouvele Mausolée et son ossuaire, nemanquèrent pas de raviver dans lecœur des pèlerins douleur et tris-tesse.

Cette deuxième étape, quiconcernant la météo, put faire ap-précier aux pèlerins du Tro Breiz ladouceur du climat breton, resteradans leur souvenir un moment in-

tense de foi et devie chrétienne.

La prochaineétape qui, au dé-part de Sainte-Anne-d’Auray fe-ra rejoindrel’Evêché de Quim-per, aura lieuentre le 24 et le29 juillet 2017.

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u 25 au 30 juillet s’est dé-roulée la deuxième étapedu Tro Breiz de la Tradi-

tion entre Saint-Méen-le-Grand etle Pays de Vannes, où se trouvel’évêché de Saint Patern, l’un dessept Saints fondateurs de la Bre-tagne chrétienne.

C’est donc sur lesroutes et les cheminsdu Morbihan que lespèlerins, partageantleurs joies, leurspeines et leur ferveurdurant ces six joursde marche, ont pu lesoffrir en action degrâce et rendre unpieux hommage à cegrand Saint, ainsi qu’à lamère de la Sainte Vierge à Sainte-Anne-d’Auray.

Ce fut aussi l’occasion de retra-cer tout un passé chrétien. Le châ-teau des ducs de Rohan à Josselinainsi que les nombreuses seigneu-ries qui l’entourent furent le sièged’une puissance domaniale qui futle support durant des siècles d’undéveloppement religieux dont lesnombreuses églises, chapelles, mo-numents et calvaires sont les ves-tiges visibles. Leur visite fut unsujet d’émerveillement pour les pè-lerins par la découverte d’un artarchitectural et figuratif original etparticulier à la Bretagne.

Les pèlerins du Tro Breiz devant le porche du chateau de Trédion

M. Philippe Pertosa

ainsi célébrer auprès d'elle unedernière messe et lui donner lacommunion en viatique. Le30  août, elle rend son âme à Dieu,entourée de son époux et de sesquatre enfants. Tertiaire de laFSSPX, ses funérailles ont lieu levendredi 2 septembre à Saint Nico-las du Chardonnet et l’inhumationen Haute-Marne le 3 septembre, enla fête de Saint Pie X. R.I.P.

Septembre 2016

Vendredi 9 septembre, M. l’abbéLegrand se rend avec Louis de Rou-vray et Etienne au cimetière dePontmain pour la sépulture d’une

maman de38  ans, mèrede trois en-fants, décédéesuite à unelongue mala-die. Les cir-constancesont fait qu’ellen’a pu avoirune messe deSaint-Pie  V,malgré la de-

mande de sonépoux et l’ac-

cord du prêtre desservant l’églisede Louvigné-du-Désert. Mais la cé-rémonie au cimetière et une messeprivée au prieuré ont pu apporter àl’âme de la défunte les secours dela sainte Église.

La rentrée des catéchismes lemercredi 14 septembre voit l’arri-vée au prieuré d’un peu plus d’unedouzaine d’enfants qui vont suivrel’instruction religieuse expliquéepar MM. les abbés Quilliard etGuyon.

Jeudi 15 septembre  : M.  l'abbéGuyon célèbre l'enterrement deMme Colette Pracastin. R.I.P.

Lundi 19  septembre, les écha-faudages commencent à s'éleverderrière le prieuré, début d'unchantier qui doit durer trois mois.Il était temps, les dernières pluiesayant provoqué trois voies d'eaudans la chambre de M.  l'abbéGuyon.

Tro Breiz en Morbihan

D

Lanvallay : les

échafaudages grimpent...

Les pèlerins du Tro Breiz, sur les chemins du Morbihan

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Chap. du Sacré-CoeurLanvallay

Avenue de Beauvais22100 Lanvallay

Dim. messe à 8h et 10h30

Chap. Ste AnneSaint-Malo

52 rue Jean XXIII35400 Saint-Malo

Dim. messe à 8h30 et 10h

Chap. St Pierre St PaulRennes

44 rue du Manoir deServigné - 35000 Rennes

Dim. messe à 10h00

Chap. St HilaireSaint-Brieuc

48 rue de Brocéliande22000 Saint-Brieuc

Dim. messe à 10h00

Chap. St YvesGuer

17 rue Rencontre56380 Guer

Dim. messe à 18h00

Prieuré Sainte-Anne - Avenue de Beauvais 22100 LANVALLAYTél. 02.96.39.56.70 - Courriel : [email protected]

pour la veillée le samedi à partir de19h00.

Du samedi 22 au lundi 24octobre  : pèlerinage de Lourdes(pas de car organisé).

Samedi 29 octobre  : pourSaint-Brieuc et Kernabat,catéchisme pour adultes  (lathéologie morale) par l’abbéQuilliard, à 20h30 chez Mme deCoatparquet à Guingamp.

Dimanche 30 octobre auprieuré  : réunion du Tiers-Ordrefranciscain.

Annonces dominicales

Savez-vous que vous pouvezrecevoir chaque semaine lesannonces dominicales par

courriel, directement àdomicile ?

Il vous suffit d'envoyer un courrielà l'adresse du prieuré

[email protected] endemandant à vous y abonner.

Agendaparoissial

Octobre 2016

Dimanche 2 octobre  :pèlerinage de Notre-Dame deQuerrien.

Dimanche 9 octobre  : journéeparoissiale pour Saint-Brieuc etKernabat, à partir de 13h, dans lasalle communale de Squiffiec.

Journée du Chapelet continu de laCroisade du Rosaire :

- Au Prieuré, le lundi 3 octobre.

- A la chapelle de Guer, le jeudi27 octobre.

-  A la chapelle de Rennes, levendredi 28 octobre.

Conférences du lundi au prieuré, à20h15 (ouvertes à tous) :

-  Lundi 3 octobre  : la sainteEcriture (abbé Legrand).

- Lundi 10 octobre : la Théologiemorale (abbé Quilliard)

- Lundi 17 octobre : l’Histoire del’Eglise (abbé Guyon).

Samedi 8 octobre :

Réunion du Tiers-Ordre de SaintPie X de 14h00 à 16h00 au prieuré.

Cours de doctrine pour lycéenset étudiants à 17h30 au prieuré.

Samedi 15 et dimanche 16octobre  : rentrée du groupe scoutSaint-Malo au prieuré. Parents,amis et bienfaiteurs sont invités

Carnet paroisssial

En la chapelle du Sacré-Coeurà Lanvallay

Obsèques de Constant,André, Henri GAUTHIER le3  août 2016  ; de Alain SAI-GAULT le 9 août 2016  ; deBéatrix GILLET le 12 août2016  ; de Colette PRACASTINle 15 septembre 2016.

Baptêmes de Aaron Bau-douin CHIBANI le 16  juillet2016  ; de Marin, Hubert, Jo-seph, Marie GAUTIER le 23juillet 2016 ; de Malo, Gwenn,Anthony MORICE le 31juillet  ; de Grégoire, Pierre,Louis-Marie PINSEMBERT etAuguste, Louis, BertrandJACQUES le 3 septembre2016.

Premières Communionsde Lucille LAMBIN le3  juillet  ; de Gaëtane etCharles-Andéol JACQUES le3 septembre 2016.

En la chapelle Sainte-Anne àSaint-Malo

Baptême de Damien, Ma-rie, Joseph, François de PEN-FENTENYO le 17 juillet 2016.

En la chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul à Rennes

Baptêmes de Jacques,Marie, Foucauld LAM-BRECHTS le 9 juillet 2016, etde Vincent, Louis, Jean-Mar-tin, Marie LAFFLY le 17 sep-tembre 2016.