Photo: Sylvain Gripoix

DONKEY MONKEY

* Eve Risser - piano, voix* Yuko Oshima - batterie,voix

Le Donkey Monkey, animal surréaliste à 12 tentacules qui passe jazz, pop et musique contemporaine à la

moulinette, version boogie-woogie.

Ce duo dessine une moustache à l’encre sur le visage des musiques créatives internationales. Yuko Oshima,

issue de la vibrante scène rock japonaise, et Eve Risser, avec ses doigts de pianiste explorant les profondeurs

du jazz et des musiques contemporaines, se sont trouvées pour donner naissance à cette créature : le

Donkey Monkey, nouvel animal de la jungle européenne.

* BIOS ** Eve Risser - piano, piano préparé, voix,

mini synthé.

Née en 1982 et nourrie dès son plus jeune âge au cocktail Bill Evans/Yannis Xenakis, est de

formation classique (à Colmar). Eve Risser apprend la flûte traversière et les musiques jazz et

contemporaines (à Strasbourg), avant de se spécialiser en piano et de faire ses armes dans les

classes de jazz et improvisations du CNSM à Paris et Baltimore. En 2008 elle obtient son diplôme

de jazz à l’unanimité et au même moment, intègre l’Orchestre National de Jazz de Daniel Yvinec

en tant que pianiste, flûtiste.Ses collaborations l’ont menée à une dizaine de disques

avec une dizaine de groupes dont lesgenres s’entrecroisent, en se promenant toujours vers

les trottoirs des styles. Eve affectionne tousles genres hybrides comme en attestent son duo

Donkey Monkey (jazz-pop-rock-bonbon), lequartet The New Songs (jazz-de-chambre-moderne-

expérimental), le Trio En-Corps avec EdwardPerraud et Benjamin Duboc (free-jazz-impro), le groupe Fenêtre Ovale (musique-contemporaine-improvisation),

les Performances Solo ainsi que la myriade de collaborations en duos (avec

Antonin-Tri Hoang (Grand Bazar), Julien Desprez (Lundi), Jean-Luc Guionnet et Joris Rühl par

exemple).Eve s’investit également dans de multiples projets et

groupes (John Greaves, Vision7, Moondogetc.) et répond à des commandes d’écriture. Membre

fondatrice du collectif Umlaut, label francosuédois-allemand, elle voyage autant entre les musiques

qu’entre les quatre coins du globe etécume les festivals internationaux ( Melbourne, Hobart,

Sydney, Tokyo, Pekin, Lisbonne, Moers,London, Trondheim, Paris Jazz Festivals). Elle a

également pu jouer aux côtés de JohnHollenbeck, Billy Hart, Benoît Delbecq, André Wims,

Hasse Poulsen, Médéric Collignon, MarcDucret, Emile Parisien, Thomas De Pourquery, Jeanne

Added, MAGMA, Umlaut Big Band, Le

Sacre du Tympan, Le Magnetic Ensemble, Charlie Haden, Jon Irabagon, Mickael Formanek, Barre

Philips, Journal Intime et les solistes de l'Ensemble Intercontemporain Nicolas Crosse et pascal

Gallois,… Entre autres collaborations…

• Yuko Oshima - batterie, percussions, voix, sampler

A l’âge de 18 ans, baignée de J-Pop et de Metal, Yuko a commencé la batterie. Par le hasard

d’une annonce, elle découvre le free-noise-rock et intègre le groupe Gakusei-Jikken-Shitsu avec

lequel elle va être propulsée dans l’avant-garde japonaise en collaborant avec des danseurs de

Butô / contemporain (Atsushi Takenouchi, Rey, etc) et des compagnies de théâtre (Soshin kikan

etc). Elle s’installe en France en 2000, étudie l’improvisation et la musique contemporaine à

l’école des percussions de Strasbourg ainsi qu’au conservatoire de Strasbourg et rencontre des

musiciens avec qui elle forme des groupes de Jazz et de musique improvisée.

En 2005, elle ajoute un sampler à son set et monte un projet solo électro-acoustique intitulé

Kéku-Kéfu qui est sorti en double album en 2011 sous le label « Creative Sources ». Elle est une

des fondatrices du duo ‘Donkey Monkey’ avec la

pianiste Eve Risser et elles sont dans lapréparation du leur 3ème disque actuellement. Yuko est

également batteuse du trio « KLANG »avec Sophie Agnel et Catherine Jauniaux, du trio

‘Ganjin’ avec Hugues Vincent (violoncelle) etFrantz Loriot (violon alto) et elle continue à développer

son univers poétique, organique etmicrocosmique dans son projet solo. Elle a collaboré

avec des poètes (Gaston Jung, Paul Varlet)et à réaliser des musiques de films pour Damien Fritsch

(Emile Gallé, les enracinés, l’attente) etjoué dans une pièce du théâtre ‘I.C.I.’ à Strasbourg en

2014.

* DISCO *

«Ouature»UMCD0005

Umlaut Records 2007

«Hanakana»UMFRCD01

Umlaut Records 2011->«JAZZ révélation» dans Jazzmag-> «Aide à lʼautoproduction» Sacem

* PRESSE *

About 12 POINTS! Stavanger/Norway:"Donkey Monkey from paris-pianist Eve Risser and

drummer and electronics whiz YukoOshima-were the 12 Points! hit.

Blurring the distinction between written and improvised,

acoustic (prepared piano) andelectric (processed sounds) they weaved a superb set

that even included episodes ofrollicking stride piano. It was all framed by great lighting

effects and ended cleverly byusing the blank sound at the end of an LP to signify

they'd finished. when they returned foran encore, they joined each other ont eh piano stool for

a duet and showed what CecilTaylor might sound like if he had four hands.

Stuart Nicholson- "Jazz Wise", May 2010.

MONSIEUR DÉLIREDONKEY MONKEY / Hanakana (Umlaut)

(L’étiquette franco-suédo-allemande Umlaut m’a fait parvenir un lot de parutions récentes.

Je tenterai d’en chroniquer une par jour à compter d’aujourd’hui.) Wow! Quel belledécouverte! Donkey Monkey est un duo féminin franco-nippon. Eve Risser joue du

pianoet du piano préparé; Yuko Oshima joue de la batterie et de l’échantillonneur; toutes

deuxchantent. Hanakana est un album de rock-in-opposition amusant et virtuose. Il

évoque touten tas Vialka, Tenko, Ruins, Siren Circus, Vibraslaps (duo éphémère de ChristineJauniaux et Ikue Mori) et Justine. On nage en pleine musique actuelle des années

90(pensez aux étiquettes Ambiances Magnétiques et RecRec), sans pour autant queHanakana fasse dans la nostalgie - c’est plutôt mois qui suis nostalgique de cette

époque.Des textes absurdes, des idées rigolotes, des compositions complexes… et une

relecturetrépidante de “Can’t Get My Motor to Start” de Carla Bley. Chaudement

recommandé! [Cidessous:“Can’t Get My Motor to Start” en concert - vidéo amateure.]

http://www.revue-et-corrigee.net/?v=chroniques&PHPSESSID=2f104310c2eb062567efbe18e540ef6a

REVUE ET CORRIGÉ

donkey monkeyhanakana

umlautumfrcd01distribution : orkhêstra

cdAvec ce second enregistrement, le duo franco-japonais me semble se recentrer

davantage sur sesinstruments fondamentaux que sont le piano, pour Eve Risser, les percussions pour

Yuko Oshima.Certes, il y a toujours l’emploi, plus parcimonieux que sur "ouature", les ressources

del’électronique ou l’emploi d’objets divers. Mais la musique elle-même est restée dans

sesfondamentaux, à savoir ce mélange astucieux et jubilatoire d’un jazz riche (Can’t get

my motor tostart de Carla Bley), d’une musique contemporaine peu académique

(N.A.N.C.A.R.R.O.W ., voirela Chaconne – tribute to Ligeti), de l’improvisation. Mélange destiné parfois à

véhiculer subtilementdes impressions sonores pour quelques haïkus du propre cru des deux musiciennes

ou emprunté (Nifleur, ni brume) au poète chinois de la simplicité que fut Bai Juyi, aux VIIIe-IXe

siècles.Entrainante, joyeuse et inspirée, cette interrogation (is it a flower ? traduction de

Hanakana) est uneoeuvre sonore pleine de poésie.

pierre durr

Donkey MonkeyHanakana

Umlaut umfrcd01Av: Thomas Millroth

Det är inte så ofta frispel lockar till munterhet. Glad kan jag bli. Eller allmänt uppåt. Men

skämtsamheter vid sidan av det konstnärliga allvaret är inte så vanliga. Här får lyssnaren en god dos

av allt. Det är kvickt, spirituellt och vältaligt.Eve Risser är en utomordentlig pianist. Anslag och frasering är underbart

kultiverade. Det hörs fint,då hon tillägnar en klassisk chaconne till György Ligeti eller då hon stavar en

dynamiskt kraftull låt”N-A-N-C-A-R-R-O-W”.

Musiken rör sig ofta i korta explosioner. Det verkar också passa slagverksspelande Yuko Oshima

bra. Hon har ett fett ljud med virtuosa utbrott och knivskarpa inpass. Tungt, drivande, men också en

snubbeltråd för en osäkrare spelare än Risser. Tillsammans är de en mycket underhållande duo.

Detta är deras andra skiva. Den första sålde slut. Det förstår jag.

Albumet öppnar mycket starkt, nästan alltför starkt, med Oshimas dikt ”Hanakana”. En öm

betraktelse över sorg och kärlek med blommor som omskrivning. Titeln betyder ”is it a flower”. Jag

kan inte avgöra kvaliteten på hennes japanska dikt, men jag konstaterar vilket glimrande stycke

poesi det är då hon läser det; för mig blir det förstås ett hörstycke, ett levande framförande av

närmast konkret poesi i perfekt ljudläggning.Tyvärr följer albumets tramsigaste låt direkt efter. ”Can´t get my motor to start” är en

serieomstarter i musik och korta sångavsnitt, som just handlar om att inte komma i gång.

Jag kan intesläppa Povel Ramels motsatta visa ”Jag måste sluta…” ur minnet. En ständigt

irriterande form avskämtsam minimalism. Jag är således helt ur min musikaliska och poetiska form, då

resten avalbumet följer. Men snart har jag hämtat mig och jag kan åter höra på de korta

attackerna eller deskimrande klangerna i de övriga styckena. De ger medvetet en svävande obestämd

känsla – ettvarken eller – till albumet, som är mycket lyckat. De tuffa bluesjargongerna är bara

korta chimärer,på samma vis med de lyriska avsnitten. Runt hörnet väntar knastrande skärande

grustoner.Men jag skulle gärna ha velat att bolaget varit generösare med presentationen.

Utanför Frankrikeär Donkey Monkey trots allt inte så värst kända. Nu googlade jag på dem och fann

en hemsidaunder konstruktion och massor om Yuko Oshima, men inte hon utan hennes namne

som ärfrontfigur i populära storbandspopgruppen Akb48. Skippa i stället de där långa

tacksägelserna påomslaget, de säger mig ingenting, de bara stänger lyssnaren ute, bjud hellre in med

ett par-tregenerösa upplysande rader.

Le cd d'Eve Risser et Yuko Oshima sort sur le petit label suédois Umlaut dirigé par le contrebassiste

Joel Grip, ça ne facilite pas vraiment les choses (pour l'instant, on peut commander sur le site), mais

si c'est si chouette qu'il devrait trouver sa place illico sur toutes vos étagères. La pochette kawaï

ressemble à de la pop japonaise. La musique de Donkey Monkey est un truc inclassable, hyper

pêchu, qui mêle rock, jazz, pop, free, contempo et qui emballe le public chaque fois que les deux

filles délicieusement rigolotes jouent quelque part. Lorsqu'elles entament Phoolan Devi qui ouvre

l'album, elles savent qu'elles emporteront le morceau ; c'est une sorte de Blue Rondo à l'alsa sauce

nippone, un machin hyper structuré qui laisse une place à l'impro et qui donne le tournis, entre

Conlon Nancarrow et Jerry Lee Lewis pour la pianiste alsacienne, beat métal pour la native de

Nagoya, euphorie garantie pour le public.

Jeudi soir, au Lavoir Moderne Parisien, elles ont préféré changé l'ordre des morceaux, pour voir,

expérimenter toujours. Moins déjantées que lorsque je les ai entendues la première fois chez Anh-

Van, elles étaient peut-être un peu intimidées par le parquet de musiciens dans la salle dont la

mâchoire pendait en les regardant. Axant tout sur la musique, elles ne se sont pas laissées

démontées pour autant, traversant le paysage comme un bolide improbable qui tient de la

Gaffomobile et de l'avion à réactions. Leur autre tube, Ouature, qui donne son nom à l'album, est

encore un objet hybride, sorte de pop jap avec pot-pourri années 60 et vagabondages sur les fûts.

Elles hurlent le "couplet" en japonais, tandis que le public reprend le refrain "Ouature Ouature

Ouature" en choeur dévot. À leur interprétation de Wrong Key Donkey de Carla Bley, free jazz

explosé et tendre, succède un Rain satisque qui se fraye un chemin parmi les gouttes. Après les

samples de Yuko Oshima dans Cé Lui Ké Parti, les mélodicas tuyautés de Sphère Kid #1 ponctuent

le piano préparé d'Ève Risser. J'adore les préparations de la pianiste, au demeurant flûtiste (pas de

flûte néanmoins au répertoire de Donkey Monkey ; je serais pourtant curieux de l'entendre souffler/

siffler). Fan du piano préparé depuis les Sonates et Interludes de Cage et le 33 tours de François

Tusques au Chant du Monde en 76, j'ai programmé mon VFX pour retrouver quelque chose de cette

variation de timbres gamelanesque en superposant trois pianos sur le même clavier, un "normal", un

modal et un en quarts de tons renversés (merci Mr Charles Ives). Le disque se termine avec un

tendre Cours melon qui laisse un goût de revenez-y. Alors, en attendant la prochaine apparition sur

scène de "ces merveilleuses folles jouant de leurs drôles de machines", on peut toujours se le passer

en boucle...

Et moultes émissions radios...http://

www.francemusique.fr/personne/donkey-monkey

-« Le Bleu La Nuit » France Musique enregistrement live-«Ouvert La nuit »   France Inter par Aurélie Sfez,

directe livehttp://www.franceinter.fr/emission-ouvert-la-nuit-so-

kalmery-donkey-monkey-orelsan-jean-francois-chougnet-Interviews BBC Radio London/Allemagne, Suède….

liens passages radios:http://www.francemusique.fr/contemporain/donkey-

monkey-hanakana-33231